A l'occasion de la nouvelle formule des Enquêtes du contribuable, revue bimensuelle de Contribuables Associés, accédez gratuitement à un extrait de 10 pages. Plus d'infos sur ce numéro : http://www.contribuables.org/?p=10051 Abonnez-vous aux Enquêtes du contribuable : 1 an, 6 numéros de 64 pages pour 21 euros seulement ! http://www.contribuables.org/boutique/product.php?id_product=110
Jour de Libération fiscale des contribuables 29 juillet 2013
Profession : politicien. Les Enquêtes du contribuable oct./nov. 2013 Extrait gratuit 10 pages
1. octobre /
novembre 2013
Rendez-nous
notre argent !
Profession
politicien
Les revenus des élus
Leurs avantages
Leurs casseroles
M 03330 - 1 - F: 3,50 E - RD
3’:HIKNND=UUXZU^:?a@a@k@b@k";
N
FO OU
RM VE
3,
L
5 UL LE
€ E
Les enquêtes du contribuable n°1 / octobre – novembre 2013
les enquêtes
du contribuable
N° 1 - 3,5 €
2. édito
Par Alain Dumait,
directeur de la publication
et fondateur
de Contribuables Associés.
Les contribuables mènent l’enquête !
T
out système, toute institution doivent
être jugés à leurs fruits. L’Histoire nous
enseigne que certains sont plus efficaces
que d’autres. S’agissant des élus en général,
les mieux payés (« indemnisés » en langage
politiquement correct…), les mieux « défrayés »,
les mieux défiscalisés, logés, véhiculés… ne sont
pas les meilleurs.
La Suisse, pays du monde où le revenu par
habitant est le plus élevé, est aussi celui où les
élus sont les plus modestes, la plupart étant
même bénévoles. Ils sont aussi, en moyenne,
plus honnêtes.
Lao Tseu disait déjà : « Quand les dirigeants
sont honnêtes, le peuple est honnête »…
[
]
Quand les dirigeants
sont honnêtes,
le peuple est honnête
C
ertains prétendent pourtant – comme récemment M. Henri Guaino – qu’il conviendrait
que les élus soient encore mieux rémunérés.
Leur situation serait alors encore plus confortable, mais rien n’indique qu’ils seraient pour
autant de meilleurs parlementaires, contrôlant
mieux la dépense publique et la nécessité de la
contribution de chacun. Au contraire !
S’agissant des élus locaux, et des exécutifs
des collectivités territoriales en particulier,
on est frappé par le caractère ostentatoire et
démesuré de plus en plus répandu de leurs
réalisations. Surtout quand on considère la
construction des bâtiments de leurs nouveaux
sièges, souvent pharaoniques et disproportionnés.
Finances lui-même
Quand le ministre des fiscal », expression
parle de « ras-le-bol
reprise en boucle par l’ensemble de la grande
presse, une association comme la nôtre pourrait
être tentée de se mettre au repos. Le message
est passé. Il est admis par l’immense majorité
de nos concitoyens, dirigeants politiques et élus
compris, de tous bords. Tant mieux !
Et c’est peut-être ce que nous ferions si
politiciens et médias (leurs alliés) n’étaient pas
emblématiques d’un autre mal qui nous ruine :
celui de la schizophrénie française, qui fait que,
pendant qu’on prend acte de ce « ras-le-bol », les
dépenses et les dettes continuent d’augmenter,
en particulier aux niveaux local et social.
En vérité, l’utilité de Contribuables Associés
n’a jamais été aussi forte. Car depuis 23 ans
que nous existons, nous ne nous sommes pas
contentés de proclamer qu’il fallait absolument
baisser les dépenses, nous avons aussi patiemment expliqué comment il fallait le faire, en
réduisant la sphère publique à un niveau plus
raisonnable, comme tous nos voisins le font.
D’où la nouvelle formule de cette revue, dont
vous avez en main le premier numéro.
Les Dossiers du Contribuable deviennent Les
Enquêtes du Contribuable. Avec une nouvelle
maquette et des articles mieux documentés
et plus diversifiés. Pour un résultat plus efficace.
Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013 – 3
3. photos : illustrez-vous / Fotolia.com - D. R.
Sommaire
Les Enquêtes du Contribuable n°1. Octobre / novembre 2013
25
16
48
trop chers
16 France croule
La
sous ses 600 000 élus
18
Rémunération des élus
locaux, un gâteau de
1,6 milliard d’euros
20 quoi sert
A
donc un élu ?
