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Nanterre 
Le nouveau 
défi de Gomis 
Football : Reims 
Rugby : Lyon 
Basket : Nanterre 
Volley : Sète 
Handball : Chambéry 
Auto : Yvan Muller 
Au féminin : Marie-Laure Delie 
UNS : Nice, Liévin, Vénissieux 
FFSU : Lille 
Médias : Jean Pierre Papin 
Business : Ski Republic 
Zone Mixte : Yohan Blondel 
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par Pascal Rioche 
L’espoir n’est pas 
une formule, 
mais une pratique. 
Nicole Notat 
4 Illustration 
6 Focus 
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38 Sports mécaniques 
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42 Au féminin 
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46 Découverte 
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Sommaire 
12 DOSIER 
Les Bleus en haut du panier 
50 UNS 
Diversité et dynamisme à Nice 
54 Sport Universitaire 
Lille sort des schémas traditionnels 
58 Sport Business 
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60 Métiers du sport 
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62 Fan Zone 
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ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution 
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la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, des-sins, 
ou cartes, mises en pages et photos de ce document 
demeurent la propriété de l’éditeur. 
Prochaine parution le 1er novembre 2014 
Après une prestation honorable de nos Bleus au Mondial de foot au Brésil, la brillante 
médaille de bronze de l’équipe de France de Basket est bien le signe que nous devons 
croire en nous et que rien n’est perdu d’avance. Privée de sa star Tony Parker et victime 
de nombreux forfaits de dernière minute, la bande de Vincent Collet a démontré des 
valeurs et des ressources mentales dont notre pays devrait s’inspirer. Car c’est bien 
par le travail, l’engagement, la détermination et surtout par la discipline collective 
que cette équipe est venue terminer sur le podium du championnat du Monde de 
Basket en Espagne. Une embellie sur laquelle l’équipe de France de Volley a surfé en 
obtenant une 4ème place lors du championnat du Monde 
en Pologne. En attendant les 21, 22 et 23 novembre 
et la finale de la Coupe Davis à Lille, avec la possibilité 
d’un sacre de notre nation face à la Suisse du plus grand 
tennisman de tous les temps : Roger Federer. 
Quelle chance de pouvoir vibrer derrière les équipes de 
France et leurs bons résultats, où s’empressent nos politiques, pour rappeler que notre 
nation dispose de ressources. Si notre société pouvait en faire autant, le moral et la 
dynamique de notre pays seraient bien plus positifs. 
En sport comme dans la vie, nous avons des hauts et des bas. Nous ne gagnerons 
pas à tous les coups, mais nous devons faire en sorte de nous donner les moyens de 
vivre ces moments dans le plaisir du partage et de l’équité. Cela commence aussi par 
la pratique scolaire, afin de donner un cadre à notre jeunesse dans la transmission du 
savoir en matière de sport. 
Troisième des championnats du Monde en Espagne, 
l'équipe de France de basket a décroché la première 
médaille mondiale de son histoire. Un exploit pour 
un groupe tricolore qui se tourne désormais avec 
ambition vers l'Euro 2015 et les J.O 2016. 
Edito 
L’effet papillon 
n°70 - octobre 2014 3
Illustration par Escargot 
Après la Coupe 
Davis, j’espère 
pouvoir quitter 
mes habits, car 
tous les mois 
c’est bleu, blanc, 
rouge. 
4 n°70 - octobre 2014
1er MAGAZINE MENSUEL MULTISPORTS 
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Le rêve brésilien 
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Focus 
par Olivier Navarranne 
© Canoë Kayak Magazine 
Superbe moisson pour 
l'équipe de France de 
Canoë-Kayak lors des 
championnats du Monde 
à Deep Creek (États-Unis). 
Les Bleus ont décroché 
neuf médailles, dont quatre 
titres. Les Français ont 
même trusté le podium de 
l'épreuve masculine du 
kayak. Une performance 
historique. 
Vice-champions du Monde en Canoë Biplace, Hugo Biso (à gauche) 
et Pierre Picco (à droite) ont désormais les Jeux de Rio dans le viseur. 
Médaillé d'or, Boris Neveu a 
devancé Sébastien Combot 
et Mathieu Biazizzo pour 
un triplé historique dans 
l'épreuve du kayak. 
© Canoë Kayak Magazine 
6 n°70 - octobre 2014
Championnats du Monde 
© Canoë Kayak Magazine 
Le canoë féminin français n'a pas été en reste lors de ces Mondiaux 
avec la médaille de bronze obtenue par Oriane Rebours. 
Vague de succès 
pour le 
Canoë-Kayak 
français 
n°70 - octobre 2014 7
Pierrot le Fou (à gauche), 
Yoma (au centre) et 
Panza (à droite), un trio uni 
autour du rap depuis 2010. 
© Les 400 coups 
Sport d'attache 
par Olivier Navarranne 
« Toute la ville s'arrête 
quand l'OM joue » 
Les 400 coups 
Comment définiriez-vous votre 
groupe, « Les 400 coups », est-ce 
du rap cinématographique ? 
Yoma : Oui, c'est une espèce de rap 
cinématographique et alternatif dans 
le style musical. L'influence du cinéma 
est forte, puisque nous sommes tous 
comédiens dans le groupe. Et puis tous 
les titres de chansons font directement 
référence à un titre de film. Le nom du 
groupe se réfère, lui, au célèbre film de 
François Truffaut. 
Panza : Nous avons sorti un album de 
douze titres avec beaucoup de styles 
différents, nous avons essayé de ne 
pas nous focaliser sur un seul style de 
musique et d'essayer de toucher un 
peu à tout. 
C'est aussi l'occasion d'évoquer un 
peu tous les thèmes de la société... 
Panza : Tout à fait. Nous avons d'ail-leurs 
plusieurs façons de fonctionner. 
Parfois, nous avons un thème en tête 
et nous allons chercher le film qui 
s’y réfère. D'autres fois, c'est le film 
qui nous parle et qui nous inspire la 
chanson. La chanson ne se fait pas 
forcément du film, mais plutôt de ce 
qu'il nous évoque. 
Vous avez une formation de comé-dien, 
ça se voit d'ailleurs dans les 
clips qui sont originaux et travail-lés. 
Un bon clip, c'est aussi ce qui 
fait le succès d'une chanson ? 
Panza : C'est vrai qu'on aime ça. Moi 
j'ai un Bac cinéma par exemple. J'aime 
ce rapport à la caméra, du coup nous 
essayons de bien travailler les clips avec 
les moyens du bord. Pour le moment, 
nous n'avons pas encore assez de fonds 
pour payer des professionnels, mais il 
est vrai que notre but est d'avoir des 
clips cinéma de trois à quatre minutes. 
Né en 2010, 
« Les 400 
coups » est un 
groupe de rap à 
forte influence 
cinématogra-phique. 
Ce qui 
n'empêche 
pas Yoma et 
Panza, les 
deux créateurs 
du groupe, de 
se pencher sur 
une autre de 
leur passion : 
le sport. 
8 n°70 - octobre 2014
Marseille est le cadre de votre 
dernier clip, « Nos nuits sont plus 
belles que vos jours ». Vous avez 
un rapport particulier avec cette 
ville désormais ? 
Panza : Sur les trois rappeurs, nous 
sommes tous un peu adoptés par Mar-seille, 
sachant que nous n'en sommes 
par originaires. Nous nous sommes 
tous retrouvés dans cette ville pour les 
études, et je crois que l'ambiance, le 
soleil et la mer nous ont fait tomber 
amoureux de cette ville. Nous avons 
donc décidé de nous baser ici. 
Yoma : Mon père était Marseillais, j'ai 
donc toujours eu un rapport particulier 
avec cette ville. Pierrot le Fou (le troi-sième 
rappeur, ndlr) est de Martigues, 
Panza est de Nice, donc Marseille était 
vraiment le point d'ancrage idéal pour 
notre groupe. 
« Peut-être une 
bonne année pour 
l'OM » 
Marseille c'est aussi l'OM. En êtes-vous 
également tombés amoureux ? 
Panza : Personnellement je suis un 
grand fan de foot, je ne rate pas beau-coup 
de matches. Quand je suis arrivé 
à Marseille, j'ai compris ce qu'était la 
vraie passion pour le football et pour 
l'OM. Parfois il y a de la mauvaise foi, 
les gens sont facilement en colère 
quand le club perd, mais j'ai vraiment 
senti que toute la ville s'arrête quand 
l'OM joue. 
Passionné de sport, le groupe espère une belle saison de la part de l'OM, et croit à la deuxième place. 
Yoma : L'OM, c'est le club pour lequel 
j'ai toujours eu un coup de coeur. 
Quand j'ai fait des études sur Cannes, 
j'ai pu aller voir des matches à Nice et 
à Monaco, mais je n'ai jamais ressenti 
l'ambiance du Vélodrome. 
Justement, comment appréhendez-vous 
cette saison avec le nouveau 
Vélodrome et surtout l'arrivée sur 
le banc de Marcelo Bielsa ? 
Panza : Je pense que ça va plutôt 
bien se passer, malgré les déclarations 
du début de saison entre Labrune et 
Bielsa. Pour le moment, nous sentons 
qu'il y a un fond de jeu. Je les vois bien 
finir troisièmes ou même dauphins du 
PSG. Monaco ne s'est pas renforcé, 
Lyon est mal parti... je pense que ça 
peut-être une bonne année pour 
l'OM. 
Les 400 coups 
Yoma : Après, c'est toujours le même 
problème, il faut qu'ils restent focalisés 
sur le football. Les histoires internes 
doivent s'arrêter, c'est aussi ce qui a 
apporté beaucoup trop de problèmes 
ces dernières années. 
Le sport est un sujet que vous 
n'avez pas encore traité dans votre 
musique. Est-ce un projet ? 
Yoma : C'est vrai que c'est un projet. 
Nous sommes capables d'en parler. 
Panza est par exemple un grand fan de 
football, et même de tous les sports. 
C'est vraiment le membre du groupe 
qui s'enferme quand il y a la Coupe du 
monde, qui va louper des répétitions à 
cause des matches importants (rires). 
Pareil en cas de Jeux olympiques, on 
ne voit plus Panza ! Personnellement, 
j'ai pratiqué du MMA, des arts mar-tiaux 
mixtes, dans un club de Mar-seille, 
la MK Légion. C'est un sport qui 
se développe énormément en France. 
J'ai aussi fait du Parkour, c'est une 
pratique qui a été rendue populaire 
par les Yamakasis. Je souhaite faire 
une chanson sur mon club pour rendre 
hommage au MMA. Concernant le 
Parkour, nous avons le projet d'une 
chanson baptisée « Arrête-moi si tu 
peux ». 
Panza : De temps en temps il y a 
quand même quelques références au 
sport dans nos chansons. Dans notre 
chanson intitulée « Suspicion », je 
parlais de la corruption et de la Coupe 
du monde 2022 au Qatar. Nous 
parlons également de boxe et du film 
Raging Bull dans la chanson « Heat ». 
Il y a quelques petites références pour 
le moment, mais ne vous inquiétez 
pas, le sport aura droit à sa chanson ! 
© Les 400 coups 
© Les 400 coups 
Tous les 
clips sont 
à visionner 
sur la chaîne 
YouTube du 
groupe sur 
www.youtube. 
com/yoma-les400coups/ 
videos 
n°70 - octobre 2014 9
Sports médias 
par Arnaud Lapointe 
« Je cherche à réussir 
ma seconde vie » 
Jean-Pierre Papin 
Jean-Pierre Papin est sans doute le plus grand avant-centre de l'histoire du football 
français. Après s'être reconverti dans un premier temps en entraîneur, le Ballon d'Or 
1991 se consacre aujourd'hui avec brio au métier de consultant du côté de beIN SPORTS. 
Vous êtes devenu consultant pour les chaînes 
beIN SPORTS en 2012, au moment du lan-cement 
de celles-ci. Comment vous a-t-on 
convaincu de participer à ce projet ? 
Charles Biétry m'a appelé pour savoir si 
le projet m'intéressait. Comme Canal+ ne 
renouvelait pas mon contrat, pour des 
raisons que j’ignore, je suis parti. Participer au 
multiplex est un exercice qui me tentait bien. 
C’est du direct, il faut savoir anticiper. 
Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, Omar 
da Fonseca, Éric Di Meco... Chaque consultant 
possède un style qui lui est propre. Comment 
définiriez-vous le vôtre ? 
C’est compliqué de se définir soi-même. Je 
pense être plutôt réaliste. Je n’aime pas la 
polémique. Actuellement, on met trop 
l’accent sur certains aspects négatifs. 
Les rapports entre joueurs et jour-nalistes 
ont changé. L’univers du 
football s’est « peoplisé ». Je ne 
trouve pas ça très intéressant. 
J'essaie souvent de défendre 
les joueurs, même si ce n’est 
pas toujours évident. Il 
faut savoir les proté-ger. 
Par exemple, 
le coup de tête 
de Brandao 
donné à 
Thiago Mot-ta 
est inexcu-sable. 
C’est 
un geste 
très grave. 
Les images 
ne parlent pas 
pour lui. De là à en 
faire le pire des pestiférés… 
Il faut pouvoir lui trouver des 
circonstances atténuantes. 
Dans votre activité actuelle, 
parvenez-vous à retrouver des 
sensations similaires ou proches 
de celles que vous avez connues 
au cours de votre carrière de 
joueur ? 
C’est impossible ! Les sensa-tions, 
tu les vis sur le terrain. 
Aujourd’hui, je suis dans les 
tribunes. Mais je suis content. Cela 
me permet de retranscrire une 
partie de ce que j’ai pu connaître 
en tant que joueur. Parfois je 
suis frustré, mais je ne peux 
rien faire (rires). Quand 
une action se termine 
mal, il m’arrive de 
me dire : « Moi, 
j’aurais opté pour 
tel ou tel geste ». 
Néanmoins, il 
ne faut surtout 
pas s'exprimer 
de cette façon 
à l’antenne. 
L o r s q u ’ u n e 
occasion de 
but est avor-tée, 
il convient 
plutôt d'opter 
pour des for-mules 
telles que : 
« La solution 
aurait été de.. », 
« Il aurait pu... », 
« Il n’a pas pensé 
à… ». Voilà mainte-nant 
près de 12 ans 
que je suis consultant. 
Au départ, ce n’était 
pas toujours évident. J’ai 
acquis beaucoup d'expé- 
« JPP » anime notamment le multiplex de Ligue 1 du samedi soir. © PANORAMIC 
10 n°70 - octobre 2014
rience, notamment en commentant 
de nombreux matches. Je m’épanouis 
dans ce métier qui m’offre une grande 
polyvalence : des émissions en public, 
un dialogue avec les joueurs… car 
c’est aussi intéressant que valorisant. 
La monotonie n’existe pas. 
Jean-Michel Larqué est probable-ment 
le consultant possédant la 
plus grande longévité en matière 
de football. Souhaiteriez-vous 
connaître le même parcours que lui ? 
J’ai déjà commencé à prendre un peu 
le même chemin. Jean-Michel est 
l’un des précurseurs en la matière. Sa 
reconversion est tellement réussie 
que les gens en ont presque oublié 
qu’il avait été joueur. C’est comme 
Yannick Noah : sa carrière de chanteur 
a occulté sa carrière de tennisman. Il 
est tout à fait possible d’avoir plusieurs 
vies, l’important étant de réussir. J’ai 
réalisé mon rêve en devenant footbal-leur, 
je cherche désormais à réussir ma 
seconde vie. 
« La L1 est devenue 
un championnat de 
seconde zone » 
Qui est aujourd'hui le meilleur 
consultant ? 
Christophe Dugarry. Il possède de 
nombreuses qualités, comme son 
franc-parler. Quelquefois, son parti 
pris dérange certains téléspectateurs. 
Même si le métier de consultant sup-pose 
un certain devoir de neutralité, il 
est parfois intéressant de faire part de 
ses préférences. C’est même normal 
pour un ancien joueur. En ce qui me 
concerne, je serai toujours catalogué 
OM. Je l’assume : cela ne me pose pas 
le moindre problème. 
Le niveau de la Ligue 1 s'est appau-vri 
cette saison, notamment à cause 
des départs de James Rodriguez et 
de Falcao de Monaco. Considérez-vous 
aujourd'hui la L1 comme un 
championnat « discount » ? 
La L1 est devenue un championnat de 
seconde zone. Je ne cache pas être 
inquiet pour le futur. Elle devient de 
moins en moins attractive et j’ai peur 
que ce phénomène ne s’accentue 
encore dans les années à venir. Il n’y a 
pas de stars, excepté au PSG. Monaco 
est redevenu un club comme un autre. 
Après, il faut savoir positiver. Beaucoup 
de jeunes vont avoir l’opportunité de se 
mettre en valeur. Le championnat de 
France va devenir un centre de forma-tion 
grandeur nature. 
L'effectif du PSG n'a guère été 
renforcé lors de l'intersaison. Pen-sez- 
vous que le club de la capitale 
puisse intégrer le dernier carré de la 
Ligue des champions cette saison ? 
Oui, il peut même la remporter. 
Jean-Pierre Papin 
Laurent Blanc possède un effectif 
susceptible de gagner cette compé-tition. 
Aujourd’hui, tous les grands 
clubs européens redoutent de devoir 
affronter le PSG. Le club de la capi-tale 
est en mesure de battre n’importe 
quelle grosse cylindrée. 
Si vous étiez encore joueur au-jourd'hui, 
un projet comme celui du 
PSG aurait-il pu vous intéresser ? 
Forcément. Le projet du PSG est de 
gagner la Ligue des champions. Aucun 
joueur ne peut rester insensible face à 
un tel défi. En France, Paris est devenu 
une locomotive derrière laquelle il faut 
pouvoir s’accrocher. 
© PANORAMIC 
Jean-Pierre Papin, ici aux côtés d'Alexandre Ruiz (à gauche) et de Giovanni Trapattoni 
(au centre), a parfaitement trouvé sa place dans ce métier de consultant. 
BIO EXPRESS 
Jean-Pierre Papin 
50 ans - Né le 5 novembre 1963 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) 
Média : beIN SPORTS 
Joueur : Valenciennes (1984-1985), FC Bruges (1985-1986), Marseille 
(1986-1992), Milan AC (1992-1994), Bayern Munich (1994-1996), 
Bordeaux (1996-1998), Guingamp (1998) 
Entraîneur : Bassin d'Arcachon (2004-2006), Strasbourg (2006-2007), 
Lens (2007-2008), Châteauroux (2010) 
Sélection nationale : 54 sélections (30 buts) 
Palmarès : Vainqueur de la Coupe de l'UEFA (1996), champion de 
France (1989, 1990, 1991, 1992), champion d'Italie (1993, 1994), 
vainqueur de la Coupe de France (1989), vainqueur de la Coupe de 
Belgique (1986), vainqueur de la Supercoupe d'Italie (1992) 
n°70 - octobre 2014 11
Dossier 
par Olivier Navarranne 
Troisième des championnats du 
Monde en Espagne, l'équipe de 
France de basket a décroché la 
première médaille mondiale de 
son histoire. Un exploit pour un 
groupe tricolore qui se tourne 
désormais avec ambition vers 
l'Euro 2015 et les J.O 2016. 
Nicolas Batum, ici face à la Serbie en 
demi-finale, a été le grand artisan 
de la médaille tricolore. 
© Marko Metlas / Icon Sport 
12 n°70 - octobre 2014
Championnats du Monde 
Les Bleus 
en haut 
du panier 
n°70 - octobre 2014 13
Dossier 
Florent Pietrus en tête, les Français ont 
laissé exploser leur joie après le coup de 
sifflet final du match face à la Lituanie. 
© Marko Metlas / Icon Sport 
Les Français ont 
soulevé des montagnes 
Un an après le titre européen et 
l'euphorie née de cette performance, 
les basketteurs français avaient de 
nouveau rendez-vous avec les joutes 
internationales au mois de septembre 
à l'occasion du Mondial. Une compéti-tion 
en terre espagnole, sans le maître 
à jouer des Bleus : Tony Parker. Le 
meneur français avait en effet décidé 
de s'accorder un peu de repos après 
une saison chargée sous le maillot des 
San Antonio Spurs. En son absence, 
Antoine Diot et Thomas Heurtel de-vaient 
assumer le poste de meneur, 
tandis que Nicolas Batum et Boris Diaw 
avaient la charge, tout aussi difficile, 
de devenir les leaders de l'équipe. Une 
formule pas vraiment concluante lors 
des matches de préparation, avec des 
défaites face à la Serbie, l'Ukraine et 
l'Australie. Les hommes de Vincent 
Collet ne se sont guère rassurés à 
l'heure d'entamer la compétition, avec 
d’entrée une défaite face au Brésil 
(63-65). Pas vraiment inquiet, le sélec-tionneur 
français savait que le vrai test 
aurait lieu lors du deuxième match 
du groupe face à la Serbie. Cette 
fois, contrairement à la préparation, 
les Bleus ont prouvé qu'ils pouvaient 
réagir en étant menés. Une capacité de 
réaction symbolisée par les excellentes 
performances de Joffrey Lauvergne et 
Antoine Diot, et une victoire sur le fil 
(73-74). Une formalité face à l'Égypte 
(94-55). Plus tard les Français avaient 
rendez-vous avec leur ennemi juré : 
l'Espagne, candidat déclaré au titre 
mondial. « Une leçon de basket », 
c'est ainsi que plusieurs joueurs fran- 
Sans Tony Parker, les 
Tricolores n'étaient 
pas forcément 
attendus à l'heure 
d'aborder les cham-pionnats 
du Monde 
en Espagne. Mais le 
groupe France a pris 
son destin en main, 
notamment lors du 
quart de finale face 
aux Espagnols. 
14 n°70 - octobre 2014
Championnats du Monde 
çais avaient qualifié l'imposante dé-faite 
(88-64). Pas forcément convain-cant, 
le succès contre l'Iran (81-76) ne 
donnait pas énormément de garanties 
avec le huitième de finale face à la 
Croatie. Mais les Bleus n'étaient alors 
qu'à une victoire du quart de finale, 
objectif annoncé avant la compétition. 
Un huitième de finale piège, âpre, 
conclu par une victoire à l'arraché 
après un nouveau début de match raté 
(69-64). Lors de cette rencontre, Tho-mas 
Heurtel et Evan Fournier avaient 
su hausser leur niveau de jeu. En quart 
de finale face à l'Espagne, tout le 
monde a su y parvenir. Y compris Vin-cent 
Collet, le sélectionneur n'hésitant 
pas à lancer Rudy Gobert en défense, 
auteur d'un match héroïque face aux 
géants espagnols. 
Exploit majuscule 
face à l'Espagne 
Une victoire 65-52 en Espagne, face 
à la meilleure formation espagnole de 
tous les temps ? Sans doute le plus 
grand exploit de l'histoire du basket 
français. « Cette équipe mérite d'aller 
chercher une médaille », affirme alors 
Vincent Collet. Mais c'est bien connu, 
dans le sport le mérite n'est pas tou-jours 
récompensé. Sans doute lessivés 
par leur performance précédente, les 
Français manquent complètement leur 
entame de match face à la Serbie, en 
demi-finale. Menés de quinze points à 
l'entame du dernier quart-temps, les 
Bleus, emmenés par Nicolas Batum, 
ont alors emballé le match jusqu'à 
revenir à trois unités des Serbes. Un 
réveil bien trop tardif, et des regrets 
éternels avec cette défaite (85-90). 
Mais ces Tricolores disposent d'une 
force mentale hors du commun. Ils ont 
su se remobiliser pour aller chercher le 
bronze face à une équipe de Lituanie 
atomisée par les États-Unis en demi-finale. 
Une fin de match tendue, une 
victoire 95-93 et les Bleus pouvaient 
exploser de joie : une médaille de bronze, 
la première de l'histoire du basket fran-çais 
dans un championnat du Monde. 
Breloque autour du cou, les basket-teurs 
tricolores figurent désormais sur le 
podium de la hiérarchie mondiale. Un 
statut qu'il faudra assumer dès l'année 
prochaine lors du championnat d'Eu-rope 
à domicile, mais aussi dans deux 
ans à l'occasion des Jeux olympiques de 
Rio. Avec Tony Parker cette fois... 
© Marko Metlas / Icon Sport 
En l'absence de Tony Parker, Thomas Heurtel a prouvé qu'il pouvait être plus qu'une solution de rechange. 
En bronze, la France vise désormais l'or aux championnats d'Europe 2015. 
