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Morlaix Ouest-France Rédaction : 3, rampe Saint-Melaine 
Mardi 30 septembre 2014 
Tél. 02 98 63 88 20 - Tél. sports : 02 98 33 22 20 
Courriel : redaction.morlaix@ouest-france.fr 
Relations abonnés : Tél. 02 99 32 66 66 
Gwenegan Bui revient sur « une rentrée chargée » 
De l’échec de Lampaul Agro à la fronde des légumiers, en passant par le dossier Tilly-Sabco, la rentrée 
a été chargée dans la 4e circonscription du Finistère. Confidences du député, après un mois mouvementé. 
Entre-guillemets 
À propos des légumiers… 
Je peux comprendre la détresse col-lective, 
et individuelle, mais la vio-lence 
est inacceptable. Peut-il s’agir 
d’un acte de colère spontané ? Cer-tainement 
car beaucoup de légu-miers 
sont dans des situations de 
vraie détresse. Mais plusieurs étaient 
encagoulés, et les 150 tracteurs se 
sont dirigés sans hésiter sur l’hôtel 
des impôts. Ce n’était pas du tout im-provisé. 
Le problème, ensuite, c’est 
l’amalgame que cela peut créer dans 
l’opinion publique. 
Et du ras-le-bol de la filière… 
Aujourd’hui, le système agroalimen-taire 
breton tient grâce à de trop 
nombreuses rustines. Que ce soit 
les légumes ou le porcin. Il faut ab-solument 
que les producteurs et les 
éleveurs s’interrogent sur leurs pro-fessions. 
Comment mieux réguler la 
filière ? Après la crise porcine, le lait 
en 2012 et les oeufs, aujourd’hui ce 
sont les légumes : les différents ac-teurs 
du secteur doivent réfléchir à 
un nouveau modèle. 
À côté, les structures bio n’ont pas 
subi le mauvais hiver ou l’embargo 
russe. Il faudrait pouvoir vérifier ré-gulièrement 
que les sociétés coopé-ratives, 
avantagées fiscalement, res-pectent 
toujours les valeurs qui sont 
à la base du statut. Car l’emploi est 
plus important que le profit immé-diat. 
Le sort de Tilly-Sabco ? 
Le marché du poulet export est là, 
internationalement. Et la baisse de 
l’euro est favorable au commerce. 
Doux, de son côté, n’a pas réussi à 
répondre à toutes ces commandes… 
Ce serait une solution, de créer un 
opérateur unique dans ce domaine. 
Mais il faudrait que ces deux en-treprises 
s’accordent, au-delà des 
conflits de personnes. Car derrière 
les emplois directs menacés par la 
fermeture du site du Guerlesquin, il 
y a aussi les agriculteurs, les céréa-liers. 
Après l’échec de la possibilité 
Il y a un an, en septembre 2013, Gwenegan Bui était déjà en première ligne, sur la RN12 bloquée. 
franco-israélienne, enterrée cet été, 
deux options internationales tiennent 
toujours. En Asie, où la probléma-tique 
alimentaire est de plus en plus 
lourde. Mais les investisseurs sont fri-leux 
pour fournir des garanties. 
Brittany Ferries et le Pégasis… 
L’entreprise n’est pas en difficul-té 
: le désastre a été évité il y a 
deux ans. Cette année, la livre ster-ling 
à la hausse a fait ses affaires, 
comme la belle saison. Les Anglais 
étaient au rendez-vous. Au niveau 
de la construction du Pégasis, le 
blocage vient toujours des moda-lités 
juridiques de soutien national 
à sa construction. Des subventions 
injustifiées seraient sanctionnées 
par la commission européenne, 
et attaquées par la concurrence, 
comme c’est le cas à Marseille avec 
la SNCM. Ce qui crée des tensions 
avec l’État. 
Mais la menace de Jean-François 
Jacob de faire construire le ferry à 
l’étranger ne tient pas. Son brevet a 
été déposé conjointement par la Brit-tany 
Ferries et STX. L’entreprise na-zairienne 
a la main, et il parait peu 
probable qu’elle décide de délocali-ser 
sa construction. Car elle a besoin 
de la commande, et travaille aussi 
avec l’État. 
L’échec de Lampaul Agro… 
Porter un dossier de reprise après un 
jugement est compliqué. Le dossier 
était viable, porté par une forte volon-té, 
mais la Cecab a refusé de bou-ger, 
et certains producteurs porcins 
s’y sont opposés… Dans le secteur 
porcin en Finistère, le problème est 
ancien, et vient de l’opposition entre 
plusieurs groupements éclatés. Il y a 
incapacité à agir collectivement. 
Sur l’avenir de BritAir à Morlaix ? 
J’avais des craintes au moment de la 
transformation en « Hop ! ». Aujour-d’hui, 
je suis moins inquiet, même 
si les mois à venir se traduiront par 
une baisse d’effectifs. Il y a le trans-fert 
du simulateur, et des départs à la 
retraite. Mais la pérennité de BritAir à 
Morlaix est assurée. Alexandre de Ju-niac, 
le président d’Air France me le 
répète régulièrement. 
L’avenir en pays de Morlaix… 
Il faut tout surveiller, car le territoire 
est déjà fragilisé. Mais il dispose de 
très bons fondamentaux. Il faut se 
tourner du côté des biotechnolo-gies. 
Martrop, par exemple, devrait 
employer plusieurs centaines de 
personnes dans les années à venir. 
L’agroalimentaire, lui, est loin d’être 
mort : nous serons bientôt plus de 
dix milliards à nourrir sur la planète. 
Il faut clairement que le secteur se re-nouvelle, 
pour profiter des potentiels 
de croissance mondiaux. 
Recueilli par Julien GIRY. 
Archives Ouest-France 
Les pharmacies gardent leur rideau baissé 
Aujourd’hui, les pharmaciens français sont en grève. À Morlaix, seule une officine est ouverte. 
Les pharmaciens de la ville expliquent les raisons de la grève. 
Aujourd’hui, seule la pharmacie 
Gourvez, rue de Paris, assure les ur-gences 
pharmaceutiques. Ce mou-vement 
de grève massif est une réac-tion 
au projet de loi sur les profes-sions 
réglementées. Celui-ci prévoit, 
entre autres, de permettre la vente en 
grande surface de médicaments qui 
ne nécessitent pas de prescription 
sur ordonnance (lire aussi page 5). 
« Il y a un vrai danger de santé pu-blique, 
explique-t-on dans l’une des 
pharmacies de la ville. En mettant 
des médicaments à la disposition 
du grand public, sans que celui-ci 
ne puisse obtenir des conseils des 
pharmaciens, on risque des intoxi-cations 
et des surdosages. » 
Pour cette préparatrice, la vente de 
médicaments en grande surface pré-cède 
la fermeture inéluctable d’un 
grand nombre d’officines. « Les phar-macies 
font surtout des bénéfices 
sur les médicaments non rembour-sés, 
dit-elle. Si ceux-ci sont vendus 
dans les hypermarchés, presque 
toutes les pharmacies de proximité 
fermeront. » 
« Pourquoi vouloir détruire 
un système qui marche ? » 
Dans une autre pharmacie, on 
évoque les risques de « crises sani-taires 
». « Une crise économique, 
on peut s’en sortir, précise un phar-macien. 