21 Des élus à
leur avantage
22
Députés : plus belle la vie !
25
Sénat : au club
des rois fainéants
28
Parlementaire
ou fonctionnaire,
il faut choisir !
30 impôts des élus : petits
Les
avantages entre amis…
34 bon plan retraite
Le
des papys de la République
39 Le cumul, cette
autre exception
française
40 cumulards sont moins
Les
efficaces, plus dépensiers
et pourtant mieux payés
47 E lus partout,
justice nulle part !
48 politiques
Ces
pris en « flag »
52
Gaston Flosse,
roi polynésien
de la correctionnelle
53 de...
Fils
54
Gérard Dalongeville :
« Hollande a détourné les
yeux et a laissé faire… »
58
Lire, écouter, voir
60
H16 en liberté
62
C’est vous qui le dites
64
D’hier et d’aujourd’hui
66
L’humeur vagabonde
67 dessin vaut mieux
Un
qu’un long discours
N° 1 - 3,5 €
octobre /
novembre 2013
Rendez-nous
notre argent !
Service abonnement :
29, rue Vineuse, 75016 Paris.
Tél. : 01 42 21 16 24
Directeur de la publication/
gérant
Alain Dumait.
Directrice de la rédaction
Benoîte Taffin.
Rédacteur en chef
Jean-Baptiste Leon.
Ont collaboré à ce numéro
Pierre Bergerault,
Olivier Bertaux, Fabrice Durtal,
Julien Lamon, Didier Laurens,
Guirec Le Guen
Conception graphique
Nicolas Lemay.
Dessins
Innocent, Miège, Trez.
Crédit de couverture
@shocky / fotolia.com
Directeur administratif
et financier :
Eudes Baufreton.
Tirage de ce numéro :
26 500 exemplaires.
Imprimeur :
SIB 62205 Boulogne-sur-Mer.
Prix au numéro : 3,5 €
Profession
politicien
LES REVENUS DES ÉLUS
LEURS AVANTAGES
LEURS CASSEROLES
3’:HIKNND=UUXZU^:?a@a@k@b@k;
N
FO OU
R V
3,5 M ELL
U
€ LE E
15 Trop nombreux,
44
Pour ou contre le cumul :
ce sont les politiques qui
en parlent le mieux…
enquêtes
8 grand témoin :
Le
René Dosière
12 sondage
Le
14 notion-clé
La
Rédaction :
42, rue des Jeûneurs,
75 002 Paris
Tél. : 01 42 21 16 24
Fax : 01 42 33 29 35
Mail : contact@contribuables.org
Internet : www.lesenquetes
ducontribuable.fr
Ce numéro a été bouclé
le 2 octobre 2013
4 – Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013
Abonnement d’un an : 21 €
N° de Commission paritaire :
en cours
ISSN : en cours
Distribution : Presstalis.
4. Dossier « Profession politicien »
Retrouvez l’intégralité
de ce sondage sur
Sondage. Moralisation de la vie politique : les Français demandent
du changement. Sondage exclusif IFOP / Les Enquêtes du Contribuable.
76 % des Français ne veulent
plus de fonctionnaires à l’Assemblée
S’
il est un thème sur lequel
tous les Français se rejoignent, bien au-delà des
fractures générationnelles
ou politiques, c’est bien celui de la
moralisation de la vie politique de
leur pays à travers l’exemplarité des
élus qui le représentent. Moralisation
au travers du non-cumul des mandats (d’une fonction exécutive locale
avec un autre mandat local, ou d’un
emploi de fonctionnaire avec un
mandat politique) ou au travers de
l’inéligibilité à vie des élus condamnés
dans l’exercice de leurs fonctions, les
Français ne s’expriment que d’une
seule voix.
Si, à l’heure où le manque d’intérêt des Français pour la chose
politique est diagnostiqué, certains
La position des électeurs de droite
P
lus l’aiguille
se déplace vers
la droite de l’échiquier
politique, plus
les personnes
interrogées s’avèrent
favorables à ce que tout
fonctionnaire élu député
Promixité
politique
83
76
66
FDG
76
7
70
PS
MoDem UMP
FN
doive démissionner
de son corps d’origine.
Ainsi, si 66 %
des sympathisants
du Front de Gauche
adhèrent à cette
proposition, ils sont
70 % au PS, 76 %
au Modem et à l’UMP
et 83 % au FN.
