Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
Et le français dans tout ça #8
1.
2. Avoir à faire / avoir affaire
Attention à ne pas confondre ces deux constructions non homographes.
« Si vous ne rentrez pas à l’heure, vous aurez affaire à moi ! » ; avoir
affaire directement au responsable…
Avoir affaire à (au) donne l’idée d’un litige, ou d’une discussion serrée
avec un interlocuteur, mais il peut s’agir d’être en rapport avec
quelqu’un.
« C’est à lui que j’aurais affaire. »
Avoir affaire à ou avec. On peut faire une distinction entre avoir
affaire à quelqu’un et avoir affaire avec quelqu’un. Un inférieur a
affaire à un supérieur. Celui qui veut obtenir une faveur, a affaire au
ministre ; un plaideur a affaire à ses juges. Mais un commis a affaire
avec le ministre lorsqu’il lui rend compte de quelque affaire ; un associé
a affaire avec son associé lorsqu’ils traitent ensemble de leurs affaires
communes.
3. Quand avoir affaire est suivi de la préposition avec, la forme à faire
est souvent employée : j’ai affaire avec quelqu’un peut se comprendre :
j’ai quelque chose à faire avec quelqu’un.
On écrit au singulier : se tirer d’affaire, être hors d’affaire.
Au pluriel : un avocat d’affaires, un homme d’affaires, le chiffre
d’affaires, toutes affaires cessantes.
Au sens de « j’ai à travailler », « j’ai à m’occuper », c’est la forme avoir
à faire, en trois mots, qui doit être suivie : j’ai à faire au bureau, j’ai à
faire avec mon avocat (= je dois travailler avec mon avocat).
Avoir à faire, suivi d’un COD, s’écrit en trois mots : j’ai à faire une
visite (c’est-à-dire j’ai une visite à faire).
Toujours en trois mots : « Qu’avez-vous à faire de ces commérages ? ».
On écrit toujours avoir fort à faire (et non forte affaire).
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Notas del editor
Deux mots sont homophones lorsqu'ils se prononcent de la même façon, mais s'écrivent différemment. Bien sûr, leurs sens diffèrent, puisqu'il s'agit de mots distincts. Ce sont le plus souvent les mots d'une ou de deux syllabes qui ont des homophones (extraordinaire n'a pas d'homophone). Il faut donc toujours se demander lorsqu'on écrit un mot court s'il n'y a pas risque de confusion avec un autre mot. On peut parfois s'aider de mots de la même famille. Être particulièrement vigilant avec les mots faisant partie d’une expression et dont le sens n’est plus toujours perceptible.