© Photoshot / Icon Sport 
n°70 - octobre 2014 15
Le joueur de Portland a pris une nouvelle dimension au cours de ce Mondial. 
Boris Diaw a confirmé qu'il était un patron pour le groupe France et pour les jeunes, comme ici Joffrey Lauvergne. 
Lors de ce Mondial, « Batman » est 
bien devenu le super-héros attendu. 
En l'absence de Tony Parker, le joueur 
de Portland devait assumer son rôle 
de leader, sur et en dehors du par-quet. 
Ce fut chose faite, le natif de 
Lisieux montant en puissance au fil 
des rencontres, jusqu'à cette demi-finale 
face à la Serbie. Avec 35 points 
au compteur et une réussite insolente 
à trois points (8/12), l'ancien joueur 
du Mans a tout simplement établi son 
nouveau record avec le maillot trico-lore. 
Une performance qui a permis 
à Batum d'être nommé dans le cinq 
majeur de ce Mondial. « On me l'a dit 
au début du quatrième quart-temps 
de la finale, c'était une certaine fierté. 
C'est quand même le cinq majeur d'un 
Mondial de basket, ce n'est pas n'im-porte 
quoi. C'est une belle satisfac-tion 
personnelle », assure l'intéressé, 
désormais focalisé sur le championnat 
d'Europe de l'an prochain à domicile. 
« Batman » l'abordera avec l'envie de 
maintenir la France au sommet de la 
hiérarchie européenne. « On est peut-être 
la meilleure équipe européenne, 
on fait désormais partie des meilleures 
formations de la planète ». 
Si Boris Diaw est l'un des éléments 
les plus expérimentés chez les Bleus, 
il est aussi l'un des plus titrés en 2014. 
Cette médaille de bronze mondiale 
est en effet venue s'ajouter au titre de 
champion NBA obtenu avec les San 
Antonio Spurs. « On a conscience du 
caractère historique de la chose. On a 
développé une culture de la gagne de-puis 
plusieurs années. Il y avait six ou 
sept équipes qui pouvaient prétendre 
à cette médaille de bronze et ça serait 
à celle qui en voudrait le plus. Je suis 
fier de mon équipe », a ainsi confié le 
Bordelais d'adoption, qui insiste sur 
l'aspect mental. C'est en effet à ce ni-veau- 
là que la France a principalement 
progressé ces dernières années, ce qui 
lui a permis de décrocher ces deux 
médailles consécutives. « On a un 
groupe qui continue d’apprendre de 
ces grands rendez-vous », assure Diaw, 
pour qui l'année 2015 s'annonce tout 
aussi chargée avec la défense du titre 
NBA, mais aussi celle du titre de cham-pion 
d'Europe avec les Bleus. 
« Batman », 
héros des 
Bleus 
Boris Diaw, 
le patron 
© Marko Metlas / Icon Sport © Steeve Constanty / Icon Sport 
Dossier 
16 n°70 - octobre 2014
Avec treize rebonds face aux Espagnols, Rudy Gobert a signé l'une des plus belles performances de l'histoire 
du basket français. 
Thomas Heurtel, Rudy Gobert, Joffrey 
Lauvergne, Evan Fournier : ces quatre-là 
ont moins de 23 ans et prouvé, 
à l'occasion de ce Mondial, qu'ils 
avaient ce qu'il faut pour durer en 
équipe de France. La sortie de banc de 
Gobert face à l'Espagne et ses treize 
rebonds restera notamment dans les 
mémoires. Une nouvelle génération 
qui a parfaitement su se fondre dans 
le collectif et répondre aux exigences 
du sélectionneur Vincent Collet. 
Forcément, c'est sur ces quatre 
hommes que la France doit pouvoir 
compter en vue des échéances à venir. 
« Pour un groupe jeune, on a montré 
beaucoup de caractère. On y a tou-jours 
cru. Quand on bat l'Espagne, 
c'est parce qu'on est persuadés de les 
battre », explique Evan Fournier. « En 
France on regorge de bons jeunes, des 
joueurs de talent. Il y a une excellente 
formation et cela se prouve à travers 
nos résultats qui progressent de mieux 
en mieux. On sera attendus l'année 
prochaine en France ». Cela tombe 
bien, la France les attendra aussi... 
Une 
jeunesse 
triomphante 
© Steeve Constanty / Icon Sport 
Championnats du Monde 
« C'est le meilleur coach de l'histoire 
du basket français ». La phrase est 
signée Nicolas Batum et traduit bien 
l'estime du groupe France pour son 
sélectionneur. À l'image d'un Didier 
Deschamps dans le football, Vincent 
Collet fait l'unanimité. L'ancien arrière 
a su mener son équipe au podium 
mondial, un an après le titre européen. 
Sélectionneur depuis 2009, il arrive à 
créer le bon mélange entre joueurs 
exilés aux États-Unis et éléments de 
Pro A, entre ancienne et nouvelle 
génération. Ses choix ont également 
séduit durant ce Mondial, notamment 
lors du quart de finale face à l'Es-pagne. 
Le sélectionneur n'a pas hésité 
à miser sur la jeune paire formée par 
Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne pour 
contrer les géants espagnols. Et s'il est 
peut-être le plus talentueux des coachs 
français, Vincent Collet est sans aucun 
doute le plus occupé. Après son retour 
triomphant en France, le technicien 
a rapidement retrouvé le chemin des 
parquets pour préparer la nouvelle 
saison avec Strasbourg. Avec l'objec-tif 
de devenir champion de France, un 
titre qui lui a échappé de peu ces deux 
dernières saisons. 
Vincent Collet, 
discrétion et efficacité 
Sélectionneur depuis 2009, Vincent Collet récolte enfin les fruits de son travail. 
© Photoshot / Icon Sport 
n°70 - octobre 2014 17
Impressionnant lors de l'Euro Basket 2013, 
comme ici contre l'Ukraine, Tony Parker 
effectue son retour chez les Bleus en 2015. 
© Lavre Primoz / Icon Sport 
Dossier 
« Pas de regrets » 
pour Tony Parker 
C'était le grand absent : Tony Parker avait décidé de renoncer à ces championnats du Monde 
pour se focaliser sur la prochaine NBA, ainsi que sur l'enchaînement de l'Euro 2015 et des J.O 
2016. Malgré la médaille, le meneur ne regrette pas son choix. 
Les Bleus présents en Espagne ont 
obtenu la première médaille mondiale 
de leur carrière, mais pas Tony Par-ker. 
De quoi regretter ce choix d'avoir 
« zappé » les Mondiaux ? « Pas du 
tout », sourit Tony Parker. « Ça fait du 
bien d'avoir un peu de vacances J'ai 
l'impression d'être frais, prêt à démar-rer 
et à enchaîner ». Mais « TP » a bien 
évidemment suivi le parcours des Bleus 
en Espagne. « C'était vraiment beau à 
voir à la télé, j'étais en kiff ! », glisse 
le meneur des Spurs. « Il était diffi-cile 
de parier que l'équipe allait battre 
l'Espagne en Espagne. Nous avons sorti 
le meilleur match au meilleur moment, 
un peu comme lors de l'Euro l'année 
passée face à la Slovénie. Je sais que 
notre équipe est talentueuse. Nico (Ba-tum, 
ndlr) a confirmé son statut, quand 
je vais partir il va encore plus prouver 
qu'il fait partie des meilleurs joueurs 
au monde ». Un Parker visiblement 
soulagé que les Tricolores puissent bril-ler 
sans lui. « C'est génial, ça prouve 
qu'il n'y a pas de Parker dépendance. 
Cela montre que nous sommes une 
vraie équipe. Pour être régulier et aller 
chercher des titres année après année, 
c'est indispensable. C'est ce que nous 
avons en ce moment. J'espère que 
nous arriverons à confirmer tout cela 
l'année prochaine, avant une finale 
de rêve aux Jeux Olympiques face aux 
États-Unis. Ce serait le but ultime ». 
« TP » 
n'a pas contacté 
Joakim Noah 
« TP » lucide sur son absence en 
Espagne. « Je pense que c'était un mal 
pour un bien, car l'équipe a vraiment 
bien joué. Les jeunes ont progressé, 
Nico (Batum, ndlr) a été le leader que 
j'attendais. Ils sont vraiment allés cher-cher 
une très belle médaille. Cela fait 
du bien au basket français, ça nous 
permet de confirmer nos bonnes 
performances. J'espère que nous 
pourrons terminer en beauté l'année 
prochaine avec l'Euro à la maison ». En 
effet, Montpellier et Lille accueilleront 
plusieurs rencontres de l'Euro Basket 
2015. Une compétition pour laquelle 
Tony Parker effectuera son retour au 
sein du groupe de Vincent Collet. 
Mais avec ou sans Joakim Noah ? Le 
meneur des Spurs assure ne pas avoir 
parlé avec le joueur de Chicago. « TP » 
confirme toutefois que l'équipe fran-çaise 
de l'année prochaine sera l'une 
des plus fortes de l'histoire du basket 
français. Avec un Parker au sommet de 
sa forme à sa tête, difficile d'imaginer 
autre chose que l'or... 
18 n°70 - octobre 2014
Malgré un début de saison 
difficile, Jean-Luc Vasseur 
croit en son groupe. 
Football par Olivier Navarranne 
© Philippe Le Brech / Icon Sport 
« Je ne vais pas faire 
du Hubert Fournier, 
je ne sais pas le faire » 
Jean-Luc Vasseur 
Vous découvrez la Ligue 1 cette 
saison, quelles sont vos premières 
impressions sur ce championnat ? 
Un championnat c'est avant tout une 
notion d'adversité, qui dépend des 
moyens que nous avons pour jouer 
contre les autres. Effectivement, quand 
nous jouons contre le Paris Saint- 
Germain c'est compliqué, même si 
nous ne nous en sommes pas trop mal 
sortis avec un match ouvert et indé-cis 
(match nul 2-2, ndlr). Ce n'est pas 
plus difficile que les matches disputés 
ailleurs, car tout dépend des moyens 
dont on bénéficie pour exister en 
Ligue 1, et je pense que c'est le cas du 
Stade de Reims. 
Vous voilà donc en Ligue 1 après une 
seule saison passée en L2. Cela vous 
étonne, encore aujourd'hui, d'avoir 
franchi les paliers si rapidement ? 
On peut toujours essayer de faire des 
plans de carrières, mais à un moment il 
y a des opportunités qui se proposent 
à vous. Je suis monté en Ligue 2 avec 
Créteil et nous avons fait pas mal de 
choses en trois ans en étant champion 
de France de National. Ensuite, il y a 
forcément des clubs qui s'intéressent 
à des joueurs, mais aussi à des entraî-neurs. 
Reims m'a tendu la perche et je 
n'ai pas hésité une seule seconde. Cela 
ne veut pas dire que ma tâche sera 
facile, car je connais l'ampleur et la 
difficulté de gérer une équipe profes-sionnelle. 
Ce club est une institution, 
donc effectivement j'ai un peu plus de 
responsabilités. 
Créteil était agréable à voir jouer 
sous vos ordres l'an dernier, vous 
Entraîneur du 
Stade de Reims 
depuis le mois 
de juin, Jean-Luc 
Vasseur découvre 
la Ligue 1 cette 
saison. Formateur 
au PSG puis coach 
de Créteil, il est 
convaincu que la 
réussite de son 
aventure rémoise 
passe par une 
seule chose : le jeu. 
20 n°70 - octobre 2014
Reims 
sentez-vous attendu cette saison 
sur le plan de la qualité du jeu ? 
Je suis toujours dans la même 
démarche. Aujourd'hui, il y a une façon 
de voir le football différemment. Il faut 
que je la partage avec mes joueurs et 
qu'ils s'approprient cette philosophie. 
Ils doivent modifier certaines choses 
et ne pas rester sur leurs acquis. Cela 
prend du temps, car cela met certains 
joueurs en difficulté. Nous les remet-tons 
à nu, puis nous les rhabillons en 
fonction de leurs capacités et de leurs 
disponibilités, de manière à pouvoir 
produire du jeu, être spectaculaires et 
flamboyants. Même si les enjeux éco-nomiques 
sont importants, le football 
reste un spectacle. 
« Le Stade de 
Reims est comme 
un phénix » 
Vous faites justement partie de la 
« jeune garde » des entraîneurs. 
Avez-vous l'impression d'être le 
garant d'un nouvel état d'esprit, 
d'une envie nouvelle et notam-ment 
dans le jeu ? 
Pour l'instant je n'en suis pas là, je 
verrai si je réussirai ma tâche auprès 
de mes joueurs. Je veux leur donner 
l'envie de jouer, de croire jusqu'au 
bout en l'utilité de s'en sortir par le jeu. 
Est-ce que je révolutionne le football ? 
Je ne crois pas. Est-ce que j'apporte un 
souffle nouveau ? Je suis assurément 
une tête nouvelle qui a apporté un 
discours un peu différent et qui m'est 
propre. Le temps me jugera. Pour le 
moment nous mettons une philoso-phie 
et un fond de jeu en place. 
Vous succédez à Hubert Fournier, 
qui a effectué un excellent travail 
avec le Stade de Reims. Prenez-vous 
certaines choses de son héri-tage, 
ou bien votre « révolution » 
est-elle totale ? 
Hubert Fournier avait un mode de 
fonctionnement qui lui était propre 
et qui était très efficace. J'arrive avec 
un autre discours et je ne vais pas faire 
du Hubert Fournier car je ne sais pas 
le faire. Je vais simplement faire du 
Jean-Luc Vasseur. Je ne dis pas que ce 
qui avait été fait était mauvais, mais je 
cherche à améliorer ce qui peut l'être. 
Un nouveau staff a été mis en place, 
avec un nouveau camp d'entraîne- 
© Dave Winter / Icon Sport 
Jean-Luc Vasseur est partisan d'un jeu tourné vers l'offensive. 
© Dave Winter / Icon Sport 
BIO EXPRESS 
JEAN-LUC VASSEUR 
45 ans - Né le 1er janvier 1969 
à Poissy (Yvelines) 
Joueur : Paris-SG (1986-1992), 
Rennes (1992-1995), Saint-Étienne 
(1995-1996), Créteil (1996-1998), 
Racing Club de France (1998-1999), 
Aubervilliers (1999-2001) 
Entraîneur : Créteil (2011-2014), 
Reims (depuis 2014) 
Palmarès : Champion de France de 
National (2013) 
L'ancien coach de Créteil tente d'inculquer une 
nouvelle méthode de travail à ses joueurs. 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
Le président Jean-Pierre Caillot (au centre) a maintenu sa confiance à son jeune entraîneur. 
n°70 - octobre 2014 21
Football 
Le Stade de Reims, 
étendard d'une ville ultra sportive 
Si le Stade de Reims, qui figure parmi les plus grands 
clubs français, est évidemment la fierté sportive de 
la cité champenoise, le football n'est pas pour au-tant 
la seule discipline mise en avant. L'année 2014 
s'est en effet avérée très riche du côté de Reims. 
La capitale de la Marne a ainsi accueilli une arrivée 
d'étape du Tour de France 2014, quelques jours 
avant de recevoir les championnats de France élites 
d'athlétisme. Un rendez-vous où les athlètes rémois 
ont brillé, comme lors des championnats d'Europe 
d’athlétisme à Zürich (Suisse). Avec quatre ath-lètes 
sélectionnés et quatre médailles pour Yohann 
Diniz (or), Mahiedine Mekhissi-Benabbad (or), 
Marie Gayot (or) et Teddy Tinmar (bronze), Reims 
est devenue la ville la plus titrée d'Europe, comme 
le confiait Arnaud Robinet, député-maire de Reims. 
Concernant les sports collectifs, le Champagne 
Châlons Reims Basket a obtenu son ticket pour la 
Pro A, où il entend faire mieux que de la figuration. Le 
recrutement ambitieux opéré cet été le prouve. 
Cette saison encore, les fans de sport devront avoir 
les yeux partout à Reims... 
© JDavid Billy – CCRB 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
Même si le groupe rémois a subi plusieurs départs importants, le technicien peut compter sur un effectif 
renforcé par des joueurs à la relance. 
ment, mais avec d'autres objectifs 
aussi, car il faut pérenniser ce club. Les 
dirigeants s'en sont donné les moyens, 
y compris au niveau du recrutement. 
Nous avons en effet pu recruter des 
joueurs comme Benjamin Moukandjo 
qui a disputé la Coupe du monde, mais 
aussi Grégory Bourillon qui a plus de 
250 matches de L1 et David N'Gog... 
Un nouveau cycle doit démarrer, et qui 
sera validé ou non par les résultats. 
Vous parliez d'institution. Alors 
le Stade de Reims est-il encore un 
club qui fait rêver et qui symbolise 
quelque chose ? 
Le club doit faire partie du panorama 
du football français. Reims a brillé en 
son temps et a ensuite connu 33 ans 
de difficultés... C'est désormais à nous 
de le pérenniser. Nos aïeux l'ont connu 
au plus haut niveau comme l'est le 
Paris Saint-Germain aujourd'hui. Le 
Stade de Reims est comme un phénix, 
c'est un club qui renaît de ses cendres 
et qui est en train de faire quelque 
chose, et notamment avec un stade 
rénové il y a six ans et un nouveau 
camp d'entraînement magnifique. Les 
dirigeants ont eu du courage, car tout 
l'argent aurait pu être mis dans les 
joueurs pour étoffer la qualité. Il y a 
eu des prises de risques sur la politique 
menée, et je pense que c'est un bon fi-lon 
pour pérenniser ce club dans l'élite 
et le réinstaller là où il devrait être. 
Pérenniser Reims dans l'élite, cela 
passe sans doute aussi par la for-mation. 
Vous qui avez passé dix 
ans à la formation du PSG, cela ne 
doit pas vous laisser insensibles... 
Bien sûr. Vous savez, en étant à 150 
kilomètres de Paris on peut penser 
toucher les jeunes joueurs parisiens. 
Mais il n'y a pas qu'eux, il y a une iden-tité 
à chercher et à vouloir imposer. Le 
projet club et le projet de jeu sont éta-blis, 
nous avons les outils nécessaires 
pour les développer. Désormais, nous 
devons continuer à aller dans ce sens. 
Reims est l'une des rares villes à avoir un club en L1 de football et en Pro A de basket. 
22 n°70 - octobre 2014
30ÈME ANNIVERSAIRE
Rugby 
Le demi de mêlée, ici face à Bourgoin en 
préparation, entend se faire une place 
dans l'effectif lyonnais cette saison. © Jean Paul Thomas / Icon Sport 
par Sylvain Lartaud 
Romain Veniat veut 
voir le bout du tunnel 
« Déjà 35 minutes ? Ouh là, cela m’a 
fait du bien, j’avais besoin de parler ». 
Assis sur l’un des fauteuils du club 
house du Lou, adossé au Matmut 
Stadium, dans le 8e arrondissement 
de Lyon, Romain Veniat (pronon-cez 
Véniat) ne cesse de se livrer. Ces 
quelques minutes lui ont permis d’ou-blier 
son quotidien fait de blessures et 
d’incertitudes. Deux jours plus tôt, il 
avait assisté à la première victoire de 
son équipe de retour en Top 14 (contre 
Brive, 24-6). Mais le jeune formé au 
club n’avait pas le coeur à fêter ce bon 
départ à domicile. Le lendemain, cela 
faisait un an jour pour jour que son 
genou gauche s’était dérobé. Verdict : 
rupture des ligaments et le début des 
galères. Surtout quand, après avoir 
consenti beaucoup d’efforts physiques 
et mentaux pour revenir, son genou, 
dans la semaine qui précédait le 
dernier match de la saison (alors que 
le Lou était déjà champion de Pro 
D2) s’est bloqué à l’entraînement. 
Cette fois, c’est le ménisque qui est 
atteint. Nouveau passage sur le billard 
pour enlever le bout de cartilage qui 
traîne dans le genou et c’est le début 
des doutes qui s’instaurent. La même 
opération s’était déroulée pourtant 
sans souci il y a deux ans et demi sur le 
genou droit lui aussi touché, bien que 
ce fût au milieu de la première saison 
du Lou en Top 14, « car j’étais reparti 
en pleine bourre au début de la sai-son 
suivante ». Autant cette fois-ci, 
les complications sont permanentes. 
La lassitude prend le pas sur la frus-tration. 
« Je commence à me faire une 
Depuis plus d’un 
an, le quotidien 
du demi de mêlée 
du Lou est rythmé 
par les examens 
médicaux et 
l’incertitude. 
Après beaucoup 
de questions et 
de doutes, il s’est 
donné une chance 
de retrouver les 
terrains du Top 14. 
24 n°70 - octobre 2014
Lyon 
raison. Je suis un peu fataliste. Je me 
pose des questions indépendantes du 
rugby ». Jusqu’à en faire « une ques-tion 
de santé personnelle ». Le plus 
dur à vivre, c’est l’incertitude qui règne 
autour de cette situation. « Je navigue 
un peu à vue. Mais en même temps, 
je reste lucide, je ne veux pas faire 
n’importe quoi non plus ». Surtout 
par rapport à sa récente paternité, car 
son fils Baptiste est né il y a cinq mois. 
« Évidemment, cela m’a aidé à relati-viser, 
parce que j’ai passé beaucoup 
de temps avec ma femme durant sa 
grossesse ». Cela lui a permis aussi, lui 
l’ingénieur, de mettre le pied à l’étrier 
dans le monde de l’entreprise (l’Insti-tut 
français du pétrole) et de découvrir 
une autre activité professionnelle. 
Avant ces douleurs récurrentes, la 
convalescence s’était pourtant très 
bien déroulée. Sauf que le Lou, pour 
se prémunir contre un pépin touchant 
son Sud-Africain Enrico Januarie, a 
engagé un joker médical (l’Argen-tin 
Nicolas Vergallo) qu’il n’a pas pu 
mettre de côté au retour de Veniat 
l’hiver dernier. Celui-ci a donc dû 
prendre son mal en patience en fai-sant 
quelques piges avec l’équipe 
Espoirs, alors qu’il était de nouveau 
opérationnel. « J’ai attendu jusqu’au 
dernier match et, est-ce lié ou pas, 
mais juste avant de reprendre, alors 
que les coaches m’avaient dit que je 
jouerais le samedi, je me fais mal au 
ménisque. Je n’en veux à personne, 
mais le seul reproche que je pourrais 
faire, c’est qu’on ne se soit pas mis 
d’accord tout de suite pour que je 
fasse une croix sur la saison ». Mais 
Romain ne lâche pas mentalement. Il 
se dit que cela s’est produit en fin de 
saison et qu’il pourra réattaquer à la 
suivante, gonflé à bloc sur des bases 
plus saines. 
Retour par la case 
Espoirs 
Le demi de mêlée effectue la prépara-tion 
normalement et dispute même les 
matches amicaux — « Je me sentais 
bien, je me disais que les soucis étaient 
derrière moi » - sauf que le genou 
grince de nouveau et que la douleur 
réapparaît. « Je pense, avec le recul, 
qu’on a un peu brûlé les étapes et que 
le travail de réathlétisation n’a pas été 
réalisé comme il faut ». Aujourd’hui, 
il estime qu’il « aurait été plus judi-cieux 
de faire la préparation pendant 
un mois à l’écart du groupe ». Après 
une énième échographie la semaine 
suivant notre entretien, Romain Veniat 
a décidé de se lancer dans une autre 
opération, commando celle-là, pour 
revenir. « Avec du temps et un bon 
traitement, ça peut le faire ». Parce 
que, au-delà de son fils et de son acti-vité 
professionnelle, le rugby c’est une 
grosse partie de sa vie et qu’il veut 
se donner les moyens pour redevenir 
compétitif. Son contrat avec le Lou 
court jusqu’en juin 2016. Il a donc 
encore le temps. 
© Jean Paul Thomas / Icon Sport 
Son genou gauche touché, Romain Veniat (à droite) a vécu une année de galère la saison passée. 
Sous contrat jusqu'en 2016, Romain Veniat doit rapidement revenir à son meilleur niveau et montrer ce 
dont il est capable sous les couleurs du Lou. 
