L’Oncologie Radiothérapie, de son vrai nom, est la spécialité qui consiste à soigner les cancers à l’aide des radiations ionisantes.
Une spécialité au coeur de la prise en charge des patients atteints de cancer.
Plus de la moitié des patients atteints de cancer seront traités par radiothérapie au cours de la prise en charge de leur cancer ; celle-ci trouve sa place à tous les stades de la maladie, du curatif pour le contrôle loco-régional des tumeurs et la survie globale au palliatif pour le contrôle des symptômes (douleur, compression…) quelque soit le type de cancer à quelques rares exceptions près. L’oncologue radiothérapeute participe à la prise en charge des tumeurs solides et à un moindre degré de quelques hémopathies.
Discipline transversale par nature, la radiothérapie est riche en contacts humains et lieux de vie, à l’opposé de l’image déprimante que le grand public et certains médecins peuvent lui accorder.
Les plans cancers successifs, actuellement le 2éme plan cancer 2009 – 2013 et bientôt le 3éme, placent la cancérologie au coeur des problèmes de santé publique et promettent de belles perspectives pour les jeunes oncologues.
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Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
La radiothérapie... une spécialité méconnue !
1. UNE SPÉCIALITÉ
Sauv’Garde #2 Avril 2013
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La Radiothérapie...
Une spécialité méconnue !
L’Oncologie Radiothérapie, de son vrai
nom, est la spécialité qui consiste à
soigner les cancers à l’aide des radia-tions
ionisantes.
Une spécialité au coeur de la prise
en charge des patients atteints de
cancer
Plus de la moitié des patients
atteints de cancer seront traités par radio-thérapie
au cours de la prise en charge de
leur cancer ; celle-ci trouve sa place à tous
les stades de la maladie, du curatif pour le
contrôle loco-régional des tumeurs et la
survie globale au palliatif pour le contrôle
des symptômes (douleur, compression…)
quelque soit le type de cancer à quelques
rares exceptions près. L’oncologue radio-thérapeute
participe à la prise en charge des
tumeurs solides et à un moindre degré de
quelques hémopathies.
Discipline transversale par nature,
la radiothérapie est riche en contacts hu-mains
et lieux de vie, à l’opposé de l’image
déprimante que le grand public et certains
médecins peuvent lui accorder.
Les plans cancers successifs, ac-tuellement
le 2éme plan cancer 2009 – 2013
et bientôt le 3éme, placent la cancérologie
au coeur des problèmes de santé publique et
promettent de belles perspectives pour les
jeunes oncologues.
La cancérologie, et de surcroît
l’oncologie radiothérapie, se veut être une
approche et un mode d’exercice pluridis-ciplinaires.
L’interaction entre oncologues
médicaux, onco-hématologues, spécialistes
d’organes (pneumologues, hépato-gastro-entérologues,
neurologues…), chirurgiens à
orientation oncologique, anatomopatholo-gistes,
radiologues et médecins nucléaires est
permanente.
Devenir Oncologue Radiothéra-peute,
c’est rester clinicien à part entière et
être partie prenante dans l’accompagnement
du patient et de sa famille au cours des traite-ments
; c’est également travailler au carrefour
entre médecine, technique et humanisme.
Des techniques innovantes et poin-tues
Des techniques de pointes telles
que la radiothérapie conformationnelle en
3 dimensions (RC3D), la curiethérapie, la
radiothérapie conformationnelle en modula-tion
d’intensité (RCMI) et l’arcthérapie volu-mique
dynamique, la radiothérapie guidée
par l’image (RTGI) et l’imagerie embarquée,
la tomothérapie, le cyberknife et tracking de
la tumeur, la radiothérapie en condition sté-réotaxique
(RCS), la radiothérapie adapta-tive,
la radiothérapie peropératoire (RTPO)
sont en plein essor, bien qu’encore en cours
d’évaluation pour certaines. Elles permettent
d’élargir les indications de la radiothérapie à
des tumeurs autrefois non irradiées.
Des techniques innovantes encore
plus prometteuses, telles que la protonthéra-pie
et l‘hadronthérapie sont à l’étude. Elles
devraient connaître un développement en
pratique clinique en France dans la décen-nie
à venir. Les progrès réalisés ces dernières
années portent sur l’ensemble des aspects
thérapeutiques à savoir l’informatique, l’ima-gerie,
la planification du traitement, la radio-physique
; mais aussi sur la radiosensibilisa-tion
par chimiothérapie, hormonothérapie
ou thérapies ciblées et les soins de support.
