2. le tréma
On met un tréma sur le « i » ou le « u » lorsqu'ils suivent « a » ou « o » pour montrer que les deux
voyelles se prononcent séparément.
maïs [mais] : sans le tréma, on aurait mais [mє]
C'est le cas pour :
- les noms et adjectifs formés avec le suffixe -isme, -iste ou –ique placé après « a » ou « o ».
archaïsme égoïste
héroïque
- les noms et adjectifs formés avec le suffixe –oïde (-oïdail)
un astéroïde
bizarroïde
hélicoïdal
Dans les groupes de lettres gue et gui, on met un tréma sur le « e » ou le « i » lorsque le « u »
doit être prononcé (« u » ne sert pas à montrer que « g » se prononce [g] devant « e » et « i »).
ambiguë : sans le tréma, on lirait la finale [ig], comme celle de fatigue
Cependant, pour montrer que c'est bien le « u » que l'on prononce, il est possible de mettre le
tréma sur le « u ».
cigüe ou ciguë aigüe ou aiguë ambigüité ou ambiguïté
Le tréma apparaît dans certains noms propres ou mots d'origine étrangère. Il faut les connaître.
Noël
Israël
un angström
ATTENTION
Le tréma n'est pas toujours présent au sein d'une même famille.
Israël → israélien
canoë → canoéiste
3. Dans certains mots d’origine germanique, le tréma marque une autre différence de
prononciation. Pour la voyelle « u », le tréma indique que la prononciation est la même qu’en
français ; c’est le cas du mot führer et de noms tels que ceux du grand peintre Dürer ou de
la ville de Lübeck. C’est le cas de noms alsaciens : Müller. Mais en allemand l’« u » sans
tréma se prononce comme « ou » en français : d’où la différence de prononciation de l’« u »
pour des noms de villes comme Düsseldorf et Dortmund.
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Notas del editor
Deux mots sont homophones lorsqu'ils se prononcent de la même façon, mais s'écrivent différemment. Bien sûr, leurs sens diffèrent, puisqu'il s'agit de mots distincts.
Ce sont le plus souvent les mots d'une ou de deux syllabes qui ont des homophones (extraordinaire n'a pas d'homophone). Il faut donc toujours se demander lorsqu'on écrit un mot court s'il n'y a pas risque de confusion avec un autre mot.
On peut parfois s'aider de mots de la même famille.
Être particulièrement vigilant avec les mots faisant partie d'une expression et dont le sens n'est plus toujours perceptible.