Mais une crise sanitaire ? 
S’il y a demain une grave épidé-mie 
et qu’il n’y a plus que deux 
pharmacies ouvertes dans la ville, 
comment fait-on ? » 
Face à des dispositions norma-tives 
qui tendent à chambouler la 
distribution pharmaceutique, il s’in-terroge 
: « Pourquoi vouloir détruire 
un système qui, malgré ses défauts, 
marche bien ? » 
Pour cette journée, les pharma-ciens 
se sont organisés avec leurs 
syndicats pour maintenir une phar-macie 
de garde ouverte, qui ne gé-rera 
que les urgences pharmaceuti-ques. 
Les autres officines se sont enga-gées 
à indiquer sur leur devanture 
l’adresse de la seule pharmacie ou-verte 
pour la journée. 
Nicolas TROADEC. 
Ce mardi, seule la pharmacie Gour-vez, 
au 47, rue de Paris, sera ouverte, 
pour traiter les urgences. 
Sept pharmacies sur huit seront fermées ce mardi. 
Infolocale 14 ° matin 16° après-midi 
‡Argent, dette et music-hall ! 
Cabaret théâtral 
Théâtre. Dans un petit théâtre, 3 comé-diens 
et un pianiste tentent de laisser 
en coulisse, leurs tracas du quotidien. 
Ce soir c’est music-hall : un mélange 
d’humour, de chansons, de danses et 
de magie. Tous les talents sont réunis : 
travestis, paillettes, impros et lanceurs 
de couteaux ! Vendredi 3 octobre, 
20 h 30, théâtre du Pays de Morlaix, 
27, rue de Brest. Tarifs : 19 €, réduit 
16 €, 12 € jeune, 6 € enfant. Réserva-tion 
: 02 98 15 22 77, contact@theatre-du- 
pays-de-morlaix.fr 
‡Espace des sciences 
du pays de Morlaix 
Conférence. Dans le cadre de la Fête 
de la science 2014 : Jardin de mer et 
biotechs bleues par Patrick Cormier, 
biologiste, Université Pierre et Marie 
Curie-CNRS-station biologique de 
Roscoff. Vendredi 3 octobre, 20 h, am-phithéâtre 
Yves-Laurent/IUT GACO, 
quai du Léon. Gratuit. Contact : 
02 98 63 85 64, 02 98 63 10 14, ani-mations@ 
villedemorlaix.org, www.es-pace- 
sciences.org/morlaix 
‡UNAFAM asso des familles 
de personnes ayant une maladie 
psychique 
Jeudi 2 octobre, 16 h, 74, rue de Brest. 
Les bénévoles de l’UNAFAM assure-ront 
une permanence, dans les locaux 
de l’association, 74, rue de Brest, pour 
recevoir, écouter et aider les familles 
et amis de malades et/ou handicapés 
psychiques. Tél. 06 30 67 41 74. Gra-tuit. 
‡Université du Temps Libre 
Jeudi 2 octobre. L’UTL informe ses 
adhérents inscrits à la sortie à Daou-las 
et à Landerneau que le car partira 
du Pouliet à 7 h 45 et du parking de 
Géant à 7 h 55. 
Carnet 
Naissances. Samuel Quéguiner, 
Taulé ; Vanille Saber, Plouénan ; Na-than 
Berthou, Plougonven. 
L’opposition municipale fait sa rentrée 
Elle dresse le bilan des six premiers mois du mandat du maire. 
Et dénonce le manque de concertation. 
À quinze jours du conseil munici-pal 
de rentrée, jeudi 9 octobre, les 
élus de l’opposition ont fait le point, 
vendredi. Ils rappellent que les élus 
de l’opposition « sont constitués 
en deux groupes : Morlaix Coopé-rative 
et citoyenne, et le Front de 
gauche ». Une opposition, qui se-lon 
elle, a « la parole muselée », et 
constate une « diminution de l’es-pace 
de tribune dans le bulletin 
municipal, une modification du rè-glement 
intérieur qui officialise une 
minorité bridée ». 
Sur la politique de la majorité, l’op-position 
regrette « une absence de 
vision d’ensemble et de priorité ». 
Elle dénonce, en cette « période de 
restriction budgétaire et d’écono-mie 
à venir », un vote dans lequel la 
maire Agnès Le Brun « s’attribue les 
indemnités les plus élevées de l’his-toire 
des maires de Morlaix ». Le re-crutement 
« étonnant » d’un direc-teur 
de cabinet dont « le coût est in-connu 
dans un contexte regrettable 
de baisse des dotations de l’État », 
est aussi critiqué. Même si l’opposi-tion 
admet que « la Ville n’est pas en 
état de banqueroute ». 
Toujours dans son rôle de critique, 
elle dénonce le manque de concer-tation 
ou d’informations sur le pro-jet 
du musée, sur la résidence pour 
jeunes et seniors, du pôle loisirs de 
Coat-Congar, de l’Ehpad de la Bois-sière, 
et le manque de réaction sur 
la « déliquescence commerciale » 
de la rue de Paris. Sur le plan envi-ronnemental 
: « La charge de l’éclai-rage 
public, pas de pistes cycla-bles, 
goudronnage surabondant, la 
coupe des arbres… » 
« Un manque 
de transparence » 
Du côté de la gestion de la Ville, les 
élus d’opposition voudraient en sa-voir 
plus sur les éventuels rappro-chements 
et mutualisations avec 
Morlaix communauté concernant 
la piscine, le théâtre, Langovas et le 
musée. Ils regrettent « le manque de 
transparence dans les critères d’at-tributions 
de subventions dans la 
commission culture, par exemple. » 
Ce qui permet à l’opposition de po-ser 
la question sur sa représenta-tivité 
et le nombre de sièges qui lui 
sont accordés dans les différentes 
commissions. 
Enfin, à propos des nouveaux 
rythmes scolaires, « la Ville, en se 
désengageant de la mise en place 
des temps d’activités périscolaires, 
a vu les effectifs de ses écoles bais-ser 
de 6 % au bénéfice du privé, en-traînant 
la mise en danger d’Émile- 
Cloarec, qui est passé de 90 à 56 
élèves », estiment-ils. Tout en recon-naissant, 
non sans humour : « On 
ne demande quand même pas au 
maire de faire notre politique ! » 
G. A. 
Sept des huit élus d’opposition, de gauche à droite : Guénaëlle Clech, 
Michèle Abramovicz, Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont, Loïc Digaire, 
Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente, Élisabeth Binaisse. 