Une discipline résolument tournée
vers la recherche clinique et fon-damentale
Plus d’un siècle après la découverte
des rayons X par Roentgen en 1895 et son
utilisation par Pierre et Marie Curie, que
de progrès accomplis dans leur utilisation
comme arme thérapeutique anticancéreuse!
D’importants progrès diagnostiques et thé-rapeutiques
vont apparaître dans la pratique
clinique quotidienne future.
L’oncologue radiothérapeute a
également le devoir d’être audacieux et
ambitieux : continuer à optimiser cette arme
anticancéreuse est une nécessité. L’Oncolo-gie
Radiothérapie est l’une des spécialités où
la recherche médicale, qu’elle soit fondamen-tale,
translationnelle ou clinique, est l’une des
plus dynamique ; les internes et jeunes méde-cins
y jouent un rôle important en réalisant
inclusion, prise en charge et suivi des patients
dans les nombreux essais cliniques ouverts
en cancérologie.
Jean-Christophe FAIVRE et la Société Française des
jeunes Radiothérapeutes Oncologues
Avec la collaboration de Jean-Emmanuel Bibault, Olivia Diaz, Ingrid Fuma-galli,
Thomas Leroy, Baptiste Pichon, Olivier Riou et Sébastien Thureau.
Appareil d’arcthérapie volumique dynamique Rapidarc®
2. Sauv’Garde #2 Avril 2013
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Des modes d’exercices variés adap-tés
à chaque style de pratique
L’Oncologie Radiothérapie est une
spécialité qui peut s’exercer aussi bien en
secteur public que libéral ou encore l’asso-ciation
des deux. Les lieux d’exercices, sont
eux aussi variés, Centre de Lutte Contre le
Cancer (CLCC), CHU, CHG et cliniques
privées. Le statut des Centre de Lutte Contre
le Cancer représente une particularité dans
le maillage des structures de soins sur le ter-ritoire
français. Ils sont regroupés au sein
d’Unicancer. Ils offrent une structure de soins
singulière et complexe centrée sur la prise en
charge des malades atteints de cancer.
Une formation épanouissante et de
qualité
La formation des internes en onco-logie
radiothérapie progresse, tant en terme
de qualité que de quantité, avec des cours
de DES généralement inter-régionaux mais
aussi nationaux selon un cycle de formation
quadriannuel sur les thématiques de la radio-biologie,
la radiophysique, la radioanatomie
et la curiethérapie. S’y associent des cours
thématiques sur la prise en charge de chaque
type de cancer : oncologie thoracique, diges-tive,
urologique, neurologique…
Des cours dans chaque centre hos-pitalier
sont souvent dispensés permettant
d’approfondir certains points précis : notions
de radiophysique, techniques de radiothéra-pie,
indications…
Un post-internat est également
conseillé pour approfondir ses connaissances
et compétences.
Il existe également une dynamique
forte des associations des jeunes oncologues
radiothérapeutes, qu’elles soient locales,
inter-régionales ou nationale, pour promou-voir
et développer la formation initiale des
internes.
Un livret de l’interne électronique
appelé logbook assure un suivi personnalisé
de l’interne au cours de son internat avec la
validation des acquis théoriques et pratiques.
Plus de 150 internes sont actuel-lement
en formation dans notre spécialité,
son engouement va croissant de part son
dynamisme et sa politique volontariste de
communiquer les attraits de notre discipline.
Le déficit actuel de radiothérapeute tant en
terme de démographie médicale (départs à
la retraite) que d’augmentation de l’incidence
des cancers ouvre des perspectives impor-tantes
pour les jeunes générations de méde-cins.
La semaine type d’un interne en On-cologie
Radiothérapie
L’activité d’un interne en radiothé-rapie
se partage entre activité ambulatoire
sur le « plateau technique », la plus impor-tante
en terme de temps, et une activité
d’hospitalisation.
Au cours de son internat, l’interne
acquiert progressivement des responsabilités
importantes dans la prise en charge et le suivi
des patients.
