Dans la débauche « high-tech » de la chirurgie actuelle, le SCH veut faire la promotion de ce dispositif simple et génial, peu coûteux et qui fait faire de vraies économies. Nous avons rencontré le concepteur d’ISIGRIP, Philippe Margueritte, ancien Ibode.
Le SCH : Cher Philippe Margueritte, comment vous est venue cette idée ?
Philippe Margueritte (P. M.) : En observant le déroulement d’une intervention, j’ai remarqué que la gestion des fils était un véritable casse-tête pour l’instrumentiste ou le chirurgien : les fils-aiguillés sont déposés en vrac sur la table, les reprendre expose aux noeuds et bien souvent, l’opérateur ou l’instrumentiste fait sortir un nouveau fil. Quant aux aiguilles, elles sont au mieux, récupérées sur un dispositif aimanté qui expose à l’aimantation des portes-aiguilles…
Le SCH : Quels sont les caractéristiques de votre produit ?
P. M. : Isigrip réunit sur un seul présentoir, les solutions à la gestion des fils de sutures. En frottant le talon de l’aiguille sur le grip, on immobilise le fil étendu et la bordure de silicone permet de piquer les plus petites aiguilles sans les abîmer et autorise leurs récupérations aisés. A son extrémité, il y a un mini-collecteur avec un gel inerte qui capturera les aiguilles en fin d’utilisation, sans risque d’aimantation.
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Isigrip ou comment retrouver ses fils, stocker ses aiguilles et faire des vraies économies
1. 8 Lettre du SCH N°25 - Novembre 2013 S H
ISIGRIP ou comment
retrouver ses fils,
stocker ses aiguilles et faire des
vraies économies ?
Le SCH : Cher Philippe Margueritte,
comment vous est venue cette idée ?
Philippe Margueritte (P. M.) :
En observant le déroulement d’une inter-
vention, j’ai remarqué que la gestion des
fils était un véritable casse-tête pour l’ins-
trumentiste ou le chirurgien : les fils-aiguil-
lés sont déposés en vrac sur la table, les
reprendre expose aux nœuds et bien sou-
vent, l’opérateur ou l’instrumentiste fait
sortir un nouveau fil. Quant aux aiguilles,
elles sont au mieux, récupérées sur un
dispositif aimanté qui expose à l’aimanta-
tion des portes-aiguilles…
Le SCH : Quels sont les caractéris-
tiques de votre produit ?
P. M. : ISIGRIP réunit sur un seul pré-
sentoir, les solutions à la gestion des fils
de sutures.
En frottant le talon de l’aiguille sur le
grip, on immobilise le fil étendu et la bor-
dure de silicone permet de piquer les
plus petites aiguilles sans les abîmer et
autorise leurs récupérations aisés. A son
extrémité, il y a un mini-collecteur avec un
gel inerte qui capturera les aiguilles en fin
d’utilisation, sans risque d’aimantation.
De façon accessoire, on peut également
immobiliser sur ce gel les bistouris.
Des marques centimétriques permettent
à l’instrumentiste de préparer des fils
pré-mesurés.
En fin d’interven-
tion, le collecteur
se replie en un
geste et permet
d’enfermer défi-
nitivement les ai-
guilles. (cf. film)
Le SCH : Mais il doit coûter cher ?
P. M. : Détrompez-vous ! Les sutures
ont un coût moyen de 4,50€ environ.
Les sutures vasculaires coûtent entre 7€
et 23€. Si au cours d’une intervention,
les aiguilles sont classées et présen-
tées de façon ergonomique, il est plus
facile de s’en resservir. L’amortissement
d’ISIGRIP, qui coûte une dizaine d’euros,
est rapidement atteint. De plus, l’effica-
cité de son collecteur permet l’économie
d’un collecteur spécifique.
Le SCH : en observant ISIGRIP, on se
rend compte que vous avez eu l’idée de
rassembler en un seul produit, des élé-
ments que l’on peut
presque trouver dans
une grande surface
de bricolage. Où est
réalisé cet assem-
blage ?
P. M. : L’assemblage,
- et c’est notre grande
fierté -, est assuré par
une équipe de tra-
vailleurs handicapés
en partenariat avec
l’ADAPEI 35 (Associa-
tion départementale
de parents et amis de personnes handi-
capées mentales) sur l’ESAT (Etablisse-
ment et service d’aide par le travail) de la
Hautière, à l’Hermitage, près de Rennes.
Une première en France. Ils travaillent sous
flux laminaire, après un protocole de lavage
de main et de décontamination par solu-
tion hydro-alcoolique permettant d’obtenir,
avant stérilisation, un taux de contamina-
tion de 28 cpu (colonies par unité) alors que
le taux maximal autorisé doit être inférieur à
1000 ! La stérilisation est réalisée par ioni-
sation Gamma, par l’entreprise IONISOS
de Sablé sur Sarthre.
Le SCH : Autre sujet de fierté : vous
remplissez toutes les normes environne-
mentales !
P. M. : Effectivement, chaque étape du
parcours d’ISIGRIP répond aux normes
environnementales :
Les déchets d’assemblage sont traitées
sous contrôle de Rennes Métropole,
valorisés ou recyclés.
Conçu sans aimant, ISIGRIP est totale-
ment valorisable lors de l’incinération du
plastique PETG dont il est fabriqué. Son
poids de 59 gr réduit les coûts d’élimi-
nation selon les normes DASRI (Déchets
d’activités de soins à risques infectieux ).
Notre trace « carbone » est minimale car
la presque totalité des composants et
des prestataires sont situés à moins de
120km de Rennes.
Le SCH : ISIGRIP est une vrai solu-
tion : un dispositif simple et génial, au
service de tous les actes chirurgicaux,
une réalisation « solidaire », un excellent
exemple de développement durable.
Dans la débauche « high-tech » de la chirurgie actuelle, le SCH veut
faire la promotion de ce dispositif simple et génial, peu coûteux et qui
fait faire de vraies économies. Nous avons rencontré le concepteur
d’ISIGRIP, Philippe Margueritte, ancien Ibode.