Le paludisme du jeune enfant. Épidémiologie et prévention
Communications lille 2014
1. orales
Communications Les troubles du sommeil
Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-8
Diagnostic et traitement du SAOS
Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9
Complications systémiques du SAOS
Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9
Chronobiologie et hypersomnie
Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9
Parasomnies / Jambes Sans Repos
Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-8
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2. Communications orales
CO 1-1
Étude des réveils nocturnes chez l’enfant de 2 à 5
ans dans la cohorte mère-enfant EDEN : approche
par trajectoires
REYNAUD Eve (1) ; HEUDE Barbara (1) ;
CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1)
(1) INSERM unité 1018 équipe 10, Villejuif, France
Objectif : Environ un quart des enfants de moins de 5 ans
présentent des réveils nocturnes fréquents, baissant la qua-lité
de leur sommeil. Ces troubles sont notamment associés à
des difcultés neuropsychologiques et des risques d’obésité
ultérieurs. Des facteurs de risques ont été identiés par des
études transversales (allaitement, présence parentale). Très
peu d’études longitudinales ont été réalisées. Notre objectif
est de décrire l’évolution des réveils nocturnes des enfants de
2 à 5 ans dans la cohorte de naissance EDEN et identier les
facteurs de risque associés.
Méthodes : Nous disposions d’informations sur le sommeil
des enfants à 2, 3 et 5 ans, le niveau socio-économique des
parents, la mère (âge à l’accouchement, dépression, terme),
l’enfant (sexe, index pondéral, rang dans la fratrie), l’environne-ment
péri et postnatal (allaitement, tabagisme passif et moda-lités
de coucher). Au total, 1328 enfants (626 garçons) ont été
inclus dans l’élaboration des trajectoires de réveils nocturnes
par la méthode du « group based trajectory modeling » et 1173
(555 garçons) d’entre eux ont permis l’analyse des facteurs
associés.
Résultats : Deux trajectoires d’évolution des réveils noc-turnes
ont été identiées, une où les enfants se réveillent très
peu tout au long du suivi, regroupant 74% de la population,
l’autre où les enfants se réveillent plus fréquemment, tout
particulièrement à 3 ans. De mauvaises habitudes de cou-cher,
comme la prise d’un biberon la nuit (OR=1,38[1,00-1,91])
ou la présence des parents à l’endormissement de l’enfant
(OR=1,82 [1,08-3,05]), ainsi qu’un plus faible revenu (OR=2,40
[1,49-3,87] pour les revenus mensuels 1500 euros/mois vs
3000) sont des facteurs de risques d’appartenance à la tra-jectoire
de réveils nocturnes les plus fréquents. Chez les gar-çons
le tabagisme passif (OR=2,79 [1,54-5,05]) est aussi asso-cié
à cette trajectoire.
Conclusion : Ces résultats permettent de discerner diffé-rentes
évolutions de réveils nocturnes et leurs facteurs de
risque associés. Certains d’entre eux comme le tabagisme
passif, les modalités de coucher sont modiables. Leur prise
en charge pourrait améliorer la qualité du sommeil des enfants
et potentiellement leur état de santé ultérieur.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : REYNAUD Eve
reynaud.eve@hotmail.fr
CO 1-2
Troubles du sommeil et syndrome métabolique
chez la personne âgée : une étude en population
générale
JAUSSENT Isabelle (1) ; AKBARALY Tasnime (1) ;
BESSET Alain (1) ; BERTRAND Marion (2) ;
BABERGER-GATEAU Pascale (3) ; RITCHIE Karen (1) ;
FERRIE Jane (4) ; KIVIMAKI Mika (4) ; DAUVILLIERS Yves (5)
(1) Inserm, U1061, Montpellier, France ; (2) Inserm, U708, Bordeaux, France ;
(3) ISPED, Inserm U897, Bordeaux, France ; (4) Department of Epidemiology
and Public Health, University College London, Londres, Angleterre ; (5) CHU,
Service de Neurologie, Unité des Troubles du Sommeil, Hôpital Gui-de-Chau-liac,
Montpellier, France
Objectif : Examiner sur un échantillon de personnes âgées de
65 ans et plus non institutionnalisées, l’association de troubles
du sommeil (plaintes d’insomnie et somnolence diurne exces-sive
(SDE)) avec le syndrome métabolique (SMet) et chacune
de ses composantes.
Méthodes : Les analyses ont été réalisées sur 6354 per-sonnes
non démentes recrutées en population générale. SMet
a été évalué selon les critères du National Cholesterol Educa-tion
program Adult Treatment Panel III. Les plaintes d’insomnie
(difculté à initier le sommeil, difculté à maintenir le som-meil
(DMS) et réveil matinal précoce) et la SDE ont été éva-lués
par auto-questionnaires. La personne pouvait répondre
selon une échelle de Lickert par « jamais », « rarement », «
régulièrement », « souvent ». Les traitements médicamenteux
ont été recueillis par un interrogatoire structuré. Des modèles
de régression logistique ajustés sur des facteurs de confusion
potentiels de type socio-démographique, comportemental, ou
de santé ont été menés.
Résultats : DMS est associée au SMet (OR=1,23, IC 95%: 1,06
à 1,43), tandis qu’aucune association signicative n’a été re-trouvée
pour les deux autres plaintes d’insomnie. La SDE aug-mente
de façon indépendante le risque de SMet (OR = 1,46, IC
95%: 1,18 à 1,81 pour fréquemment, OR = 1,99, IC 95%: 1,49 à
2,67 pour souvent, p 0,0001). L’association entre SDE et SMet
est indépendante 1) des antécédents de maladies cardio-vas-culaires,
2) des plaintes d’insomnie ainsi que 3) de l’obésité et
des ronements bruyants. La SDE est particulièrement asso-ciée
à une obésité centrale, un faible taux de cholestérol HDL
et un taux élevé de glycémie à jeun ; à l’inverse de DMS qui
n’est associée à aucune composante particulière.
Conclusion : La SDE et à un degré moindre DMS sont indé-pendamment
associés à SMet chez la personne âgée. Ils
pourraient avoir des implications de gestion et de prévention
des maladies cardiovasculaires dans le domaine de la géria-trie.
Toutefois, des études prospectives sont nécessaires pour
évaluer les relations temporelles claires entre les troubles du
sommeil et le SMet.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : JAUSSENT Isabelle
isabelle.jaussent@inserm.fr
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3. Communications orales
CO 1-3
Étude longitudinale du sommeil des femmes
enceintes et son impact sur le terme et le poids de
naissance dans la cohorte AuBE
PLANCOULAINE Sabine (1) ; FLORI Sophie (2) ;
BAT-BITAULT Flora (3) ; PATURAL Hugues (2) ;
LIN Jian-sheng (4) ; FRANCO Patricia (5)
(1) INSERM U1018-EQ10 - Université Paris-Sud, Villejuif, France ; (2) Pôle
Mère et enfant, Hôpital Nord, Saint-Etienne - EA SNA-EPIS 4607, St Etienne,
France ; (3) Hôpital Salvador - Institut de Neurosciences de la Timone, Mar-seille,
France ; (4) INSERM-U1028 - Université Lyon 1, Lyon, France ; (5) Hôpital
Femme Mère Enfant - INSERM-U1028 -Université Lyon 1, Lyon, France
Objectif : Les femmes sont particulièrement à risque de perte
et/ou de perturbation de sommeil au cours de la grossesse.