© Manuel Blondeau / Icon Sport 
BIO EXPRESS 
ROMAIN VENIAT 
25 ans - Né le 23 janvier 1989 
1m76 - 80kg 
Poste : Demi de mêlée 
Club : Lyon (depuis 2009) 
Palmarès : Champion de France de 
ProD2 (2011, 2014) 
n°70 - octobre 2014 25
Rubgy 
Tim Lane : 
« Il a le temps, il est jeune ! » 
Le Lou, dix ans de formation 
Si le Lou a largement recruté durant 
la période estivale, le club lyonnais 
continue de faire confiance aux jeunes 
qu'il a formés, à l'image de Romain 
Vienat. Romain Loursac, Guram Kav-tidze, 
Vincent Colliat, David Gonzalez, 
Christian Njewel ou encore Eugène 
N'Zi, autant d'éléments passés par 
le centre de formation du Lou et sur 
lesquels Tim Lane va s'appuyer cette 
Cette saison, le Lou n'hésite pas à faire confiance à Romain Loursac, pur produit de son centre de formation. 
saison. Le centre de formation, qui 
fête ses dix ans d'existence cette 
saison, peut compter sur les mêmes 
installations que le groupe profes-sionnel, 
avec notamment une salle 
de musculation et une salle de soins. 
Réservoir non négligeable des équipes 
de France de jeunes, mais aussi de 
l'équipe de France Universitaire, le 
centre de formation lyonnais a vu 
passer Rémy Grosso (Castres), Antoine 
Guillamon (Stade Toulousain) ou Ali-kisio 
Fakaté (Bordeaux-Bègles) ces 
dernières années. La formation lyon-naise 
devient, progressivement, une 
référence dans le rugby hexagonal. 
Les jeunes du club peuvent surtout 
compter sur un vrai projet d'accom-pagnement, 
avec une aide scolaire 
et médicale. Le tout accompagne 
une formation sportive ambitieuse, 
destinée à permettre à ces jeunes, 
âgés de 17 à 23 ans, d'atteindre le 
plus haut niveau. 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
« C’est difficile pour lui en ce moment 
compte tenu de son problème récur-rent 
au genou. Mais c’est un garçon 
très sérieux, il travaille bien. J’espère 
qu’il va revenir à 100 %. Il a le temps, il 
est jeune ! Il faut qu’il prenne le temps 
de faire la réathlétisation pour se 
remettre et revenir tranquillement. En 
tout cas, le club va lui donner le temps. 
Ricky (January) est l’incontestable n°1 
au poste de demi de mêlée, Mathieu 
Lorée a fait une bonne impression 
durant les matches de préparation 
(il a joué contre Oyonnax lors de la 
4e journée). Romain est un bon joueur, 
mais il faut encore qu’il progresse dans 
les domaines de la vitesse, de la passe 
et des coups de pied. Un peu dans 
tous les secteurs. Quand tu t’arrêtes 
plusieurs mois à cause d’une rechute, 
c’est compliqué. Tu as tendance à te 
focaliser sur ce souci et tu peux arriver 
à perdre la confiance. Je connais bien 
le problème, car mon fils (Sam Lane) 
a le même. Au Lou, Romain Loursac a 
été dans ce cas, mais il a repris. Il doit 
être un exemple pour les autres ». 
© Manuel Blondeau / Icon Sport 
Manager du Lou depuis 2013, Tim Lane croit au 
retour de Romain Veniat à 100% de ses possibilités. 
Plus d'informations sur www.lourugby.fr 
26 n°70 - octobre 2014
Comme ici face à Évreux en 
préparation, Joseph Gomis s'est 
rapidement adapté au système 
de jeu nanterrien. 
Basket par Marie Wielfaert 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
Joseph Gomis 
relève le défi 
Joseph Gomis 
Joseph Gomis remet les compteurs 
à zéro. Le 5 juin dernier, le meneur 
de jeu français se hissait au sommet 
du basket français en décrochant le 
titre de champion de France avec le 
CSP Limoges à l’issue d’une finale 
maîtrisée face à Strasbourg (3-0). 
Quatorze ans après son dernier 
sacre et un incroyable triplé (cham-pionnat, 
Coupe Korac et Coupe 
de France), le club du Limousin, 
porté par un collectif expérimenté, 
renouait avec son glorieux passé. 
Aujourd’hui, le meneur tricolore 
a décidé de tourner la page afin 
d’écrire les derniers chapitres d’une 
carrière bien remplie. Après la 
France (Évreux, Nancy, Limoges), 
la Belgique (Spirou Charleroi) et 
surtout l’Espagne (Leche Rio Lugo, 
Valladolid, Malaga), le globe-trotteur 
a choisi de poser ses valises 
du côté de Nanterre, champion 
de France 2013. Un choix autant 
sportif que sentimental. « J’ai 
toujours aimé ce club. J’apprécie les 
valeurs véhiculées par cette forma-tion 
depuis plusieurs années. Elle 
possède des valeurs d’humilité et 
de travail. Une philosophie qui me 
correspond parfaitement. C’est un 
club très spécial pour moi. Je suis 
également admiratif du succès 
qu’il a eu à la surprise générale ces 
dernières années avec ce titre de 
champion de France. En venant ici, 
je souhaitais par ailleurs me rap-procher 
de ma famille qui vit en 
région parisienne. Venir à Nanterre 
était donc le choix idéal pour moi ». 
Après avoir ramené 
Limoges au sommet de 
la hiérarchie française, 
Joseph Gomis a débar-qué 
durant l’intersaison 
du côté de Nanterre. 
L’ancien international 
de 36 ans souhaitait se 
rapprocher de sa famille, 
mais également relever 
un nouveau challenge 
avec la JSFN, auteur d’un 
recrutement ambitieux. 
28 n°70 - octobre 2014
Nanterre 
Joueur talentueux avec 58 sélections 
à son actif en équipe de France, le 
Normand vient ainsi compléter un 
recrutement audacieux où TJ Camp-bell 
(Dijon), Kyle Weems (Bayreuth) 
et Mykal Riley (Dijon) seront les têtes 
d’affiche. « Les dirigeants ont réussi 
cette année à bâtir une équipe très 
compétitive. Il y a à la fois des joueurs 
expérimentés à l’instar de Campbell 
ou Riley et d’autres qui connaissent 
très bien la maison comme Johan 
Passave Ducteil ou Marc Judith. Ces 
derniers ont l’expérience du club. Ils 
ont remporté plusieurs trophées avec 
cette formation. Je pense donc qu’on 
peut aller loin cette saison ». 
« Donner du plaisir 
au public » 
Vainqueur de la Coupe de France, 
mais éliminée aux portes des play-offs, 
la JSF Nanterre aura à coeur de 
redorer son blason afin de démontrer 
que le titre de champion de France, 
décroché en 2013, n’était pas une 
simple surprise. Les hommes de Pascal 
Donnadieu chercheront ainsi à instal-ler 
durablement le club dans le haut 
du tableau. « Nous devons tourner 
la page de la saison dernière. C’était 
en effet une autre équipe qui évoluait 
sur le parquet. Même s’il est toujours 
difficile de se fixer des objectifs précis, 
le club a de réelles ambitions. Les diri-geants 
ont construit un groupe com-pétitif 
pour aller le plus loin possible 
et gagner des titres. C’est aujourd’hui 
à nous de travailler dur pour y arriver. 
Il faudra ensuite le prouver sur le ter-rain. 
Notre mission sera d’installer le 
club en haut du classement. J’espère 
que le groupe va répondre présent 
en gagnant les matches et en étant 
le plus sérieux possible. Une saison, 
c’est toujours compliqué. Il y a géné-ralement 
des hauts et des bas. Nous 
tenterons de limiter ces périodes dif-ficiles. 
Nous sommes donc concentrés 
sur notre début de saison, une phase 
toujours très importante à négocier ». 
Pas question cependant de se mettre 
une quelconque pression ; le mot 
d’ordre pour cette nouvelle année 
sera avant tout le plaisir. Une philoso-phie 
qui colle parfaitement à la peau 
de ce club atypique. « Il faut toujours 
prendre du plaisir dans ce que l’on fait. 
Dans la vie, si nous ne prenons pas de 
plaisir, c’est toujours compliqué d’évo-luer. 
Pour nous, le but sera de nous 
faire plaisir tout en étant très sérieux. 
Ce sera compliqué de temps à autre, 
mais je pense que l’entraîneur a mon-té 
une bonne équipe qui saura don-ner 
du plaisir au public ». Fort de ses 
19 saisons sur les parquets français et 
européens, Joseph Gomis sera le chef 
de file de cette formation francilienne 
version 2014-2015. Un rôle de cadre 
auprès des jeunes qui lui tient parti-culièrement 
à coeur. « Je vais essayer 
de transmettre le plus d’expérience 
possible à mes nouveaux coéquipiers. 
Je tenterai également d’apporter de 
la qualité dans le jeu, ainsi que la meil-leure 
rotation possible à TJ Campbell 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
Le choix du meneur est une décision familiale, mais aussi un défi sportif. 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
BIO EXPRESS 
JOSEPH GOMIS 
36 ans - Né le 2 juillet 1978 
à Évreux (Eure 
1,80m - 72kg 
Poste : Meneur 
Clubs : Évreux (1996-2001), 
Nancy (2001-2002), Leche Rio Lugo 
(2002-2005), Valladolid (2005-2008), 
Málaga (2008-2010), Spirou 
Charleroi (2010-2011), Limoges 
(2011-2014), Nanterre (depuis 2014) 
Sélection nationale : France (58 
sélections) 
Palmarès : Vainqueur de la Coupe 
Korac (2002), champion de France 
(2014), champion de Belgique (2011) 
Joseph Gomis est le joueur de Nanterre le plus 
expérimenté cette saison. 
n°70 - octobre 2014 29
Basket 
Nanterre s'exporte à l'étranger 
Trent Meacham (Milan), Deshaun 
Thomas (FC Barcelone), Kevin Lisch 
(Zaragoza), David Lighty (ASVEL), 
Sergii Gladyr (Nancy), Xavier Corosine 
(Paris Levallois). Durant l’intersaison, 
la JSF Nanterre a vu partir plusieurs de 
ses joueurs vedettes qui ont grande-ment 
participé à l’éclosion du club ces 
deux dernières années, sur la scène 
nationale comme sur la scène inter-nationale. 
Avec un titre de champion 
de France, une Coupe de France et 
un parcours exemplaire en Euroligue, 
la formation francilienne est deve-nue 
de plus en plus attractive. Des 
performances et un état d’esprit 
irréprochable qui n’ont pas laissé 
insensibles plusieurs grosses écuries 
européennes. Cet été, Vitoria, Milan, 
Barcelone ou encore Zaragoza ont 
ainsi frappé à la porte du club nan-terrien 
afin d’enrôler ses meilleurs 
éléments. Une véritable fierté pour 
Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la 
JSFN, le dénicheur officiel de talents 
du club. « Même s’il y a forcément de 
la déception, c’est une grande fierté 
de voir partir mes joueurs dans les 
plus grands clubs européens. Cette 
saison, trois de mes anciens éléments 
disputeront l’Euroligue dont deux avec 
des formations prestigieuses que sont 
Barcelone et Milan. Ce fut un vrai deal 
gagnant. Ils nous ont permis de réali-ser 
des saisons plus que correctes et 
d’atteindre des objectifs inimaginables 
au départ. Le club leur offre pour sa 
part une belle récompense avec une 
signature dans des clubs huppés ». 
Une ascension au plus haut niveau, 
façonnée avec sérieux et minutie par 
le technicien nanterrien, toujours aux 
petits soins pour ses joueurs. « J’essaie 
toujours de mettre mes joueurs dans 
les meilleures conditions sur le plan 
physique et mental. Ce bien-être leur 
permet ensuite de donner le meilleur 
d’eux-mêmes sur les différentes com-pétitions 
où nous sommes engagés. Il 
faut toujours qu’ils soient bien dans 
leurs baskets. Nous essayons de déve-lopper 
au maximum leurs qualités pour 
qu’ils s’expriment le mieux possible au 
sein du collectif ». Telle est donc la 
recette du succès de Pascal Donna-dieu. 
Une philosophie qu’il tentera à 
nouveau d’appliquer cette saison avec 
un collectif largement remanié. « Nous 
avons perdu des joueurs majeurs. Il a 
fallu reconstruire une nouvelle équipe. 
Cette saison, nous entamons un 
nouveau cycle. Un challenge toujours 
très intéressant pour moi ». 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
L'ancien joueur de Limoges devra apporter son expérience à un effectif renouvelé. 
à la mène. Ce sont des missions que 
je commence à connaître. Je suis en 
effet plus proche de la fin que du 
début de ma carrière. Pour moi, c’est 
devenu presque naturel. En tant que 
capitaine, j’ai le sentiment que plus 
l’effectif sera riche, plus nous aurons 
de chance de gagner ». À l’instar des 
saisons précédentes, la force collective 
sera une nouvelle fois l’atout numéro 
un de la JSFN. Idéal avant d’attaquer 
un mois d’octobre plus que chargé 
avec la réception du voisin parisien, 
le Paris Levallois (6 octobre), un dépla-cement 
périlleux à Cholet (11 octobre) 
et une confrontation face au promu 
Boulogne-sur-Mer (25 octobre). 
Malgré sa fierté d'avoir révélé de nombreux joueurs, le coach Pascal Donnadieu va devoir composer avec 
une effectif bouleversé cette saison. 
30 n°70 - octobre 2014
Tommy Senger 
retrouve l'Arago trois 
ans après son premier 
passage au club. 
© Nicolas Guyonnet / 
Icon Sport 
Tommy Senger, 
le retour 
Volley par Olivier Navarranne 
Tommy Senger 
Vous voilà de retour à Sète ! Pour-quoi 
avoir rejoint l'Arago, trois ans 
après votre départ ? 
Je connais très bien la ville, je m'y suis 
installé avec ma famille depuis trois 
ans. Du point de vue sportif et familial, 
c'était le meilleur choix, ça me permet 
de me rapprocher de ma femme et 
de mon fils. J'ai rapidement pris cette 
décision, en sachant que l'Arago reste 
un club que je connais bien, où j'ai 
vécu de belles années. Sur mes trois 
premières années au club, nous avons 
fait deux grosses saisons. L'Arago reste 
un club référence en France et c'est ce 
qui m'a donné envie de repartir dans 
ce projet ; je sais aussi qu'il a des ambi-tions 
élevées. Je connais tout le monde 
et tout le monde me connaît ici, c'est 
donc un vrai plaisir d'être de retour. 
Vous avez quitté Ajaccio, qui 
restait pourtant sur une saison 
exceptionnelle. Il n'y avait pas la 
tentation de rester en Corse ? 
C'était compliqué, près de la moitié 
de l'effectif a quitté le club durant 
l'été. Ce n'est pas anodin. Plusieurs 
équipes ont noué des contacts avec 
les joueurs, et Ajaccio n'a pu rivaliser. 
Personnellement, rester aurait été une 
bonne chose, mais Sète est vraiment 
le meilleur choix pour moi, tant sur le 
plan familial que sportif et financier. 
L'effectif de Sète a encore pas mal 
bougé cet été. Vous avez l'avantage 
de connaître le club et vous arrivez 
donc dans la peau d'un leader, d'un 
meneur d'hommes ? 
Il est clair que les dirigeants attendent 
De retour à l'Arago 
de Sète trois ans 
après son départ, 
Tommy Senger met 
en avant un choix 
sportif et familial. 
Ambitieux, le cen-tral 
français porte 
également un 
regard lucide sur 
l'évolution du cham-pionnat 
de France. 
32 n°70 - octobre 2014
beaucoup de moi. Ils savent ce que je 
vaux sur le terrain et en dehors. J'ai un 
rôle à jouer pour souder ce groupe qui 
a beaucoup bougé, c'est vrai. C'est 
souvent le cas du côté de Sète, mais 
ça n'empêche pas le club de réaliser 
d'excellentes saisons ! 
Le championnat 
« augmente en 
intensité » 
Même si l'effectif a été largement 
modifié, Sète a sa chance cette 
saison, dans un championnat qui 
semble très ouvert... 
Par expérience, je souhaite d'abord 
arriver en play-offs. Chaque année, 
de nombreuses équipes se battent 
comme des lions pour arriver à ce 
niveau-là. Si nous arrivons à nous qua-lifier, 
ce sera un gros travail de fait. 
Après, tout dépend de la position. 
Mais tout est faisable en play-offs. 
Jouer Tours ou Paris serait compliqué, 
mais on ne sait jamais. Nous allons 
également disputer à fond la Coupe 
de France, mais l'objectif principal 
reste le championnat. 
Justement, vous êtes un joueur de 
ce championnat depuis de nom-breuses 
années. Gagne-t-il pour 
autant en notoriété et en qualité 
de jeu ? 
Je trouve qu'il augmente en inten-sité 
pour une raison simple, à savoir 
la crise financière qui touche l'Europe. 
Beaucoup de bons joueurs étrangers 
viennent signer en France pour béné-ficier 
de cette sécurité de l'emploi, 
qui est défaillante dans de nombreux 
championnats européens. Ça relève 
le niveau de notre championnat, et il 
faut batailler de plus en plus, tous les 
week-ends, pour ramener un maxi-mum 
de points. 
Mais la place des joueurs français 
n'est-elle pas menacée par cet 
afflux d'éléments étrangers ? 
Bien sûr, nous le sentons. Tant que 
la loi ne passe pas sur un minimum 
de français dans l'effectif, ce sera 
un problème. En Italie par exemple, 
les clubs ont obligation d'aligner 
trois joueurs italiens sur le terrain au 
début de chaque rencontre. C'est une 
bonne mesure pour préserver le volley 
national. Chez nous, si ça continue, 
nous risquons d'avoir des effectifs qui 
approchent les 70% d'étrangers au 
sein du championnat de France. Ça 
fait un peu peur... 
Avec de moins en moins de joueurs 
français, l'équipe de France reste-t- 
elle dans un coin de votre tête ? 
Non, c'est fini pour moi (rires). 
Maintenant, le staff a changé et s'est 
focalisé sur un objectif important, à 
Sète 
savoir les Jeux olympiques de Rio. Le 
coach a voulu modifier l'effectif, on 
retrouve d'ailleurs pas mal de nou-velles 
têtes. La dynamique jeune se 
crée, je pense donc que ma présence 
n'est plus vraiment dans l'ordre des 
choses ! Je me suis fait une raison et 
je l'accepte, il n'y a pas de souci. Je 
prends d'ailleurs beaucoup de plaisir à 
voir évoluer cette équipe de France, je 
crois beaucoup en elle. 
© Jp Belzit / Icon Sport 
L’expérimenté central a réalisé une saison pleine 
sous le maillot d'Ajaccio la saison passée. 
© Aurelien Meunier / Icon Sport 
Le Français de 32 ans est préoccupé par l'arrivée massive de joueurs étrangers au sein de la Ligue A. 
BIO EXPRESS 
TOMMY SENGER 
32 ans - Né le 1er août 1982 
à Paris (Île-de-France) 
Poste : Central 
Clubs : Paris (2002-2004), Asnières 
(2004-2008), Sète (2008-2011), 
Orange (2011-2012), Beauvais (2012- 
2013), GFC Ajaccio (2013-2014), 
Sète (depuis 2014) 
Palmarès : Vainqueur de la Coupe de 
France (2004) 
n°70 - octobre 2014 33
Alexandre Tritta est désormais 
un membre régulier de l'effectif 
professionnel du CSH. 
Handball par Marie Wielfaert 
© Chambéry Savoie Handball 
L’irrésistible ascension 
d’Alexandre Tritta 
Alexandre Tritta 
« La volonté de s’imposer ». Plus 
qu’une devise, un véritable fondement 
au Chambéry Savoie Handball. Une 
philosophie ambitieuse pour un club 
qui cultive la culture de la formation 
depuis 1983. À 19 ans, Alexandre Tritta 
semble parfaitement adhérer au projet 
savoyard. Pensionnaire du centre de 
formation depuis deux saisons après un 
passage en -18 ans national, l’arrière 
droit s’est frayé un beau chemin au sein 
de l’effectif chambérien pourtant bien 
fourni. Malgré son manque d’expé-rience 
au plus haut niveau, ce dernier 
a toujours voulu croire en sa bonne 
étoile. « Chambéry est un grand club. Il 
fait partie des meilleurs centres de for-mation 
de France. Habitant Grenoble, il 
était pour moi indispensable d’effectuer 
ma progression au sein de ce club. Le 
CSH possède par ailleurs une équipe 
première qui joue régulièrement le haut 
du tableau. C’était donc très important 
pour moi en vue de mon évolution. Il 
y a quelques années, j’avais néanmoins 
le sentiment qu’il était impossible 
d’intégrer l’effectif professionnel. Il est 
composé de grands joueurs. À force de 
travail, j’ai tout de même réussi à gra-vir 
les échelons et effectuer quelques 
sorties avec les pros. J’ai saisi tout 
simplement ma chance ». 
Et surtout, il a suivi les conseils avisés 
de Mario Cavalli, l’entraîneur savoyard 
et dénicheur de talents depuis plusieurs 
années. L’ancien adjoint de Philippe 
Gardent sur le banc du CSH ne s’est 
visiblement pas trompé en lui donnant 
les clés du poste d’ailier droit, suite aux 
successions de blessures survenues en 
fin de saison dernière (Kevynn Nyokas, 
Cédric Paty, Olivier Marroux). « J’ai pro-fité 
des blessures de Kévynn Nyokas et 
d’Olivier Marroux pour m’immiscer dans 
le groupe. Par la suite, j’ai su répondre 
présent lorsque l’on a fait appel à moi. 
Tout cela s’est fait naturellement. Je n’ai 
Après une saison 
dernière pleine 
de promesses, 
Alexandre Tritta 
semble avoir trouvé 
ses marques au 
sein de l’effectif 
professionnel de 
Chambéry. Du haut 
de ses 19 ans, le 
jeune arrière sera à 
n’en pas douter un 
élément important 
au sein du CSH 
lors de ce nouvel 
exercice. 
34 n°70 - octobre 2014
Chambéry 
ressenti aucune pression particulière ». 
Un bras gauche surpuissant, une réelle 
présence en défense, le Chambérien 
n’a ainsi eu besoin que de quelques 
matches pour confirmer tout le bien 
que ses dirigeants pensaient de lui. 
À commencer par Laurent Munier, le 
nouveau directeur général du club. 
« Je suis fier de son évolution, puisque 
c’est un pur produit du club. Un pur 
produit chambérien. Je suis content 
qu’il ait réussi à prendre sa chance, 
quand il a eu l’occasion de jouer. On 
attend forcément beaucoup de lui, 
même si on n’est pas pressé. Il a mon-tré 
que l’on pouvait compter sur lui. Il 
s’est incorporé au groupe facilement. 
Il a su gagner le respect de l’entraî-neur 
et de l’équipe première. C’est 
quelqu’un qui s’est vraiment fondu 
dans le jeu ». 
Le pari 
de la jeunesse 
Les joueurs de renommée internatio-nale 
lui ont également permis de par-faire 
son apprentissage en accéléré du 
haut niveau. À Chambéry, il a évolué 
aux côtés de Guillaume et Bertrand 
Gille, double champion olympique 
(2008 et 2012) et double champion 
du monde. Mais également de Cyril 
Dumoulin, Edin Basic, Grégoire Detrez 
et Damir Bicanic. Du très haut niveau 
pour s’affirmer sur la scène hexa-gonale. 
« Tous les joueurs essaient 
de me donner des conseils, afin de 
m’aider à progresser plus rapidement. 
Malgré leurs palmarès, ces derniers 
sont toujours très proches des jeunes. 
Chacun y va de ses recommandations. 
Ils savent pertinemment que les jeunes 
joueurs à Chambéry vont devenir 
importants à l’avenir. Ils sont donc là à 
chaque entraînement pour nous aider 
au mieux ». À Chambéry, Alexandre 
Tritta est ainsi le symbole de cette jeu-nesse 
bondissante couvée dans l’un 
des meilleurs centres de formation de 
France. Grâce à ce fonctionnement 
alliant travail, rigueur et plaisir, la for-mation 
« à la savoyarde » a fourni au 
handball français de grands joueurs. 
« C’est la priorité du club de former 
des jeunes. On met tout à leur disposi-tion 
pour qu’ils réussissent. Il y a deux 
super entraîneurs en la personne de 
Laurent Busselier et Bertrand Pachoud. 
Deux personnes qui connaissent bien 
le handball. Et quand nous regardons 
les effectifs de D1 actuellement, nous 
nous apercevons que beaucoup de 
© Chambéry Savoie Handball © Nicolas Guyonnet / Icon Sport 
Après avoir lancé le jeune arrière, Mario Cavalli attend logiquement une confirmation cette saison. 