Gad : les derniers emplois de Lampaul en jeu 
Page 4 et 8 
Illustration : Frederik Peeters 2014 
34e FESTIVAL 
DE LA BANDE DESSINÉE 
ET DE L'IMAGE PROJETÉE 
DE SAINT-MALO 
500 auteurs attendus 
Plus de 100 stands 
Editeurs et Libraires 
Expositions : 
Jean-Claude Mézières, Paul & Jane, 
Grande Guerre : la vie à l’arrière, 
Bruno Le Floch, Mikros et Photonik, 
Frédéric Bézian, Croquis de Québec 
Cinéma : 6 longs métrages projetés 
Animations, rencontres, débats, 
Espace jeunesse, Conte à bulles 
Pôle Jeunes Talents 
Le Off : Lanfeust fête ses 20 ans ! 
Renseignements : 
www.quaidesbulles.com 
Le festival en direct : 
blog.quaidesbulles.com 
Ouverture du festival : 
vendredi 10 octobre à 9h30
14 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme 
Économie. Le lait sur le feu de Gwenegan Bui 
> L’action des légumiers le 
19 septembre. « Je peux compren-dre 
la détresse des agriculteurs. 
Dès le 11 septembre, j’ai servi de 
médiateur auprès du ministère de 
l’Agriculture pour créer les condi-tions 
du rendez-vous du mercredi 
24 septembre, entre Stéphane Le 
Foll et le président de la Sica, Jean- 
François Jacob. Soit huit jours avant 
l’incendie de la MSA et des impôts. 
Dans les échanges téléphoniques 
quotidiens entre Paris et Saint-Pol-de- 
Léon, rien ne laissait présager 
cette poussée de violence. Je ne 
comprends pas la casse ». 
> « Réinterroger notre modèle 
de production ». « Au-delà des 
aides d’urgence, le système libéral 
agricole breton des années 60, qui 
permettait d’avoir une vision collec-tive 
et de la transparence, deman-de 
à être revu. On y met plein de 
rustines, il est en train de fuir ! Il 
faut se réinterroger sur les fonda-mentaux. 
C’est l’ensemble de la 
profession qui demande à être réé-valué. 
Le système du cadran, qui 
réagit immédiatement à la moindre 
crise, demande, à lui seul, déjà une 
réflexion ». 
> Gad. « On a raté le coche il y 
a deux ans ». Gwenegan Bui insis-te 
: « Stéphane Le Foll a tout fait 
pour démontrer à la Cecab que le 
projet de Lampaul Agro ne mena-çait 
pas Josselin ». Mais sur ce dos-sier, 
le député le martèle : « Les dif-férents 
acteurs bretons ont manqué 
de solidarité. Stéphane Le Foll a dû 
affronter le refus de la Cecab de 
bouger, d’un côté, et celui des pro-ducteurs 
22 
de porcs, de l’autre. Il est 
clair que Guillaume Roué (le prési-dent 
de Prestor) ne voulait pas du 
tout de Lampaul Agro ». Et de 
concéder que le coche a sans doute 
été raté « il y a deux ans, avant 
même le dépôt de bilan ». 
> Tilly-Sabco. « On veut réussir 
à monter un gros opérateur 
national ». Nous sommes suspen-dus 
à la décision du tribunal (ren-due 
aujourd’hui). Le marché com-mercial 
est là. La baisse de l’Euro 
profite aux trésoreries. D’un côté, 
on sait que Doux n’a pas réussi à 
répondre à toutes les demandes, 
cet été. De l’autre, l’outil de produc-tion 
de Guerlesquin est opération-nel. 
Il faut donc que les conflits 
entre ces deux chefs d’entreprise 
cessent enfin. Ce serait un acte 
patriotique ! Cela nous permettrait 
de monter un opérateur national 
du poulet export, à condition que 
les céréaliers et les grands groupes 
coopératifs bretons s’y associent et 
comprennent que c’est aussi leur 
intérêt. La deuxième piste reste cel-le 
de deux investisseurs asiatiques. 
Ma crainte, c’est que le calendrier, 
s’il est trop court, ne tienne pas. 
> Brit Air. « Moins d’inquiétu-de 
qu’il y a un an et demi ». 
Gwenegan Bui assure surveiller de 
près l’avenir du siège social de Brit 
Air. « Des garanties sur la pérennité 
du site nous ont encore été don-nées, 
il y a dix jours, par le direc-teur 
général Georges Daher. C’est 
un discours qui nous est tenu à tous 
les échelons d’Air France et que 
nous revalidons tous les trois mois. 
Il n’y a pas une entreprise morlai-sienne 
que nous ne surveillons pas 
comme le lait sur le feu », assure le 
député, qui se dit « moins 
inquiet qu’il y a un an et demi sur 
le dossier Brit Air ». 
> Brittany Ferries. « Le projet 
Pegasis n’est pas en péril ». 
Repoussée par STX, la mise en chan-tier 
du ferry au gaz naturel liquéfié 
Pegasis va-t-elle se faire ? « On 
n’est pas loin d’aboutir », assure 
Gwenegan Bui, pour qui le projet 
n’est pas en péril. « Ce n’est pas un 
problème d’argent. Ce sont des 
modalités administratives qui blo-quent. 
L’État a donné son feu vert. 
Reste à utiliser les bons tuyaux, afin 
de ne pas être pointés du doigt par 
l’Union européenne pour concurren-ce 
déloyale ». 
Sophie Prévost 
La crise légumière, 
Tilly-Sabco, Gad, Brit-Air, 
la Brittany Ferries... En 
cette rentrée économique 
et sociale agitée, le député 
de la 4e circonscription 
Gwenegan Bui déplore 
« un manque 
de solidarité » 
sur le territoire. 
Et préconise une 
réorganisation du monde 
agricole. 
33 
1 
MORLAIX 
1. Pour le député, « c’est l’ensemble de 
la profession agricole qui doit être 
réévalué ». 
2. « Je ne comprends pas la casse », dit 
le député au sujet de l’action des 
légumiers. 
3. Tilly-Sabco a-t-il encore un avenir ? 
Gwenegan Bui évoque « deux options 
possibles ».
15 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme 
Mairie. L’opposition monte au créneau 
L’opposition municipale de Morlaix (de gauche à droite) : Guénaëlle Clech, Michèle Abramovicz Jean-Paul Vermot, Ismaël 
Dupont, Loïc Digaire, Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente sur la photo : Elisabeth Binaisse. 
La perspective des biotechnologies 
La société Hemarina, implantée dans la pépinière d’entreprises, est spécialisée dans 
la biotechnologie marine et met au point un substitut sanguin pour l'homme, à par-tir 
de l'hémoglobine d'un ver marin. 
« J’ai honte de Thomas Thévenoud ! » Jacques Chanteau 
« Des propositions ignorées ». 
L’opposition voudrait s’investir 
dans la vie municipale, mais, selon 
elle, ses propositions ne reçoivent 
guère d’échos. Elle s’en explique : 
« Nous apportons une vigilance 
permanente sur les dossiers. Nous 
questionnons la majorité sur les 
choix qui sont faits. Nous faisons 
régulièrement des observations 
pour apporter plus de transparen-ce 
ou de concertation à la politique 
municipale. Malheureusement, la 
co-construction avec l’ensemble 
du conseil municipal ne fait pas 
partie des pratiques de la majorité 
et nos propositions sont la plupart 
du temps, ignorées ». 
Une majorité silencieuse ? 