Voir pages 28 et 29,
la prise de position
de Claude Garrec,
président de
Contribuables Associés,
sur ce sujet.
se satisferont de savoir les Français
sensibles à ces problématiques, il
ne faut cependant pas perdre de vue
qu’une telle exigence peut s’interpréter comme étant le pendant d’une
certaine méfiance à l’égard de leurs
représentants.
Des seniors exigeants
à l’égard de leurs élus
Pour les Français interrogés, la
France a suffisamment d’élus. Leur
jugement sur ce point est sans appel,
puisque seuls 3 % d’entre eux estiment
le nombre d’élus insuffisant dans notre pays et que 13 % le considèrent
justifié.
Corollairement, plus de huit
Français sur dix jugent le nombre
d’élus en France excessif (84 %),
laissant probablement entendre que
des économies de deniers publics
pourraient être réalisées si le nombre de représentants de l’Etat était
raisonable. Certainement meilleurs
connaisseurs du système administratif et politique, les personnes
interrogées d’un âge plus avancé se
révèlent plus critiques sur ce point ;
la courbe de l’âge et celle de l’estimation du nombre excessif d’élus
allant, ensemble, crescendo (de 72 %
pour les 18-24 ans à 91 % pour les
65 ans et plus).
84 % des Français interrogés se disent favorables à ce que les personnes
exerçant une fonction exécutive locale
ne puissent plus également cumuler
cette fonction avec un autre mandat
local.
12 – Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013
5. www.lesenquetesducontribuable.fr
Les Français et la moralisation de la vie politique
La France compte
plus de 600 000 élus
(parlementaires,
conseillers généraux
et régionaux, maires,
conseillers municipaux
et intercommunaux),
soit près d’un élu
pour cent habitants.
Selon vous,
ce nombre d’élus
est-il excessif,
insuffisant ou justifié ?
Le projet de loi sur le cumul des mandats prévoit
d’interdire le cumul d’un mandat national (député,
sénateur ou député au Parlement européen) avec
l’exercice d’une fonction exécutive locale (maire
ou adjoint au maire d’une commune, président
ou vice-président d’une intercommunalité,
d’un conseil général ou d’un conseil régional).
Seriez-vous favorable ou opposé à ce que
les personnes exerçant une fonction exécutive
locale ne puissent plus également cumuler
cette fonction avec un autre mandat local ?
Opposé
16 %
Favorable
84 %
Insuffisant
3%
Justifié
13 %
Excessif
84 %
Vous, personnellement, êtes-vous favorable ou
opposé à ce que tout fonctionnaire élu député
doive démissionner de son corps d’origine ?
Opposé, car en
24 %
fin de mandat,
chaque
76 %
fonctionnaire
doit pouvoir
retrouver son poste.
Tendance de l’opinion concernant
la moralisation de la vie politique :
l’exigence d’exemplarité appliquée
aux élus croît avec l’âge des personnes
interrogées. Ainsi, 79 % des 18-24 ans
se déclarent favorables au non cumul
d’une fonction exécutive locale et d’un
autre mandat local, contre 85 % à 86 %
des 35 ans et plus. Les professions intermédiaires sont également davantage
enclines à vouloir interdire le cumul
de ces fonctions (93 %, + 9 points par
rapport à l’ensemble).
Un peu plus de trois-quarts des
Français affirment être favorables à
l’interdiction de cumul d’un mandat
politique avec un emploi de fonctionnaire (76 %), privilégiant ainsi l’évitement d’éventuels conflits d’intérêts à
la possibilité pour les fonctionnaires
de retrouver leur poste en fin de
mandat.
Ici encore, on observe que le degré
d’adhésion augmente avec l’âge : 67 %
des 18-24 ans se déclarent favorables
Favorable, car
cela permettrait
d’éviter les
risques de conflits
d’intérêts.
84 %
des Français
sont favorables
à l’interdiction
du cumul
des mandats.
Vous, personnellement,
êtes-vous très favorable,
assez favorable, assez
opposé ou très opposé à
ce que les élus condamnés
dans l’exercice de leurs
fonctions soient ensuite
inéligibles à vie ?
Assez
opposé
6%
27 %
Assez
favorable
Très opposé
4%
63 %
Très
favorable
Total favorable
90 %
Étude réalisée par l’Ifop
pour Les Enquêtes du Contribuable
du 11 au 13 septembre auprès
d’un échantillon de 1 002 personnes,
représentatif de la population
âgée de 18 ans et plus.
Méthode Cawi (“computer assisted
Web interviewing”).