Notre objectif est i) d’identier les trajectoires ou prol de du-rée
de sommeil des femmes pendant la grossesse ; ii) d’identi-
er simultanément les facteurs de risque (FR) temps-indépen-dants
expliquant les différences entre les prols et les facteurs
temps dépendants associés aux variations au sein de chaque
prol ; et iii) d’étudier les relations entre les différents prols
et le terme d’une part et le poids de naissance des enfants
d’autre part.
Méthodes : L’analyse inclus 200 femmes enceintes de la co-horte
AuBE avec des données sur la durée de sommeil et diffé-rents
troubles observés avant, au 1er, 2ème et 3ème trimestre
de la grossesse. Nous avions également des informations sur
l’âge, le terme, la parité, le travail et sa durée, le statut dépressif,
le poids de naissance et le sexe de l’enfant. Nous avons utilisé
la méthode du « group based trajectory modeling ».
Résultats : Nous avons identié 3 prols de durée de sommeil
pendant la grossesse : court et décroissant (CD i.e. 6h30/nuit,
10.8%), medium et décroissant (MD i.e. 6h30-8h00/nuit, 57.6%)
et long et croissant (LC i.e. 8h00/nuit, 31.6%). Comparati-vement
aux femmes du prol MD, être plus âgée (p=0,03) et
fumer pendant la grossesse (p=0,06) sont des FR d’appartenir
au prol CD. Au sein de ce prol, la durée de sommeil est dimi-nuée
s’il y a des signes d’insomnie (p10-4) mais augmentée
par les siestes (p=0,03). La dépression (p=0,03) est un FR d’ap-partenir
au prol LC. Au sein de ce prol, la durée de sommeil
est diminuée par la présence de syndrome des jambes sans
repos (p=0,002). De plus, la proportion de naissances préma-turées
est plus importante pour le prol CD (20% vs 10% pour
les autres) et les poids de naissance à terme égal est plus
faible pour le prol LC (25ème percentile vs 25ème pour
les autres).
Conclusion : Nous avons identié des trajectoires de durée
de sommeil chez les femmes enceintes avec des facteurs de
risque et des conséquences spéciques à la naissance. Une
meilleure prise en compte pourrait améliorer à la fois la santé
de la mère et celle de l’enfant.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine
sabine.plancoulaine@inserm.fr
CO 1-4
Les nouveaux nés de mères fumeuses ont moins
de microéveils pendant la nuit : implications pour
la Mort Subite du Nourrisson ?
GILLIOEN Barbara (1) ; MONTEMITRO Enza (2) ;
FLORI Sophie (3) ; LIN Jian-sheng (4) ; PATURAL Hugues (3) ;
FRANCO Patricia (1)
(1) Pediatric Sleep Unit, Department of Pediatric Epilepsy, Sleep and Neurolo-gical
Functional Explorations, Women’s Mother’s Children’s Hospital; Univer-sity
of Lyon1Integrative Physiology of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028,
University Lyon1, Lyon, France ; (2) Cystic Fibrosis Unit, Department
of Pediatric Medicine, Bambino Gesù Children’s Hospital, Rome, Italie ; (3)
Pediatric and Neonatal Intensive Care. Mother and Child Center; EA SNA-EPIS
4607, University Jean Monnet, Saint-Etienne, France ; (4) Integrative Physio-logy
of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028, University Lyon1, Lyon,
France ;
Objectif : Les objectifs de cette étude sont d’étudier l’in-
uence du tabagisme maternel sur la maturation du sommeil
et les réactions d’éveil spontané dans une large étude pros-pective
sur la maturation du sommeil et du système nerveux
autonome (AuBE) et d’évaluer s’il y a une différence entre le
sommeil diurne et nocturne.
Méthodes : 283 enfants ont été inclus dans cette étude. Nous
disposons de données sur la mère. Un test neuropsycholo-gique
(WPPSI-III) a été réalisé à 3 ans. Une polysomnographie
a été réalisée à 2 jours de vie pendant 24h (M0) et à 6 mois
pendant la nuit (M6). Des 82 enfants de mères fumeuses, nous
avons exclus les tracés d’enfants prématurés, nés de mères
dépressives ou de mauvaise qualité technique. Il reste 33
enfants de mères fumeuses que nous avons comparés à 33
enfants de mères non fumeuses sélectionnés successivement
dans notre base de données.
Résultats : Comparés aux mères non fumeuses, les mères
qui fument pendant la grossesse sont plus jeunes, vivent plus
souvent avec un compagnon fumeur, sont d’un milieu socio-professionnel
moins élevé, ont plus de difcultés d’endormis-sement
au 2ème et 3ème trimestre. Elles ont plus souvent
des enfants hypothrophes à la naissance. A M0, les enfants
de mères fumeuses ont une efcacité de sommeil moindre et
moins de microéveils en sommeil agité. Cette différence ne se
retrouve que pendant le sommeil nocturne. A M6, les enfants
de mères fumeuses ont moins de microéveils en sommeil
agité et en sommeil calme. Sur les questionnaires, les mères
fumeuses reportent moins d’éveils nocturnes chez leurs en-fants
que les mères non fumeuses. Il n’y a pas de différence
entre les 2 groupes au WPPSI-III.
Conclusion : Le tabagisme maternel pendant la grossesse
a un impact majeur sur les capacités d’éveils spontanés des
nourrissons pendant la nuit. Un décit des mécanismes d’éveil
a été proposé dans la MSN. Ce risque accru de MSN chez les
enfants de mères fumeuses semble porter essentiellement
sur le sommeil nocturne, ainsi que rapporté précédemment
par les études épidémiologiques
Conflits d’intérêts : Il n’y a pas eu de conits d’intérêt et
notre étude a été nancée par un PHRC 2008 régional.
Contact auteur : FRANCO Patricia
patricia.franco@chu-lyon.fr
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COMMUNICATIONS ORALES 1-1 1-4
4. Communications orales
CO 1-5
Impact de l’état émotionnel pré-hypnique sur le
sommeil et la réactivité émotionnelle au réveil
DELANNOY Julien (1) ; MANDAI Osamu (2) ;
ARAKAWA Hiroaki (2) ; HONORE Jacques (3) ;
KOBAYASHI Toshinori (2) ; SEQUEIRA Henrique (4)
(1) LNFP, Université de Lille, Lille, France ; (2) Sleep Research Center, Ashikaga
Institute of Technology, Ashikaga, Japon ; (3) LNFP, Université de Lille ; CNRS,
Lille, France ; (4) LNFP, Université de Lille ; Neurosciences, UFR Biologie, Uni-versité
de Lille, Lille, France
Objectif : Les émotions négatives ressenties au cours de la
période diurne, telles que la tristesse, la colère, le regret et
le stress, semblent avoir des effets néfastes sur les caracté-ristiques
du sommeil. Par ailleurs, les travaux sur la privation
de sommeil suggèrent que le sommeil paradoxal inuence la
régulation émotionnelle au réveil. Le but de la présente étude
était d’explorer les effets d’un état émotionnel (EE), en parti-culier
négatif, induit au coucher, sur la période de sommeil qui
suit, ainsi que sur la réactivité émotionnelle au réveil.