Alexandre Tritta est l'illustration d'une formation de Chambéry qui n'hésite pas à lancer ses jeunes dans le grand bain. 
© Nicolas Guyonnet / Icon Sport 
BIO EXPRESS 
ALEXANDRE TRITTA 
19 ans - Né le 9 décembre 1994 
1,83m - 78kg 
Poste : Arrière droit 
Club : Chambéry (depuis 2012) 
Palmarès : Vainqueur du Trophée 
des Champions (2013) 
Le jeune savoyard a notamment 
remplacé Cédric Paty au poste d'ailier 
droit suite à la blessure de ce dernier. 
n°70 - octobre 2014 35
Handball 
Dans la famille Richardson, après le 
père, je demande le fils. Le 10 mai 
2008, devant plus de 3500 specta-teurs, 
Jackson Richardson effectuait 
sa dernière sortie sous le maillot de 
Chambéry sur le parquet de la Halle 
Olympique d'Albertville. Comme un 
symbole, le demi-centre international 
distribuait la dernière passe de sa car-rière 
à son fils Melvyn qui inscrivait le 
dernier but de la rencontre face à l’US 
Ivry. Une passation de pouvoir symbo-lique 
entre les deux hommes. Six ans 
plus tard, ces derniers se retrouvent 
à nouveau réunis sous les couleurs 
du Chambéry Savoie Handball. Resté 
à l’écart du handball professionnel 
depuis sa retraite, Jackson Richardson 
a retrouvé depuis cet été les joies du 
championnat de France sur le banc 
de la formation savoyarde en tant 
qu’entraîneur adjoint de Mario Cavalli. 
« Je suis là pour apprendre, pas pour 
faire de l'ombre à Mario. On est dans 
l'échange tous les deux. Lui est plutôt 
dans la stratégie du collectif et moi 
j'apporte mes compétences handbal-listiques 
et individuelles pour l'intérêt 
du groupe ». Un groupe dans lequel 
son international espoir de fils pour-rait 
bientôt faire ses premières appa-ritions 
cette saison. Cette nouvelle 
expérience devrait en effet permettre 
à l’icône du handball français de suivre 
de près l’évolution de sa progéni-ture. 
Après deux ans au pôle espoirs, 
le jeune Réunionnais intègre cette 
année le centre de formation. Pilier de 
l’équipe de France jeune, championne 
d’Europe en août dernier, l’arrière 
gauche formera l’ossature de l’équipe 
réserve. « De nombreux observateurs 
me disent qu'il a du potentiel (rires). 
C'est vrai qu'il possède de belles qua-lités 
pour son âge. Mais, il est encore 
jeune, il a donc encore beaucoup de 
choses à travailler pour se hisser au 
plus haut niveau. J'essaie de le faire 
progresser en analysant ses perfor-mances 
sans toutefois me mettre à la 
place d'un coach. Lui seul se donnera 
l’opportunité de réussir en profession-nel 
». Nul doute que Melvyn saura pui-ser 
dans toute l’expérience paternelle 
pour se forger une véritable personna-lité 
et s’affirmer pleinement sous les 
couleurs savoyardes. 
Tel père, tel fils 
© NORBERT BARCZYK 
© Manuel Blondeau / Icon Sport 
L'arrière droit va notamment pouvoir profiter des conseils de Jackson Richardson, adjoint de Mario Cavalli. 
joueurs sont passés par notre centre 
de formation ». L’arrière droit semble 
ainsi suivre les traces de ses glorieux 
prédécesseurs que sont Stéphane 
Stoecklin, Daniel Narcisse ou encore 
Xavier Barachet. Discret, mais pas inti-midé, 
le Grenoblois connaît sa chance. 
Conscient des attentes qui sont 
placées en lui, l’Isérois est prêt à tout 
donner cette saison en sachant qu’il 
n’est jamais en terrain conquis. « Sur 
le plan individuel, j’ai montré des 
choses l’année dernière. Maintenant, 
il va falloir les confirmer. Je dois encore 
gagner en régularité. J’ai également 
quelques réglages tactiques à peaufi-ner. 
Je devrais pour cela garder la tête 
froide tout en continuant à me faire 
plaisir. Je pense qu’avec cela, il n’y a 
pas de raison que cela ne fonctionne 
pas ». Le cocon chambérien se présente 
alors comme le lieu idéal pour dévelop-per 
au maximum cette maturité. 
Durant l'été, le jeune Melvyn Richardson est devenu champion d'Europe lors de l'Euro U18 en Pologne. 
36 n°70 - octobre 2014
www.groupe-maurin.com
Sports mécaniques 
par Olivier Navarranne 
Quadruple champion du Monde WTCC, Yvan Muller affiche 
l'un des plus beaux palmarès du sport automobile français. 
© Photo4 / Icon Sport 
Le seigneur 
de la piste 
Yvan Muller 
« Mathématiquement, le titre est en-core 
jouable ». Yvan Muller se verrait 
bien coiffer une cinquième couronne 
mondiale en WTCC, alors que les 
pilotes ont encore rendez-vous en 
Chine, au Japon et à Macau. Mais 
l'Alsacien sait que ce sera compli-qué. 
« José Maria Lopez a soixante 
points d'avance, ce qui est colossal. 
S'il ne rencontre pas de mésaventures 
comme celles que j'ai eues en début 
de saison, ce sera difficile. Je ne pour-rai 
pas aller le chercher à la régulière 
sur le plan de la performance. Il y a 
seulement sept points d'écart entre 
une première et une deuxième place, 
c'est minime. Cette année, je pense 
que c'est sa saison, tout lui réussit. Il a 
vraiment tout de son côté, tant mieux 
pour lui ». La déception pointe dans la 
voix d'Yvan Muller, lui qui fut si habitué 
à gagner ces dernières années, avec 
notamment quatre titres mondiaux 
WTCC depuis 2008. Mais cette saison, 
le pilote alsacien a clairement manqué 
de réussite, avec des abandons au 
Maroc et en Autriche. Le choix de re-joindre 
Citroën, nouveau constructeur 
en WTCC, s'est tout de même avéré 
payant. La marque aux chevrons truste 
les trois premières places du classe-ment 
général avec José Maria Lopez, 
Yvan Muller et Sébastien Loeb. Le 
natif d'Altkirch concède pourtant qu'il 
n'avait « pas d'attentes particulières » 
au début de la saison. « Mon objectif 
est toujours le même, celui d’essayer 
de faire le meilleur travail possible. 
Néanmoins, Citroën est un grand 
constructeur, avec des matières grises 
compétentes, et des mécanos au top. 
J'imaginais bien qu'avec les qualités 
de l'équipe nous serions bien placés ». 
La qualité des pilotes a aussi joué. Au 
Pour sa première 
saison chez Citroën 
au sein de la caté-gorie 
WTCC, Yvan 
Muller pointe en 
deuxième position 
du classement géné-ral. 
L'Alsacien, qui a 
toujours autant faim 
de victoires, est éga-lement 
un directeur 
d'équipe qui a un 
objectif précis : faire 
partager sa passion 
et son expérience. 
38 n°70 - octobre 2014
côté d'Yvan Muller, Sébastien Loeb, 
nonuple champion du Monde des 
rallyes, réussit une très belle première 
saison. « Nous avons toujours quelque 
chose à apprendre, que ce soit tech-niquement, 
sur le pilotage, ou tout 
simplement sur la façon d'être, mais 
aussi sur le caractère. Pour le moment, 
il est évident qu'il apprend plus de 
moi que moi de lui, mais malgré tout 
j'essaye de m'inspirer des qualités des 
uns et des autres ». 
L'arrivée de Citroën a bouleversé la 
hiérarchie en WTCC, et le modèle 
C-Elysée s'est très vite avéré être le 
plus performant du plateau. « Il faut au 
moins deux à trois saisons pour qu'une 
voiture soit aboutie. Nous n'avons pas 
encore terminé la première saison, il y 
a donc encore beaucoup de choses à 
améliorer. Des évolutions sont évidem-ment 
prévues pour l'avenir, et il y a des 
postes sur lesquels nous estimons déjà 
avoir progressé. Nous travaillons en 
permanence sur la voiture ». Un travail 
qui va se poursuivre pour Yvan Mul-ler, 
qui sera encore au volant d'une 
Citroën pour la saison 2015. « Sauf 
que je vais passer beaucoup plus de 
temps sur le WTCC et que je vais beau-coup 
plus déléguer pour mon écurie. 
Je pense que cette saison mon team 
m'a pris trop de temps, ce qui ne m'a 
pas permis d'être à 100% sur mon 
programme Citroën ». 
Yvan Muller est en effet un homme 
très occupé. « J'ai créé ma propre 
écurie depuis deux ans, dans laquelle 
je fais rouler des jeunes et des moins 
jeunes. J'essaye de faire partager au 
maximum mon expérience. Ça me 
prend aussi pas mal de temps ». 
« J'essaye de faire 
partager au 
maximum mon 
expérience » 
Du temps bien utilisé puisque le Yvan 
Muller Racing Team est présent en 
Supertourisme Turbo, en champion-nat 
Mitjet séries et sur la Porsche Car-rera 
Cup. Un team qui était également 
WTCC 
représenté à l'occasion des 24 heures 
du Mans 2014, dans la catégorie GT3, 
avec une neuvième place à la clé. 
« J'ai toujours des projets différents », 
glisse Yvan Muller. « Concernant les 24 
heures du Mans, je les ai faites et je 
ne les referai certainement pas. Pour 
le Trophée Andros, c'est sûr que non. 
Il n'y a plus vraiment d'intérêt, les voi-tures 
sont trop anciennes... ». L'Alsa-cien 
espère désormais faire mettre 
le pied à l'étrier à de jeunes pilotes, 
même si ce n'est pas toujours facile. 
« Je ne sais pas s'il est plus difficile 
d'entrer dans le monde des sports 
mécaniques que par le passé, mais je 
constate que les jeunes attendent de 
plus en plus que ça arrive », analyse le 
pilote, avec son franc-parler habituel. 
© XPB / Icon Sport 
Pour sa première saison chez Citroën, Yvan Muller (à gauche) a pu assister à la progression de son équipier 
Sébastien Loeb (à droite). 
© XPB / Icon Sport 
Largement dominatrices, les Citroën C-Élysée trustent les trois premières places du classement général. 
BIO EXPRESS 
Yvan Muller 
45 ans - Né le 16 août 1969 
à Altkirch (Haut-Rhin) 
Discipline : WTCC 
Équipe : Citroën 
Palmarès : Champion du Monde 
WTCC (2008, 2010, 2011, 2013), 
champion du Monde BTCC (2003), 
Vainqueur du trophée Andros (1996, 
1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 
2002, 2004, 2005, 2006) 
n°70 - octobre 2014 39
Sports mécaniques 
L'amitié, moteur de la relation Yvan Muller - Shilton 
Toujours d'attaque pour partager sa 
passion du sport automobile, Yvan 
Muller a fait du bon travail auprès 
de Michael Guedj, PDG de Shilton, 
marque de sportswear. « C'est lui qui 
m'a mis un volant dans les mains, nous 
avons fait quelques courses ensemble. 
Aujourd'hui, dans toutes les courses 
que je fais, c'est forcément Yvan qui 
est à la base du projet ». L'aventure 
entre les deux hommes a démarré en 
2001. « Au départ, il s'agissait sim-plement 
d'un partenariat commercial 
entre KIA Automobile, Yvan Muller 
et Shilton. KIA avait vendu un véhi-cule 
qui s'appelait le Sorento Shilton, 
tandis que moi je finançais une partie 
de l'équipe KIA du Trophée Andros », 
Michael Guedj (au centre) prône avant tout des relations amicales avec les sportifs, que ce 
soit avec Yvan Muller (à gauche) ou l'ancien handballeur Grégory Anquetil (à droite). 
révèle Michael Guedj. « Avec Yvan 
nous nous sommes connus comme 
ça puis, après deux ans, nous sommes 
devenus amis et avons lié une relation 
amicale plus que commerciale. C'est 
comme cela qu'il reste la tête d'affiche 
de Shilton depuis de nombreuses 
années ». Une entente qui est d'ail-leurs 
faite pour durer, comme l'assure 
Michael Guedj. « L'intérêt n'est 
pas dans l'équipe où il se trouve. Si 
demain il est chez untel ou untel, cela 
ne changera rien à notre amitié et à 
notre entente, qui n'est même pas un 
partenariat signé ». L'occasion pour 
Shilton de bénéficier de l'image d'un 
pilote hors pair. « Yvan est certaine-ment 
l'un des plus doués de sa généra-tion 
sur la piste. Je ne parle même pas 
du Trophée Andros, où il a gagné à dix 
reprises et obtenu une deuxième place 
en onze participations. Sur la piste, il 
est certainement le plus aguerri. Son 
parcours ne lui a pas permis d'accéder 
à la F1, mais je pense qu'il en avait les 
capacités ». 
© Shilton 
© XPB / Icon Sport © Photo 4 / Icon Sport 
Comme ici au Maroc, le pilote alsacien a été forcé d'abandonner, ce qui pourrait lui 
coûter le titre mondial en fin de saison. 
Yvan Muller entend désormais se projeter à 100% sur le WTCC en 2015, toujours avec Citroën. 
« Par exemple, j'ai créé depuis le 16 
août un volant avec un fabricant de 
simulateurs, où il suffit de venir payer 
100 euros, et pourquoi pas gagner 
une saison complète de course auto-mobile 
en championnat de France, au 
sein de mon équipe ». Yvan Muller 
s'est en effet associé à ellip6 pour ce 
concours de détection des jeunes pi-lotes 
sur simulateur. Payer 100 euros, 
s'essayer du côté du centre ellip6 de 
Pierrelatte (Drôme), et peut-être ga-gner 
une saison entière d'une valeur 
de 40 000 euros ? L'opération est 
tentante. « Mais je reçois beaucoup 
de messages me disant que c'est trop 
cher, que c'est trop loin... », soupire 
Yvan Muller. « Si les jeunes ne sont 
pas prêts à faire quelques heures de 
voiture pour tenter leur rêve, c'est 
désolant... Il faut tout leur apporter. 
Je pense que celui qui a la vraie moti-vation, 
et pas seulement le discours, 
pour percer dans les sports méca-niques, 
peut réussir ». Avec l'Alsacien, 
ces jeunes pilotes ont la chance d'en 
avoir le parfait exemple. 
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40 n°70 - octobre 2014
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n°70 - octobre 2014 41
La joueuse du PSG avait 
terminé meilleure buteuse 
de D1 la saison passée. 
© Andre Ferreira / Icon Sport 
Au féminin 
par Marie Wielfaert 
« Cette saison, nous 
n’avons peur de personne » 
Marie-Laure Delie 
C’est un transfert qui avait fait couler 
beaucoup d’encre durant l’été 2013. 
À défaut de gagner ses premiers titres, 
le Paris Saint-Germain, entraîné par 
l’ancien lyonnais Farid Benstiti, avait 
défrayé la chronique sur le plan du 
mercato. En enrôlant l’internatio-nale 
française Marie-Laure Delie (26 
ans, 76 sélections), la formation de la 
capitale a réglé une indemnité de 
transfert de 50 000 euros à Montpel-lier. 
À l'époque, il s’agissait tout sim-plement 
d’une première en France. Si 
le procédé est quasi-systématique chez 
les hommes, il était encore inédit chez 
ces dames, où les fins de contrats et 
les arrangements à l’amiable faisaient 
foi. Mais malgré ce nouveau statut, 
la buteuse tricolore a parfaitement su 
répondre aux attentes de son nouveau 
club. Avec 26 buts en 24 matches, la 
native de Villiers-le-Bel s’est montrée, 
sans prétention aucune, à la hauteur 
de ses ambitions et s'est imposée 
comme une titulaire en puissance. 
« J’ai le sentiment que pour une 
saison d’adaptation, cela s’est plutôt 
bien passé dans l’ensemble. Au niveau 
de mon ratio, je pense avoir atteint les 
objectifs que je m’étais fixés. Je sou-haitais 
quitter Montpellier afin de jouer 
les premières places du championnat 
et remporter des titres. Cela faisait 
quatre ans que je n’avais rien gagné. 
J’avais également pour ambition de 
progresser dans mon jeu. Évoluer aux 
côtés de joueuses de très haut niveau 
est un véritable plus ». Encadrée par 
les joueuses expérimentées du collectif 
parisien que sont Shirley Cruz, Annike 
Krahn et Sabrina Delannoy, l’interna-tionale 
française a pris une nouvelle 
dimension sur la scène nationale, 
mais également internationale. Sa 
constance, son audace et sa précision 
devant le but l’ont ainsi fait grandir un 
peu plus. Après tout, l’ambition n’est 
pas un vilain défaut quand elle est 
Après son transfert 
historique lors de 
l’été 2013 au Paris 
Saint-Germain, 
Marie-Laure Delie 
s’est parfaitement 
fondue dans le 
collectif parisien. 
Pour sa deuxième 
saison dans la capi-tale, 
l’attaquante 
internationale sera 
plus que jamais 
ambitieuse avec en 
ligne de mire le titre 
de championne de 
France. 
42 n°70 - octobre 2014
canalisée. Et elle en a sous la semelle. 
« S’entraîner tous les jours avec des 
joueuses internationales m’a permis 
de développer de nouvelles qualités. 
Au PSG, nous avons des joueuses avec 
une grande expérience. Elles m’aident 
beaucoup dans ma progression. Notre 
collectif est dense, nous sommes donc 
toujours obligées de nous donner à 
fond à l’entraînement pour gagner 
notre place le dimanche. Ici, j’ai vrai-ment 
appris la rigueur et le dépasse-ment 
de soi ». 
Deux qualités qu’elle compte bien faire 
fructifier dès cette année. Le Paris Saint- 
Germain en aura en effet bien besoin. 
Dauphin de l’Olympique Lyonnais lors 
de l’exercice 2013-2014, le club se voit 
proposer une nouvelle saison des plus 
dense, rythmée par le championnat de 
France, mais également par la Ligue des 
champions, une compétition chère aux 
yeux des dirigeants qataris. Ce qui n’est 
pas pour en déplaire à Marie-Laure 
Delie, toujours adepte des nouveaux 
challenges. « Nous abordons cette 
saison avec encore plus d’ambition que 
l’année dernière. Le recrutement a été 
effectué dans cette voie. Nous avons 
une petite revanche à prendre par rap-port 
à l’an passé. Nous avions éprou-vé 
beaucoup de regrets après notre 
élimination au premier tour face au 
futur finaliste, le Tyresö F.F (2-1, 0-0). 
Aujourd’hui, nous avons vraiment 
l’ambition d’aller chercher le titre en 
championnat et en Ligue des cham-pions 
». Pour cela, les dirigeants se sont 
donné les moyens de leurs ambitions 
en effectuant un recrutement ambi-tieux 
alliant jeunesse et expérience. 
Plusieurs joueuses de calibre internatio-nal, 
telles Caroline Seger (Suède, 112 
sélections), Joséphine Henning (Alle-magne, 
19 sélections) ou Ann-Katrin 
Berger (Allemagne), sont venues grossir 
les rangs de l’effectif parisien. 
Un premier titre 
dans le viseur 
« L’entraîneur a souhaité se renforcer 
sur toutes les lignes. Il a ainsi fait appel 
à des joueuses de très haut niveau. 
Cela peut nous apporter un vrai plus en 
termes de qualité de jeu et d’expérience 
du haut niveau. Il risque néanmoins d’y 
avoir encore plus de concurrence ». Fort 
de ces nouvelles arrivées, le Paris Saint- 
Marie-Laure Delie 
Germain possède désormais toutes 
les cartes en main pour accrocher un 
premier titre à son palmarès. Même 
l’Olympique Lyonnais et ses douze titres 
de champion de France ne semblent 
plus effrayer les filles de Farid Benstiti. 
Techniquement et mentalement, ces 
dernières sont prêtes à tout pour enfin 
faire tomber l’ogre lyonnais, qui n’a 
plus quitté son trône depuis 2007. « À 
présent, je pense qu’il ne nous manque 
plus rien pour décrocher notre premier 
titre. L’expérience des filles qui sont 
arrivées nous fait vraiment du bien. 
Cette année, nous n’avons peur de 
personne. Face à de grosses cylindrées, 
tout devrait se jouer dans la tête. Il y a 
un vrai cap à franchir ». Consciente du 
potentiel de sa formation, Marie-Laure 
Delie se veut néanmoins prudente et 
© Amandine Noel / Icon Sport 
Lyon, emmené ici par Corine Franco (à gauche), sera une nouvelle fois le principal opposant du PSG. 
© Andre Ferreira / Icon Sport 
Marie-Laure Delie et le PSG ont pu compter sur le renfort de Caroline Seger (à gauche). 
BIO EXPRESS 
MARIE-LAURE DELIE 
26 ans - Née le 29 janvier 1988 à 
Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) 
Poste : Attaquante 
Clubs : CNFE Clairefontaine (2005- 
2007), Paris-SG (2007-2008), Mont-pellier 
(2008-2013), Paris-SG (depuis 
2013) 
Sélection nationale : 
76 sélections (56 buts) 
Palmarès : Vainqueur du Challenge de 
France (2009), vainqueur du Tournoi 
de Chypre (2012) 
n°70 - octobre 2014 43
Au féminin 
L’équipe de France franchira-t-elle un 
nouveau palier cette saison ? Après 
avoir terminé au pied du podium 
lors des derniers Jeux olympiques de 
Londres en 2012 et lors de la dernière 
édition de la Coupe du monde en 
2011, les partenaires de Marie-Laure 
Delie se verraient bien briser cette ma-lédiction 
au Canada en accrochant le 
Comme ici contre Muret, le PSG devra avant tout faire respecter la hiérarchie face aux modestes formations. 
premier podium international de leur 
histoire. Cette Coupe du monde 2015 
sera véritablement l’un des temps 
forts de la saison de l’attaquante du 
Paris Saint-Germain. Un rendez-vous 
déjà présent dans la tête de la Fran-cilienne. 
« Même si le rendez-vous 
est encore loin dans le calendrier, on 
y pense forcément. Je sais que nous 
avons les qualités pour briller. Après, 
le haut niveau se joue sur des détails. 
Personnellement, j’essaierai, comme je 
l’ai toujours fait, d’apporter le maxi-mum 
sur le terrain dès que le coach 
fera appel à moi. J’ai conscience au fil 
des années d’être devenue l’une des 
joueuses d’expérience. Néanmoins, 
l’entraîneur essaie toujours de mettre 
chacun au même niveau ». Une phi-losophie 
qui pourrait bien porter ses 
fruits lors de ce rendez-vous plané-taire. 
Arrivé avec ses idées durant l’été 
2013 suite à l’éviction de Bruno Bini, 
Philippe Bergeroo semble depuis avoir 
imprimé une nouvelle dynamique à ce 
collectif en pleine ascension. « Il y a 
un certain renouveau depuis le départ 
de Bruno Bini. Le coach est arrivé avec 
son oeil extérieur. Il a débarqué avec 
un autre système de jeu et de nou-velles 
idées. Il a appris au fil des ras-semblements 
à connaître les joueuses. 
Il n’a cependant que très peu modifié 
le noyau dur de cette équipe ». Un 
atout indéniable avant d’aborder un 
tournoi de cette envergure. 
En route 
pour la Coupe 
du monde 
© Dave Winter / Icon Sport 
© Amandine Noel / Icon Sport 
© Andre Ferreira / Icon Sport 
Les Bleues et Marie-Laure Delie visent le podium lors du prochain Mondial. 
Remporter la Ligue des champions avec le PSG ? L'ancienne joueuse de Montpellier y croit. 
mesurée. Pas question de se voir en 
haut de l’affiche trop rapidement. Le 
championnat de France réserve en 
effet régulièrement des surprises. 
Juvisy, Montpellier ou encore Guin-gamp 
se verraient bien voler la vedette 
aux Parisiennes. « Tous les clubs se sont 
encore renforcés durant l’intersaison. 
Plusieurs formations, à l’instar de Guin-gamp, 
se sont montrées très actives. 
Ces arrivées permettent de hausser 
considérablement le niveau de la D1. 
Des clubs comme Juvisy ou Montpel-lier, 
présents dans le Top 4 ces dernières 
saisons, devraient donc encore nous 
poser de véritables problèmes. Il faudra 
batailler ferme pour enfin aller chercher 
ce titre qui nous manque ». Reste que 
si l’envie est bel et bien présente dans 
les rangs parisiens, il n'y aura qu'une 
vérité, celle du terrain. 