Les différentes facettes de l’activité d’un in-terne
de radiothérapie peuvent être les sui-vantes
:
s Une activité de consultation « ini-tiale
» : premier contact avec le patient avec
réalisation d’un bilan d’extension et décision
de traitement, généralement aux côtés d’un
sénior permettant un réel compagnonnage
de l’interne.
s La participation aux Réunions
de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) :
étape clef dans la prise en charge du patient,
elles permettent aux internes de présenter
les dossiers des patients dont ils réalisent la
prise en charge et de participer activement
à la réflexion et aux décisions diagnostiques
et/ou thérapeutiques.
s Des activités médico-techniques
importantes :
- Centrage et simulation grâce au
scanner d’acquisition.
- Contourage (ou délinéation) des
volumes tumoraux à irradier et des
organes à risque à éviter sur les images
scannographiques de simulation (acqui-sition)
parfois complétées par l’imagerie
IRM et PET-scanner, avec le choix des
plans de traitements et de la balistique.
- Mise en place et Matching : véri-fication
du repositionnement du patient
dans la position désirée pour le traite-ment
grâce à l’imagerie des faisceaux.
- Contrôle qualité et sécurité qui
prennent une part de plus en plus impor-tante
dans l’activité de l’oncologue radio-thérapeute.
s L’interne en radiothérapie est aussi
amené à travailler au bloc de curiethérapie
pour la réalisation des traitements corres-pondants
et y réaliser des gestes médicaux.
s Une activité de consultation « de
suivi du traitement de radiothérapie » où
l’interne est rapidement autonome.
s Une activité de consultation « de
suivi à long terme » avec là encore l’encadre-ment
d’un sénior.
s Un temps pour la formation uni-versitaire
variable selon les services.
s Une activité de garde ou d’astreinte
: intégration au pool de garde commun des
urgences ou aux gardes d’étage dans les
CLCC généralement.
Notre discipline permet d’allier
l’intérêt médical, intellectuel et humaniste à
une qualité de vie et d’exercice, tant sur le
plan professionnel que personnel.
Délinéation des volumes cibles d’un cancer
des voies aérodigestives supérieures
Bloc de curiethérapie : traitement d’un cancer du col utérin
3. La maquette du DES d’Oncologie
Elle comprend 3 options dont
l’oncologie radiothérapie qui nous intéresse
aujourd’hui.
Sa maquette, complètement refon-due
en 2007, sur 5 ans, comprend 10 se-mestres
:
s 4 semestres de Radiothérapie
s 2 semestres d’Oncologie médicale
s 4 semestres libres dans d’autres
spécialités dans au moins deux disciplines
différentes :
- 1 semestre d’imagerie est très vive-ment
recommandé
- 1 semestre dans l’une des spécialités
suivantes est apprécié : médecine interne,
hépato-gastro-entérologie ou pneumolo-gie
à orientation oncologique, médecine
nucléaire.
s Les autres semestres sont laissés à
l’appréciation de l’interne.
Sauv’Garde #2 Avril 2013
Les DESC ouverts au DES d’Onco-logie
option Oncologie Radiothé-rapie
s DESC de cancérologie avec option
traitements médicaux des cancers : il permet
une formation complémentaire et transver-sale
en oncologie médicale : chimiothérapie,
hormonothérapie et thérapies ciblées.
s DESC de Médecine de la douleur
et Médecine palliative : il permet l’acqui-sition
d’une formation complémentaire en
algologie, soins de support et soins palliatifs
qui représente une palette de compétence
importante en cancérologie.
Quelques DU ou DIU peuvent
également compléter la formation : DIU de
radiobiologie – radioprotection, radiothéra-pie
externe de haute technicité… suivant les
aspirations de chacun.
En espérant que ce bref aperçu vous aura
permis de mieux connaître notre spécialité !
Dosimétrie avec un appareil Tomotherapy®
Appareil de radiothérapie stéréotaxique Cyberknife®
Remerciements pour l’iconographie :
- Paul Sargos et le Pr Guy Kantor de l’Institut Bergonié à Bordeaux,
- Ingrid Fumagalli et le Pr Eric Lartigau du CLCC Oscar Lambret à Lille
- Fabrice Gillet, Sophie Renard-Oldrini, Ghizlane Boutenbat, Sandrine Huger et le Pr
Didier Peiffert de l’Institut de cancérologie de Lorraine à Vandoeuvre-lès-Nancy,
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Pour plus d’informations, n’hésitez pas à
nous contacter sur notre mail contact@sfjro.fr et à
consulter notre site web www.sfjro.fr , une rubrique
spéciale y est dédiée.