Méthodes : Douze hommes japonais droitiers (20,5±1,2
ans), volontaires et payés, ont dormi 10 nuits au laboratoire :
une nuit de familiarisation suivie de trois sessions de trois
nuits consécutives. Chaque session incluait une nuit d’induc-tion
émotionnelle (NIE) précédée par une nuit d’adaptation et
suivie par une nuit de récupération. L’intervalle entre chaque
session était de quatre nuits. Avant le sommeil de la NIE, un
EE était induit avec des lms positifs, neutres ou négatifs. Au
réveil, les participants devaient évaluer l’intensité d’expres-sions
faciales émotionnelles, coléreuses, neutres, ou joyeuses.
L’efcacité de l’induction émotionnelle a été mesurée avec la
Positive and Negative Affect Scale et le Prole of Mood States.
Un polysomnogramme standard a été enregistré.
Résultats : Premièrement, les données psychométriques
montrent que les lms positif et négatif induisent un EE
congruent. Deuxièmement, le lm négatif conduit à une aug-mentation
du taux de sommeil paradoxal durant la NIE. Troisiè-mement,
l’intensité subjective de visages coléreux, mesurée
au réveil, tend à diminuer après une induction pré-hypnique
négative.
Conclusion : Ce travail conrme que les lms émotionnels
peuvent induire des EE de même valence, et qu’ils sont utiles
pour caractériser l’impact des EE négatifs sur le sommeil. En
outre, il montre, pour la première fois, un impact d’informa-tions
négatives pré-hypniques sur la sensibilité aux informa-tions
émotionnelles au réveil. Nos données sont compatibles
avec l’hypothèse que le sommeil paradoxal module la réac-tivité
émotionnelle au réveil et plaident en faveur d’un rôle
adaptatif du sommeil sur la régulation émotionnelle.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : DELANNOY Julien
julien.delannoy@hotmail.com
CO 1-6
Effets d’une extension de sommeil sur la prise
alimentaire chez le jeune adulte obèse dormant
habituellement peu
GUYON Aurore (1) ; THIESSE Laurie (2) ; FRANCO Patricia (3) ;
BERHOUZ Kassai (4) ; SPIEGEL Karine (3)
(1) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neuros-ciences
de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292 Centre d’Investigation Clinique
de Lyon, Lyon, France ; (2) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de
Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292 Centre
for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel,, Lyon ba-sel,
France switzerland ; (3) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre
de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292, Lyon,
France ; (4) Centre d’Investigation Clinique de Lyon, Lyon, France
Objectif : Un faisceau de données épidémiologiques et ex-périmentales
indique qu’un sommeil court est un facteur de
risque d’obésité. Notre étude vise à déterminer si une exten-sion
du temps passé au lit (TPL) chez des petits dormeurs
obèses a des effets bénéques sur le temps total de sommeil
(TTS) et sur la prise alimentaire.
Méthodes : Treize (2 femmes) petits dormeurs (7h/nuit)
âgés de 18 à 25 ans, en surpoids ou obèses (28IMC35) ont
été étudiés durant 2 sessions expérimentales présentées dans
un ordre aléatoire (8 nuits avec un TPL habituel vs 8 nuits avec
un TPL augmenté de 1h/nuit). Pour chacune de ces sessions,
le sommeil a été enregistré en continu par actigraphie et par
polysomnographie à J1, J5 et J8, des questionnaires validés de
faim et d’appétit ont été administrés quotidiennement matin
et soir, un carnet alimentaire a été complété durant les 4 der-niers
jours et un buffet à volonté a été servi le dernier jour.
Résultats : Par simple extension du TPL, le TTS est passé de ~
6h (5h49 ± 4min), une durée associée à un risque accru d’obé-sité
dans les études épidémiologiques, à ~ 8h (7h42 ± 6 min;
p4.10-6), une durée associée au plus faible risque d’obésité.
Cette augmentation du TTS était accompagnée d’une réduc-tion
de l’appétit pour des aliments gras et sucrés à haute te-neur
énergétique (-19%, p0.04), du grignotage (-46%, p0.03)
et de la prise calorique lors du buffet à volonté (-104 kcal;
p0.05). Fait important, plus le TTS était augmenté lors de la
condition d’extension du TPL, plus l’appétit pour les aliments à
haute teneur énergétique et plus la prise calorique lors du buf-fet
étaient diminués (rSp = -0.68, p0.02 ; rSp =-0.75, p0.01).
Enn, nous avons identié l’ampleur de l’augmentation du TTS
les jours de repos vs les jours travaillés comme facteur pré-dictif
de l’effet de l’extension du TPL sur le TTS et donc sur la
prise alimentaire.
Conclusion : Une extension du TPL chez des petits dormeurs
obèses a des effets bénéques sur la régulation de la prise ali-mentaire.
Ces effets seraient particulièrement importants chez
les individus qui augmentent leur TTS de façon importante les
jours de repos.
Conflits d’intérêts : aucun. Etude nancée par RCT DHOS/
INSERM, SFRMS, région Rhône-Alpes, ALLP.
Contact auteur : SPIEGEL Karine
karine.spiegel@univ-lyon1.fr
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5. Communications orales
CO 1-7
Les neurones à histamine : cible majeure mais non
exclusive du système à orexines dans le contrôle
de l’éveil
ANACLET* Christelle (1) ; ZHAO* Yan (2) ; PERIER Magali (1) ;
BUDA Colette (1) ; LIN Jian-sheng lin (3)
(1) INSERM, Lyon, France ; (2) UCBL, Lyon, France ; (3) INSERM et UCBL, Lyon,
France
Objectif : Les neurones à histamine (HA) et à orexines (Ox)
constituent deux systèmes majeurs dans le contrôle de l’éveil.
Compte tenu d’une innervation Oxrgique particulièrement
dense des neurones à HA, il a été afrmé que le rôle éveillant
des Ox dépend de la transmission à HA. Or, les neurones à Ox
se projettent non seulement sur le système à HA mais aussi
sur d’autres systèmes d’éveil. Pour vérier cette hypothèse,
nous avons 1) examiné l’innervation Oxrgique dans les diffé-rents
systèmes d’éveil chez le chat et la souris et 2) comparé
les effets d’agonistes/antagoniste d’Ox sur les états de vigi-lance
entre la souris sauvage (WT) et la souris knockout sans
transmission à HA (HDC-/-).
Méthodes : Pour évaluer l’innervation Oxrgiques dans les
structures HArgiques, cholinergiques et aminergiques les
coupes du cerveau ont été traitées en double immunohisto-chimie.
Les souris WT et HDC-/- ont été implantées chroni-quement
avec des électrodes an d’enregistrer le cycle veille-sommeil
dans des conditions de base et après administration
pharmacologique d’agonistes/antagoniste d’Ox.
