VENTE GROUPÉE DU MAÏS JAUNE:Une solution au problème d’accès au marché pour l...
La commercialisation d’aliments fortifiés localement en zone urbaine pauvre
1. LAAFI BENRE
NON LOTIS - OUAGADOUGOU
BURKINA FASO
LA COMMERCIALISATION D’ALIMENTS FORTIFIÉS
LOCALEMENT EN ZONE URBAINE PAUVRE
2. NATURE DE L’EXPÉRIENCE
o Origine de l’expérience :
o Fort taux de malnutrition dans les quartiers non lotis de Ouagadougou : 9,5% de malnutrition
aigue et 29,6% de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans (2010, IRD)
o Des unités de transformation de farines infantiles fortifiées présentes sur l’ensemble du territoire
burkinabé (29 UPA) mais un réseau de distribution très peu étendu et notamment en zone péri-
urbaine de Ouagadougou.
o Peu ou pas d’aliments de complément au lait maternel adapté aux besoins nutritionnels des
enfants de 6-24 mois et à des prix abordables (présence de bouillies de petit mil pauvre en
énergie, vitamines et minéraux peu chères et des produits importés à des prix inaccessibles aux
ménages).
o Type de service mis en place
o Appui aux unités de transformation agro-alimentaire (production, développement de
produits, suivi-qualité)
o Service de vente de proximité de farines infantiles locales à prix abordable (petits
conditionnements de 60g) et de bouillies prêtes à consommer en ambulant dans 4
quartiers non lotis de la ville de Ouagadougou
o Filière (s) :
o Céréales : mil – sorgho – maïs
o Légumineuses : soja – arachide – niébé – sésame
o PFNL : pain de singe
o Zone : 4 quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou : ~ 60 000 habitants
3. AMPLEUR DE L’EXPÉRIENCE
o Nombre d’unités de production touché(e)s : 5
o Volumes concernés : ~ 200 kg de farines
infantiles par mois en moyenne
o Existence de partenariats forts ?
o Avec une organisation à base communautaire d’exécution : ASEFF
o Avec les autorités locales : collectivités territoriales et districts sanitaires et chefs coutumiers
o Avec le réseau des unités de production Misola et 3 entreprises de Ouagadougou
4. BILAN L’EXPÉRIENCE
o Qu’est-ce qui a fondamentalement changé
chez le producteur ?
o Renforcement des techniques de production locale
o Qualité du produit (sanitaire, organo-leptique, emballage et Normes BF)
o Développement de nouveaux produits et de nouveaux débouchés de vente
5. o Bilan de l’expérience
o Au niveau des Unités de production :
o Augmentation des quantités produites par les unités de production de province et développement de
leur réseau de distribution
o Gain de notoriété du produit « farine infantile locale »
o Valorisation des filières agricoles locales
Au niveau du réseau de vente de bouillies Laafi Benre :
o Des femmes formées, motivées et engagées à développer le réseau de vente en milieu péri-urbain
o Des stratégies de promotion/éducation nutritionnelle des produits locaux innovantes et de proximité qui
font leur preuve (approche communautaire, spots radios, causeries de groupe, sensibilisation leaders,
etc.)
o Des populations sensibilisées bien informées et ayant accès à des produits locaux de qualité (moins de
500m de leur domicile)
=> Difficultés à structurer le modèle économique du réseau de distribution (retard
d’approvisionnement et peu de marges bénéficiaires si on veut maintenir des produits à prix
accessibles aux cibles)
6. ETAPES CLÉS DE L’ÉVOLUTION DE L’EXPÉRIENCE
o Quels conseils donneriez vous à une unité de production
qui voudrait se lancer dans une expérience similaire? (2
conseils)
o 1- s’associer avec des acteurs locaux (associatif, leaders, etc.) pour promouvoir son produit
dans une localité
o 2 – améliorer l’approvisionnement, la logistique entre producteurs et distributeurs pour
éviter les ruptures de stocks
o A quelles conditions l’expérience pourrait faire tache
d’huile à grande échelle ? (2 conditions principales)
o 1- un engagement des autorités publiques / sensibilisation des populations
o 2 – une diversification des produits vendus pour garantir suffisamment de bénéfices aux
distributeurs