D’après la minorité municipale, 
« les élus de la majorité ne s’expri-ment 
pas. Ils ne font que porter la 
parole de Madame Le Brun ». 
« Pas de conseil en septembre ». 
Les huit élus s’étonnent qu’aucune 
séance du conseil municipal n’ait 
eu lieu en septembre. Et font allu-sion 
à la candidature d’Agnès 
Le Brun aux élections sénatoriales 
de dimanche. 
« Madame le maire a été candida-te 
à toutes les élections et persévè-re 
sur ce principe préjudiciable au 
fonctionnement de la municipali-té 
», estiment-ils. 
« Des absences ». « Nous notons 
une absence de vision d’ensemble 
et de priorités des projets », regret-te 
le groupe de Jean-Paul Vermot. 
Celui-ci pointe aussi du doigt « l’ab-sence 
flagrante de concertation 
(exemple : le projet du musée) et 
l’absence de réaction vis-à-vis de la 
déliquescence commerciale de la 
rue de Paris ». 
« Aucune nouvelle, aucune infor-mation… 
». La minorité déplore 
qu’il n’y ait « aucun projet d’équi-pement 
structurant, destiné à la 
jeunesse sur Ploujean ». Et l’oppo-sition 
d’ajouter : « Nous n’avons 
aucune nouvelle de la résidence 
pour jeunes et seniors, ni du pôle 
loisirs de Coat-Congar. Nous 
n’avons pas, non plus, d’informa-tions 
sur les éventuels rapproche-ments 
et mutualisations avec Mor-laix 
communauté (piscine, théâtre, 
Langolvas, musée…) ». 
« Pas d’étude, pas de transparen-ce… 
». « Il n’y a pas eu d’étude du 
coût du fonctionnement de la salle 
de tennis de table (à Coat-Congar). 
Ses utilisateurs émettent des réser-ves 
», soulignent les élus de l’oppo-sition, 
qui dénoncent également 
« l’inexistence des prises en comp-te 
des soucis environnementaux : 
pas de pistes cyclables, goudronna-ge 
surabondant, coupe des 
arbres… ». 
La minorité municipale proteste 
aussi contre « le manque de trans-parence 
dans les critères d’attribu-tion 
des subventions municipales, 
dans la commission culture, par 
exemple ». 
* L’opposition regroupe huit 
des 33 élus du conseil municipal de 
Morlaix : Jean-Paul Vermot, Sarah 
Noll, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël 
Dupont, Élisabeth Binaisse, 
Jean-Pierre Cloarec, Michèle 
Abramovicz, Loïc Digaire et Guénaëlle 
Clech. 
L’opposition municipale tient une 
permanence à la mairie tous 
les samedis, de 10 h à 12 h. 
Concernant la rentrée mouvemen-tée 
au Parti socialiste, et les factu-res 
impayées de l’ex-secrétaire 
d’État, Thomas Thévenoud, Gwene-gan 
Bui avoue avoir ressenti « de la 
colère d’abord, de la honte ensui-te 
». 
« En faisant cela, il détruit l’image 
de tous les politiques et celle des 
institutions. Nous sommes blessés 
au plus profond, je lui en veux beau-coup 
! Je trouve insupportable de 
pouvoir être considéré, dans l’oeil 
de chaque citoyen, comme un 
escroc potentiel. Cela arrive, qui 
plus est, au moment où l’on tente 
d’expliquer à l’ensemble des Fran-çais 
qu’il faut un effort de solidarité 
collectif, si l’on veut éviter la cessa-tion 
de paiement du pays. Il nous 
aurait fallu du temps et de la séréni-té. 
On avait besoin de tout, sauf de 
cela... » 
Gwenegan Bui fait-il partie des fron-deurs 
au gouvernement Hollande ? 
« Je dis ce que j’ai à dire. Parfois, le 
combat des frondeurs est juste. Par-fois, 
je vote la confiance au gouver-nement 
car je pense que c’est en 
interne que l’on peut faire bouger 
les lignes. Je suis juste un parlemen-taire 
qui essaie de peser, là où il 
peut, en fonction de ses convic-tions 
», termine le député. 
L’heure de la rentrée 
a sonné dans les rangs 
de l’opposition 
municipale (*). Sans 
surprise, vendredi soir, 
les opposants ont tiré 
à boulets rouges sur 
le maire, Agnès Le Brun. 
Extraits… 
Un des points fondamentaux du 
rebond du territoire morlaisien sera 
les biotechnologies, insiste Gwene-gan 
Bui. Il y a, dit-il, le projet Blue 
Valley, « avec lequel nous comp-tons 
renforcer les capacités de 
recherche et d’innovation de la Sta-tion 
biologique de Roscoff ». Il y a 
encore le futur élevage de crevettes 
Martrop, à Roscoff, mais aussi 
ManRos Therapeutics, Hemarina... 
Autant d’entreprises « qui ont ou 
vont recevoir des fonds d’interven-tion 
de l’État ». 
Impôts. Le maire pointé du doigt 
MX729635 
MORLAIX - LANGOLVAS 
4 et 5 OCTOBRE de 10 h à 18 h 
EXPO-BOURSE 
AUX OISEAUX 
Salon animalier, nature, artisanat, produits des terroirs 
Agence 
commerciale 
St-Martin 
Agence 
technique 
Morlaix 
Entrée : 4 , gratuit moins de 12 ans 
1  par entrée reversé aux commerçants morlaisiens sinistrés par les inondations 
En réaction à l’incendie qui a tou-ché 
le centre des impôts le 19 sep-tembre 
lors de l’opération coup-de-poing 
des agriculteurs, l’ensemble 
des syndicats des finances publi-ques 
du Finistère (CGT, CFDT, Soli-daires 
et FO) appellent à un rassem-blement, 
aujourd’hui, à 11 h, sur 
la place du Pouliet. Cette manifes-tation 
pacifique et citoyenne sera 
suivie d’un pique-nique. 
Les agents réclament « le reloge-ment 
rapide et sans dépeçage des 
unités de travail dans des locaux 
adaptés et décents pour exercer 
les missions de service public dans 
des conditions matérielles autres 
que la précarité qu’ils ont déjà 
connue. Ils demandent aussi que 
« l’administration s’engage à main-tenir 
le pôle de Morlaix et tous les 
services qui y fonctionnent dans 
leur intégralité ». 
Plusieurs organisations et partis 
politiques (unions locales CGT et 
CFDT, Europe Écologie - Les Verts) 
ont déjà appelé à se joindre au 
mouvement. Ils ont été rejoints 
hier, par deux autres : le Mouve-ment 
de la paix, « en soutien aux 
personnels qui ne sont pas respon-sables 
des difficultés du monde 
agricole », et le Front de gauche 
qui « condamne les violences 
d’une minorité d’agriculteurs et de 
bonnets rouges, qui se trompent 
de combat, car les vrais responsa-bles 
de la chute des prix et des 
revenus agricoles sont les tenants 
de l’hyper-concurrence, du produc-tivisme 
à tous crins et la grande dis-tribution 
». 