Résultats : Chez le chat et la souris, une innervation de den-sité
importante de bres/terminaisons Oxrgiques a été identi-
ée dans le noyau tubéromammillaire HArgique, le tegmentum
mesopontine cholinergique (++++), le locus coeruleus nora-drénergique
(+++), le télencéphale basal cholinergique (++) et
la substance noire dopaminergique (+). L’injection d’Ox-A ou
d’Ox-B (1, 3 et 10 μg, i.c.v.) produit un effet éveillant intense
et rapide engendrant une augmentation dose-dépendante de
la durée d’éveil chez la souris WT et HDC -/-. Les effets sur
l’éveil, le sommeil lent (SL) et le sommeil paradoxal (SP) sont
identiques chez les deux génotypes sans aucune différence
statistique quelle que soit la dose utilisée. De même, SB334867
(antagoniste du récepteur Ox1, 15 mg/kg, i.p.) a engendré une
augmentation du SL et une diminution de l’éveil et du SP, effets
identiques chez les deux génotypes.
Conclusion : Les neurones à Ox peuvent intervenir dans l’éveil
en activant des cibles cérébrales autres que les neurones à HA.
Ces derniers constituent l’une des cibles les plus importantes
pour l’effet éveillant des Ox mais ceci n’est pas une exclusivité.
*Contribution égale
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : LIN Jian-sheng
lin@univ-lyon1.fr
CO 1-8
Effets d’une privation totale de sommeil
(23 heures d’éveil prolongé) sur la prise de décision
en situation incertaine chez la souris
PITTARAS Elsa (1) ; PINEAU Lucie (2) ; GRANON Sylvie (3) ;
RABAT Arnaud (1)
(1) Unité « Fatigue Vigilance », Département Neurosciences des Contraintes
Opérationnelles, IRBA, BP 73, 91223 Brétigny sur Orge cedex., Brétigny sur
orge, France ; (2) Magistère Paris Sud, licence 3, Paris, France ; (3) Equipe
« Neurobiologie de la prise de décision », Centre Neurosciences de Paris
Sud,, Orsay, France
Objectif : La privation totale de sommeil (PTS) altère les fonc-tions
cognitives chez le sujet sain (Chee, 2008) et notamment
sa prise de risque (Killgore et coll., 2006). Aucune étude n’a
modélisé chez l’animal de tels effets an de comprendre les
substrats neurobiologiques. C’est pourquoi, lors de ce travail,
nous avons étudié l’effet d’un éveil prolongé sur les capacités
décisionnelles en situation incertaine chez la souris.
Méthodes : Le Mouse Gambling Task (MGT) est un test de
prise de décision en situation incertaine chez la souris d’une
durée de 5 jours (Pittaras et coll ., 2013). Ce test comprend
deux étapes : une étape d’exploration et une étape d’exploi-tation.
Dans cette étude nous avons appliqué à ce protocole
expérimental, une privation aiguë de sommeil (éveil continu
de 23 heures) au moyen d’une plateforme mobile rebondis-sant
à intervalle et intensité irrégulière. Cette privation de som-meil
a eu lieu avant (n=16) et après (n=22) l’étape d’exploita-tion.
Nous avons également inclus des souris témoins pour les
deux situations (n=16 et n=23 respectivement).
Résultats : Durant la phase d’exploration, les souris n’éta-blissent
pas de préférence entre les choix favorables et dé-favorables
(MW : p0,34). Durant la phase d’exploitation, les
animaux choisissent préférentiellement les choix favorables
(t-test : p0,01). Suite à la PTS après l’étape d’exploitation,
les deux groupes de souris (témoins et PTS) ne diffèrent pas
dans leurs choix (t-test : p0,0001) et entre eux (MW : p0,59)
mais les animaux en PTS ont une réponse décisionnelle plus
rapides (MW : p0,05). Les autres analyses sont en cours de
nalisation.
Conclusion : L’effet délétère d’une privation aiguë de som-meil
chez la souris qui réalise une tâche décisionnelle en situa-tion
« écologique » est dépendant de sa période d’application
au regard des étapes d’acquisition de cette tâche cognitive
complexe. Des expériences ultérieures chercheront à identi-
er des différences inter-individuelles chez la souris lors d’une
PTS.
Conflits d’intérêts : Ce projet a bénécié du soutien nan-cier
de la D.G.A. (contrat n°PDH-1-SMO-2-0505).
Contact auteur : PITTARAS Elsa
elsa.pittaras@u-psud.fr
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COMMUNICATIONS ORALES 1-5 1-8
6. Communications orales
CO 2-1
L’étude des mouvements mandibulaires identifie
l’effort respiratoire au cours du syndrome
des apnées obstructives chez l’enfant
MARTINOT Jean-Benoît (1) ; CUTHBERT Valérie (1) ;
DENISON Stéphane (1) ; SENNY Fréderic (2) ;
PEPIN Jean-Louis (3)
(1) Clinique et Maternité Ste Elisabeth, Namur, Belgique ; (2) Electronic Unit ,
HELMo-Gramme, Liège, Belgique ; (3) Université Grenoble Alpes , HP2, Inserm
U1042, CHU Grenoble, France
Objectif : Le diagnostic de l’apnée/hypopnée obstructive
(OAH ) au cours du sommeil de l’ enfant s’appuie sur la quan-ti
cation du ux et de l’effort respiratoire (RE). Le temps de
transit du pouls (PTT) est un outil validé pour reconnaître RE. Le
mouvement brusque de la mandibule lors de la fermeture de
la bouche au moment du (micro-) éveil cortical pourrait repré-senter
un signe alternatif pour dépister RE et donc une OAH.
Nous comparons ici toutes les types de mouvements mandi-bulaires
( MM) accompagnés de changements concomittants
du PTT au cours du syndrome des OAH (SOAH) de l’enfant por-teur
d’une hypertrophie pharyngée adénotonsillaire.
Méthodes : 33 enfants roneurs présentant symptômes/
signes du SOAH ont été étudiés. Durant la polysomnographie,
les MM sont mesurés à l’aide d’un magnétomètre placé sur le
front et le menton. Les MM ont été comparés au PTT durant les
stades de sommeil NREM.
Résultats : L’index horaire des OAH (médiane (95% CI)) est de
5.6 (6.4-11.3). L’index des MM par heure (médiane (95 % CI))
est de 18.1 (13.2-36.3). Cet index est fortement corrélé à l’in-dex
des OAH (Spearman rho=0.511; p=0.003), contrairement
à l’index des apnées/hypopnées centrales (CAH) (Spearman
rho=0.192; p=0.292). Les amplitudes de pic à pic des MM sont
plus élevées durant les OAH que durant les CAH (moyenne +/-
SD : 0.9 +/- 0.7 mm et 0.2 +/- 0.3 mm; p0.001). Lors d’un éveil
cortical, la fermeture de bouche est plus ample à la n des
OAH que des CAH (1.5 +/- 0.9 mm et 0.5 +/- 0.7 mm; p0.001).
La corrélation entre les MM0.4 mm et le delta PTT15 ms est
très forte (r Pearson=0.86; p0.001).
