6. Corpus de 60 articles et rapports ; 567
801 mots - 27 000 mots distincts.
Analyse lexical – occurrence simple
Ce que les spécialistes
écrivent…
Universitaires
Entreprises TI
Administrations
6
7. La « ville intelligente » un projet
appuyé sur 4 dimensions
7
ville numérique
ville futée
ville sensible
Ouvert
ville ouverte
8. 8
ville numérique
Arrimer les modèles
• Digital Earth, IDG, bigdata, 3D
• La « ville numérique » c’est:
– Infrastructures multiples connectées (liées aux
différentes composantes de la ville : transport,
foncier, BIM, etc.) ;
– basées sur des plateformes technologiques
ouvertes et participatives,
– capables de répondre aux besoins de différents
publics (citoyens, entreprises privées,
organisations publiques, etc.).
Bonjour, Je me présente, en insistant sur le fait que je suis consultant associé chez nXstream tech. La vidéo de Choros si réseau http://choros.epfl.ch/page-95606-fr.html Le poids grandissants des villes et leur déplacement géographique
Les villes occupent aujourd ’ hui environ 2% de la surface planétaire, c ’ est assez peu. En revanche près de 50% de la population mondiale est urbaine; si l ’ on se fie aux dernières prévisions des Nations Unis, ce chiffre pourrait avoisiner les 80% d ’ ici 2050 et c ’ est l ’ équivalent de 7 villes de la taille de Manhattan qui pourraient être construites annuellement d ’ ici 2050. Les villes consomment 75 % de l ’ énergie totale consommée sur le planète; et elles sont responsables de près de 80% des rejets en Co2. Ces dynamiques urbains ne sont pas stables bien au contraire, à l ’ échelle planétaire elles croissent.
La ville intelligente, la réponse proposée
Avant tout, juste quelques mots à propos des débats et controverses qui se sont construits atour de cette question des villes intelligentes, des smart cities. Certains à juste titre reprochant au concept de n ’ être qu ’ un prétexte marketing orchestré par les géants des TI, lesquels y voient LE marché des 2) prochaines années et tentent d ’ imposer les Infrastructures technologiques numériques comme le socle des infrastructures urbaines modernes (ce qui n ’ est pas faux). La question du marketing territorial est aussi enjeux alors que les classement et prix internationaux se multiplient. Mais je crois que ce débat est surtout l ’ occasion de repenser sans doute d ’ une manière systémique la question de l ’ urbain et de l ’ urbanité.
Non seulement les contextes urbains sont multiples et variés, mais la nature des solutions proposées l ’ est aussi… on assiste à une multiplication des acronymes et peu ou pas de consensus… mais un intérêt certain, pour la première fois de son histoire le prix TED est allé en 2012, non pas à une personne, mais à une idée… City 2.0… parler de l ’ événement de vendredi 20 TEDxCity2.0
Que disent les spécialistes du domaine lorsqu ’ ils écrivent à propose des « smart cities »? Quels sont les concepts sous-jacents? Les composantes importantes qui nous aideraient à mieux comprendre de quoi on parle? Pour répondre à cette question Boris Merisckay, Benogo Kamara et moi même avons réalisé une petite études à partir d ’ un corpus d ’ une soixantaine de documents récents (14 articles de journaux scientifiques de différents domaines, études et rapports réalisés par des entreprises privées (23) ou des organisations locales (23)). Un corpus de 567 801 mots (27 000 mots distincts). Nous nous sommes livrés à une petite analyse lexicale très simple (l ’ étude se poursuit actuellement). Le noyau (rouge) : réseau, social, infrastructure, environnement, usage, politique, norme, accès, partage, projet, initiative, système, aire L ’ écorce (verte), en particulier: information, technologies, collaboration, plateforme, acteurs, ouvert, public, données, espace, gestion, gouvernement, applications Mais, aussi des spécificités - Académique: capteurs, aménagement, localisation, gouvernance, connaissances, et évidemment recherche et université Collectivités : participation, innovation, utilisateurs, régions, grid Entreprises TI: mobile, solution, services, eau, transport, énergie, batiment
Une ville intelligente est une ville qui facilite les déplacements, qui gère mieux les ressources (énergie et eau), qui offre des services publics plus efficaces, qui assure la sécurité et simplifie les relations avec l ’ appareil administratif (pour les entreprises et les citoyens), tout en créant les conditions optimales d ’ un développement durable et d ’ une qualité de vie élevée. Pour cela (1) exploiter de manière efficace une infrastructure basée sur les technologies de l ’ information et de la communication, les réseaux, les capteurs, et les données afin d ’ optimiser les opérations « routinières », ce que certains auteurs nomment le système d ’ exploitation (OS) de la ville ; ce que l ’ on peut nommer la ville numérique (digital city) (2) développer des modes de gouvernance ouvert favorisant la diffusion et l ’ accès aux services/données ouverts, basés sur la collaboration et le partenariat et visant à améliorer l ’ efficacité des services offerts à la population, en particulier dans les domaines de l ’ énergie, de l ’ eau et des transports; la ville ouverte en quelque sorte (open city) (3) construire les conditions d ’ émergence de formes de citoyenneté urbaine actives, fondées sur un engagement participatif de tous les acteurs; c ’ est la ville intelligence, le capital ou l ’ infrastructure social (intelligent city), (4) fabriquer des lieux urbains vivants et vivables dans un soucis d ’ innovation urbaine et en phase avec les sens urbaines, la ville vivante ou ville sensible (senseable city).