MORLAIX 
À la suite de l’incendie du centre 
des impôts, le 19 septembre, une 
partie de l’opposition municipale 
(*) regrette l’attitude du maire de 
Morlaix, ce soir-là. 
« Sur une chaîne d’info, indiquent 
les quatre élus, Agnès Le Brun a 
condamné la violence, mais ce fut 
pour affirmer, deux phrases plus 
loin, qu’elle était logique. Avant 
de déplorer que pèsent sur l’agri-culture 
des charges épouvanta-bles. 
Pour notre part, nous pen-sons 
qu’il faut affirmer clairement 
que rien ne saurait justifier de met-tre 
le feu à des bâtiments 
publics ». 
« Mme Le Brun 
simple spectatrice ? » 
Le Front de gauche du pays de Mor-laix, 
par la voix de son chef de file, 
Ismaël Dupont, également 
conseiller municipal de l’opposi-tion 
municipale morlaisienne, s’in-terroge 
aussi : « Mme Le Brun 
semble avoir assisté comme sim-ple 
spectatrice à ces événements 
fort prévisibles au centre des 
impôts. 
A-t-elle joué son rôle de maire en 
tentant de dissuader ces actes de 
destruction ? 
Pourquoi a-t-elle tenu le même dis-cours 
que le bonnet rouge, Thierry 
Merret, et pourquoi fait-elle preu-ve 
de mansuétude par rapport aux 
organisateurs de ces destructions, 
qui pouvaient aussi mettre en dan-ger 
des habitations et des biens de 
Morlaisiens ? ». 
* Il s’agit de quatre élus de la 
Coopérative citoyenne : Jean-Paul 
Vermot, Jean-Pierre Cloarec, Sarah 
Noll et Guénaëlle Clech. 
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  • 1. Morlaix Ouest-France Rédaction : 3, rampe Saint-Melaine Mardi 30 septembre 2014 Tél. 02 98 63 88 20 - Tél. sports : 02 98 33 22 20 Courriel : redaction.morlaix@ouest-france.fr Relations abonnés : Tél. 02 99 32 66 66 Gwenegan Bui revient sur « une rentrée chargée » De l’échec de Lampaul Agro à la fronde des légumiers, en passant par le dossier Tilly-Sabco, la rentrée a été chargée dans la 4e circonscription du Finistère. Confidences du député, après un mois mouvementé. Entre-guillemets À propos des légumiers… Je peux comprendre la détresse col-lective, et individuelle, mais la vio-lence est inacceptable. Peut-il s’agir d’un acte de colère spontané ? Cer-tainement car beaucoup de légu-miers sont dans des situations de vraie détresse. Mais plusieurs étaient encagoulés, et les 150 tracteurs se sont dirigés sans hésiter sur l’hôtel des impôts. Ce n’était pas du tout im-provisé. Le problème, ensuite, c’est l’amalgame que cela peut créer dans l’opinion publique. Et du ras-le-bol de la filière… Aujourd’hui, le système agroalimen-taire breton tient grâce à de trop nombreuses rustines. Que ce soit les légumes ou le porcin. Il faut ab-solument que les producteurs et les éleveurs s’interrogent sur leurs pro-fessions. Comment mieux réguler la filière ? Après la crise porcine, le lait en 2012 et les oeufs, aujourd’hui ce sont les légumes : les différents ac-teurs du secteur doivent réfléchir à un nouveau modèle. À côté, les structures bio n’ont pas subi le mauvais hiver ou l’embargo russe. Il faudrait pouvoir vérifier ré-gulièrement que les sociétés coopé-ratives, avantagées fiscalement, res-pectent toujours les valeurs qui sont à la base du statut. Car l’emploi est plus important que le profit immé-diat. Le sort de Tilly-Sabco ? Le marché du poulet export est là, internationalement. Et la baisse de l’euro est favorable au commerce. Doux, de son côté, n’a pas réussi à répondre à toutes ces commandes… Ce serait une solution, de créer un opérateur unique dans ce domaine. Mais il faudrait que ces deux en-treprises s’accordent, au-delà des conflits de personnes. Car derrière les emplois directs menacés par la fermeture du site du Guerlesquin, il y a aussi les agriculteurs, les céréa-liers. Après l’échec de la possibilité Il y a un an, en septembre 2013, Gwenegan Bui était déjà en première ligne, sur la RN12 bloquée. franco-israélienne, enterrée cet été, deux options internationales tiennent toujours. En Asie, où la probléma-tique alimentaire est de plus en plus lourde. Mais les investisseurs sont fri-leux pour fournir des garanties. Brittany Ferries et le Pégasis… L’entreprise n’est pas en difficul-té : le désastre a été évité il y a deux ans. Cette année, la livre ster-ling à la hausse a fait ses affaires, comme la belle saison. Les Anglais étaient au rendez-vous. Au niveau de la construction du Pégasis, le blocage vient toujours des moda-lités juridiques de soutien national à sa construction. Des subventions injustifiées seraient sanctionnées par la commission européenne, et attaquées par la concurrence, comme c’est le cas à Marseille avec la SNCM. Ce qui crée des tensions avec l’État. Mais la menace de Jean-François Jacob de faire construire le ferry à l’étranger ne tient pas. Son brevet a été déposé conjointement par la Brit-tany Ferries et STX. L’entreprise na-zairienne a la main, et il parait peu probable qu’elle décide de délocali-ser sa construction. Car elle a besoin de la commande, et travaille aussi avec l’État. L’échec de Lampaul Agro… Porter un dossier de reprise après un jugement est compliqué. Le dossier était viable, porté par une forte volon-té, mais la Cecab a refusé de bou-ger, et certains producteurs porcins s’y sont opposés… Dans le secteur porcin en Finistère, le problème est ancien, et vient de l’opposition entre plusieurs groupements éclatés. Il y a incapacité à agir collectivement. Sur l’avenir de BritAir à Morlaix ? J’avais des craintes au moment de la transformation en « Hop ! ». Aujour-d’hui, je suis moins inquiet, même si les mois à venir se traduiront par une baisse d’effectifs. Il y a le trans-fert du simulateur, et des départs à la retraite. Mais la pérennité de BritAir à Morlaix est assurée. Alexandre de Ju-niac, le président d’Air France me le répète régulièrement. L’avenir en pays de Morlaix… Il faut tout surveiller, car le territoire est déjà fragilisé. Mais il dispose de très bons fondamentaux. Il faut se tourner du côté des biotechnolo-gies. Martrop, par exemple, devrait