2. I-‐
Position
du
problème
Plan
de
l’exposé
II-‐
Politiques
Agricoles
et
performances
du
secteur
III-‐
Menaces
de
non
durabilité
et
défis
à
relever
IV-‐
Orientations
stratégiques:
quelques
propositions
V-‐
Conclusion
3. I-‐
Posi(on
du
problème
-‐
l’agriculture
tunisienne
aiguillonnée
par
des
politiques
publiques
a
pu
réaliser
des
performances
indéniables
-‐
des
menaces
de
non
durabilité
ont
été
relevées
et
des
chocs
exogènes
sont
à
subir
Questionnement
:
Compte
tenu
de
ces
contraintes,
l’agriculture
peut-‐elle
continuer
à
assurer
ses
fonctions
classiques?
4. Poli&ques
agricoles
1. Définition
:
ensemble
d’instruments
économiques,
techniques
et
institutionnels
conçu
et
mis
en
oeuvre
en
vue
de
réaliser
des
objectifs
préalablement
fixés
2.
Liens
avec
la
politique
(Politics)
—
la
politique
agricole
est
une
policy
— Le
système
politique
(politics)
fixe
la
nature
et
les
niveaux
objectifs
visés
3.
Illustration:
le
modèle
de
D;
EAston
5. Inputs Outputs
-Environnement
extérieur
-Environnement
intérieur
Filtre
G.P
P.P
Boite
Noire
*Dissolution
des offices
*Création
des AIC
Effet de rétroaction
6. Les
politiques
Agricoles
mises
en
oeuvre
Le
contenu
de
ces
politiques
est
décliné
en
deux
catégories:
-‐
les
politiques
de
mobilisation
des
ressources
naturelles
et
de
création
des
structures
d’appui
-‐
politiques
de
régulation
des
marchés
des
produits
et
des
facteurs
agricoles
7. Politiques
de
mobilisation
et
structures
d’appui
Nature
de
l’Instrumen
t
Contenu
Effets
directs
—
Apurement
Foncier
et
gestion
des
terres
domaniales
—
privatisation
des
terres
collectives
dans
le
centre
et
le
sud.
—
création
de
SMVDA
et
de
lots
de
techniciens
—
a
contribué
à
l’extension
de
l’arboriculture
dans
ces
zones.
—
accroissement
du
nombre
des
exploitations
capitalistiques
—
augmentation
du
nombre
des
exploitations
agricoles
8. Politiques
de
mobilisation
et
structures
Nature
de
l’Instrument
d’appui
Contenu
Effets
directs
—
Mobilisation
et
Gestion
des
Ressources
Naturelles
—
des
investissements
publics
importants
ont
permis
de
mobiliser
les
ressources
naturelles.
— travaux
CES
(12%
de
l’I)
— Mobilisation
des
Ressources
hydriques
(40%
de
l’Inv.Agricole.Total).
Près
de
95%
des
ressources
inventoriés
—
Aménagement
de
périmètres
irrigués
(près
de
450000
ha
actuellement)
— Réalisation
de
2
stratégies
de
CES
— Décentralisatio
n
de
l’Administratio
n
Agricole
—
création
de
DG(
CRDA)
—
plus
d’autonomie
des
régions
vis-‐à-‐vis
du
centre.
9. II.1-Politiques de régulation
Nature
de
l’Instrument
Contenu
Effets
directs
—
Libéralisation
des
prix
des
produits
et
des
facteurs
—
les
produits
agricoles
et
les
facteurs
de
production
ont
évolué
d’un
système
d’homologation
quasi
généralisé
à
une
libéralisation
quasi-‐totale
du
commerce
intérieur.
—
Cette
libéralisation
a
permis
une
réorientation
des
systèmes
de
culture
aiguillonnée
par
le
marché.
—
amélioration
des
rendements
— Dépendance
vis
à
vis
des
prix
internationaux
et
de
leur
volatilité
— Réduction
de
la
MGS
—
Incitation
et
encouragement
de
l’investissement
—
code
des
incitations
à
l’investissement,
loi
93-‐120
du
27
décembre
1993.
—
augmentation
de
la
F.B.C.F
dans
le
secteur
agricole
de
239
à
369
MDT
constants
et
ce,
au
cours
de
la
période
1990-‐1996
10. II.2- Performances du secteur
Nature
Réalisation
—
Taux
de
croissance
—
croissance
annuelle
d’environ
3,5%
l’an
pour
les
3
dernières
décennies
— Contribution
aux
agrégats
macro-‐
économiques
— près
de
10%
du
PIB,
cette
part
est
en
baisse
—
16
%de
l’emploi
global.
