1. Université Ibn Tofail Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Département de Langue et Littérature Françaises Master Langue française et diversité linguistique. Méthodologie générale Elaboré par: Latifa DABI Imane LHADI Safaa ZOUITA Encadré par: Mme SBIHI Année Universitaire: 2010-2011
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4. Introduction La naissance de la lexicographie remonte à la premi è re moiti é du XIVe si è cle. C ’ est une discipline relativement ancienne par rapport à la lexicographie qui est apparue beaucoup plus r é cemment, son objectif est la confection des dictionnaires que rendaient n é cessaire la centralisation politique, administrative et culturelle. Il fallait é galement instituer une norme de la langue fran ç aise . Chaque période présente un aspect dominant, ainsi le moyen âge est le temps des glossaires. Le XVIe siècle est le temps de créer le dictionnaire bilingue, tel le Dictionnaire Français-Latin de Robert Estienne (1538). Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que vont paraître les premiers dictionnaires en langue française, après une longue période de remise en ordre de la langue ; c’est à cet époque que paraît la première édition du Dictionnaire de l’Académie en 1694 , .
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10. a- Dictionnaire Encyclopédique : Le dictionnaire encyclopédique fournit des renseignements généraux et des informations plus au moins nécessaire à la compréhension des mots mais pas nécessaire du tout sur son fonctionnement de langue. 2- Dictionnaire de langue et dictionnaire encyclopédique : Les dictionnaires encyclopédiques s’intéressent surtout au référent du signe linguistique, c’est-à-dire à la chose, au concept, à la réalité du monde désignés par le mot. Il est vrai que le répertoire des mots présents dans un dictionnaire encyclopédique reprend souvent les mêmes mots qu'un dictionnaire de langue mais il en ajoute d'autres, comme les noms propres, sans oublier la nature de l'information qui est fort différente: on y trouve des descriptions détaillées, des développement scientifiques, techniques, biographiques, historiques, informations qui n’auraient pas de place dans un dictionnaire de mots. On les appelle aussi dictionnaires de choses.
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14. Le lexicographe ne dispose d’aucun critère donné de son choix, d’aucune s’élection basée sur une donnée scientifique ; souvent l’auteur du dictionnaire fera son choix sur un compromis entre la description historique et la description synchronique. Alors un dictionnaire ayant pour objectif la recherche de l’usage contemporain doit contenir les mots et les expressions visitées vivantes mais aussi également des mots désignant des réalités disparues. Ex : un fiacre, une diligence.
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18. VI- La structure de l’article d’un dictionnaire : Une fois la nomenclature déterminée, le lexicographe va s’atteler à la réalisation de l’article en microstructure c'est-à-dire : la totalité des informations relatives à une unité de signification ou lexie .Ces informations se situent sur trois niveaux : *Le groupe d’entrée *Le groupe du corps d’article *Le groupe de l’étymologie Unité avant l’entrée, il y a l’indice de l’entrée. Auparavant on a l’indice de l’entrée qui est extérieur à l’entrée et peut comprendre des homonymes dégroupés , c’est simplement une composante graphique en caractère gras.
19. 1-Le groupe d’entrée Le groupe d’entrée comprend trois parties : -La composante graphique : se fait en caractère gras. -La composante phon é tique : se fait avec la transcription phon é tique selon l ’ A.P.I . -La composante syntaxique : qui comprend la classe grammaticale en abr é viation ;la morphologie c'est- à -dire le genre et le nombre et la flexion ;l ’ origine du f é minin et du masculin/pluriel exemple : ciel-ciels-cieux).Elle comprend aussi le num é ro de la conjugaison[15].Ce num é ro r é unit à l ’ annexe du dictionnaire .