employer plusieurs centaines de personnes dans les années à venir. L’agroalimentaire, lui, est loin d’être mort : nous serons bientôt plus de dix milliards à nourrir sur la planète. Il faut clairement que le secteur se re-nouvelle, pour profiter des potentiels de croissance mondiaux. Recueilli par Julien GIRY. Archives Ouest-France Les pharmacies gardent leur rideau baissé Aujourd’hui, les pharmaciens français sont en grève. À Morlaix, seule une officine est ouverte. Les pharmaciens de la ville expliquent les raisons de la grève. Aujourd’hui, seule la pharmacie Gourvez, rue de Paris, assure les ur-gences pharmaceutiques. Ce mou-vement de grève massif est une réac-tion au projet de loi sur les profes-sions réglementées. Celui-ci prévoit, entre autres, de permettre la vente en grande surface de médicaments qui ne nécessitent pas de prescription sur ordonnance (lire aussi page 5). « Il y a un vrai danger de santé pu-blique, explique-t-on dans l’une des pharmacies de la ville. En mettant des médicaments à la disposition du grand public, sans que celui-ci ne puisse obtenir des conseils des pharmaciens, on risque des intoxi-cations et des surdosages. » Pour cette préparatrice, la vente de médicaments en grande surface pré-cède la fermeture inéluctable d’un grand nombre d’officines. « Les phar-macies font surtout des bénéfices sur les médicaments non rembour-sés, dit-elle. Si ceux-ci sont vendus dans les hypermarchés, presque toutes les pharmacies de proximité fermeront. » « Pourquoi vouloir détruire un système qui marche ? » Dans une autre pharmacie, on évoque les risques de « crises sani-taires ». « Une crise économique, on peut s’en sortir, précise un phar-macien. Mais une crise sanitaire ? S’il y a demain une grave épidé-mie et qu’il n’y a plus que deux pharmacies ouvertes dans la ville, comment fait-on ? » Face à des dispositions norma-tives qui tendent à chambouler la distribution pharmaceutique, il s’in-terroge : « Pourquoi vouloir détruire un système qui, malgré ses défauts, marche bien ? » Pour cette journée, les pharma-ciens se sont organisés avec leurs syndicats pour maintenir une phar-macie de garde ouverte, qui ne gé-rera que les urgences pharmaceuti-ques. Les autres officines se sont enga-gées à indiquer sur leur devanture l’adresse de la seule pharmacie ou-verte pour la journée. Nicolas TROADEC. Ce mardi, seule la pharmacie Gour-vez, au 47, rue de Paris, sera ouverte, pour traiter les urgences. Sept pharmacies sur huit seront fermées ce mardi. Infolocale 14 ° matin 16° après-midi ‡Argent, dette et music-hall ! Cabaret théâtral Théâtre. Dans un petit théâtre, 3 comé-diens et un pianiste tentent de laisser en coulisse, leurs tracas du quotidien. Ce soir c’est music-hall : un mélange d’humour, de chansons, de danses et de magie. Tous les talents sont réunis : travestis, paillettes, impros et lanceurs de couteaux ! Vendredi 3 octobre, 20 h 30, théâtre du Pays de Morlaix, 27, rue de Brest. Tarifs : 19 €, réduit 16 €, 12 € jeune, 6 € enfant. Réserva-tion : 02 98 15 22 77, contact@theatre-du- pays-de-morlaix.fr ‡Espace des sciences du pays de Morlaix Conférence. Dans le cadre de la Fête de la science 2014 : Jardin de mer et biotechs bleues par Patrick Cormier, biologiste, Université Pierre et Marie Curie-CNRS-station biologique de Roscoff. Vendredi 3 octobre, 20 h, am-phithéâtre Yves-Laurent/IUT GACO, quai du Léon. Gratuit. Contact : 02 98 63 85 64, 02 98 63 10 14, ani-mations@ villedemorlaix.org, www.es-pace- sciences.org/morlaix ‡UNAFAM asso des familles de personnes ayant une maladie psychique Jeudi 2 octobre, 16 h, 74, rue de Brest. Les bénévoles de l’UNAFAM assure-ront une permanence, dans les locaux de l’association, 74, rue de Brest, pour recevoir, écouter et aider les familles et amis de malades et/ou handicapés psychiques. Tél. 06 30 67 41 74. Gra-tuit. ‡Université du Temps Libre Jeudi 2 octobre. L’UTL informe ses adhérents inscrits à la sortie à Daou-las et à Landerneau que le car partira du Pouliet à 7 h 45 et du parking de Géant à 7 h 55. Carnet Naissances. Samuel Quéguiner, Taulé ; Vanille Saber, Plouénan ; Na-than Berthou, Plougonven. L’opposition municipale fait sa rentrée Elle dresse le bilan des six premiers mois du mandat du maire. Et dénonce le manque de concertation. À quinze jours du conseil munici-pal de rentrée, jeudi 9 octobre, les élus de l’opposition ont fait le point, vendredi. Ils rappellent que les élus de l’opposition « sont constitués en deux groupes : Morlaix Coopé-rative et citoyenne, et le Front de gauche ». Une opposition, qui se-lon elle, a « la parole muselée », et constate une « diminution de l’es-pace de tribune dans le bulletin municipal, une modification du rè-glement intérieur qui officialise une minorité bridée ». Sur la politique de la majorité, l’op-position regrette « une absence de vision d’ensemble et de priorité ». Elle dénonce, en cette « période de restriction budgétaire et d’écono-mie à venir », un vote dans lequel la maire Agnès Le Brun « s’attribue les indemnités les plus élevées de l’his-toire des maires de Morlaix ». Le re-crutement « étonnant » d’un direc-teur de cabinet dont « le coût est in-connu dans un contexte regrettable de baisse des dotations de l’État », est aussi critiqué. Même si l’opposi-tion admet que « la Ville n’est pas en état de banqueroute ». Toujours dans son rôle de critique, elle dénonce le manque de concer-tation ou d’informations sur le pro-jet du musée, sur la résidence pour jeunes et seniors, du pôle loisirs de Coat-Congar, de l’Ehpad de la Bois-sière, et le manque de réaction sur la « déliquescence commerciale » de la rue de Paris. Sur le plan envi-ronnemental : « La charge de l’éclai-rage public, pas de pistes cycla-bles, goudronnage surabondant, la coupe des arbres… » « Un manque de transparence » Du côté de la gestion de la Ville, les élus d’opposition voudraient en sa-voir plus sur les éventuels rappro-chements et mutualisations avec