Conclusion : Chez les enfants, les MM 0.4 mm apparaissent
fréquemment durant les périodes d’OAH en sommeil NREM. Ils
sont souvent terminés par un mouvement ample et brusque
de la mandibule correspondant à la fermeture de la bouche
lors de l’éveil cortical. De plus, les MM sont corrélés aux chan-gements
de PTT. L’analyse des MM s’avère un outil prometteur
simple et précis dans la caractérisation des efforts respira-toires
et l’optimalisation du diagnostic du SOAH chez l’enfant
souffrant d’hypertrophie adénotonsillaire.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : MARTINOT Jean-Benoît
martinot.j@scarlet.be
CO 2-2
Comment mesurer indirectement en pratique
clinique le transfert de fluide chez les patients
suspects d’apnées du sommeil ?
REDOLFI Stefania (1) ; RADAFY Ando (1) ;
ARNULF Isabelle (1) ; VIGGIANO Alessandro (1)
(1) Pathologies du sommeil, Pitié-Salpétrière, Paris, France
Objectif : Le transfert de uide des jambes vers la région cer-vicale
pendant le sommeil est un facteur participant à la phy-siopathologie
du syndrome d’apnées obstructif du sommeil
(SAOS). Le transfert de uide est actuellement mesuré par bio-impédancemétrie
segmentaire, une technique chronophage
et complexe. L’objectif de cette étude est de rechercher des
mesures dérivées plus simples et restant applicables dans la
pratique clinique an d’évaluer le transfert de uide.
Méthodes : Les patients adressés au laboratoire du sommeil
pour polygraphie ventilatoire dans le cadre d’une suspicion
de SAOS étaient inclus prospectivement. Etaient exclus ceux
qui avaient un SAOS traité, une pathologie respiratoire, neuro-logique
ou cardiaque. Le transfert de uide était mesuré par
bio-impédancemétrie segmentaire. Des mesures anthropo-métriques
(index de masse corporel, IMC ; circonférence cer-vicale,
abdominale, de hanche) étaient effectuées. La compo-sition
corporelle (% de masse grasse ; % de masse maigre ; %
de masse hydrique) était obtenue par une balance avec impé-dancemètre
intégré. Deux questionnaires évaluant l’excès de
uide corporel et le niveau de sédentarité étaient remis à un
sous-groupe (7 patients). La relation entre le transfert de uide
et l’ensemble des paramètres étudiés a été évaluée par le test
de corrélation de Pearson.
Résultats : 24 patients ont été inclus (14 hommes/10 femmes
; âge=58.3 +/- 15 ans ; IMC=28.9+/-5.3 kg/m2). L’index d’ap-nées-
hypopnées (IAH) était 20.7+/-21.1. Le seul paramètre
corrélé de façon signicative avec le transfert de uide était
le pourcentage de masse hydrique corporelle totale (r2=0.181
; p=0.038). En ce qui concerne les questionnaires, le niveau
de sédentarité, et non l’excès de uide corporel, était corrélé
de façon signicative avec le transfert de uide (r2=0.617 et
p=0.048).
Conclusion : Le pourcentage hydrique corporel, paramètre
simple à obtenir dans un contexte clinique, est un bon pré-dicteur
de transfert caudo-rostral nocturne de uide, facteur
de risque avéré du SAOS. L’estimation de la sédentarité par
questionnaire, un outil encore plus simple, apparait prédictif
du transfert de uide, mais une conrmation avec davantage
de sujet serait nécessaire.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : RADAFY Ando
darkando@hotmail.com
24 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
7. Communications orales
CO 2-3
ORCADES : Efficacité et tolérance d’une orthèse
d’avancée mandibulaire (OAM) CAD/CAM
sur mesure pour traiter le syndrome d’apnées
hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)
VECCHIERINI Marie-Françoise (1) ; ATTALI Valérie (1) ;
D’ORTHO Marie-Pia (2) ; KERBRAT Jean-Baptiste (3) ;
LEGER Damien (1) ; CHARLEY MONACA Christelle (4) ;
MONTEYROL Pierre-Jean (5) ; MORIN Laurent (6) ;
MULLENS Eric (7) ; MEURICE Jean-Claude (8)
(1) Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Paris,
France ; (2) Physiologie et explorations fonctionnelles, AP-HP, DHU FIRE, Hôpi-tal
Bichat-Claude Bernard, Paris, France ; (3) Stomatologie et CMF, Hôpital
Charles Nicolle, Rouen, France ; (4) Neurophysiologie clinique, Hôpital Ro-ger
Salengro, Lille, France ; (5) Chirurgie ORL, Clinique du Tondu, Bordeaux,
France ; (6) ResMed Science Center, Saint-Priest, France ; (7) Laboratoire du
sommeil, fondation Bon Sauveur, Albi, France ; (8) Pneumologie, CHU de Poi-ters,
LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 25
Poitiers, France
Objectif : ORCADES est une étude prospective multicentrique
française évaluant pendant 5 ans les bénéces cliniques d’une
OAM sur mesure dans le traitement du SAHOS après refus ou
échec de PPC. Les résultats intermédiaires à 3-6 mois sont
présentés ici.
Méthodes : 368 pts SAHOS éligibles ont bénécié d’une OAM
sur mesure soit CAD/CAM (n=311, Narval CC™) soit non CAD/
CAM (n=57, Narval). L’évaluation des données de sommeil, les
symptômes cliniques, la qualité de vie, les effets indésirables
et l’observance est effectué au cours du suivi. Le succès du
traitement a été déni par une réduction 50% de l’Index
d’Apnées Hypopnées (IAH) initial. Les facteurs associés à l’ef-
cacité de l’OAM ont été déterminés par régression logistique.
Résultats : Notre population concernait : 74% d’hommes, âge
53±11 ans, IMC 27±4 kg/m2 (22% obèse), IAH 30±15/h (IAH30:
43%, IAH 15-30: 41%, IAH 5-15: 16%). Avancée mandibulaire
(AM) dénitive moyenne: 7±2 mm (81% de l’AM maximale),
équivalente entre les 2 types d’OAM. A 3-6 mois, 76% des pts
étaient en succès quel que soit la sévérité initiale du SAHOS, et
64% avaient obtenu un IAH10 (337 pts évalués: IAH 11±13/h).
L’efcacité était supérieure dans le groupe CAD/CAM vs. non
CAD/CAM (succès: 79% vs. 61%, p=0.0031
IAH10: 66% vs. 49%, p=0.00178). 60% des patients SAHOS sé-vères
étaient traités efcacement (IAH15). L’index de désatu-rations
en oxygène était réduit de 21±17 à 8±10 (p0.0001). Le
score d’Epworth avait diminué de 11±5 à 8±4. Les ronements
sévères avaient disparu chez 89% des pts affectés. Les symp-tômes
et la qualité de vie étaient signicativement améliorés
dans tous les domaines. 8% seulement d’arrêt prématuré de
traitement pour effets indésirables. Observance moyenne : 6,7
h/nuit et 6,7 jours/semaine. Les prédicteurs indépendants d’ef-
cacité étaient l’utilisation d’une OAM CAD/CAM vs. non CAD/
CAM, une moindre obésité abdominale, un index d’apnée plus
bas et une plus grande capacité de propulsion mandibulaire.
Conclusion : Ces résultats conrment les bénéces cliniques
de l’orthèse Narval CAD/CAM dans le SAHOS léger à sévère et
chez les patients intolérants à la PPC, avec peu d’effets indési-rables
et une excellente observance.