L ’ intelligence géospatialel constitue un support assez direct à cette dimension de la ville intelligente. Déjà investit par les grand jouer de la géomatique… C ’ est même sans doute aujourd ’ hui le principal champ d ’ application de fournir non seulement des composantes de l ’ infrastructure technologique de la ville intelligente (capteurs, applications webs et mobiles (y compris pour l ’ analyse et la visualiation des big data…) ; mais aussi de l ’ infrastructure informationnelle (à travers le concepts d ’ infrastructure de données géospatiales: normes, mécanismes d ’ interopérabiltés, etc par exemple, certains travaux portent d ’ ailleurs sur ce thème particulier) La transposition du concept de digital earth (modèle 3d) à celui du digital city est en cours et les acteurs du monde géospatiales y jouent déjà un rôle majeur (mais il ne sont pas seuls)…
Le rôle de l ’ intelligence géospatiale dans cette dimension de la ville intelligente est lui aussi assez explicite. En particulier en ce qui concerne les dimensions participative et transparente. Participation: Géocollaboration, SIG participatif, Geoweb Transparence : Cartographie dynamique, multimédia, analyse spatiale… Diffusion, accès (plateformes d ’ échanges), qualification, métadonnées, interface mobile Coopération: IDG, normes
Le crowdsourcing et les VGI, incluant les location-based social network, s ’ imposent aujourd ’ hui comme des sources de données géospatiales de première importance pour prendre le pouls d ’ une ville. Les citoyens urbains connectés, véritables capteurs actifs, ont la capacité de contribuer encore plus efficacement à l ’ intelligence spatiale des villes ; ils ont le potentiel de véritablement contribuer à une science citoyenne de la ville. Pour ce faire, l ’ intelligence géospatiales offrent en particulier trois types de supports potentiels. La conception de solutions technologiques portables de géolocalisation centrées sur l ’ individu et associant des interfaces à l ’ utilisateur plus conviviales pour favoriser la prise en main des technologies de captation. Des méthodes de validation et de qualification des VGI permettant d ’ en assurer la cohérence et l ’ intégration harmonieuse dans les SDI municipales par exemple et le plateformes de partage.. Des approches pédagogiques pour accroître le compétences spatiales des citoyens et les doter de capacités avancées de spatial thinking leur permettant non seulement de collecter et de diffuser des données géospatiales, mais aussi de participer à leur analyse et d ’ apprendre.
Une Smart city est aussi un tissu urbain vivant en reconstruction permanente (capable de s ’ adapter aux changements). Cette dimension live cityde la smart city, le Oxford Programme for the Future of Cities parle même de flexible city, trouve elle aussi un point d ’ appui efficace sur l ’ intelligence géospatiale et en particulier sur le Geodesign. Carl Steinitz (Harvard Graduate School of Design) considère que le geodesign c ’ est la « Geography by design ». En fait le geodesign n ’ est pas nouveau sur le plan des concepts, mais s ’ inscrit dans une dymanique relancer el 2008 par le NCGI suivi depuis 2010 par les Geodesign summits. Mike Flaxman (MIT) définit le Geodesign comme un ensemble de techniques et de technologies supports pour l ’ aménagement suivant un processus intégré, incluant la conception de projet, l ’ analyse, les spécification de design, la participation et collaboration, la création, les simulations et évaluation. L ’ idée est d ’ associer méthode de conception et de planification ; la création de propositions de design avec des simulations d'impact informées par des contextes géographiques
La ville intelligente se comprend donc comme une ville dans laquelle les technologies de l ’ information et de la communication se fondent avec les infrastructures urbaines traditionnelles, une ville dans laquelle le numérique devient véritablement consubstantiel à la matérialité urbaine de manière à ce que se construisent les conditions favorables à l ’ engagement de tous les opérateurs urbains dans des processus d ’ innovation sociale. Au fond si les villes sont de plus en plus intelligentes, en exploitant plus efficacement les infrastructures technologiques, c ’ est moins parce que ces dernières augmentent leur capacité à automatiser des fonctions de régulation routinière au service des personnes individuelles, des bâtiments, des systèmes de circulation et de transport. Mais bien parce que ces technologies, dans le jeu de recomposition sociale et spatiale auquel elles contribuent, participent d ’ une montée en puissance des capacités de compréhension, d ’ analyse et de planification de la ville de manière à en améliorer l'efficacité, l'équité et la qualité de vie pour ses citoyens, en temps réel, ou en tout cas dans des pas de temps compatibles avec les phénomènes ou la natures des services. Pas seulement parce que la technologie le permet mais parce qu ’ aujourd ’ hui tout va beaucoup plus vite. Une ville ne doit pas simplement son intelligence à son instrumentation lequel est le domaine des entreprises de TI qui fournissent le matériel et les logiciels détaillés pour constituer le système d'exploitation de la ville intelligente, mais bien plus à la façon dont cette instrumentation ouvre de nouvelles perspectives pour repenser les formes d'organisation sociale, les modes de gouvernance, mais aussi les processus de fabrication d'espaces urbains innovants.
L ’ intelligence géospatiale combine les concepts fondamentaux de l ’ information géographique avec les capacités offertes par les outils de géolocalisation et d ’ analyse spatiale de manière à mettre à jour des relations entre des personnes, des objets ou encore des phénomènes basées sur leur position géographique. L ’ objectif consiste à détecter de nouvelles opportunités et par ricochet à prendre des décision plus éclairées (plus pertinentes). Un autre objectif important de l ’ intelligence géospatiale est de permettre la représentation d ’ information suivant une large variété de dimensions, et ainsi ouvrir la possibilité de découvrir des tendances ou des développer des modèles non anticipés. L ’ intelligence géospatiale offre donc non seulement un appui au développement et à la mise en opération du concept de ville intelligente, mais également un support d ’ habilitation spatiale pour l ’ ensemble des opérateurs urbains.