Morlaix communauté concernant la piscine, le théâtre, Langovas et le musée. Ils regrettent « le manque de transparence dans les critères d’at-tributions de subventions dans la commission culture, par exemple. » Ce qui permet à l’opposition de po-ser la question sur sa représenta-tivité et le nombre de sièges qui lui sont accordés dans les différentes commissions. Enfin, à propos des nouveaux rythmes scolaires, « la Ville, en se désengageant de la mise en place des temps d’activités périscolaires, a vu les effectifs de ses écoles bais-ser de 6 % au bénéfice du privé, en-traînant la mise en danger d’Émile- Cloarec, qui est passé de 90 à 56 élèves », estiment-ils. Tout en recon-naissant, non sans humour : « On ne demande quand même pas au maire de faire notre politique ! » G. A. Sept des huit élus d’opposition, de gauche à droite : Guénaëlle Clech, Michèle Abramovicz, Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont, Loïc Digaire, Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente, Élisabeth Binaisse. Gad : les derniers emplois de Lampaul en jeu Page 4 et 8 Illustration : Frederik Peeters 2014 34e FESTIVAL DE LA BANDE DESSINÉE ET DE L'IMAGE PROJETÉE DE SAINT-MALO 500 auteurs attendus Plus de 100 stands Editeurs et Libraires Expositions : Jean-Claude Mézières, Paul & Jane, Grande Guerre : la vie à l’arrière, Bruno Le Floch, Mikros et Photonik, Frédéric Bézian, Croquis de Québec Cinéma : 6 longs métrages projetés Animations, rencontres, débats, Espace jeunesse, Conte à bulles Pôle Jeunes Talents Le Off : Lanfeust fête ses 20 ans ! Renseignements : www.quaidesbulles.com Le festival en direct : blog.quaidesbulles.com Ouverture du festival : vendredi 10 octobre à 9h30
  • 2. 14 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme Économie. Le lait sur le feu de Gwenegan Bui > L’action des légumiers le 19 septembre. « Je peux compren-dre la détresse des agriculteurs. Dès le 11 septembre, j’ai servi de médiateur auprès du ministère de l’Agriculture pour créer les condi-tions du rendez-vous du mercredi 24 septembre, entre Stéphane Le Foll et le président de la Sica, Jean- François Jacob. Soit huit jours avant l’incendie de la MSA et des impôts. Dans les échanges téléphoniques quotidiens entre Paris et Saint-Pol-de- Léon, rien ne laissait présager cette poussée de violence. Je ne comprends pas la casse ». > « Réinterroger notre modèle de production ». « Au-delà des aides d’urgence, le système libéral agricole breton des années 60, qui permettait d’avoir une vision collec-tive et de la transparence, deman-de à être revu. On y met plein de rustines, il est en train de fuir ! Il faut se réinterroger sur les fonda-mentaux. C’est l’ensemble de la profession qui demande à être réé-valué. Le système du cadran, qui réagit immédiatement à la moindre crise, demande, à lui seul, déjà une réflexion ». > Gad. « On a raté le coche il y a deux ans ». Gwenegan Bui insis-te : « Stéphane Le Foll a tout fait pour démontrer à la Cecab que le projet de Lampaul Agro ne mena-çait pas Josselin ». Mais sur ce dos-sier, le député le martèle : « Les dif-férents acteurs bretons ont manqué de solidarité. Stéphane Le Foll a dû affronter le refus de la Cecab de bouger, d’un côté, et celui des pro-ducteurs 22 de porcs, de l’autre. Il est clair que Guillaume Roué (le prési-dent de Prestor) ne voulait pas du tout de Lampaul Agro ». Et de concéder que le coche a sans doute été raté « il y a deux ans, avant même le dépôt de bilan ». > Tilly-Sabco. « On veut réussir à monter un gros opérateur national ». Nous sommes suspen-dus à la décision du tribunal (ren-due aujourd’hui). Le marché com-mercial est là. La baisse de l’Euro profite aux trésoreries. D’un côté, on sait que Doux n’a pas réussi à répondre à toutes les demandes, cet été. De l’autre, l’outil de produc-tion de Guerlesquin est opération-nel. Il faut donc que les conflits entre ces deux chefs d’entreprise cessent enfin. Ce serait un acte patriotique ! Cela nous permettrait de monter un opérateur national du poulet export, à condition que les céréaliers et les grands groupes coopératifs bretons s’y associent et comprennent que c’est aussi leur intérêt. La deuxième piste reste cel-le de deux investisseurs asiatiques. Ma crainte, c’est que le calendrier, s’il est trop court, ne tienne pas. > Brit Air. « Moins d’inquiétu-de qu’il y a un an et demi ». Gwenegan Bui assure surveiller de près l’avenir du siège social de Brit Air. « Des garanties sur la pérennité du site nous ont encore été don-nées, il y a dix jours, par le direc-teur général Georges Daher. C’est un discours qui nous est tenu à tous les échelons d’Air France et que nous revalidons tous les trois mois. Il n’y a pas une entreprise morlai-sienne que nous ne surveillons pas comme le lait sur le feu », assure le député, qui se dit « moins inquiet qu’il y a un an et demi sur le dossier Brit Air ». > Brittany Ferries. « Le projet Pegasis n’est pas en péril ». Repoussée par STX, la mise en chan-tier du ferry au gaz naturel liquéfié Pegasis va-t-elle se faire ? « On n’est pas loin d’aboutir », assure Gwenegan Bui, pour qui le projet n’est pas en péril. « Ce n’est pas un problème d’argent. Ce sont des modalités administratives qui blo-quent. L’État a donné son feu vert. Reste à utiliser les bons tuyaux, afin de ne pas être pointés du doigt par l’Union européenne pour concurren-ce déloyale ». Sophie Prévost La crise légumière, Tilly-Sabco, Gad, Brit-Air, la Brittany Ferries... En cette rentrée économique et sociale agitée, le député de la 4e circonscription Gwenegan Bui déplore « un manque de solidarité » sur le territoire. Et préconise une réorganisation du monde agricole. 33 1 MORLAIX 1. Pour le député, « c’est l’ensemble de la profession agricole qui doit être réévalué ». 2. « Je ne comprends pas la casse », dit le député au sujet de l’action des légumiers. 3. Tilly-Sabco a-t-il encore un avenir ? Gwenegan Bui évoque « deux options possibles ».