Conflits d’intérêts : Financement ResMed
Contact auteur : VECCHIERINI Marie-Françoise
marie-francoise.vecchierini@htd.aphp.fr
CO 2-4
QUOVADIS : Observatoire du traitement long terme
par orthèse d’avancée mandibulaire sur mesure
dans le syndrome d’apnées obstructives
du sommeil (SAOS)
ATTALI Valérie (1) ; CHAUMEREUIL Charlotte (2) ;
ARNULF Isabelle (2) ; MORIN Laurent (3) ;
SIMILOWSKI Thomas (1) ; GOUDOT Patrick (4) ;
COLLET Jean-Marc (4)
(1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale
et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ;
(2) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; (3) Resmed Science
Center, Saint-Priest, France ; (4) APHP, GHPS, Service de Chirurgie Maxillo-
Faciale, Paris, France
Objectif : Évaluation en vie réelle, à long terme sur une co-horte
de grande taille, peu d’études étant disponibles.
Méthodes : Un volet rétrospectif sur dossier chez tous les pa-tients
adressés au spécialiste dentaire pour OAM entre janvier
2010 et juillet 2013 puis évaluation à 3-6 mois. Un volet pros-pectif
(recueil téléphonique) chez les patients traités depuis au
moins un an au 16/09/14 (suivi 1-4 ans)
Résultats : Volet rétrospectif : 458 patients inclus dont 309
(71%H, 56±12ans, IMC 28±6kg/m2, IAH 30/h±17 (IAH30 :
40%)) ont eu une pose d’OAM : Narval Cadcam n=270, Nar-val
non Cadcam n=17, Somnomed n=13, Orthosom n=9. 149
n’ont pas été traités (83 contre-indication dentaire). 34 (11%)
ont arrêté prématurément l’OAM. 223 patients (72%) évalués,
avec un IAH de 12±10 au contrôle, un taux de succès (réduc-tion
50% de l’IAH) de 68% (IAH10 au contrôle : 55%), diminu-tion
du score d’Epworth de 11±5 à 8±5. Avancée mandibulaire
(AM) moyenne : 75% de l’AM maximale. Parmi les 458 patients
inclus, 360 étaient pris en charge en réseau par le spécialiste
du sommeil et le spécialiste dentaire. Le réseau a permis de
mieux sélectionner en amont, les patients ayant une contre
indication dentaire : 16% versus 28% hors réseau (p=0.0002).
Le contrôle polysomnographique était disponible chez 78%
des patients du réseau mais seulement chez 39% des patients
hors réseau (p0.00001). Volet prospectif : 279 patients (90%)
avec un suivi moyen de 2,7±1,3ans. Parmi les 231 ayant ré-pondu
au questionnaire, 139 patients (60%) rapportaient une
efcacité clinique sous OAM avec une observance excellente
(6,2j/sem et 6,8h/nuit) et une bonne tolérance (14.3% incon-fort).
92 avaient arrêté l’OAM (inefcacité 27, intolérance/EI 41,
abandon 10, autre 14).
Conclusion : Cette étude apporte des données sur le par-cours
en vie réelle des patients ayant une prescription d’OAM.
L’efcacité et la tolérance à court terme sont comparables
à celles des essais cliniques. Environ 2/3 des patients pour-suivent
le traitement à long terme avec une efcacité clinique,
une tolérance et une observance satisfaisantes. Le réseau a
permis d’identier en amont les contre indications dentaires
et d’augmenter le % de patients ayant une PSG de contrôle
Conflits d’intérêts : Resmed nancement temps TEC
Contact auteur : ATTALI Valérie
valerie.attali@psl.aphp.fr
COMMUNICATIONS ORALES 2-1 2-4
8. Communications orales
CO 2-5
Compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin
dans le syndrome d’apnées obstructives du
sommeil, étude prospective, randomisée, contrôlée
JACQ Olivier (1) ; SOUCHET Sandie (2) ;
SIMILOWSKI Thomas (3) ; ARNULF Isabelle (4) ;
ATTALI Valérie (1)
(1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale
et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France
; (2) Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, laboratoire SAMM (Statistique,
Analyse, Modélisation Multidisciplinaire -EA4543), Paris, France ; (3) UPMC et
INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Cli-nique
AP-HP, GHPS, Service de Pneumologie et Réanimation Médicale, Paris,
France ; (4) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France
Objectif : La compression ostéopathique du ganglion pté-rygo-
palatin (GPP), relais du système sympathique et des nerfs
crâniens mixtes, améliore potentiellement la perméabilité des
voies aériennes supérieures (VAS). Elle est utilisée empirique-ment
en ostéopathie, dans le traitement du ronement et de la
rhinite chronique. Cette étude en évaluait l’effet, chez des pa-tients
présentant un syndrome d’apnées obstructives du som-meil
(SAOS) en méthodologie prospective, randomisée, contrô-lée,
croisée, contre manoeuvre factice, en simple aveugle pour
l’ostéopathe et double aveugle pour le médecin investigateur.
Méthodes : Les compressions bilatérales active (CA) et si-mulée
(CS) du GPP, étaient comparées. Etaient recueillis avant
CA et CS, à 30 min et 24h, la pression critique de fermeture
(Pcrit) des VAS et le débit de pointe intra nasal. Une polysom-nographie
était réalisée avant et 24h après. Un test de Shirmer
permettait de valider l’administration effective de CA (chez
le sujet sain nous avions montré que la compression du GPP
induisait une lacrymation).
Résultats : Trente patients (6F), 57±11 ans, 92±20kg) avec
une Pcrit basale de -22.5±17.1 cmH2O et un index d’apnées-hypopnées
de 37±21/h ont été inclus. Le test de Schirmer a
montré que CA avait été administrée correctement (p0.0001
par rapport à CS). Par rapport à CS, CA a amélioré le débit de
pointe intra nasal (médiane [Q1 ; Q3] à 30 min (14.8 L/min [14.8
; 39], p=0,0001) et 24 h (30 L/min [10 ; 45], p=0.0001) et la Pcrit
à 24h (-2.2 cmH2O [-5.3 ;-0.2] pour CA et -0,8 cmH2O [-2.8; 1.8]
pour CS ; différence -2,2 [-6.4; 1.3] ; p=0,047). Il n’y avait pas de
différence entre CA et CS sur l’index d’apnées-hypopnées, ni
sur la Pcrit à 30 min.
Conclusion : La compression ostéopathique du GPP améliore
la stabilité des VAS à 24 h et la perméabilité nasale à 30min
et 24h, sans modier l’index d’apnées-hypopnées. Elle semble
affecter le contrôle neuro-végétatif des VAS. Ces résultats pré-liminaires
soutiennent la poursuite de l’investigation (durée de
l’effet, identication des répondeurs). Cette technique pour-rait
représenter dans l’avenir, un complément aux traitements
conventionnels du SAOS.