à cette interdiction de cumul, contre
77 % à 78 % des 35 ans et plus.
A l’égard de l’inéligibilité à vie des
élus condamnés dans l’exercice de
leurs fonctions, les Français interrogés
sont quasi-unanimes : 90 % d’entre
eux s’y déclarent favorables et 63 %
s’y disent même très favorables.
Force est de constater, à nouveau,
que les Français les plus âgés sont
les plus exigeants à l’égard de leurs
élus : entre 70 % et 74 % des 50 ans
et plus affirment être très favorables
à ce que les élus condamnés dans
l’exercice de leurs fonctions soient
ensuite inéligibles à vie, soit 30 points
de plus que les plus jeunes interrogés
(18-24 ans). Notons également, à titre
subsidiaire, que les catégories socioprofessionnelles (CSP) les plus aisées
sont aussi plus sourcilleuses que les
CSP les plus modestes quant aux
conditions d’éligibilité de leurs élus,
73 % des CSP + se disant très favorable
à cette suggestion d’inéligibilité.
Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013 – 13
7. Des élus à leur avantage
La preuve par l’image :
Pactole. Nos anciens Présidents
ne sont pas à plaindre question retraite.
En cumulant leurs différents régimes spéciaux,
Jacques Chirac et VGE touchent aux alentours
de 30 000 euros bruts par mois.
Le bon plan
retraite des papys
de la République
C’
est l’article 19 de la loi
du 3 avril 1955 qui fixe le
montant de la dotation
des anciens Présidents.
Selon ce texte, les retraités de l’Elysée reçoivent un traitement égal à
celui d’un conseiller d’Etat. Comme
le souligne le député René Dosière, il
ne s’agit pas d’un régime de retraite à
proprement parler puisque la dotation
est la même « quelle que soit la durée du
séjour à l’Elysée et l’âge du bénéficiaire ».
Tout ancien Président en bénéficie à
partir de ses 60 ans (Nicolas Sarkozy
la touchera en 2015). L’indemnité est
fixe (5 250 € bruts par mois), quelle
que soit la durée de séjour à l’Elysée,
et ne correspond pas, comme pour la
majorité des retraités, à un montant
de cotisation.
Pour fixer les avantages matériels
des anciens Présidents, il aura fallu
attendre une lettre valant décision
(malgré sa non parution au Journal
officiel) du 8 janvier 1985. Ce document
fut demandé par François Mitterrand,
rédigé par Michel Charasse et signé par
le Premier ministre Laurent Fabius. Il
dresse la liste des faveurs accordées
aux anciens Présidents. Soit un appartement de fonction, meublé et équipé,
avec deux personnels de service, deux
policiers assurant la protection rapprochée, une sécurité particulière pour le
domicile privé, une voiture de fonction
à titre permanent avec deux chauffeurs,
sept collaborateurs permanents pour
le secrétariat (un chef de cabinet,
deux assistants, un fonctionnaire des
34 – Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013
8. photos : D. R.
Vue du 3, quai Voltaire en bord de Seine. L’appartement
de la famille de l’ex-Premier ministre libanais Hariri, prêté
« à titre très provisoire » en 2007 au couple Chirac fait 396m2.
archives nationales, trois secrétairesdactylos). Les dépenses de personnel
sont supportées par les ministères d’où
sont issus ces collaborateurs (choisis
librement par l’ancien Président). Ces
hautes personnalités politiques ontelles besoin d’être ainsi entretenues,
qui plus est quand on sait que leurs
relations subviennent déjà à leurs
besoins comme c’est le cas du couple
Chirac qui habite un appartement parisien de 396 m2, prêté par la famille
libanaise Hariri.
Les Présidents cumulent différents
régimes spéciaux de retraite
Le traitement réservé à la résidence
secondaire n’est mentionné nulle part.
Pourtant, le château de Bity (Corrèze),
propriété des Chirac, est sous la protection de six gendarmes mobiles (durant
les douze années de présence de Chirac
à l’Elysée, ils étaient 31…) et ils sont
quinze à garder le château des Giscard,
à Authon (Loir-et-Cher), selon un
rapport publié en 2009 par la
commission de la Défense de
l’Assemblée nationale.
Le gros hic concernant la
retraite des anciens Présidents
est qu’ils peuvent cumuler
leurs différents régimes spéciaux d’élu… Comme le précise l’association Sauvegarde
Retraites, « non seulement
ces régimes ne sont pas
Les retraités Giscard,
87 ans, et Chirac,
80 ans, peuvent remercier
les contribuables.
