1. 4e « ouverture » 21 et 22 juin
parc du château de TRégaraNtEC
(mellionnec, 22)
Cinq plasticiens dans le parc
À partir du samedi 21 juin, cinq artistes présentaient leurs oeuvres, spécialement conçues pour
le parc du Château de Trégarantec. Ce jardin de 3 hectares est réparti sur 3 niveaux, séparés par
des balustres et des escaliers, traversé par une allée d’arbres centenaires. Au centre du jardin, un
puits qui est déjà une sculpture. Au bout de l’allée centrale, un champ d’avoine, enfermé entre de
hauts murs et souligné par des colonnes de granit. C’est à lui seul une installation. Chacun des
artistes avait choisi l’emplacement qui convenait à son travail.
Naufragé d’Edouard Sautai. (Photo : Jean-Claude Paréja)
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2. 1. Naufragé d’édouard Sautai
« Naufragé fonctionne en écho à Miroir présentée simultanément dans la chapelle de Moustoir-
Remungol sur le parcours de L’art dans les chapelles. Leur interrelation pourrait se résumer ainsi :
Alors que le naufragé, la vision à fleur d’eau, perd à l’horizon son embarcation renversée, sa veuve
s’agenouille au pied de l’ex-voto de la chapelle Notre-Dame des Fleurs sondant à travers les flots
la silhouette engloutie du vaisseau ». édouard Sautai
Chacun des visiteurs, après la surprise et l’éclat de rire qui suit la découverte du travail d’Édouard Sautai,
tient à se faire prendre en photo à la place du Naufragé. (Photos Cendrine Lassalle)
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3. 2. De la vasque au puits de Côme Mosta-Heirt
Côme Mosta-Heirt présente ainsi son travail : « Citation poétique s’il en est: dans ce parc, un geste
d’abandon relie «la vasque au puits» en un amoncellement de pierres trouvées sur le lieu, ponctué par
des blocs de glacis de couleurs : l’espace minéral confronté au pictural en quelque sorte. Le décor c’est la
vasque, la structure c’est le puits. »
(Photo Cendrine Lassalle)
Tranchant sur le noir de la ferronnerie originale, Côme a peint de couleurs vives les fers de soutènement
rajoutés récemment. (Photo Olivier Samica)
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4. 3. Rose, le passage de l’amoureux de Jean-Marc Nicolas
« Rose, le passage de l’amoureux est un long tunnel sculptural rose. Situé entre le château et les
massifs arbustifs de la terrasse basse, il est le lien formel entre l’architecture et le jardin, le passage
(secret?) qui relie le château austère au jardin amoureux ». Jean-Marc Nicolas
(Photo Olivier Samica)
Le public des enfants a particulièrement apprécié l’aspect ludique du tunnel, quand ils n’essayaient pas de l’escalader.
(Photo Cendrine Lassalle)
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5. 4. Allochtone d’Igor Antic
« Allochtone (Espèce d’origine étrangère) est une oeuvre qui introduit la couleur dans la végétation
et conduit les sons de la nature vers le spectateur. Conçue comme une « peinture abstraite en trois
dimensions », elle prend la forme d’un cadre géant à travers lequel on observe l’enchevêtrement des lignes
sinueuses des gaines et des branches ». Igor Antic
(Photos Cendrine Lassalle)
Cette fenêtre sur la forêt, parcourue de centaines de mètres de gaines violemment colorées, paradoxalement,
nous fait redécouvrir la profondeur des arbres. (Photo Olivier Samica)
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6. 5. Frontière de Bob Verschueren
« Cette installation est une question de lin, de liens. Á un des murs qui séparent le jardin du reste du
domaine, des branches d’arbres restent suspendues, arrimées de l’autre côté de l’enceinte, une sorte de
lévitation forcée. C’est aussi susciter la curiosité : qu’y a-t-il de l’autre côté du mur? » Bob Verschueren
Chacun de ces trois nuages de branches a une tonalité différence : bois mort, bois moussu ou bois couvert de lichens.
(Photo Bob Verschueren)
Et derrière le mur chaque nuage a son port d’attache singulier, trouvé sur le terrain et légèrement modifié.
(Photo Bob Verschueren)
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8. Trois Jardins éphémères
Chacun à sa manière, les trois jardins éphémères de Trégarantec
ont rendu hommage au jardin du 17e siècle depuis longtemps disparu du parc du château
mais dont on ressent encore la forte présence.
« Les murs, liberté ou limite ? » par Elise Hardy
« Le jardin surprise » par Léa Chevalier
« L’art du semis à la française » par Marie Bouyer
(Photos Léa Chevalier)
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9. les ateliers nature et histoire
Et toujours les samedis des week-ends d’ouverture, des ateliers spécifiques au site
sont proposés aux visiteurs :
« Les refuges à petites bêtes » par Jakez Lintanff
« L’if en Bretagne » par Guy Joncour
« Sources et ruisseaux voisins » par Gilles Huet
« Les salmonidés des rivières bretonnes » par Olivier Samica
« Mellionnec, carrefour culturel » par Hernri Le Naou
« Les rapaces, nos concurrents » par Guy Joncour
« Chasse et jardin » par Yvon Mehauté
« La réinvention du jardin à la française » par Olivier Samica
(Photo Bernard Le Douaron)
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10. Le sacre #2 sur un champ d’avoine
Au coeur de cette journée brûlante , Lieux Mouvants accueillait «Le Sacre # 2 », reconstitution historique
du « Sacre du printemps » de Nijinski que Dominique Brun, chorégraphe et historienne de la danse, a créé
pour la scène en mars 2014. Elle proposait à Trégarantec une version inédite : « Ici plus encore que la terre,
c’est un champ d’avoine et le ciel qui ont remplacé la lumière des théâtres. À l’origine, l’histoire du Sacre
nous entraîne de jour, pour sa première partie, comme pour mieux nous conduire inexorablement dans la
nuit obscure de sa seconde partie. Pour Trégarantec, les deux parties du Sacre – habituellement reliées
entre elles par une introduction qui s’entend dans le noir – s’exposeront continûment en pleine lumière...
Terre, et ciel confondus d’un même geste, tendu vers le sacrifice final de l’élue. […] »
Sur scène,
au milieu d’un
champ d’avoine
mûre, au bout
de l’allée qui sépare
la cour du château
des murs d’enceinte
du domaine, près
de quarante
danseurs ont
offert au public
un moment
inoubliable de danse
contemporaine,
entre le ciel
et la terre.
(Photos Jean-
Claude Paréja)
Comme l’a relaté
« Ouest France» le lendemain,
en Bretagne « tout peut arriver » :
Le sol était brûlant, les
danseurs, pieds nus pendant
le premier acte, ont remis leurs
chaussures et ceux qui n’en
avaient pas… ont emprunté
des chaussures au public !
(Photos Bernard Le Douaron)
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La vidéo du
«Sacre # 2»
sera bientôt
sur le site
de «Lieux Mouvants»