Conflits d’intérêts : Etude nancée par le PHRC régional
Contact auteur : ATTALI Valérie
valerie.attali@psl.aphp.fr
CO 2-6
Étude thérapeutique randomisée et contrôlée par
stimulation des voies aériennes supérieures dans
le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
PHILIP Pierre (1) ; CHABOLLE Frédéric (2) ;
MONTEYROL Pierre-Jean (3) ; BLUMEN Marc (2)
(1) USR CNRS 3413 SANPSY (Sommeil, Attention et NeuroPSYchiatrie), Uni-versité
Bordeaux, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Foch, Service d’ORL et de
Chirurgie Cervico-Faciale, Suresnes, France ; (3) Clinique du sommeil, CHU
Pellegrin, Bordeaux, France
Objectif : Une étude de cohorte (essai STAR) a démontré
que la stimulation des voies aériennes supérieures diminue
la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil (SAOS). Cepen-dant,
aucune donnée n’existe sur le maintien de ce bénéce
après arrêt des stimulations. Cette étude vise à examiner l’ef-fet
d’une semaine d’arrêt des stimulations sur la sévérité du
SAOS et la qualité de vie.
Méthodes : 46 patients consécutifs « répondeurs », issus
d’une étude prospective de phase III dans laquelle 126 sujets
avaient été implantés et suivis, ont été randomisés : soit dans
le groupe « maintien des stimulations » (ON) soit dans le groupe
« arrêt des stimulations » (OFF) pour une durée minimum d’1
semaine. L’AHI, ODI, et la qualité de vie en lien avec le sommeil
(échelle de somnolence d’Epworth, résultats fonctionnels du
questionnaire du sommeil) ont été mesurés à 12 et 18 mois.
Résultats : De 12 mois à l’évaluation randomisée à 13 mois,
l’AHI reste inchangé dans le groupe ON (1,7 ± 6,4 évén./h)
alors qu’il augmente signicativement dans le groupe OFF
(18,2 ± 15,6 évén./h, p 0,001), de même pour les scores ODI,
FOSQ, ESS, ronement, saturation en oxygène et micro-éveils.
À 18 mois, les mesures chez les 2 groupes stimulés sont iden-tiques
à celles à 12 mois.
Conclusion : L’arrêt thérapeutique temporaire de la stimula-tion
des voies aériennes supérieures altère les mesures objec-tives
et subjectives du sommeil. Cette étude démontre que
l’amélioration du SAOS et de la qualité de vie est directement
attribuable aux stimulations électriques du nerf hypoglosse.
Conflits d’intérêts : aucun Au nom des enquêteurs du STAR
Study Group
Contact auteur : PHILIP Pierre
pr.philip@free.fr
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9. Communications orales
CO 2-7
Impact de la PPC sur l’évolution des biomarqueurs
cardiométaboliques des patients SAOS : revue des
essais randomisés contrôlés par sham PPC
JULLIAN-DESAYES Ingrid (1) ; JOYEUX-FAURE Marie (1) ;
TAMISIER Renaud (1) ; LAUNOIS Sandrine h. (1) ;
BOREL Anne-Laure (1) ; LEVY Patrick (1) ;
PEPIN Jean-Louis (1)
(1) Laboratoire EFCR, CHU de GRENOBLE, Grenoble, France
Objectif : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil
(SAOS) induit une activation du système sympathique, un
stress oxydatif, une inammation de bas grade et une insu-lino
résistance. Ces mécanismes intermédiaires sont liés à la
sévérité du SAOS et documentés par des biomarqueurs car-diométaboliques
sanguins et urinaires. L’impact de la pression
positive continue (PPC) pour normaliser ces biomarqueurs
prédicteurs des co-morbidités reste fortement controversé.
Méthodes : Une revue de la littérature incluant uniquement
les essais randomisés contrôlés et dosant au moins un bio-marqueur
a été menée, l’objectif étant d’évaluer l’effet de la
PPC sur les biomarqueurs suivants: I) catécholamines plas-matiques
et urinaires ainsi que leurs métabolites; II) biomar-queurs
de l’insulinorésistance et du métabolisme des lipides;
III) biomarqueurs du stress oxydatif, de l’inammation systé-mique
et vasculaire; IV) enzymes hépatiques; V) facteurs de la
coagulation.
Résultats : Au total, 22 études randomisées PPC versus sham
PPC et 2 études avec arrêt randomisé de la PPC (« CPAP with-drawal
») ont été analysées. L’effet de la PPC sur l’activité sym-pathique
semble être rapide et bien démontré. Les marqueurs
métaboliques et inammatoires sont très peu améliorés par
la PPC lors de ces essais bien conduits. La PPC ne modie
signicativement pas les taux de glucose, lipides, et n’améliore
pas l’insulinorésistance ou encore le pourcentage de patients
atteints d’un syndrome métabolique.
Conclusion : Chez des patients SAOS, la PPC seule ne semble
pas améliorer les perturbations des biomarqueurs cardiomé-taboliques.
Il est donc pertinent d’envisager des thérapies
combinées pour traiter le risque cardiométabolique associé
au SAOS.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie
MJoyeuxfaure@chu-grenoble.fr
CO 2-8
RESPIR@DOM : les résultats du télé-suivi du patient
apnéique
AGOSTINI Hélène (1) ; ALFANDARY Didier (2) ;
D’ORTHO Marie-Pia (3) ; DURAND-ZALESKI Isabelle (4) ;
MARTIN Martin (5) ; MONCELLY Laurence (6) ;
PHILIPPE Carole (7) ; ROYANT-PAROLA Sylvie (8) ;
SOYEZ Franck (9) ; HARTLEY Sarah(10) ; BLUMEN Marc (11) ;
ROUHANI Saïd (12) ; PUISAIS Nathalie (13) ;
ESCOURROU Pierre (13)
(1) URC- Hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France ; (2) Clinique Chantemerle,
Corbeil-Essonnes, France ; (3) Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France
; (4) URC-Eco Hôtel-Dieu, Paris, France ; (5) Hôpital de Compiègne-Noyon,
Compiègne, France ; (6) Hôpital de Meaux, Meaux, France ; (7) Hôpital La
Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (8) Réseau Morphée, Garches, France ; (9) Cli-nique
du Plateau, Clamart, France ; (10) Hôpital Raymond Poincaré, Garches,
France ; (11) CMVS, Paris, France ; (12) Hôpital Cochin, Paris, France ; (13)
Hôpital Béclère, Clamart, France
Objectif : Evaluation médico-économique du suivi par télé-monitorage
du Syndrome d’apnées du Sommeil (SAHOS) en
comparaison au suivi habituel.
Méthodes : Protocole multicentrique sur trois mois, avec
tirage au sort du type de machine (ResMed/Philips), du suivi
avec ou sans télé-observance et de la modalité thérapeutique
(pression constante ou autopilotée). Le suivi comporte une
visite prestataire à J7, deux visites prescripteur à M1 et à M
3 avec contrôle polygraphique sous PPC. Le professionnel de
santé accède au tableau de bord du Dossier Médical Sommeil
(DMS). Il reçoit des alertes en cas d’anomalies d’observance,
de fuites ou d’IAH résiduel élevé. Le patient consulte sur le
DMS les graphiques de son observance et répond aux ques-tionnaires
de motivation et d’efcacité du traitement. Il accède
à une éducation thérapeutique sur www.respiradom.fr. L’éva-luation
médico-économique porte sur le temps passé par les
professionnels de santé à la gestion des dossiers et sur les
consommations de soins.