La vie
de château
Le château XVIIe
des Chirac,
à Bity (photo
de gauche), et
le castel XVIIIe
des Giscard, à
Authon (droite),
sont gardés jour
et nuit par la
maréchaussée.
réformés mais ils sont empilés ». Et
le total additionné des pensions n’est
pas plafonné… Toujours selon cette
association, Jacques Chirac reçoit chaque mois environ 31 000 € bruts. En
effet, en plus de sa retraite d’ancien
Président (5 250 €), il touche chaque
mois sa retraite de député (5 031 €),
de maire de Paris et conseiller général
(5 000 €) ainsi que de magistrat à la
Cour des comptes (3 500 €). A ce stade,
on arrive à une retraite de 18 800 €.
Et comme les anciens présidents sont
encore membres de droit du Conseil
constitutionnel, Jacques Chirac reçoit
en sus 12 000 €. L’assiduité des anciens
Présidents n’étant pas régulière, « ils
reçoivent moins en cas d’absences »
précise René Dosière. A tout cela
vient s’ajouter une prime de « sujétion
spéciale » versée pour « compenser les
contraintes subies dans l’exercice de ses
fonctions ». Le montant de ce bonus
n’est pas connu. Une pension de
réversion est également
prévue en cas de décès
de l’ancien Président.
Le conjoint survivant
a droit à la moitié du
montant de la retraite
présidentielle, selon le
site Retraite.net. René
Dosière a fait ses
calculs : chaque ancien Président nous
coûte la bagatelle
d’1,5 M€ par an. Une
dépense pas vraiment
à la hauteur du service
rendu...
Pierre Bergerault
9. (
)
photos : D. R.
Marisol Touraine, la ministre de la Santé,
apportera-t-elle des oranges à son fils dans la prison
du même nom ?
Sauvageons. Les rejetons
des politiques ont plus tendance
à choisir le camp des voleurs
que celui des gendarmes comme
le prouvent les affaires Fabius,
Touraine, Trierweiler, Pasqua…
Fils de...
C’
est à se demander si le
projet de loi Taubira
visant à remplacer les
peines de prison par des
travaux d’intérêt général, n’est pas destiné à blanchir les enfants d’élus !
A-t-il seulement été sermonné ?
L’année dernière, le fils de Valérie
Trierweiler, actuelle « compagne »
du chef de l’Etat, a été ramassé par
la police pour détention de haschich
à la sortie de son lycée parisien du
XVIe arrondissement. Pas grave :
une salle de shoot devrait ouvrir, fin
novembre, boulevard de la Chapelle.
Il pourra y fumer un joint avec ses
potes sans être ennuyé par la police.
L’actuel locataire de l’Elysée n’est pas
le seul à avoir eu maille à partir avec
les dérapages de sa progéniture : en
mars 2012, une policière était prise
pour cible par Louis Sarkozy, 14 ans.
Bombardée avec des tomates et des
billes, la fliquette n’a pas déposé
plainte et a été récompensée par une
mutation à Biarritz, sa ville natale.
Plus grave : le fils de Marisol
Touraine, ministre de la Santé, a
récemment été condamné à trois ans
de prison pour « extorsion de fonds »
et « séquestration ». En 2011, âgé
de 19 ans, il a fait irruption chez
une vieille dame en compagnie d’un
comparse. Ils lui dérobent 990 € avant
d’essayer d’utiliser sa carte bancaire
dans un DAB. Autre bébé socialiste qui
a poussé de travers, Thomas, le fils
de Laurent Fabius fait l’objet d’une
Thomas
Fabius
Selon Valeurs
actuelles,
Thomas Fabius
(lunettes noires),
31 ans, le fils du
ministre des
Affaires
étrangères aurait
laissé une ardoise
de 700 000 €
dans un casino
monégasque au
printemps 2012.
Autre effet de la
politique
familiale
du PS, Christine
Taubira aurait
tenté de
soustraire
l’un de ses fils
à la justice.
information judiciaire ouverte durant
l’été 2013. Il est soupçonné de « faux »,
« escroquerie » et « blanchiment ».
Les juges se demandent comment il
a financé l’achat d’un appartement de
7 M€ (280 m2) situé à Paris alors qu’il
ne paie pas d’impôt sur le revenu. En
2011, le fils du ministre des Affaires
étrangères avait déjà été condamné
à 15 000 € d’amende pour « abus de
confiance ».