  • 3. 15 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme Mairie. L’opposition monte au créneau L’opposition municipale de Morlaix (de gauche à droite) : Guénaëlle Clech, Michèle Abramovicz Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont, Loïc Digaire, Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente sur la photo : Elisabeth Binaisse. La perspective des biotechnologies La société Hemarina, implantée dans la pépinière d’entreprises, est spécialisée dans la biotechnologie marine et met au point un substitut sanguin pour l'homme, à par-tir de l'hémoglobine d'un ver marin. « J’ai honte de Thomas Thévenoud ! » Jacques Chanteau « Des propositions ignorées ». L’opposition voudrait s’investir dans la vie municipale, mais, selon elle, ses propositions ne reçoivent guère d’échos. Elle s’en explique : « Nous apportons une vigilance permanente sur les dossiers. Nous questionnons la majorité sur les choix qui sont faits. Nous faisons régulièrement des observations pour apporter plus de transparen-ce ou de concertation à la politique municipale. Malheureusement, la co-construction avec l’ensemble du conseil municipal ne fait pas partie des pratiques de la majorité et nos propositions sont la plupart du temps, ignorées ». Une majorité silencieuse ? D’après la minorité municipale, « les élus de la majorité ne s’expri-ment pas. Ils ne font que porter la parole de Madame Le Brun ». « Pas de conseil en septembre ». Les huit élus s’étonnent qu’aucune séance du conseil municipal n’ait eu lieu en septembre. Et font allu-sion à la candidature d’Agnès Le Brun aux élections sénatoriales de dimanche. « Madame le maire a été candida-te à toutes les élections et persévè-re sur ce principe préjudiciable au fonctionnement de la municipali-té », estiment-ils. « Des absences ». « Nous notons une absence de vision d’ensemble et de priorités des projets », regret-te le groupe de Jean-Paul Vermot. Celui-ci pointe aussi du doigt « l’ab-sence flagrante de concertation (exemple : le projet du musée) et l’absence de réaction vis-à-vis de la déliquescence commerciale de la rue de Paris ». « Aucune nouvelle, aucune infor-mation… ». La minorité déplore qu’il n’y ait « aucun projet d’équi-pement structurant, destiné à la jeunesse sur Ploujean ». Et l’oppo-sition d’ajouter : « Nous n’avons aucune nouvelle de la résidence pour jeunes et seniors, ni du pôle loisirs de Coat-Congar. Nous n’avons pas, non plus, d’informa-tions sur les éventuels rapproche-ments et mutualisations avec Mor-laix communauté (piscine, théâtre, Langolvas, musée…) ». « Pas d’étude, pas de transparen-ce… ». « Il n’y a pas eu d’étude du coût du fonctionnement de la salle de tennis de table (à Coat-Congar). Ses utilisateurs émettent des réser-ves », soulignent les élus de l’oppo-sition, qui dénoncent également « l’inexistence des prises en comp-te des soucis environnementaux : pas de pistes cyclables, goudronna-ge surabondant, coupe des arbres… ». La minorité municipale proteste aussi contre « le manque de trans-parence dans les critères d’attribu-tion des subventions municipales, dans la commission culture, par exemple ». * L’opposition regroupe huit des 33 élus du conseil municipal de Morlaix : Jean-Paul Vermot, Sarah Noll, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël Dupont, Élisabeth Binaisse, Jean-Pierre Cloarec, Michèle Abramovicz, Loïc Digaire et Guénaëlle Clech. L’opposition municipale tient une permanence à la mairie tous les samedis, de 10 h à 12 h. Concernant la rentrée mouvemen-tée au Parti socialiste, et les factu-res impayées de l’ex-secrétaire d’État, Thomas Thévenoud, Gwene-gan Bui avoue avoir ressenti « de la colère d’abord, de la honte ensui-te ». « En faisant cela, il détruit l’image de tous les politiques et celle des institutions. Nous sommes blessés au plus profond, je lui en veux beau-coup ! Je trouve insupportable de pouvoir être considéré, dans l’oeil de chaque citoyen, comme un escroc potentiel. Cela arrive, qui plus est, au moment où l’on tente d’expliquer à l’ensemble des Fran-çais qu’il faut un effort de solidarité collectif, si l’on veut éviter la cessa-tion de paiement du pays. Il nous aurait fallu du temps et de la séréni-té. On avait besoin de tout, sauf de cela... » Gwenegan Bui fait-il partie des fron-deurs au gouvernement Hollande ? « Je dis ce que j’ai à dire. Parfois, le combat des frondeurs est juste. Par-fois, je vote la confiance au gouver-nement car je pense que c’est en interne que l’on peut faire bouger les lignes. Je suis juste un parlemen-taire qui essaie de peser, là où il peut, en fonction de ses convic-tions », termine le député. L’heure de la rentrée a sonné dans les rangs de l’opposition municipale (*). Sans surprise, vendredi soir, les opposants ont tiré à boulets rouges sur le maire, Agnès Le Brun. Extraits… Un des points fondamentaux du rebond du territoire morlaisien sera les biotechnologies, insiste Gwene-gan Bui. Il y a, dit-il, le projet Blue Valley, « avec lequel nous comp-tons renforcer les capacités de recherche et d’innovation de la Sta-tion biologique de Roscoff ». Il y a encore le futur élevage de crevettes Martrop, à Roscoff, mais aussi ManRos Therapeutics, Hemarina... Autant d’entreprises « qui ont ou vont recevoir des fonds d’interven-tion de l’État ». Impôts. Le maire pointé du doigt MX729635 MORLAIX - LANGOLVAS 4 et 5 OCTOBRE de 10 h à 18 h EXPO-BOURSE AUX OISEAUX Salon animalier, nature, artisanat, produits des terroirs Agence commerciale St-Martin Agence technique Morlaix Entrée : 4 , gratuit moins de 12 ans 1 par entrée reversé aux commerçants morlaisiens sinistrés par les inondations En réaction à l’incendie qui a tou-ché le centre des impôts le 19 sep-tembre lors de l’opération coup-de-poing des agriculteurs, l’ensemble des syndicats des finances publi-ques du Finistère (CGT, CFDT, Soli-daires et FO) appellent à un rassem-blement, aujourd’hui, à 11 h, sur la place du Pouliet. Cette manifes-tation pacifique et citoyenne sera suivie d’un pique-nique. Les agents réclament « le reloge-ment rapide et sans dépeçage des unités de travail dans des locaux adaptés et décents pour exercer les missions de service public dans des conditions matérielles autres que la précarité qu’ils ont déjà connue. Ils demandent aussi que « l’administration s’engage à main-tenir le pôle de Morlaix et tous les services qui y fonctionnent dans leur intégralité ». Plusieurs organisations et partis politiques (unions locales CGT et CFDT, Europe Écologie - Les Verts) ont déjà appelé à se joindre au mouvement. Ils ont été rejoints hier, par deux autres : le Mouve-ment de la paix, « en soutien aux personnels qui ne sont pas respon-sables des difficultés du monde agricole », et le Front de gauche qui « condamne les violences d’une minorité d’agriculteurs et de bonnets rouges, qui se trompent de combat, car les vrais responsa-bles de la chute des prix et des revenus agricoles sont les tenants de l’hyper-concurrence, du produc-tivisme à tous crins et la grande dis-tribution ». MORLAIX À la suite de l’incendie du centre des impôts, le 19 septembre, une partie de l’opposition municipale (*) regrette l’attitude du maire de Morlaix, ce soir-là. « Sur une chaîne d’info, indiquent les quatre élus, Agnès Le Brun a condamné la violence, mais ce fut pour affirmer, deux phrases plus loin, qu’elle était logique. Avant de déplorer que pèsent sur l’agri-culture des charges épouvanta-bles. Pour notre part, nous pen-sons qu’il faut affirmer clairement que rien ne saurait justifier de met-tre le feu à des bâtiments publics ». « Mme Le Brun simple spectatrice ? » Le Front de gauche du pays de Mor-laix, par la voix de son chef de file, Ismaël Dupont, également conseiller municipal de l’opposi-tion municipale morlaisienne, s’in-terroge aussi : « Mme Le Brun semble avoir assisté comme sim-ple spectatrice à ces événements fort prévisibles au centre des impôts. A-t-elle joué son rôle de maire en tentant de dissuader ces actes de destruction ? Pourquoi a-t-elle tenu le même dis-cours que le bonnet rouge, Thierry Merret, et pourquoi fait-elle preu-ve de mansuétude par rapport aux organisateurs de ces destructions, qui pouvaient aussi mettre en dan-ger des habitations et des biens de Morlaisiens ? ». * Il s’agit de quatre élus de la Coopérative citoyenne : Jean-Paul Vermot, Jean-Pierre Cloarec, Sarah Noll et Guénaëlle Clech. HABITAT EXPO 2014 www.habitatexpo.fr GL events Exhibitions Brest - 02 98 44 25 33 4 - 5 - 6 OCTOBRE • PENFELD • BREST Manifestation ce matin au Pouliet