44 n°70 - octobre 2014
Découverte par Olivier Navarranne 
Zoel Alhenj et les Malgaches se sont fait peur tout 
au long de la compétition, avant de finalement se 
montrer intraitables lors du Final Four. 
© QUARTERBACK 
Madagascar 
au sommet 
Tout aurait pu se terminer à Autun, 
dernière étape des Masters de 
Pétanque 2014 avant le Final Four à 
Istres. Une victoire de Zvonko Radnic 
face à Christophe Sarrio, et Madagas-car 
aurait dit adieu aux Masters. Tout 
semblait joué lorsque le premier me-nait 
12-4 face au second. « Nous regar-dions 
ce match de loin », confie Zoel 
Alhenj, joueur de Madagascar. Mais, 
et c'est tout l'intérêt de la pétanque, 
rien n'est fini avant la dernière boule. 
Vainqueur 13-12, Christophe Sarrio 
validait alors son ticket pour le Final 
Four, aux côtés de Philippe Suchaud, 
Dylan Rocher et donc des Malgaches. 
À Istres, ces derniers ont d’entrée créé 
la surprise en dominant en demi-fi-nale 
une équipe composée de Philippe 
Suchaud, Philippe Quintais, Damien 
Hureau et Christian Fazzino. Zoel 
Alhenj et ses coéquipiers menaient 
même 7-0, avant de connaître une 
baisse de régime et de se retrouver 
menés 9-8 après onze mènes. « Nous 
aurions pu terminer la partie en quatre 
mènes », confie Zoel Alhenj. « Mais 
le petit jeune (Fanirisoa Randriana-toandro, 
16 ans seulement, ndlr) a 
craqué, il n'était plus dedans. Nous 
avons donc décidé de le remplacer 
au bon moment, et ça nous a per-mis 
de remporter cette demi-finale ». 
Une victoire 13-9 des Malgaches et 
une défaite surprise de l'équipe de 
Philippe Suchaud. « Les regrets sont 
là, car nous avons eu une occasion 
de revenir dans la partie », concède 
Christian Fazzino, entré à la place de 
Philippe Suchaud au cours de la demi-finale. 
« Nous n'avons pas bien joué, 
mais nous n'aurions jamais dû perdre 
sur cette dernière mène, sur cette 
boule manquée ». Cette équipe aux 
multiples récompenses, tenante du 
titre, avait pourtant dominé cette édi- 
L'équipe de Mada-gascar 
a remporté 
la 16ème édition des 
Masters de Pétanque 
à Istres, après avoir 
éliminé les équipes 
de Philippe Suchaud 
et Christophe Sarrio. 
Premiers vainqueurs 
étrangers de l'épreuve, 
les Malgaches ont une 
nouvelle fois prouvé 
qu'ils font bien partie 
des meilleurs joueurs 
mondiaux. 
46 n°70 - octobre 2014
SportMag Octobre 2014
SportMag Octobre 2014
SportMag Octobre 2014
SportMag Octobre 2014
SportMag Octobre 2014
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SportMag Octobre 2014

  • 1. Nanterre Le nouveau défi de Gomis Football : Reims Rugby : Lyon Basket : Nanterre Volley : Sète Handball : Chambéry Auto : Yvan Muller Au féminin : Marie-Laure Delie UNS : Nice, Liévin, Vénissieux FFSU : Lille Médias : Jean Pierre Papin Business : Ski Republic Zone Mixte : Yohan Blondel N° 70 - octobre 2014 - 6,00 € L e m a g a z i n e m e n s u e l d e s s p o r t s
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  • 5. par Pascal Rioche L’espoir n’est pas une formule, mais une pratique. Nicole Notat 4 Illustration 6 Focus Canoë-Kayak 8 Sport d’attache Les 400 coups 10 Sport médias Jean-Pierre Papin FOOTBAL 20 REIMS Jean-Luc Vasseur RUGBY 24 lyon Romain Veniat BASKET 28 Nanterre Joseph Gomis VOLEY 32 Arago de Sète Tommy Senger HANDBAL 34 Chambéry Alexandre Trittat SPORTS DIVERS 38 Sports mécaniques Yvan Muller 42 Au féminin Marie-Laure Delie 46 Découverte Masters de Pétanque Sommaire 12 DOSIER Les Bleus en haut du panier 50 UNS Diversité et dynamisme à Nice 54 Sport Universitaire Lille sort des schémas traditionnels 58 Sport Business Ski Republic 60 Métiers du sport Moniteur d'escalade 62 Fan Zone BNP Paribas Masters 64 Shopping Attention, l'automne arrive ! 66 Zone mixte Croissance et francophonie : Où est le sport ? Directeur de la Publication Pascal Rioche - p.rioche@sportmag.fr Rédacteur : Olivier Navarranne - redaction@sportmag.fr Maquette : Dora David - doragraph@gmail.com Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé Secrétariat comptabilité : sportmag@sportmag.fr Service abonnement : Noémie Rioche - abonnement@sportmag.fr Rédaction Y. Blondel, M. Wielfaert, A. Lapointe, S. Lartaud Illustration : Escargot Webmaster : Olivier Navarranne - webmaster@sportmag.fr Photos de couverture : © Icon Sport, Fabrice Rumillat / CSH et QUARTERBACK Photos : Agence Icon Sport Publicité : commercial@sportmag.fr Impression : Bialec 95, boulevard d'Austrasie - B.P. 10423 54001 Nancy Cedex http://www.bialec.fr Diffusion : Abonnement et numérique SPORTMAG est une publication de la Société Even’dia - SARL avec associé unique au capital de 8 000 euros Gérant : Pascal Rioche Siège social : SARL Even’dia Le Clos de Belvezet 203 rue Pierre LAROUSSE 34090 MONTPELLIER RCS : 450 263 785 Montpellier Commission paritaire : 00219 K 89740 ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution Prix : 6,00 euros Toute reproduction, ou toute adaptation même partielle quels que soient le support et le destinataire est interdite. Une autorisation écrite préalable devra être demandée. Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, des-sins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document demeurent la propriété de l’éditeur. Prochaine parution le 1er novembre 2014 Après une prestation honorable de nos Bleus au Mondial de foot au Brésil, la brillante médaille de bronze de l’équipe de France de Basket est bien le signe que nous devons croire en nous et que rien n’est perdu d’avance. Privée de sa star Tony Parker et victime de nombreux forfaits de dernière minute, la bande de Vincent Collet a démontré des valeurs et des ressources mentales dont notre pays devrait s’inspirer. Car c’est bien par le travail, l’engagement, la détermination et surtout par la discipline collective que cette équipe est venue terminer sur le podium du championnat du Monde de Basket en Espagne. Une embellie sur laquelle l’équipe de France de Volley a surfé en obtenant une 4ème place lors du championnat du Monde en Pologne. En attendant les 21, 22 et 23 novembre et la finale de la Coupe Davis à Lille, avec la possibilité d’un sacre de notre nation face à la Suisse du plus grand tennisman de tous les temps : Roger Federer. Quelle chance de pouvoir vibrer derrière les équipes de France et leurs bons résultats, où s’empressent nos politiques, pour rappeler que notre nation dispose de ressources. Si notre société pouvait en faire autant, le moral et la dynamique de notre pays seraient bien plus positifs. En sport comme dans la vie, nous avons des hauts et des bas. Nous ne gagnerons pas à tous les coups, mais nous devons faire en sorte de nous donner les moyens de vivre ces moments dans le plaisir du partage et de l’équité. Cela commence aussi par la pratique scolaire, afin de donner un cadre à notre jeunesse dans la transmission du savoir en matière de sport. Troisième des championnats du Monde en Espagne, l'équipe de France de basket a décroché la première médaille mondiale de son histoire. Un exploit pour un groupe tricolore qui se tourne désormais avec ambition vers l'Euro 2015 et les J.O 2016. Edito L’effet papillon n°70 - octobre 2014 3
  • 6. Illustration par Escargot Après la Coupe Davis, j’espère pouvoir quitter mes habits, car tous les mois c’est bleu, blanc, rouge. 4 n°70 - octobre 2014
  • 7. 1er MAGAZINE MENSUEL MULTISPORTS PLUS D’EXCUSES POUR NE PAS ETRE INFORMÉ L E M A G A Z I N E M E N S U E L D E S S P O R T S FÊTE DES IDÉE PÈRES FORMULES D’ABONNEMENTS Une nouvelle façon de vivre le sport sportmag.fr RUGBY Pélissié, un demi plein d’avenir HANDBALL Vincent Gérard savoure le titre BASKET Jaiteh veut encore grandir N° 67 - juin 2014 SPORTMAG - N° 67 - juin 2014 - www.sportmag.fr 3’:HIKSMB=U[UUY:?k@a@q@h@a"; M 08217 - 67 - F:6,00 E - RD COUPE MONDECOUPE DU MONDE Le rêve brésilien NUMÉRIQUE DÉCOUVERTE 3 N° 10€ au lieu de 18 € DUO Papier : 11 n°/an & web 11 n°/an + les archives 58,50€ au lieu de 99 € NUMÉRIQUE 11 N°/ AN 19,90€ au lieu de 33 € PAPIER 11 N°/ 1 AN 47,50€ au lieu de 66 € PAPIER 22 N°/ 2 ANS 85€ au lieu de 132 €
  • 8. Focus par Olivier Navarranne © Canoë Kayak Magazine Superbe moisson pour l'équipe de France de Canoë-Kayak lors des championnats du Monde à Deep Creek (États-Unis). Les Bleus ont décroché neuf médailles, dont quatre titres. Les Français ont même trusté le podium de l'épreuve masculine du kayak. Une performance historique. Vice-champions du Monde en Canoë Biplace, Hugo Biso (à gauche) et Pierre Picco (à droite) ont désormais les Jeux de Rio dans le viseur. Médaillé d'or, Boris Neveu a devancé Sébastien Combot et Mathieu Biazizzo pour un triplé historique dans l'épreuve du kayak. © Canoë Kayak Magazine 6 n°70 - octobre 2014
  • 9. Championnats du Monde © Canoë Kayak Magazine Le canoë féminin français n'a pas été en reste lors de ces Mondiaux avec la médaille de bronze obtenue par Oriane Rebours. Vague de succès pour le Canoë-Kayak français n°70 - octobre 2014 7
  • 10. Pierrot le Fou (à gauche), Yoma (au centre) et Panza (à droite), un trio uni autour du rap depuis 2010. © Les 400 coups Sport d'attache par Olivier Navarranne « Toute la ville s'arrête quand l'OM joue » Les 400 coups Comment définiriez-vous votre groupe, « Les 400 coups », est-ce du rap cinématographique ? Yoma : Oui, c'est une espèce de rap cinématographique et alternatif dans le style musical. L'influence du cinéma est forte, puisque nous sommes tous comédiens dans le groupe. Et puis tous les titres de chansons font directement référence à un titre de film. Le nom du groupe se réfère, lui, au célèbre film de François Truffaut. Panza : Nous avons sorti un album de douze titres avec beaucoup de styles différents, nous avons essayé de ne pas nous focaliser sur un seul style de musique et d'essayer de toucher un peu à tout. C'est aussi l'occasion d'évoquer un peu tous les thèmes de la société... Panza : Tout à fait. Nous avons d'ail-leurs plusieurs façons de fonctionner. Parfois, nous avons un thème en tête et nous allons chercher le film qui s’y réfère. D'autres fois, c'est le film qui nous parle et qui nous inspire la chanson. La chanson ne se fait pas forcément du film, mais plutôt de ce qu'il nous évoque. Vous avez une formation de comé-dien, ça se voit d'ailleurs dans les clips qui sont originaux et travail-lés. Un bon clip, c'est aussi ce qui fait le succès d'une chanson ? Panza : C'est vrai qu'on aime ça. Moi j'ai un Bac cinéma par exemple. J'aime ce rapport à la caméra, du coup nous essayons de bien travailler les clips avec les moyens du bord. Pour le moment, nous n'avons pas encore assez de fonds pour payer des professionnels, mais il est vrai que notre but est d'avoir des clips cinéma de trois à quatre minutes. Né en 2010, « Les 400 coups » est un groupe de rap à forte influence cinématogra-phique. Ce qui n'empêche pas Yoma et Panza, les deux créateurs du groupe, de se pencher sur une autre de leur passion : le sport. 8 n°70 - octobre 2014
  • 11. Marseille est le cadre de votre dernier clip, « Nos nuits sont plus belles que vos jours ». Vous avez un rapport particulier avec cette ville désormais ? Panza : Sur les trois rappeurs, nous sommes tous un peu adoptés par Mar-seille, sachant que nous n'en sommes par originaires. Nous nous sommes tous retrouvés dans cette ville pour les études, et je crois que l'ambiance, le soleil et la mer nous ont fait tomber amoureux de cette ville. Nous avons donc décidé de nous baser ici. Yoma : Mon père était Marseillais, j'ai donc toujours eu un rapport particulier avec cette ville. Pierrot le Fou (le troi-sième rappeur, ndlr) est de Martigues, Panza est de Nice, donc Marseille était vraiment le point d'ancrage idéal pour notre groupe. « Peut-être une bonne année pour l'OM » Marseille c'est aussi l'OM. En êtes-vous également tombés amoureux ? Panza : Personnellement je suis un grand fan de foot, je ne rate pas beau-coup de matches. Quand je suis arrivé à Marseille, j'ai compris ce qu'était la vraie passion pour le football et pour l'OM. Parfois il y a de la mauvaise foi, les gens sont facilement en colère quand le club perd, mais j'ai vraiment senti que toute la ville s'arrête quand l'OM joue. Passionné de sport, le groupe espère une belle saison de la part de l'OM, et croit à la deuxième place. Yoma : L'OM, c'est le club pour lequel j'ai toujours eu un coup de coeur. Quand j'ai fait des études sur Cannes, j'ai pu aller voir des matches à Nice et à Monaco, mais je n'ai jamais ressenti l'ambiance du Vélodrome. Justement, comment appréhendez-vous cette saison avec le nouveau Vélodrome et surtout l'arrivée sur le banc de Marcelo Bielsa ? Panza : Je pense que ça va plutôt bien se passer, malgré les déclarations du début de saison entre Labrune et Bielsa. Pour le moment, nous sentons qu'il y a un fond de jeu. Je les vois bien finir troisièmes ou même dauphins du PSG. Monaco ne s'est pas renforcé, Lyon est mal parti... je pense que ça peut-être une bonne année pour l'OM. Les 400 coups Yoma : Après, c'est toujours le même problème, il faut qu'ils restent focalisés sur le football. Les histoires internes doivent s'arrêter, c'est aussi ce qui a apporté beaucoup trop de problèmes ces dernières années. Le sport est un sujet que vous n'avez pas encore traité dans votre musique. Est-ce un projet ? Yoma : C'est vrai que c'est un projet. Nous sommes capables d'en parler. Panza est par exemple un grand fan de football, et même de tous les sports. C'est vraiment le membre du groupe qui s'enferme quand il y a la Coupe du monde, qui va louper des répétitions à cause des matches importants (rires). Pareil en cas de Jeux olympiques, on ne voit plus Panza ! Personnellement, j'ai pratiqué du MMA, des arts mar-tiaux mixtes, dans un club de Mar-seille, la MK Légion. C'est un sport qui se développe énormément en France. J'ai aussi fait du Parkour, c'est une pratique qui a été rendue populaire par les Yamakasis. Je souhaite faire une chanson sur mon club pour rendre hommage au MMA. Concernant le Parkour, nous avons le projet d'une chanson baptisée « Arrête-moi si tu peux ». Panza : De temps en temps il y a quand même quelques références au sport dans nos chansons. Dans notre chanson intitulée « Suspicion », je parlais de la corruption et de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Nous parlons également de boxe et du film Raging Bull dans la chanson « Heat ». Il y a quelques petites références pour le moment, mais ne vous inquiétez pas, le sport aura droit à sa chanson ! © Les 400 coups © Les 400 coups Tous les clips sont à visionner sur la chaîne YouTube du groupe sur www.youtube. com/yoma-les400coups/ videos n°70 - octobre 2014 9
  • 12. Sports médias par Arnaud Lapointe « Je cherche à réussir ma seconde vie » Jean-Pierre Papin Jean-Pierre Papin est sans doute le plus grand avant-centre de l'histoire du football français. Après s'être reconverti dans un premier temps en entraîneur, le Ballon d'Or 1991 se consacre aujourd'hui avec brio au métier de consultant du côté de beIN SPORTS. Vous êtes devenu consultant pour les chaînes beIN SPORTS en 2012, au moment du lan-cement de celles-ci. Comment vous a-t-on convaincu de participer à ce projet ? Charles Biétry m'a appelé pour savoir si le projet m'intéressait. Comme Canal+ ne renouvelait pas mon contrat, pour des raisons que j’ignore, je suis parti. Participer au multiplex est un exercice qui me tentait bien. C’est du direct, il faut savoir anticiper. Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, Omar da Fonseca, Éric Di Meco... Chaque consultant possède un style qui lui est propre. Comment définiriez-vous le vôtre ? C’est compliqué de se définir soi-même. Je pense être plutôt réaliste. Je n’aime pas la polémique. Actuellement, on met trop l’accent sur certains aspects négatifs. Les rapports entre joueurs et jour-nalistes ont changé. L’univers du football s’est « peoplisé ». Je ne trouve pas ça très intéressant. J'essaie souvent de défendre les joueurs, même si ce n’est pas toujours évident. Il faut savoir les proté-ger. Par exemple, le coup de tête de Brandao donné à Thiago Mot-ta est inexcu-sable. C’est un geste très grave. Les images ne parlent pas pour lui. De là à en faire le pire des pestiférés… Il faut pouvoir lui trouver des circonstances atténuantes. Dans votre activité actuelle, parvenez-vous à retrouver des sensations similaires ou proches de celles que vous avez connues au cours de votre carrière de joueur ? C’est impossible ! Les sensa-tions, tu les vis sur le terrain. Aujourd’hui, je suis dans les tribunes. Mais je suis content. Cela me permet de retranscrire une partie de ce que j’ai pu connaître en tant que joueur. Parfois je suis frustré, mais je ne peux rien faire (rires). Quand une action se termine mal, il m’arrive de me dire : « Moi, j’aurais opté pour tel ou tel geste ». Néanmoins, il ne faut surtout pas s'exprimer de cette façon à l’antenne. L o r s q u ’ u n e occasion de but est avor-tée, il convient plutôt d'opter pour des for-mules telles que : « La solution aurait été de.. », « Il aurait pu... », « Il n’a pas pensé à… ». Voilà mainte-nant près de 12 ans que je suis consultant. Au départ, ce n’était pas toujours évident. J’ai acquis beaucoup d'expé- « JPP » anime notamment le multiplex de Ligue 1 du samedi soir. © PANORAMIC 10 n°70 - octobre 2014
  • 13. rience, notamment en commentant de nombreux matches. Je m’épanouis dans ce métier qui m’offre une grande polyvalence : des émissions en public, un dialogue avec les joueurs… car c’est aussi intéressant que valorisant. La monotonie n’existe pas. Jean-Michel Larqué est probable-ment le consultant possédant la plus grande longévité en matière de football. Souhaiteriez-vous connaître le même parcours que lui ? J’ai déjà commencé à prendre un peu le même chemin. Jean-Michel est l’un des précurseurs en la matière. Sa reconversion est tellement réussie que les gens en ont presque oublié qu’il avait été joueur. C’est comme Yannick Noah : sa carrière de chanteur a occulté sa carrière de tennisman. Il est tout à fait possible d’avoir plusieurs vies, l’important étant de réussir. J’ai réalisé mon rêve en devenant footbal-leur, je cherche désormais à réussir ma seconde vie. « La L1 est devenue un championnat de seconde zone » Qui est aujourd'hui le meilleur consultant ? Christophe Dugarry. Il possède de nombreuses qualités, comme son franc-parler. Quelquefois, son parti pris dérange certains téléspectateurs. Même si le métier de consultant sup-pose un certain devoir de neutralité, il est parfois intéressant de faire part de ses préférences. C’est même normal pour un ancien joueur. En ce qui me concerne, je serai toujours catalogué OM. Je l’assume : cela ne me pose pas le moindre problème. Le niveau de la Ligue 1 s'est appau-vri cette saison, notamment à cause des départs de James Rodriguez et de Falcao de Monaco. Considérez-vous aujourd'hui la L1 comme un championnat « discount » ? La L1 est devenue un championnat de seconde zone. Je ne cache pas être inquiet pour le futur. Elle devient de moins en moins attractive et j’ai peur que ce phénomène ne s’accentue encore dans les années à venir. Il n’y a pas de stars, excepté au PSG. Monaco est redevenu un club comme un autre. Après, il faut savoir positiver. Beaucoup de jeunes vont avoir l’opportunité de se mettre en valeur. Le championnat de France va devenir un centre de forma-tion grandeur nature. L'effectif du PSG n'a guère été renforcé lors de l'intersaison. Pen-sez- vous que le club de la capitale puisse intégrer le dernier carré de la Ligue des champions cette saison ? Oui, il peut même la remporter. Jean-Pierre Papin Laurent Blanc possède un effectif susceptible de gagner cette compé-tition. Aujourd’hui, tous les grands clubs européens redoutent de devoir affronter le PSG. Le club de la capi-tale est en mesure de battre n’importe quelle grosse cylindrée. Si vous étiez encore joueur au-jourd'hui, un projet comme celui du PSG aurait-il pu vous intéresser ? Forcément. Le projet du PSG est de gagner la Ligue des champions. Aucun joueur ne peut rester insensible face à un tel défi. En France, Paris est devenu une locomotive derrière laquelle il faut pouvoir s’accrocher. © PANORAMIC Jean-Pierre Papin, ici aux côtés d'Alexandre Ruiz (à gauche) et de Giovanni Trapattoni (au centre), a parfaitement trouvé sa place dans ce métier de consultant. BIO EXPRESS Jean-Pierre Papin 50 ans - Né le 5 novembre 1963 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) Média : beIN SPORTS Joueur : Valenciennes (1984-1985), FC Bruges (1985-1986), Marseille (1986-1992), Milan AC (1992-1994), Bayern Munich (1994-1996), Bordeaux (1996-1998), Guingamp (1998) Entraîneur : Bassin d'Arcachon (2004-2006), Strasbourg (2006-2007), Lens (2007-2008), Châteauroux (2010) Sélection nationale : 54 sélections (30 buts) Palmarès : Vainqueur de la Coupe de l'UEFA (1996), champion de France (1989, 1990, 1991, 1992), champion d'Italie (1993, 1994), vainqueur de la Coupe de France (1989), vainqueur de la Coupe de Belgique (1986), vainqueur de la Supercoupe d'Italie (1992) n°70 - octobre 2014 11
  • 14. Dossier par Olivier Navarranne Troisième des championnats du Monde en Espagne, l'équipe de France de basket a décroché la première médaille mondiale de son histoire. Un exploit pour un groupe tricolore qui se tourne désormais avec ambition vers l'Euro 2015 et les J.O 2016. Nicolas Batum, ici face à la Serbie en demi-finale, a été le grand artisan de la médaille tricolore. © Marko Metlas / Icon Sport 12 n°70 - octobre 2014
  • 15. Championnats du Monde Les Bleus en haut du panier n°70 - octobre 2014 13
  • 16. Dossier Florent Pietrus en tête, les Français ont laissé exploser leur joie après le coup de sifflet final du match face à la Lituanie. © Marko Metlas / Icon Sport Les Français ont soulevé des montagnes Un an après le titre européen et l'euphorie née de cette performance, les basketteurs français avaient de nouveau rendez-vous avec les joutes internationales au mois de septembre à l'occasion du Mondial. Une compéti-tion en terre espagnole, sans le maître à jouer des Bleus : Tony Parker. Le meneur français avait en effet décidé de s'accorder un peu de repos après une saison chargée sous le maillot des San Antonio Spurs. En son absence, Antoine Diot et Thomas Heurtel de-vaient assumer le poste de meneur, tandis que Nicolas Batum et Boris Diaw avaient la charge, tout aussi difficile, de devenir les leaders de l'équipe. Une formule pas vraiment concluante lors des matches de préparation, avec des défaites face à la Serbie, l'Ukraine et l'Australie. Les hommes de Vincent Collet ne se sont guère rassurés à l'heure d'entamer la compétition, avec d’entrée une défaite face au Brésil (63-65). Pas vraiment inquiet, le sélec-tionneur français savait que le vrai test aurait lieu lors du deuxième match du groupe face à la Serbie. Cette fois, contrairement à la préparation, les Bleus ont prouvé qu'ils pouvaient réagir en étant menés. Une capacité de réaction symbolisée par les excellentes performances de Joffrey Lauvergne et Antoine Diot, et une victoire sur le fil (73-74). Une formalité face à l'Égypte (94-55). Plus tard les Français avaient rendez-vous avec leur ennemi juré : l'Espagne, candidat déclaré au titre mondial. « Une leçon de basket », c'est ainsi que plusieurs joueurs fran- Sans Tony Parker, les Tricolores n'étaient pas forcément attendus à l'heure d'aborder les cham-pionnats du Monde en Espagne. Mais le groupe France a pris son destin en main, notamment lors du quart de finale face aux Espagnols. 14 n°70 - octobre 2014