A cette allure, il ne tardera pas à afficher un palmarès aussi éloquent que
celui de Jean-Christophe Mitterrand
condamné (en 2009) à deux ans
de prison avec sursis et 375 000 €
d’amende pour recel d’abus de biens
sociaux dans l’affaire de l’Angolagate.
Il peut aussi rivaliser avec PierrePhilippe Pasqua condamné, en 2008
et 2010, dans les dossiers Sofremi et
Alstom (ex-GEC-Alsthom) après avoir
empoché des commissions occultes
grâce à des sociétés offshore.
A noter que si Christine Taubira
déborde de tendresse pour les petits
délinquants, c’est peut-être pour des
raisons familiales. Selon Valeurs actuelles, alors députée de Guyane, elle
serait intervenue pour faire annuler
une « condamnation avec dispense
de peine » dont l’un de ses fils faisait
l’objet, en 2001, sous l’ère Jospin. Un
bel exemple pour celle qui incarne
aujourd’hui l’indépendance de la
justice française ! Fabrice Durtal
Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013 – 53
10. Tous contribuables !
L’humeur vagabonde. Bienvenue en Hollandie : le changement
c’est maintenant… sur votre avis d’imposition… Par Taliesin.
Tondus à ras le poil !
P
épère Ier, vous ne nous
faites plus rire du tout.
Vous voulez nous faire
crever. Il n’y pas d’autre mot,
crever ! Mais vous gardez ce
sourire moqueur et vous ne
cessez de répéter : « Faut y
croire, allez, hein, surtout faut
y croire ! ». Mais tu y crois,
toi, quand tu es à ton compte
et que tu dois payer 45 % de
taxes, d’impôts et
prélèvements sur l’argent que
tu gagnes ? Et toi ? Tu y crois
quand tu es salarié, que tu
fais des heures sup’ pour te
faire un peu de blé en plus et
qu’un abruti de ministre
décide de te taxer tes heures
sup’ sous prétexte de justice
sociale ? Ils n’y croient plus,
depuis longtemps, tous ceux
qui ont voté pour vous ! Ah !
Tous ces gens qui voulaient
du changement, ils l’ont
eu : sur leur avis
d’imposition ! Ils sont
deux millions qui ne
payaient pas d’impôts
avant la présidentielle et
qui maintenant se font
tondre « à la hollandaise » :
à ras le poil !
ou non. Nous, ce qu’on veut,
c’est que vous nous foutiez la
paix pour qu’on puisse
nourrir nos familles.
Toutes vos fadaises, vos
discours sirupeux, vos
slogans délavés, entourés de
vos énergumènes de
ministres qui ne font que
dodeliner de la tête avec un
sourire béat, toute votre
mascarade rencontre le
mépris le plus profond.
A l’Elysée, vous êtes le ravi de
la crèche et vous ne vous en
apercevez même pas !
Comme vous ne vous rendez
M
ais enfin, Monsieur
Hollande, vous le faites
exprès ou vous êtes de ceux
qui osent tout ? Personne ne
travaille pour l’Etat, personne
ne travaille pour le modèle
social, personne ne travaille
pour vous ! On s’en fout que
votre programme réussisse
66 – Les enquêtes du contribuable n°1 – octobre / novembre 2013
pas compte de votre ridicule
pathétique de chef de guerre
en peau de lapin, incapable
de maintenir l’ordre dans un
arrondissement de Marseille,
mais qui veut planifier une
invasion de la Syrie !
M
ais quel général
Tapioca irait combattre
les djihadistes au Mali pour
ensuite les soutenir en
Syrie ? Vous justement ! Le
génialissime chef-des-armées
qui d’ailleurs ne cesse de lui
couper les c… pardon, les
crédits et de la désarmer.
Non, vraiment, Pépère Ier,
vous ne nous faites plus rire
du tout. Et dire que pendant
ce temps-là, la famille royale
de France se déchire dans un
procès consternant pour
récupérer du pognon et ses
châteaux. Eh ! Vous autres !
Récupérer le trône de
France – la seule chose qui
devrait compter pour
vous –, ça ne vous dirait
pas ? Il paraît que 48 %
des Français aimeraient
avoir un roi, alors que
faites-vous ? Car au point
où on en est…
Mais non, vous aussi vous
avez oublié le peuple de
France… Pauvres nous
autres de Français, on est
bien orphelins… Tant pis,
ou tant mieux, on n’a qu’à
se prendre enfin en main
et bouter hors nos terres
tous ces gens de rien !