—
Satisfaction
des
besoins
—
la
progression
de
la
production
agricole
a
permis
d’améliorer
la
satisfaction
de
la
demande
intérieure
en
plusieurs
produits
et
d’accroître
les
exportations
agricoles
11. II.2- Performances du secteur (2)
Nature
Réalisation
— Balance
commerciale
des
produits
agricoles
— exportation
en
augmentation
(l’huile
d’olive,
dattes,
produits
de
la
pêche,
agrumes
)
améliorant
le
bilan
de
la
balance
commerciale
agricole
— Ce
bilan
reste
variable
selon
les
années
—
Dépendance
des
prix
internationaux
— la
variabilité
de
la
production
nationale
et
la
volatilité
des
prix
internationaux,
ont
réduit
le
niveau
de
sécurité
alimentaire,
remettant
en
cause
la
souveraineté
du
pays
en
la
matière
12. Durabilité
de
l’agriculture
Cette
durabilité
a
quatre
dimensions:
1. Écologique
:
protection
et
réduction
des
menaces
de
vulnérabilité
2. Économique
valorisation
des
facteurs
à
leurs
prix
économiques
3. Politico-‐
institutionnelle
des
institution
avec
justification
socio
économique
4. Technologique:
source
de
progrès
et
donc
de
croissance
13. Menaces
de
non
Durabilité
non
durabilité
écologique
—
Processus
érosifs
sont
restés
particulièrement
actifs,
malgré
les
efforts
déployés
(20
mille
ha).
— La
surexploitation
des
nappes,
notamment
dans
les
régions
du
centre
et
du
Nord
est
des
réalités
(125%).
— les
politiques
mises
en
oeuvre
n’ont
pas
réussi
à:
— Réduire
le
dualisme
technique
et
structurel
de
l’agriculture
— Intégrer
d’une
manière
suffisante
le
climat
dans
les
instruments
mis
en
place.
14. Menaces
de
non
Durabilité
non
durabilité
économique
v Certaines
exploitations
ne
peuvent
plus
générer
des
revenus
suffisants
v
les
facteurs
de
production
sont
de
plus
en
plus
difficiles
à
rémunérer
à
leurs
prix
économiques,
notamment
les
ressources
naturelles
(
eau
et
sol
pour
l’agriculture
péri
urbaine,
particulièrement)
politico-‐
institutionnelle
L’idéologie
antérieurement
dominante
n’est
plus
de
mise
v Les
règles
organisant
les
rapports
entre
acteurs
sociaux
et
État
sont
bafoués
Non
durabilité
technologique:
v peu
de
maîtrise
de
la
chaîne
nationale
invention
–
innovation
15. Chocs
exogènes
— Le
réchauffement
planétaire
et
ses
conséquences
sur
les
changements
climatiques
(
T
°
augmentera
de
près
de
2,1°C).
Cela
a
des
effets
négatifs
sur
les
cultures
et
sur
les
ressources
naturelles
(eau,
sol
et
couvert
végétal)
— Une
volatilité
accrue
des
prix
mondiaux
des
prix
des
céréales
— Des
restrictions
quantitatives
des
exportations
des
céréales
prises
par
certains
pays
(
Russie
–Ukraine
)
Dans
ces
conditions,
la
sécurité
alimentaire
devrait
être
posée
en
d’autres
termes
(
non
en
tant
qu’équilibre
de
la
BC)
16. Problématique
de
la
sécurité
alimentaire
-‐
Des
demandes
des
produits
alimentaires
en
augmentation
Les
principaux
travaux
disponibles
sur
le
sujet
pour
les
ensembles
géographiques
dont
fait
partie
la
Tunisie,
il
est
possible
de
retenir
les
principales
tendances
suivantes
:
Entre
2000
et
2030,
la
demande
de
céréales
destinées
à
la
consommation
humaine
devrait
augmenter
d’environ
50
%
tandis
que
celle
destinée
à
l’alimentation
des
animaux
devrait
presque
doubler
La
consommation
de
viande
va
progresser
de
104
%
tandis
que
celle
de
lait
augmentera
de
82
%
17. Problématique
de
la
sécurité
Évolution
du
montant
de
la
caisse
générale
de
compensation