  • 17. Championnats du Monde çais avaient qualifié l'imposante dé-faite (88-64). Pas forcément convain-cant, le succès contre l'Iran (81-76) ne donnait pas énormément de garanties avec le huitième de finale face à la Croatie. Mais les Bleus n'étaient alors qu'à une victoire du quart de finale, objectif annoncé avant la compétition. Un huitième de finale piège, âpre, conclu par une victoire à l'arraché après un nouveau début de match raté (69-64). Lors de cette rencontre, Tho-mas Heurtel et Evan Fournier avaient su hausser leur niveau de jeu. En quart de finale face à l'Espagne, tout le monde a su y parvenir. Y compris Vin-cent Collet, le sélectionneur n'hésitant pas à lancer Rudy Gobert en défense, auteur d'un match héroïque face aux géants espagnols. Exploit majuscule face à l'Espagne Une victoire 65-52 en Espagne, face à la meilleure formation espagnole de tous les temps ? Sans doute le plus grand exploit de l'histoire du basket français. « Cette équipe mérite d'aller chercher une médaille », affirme alors Vincent Collet. Mais c'est bien connu, dans le sport le mérite n'est pas tou-jours récompensé. Sans doute lessivés par leur performance précédente, les Français manquent complètement leur entame de match face à la Serbie, en demi-finale. Menés de quinze points à l'entame du dernier quart-temps, les Bleus, emmenés par Nicolas Batum, ont alors emballé le match jusqu'à revenir à trois unités des Serbes. Un réveil bien trop tardif, et des regrets éternels avec cette défaite (85-90). Mais ces Tricolores disposent d'une force mentale hors du commun. Ils ont su se remobiliser pour aller chercher le bronze face à une équipe de Lituanie atomisée par les États-Unis en demi-finale. Une fin de match tendue, une victoire 95-93 et les Bleus pouvaient exploser de joie : une médaille de bronze, la première de l'histoire du basket fran-çais dans un championnat du Monde. Breloque autour du cou, les basket-teurs tricolores figurent désormais sur le podium de la hiérarchie mondiale. Un statut qu'il faudra assumer dès l'année prochaine lors du championnat d'Eu-rope à domicile, mais aussi dans deux ans à l'occasion des Jeux olympiques de Rio. Avec Tony Parker cette fois... © Marko Metlas / Icon Sport En l'absence de Tony Parker, Thomas Heurtel a prouvé qu'il pouvait être plus qu'une solution de rechange. En bronze, la France vise désormais l'or aux championnats d'Europe 2015. © Photoshot / Icon Sport n°70 - octobre 2014 15
  • 18. Le joueur de Portland a pris une nouvelle dimension au cours de ce Mondial. Boris Diaw a confirmé qu'il était un patron pour le groupe France et pour les jeunes, comme ici Joffrey Lauvergne. Lors de ce Mondial, « Batman » est bien devenu le super-héros attendu. En l'absence de Tony Parker, le joueur de Portland devait assumer son rôle de leader, sur et en dehors du par-quet. Ce fut chose faite, le natif de Lisieux montant en puissance au fil des rencontres, jusqu'à cette demi-finale face à la Serbie. Avec 35 points au compteur et une réussite insolente à trois points (8/12), l'ancien joueur du Mans a tout simplement établi son nouveau record avec le maillot trico-lore. Une performance qui a permis à Batum d'être nommé dans le cinq majeur de ce Mondial. « On me l'a dit au début du quatrième quart-temps de la finale, c'était une certaine fierté. C'est quand même le cinq majeur d'un Mondial de basket, ce n'est pas n'im-porte quoi. C'est une belle satisfac-tion personnelle », assure l'intéressé, désormais focalisé sur le championnat d'Europe de l'an prochain à domicile. « Batman » l'abordera avec l'envie de maintenir la France au sommet de la hiérarchie européenne. « On est peut-être la meilleure équipe européenne, on fait désormais partie des meilleures formations de la planète ». Si Boris Diaw est l'un des éléments les plus expérimentés chez les Bleus, il est aussi l'un des plus titrés en 2014. Cette médaille de bronze mondiale est en effet venue s'ajouter au titre de champion NBA obtenu avec les San Antonio Spurs. « On a conscience du caractère historique de la chose. On a développé une culture de la gagne de-puis plusieurs années. Il y avait six ou sept équipes qui pouvaient prétendre à cette médaille de bronze et ça serait à celle qui en voudrait le plus. Je suis fier de mon équipe », a ainsi confié le Bordelais d'adoption, qui insiste sur l'aspect mental. C'est en effet à ce ni-veau- là que la France a principalement progressé ces dernières années, ce qui lui a permis de décrocher ces deux médailles consécutives. « On a un groupe qui continue d’apprendre de ces grands rendez-vous », assure Diaw, pour qui l'année 2015 s'annonce tout aussi chargée avec la défense du titre NBA, mais aussi celle du titre de cham-pion d'Europe avec les Bleus. « Batman », héros des Bleus Boris Diaw, le patron © Marko Metlas / Icon Sport © Steeve Constanty / Icon Sport Dossier 16 n°70 - octobre 2014
  • 19. Avec treize rebonds face aux Espagnols, Rudy Gobert a signé l'une des plus belles performances de l'histoire du basket français. Thomas Heurtel, Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne, Evan Fournier : ces quatre-là ont moins de 23 ans et prouvé, à l'occasion de ce Mondial, qu'ils avaient ce qu'il faut pour durer en équipe de France. La sortie de banc de Gobert face à l'Espagne et ses treize rebonds restera notamment dans les mémoires. Une nouvelle génération qui a parfaitement su se fondre dans le collectif et répondre aux exigences du sélectionneur Vincent Collet. Forcément, c'est sur ces quatre hommes que la France doit pouvoir compter en vue des échéances à venir. « Pour un groupe jeune, on a montré beaucoup de caractère. On y a tou-jours cru. Quand on bat l'Espagne, c'est parce qu'on est persuadés de les battre », explique Evan Fournier. « En France on regorge de bons jeunes, des joueurs de talent. Il y a une excellente formation et cela se prouve à travers nos résultats qui progressent de mieux en mieux. On sera attendus l'année prochaine en France ». Cela tombe bien, la France les attendra aussi... Une jeunesse triomphante © Steeve Constanty / Icon Sport Championnats du Monde « C'est le meilleur coach de l'histoire du basket français ». La phrase est signée Nicolas Batum et traduit bien l'estime du groupe France pour son sélectionneur. À l'image d'un Didier Deschamps dans le football, Vincent Collet fait l'unanimité. L'ancien arrière a su mener son équipe au podium mondial, un an après le titre européen. Sélectionneur depuis 2009, il arrive à créer le bon mélange entre joueurs exilés aux États-Unis et éléments de Pro A, entre ancienne et nouvelle génération. Ses choix ont également séduit durant ce Mondial, notamment lors du quart de finale face à l'Es-pagne. Le sélectionneur n'a pas hésité à miser sur la jeune paire formée par Rudy Gobert et Joffrey Lauvergne pour contrer les géants espagnols. Et s'il est peut-être le plus talentueux des coachs français, Vincent Collet est sans aucun doute le plus occupé. Après son retour triomphant en France, le technicien a rapidement retrouvé le chemin des parquets pour préparer la nouvelle saison avec Strasbourg. Avec l'objec-tif de devenir champion de France, un titre qui lui a échappé de peu ces deux dernières saisons. Vincent Collet, discrétion et efficacité Sélectionneur depuis 2009, Vincent Collet récolte enfin les fruits de son travail. © Photoshot / Icon Sport n°70 - octobre 2014 17
  • 20. Impressionnant lors de l'Euro Basket 2013, comme ici contre l'Ukraine, Tony Parker effectue son retour chez les Bleus en 2015. © Lavre Primoz / Icon Sport Dossier « Pas de regrets » pour Tony Parker C'était le grand absent : Tony Parker avait décidé de renoncer à ces championnats du Monde pour se focaliser sur la prochaine NBA, ainsi que sur l'enchaînement de l'Euro 2015 et des J.O 2016. Malgré la médaille, le meneur ne regrette pas son choix. Les Bleus présents en Espagne ont obtenu la première médaille mondiale de leur carrière, mais pas Tony Par-ker. De quoi regretter ce choix d'avoir « zappé » les Mondiaux ? « Pas du tout », sourit Tony Parker. « Ça fait du bien d'avoir un peu de vacances J'ai l'impression d'être frais, prêt à démar-rer et à enchaîner ». Mais « TP » a bien évidemment suivi le parcours des Bleus en Espagne. « C'était vraiment beau à voir à la télé, j'étais en kiff ! », glisse le meneur des Spurs. « Il était diffi-cile de parier que l'équipe allait battre l'Espagne en Espagne. Nous avons sorti le meilleur match au meilleur moment, un peu comme lors de l'Euro l'année passée face à la Slovénie. Je sais que notre équipe est talentueuse. Nico (Ba-tum, ndlr) a confirmé son statut, quand je vais partir il va encore plus prouver qu'il fait partie des meilleurs joueurs au monde ». Un Parker visiblement soulagé que les Tricolores puissent bril-ler sans lui. « C'est génial, ça prouve qu'il n'y a pas de Parker dépendance. Cela montre que nous sommes une vraie équipe. Pour être régulier et aller chercher des titres année après année, c'est indispensable. C'est ce que nous avons en ce moment. J'espère que nous arriverons à confirmer tout cela l'année prochaine, avant une finale de rêve aux Jeux Olympiques face aux États-Unis. Ce serait le but ultime ». « TP » n'a pas contacté Joakim Noah « TP » lucide sur son absence en Espagne. « Je pense que c'était un mal pour un bien, car l'équipe a vraiment bien joué. Les jeunes ont progressé, Nico (Batum, ndlr) a été le leader que j'attendais. Ils sont vraiment allés cher-cher une très belle médaille. Cela fait du bien au basket français, ça nous permet de confirmer nos bonnes performances. J'espère que nous pourrons terminer en beauté l'année prochaine avec l'Euro à la maison ». En effet, Montpellier et Lille accueilleront plusieurs rencontres de l'Euro Basket 2015. Une compétition pour laquelle Tony Parker effectuera son retour au sein du groupe de Vincent Collet. Mais avec ou sans Joakim Noah ? Le meneur des Spurs assure ne pas avoir parlé avec le joueur de Chicago. « TP » confirme toutefois que l'équipe fran-çaise de l'année prochaine sera l'une des plus fortes de l'histoire du basket français. Avec un Parker au sommet de sa forme à sa tête, difficile d'imaginer autre chose que l'or... 18 n°70 - octobre 2014
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  • 22. Malgré un début de saison difficile, Jean-Luc Vasseur croit en son groupe. Football par Olivier Navarranne © Philippe Le Brech / Icon Sport « Je ne vais pas faire du Hubert Fournier, je ne sais pas le faire » Jean-Luc Vasseur Vous découvrez la Ligue 1 cette saison, quelles sont vos premières impressions sur ce championnat ? Un championnat c'est avant tout une notion d'adversité, qui dépend des moyens que nous avons pour jouer contre les autres. Effectivement, quand nous jouons contre le Paris Saint- Germain c'est compliqué, même si nous ne nous en sommes pas trop mal sortis avec un match ouvert et indé-cis (match nul 2-2, ndlr). Ce n'est pas plus difficile que les matches disputés ailleurs, car tout dépend des moyens dont on bénéficie pour exister en Ligue 1, et je pense que c'est le cas du Stade de Reims. Vous voilà donc en Ligue 1 après une seule saison passée en L2. Cela vous étonne, encore aujourd'hui, d'avoir franchi les paliers si rapidement ? On peut toujours essayer de faire des plans de carrières, mais à un moment il y a des opportunités qui se proposent à vous. Je suis monté en Ligue 2 avec Créteil et nous avons fait pas mal de choses en trois ans en étant champion de France de National. Ensuite, il y a forcément des clubs qui s'intéressent à des joueurs, mais aussi à des entraî-neurs. Reims m'a tendu la perche et je n'ai pas hésité une seule seconde. Cela ne veut pas dire que ma tâche sera facile, car je connais l'ampleur et la difficulté de gérer une équipe profes-sionnelle. Ce club est une institution, donc effectivement j'ai un peu plus de responsabilités. Créteil était agréable à voir jouer sous vos ordres l'an dernier, vous Entraîneur du Stade de Reims depuis le mois de juin, Jean-Luc Vasseur découvre la Ligue 1 cette saison. Formateur au PSG puis coach de Créteil, il est convaincu que la réussite de son aventure rémoise passe par une seule chose : le jeu. 20 n°70 - octobre 2014
  • 23. Reims sentez-vous attendu cette saison sur le plan de la qualité du jeu ? Je suis toujours dans la même démarche. Aujourd'hui, il y a une façon de voir le football différemment. Il faut que je la partage avec mes joueurs et qu'ils s'approprient cette philosophie. Ils doivent modifier certaines choses et ne pas rester sur leurs acquis. Cela prend du temps, car cela met certains joueurs en difficulté. Nous les remet-tons à nu, puis nous les rhabillons en fonction de leurs capacités et de leurs disponibilités, de manière à pouvoir produire du jeu, être spectaculaires et flamboyants. Même si les enjeux éco-nomiques sont importants, le football reste un spectacle. « Le Stade de Reims est comme un phénix » Vous faites justement partie de la « jeune garde » des entraîneurs. Avez-vous l'impression d'être le garant d'un nouvel état d'esprit, d'une envie nouvelle et notam-ment dans le jeu ? Pour l'instant je n'en suis pas là, je verrai si je réussirai ma tâche auprès de mes joueurs. Je veux leur donner l'envie de jouer, de croire jusqu'au bout en l'utilité de s'en sortir par le jeu. Est-ce que je révolutionne le football ? Je ne crois pas. Est-ce que j'apporte un souffle nouveau ? Je suis assurément une tête nouvelle qui a apporté un discours un peu différent et qui m'est propre. Le temps me jugera. Pour le moment nous mettons une philoso-phie et un fond de jeu en place. Vous succédez à Hubert Fournier, qui a effectué un excellent travail avec le Stade de Reims. Prenez-vous certaines choses de son héri-tage, ou bien votre « révolution » est-elle totale ? Hubert Fournier avait un mode de fonctionnement qui lui était propre et qui était très efficace. J'arrive avec un autre discours et je ne vais pas faire du Hubert Fournier car je ne sais pas le faire. Je vais simplement faire du Jean-Luc Vasseur. Je ne dis pas que ce qui avait été fait était mauvais, mais je cherche à améliorer ce qui peut l'être. Un nouveau staff a été mis en place, avec un nouveau camp d'entraîne- © Dave Winter / Icon Sport Jean-Luc Vasseur est partisan d'un jeu tourné vers l'offensive. © Dave Winter / Icon Sport BIO EXPRESS JEAN-LUC VASSEUR 45 ans - Né le 1er janvier 1969 à Poissy (Yvelines) Joueur : Paris-SG (1986-1992), Rennes (1992-1995), Saint-Étienne (1995-1996), Créteil (1996-1998), Racing Club de France (1998-1999), Aubervilliers (1999-2001) Entraîneur : Créteil (2011-2014), Reims (depuis 2014) Palmarès : Champion de France de National (2013) L'ancien coach de Créteil tente d'inculquer une nouvelle méthode de travail à ses joueurs. © Aurelien Meunier / Icon Sport Le président Jean-Pierre Caillot (au centre) a maintenu sa confiance à son jeune entraîneur. n°70 - octobre 2014 21
  • 24. Football Le Stade de Reims, étendard d'une ville ultra sportive Si le Stade de Reims, qui figure parmi les plus grands clubs français, est évidemment la fierté sportive de la cité champenoise, le football n'est pas pour au-tant la seule discipline mise en avant. L'année 2014 s'est en effet avérée très riche du côté de Reims. La capitale de la Marne a ainsi accueilli une arrivée d'étape du Tour de France 2014, quelques jours avant de recevoir les championnats de France élites d'athlétisme. Un rendez-vous où les athlètes rémois ont brillé, comme lors des championnats d'Europe d’athlétisme à Zürich (Suisse). Avec quatre ath-lètes sélectionnés et quatre médailles pour Yohann Diniz (or), Mahiedine Mekhissi-Benabbad (or), Marie Gayot (or) et Teddy Tinmar (bronze), Reims est devenue la ville la plus titrée d'Europe, comme le confiait Arnaud Robinet, député-maire de Reims. Concernant les sports collectifs, le Champagne Châlons Reims Basket a obtenu son ticket pour la Pro A, où il entend faire mieux que de la figuration. Le recrutement ambitieux opéré cet été le prouve. Cette saison encore, les fans de sport devront avoir les yeux partout à Reims... © JDavid Billy – CCRB © Aurelien Meunier / Icon Sport Même si le groupe rémois a subi plusieurs départs importants, le technicien peut compter sur un effectif renforcé par des joueurs à la relance. ment, mais avec d'autres objectifs aussi, car il faut pérenniser ce club. Les dirigeants s'en sont donné les moyens, y compris au niveau du recrutement. Nous avons en effet pu recruter des joueurs comme Benjamin Moukandjo qui a disputé la Coupe du monde, mais aussi Grégory Bourillon qui a plus de 250 matches de L1 et David N'Gog... Un nouveau cycle doit démarrer, et qui sera validé ou non par les résultats. Vous parliez d'institution. Alors le Stade de Reims est-il encore un club qui fait rêver et qui symbolise quelque chose ? Le club doit faire partie du panorama du football français. Reims a brillé en son temps et a ensuite connu 33 ans de difficultés... C'est désormais à nous de le pérenniser. Nos aïeux l'ont connu au plus haut niveau comme l'est le Paris Saint-Germain aujourd'hui. Le Stade de Reims est comme un phénix, c'est un club qui renaît de ses cendres et qui est en train de faire quelque chose, et notamment avec un stade rénové il y a six ans et un nouveau camp d'entraînement magnifique. Les dirigeants ont eu du courage, car tout l'argent aurait pu être mis dans les joueurs pour étoffer la qualité. Il y a eu des prises de risques sur la politique menée, et je pense que c'est un bon fi-lon pour pérenniser ce club dans l'élite et le réinstaller là où il devrait être. Pérenniser Reims dans l'élite, cela passe sans doute aussi par la for-mation. Vous qui avez passé dix ans à la formation du PSG, cela ne doit pas vous laisser insensibles... Bien sûr. Vous savez, en étant à 150 kilomètres de Paris on peut penser toucher les jeunes joueurs parisiens. Mais il n'y a pas qu'eux, il y a une iden-tité à chercher et à vouloir imposer. Le projet club et le projet de jeu sont éta-blis, nous avons les outils nécessaires pour les développer. Désormais, nous devons continuer à aller dans ce sens. Reims est l'une des rares villes à avoir un club en L1 de football et en Pro A de basket. 22 n°70 - octobre 2014
  • 26. Rugby Le demi de mêlée, ici face à Bourgoin en préparation, entend se faire une place dans l'effectif lyonnais cette saison. © Jean Paul Thomas / Icon Sport par Sylvain Lartaud Romain Veniat veut voir le bout du tunnel « Déjà 35 minutes ? Ouh là, cela m’a fait du bien, j’avais besoin de parler ». Assis sur l’un des fauteuils du club house du Lou, adossé au Matmut Stadium, dans le 8e arrondissement de Lyon, Romain Veniat (pronon-cez Véniat) ne cesse de se livrer. Ces quelques minutes lui ont permis d’ou-blier son quotidien fait de blessures et d’incertitudes. Deux jours plus tôt, il avait assisté à la première victoire de son équipe de retour en Top 14 (contre Brive, 24-6). Mais le jeune formé au club n’avait pas le coeur à fêter ce bon départ à domicile. Le lendemain, cela faisait un an jour pour jour que son genou gauche s’était dérobé. Verdict : rupture des ligaments et le début des galères. Surtout quand, après avoir consenti beaucoup d’efforts physiques et mentaux pour revenir, son genou, dans la semaine qui précédait le dernier match de la saison (alors que le Lou était déjà champion de Pro D2) s’est bloqué à l’entraînement. Cette fois, c’est le ménisque qui est atteint. Nouveau passage sur le billard pour enlever le bout de cartilage qui traîne dans le genou et c’est le début des doutes qui s’instaurent. La même opération s’était déroulée pourtant sans souci il y a deux ans et demi sur le genou droit lui aussi touché, bien que ce fût au milieu de la première saison du Lou en Top 14, « car j’étais reparti en pleine bourre au début de la sai-son suivante ». Autant cette fois-ci, les complications sont permanentes. La lassitude prend le pas sur la frus-tration. « Je commence à me faire une Depuis plus d’un an, le quotidien du demi de mêlée du Lou est rythmé par les examens médicaux et l’incertitude. Après beaucoup de questions et de doutes, il s’est donné une chance de retrouver les terrains du Top 14. 24 n°70 - octobre 2014
  • 27. Lyon raison. Je suis un peu fataliste. Je me pose des questions indépendantes du rugby ». Jusqu’à en faire « une ques-tion de santé personnelle ». Le plus dur à vivre, c’est l’incertitude qui règne autour de cette situation. « Je navigue un peu à vue. Mais en même temps, je reste lucide, je ne veux pas faire n’importe quoi non plus ». Surtout par rapport à sa récente paternité, car son fils Baptiste est né il y a cinq mois. « Évidemment, cela m’a aidé à relati-viser, parce que j’ai passé beaucoup de temps avec ma femme durant sa grossesse ». Cela lui a permis aussi, lui l’ingénieur, de mettre le pied à l’étrier dans le monde de l’entreprise (l’Insti-tut français du pétrole) et de découvrir une autre activité professionnelle. Avant ces douleurs récurrentes, la convalescence s’était pourtant très bien déroulée. Sauf que le Lou, pour se prémunir contre un pépin touchant son Sud-Africain Enrico Januarie, a engagé un joker médical (l’Argen-tin Nicolas Vergallo) qu’il n’a pas pu mettre de côté au retour de Veniat l’hiver dernier. Celui-ci a donc dû prendre son mal en patience en fai-sant quelques piges avec l’équipe Espoirs, alors qu’il était de nouveau opérationnel. « J’ai attendu jusqu’au dernier match et, est-ce lié ou pas, mais juste avant de reprendre, alors que les coaches m’avaient dit que je jouerais le samedi, je me fais mal au ménisque. Je n’en veux à personne, mais le seul reproche que je pourrais faire, c’est qu’on ne se soit pas mis d’accord tout de suite pour que je fasse une croix sur la saison ». Mais Romain ne lâche pas mentalement. Il se dit que cela s’est produit en fin de saison et qu’il pourra réattaquer à la suivante, gonflé à bloc sur des bases plus saines. Retour par la case Espoirs Le demi de mêlée effectue la prépara-tion normalement et dispute même les matches amicaux — « Je me sentais bien, je me disais que les soucis étaient derrière moi » - sauf que le genou grince de nouveau et que la douleur réapparaît. « Je pense, avec le recul, qu’on a un peu brûlé les étapes et que le travail de réathlétisation n’a pas été réalisé comme il faut ». Aujourd’hui, il estime qu’il « aurait été plus judi-cieux de faire la préparation pendant un mois à l’écart du groupe ». Après une énième échographie la semaine suivant notre entretien, Romain Veniat a décidé de se lancer dans une autre opération, commando celle-là, pour revenir. « Avec du temps et un bon traitement, ça peut le faire ». Parce que, au-delà de son fils et de son acti-vité professionnelle, le rugby c’est une grosse partie de sa vie et qu’il veut se donner les moyens pour redevenir compétitif. Son contrat avec le Lou court jusqu’en juin 2016. Il a donc encore le temps. © Jean Paul Thomas / Icon Sport Son genou gauche touché, Romain Veniat (à droite) a vécu une année de galère la saison passée. Sous contrat jusqu'en 2016, Romain Veniat doit rapidement revenir à son meilleur niveau et montrer ce dont il est capable sous les couleurs du Lou. © Manuel Blondeau / Icon Sport BIO EXPRESS ROMAIN VENIAT 25 ans - Né le 23 janvier 1989 1m76 - 80kg Poste : Demi de mêlée Club : Lyon (depuis 2009) Palmarès : Champion de France de ProD2 (2011, 2014) n°70 - octobre 2014 25