20. 2 -Le groupe du corps d’article C’est la composante sémantique, c’est la description, signification du mot considéré. Elle comprend la définition, les marques métalinguistiques et les signes diacritiques qui se distinguent vis-à-vis du temps, de la géographie… a-La d é finition : C ’ est une sorte d ’é quation s é mique se repr é sentant sous la forme de paraphrases synchroniques compos é s d ’ autre mots de la même langue, l ’ indication du trait distinctif et la r è gle principale de la langue. Cela nous permet de poser la question suivante : qu ’ est ce que la d é finition ? On aura deux sortes de r é ponses :
21. - La d é finition relationnelle : Ce type de d é finition renvoie l ’ usager à un mot de base appel é mot-racine, à partir duquel on essaye de voir la relation qui unit le mot-vedette ou entr é e du dictionnaire à ce mot . Exemple : Dans jardinet : petit jardin. C ’ est le suffixe et non le lex è me qui est d é fini. - La d é finition substantielle : C ’ est une d é finition comportant un genre qui oriente l ’ esprit vers une certaine cat é gorie de r é alit é extralinguistique, et plusieurs diff é rences sp é cifiques qui d é limitent le mot par rapport à ses voisins et sert à l ’ esprit dans son cheminement vers le r é f é rent. Ces d é terminants sp é cifiques peuvent être de : marques descriptives, marques g é n é riques ou causales, marques modales fr é quentes dans les d é finitions de proc è s( é treindre : serrer fortement)marques fonctionnelles(fichu :vêtement l é ger, en pointe dont les femmes se couvrent le cou, la gorge, les é paules )
22. b- Les marques m é talinguistiques :Ces marques d é signent le registre(le niveau ) de langue é crites en petits caract è res gras. Ce sont aussi des situations de communication. c- Les locutions ou syntagmes fig é s : ont pour principale fonction de repr é senter des sous-entr é es (sens fig é =st é r é otyp é ).Ce sont des unit é s complexes qui repr é sentent des sous- entr é es (sous articles) et qui poss è dent le statut de mot à part enti è re du point de vue linguistique. Le traitement des locutions et des syntagmes fig é s est sp é cifique dans le dictionnaire dans la mesure o ù ces unit é s sont des groupes de mots qui se donnent à comprendre en tant qu ’ ensemble de constituants non dissociables s é mantiquement. Les locutions et les syntagmes fig é s sont d ’ abord identifi é s puis d é finis, leur intitul é figure dans le dictionnaire en caract è re italique suivi d ’ une d é finition des syntagmes qui comme toutes les d é finitions est pr é sent é en caract è re roman.
23. d- Les signes diacritiques : Ils d é signent des divisions de sens ou part de divisions de sens importantes pour aboutir à des divisions de sens plus fixes(ils sont é crits en caract è res gras ). ◊Les losanges é clair é s indiquent des divisions de sens ainsi que les chiffres qui sont à l ’ int é rieur de l ’ entr é e. Lorsqu ’ un mot ou une unit é poss è de plusieurs acceptions, plusieurs contextes, on consid è re alors que l ’ on a affaire à une unit é polys é mique . A l ’ oppos é une unit é sera dite monos é mique si elle ne pr é sente pas de divisions de sens c'est- à -dire si elle pr é sente une seule acception. NB : Les divisions de sens permettent d ’ organiser dans le dictionnaire les descriptions qui constituent l ’ article.
24. e- Des commentaires de nature diverses : Ils sont parfois fournis par le lexicographe et ils sont entre parenth è se soit juste apr è s une division de sens pour indiquer une contrainte de sujet (chose-personne-abstrait :en partant des choses des personnes etc … )soit apr è s une d é finition ou des d é finitions et des exemples pour apporter un renseignement encyclop é dique qui prolongerait la d é finition. 3- Le groupe de l ’é tymologie: Le signe de l ’é tymologie est le losange noir. L ’é tymologie d é crit l ’ origine des mots. En g é n é rale elle est indiqu é e entre parenth è se en tête de l ’ article imm é diatement apr è s la mention de la cat é gorie grammaticale.
25. Conclusion : on peut dire que le dictionnaire est un outil bien é labor é pour servir les chercheurs du savoir et pour les aider à effectuer leurs recherches en toute aisance. N é anmoins avec les nouvelles d é couvertes technologiques les dictionnaires manuscrits commencent à disparaitre pour c é der la place aux dictionnaires num é riques qui sont plus faciles à utiliser et offre aux chercheurs une multitude de choix. Ci-de ç u nous vous pr é senterons quelques exemples illustr é s des dictionnaires :