2006 2007 2008
en Millions de dinars 321 668 1048
en pourcentage du PIB 0,78 1,46 2,25
Le
taux
de
2,25%
est
particulièrement
élevé,
supérieur
à
l’objectif
visé
par
les
Pouvoirs
Publics
18. Evolution
des
prix
moyens
de
détail
des
produits
alimentaires
de
base
(2004—
2008,
en
millimes)
2004 2005 2006 2007 Janvier 2008
Couscous (1kg) 735 735 735 760 795
Farine (lkg) 510 510 510 543 560
Macaroni 745 745 745 770 805
Pain (pièce) 240 240 240 240 240
Semoule( Kg) 420 420 420 433 450
Lait frais (litre) 667 680 700 738 800
Lait pasteurisé (1/2
350 350 350 768 900
écrémé)
Beurre ( 0,1Kg)) 455 500 500 513 600
Yaourt naturel (pièce) 220 242 242 245 245
Huile de soja (1 lïtre) 730 730 730 779 900
19. Évolution
des
prix
à
la
production
et
à
l’importation
des
céréales
(2005
à
2008,
en
dinars
quintal)
Blé dur Blé tendre Orge
Prix à la
production
Prix à
l’importation
Prix à la
production
Prix à
l’importation
Prix à la
production
Prix à
l’importatio
n
2005 30,5 2,6 27 19,8 18 20,1
2006 30,5 36,1 27 22,9 18 22,2
2007 32,8 54,9 28,7 36 20 33,8
2008 (2
55,0 83,4 45 50,7 40 48,1
premiers
mois)
20. Problématique
de
la
création
de
la
croissance
Des
sources
de
croissance
sont
encore
disponibles
(amélioration
de
l’efficacité,
progrès
technique,
etc.)
mais
leur
mise
à
profit
est
elle
possible
?
La
croissance
par
extension
du
potentiel
productif
est
honnêtement
limitée.
Cette
croissance
possible
serait-‐elle
suffisante
pour
assurer
à
la
fois
la
durabilité
et
impulser
le
développement
économique
et
social
?
Dans
ce
contexte,
le
secteur
agricole
serait-‐il
encore
en
mesure
de
conserver
ses
contributions
socio-‐économiques
et
d’être
le
fer
de
lance
du
développement
régional
surtout
dans
les
zones
les
plus
démunies
du
pays?
21. III.
Orientations
stratégiques
— Des
propositions
de
voies
d’augmentation
de
la
résilience
du
secteur
et
d’amélioration
de
ses
performances
économiques
sont
suggérées
(la
capacité
à
remplir
les
fonctions
socioéconomiques,
notamment
la
sécurité
alimentaire
et
la
croissance)
22. III.
Orientations
stratégiques
III.1.
Amélioration
de
la
durabilité
du
secteur
agricole
v
Des
associations
d’usagers
plus
autonomes
sont
nécessaires
pour
venir
à
bout
de
la
dégradation
des
R.N
v Des
techniques
de
production
plus
adaptées
aux
conditions
locales
de
production
(repenser
l’agronomie)
III.2.
Un
meilleur
ciblage
des
contenus
des
politiques
agricoles
:
v
Régionalisation
de
la
politique
agricole
v Découplage
des
instruments
de
politiques
23. V.1Des
V-‐
Conclusion
sources
de
croissance
sont
encore
disponibles
(amélioration
de
l’efficacité,
progrès
technique,
etc.)
mais
leur
mise
à
profit
est
elle
possible
?
V.2La
prise
en
compte
du
dualisme
agricole
par
les
politiques
agricoles
est
un
préalable
à
la
mise
à
profit
de
ces
gisements
de
gain
de
productivité
V.3
Il
importe
de
distinguer
l’agriculture
sociale
(ayant
comme
objectif
de
préserver
l’espace
et
de
fixer
des
populations
rurales)
de
l’agriculture
économique.
24. V-‐
Conclusion
V.4-‐
Des
solutions
extra
agricoles
à
des
exploitations
économiquement
rentables
mais
ayant
de
faibles
tailles
sont
à
trouver
dans
un
développement
rural
créant
de
nouvelles
possibilités
d’emploi
V.5-‐
l’autonomisation
et
la
responsabilisation
des
associations
d’usagers.
De
tels
changements
sont
compatibles
avec
la
nouvelle
ère
que
vit
la
Tunisie