  • 28. Rubgy Tim Lane : « Il a le temps, il est jeune ! » Le Lou, dix ans de formation Si le Lou a largement recruté durant la période estivale, le club lyonnais continue de faire confiance aux jeunes qu'il a formés, à l'image de Romain Vienat. Romain Loursac, Guram Kav-tidze, Vincent Colliat, David Gonzalez, Christian Njewel ou encore Eugène N'Zi, autant d'éléments passés par le centre de formation du Lou et sur lesquels Tim Lane va s'appuyer cette Cette saison, le Lou n'hésite pas à faire confiance à Romain Loursac, pur produit de son centre de formation. saison. Le centre de formation, qui fête ses dix ans d'existence cette saison, peut compter sur les mêmes installations que le groupe profes-sionnel, avec notamment une salle de musculation et une salle de soins. Réservoir non négligeable des équipes de France de jeunes, mais aussi de l'équipe de France Universitaire, le centre de formation lyonnais a vu passer Rémy Grosso (Castres), Antoine Guillamon (Stade Toulousain) ou Ali-kisio Fakaté (Bordeaux-Bègles) ces dernières années. La formation lyon-naise devient, progressivement, une référence dans le rugby hexagonal. Les jeunes du club peuvent surtout compter sur un vrai projet d'accom-pagnement, avec une aide scolaire et médicale. Le tout accompagne une formation sportive ambitieuse, destinée à permettre à ces jeunes, âgés de 17 à 23 ans, d'atteindre le plus haut niveau. © Aurelien Meunier / Icon Sport « C’est difficile pour lui en ce moment compte tenu de son problème récur-rent au genou. Mais c’est un garçon très sérieux, il travaille bien. J’espère qu’il va revenir à 100 %. Il a le temps, il est jeune ! Il faut qu’il prenne le temps de faire la réathlétisation pour se remettre et revenir tranquillement. En tout cas, le club va lui donner le temps. Ricky (January) est l’incontestable n°1 au poste de demi de mêlée, Mathieu Lorée a fait une bonne impression durant les matches de préparation (il a joué contre Oyonnax lors de la 4e journée). Romain est un bon joueur, mais il faut encore qu’il progresse dans les domaines de la vitesse, de la passe et des coups de pied. Un peu dans tous les secteurs. Quand tu t’arrêtes plusieurs mois à cause d’une rechute, c’est compliqué. Tu as tendance à te focaliser sur ce souci et tu peux arriver à perdre la confiance. Je connais bien le problème, car mon fils (Sam Lane) a le même. Au Lou, Romain Loursac a été dans ce cas, mais il a repris. Il doit être un exemple pour les autres ». © Manuel Blondeau / Icon Sport Manager du Lou depuis 2013, Tim Lane croit au retour de Romain Veniat à 100% de ses possibilités. Plus d'informations sur www.lourugby.fr 26 n°70 - octobre 2014
  • 29. Comme ici face à Évreux en préparation, Joseph Gomis s'est rapidement adapté au système de jeu nanterrien. Basket par Marie Wielfaert © Aurelien Meunier / Icon Sport Joseph Gomis relève le défi Joseph Gomis Joseph Gomis remet les compteurs à zéro. Le 5 juin dernier, le meneur de jeu français se hissait au sommet du basket français en décrochant le titre de champion de France avec le CSP Limoges à l’issue d’une finale maîtrisée face à Strasbourg (3-0). Quatorze ans après son dernier sacre et un incroyable triplé (cham-pionnat, Coupe Korac et Coupe de France), le club du Limousin, porté par un collectif expérimenté, renouait avec son glorieux passé. Aujourd’hui, le meneur tricolore a décidé de tourner la page afin d’écrire les derniers chapitres d’une carrière bien remplie. Après la France (Évreux, Nancy, Limoges), la Belgique (Spirou Charleroi) et surtout l’Espagne (Leche Rio Lugo, Valladolid, Malaga), le globe-trotteur a choisi de poser ses valises du côté de Nanterre, champion de France 2013. Un choix autant sportif que sentimental. « J’ai toujours aimé ce club. J’apprécie les valeurs véhiculées par cette forma-tion depuis plusieurs années. Elle possède des valeurs d’humilité et de travail. Une philosophie qui me correspond parfaitement. C’est un club très spécial pour moi. Je suis également admiratif du succès qu’il a eu à la surprise générale ces dernières années avec ce titre de champion de France. En venant ici, je souhaitais par ailleurs me rap-procher de ma famille qui vit en région parisienne. Venir à Nanterre était donc le choix idéal pour moi ». Après avoir ramené Limoges au sommet de la hiérarchie française, Joseph Gomis a débar-qué durant l’intersaison du côté de Nanterre. L’ancien international de 36 ans souhaitait se rapprocher de sa famille, mais également relever un nouveau challenge avec la JSFN, auteur d’un recrutement ambitieux. 28 n°70 - octobre 2014
  • 30. Nanterre Joueur talentueux avec 58 sélections à son actif en équipe de France, le Normand vient ainsi compléter un recrutement audacieux où TJ Camp-bell (Dijon), Kyle Weems (Bayreuth) et Mykal Riley (Dijon) seront les têtes d’affiche. « Les dirigeants ont réussi cette année à bâtir une équipe très compétitive. Il y a à la fois des joueurs expérimentés à l’instar de Campbell ou Riley et d’autres qui connaissent très bien la maison comme Johan Passave Ducteil ou Marc Judith. Ces derniers ont l’expérience du club. Ils ont remporté plusieurs trophées avec cette formation. Je pense donc qu’on peut aller loin cette saison ». « Donner du plaisir au public » Vainqueur de la Coupe de France, mais éliminée aux portes des play-offs, la JSF Nanterre aura à coeur de redorer son blason afin de démontrer que le titre de champion de France, décroché en 2013, n’était pas une simple surprise. Les hommes de Pascal Donnadieu chercheront ainsi à instal-ler durablement le club dans le haut du tableau. « Nous devons tourner la page de la saison dernière. C’était en effet une autre équipe qui évoluait sur le parquet. Même s’il est toujours difficile de se fixer des objectifs précis, le club a de réelles ambitions. Les diri-geants ont construit un groupe com-pétitif pour aller le plus loin possible et gagner des titres. C’est aujourd’hui à nous de travailler dur pour y arriver. Il faudra ensuite le prouver sur le ter-rain. Notre mission sera d’installer le club en haut du classement. J’espère que le groupe va répondre présent en gagnant les matches et en étant le plus sérieux possible. Une saison, c’est toujours compliqué. Il y a géné-ralement des hauts et des bas. Nous tenterons de limiter ces périodes dif-ficiles. Nous sommes donc concentrés sur notre début de saison, une phase toujours très importante à négocier ». Pas question cependant de se mettre une quelconque pression ; le mot d’ordre pour cette nouvelle année sera avant tout le plaisir. Une philoso-phie qui colle parfaitement à la peau de ce club atypique. « Il faut toujours prendre du plaisir dans ce que l’on fait. Dans la vie, si nous ne prenons pas de plaisir, c’est toujours compliqué d’évo-luer. Pour nous, le but sera de nous faire plaisir tout en étant très sérieux. Ce sera compliqué de temps à autre, mais je pense que l’entraîneur a mon-té une bonne équipe qui saura don-ner du plaisir au public ». Fort de ses 19 saisons sur les parquets français et européens, Joseph Gomis sera le chef de file de cette formation francilienne version 2014-2015. Un rôle de cadre auprès des jeunes qui lui tient parti-culièrement à coeur. « Je vais essayer de transmettre le plus d’expérience possible à mes nouveaux coéquipiers. Je tenterai également d’apporter de la qualité dans le jeu, ainsi que la meil-leure rotation possible à TJ Campbell © Aurelien Meunier / Icon Sport Le choix du meneur est une décision familiale, mais aussi un défi sportif. © Aurelien Meunier / Icon Sport BIO EXPRESS JOSEPH GOMIS 36 ans - Né le 2 juillet 1978 à Évreux (Eure 1,80m - 72kg Poste : Meneur Clubs : Évreux (1996-2001), Nancy (2001-2002), Leche Rio Lugo (2002-2005), Valladolid (2005-2008), Málaga (2008-2010), Spirou Charleroi (2010-2011), Limoges (2011-2014), Nanterre (depuis 2014) Sélection nationale : France (58 sélections) Palmarès : Vainqueur de la Coupe Korac (2002), champion de France (2014), champion de Belgique (2011) Joseph Gomis est le joueur de Nanterre le plus expérimenté cette saison. n°70 - octobre 2014 29
  • 31. Basket Nanterre s'exporte à l'étranger Trent Meacham (Milan), Deshaun Thomas (FC Barcelone), Kevin Lisch (Zaragoza), David Lighty (ASVEL), Sergii Gladyr (Nancy), Xavier Corosine (Paris Levallois). Durant l’intersaison, la JSF Nanterre a vu partir plusieurs de ses joueurs vedettes qui ont grande-ment participé à l’éclosion du club ces deux dernières années, sur la scène nationale comme sur la scène inter-nationale. Avec un titre de champion de France, une Coupe de France et un parcours exemplaire en Euroligue, la formation francilienne est deve-nue de plus en plus attractive. Des performances et un état d’esprit irréprochable qui n’ont pas laissé insensibles plusieurs grosses écuries européennes. Cet été, Vitoria, Milan, Barcelone ou encore Zaragoza ont ainsi frappé à la porte du club nan-terrien afin d’enrôler ses meilleurs éléments. Une véritable fierté pour Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSFN, le dénicheur officiel de talents du club. « Même s’il y a forcément de la déception, c’est une grande fierté de voir partir mes joueurs dans les plus grands clubs européens. Cette saison, trois de mes anciens éléments disputeront l’Euroligue dont deux avec des formations prestigieuses que sont Barcelone et Milan. Ce fut un vrai deal gagnant. Ils nous ont permis de réali-ser des saisons plus que correctes et d’atteindre des objectifs inimaginables au départ. Le club leur offre pour sa part une belle récompense avec une signature dans des clubs huppés ». Une ascension au plus haut niveau, façonnée avec sérieux et minutie par le technicien nanterrien, toujours aux petits soins pour ses joueurs. « J’essaie toujours de mettre mes joueurs dans les meilleures conditions sur le plan physique et mental. Ce bien-être leur permet ensuite de donner le meilleur d’eux-mêmes sur les différentes com-pétitions où nous sommes engagés. Il faut toujours qu’ils soient bien dans leurs baskets. Nous essayons de déve-lopper au maximum leurs qualités pour qu’ils s’expriment le mieux possible au sein du collectif ». Telle est donc la recette du succès de Pascal Donna-dieu. Une philosophie qu’il tentera à nouveau d’appliquer cette saison avec un collectif largement remanié. « Nous avons perdu des joueurs majeurs. Il a fallu reconstruire une nouvelle équipe. Cette saison, nous entamons un nouveau cycle. Un challenge toujours très intéressant pour moi ». © Aurelien Meunier / Icon Sport © Aurelien Meunier / Icon Sport L'ancien joueur de Limoges devra apporter son expérience à un effectif renouvelé. à la mène. Ce sont des missions que je commence à connaître. Je suis en effet plus proche de la fin que du début de ma carrière. Pour moi, c’est devenu presque naturel. En tant que capitaine, j’ai le sentiment que plus l’effectif sera riche, plus nous aurons de chance de gagner ». À l’instar des saisons précédentes, la force collective sera une nouvelle fois l’atout numéro un de la JSFN. Idéal avant d’attaquer un mois d’octobre plus que chargé avec la réception du voisin parisien, le Paris Levallois (6 octobre), un dépla-cement périlleux à Cholet (11 octobre) et une confrontation face au promu Boulogne-sur-Mer (25 octobre). Malgré sa fierté d'avoir révélé de nombreux joueurs, le coach Pascal Donnadieu va devoir composer avec une effectif bouleversé cette saison. 30 n°70 - octobre 2014
  • 32.
  • 33. Tommy Senger retrouve l'Arago trois ans après son premier passage au club. © Nicolas Guyonnet / Icon Sport Tommy Senger, le retour Volley par Olivier Navarranne Tommy Senger Vous voilà de retour à Sète ! Pour-quoi avoir rejoint l'Arago, trois ans après votre départ ? Je connais très bien la ville, je m'y suis installé avec ma famille depuis trois ans. Du point de vue sportif et familial, c'était le meilleur choix, ça me permet de me rapprocher de ma femme et de mon fils. J'ai rapidement pris cette décision, en sachant que l'Arago reste un club que je connais bien, où j'ai vécu de belles années. Sur mes trois premières années au club, nous avons fait deux grosses saisons. L'Arago reste un club référence en France et c'est ce qui m'a donné envie de repartir dans ce projet ; je sais aussi qu'il a des ambi-tions élevées. Je connais tout le monde et tout le monde me connaît ici, c'est donc un vrai plaisir d'être de retour. Vous avez quitté Ajaccio, qui restait pourtant sur une saison exceptionnelle. Il n'y avait pas la tentation de rester en Corse ? C'était compliqué, près de la moitié de l'effectif a quitté le club durant l'été. Ce n'est pas anodin. Plusieurs équipes ont noué des contacts avec les joueurs, et Ajaccio n'a pu rivaliser. Personnellement, rester aurait été une bonne chose, mais Sète est vraiment le meilleur choix pour moi, tant sur le plan familial que sportif et financier. L'effectif de Sète a encore pas mal bougé cet été. Vous avez l'avantage de connaître le club et vous arrivez donc dans la peau d'un leader, d'un meneur d'hommes ? Il est clair que les dirigeants attendent De retour à l'Arago de Sète trois ans après son départ, Tommy Senger met en avant un choix sportif et familial. Ambitieux, le cen-tral français porte également un regard lucide sur l'évolution du cham-pionnat de France. 32 n°70 - octobre 2014
  • 34. beaucoup de moi. Ils savent ce que je vaux sur le terrain et en dehors. J'ai un rôle à jouer pour souder ce groupe qui a beaucoup bougé, c'est vrai. C'est souvent le cas du côté de Sète, mais ça n'empêche pas le club de réaliser d'excellentes saisons ! Le championnat « augmente en intensité » Même si l'effectif a été largement modifié, Sète a sa chance cette saison, dans un championnat qui semble très ouvert... Par expérience, je souhaite d'abord arriver en play-offs. Chaque année, de nombreuses équipes se battent comme des lions pour arriver à ce niveau-là. Si nous arrivons à nous qua-lifier, ce sera un gros travail de fait. Après, tout dépend de la position. Mais tout est faisable en play-offs. Jouer Tours ou Paris serait compliqué, mais on ne sait jamais. Nous allons également disputer à fond la Coupe de France, mais l'objectif principal reste le championnat. Justement, vous êtes un joueur de ce championnat depuis de nom-breuses années. Gagne-t-il pour autant en notoriété et en qualité de jeu ? Je trouve qu'il augmente en inten-sité pour une raison simple, à savoir la crise financière qui touche l'Europe. Beaucoup de bons joueurs étrangers viennent signer en France pour béné-ficier de cette sécurité de l'emploi, qui est défaillante dans de nombreux championnats européens. Ça relève le niveau de notre championnat, et il faut batailler de plus en plus, tous les week-ends, pour ramener un maxi-mum de points. Mais la place des joueurs français n'est-elle pas menacée par cet afflux d'éléments étrangers ? Bien sûr, nous le sentons. Tant que la loi ne passe pas sur un minimum de français dans l'effectif, ce sera un problème. En Italie par exemple, les clubs ont obligation d'aligner trois joueurs italiens sur le terrain au début de chaque rencontre. C'est une bonne mesure pour préserver le volley national. Chez nous, si ça continue, nous risquons d'avoir des effectifs qui approchent les 70% d'étrangers au sein du championnat de France. Ça fait un peu peur... Avec de moins en moins de joueurs français, l'équipe de France reste-t- elle dans un coin de votre tête ? Non, c'est fini pour moi (rires). Maintenant, le staff a changé et s'est focalisé sur un objectif important, à Sète savoir les Jeux olympiques de Rio. Le coach a voulu modifier l'effectif, on retrouve d'ailleurs pas mal de nou-velles têtes. La dynamique jeune se crée, je pense donc que ma présence n'est plus vraiment dans l'ordre des choses ! Je me suis fait une raison et je l'accepte, il n'y a pas de souci. Je prends d'ailleurs beaucoup de plaisir à voir évoluer cette équipe de France, je crois beaucoup en elle. © Jp Belzit / Icon Sport L’expérimenté central a réalisé une saison pleine sous le maillot d'Ajaccio la saison passée. © Aurelien Meunier / Icon Sport Le Français de 32 ans est préoccupé par l'arrivée massive de joueurs étrangers au sein de la Ligue A. BIO EXPRESS TOMMY SENGER 32 ans - Né le 1er août 1982 à Paris (Île-de-France) Poste : Central Clubs : Paris (2002-2004), Asnières (2004-2008), Sète (2008-2011), Orange (2011-2012), Beauvais (2012- 2013), GFC Ajaccio (2013-2014), Sète (depuis 2014) Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France (2004) n°70 - octobre 2014 33
  • 35. Alexandre Tritta est désormais un membre régulier de l'effectif professionnel du CSH. Handball par Marie Wielfaert © Chambéry Savoie Handball L’irrésistible ascension d’Alexandre Tritta Alexandre Tritta « La volonté de s’imposer ». Plus qu’une devise, un véritable fondement au Chambéry Savoie Handball. Une philosophie ambitieuse pour un club qui cultive la culture de la formation depuis 1983. À 19 ans, Alexandre Tritta semble parfaitement adhérer au projet savoyard. Pensionnaire du centre de formation depuis deux saisons après un passage en -18 ans national, l’arrière droit s’est frayé un beau chemin au sein de l’effectif chambérien pourtant bien fourni. Malgré son manque d’expé-rience au plus haut niveau, ce dernier a toujours voulu croire en sa bonne étoile. « Chambéry est un grand club. Il fait partie des meilleurs centres de for-mation de France. Habitant Grenoble, il était pour moi indispensable d’effectuer ma progression au sein de ce club. Le CSH possède par ailleurs une équipe première qui joue régulièrement le haut du tableau. C’était donc très important pour moi en vue de mon évolution. Il y a quelques années, j’avais néanmoins le sentiment qu’il était impossible d’intégrer l’effectif professionnel. Il est composé de grands joueurs. À force de travail, j’ai tout de même réussi à gra-vir les échelons et effectuer quelques sorties avec les pros. J’ai saisi tout simplement ma chance ». Et surtout, il a suivi les conseils avisés de Mario Cavalli, l’entraîneur savoyard et dénicheur de talents depuis plusieurs années. L’ancien adjoint de Philippe Gardent sur le banc du CSH ne s’est visiblement pas trompé en lui donnant les clés du poste d’ailier droit, suite aux successions de blessures survenues en fin de saison dernière (Kevynn Nyokas, Cédric Paty, Olivier Marroux). « J’ai pro-fité des blessures de Kévynn Nyokas et d’Olivier Marroux pour m’immiscer dans le groupe. Par la suite, j’ai su répondre présent lorsque l’on a fait appel à moi. Tout cela s’est fait naturellement. Je n’ai Après une saison dernière pleine de promesses, Alexandre Tritta semble avoir trouvé ses marques au sein de l’effectif professionnel de Chambéry. Du haut de ses 19 ans, le jeune arrière sera à n’en pas douter un élément important au sein du CSH lors de ce nouvel exercice. 34 n°70 - octobre 2014
  • 36. Chambéry ressenti aucune pression particulière ». Un bras gauche surpuissant, une réelle présence en défense, le Chambérien n’a ainsi eu besoin que de quelques matches pour confirmer tout le bien que ses dirigeants pensaient de lui. À commencer par Laurent Munier, le nouveau directeur général du club. « Je suis fier de son évolution, puisque c’est un pur produit du club. Un pur produit chambérien. Je suis content qu’il ait réussi à prendre sa chance, quand il a eu l’occasion de jouer. On attend forcément beaucoup de lui, même si on n’est pas pressé. Il a mon-tré que l’on pouvait compter sur lui. Il s’est incorporé au groupe facilement. Il a su gagner le respect de l’entraî-neur et de l’équipe première. C’est quelqu’un qui s’est vraiment fondu dans le jeu ». Le pari de la jeunesse Les joueurs de renommée internatio-nale lui ont également permis de par-faire son apprentissage en accéléré du haut niveau. À Chambéry, il a évolué aux côtés de Guillaume et Bertrand Gille, double champion olympique (2008 et 2012) et double champion du monde. Mais également de Cyril Dumoulin, Edin Basic, Grégoire Detrez et Damir Bicanic. Du très haut niveau pour s’affirmer sur la scène hexa-gonale. « Tous les joueurs essaient de me donner des conseils, afin de m’aider à progresser plus rapidement. Malgré leurs palmarès, ces derniers sont toujours très proches des jeunes. Chacun y va de ses recommandations. Ils savent pertinemment que les jeunes joueurs à Chambéry vont devenir importants à l’avenir. Ils sont donc là à chaque entraînement pour nous aider au mieux ». À Chambéry, Alexandre Tritta est ainsi le symbole de cette jeu-nesse bondissante couvée dans l’un des meilleurs centres de formation de France. Grâce à ce fonctionnement alliant travail, rigueur et plaisir, la for-mation « à la savoyarde » a fourni au handball français de grands joueurs. « C’est la priorité du club de former des jeunes. On met tout à leur disposi-tion pour qu’ils réussissent. Il y a deux super entraîneurs en la personne de Laurent Busselier et Bertrand Pachoud. Deux personnes qui connaissent bien le handball. Et quand nous regardons les effectifs de D1 actuellement, nous nous apercevons que beaucoup de © Chambéry Savoie Handball © Nicolas Guyonnet / Icon Sport Après avoir lancé le jeune arrière, Mario Cavalli attend logiquement une confirmation cette saison. Alexandre Tritta est l'illustration d'une formation de Chambéry qui n'hésite pas à lancer ses jeunes dans le grand bain. © Nicolas Guyonnet / Icon Sport BIO EXPRESS ALEXANDRE TRITTA 19 ans - Né le 9 décembre 1994 1,83m - 78kg Poste : Arrière droit Club : Chambéry (depuis 2012) Palmarès : Vainqueur du Trophée des Champions (2013) Le jeune savoyard a notamment remplacé Cédric Paty au poste d'ailier droit suite à la blessure de ce dernier. n°70 - octobre 2014 35
  • 37. Handball Dans la famille Richardson, après le père, je demande le fils. Le 10 mai 2008, devant plus de 3500 specta-teurs, Jackson Richardson effectuait sa dernière sortie sous le maillot de Chambéry sur le parquet de la Halle Olympique d'Albertville. Comme un symbole, le demi-centre international distribuait la dernière passe de sa car-rière à son fils Melvyn qui inscrivait le dernier but de la rencontre face à l’US Ivry. Une passation de pouvoir symbo-lique entre les deux hommes. Six ans plus tard, ces derniers se retrouvent à nouveau réunis sous les couleurs du Chambéry Savoie Handball. Resté à l’écart du handball professionnel depuis sa retraite, Jackson Richardson a retrouvé depuis cet été les joies du championnat de France sur le banc de la formation savoyarde en tant qu’entraîneur adjoint de Mario Cavalli. « Je suis là pour apprendre, pas pour faire de l'ombre à Mario. On est dans l'échange tous les deux. Lui est plutôt dans la stratégie du collectif et moi j'apporte mes compétences handbal-listiques et individuelles pour l'intérêt du groupe ». Un groupe dans lequel son international espoir de fils pour-rait bientôt faire ses premières appa-ritions cette saison. Cette nouvelle expérience devrait en effet permettre à l’icône du handball français de suivre de près l’évolution de sa progéni-ture. Après deux ans au pôle espoirs, le jeune Réunionnais intègre cette année le centre de formation. Pilier de l’équipe de France jeune, championne d’Europe en août dernier, l’arrière gauche formera l’ossature de l’équipe réserve. « De nombreux observateurs me disent qu'il a du potentiel (rires). C'est vrai qu'il possède de belles qua-lités pour son âge. Mais, il est encore jeune, il a donc encore beaucoup de choses à travailler pour se hisser au plus haut niveau. J'essaie de le faire progresser en analysant ses perfor-mances sans toutefois me mettre à la place d'un coach. Lui seul se donnera l’opportunité de réussir en profession-nel ». Nul doute que Melvyn saura pui-ser dans toute l’expérience paternelle pour se forger une véritable personna-lité et s’affirmer pleinement sous les couleurs savoyardes. Tel père, tel fils © NORBERT BARCZYK © Manuel Blondeau / Icon Sport L'arrière droit va notamment pouvoir profiter des conseils de Jackson Richardson, adjoint de Mario Cavalli. joueurs sont passés par notre centre de formation ». L’arrière droit semble ainsi suivre les traces de ses glorieux prédécesseurs que sont Stéphane Stoecklin, Daniel Narcisse ou encore Xavier Barachet. Discret, mais pas inti-midé, le Grenoblois connaît sa chance. Conscient des attentes qui sont placées en lui, l’Isérois est prêt à tout donner cette saison en sachant qu’il n’est jamais en terrain conquis. « Sur le plan individuel, j’ai montré des choses l’année dernière. Maintenant, il va falloir les confirmer. Je dois encore gagner en régularité. J’ai également quelques réglages tactiques à peaufi-ner. Je devrais pour cela garder la tête froide tout en continuant à me faire plaisir. Je pense qu’avec cela, il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas ». Le cocon chambérien se présente alors comme le lieu idéal pour dévelop-per au maximum cette maturité. Durant l'été, le jeune Melvyn Richardson est devenu champion d'Europe lors de l'Euro U18 en Pologne. 36 n°70 - octobre 2014
  • 39. Sports mécaniques par Olivier Navarranne Quadruple champion du Monde WTCC, Yvan Muller affiche l'un des plus beaux palmarès du sport automobile français. © Photo4 / Icon Sport Le seigneur de la piste Yvan Muller « Mathématiquement, le titre est en-core jouable ». Yvan Muller se verrait bien coiffer une cinquième couronne mondiale en WTCC, alors que les pilotes ont encore rendez-vous en Chine, au Japon et à Macau. Mais l'Alsacien sait que ce sera compli-qué. « José Maria Lopez a soixante points d'avance, ce qui est colossal. S'il ne rencontre pas de mésaventures comme celles que j'ai eues en début de saison, ce sera difficile. Je ne pour-rai pas aller le chercher à la régulière sur le plan de la performance. Il y a seulement sept points d'écart entre une première et une deuxième place, c'est minime. Cette année, je pense que c'est sa saison, tout lui réussit. Il a vraiment tout de son côté, tant mieux pour lui ». La déception pointe dans la voix d'Yvan Muller, lui qui fut si habitué à gagner ces dernières années, avec notamment quatre titres mondiaux WTCC depuis 2008. Mais cette saison, le pilote alsacien a clairement manqué de réussite, avec des abandons au Maroc et en Autriche. Le choix de re-joindre Citroën, nouveau constructeur en WTCC, s'est tout de même avéré payant. La marque aux chevrons truste les trois premières places du classe-ment général avec José Maria Lopez, Yvan Muller et Sébastien Loeb. Le natif d'Altkirch concède pourtant qu'il n'avait « pas d'attentes particulières » au début de la saison. « Mon objectif est toujours le même, celui d’essayer de faire le meilleur travail possible. Néanmoins, Citroën est un grand constructeur, avec des matières grises compétentes, et des mécanos au top. J'imaginais bien qu'avec les qualités de l'équipe nous serions bien placés ». La qualité des pilotes a aussi joué. Au Pour sa première saison chez Citroën au sein de la caté-gorie WTCC, Yvan Muller pointe en deuxième position du classement géné-ral. L'Alsacien, qui a toujours autant faim de victoires, est éga-lement un directeur d'équipe qui a un objectif précis : faire partager sa passion et son expérience. 38 n°70 - octobre 2014
  • 40. côté d'Yvan Muller, Sébastien Loeb, nonuple champion du Monde des rallyes, réussit une très belle première saison. « Nous avons toujours quelque chose à apprendre, que ce soit tech-niquement, sur le pilotage, ou tout simplement sur la façon d'être, mais aussi sur le caractère. Pour le moment, il est évident qu'il apprend plus de moi que moi de lui, mais malgré tout j'essaye de m'inspirer des qualités des uns et des autres ». L'arrivée de Citroën a bouleversé la hiérarchie en WTCC, et le modèle C-Elysée s'est très vite avéré être le plus performant du plateau. « Il faut au moins deux à trois saisons pour qu'une voiture soit aboutie. Nous n'avons pas encore terminé la première saison, il y a donc encore beaucoup de choses à améliorer. Des évolutions sont évidem-ment prévues pour l'avenir, et il y a des postes sur lesquels nous estimons déjà avoir progressé. Nous travaillons en permanence sur la voiture ». Un travail qui va se poursuivre pour Yvan Mul-ler, qui sera encore au volant d'une Citroën pour la saison 2015. « Sauf que je vais passer beaucoup plus de temps sur le WTCC et que je vais beau-coup plus déléguer pour mon écurie. Je pense que cette saison mon team m'a pris trop de temps, ce qui ne m'a pas permis d'être à 100% sur mon programme Citroën ». Yvan Muller est en effet un homme très occupé. « J'ai créé ma propre écurie depuis deux ans, dans laquelle je fais rouler des jeunes et des moins jeunes. J'essaye de faire partager au maximum mon expérience. Ça me prend aussi pas mal de temps ». « J'essaye de faire partager au maximum mon expérience » Du temps bien utilisé puisque le Yvan Muller Racing Team est présent en Supertourisme Turbo, en champion-nat Mitjet séries et sur la Porsche Car-rera Cup. Un team qui était également WTCC représenté à l'occasion des 24 heures du Mans 2014, dans la catégorie GT3, avec une neuvième place à la clé. « J'ai toujours des projets différents », glisse Yvan Muller. « Concernant les 24 heures du Mans, je les ai faites et je ne les referai certainement pas. Pour le Trophée Andros, c'est sûr que non. Il n'y a plus vraiment d'intérêt, les voi-tures sont trop anciennes... ». L'Alsa-cien espère désormais faire mettre le pied à l'étrier à de jeunes pilotes, même si ce n'est pas toujours facile. « Je ne sais pas s'il est plus difficile d'entrer dans le monde des sports mécaniques que par le passé, mais je constate que les jeunes attendent de plus en plus que ça arrive », analyse le pilote, avec son franc-parler habituel. © XPB / Icon Sport Pour sa première saison chez Citroën, Yvan Muller (à gauche) a pu assister à la progression de son équipier Sébastien Loeb (à droite). © XPB / Icon Sport Largement dominatrices, les Citroën C-Élysée trustent les trois premières places du classement général. BIO EXPRESS Yvan Muller 45 ans - Né le 16 août 1969 à Altkirch (Haut-Rhin) Discipline : WTCC Équipe : Citroën Palmarès : Champion du Monde WTCC (2008, 2010, 2011, 2013), champion du Monde BTCC (2003), Vainqueur du trophée Andros (1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2005, 2006) n°70 - octobre 2014 39
  • 41. Sports mécaniques L'amitié, moteur de la relation Yvan Muller - Shilton Toujours d'attaque pour partager sa passion du sport automobile, Yvan Muller a fait du bon travail auprès de Michael Guedj, PDG de Shilton, marque de sportswear. « C'est lui qui m'a mis un volant dans les mains, nous avons fait quelques courses ensemble. Aujourd'hui, dans toutes les courses que je fais, c'est forcément Yvan qui est à la base du projet ». L'aventure entre les deux hommes a démarré en 2001. « Au départ, il s'agissait sim-plement d'un partenariat commercial entre KIA Automobile, Yvan Muller et Shilton. KIA avait vendu un véhi-cule qui s'appelait le Sorento Shilton, tandis que moi je finançais une partie de l'équipe KIA du Trophée Andros », Michael Guedj (au centre) prône avant tout des relations amicales avec les sportifs, que ce soit avec Yvan Muller (à gauche) ou l'ancien handballeur Grégory Anquetil (à droite). révèle Michael Guedj. « Avec Yvan nous nous sommes connus comme ça puis, après deux ans, nous sommes devenus amis et avons lié une relation amicale plus que commerciale. C'est comme cela qu'il reste la tête d'affiche de Shilton depuis de nombreuses années ». Une entente qui est d'ail-leurs faite pour durer, comme l'assure Michael Guedj. « L'intérêt n'est pas dans l'équipe où il se trouve. Si demain il est chez untel ou untel, cela ne changera rien à notre amitié et à notre entente, qui n'est même pas un partenariat signé ». L'occasion pour Shilton de bénéficier de l'image d'un pilote hors pair. « Yvan est certaine-ment l'un des plus doués de sa généra-tion sur la piste. Je ne parle même pas du Trophée Andros, où il a gagné à dix reprises et obtenu une deuxième place en onze participations. Sur la piste, il est certainement le plus aguerri. Son parcours ne lui a pas permis d'accéder à la F1, mais je pense qu'il en avait les capacités ». © Shilton © XPB / Icon Sport © Photo 4 / Icon Sport Comme ici au Maroc, le pilote alsacien a été forcé d'abandonner, ce qui pourrait lui coûter le titre mondial en fin de saison. Yvan Muller entend désormais se projeter à 100% sur le WTCC en 2015, toujours avec Citroën. « Par exemple, j'ai créé depuis le 16 août un volant avec un fabricant de simulateurs, où il suffit de venir payer 100 euros, et pourquoi pas gagner une saison complète de course auto-mobile en championnat de France, au sein de mon équipe ». Yvan Muller s'est en effet associé à ellip6 pour ce concours de détection des jeunes pi-lotes sur simulateur. Payer 100 euros, s'essayer du côté du centre ellip6 de Pierrelatte (Drôme), et peut-être ga-gner une saison entière d'une valeur de 40 000 euros ? L'opération est tentante. « Mais je reçois beaucoup de messages me disant que c'est trop cher, que c'est trop loin... », soupire Yvan Muller. « Si les jeunes ne sont pas prêts à faire quelques heures de voiture pour tenter leur rêve, c'est désolant... Il faut tout leur apporter. Je pense que celui qui a la vraie moti-vation, et pas seulement le discours, pour percer dans les sports méca-niques, peut réussir ». Avec l'Alsacien, ces jeunes pilotes ont la chance d'en avoir le parfait exemple. Plus d'informations sur www.ellip6.com Plus d'informations sur www.shilton.fr 40 n°70 - octobre 2014
  • 42. Que dirait votre voiture, si elle pouvait parler de vous ? FORD KUGA Ford SYNC® avec lecture des SMS* Titanium 2.0 TDCi 140 ch 4x2 169 € / mois(1) sans condition de reprise Entretien compris(2) LOA IdéeFord 25 mois 1er loyer majoré de 6 790 €, suivi de 24 loyers de 169€(1) Montant total dû en cas d’acquisition : 26 420 € Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifi ez vos capacités de remboursement avant de vous engager. *Selon téléphones compatibles. (1) Location avec Option d’Achat 25 mois. Exemple pour un Ford Kuga Titanium 2.0 TDCi 140 ch FAP BVM6 4x2 Type 04-13. Prix maximum au 01/01/2014 : 29 950 €. Prix remisé : 25 150 € incluant 4 800 € de remise. Kilométrage standard 25 000 km/an. Apport : 8 200 € dont Premier Loyer de 6 790 € et Dépôt de Garantie de 1 410 €, suivi de 24 loyers de 169 € (entretien compris(2)). Option d’achat : 15 574 €. Montant total dû en cas d’acquisition : 26 420 €. Assurances facultatives. Décès-Incapacité à partir de 17,61 €/mois en sus de la mensualité. Offre réservée aux particuliers du 01/04/14 au 30/04/14, pour Ford Kuga en stock dans les concessions Ford participantes, livré avant le 30/04/14. Sous réserve d’acceptation du dossier par Ford Credit, 34 rue de la Croix de Fer, 78174 St-Germain-en-Laye. RCS Versailles 392 315 776. N° ORIAS : 07031709. Délai légal de rétractation. (2) Entretien optionnel à 13 €/mois. Modèle présentéŸ: Kuga Titanium 2.0 TDCi 140 ch 4x2 avec Jantes Alliage 18 5 branches, Phares bi-Xénon, Pack Style, Pack Mains Libres et Peinture métallisée, au prix après promo de 27 790 €, apport, dépôt de garantie et option d’achat identiques, coût total : 29Ÿ116,88 €, 24 loyers de 281,40 €/mois. ConsommationŸmixte : 5,3 l/100 km. Rejet de CO2 : 139 g/km. Ford.fr www.groupe-maurin.com A4H KUGA TheGoodLife.indd 1 22/04/2014 11:17 n°70 - octobre 2014 41
  • 43. La joueuse du PSG avait terminé meilleure buteuse de D1 la saison passée. © Andre Ferreira / Icon Sport Au féminin par Marie Wielfaert « Cette saison, nous n’avons peur de personne » Marie-Laure Delie C’est un transfert qui avait fait couler beaucoup d’encre durant l’été 2013. À défaut de gagner ses premiers titres, le Paris Saint-Germain, entraîné par l’ancien lyonnais Farid Benstiti, avait défrayé la chronique sur le plan du mercato. En enrôlant l’internatio-nale française Marie-Laure Delie (26 ans, 76 sélections), la formation de la capitale a réglé une indemnité de transfert de 50 000 euros à Montpel-lier. À l'époque, il s’agissait tout sim-plement d’une première en France. Si le procédé est quasi-systématique chez les hommes, il était encore inédit chez ces dames, où les fins de contrats et les arrangements à l’amiable faisaient foi. Mais malgré ce nouveau statut, la buteuse tricolore a parfaitement su répondre aux attentes de son nouveau club. Avec 26 buts en 24 matches, la native de Villiers-le-Bel s’est montrée, sans prétention aucune, à la hauteur de ses ambitions et s'est imposée comme une titulaire en puissance. « J’ai le sentiment que pour une saison d’adaptation, cela s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. Au niveau de mon ratio, je pense avoir atteint les objectifs que je m’étais fixés. Je sou-haitais quitter Montpellier afin de jouer les premières places du championnat et remporter des titres. Cela faisait quatre ans que je n’avais rien gagné. J’avais également pour ambition de progresser dans mon jeu. Évoluer aux côtés de joueuses de très haut niveau est un véritable plus ». Encadrée par les joueuses expérimentées du collectif parisien que sont Shirley Cruz, Annike Krahn et Sabrina Delannoy, l’interna-tionale française a pris une nouvelle dimension sur la scène nationale, mais également internationale. Sa constance, son audace et sa précision devant le but l’ont ainsi fait grandir un peu plus. Après tout, l’ambition n’est pas un vilain défaut quand elle est Après son transfert historique lors de l’été 2013 au Paris Saint-Germain, Marie-Laure Delie s’est parfaitement fondue dans le collectif parisien. Pour sa deuxième saison dans la capi-tale, l’attaquante internationale sera plus que jamais ambitieuse avec en ligne de mire le titre de championne de France. 42 n°70 - octobre 2014
  • 44. canalisée. Et elle en a sous la semelle. « S’entraîner tous les jours avec des joueuses internationales m’a permis de développer de nouvelles qualités. Au PSG, nous avons des joueuses avec une grande expérience. Elles m’aident beaucoup dans ma progression. Notre collectif est dense, nous sommes donc toujours obligées de nous donner à fond à l’entraînement pour gagner notre place le dimanche. Ici, j’ai vrai-ment appris la rigueur et le dépasse-ment de soi ». Deux qualités qu’elle compte bien faire fructifier dès cette année. Le Paris Saint- Germain en aura en effet bien besoin. Dauphin de l’Olympique Lyonnais lors de l’exercice 2013-2014, le club se voit proposer une nouvelle saison des plus dense, rythmée par le championnat de France, mais également par la Ligue des champions, une compétition chère aux yeux des dirigeants qataris. Ce qui n’est pas pour en déplaire à Marie-Laure Delie, toujours adepte des nouveaux challenges. « Nous abordons cette saison avec encore plus d’ambition que l’année dernière. Le recrutement a été effectué dans cette voie. Nous avons une petite revanche à prendre par rap-port à l’an passé. Nous avions éprou-vé beaucoup de regrets après notre élimination au premier tour face au futur finaliste, le Tyresö F.F (2-1, 0-0). Aujourd’hui, nous avons vraiment l’ambition d’aller chercher le titre en championnat et en Ligue des cham-pions ». Pour cela, les dirigeants se sont donné les moyens de leurs ambitions en effectuant un recrutement ambi-tieux alliant jeunesse et expérience. Plusieurs joueuses de calibre internatio-nal, telles Caroline Seger (Suède, 112 sélections), Joséphine Henning (Alle-magne, 19 sélections) ou Ann-Katrin Berger (Allemagne), sont venues grossir les rangs de l’effectif parisien. Un premier titre dans le viseur « L’entraîneur a souhaité se renforcer sur toutes les lignes. Il a ainsi fait appel à des joueuses de très haut niveau. Cela peut nous apporter un vrai plus en termes de qualité de jeu et d’expérience du haut niveau. Il risque néanmoins d’y avoir encore plus de concurrence ». Fort de ces nouvelles arrivées, le Paris Saint- Marie-Laure Delie Germain possède désormais toutes les cartes en main pour accrocher un premier titre à son palmarès. Même l’Olympique Lyonnais et ses douze titres de champion de France ne semblent plus effrayer les filles de Farid Benstiti. Techniquement et mentalement, ces dernières sont prêtes à tout pour enfin faire tomber l’ogre lyonnais, qui n’a plus quitté son trône depuis 2007. « À présent, je pense qu’il ne nous manque plus rien pour décrocher notre premier titre. L’expérience des filles qui sont arrivées nous fait vraiment du bien. Cette année, nous n’avons peur de personne. Face à de grosses cylindrées, tout devrait se jouer dans la tête. Il y a un vrai cap à franchir ». Consciente du potentiel de sa formation, Marie-Laure Delie se veut néanmoins prudente et © Amandine Noel / Icon Sport Lyon, emmené ici par Corine Franco (à gauche), sera une nouvelle fois le principal opposant du PSG. © Andre Ferreira / Icon Sport Marie-Laure Delie et le PSG ont pu compter sur le renfort de Caroline Seger (à gauche). BIO EXPRESS MARIE-LAURE DELIE 26 ans - Née le 29 janvier 1988 à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) Poste : Attaquante Clubs : CNFE Clairefontaine (2005- 2007), Paris-SG (2007-2008), Mont-pellier (2008-2013), Paris-SG (depuis 2013) Sélection nationale : 76 sélections (56 buts) Palmarès : Vainqueur du Challenge de France (2009), vainqueur du Tournoi de Chypre (2012) n°70 - octobre 2014 43
  • 45. Au féminin L’équipe de France franchira-t-elle un nouveau palier cette saison ? Après avoir terminé au pied du podium lors des derniers Jeux olympiques de Londres en 2012 et lors de la dernière édition de la Coupe du monde en 2011, les partenaires de Marie-Laure Delie se verraient bien briser cette ma-lédiction au Canada en accrochant le Comme ici contre Muret, le PSG devra avant tout faire respecter la hiérarchie face aux modestes formations. premier podium international de leur histoire. Cette Coupe du monde 2015 sera véritablement l’un des temps forts de la saison de l’attaquante du Paris Saint-Germain. Un rendez-vous déjà présent dans la tête de la Fran-cilienne. « Même si le rendez-vous est encore loin dans le calendrier, on y pense forcément. Je sais que nous avons les qualités pour briller. Après, le haut niveau se joue sur des détails. Personnellement, j’essaierai, comme je l’ai toujours fait, d’apporter le maxi-mum sur le terrain dès que le coach fera appel à moi. J’ai conscience au fil des années d’être devenue l’une des joueuses d’expérience. Néanmoins, l’entraîneur essaie toujours de mettre chacun au même niveau ». Une phi-losophie qui pourrait bien porter ses fruits lors de ce rendez-vous plané-taire. Arrivé avec ses idées durant l’été 2013 suite à l’éviction de Bruno Bini, Philippe Bergeroo semble depuis avoir imprimé une nouvelle dynamique à ce collectif en pleine ascension. « Il y a un certain renouveau depuis le départ de Bruno Bini. Le coach est arrivé avec son oeil extérieur. Il a débarqué avec un autre système de jeu et de nou-velles idées. Il a appris au fil des ras-semblements à connaître les joueuses. Il n’a cependant que très peu modifié le noyau dur de cette équipe ». Un atout indéniable avant d’aborder un tournoi de cette envergure. En route pour la Coupe du monde © Dave Winter / Icon Sport © Amandine Noel / Icon Sport © Andre Ferreira / Icon Sport Les Bleues et Marie-Laure Delie visent le podium lors du prochain Mondial. Remporter la Ligue des champions avec le PSG ? L'ancienne joueuse de Montpellier y croit. mesurée. Pas question de se voir en haut de l’affiche trop rapidement. Le championnat de France réserve en effet régulièrement des surprises. Juvisy, Montpellier ou encore Guin-gamp se verraient bien voler la vedette aux Parisiennes. « Tous les clubs se sont encore renforcés durant l’intersaison. Plusieurs formations, à l’instar de Guin-gamp, se sont montrées très actives. Ces arrivées permettent de hausser considérablement le niveau de la D1. Des clubs comme Juvisy ou Montpel-lier, présents dans le Top 4 ces dernières saisons, devraient donc encore nous poser de véritables problèmes. Il faudra batailler ferme pour enfin aller chercher ce titre qui nous manque ». Reste que si l’envie est bel et bien présente dans les rangs parisiens, il n'y aura qu'une vérité, celle du terrain. 44 n°70 - octobre 2014
  • 46.
  • 47. Découverte par Olivier Navarranne Zoel Alhenj et les Malgaches se sont fait peur tout au long de la compétition, avant de finalement se montrer intraitables lors du Final Four. © QUARTERBACK Madagascar au sommet Tout aurait pu se terminer à Autun, dernière étape des Masters de Pétanque 2014 avant le Final Four à Istres. Une victoire de Zvonko Radnic face à Christophe Sarrio, et Madagas-car aurait dit adieu aux Masters. Tout semblait joué lorsque le premier me-nait 12-4 face au second. « Nous regar-dions ce match de loin », confie Zoel Alhenj, joueur de Madagascar. Mais, et c'est tout l'intérêt de la pétanque, rien n'est fini avant la dernière boule. Vainqueur 13-12, Christophe Sarrio validait alors son ticket pour le Final Four, aux côtés de Philippe Suchaud, Dylan Rocher et donc des Malgaches. À Istres, ces derniers ont d’entrée créé la surprise en dominant en demi-fi-nale une équipe composée de Philippe Suchaud, Philippe Quintais, Damien Hureau et Christian Fazzino. Zoel Alhenj et ses coéquipiers menaient même 7-0, avant de connaître une baisse de régime et de se retrouver menés 9-8 après onze mènes. « Nous aurions pu terminer la partie en quatre mènes », confie Zoel Alhenj. « Mais le petit jeune (Fanirisoa Randriana-toandro, 16 ans seulement, ndlr) a craqué, il n'était plus dedans. Nous avons donc décidé de le remplacer au bon moment, et ça nous a per-mis de remporter cette demi-finale ». Une victoire 13-9 des Malgaches et une défaite surprise de l'équipe de Philippe Suchaud. « Les regrets sont là, car nous avons eu une occasion de revenir dans la partie », concède Christian Fazzino, entré à la place de Philippe Suchaud au cours de la demi-finale. « Nous n'avons pas bien joué, mais nous n'aurions jamais dû perdre sur cette dernière mène, sur cette boule manquée ». Cette équipe aux multiples récompenses, tenante du titre, avait pourtant dominé cette édi- L'équipe de Mada-gascar a remporté la 16ème édition des Masters de Pétanque à Istres, après avoir éliminé les équipes de Philippe Suchaud et Christophe Sarrio. Premiers vainqueurs étrangers de l'épreuve, les Malgaches ont une nouvelle fois prouvé qu'ils font bien partie des meilleurs joueurs mondiaux. 46 n°70 - octobre 2014