Résultats : 12 centres ont été opérationnels sur la région Ile
de France (7 hôpitaux et 5 centres libéraux). A n juin 2014,
201 patients ont été randomisés. Les 2 bras avec et sans télé-suivi
sont comparables à J0 pour l’âge moyen = 51,9±11 ans,
l’IMC = 33,3 ± 9,5 kg.m-2, les comorbidités cardiovasculaires
(25%) et métaboliques (15%) et la majorité de des dimensions
du SF36 et des scores du FOSQ. L’ Epworth initial = 12,4 ± 5,5
a diminué à M1 = 7,6 ± 4,9 et M3 = 7.0 ± 4,6. L’IAH global initial
était 53,3 ± 20,4/ h et à 3 mois = 5,2 ± 5,5 /h en polygraphie ou
polysomnographie. L’observance globale à J7 = 5,5 ± 1,8 h est
restée stable à M1 = 5,6 ± 1,8 et à M3 = 5,7 ± 1,8 La base sera
gelée au 15 octobre, ce qui permettra la comparaison nale
entre les 2 bras avec et sans télémédecine, le type de PPC
(Philips/Resmed) et le mode de réglage (constant/autopiloté).
Conclusion : Cette étude permettra d’évaluer les effets de
la télé-observance et de l’implication des patients dans leur
suivi par internet, sur leur observance, leur qualité de vie et les
coûts associés.
Conflits d’intérêts : Etude nancée par la DGCIS et soutenue
par l’ARS Ile de France.
Contact auteur : ESCOURROU Pierre
pierre.escourrou@abc.aphp.fr
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COMMUNICATIONS ORALES 2-5 2-8
10. Communications orales
CO 2-9
Traitement des troubles respiratoires du sommeil
de l’enfant et de l’adolescent obèse : peut-on éviter
la PPC ?
STAGNARA Andréa (1) ; DAVID Thierry (1) ;
DEPAGNE Corinne (1) ; BERLIER Pascale (1) ;
REVOL Béatrice (1) ; DEBILLY Gabriel (2) ;
DE LA GASTINE Geoffroy (1)
(1) SSR La Maisonnée, Francheville, France ; (2) CRNL INSERM, UCBL ISPB,
Lyon, France
Objectif : Evaluation de la prévalence des troubles respira-toires
du sommeil (TRS) de l’enfant et adolescent obèses, son
suivi au cours d’un programme de prise en charge de l’obésité.
Méthodes : Etude rétrospective d’une cohorte d’enfants et
adolescents obèses (Z-score d’IMC 2) avec une prise en
charge pluri-disciplinaire de 10 mois en ambulatoire de l’obési-té,
et suivi lors de 2 enregistrements interprétables espacés de
6 à 10 mois. Détection d’un TRS par examen clinique (Epworth
adapté à l’enfant), enregistrement polygraphique, capnogra-phie
transcutanée. Critères retenus comme pathologiques :
ESEA 10, IAOH 1, PtcCO2 moyenne 45 mmHg.
Résultats : 400 enfants ont été inclus (11/2007-8/2014).
Le poids moyen est de 71,7±19,1 kg, le Z-score d’IMC est à
3.92±0.99 kg/m2. La prévalence des troubles respiratoires du
sommeil dans la cohorte est de 45% : 7,5% ont un ESEA10,
45% ont un IAOH1 (dont 24%5), 5% ont une PtcCO2
moyenne 45 mmHg. Treize ont un IAOH 20 et sont opérés
ou ont une mise en place de CPAP. 86 enfants ont été rete-nus
pour l’étude du suivi : 29 garçons, 57 lles, âge moyen de
12,25±2,16 ans. Parmi eux : - 62 ont une baisse de leur Z-score
d’IMC (de 3,93±0,8 à 3.56±0,8 kg/m2) avec une baisse signi-
cative de leur IAOH (de 2,87±2,536 à 1,75±2,069 ; p0,005). -
45 ont initialement un SAOS léger ou modéré : l’IAOH diminue
au 2nd enregistrement de 2,56 ± 0,92 à 1,77 ± 2,5 (p0,05). - 15
ont un SAOS sévère et l’IAOH diminue en moyenne de 6,99 ±
1,9 à 2,27 ± 2,07 (p 0,0001).
Conclusion : En cas d’obésité, un TRS est fréquent et doit être
recherché. La prise en charge multidisciplinaire de l’obésité,
avec objectif la baisse du Z-score d’IMC, permet une amélio-ration
signicative de ces troubles du sommeil et d’éviter le
traitement par PPC pour tous les patients ayant un IAOH initial
10,6. Cependant, 10% des enfants ont une augmentation
pathologique de leur IAOH, non corrélé à la modication du
poids, ayant nécessité une prise en charge ORL et/ou ortho-dontique.
D’autres critères mériteraient d’être tracés pour
comprendre l’interrelation obésité troubles du sommeil : acti-vité
physique, hygiène de vie (horaires de sommeil, conditions
d’endormissement…), intégration sociale…
Conflits d’intérêts : RESMED, SENTEC
Contact auteur : DE LA GASTINE Geoffroy
geoffroy.de-la-gastine@ugecam-rhonealpes.cnamts.fr
CO 3-1
Troubles respiratoires du sommeil du sujet âgé et
leucoaraiose : résultat transversal de la cohorte
PROOF SYNAPSE
ROCHE Fréderic (1) ; CELLE Sébastien (1) ; AVET John (2) ;
BOUTET Claire (2) ; MAUDOUX Delphine (1) ;
BARTHELEMY Jean-Claude (1)
(1) Physiologie Clinique CHU Nord EA SNA EPIS UJM, Saint-Etienne, France ;
(2) Service de Radiologie CHU Nord UJM, Saint-Etienne, France
Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) repré-sentent
un facteur de risque indépendant des pathologies
cérébrovasculaires comme de la leucoaraiose (LA) chez les
sujets d’âge moyen. Jusqu’à ce jour, il n’existe aucune étude
validant cette hypothèse chez le sujet âgé. Nous avons évaluer
l’impact des TRS non reconnus sur la LA globale et régionale
dans une cohorte de sujets âgés en bonne santé.
Méthodes : 745 participants âgés de 68 +/- 1 an à l’inclusion,
ont été examinés. Tous les sujets ont subi une IRM cérébrale et
les facteurs de risque cardiovasculaires, dont le tabagisme, le
diabète de type 2 et l’hypertension ont été examinés. Un index
d’apnées + hypopnées (IAH) 15 a été considéré comme pa-thologique
et la charge hypoxique a été évaluée selon la SaO2
minimum et moyenne, l’index de désaturation de l’oxyhémo-globine
(IDO) et le temps passé à SaO2 90%. La fragmenta-tion
autonomique pendant le sommeil a été évaluée selon la
méthode du temps de transit du pouls permettant le calcul
d’un indice des éveils autonome (AAI).
Résultats : La prévalence et la gravité de la LA (ARWMC glo-bal
score) était faible dans cette population en bonne santé.
Nous n’avons retrouvé aucune corrélation signicative entre
la sévérité de la LA «globale» et la sévérité du TRS. Concernant
l’évaluation régionale de la LA et après ajustement pour les
facteurs confondants (Pression artérielle ambulatoire, obésité,
sexe et présence d’un diabète) une relation signicative et
indépendante entre la gravité de la LA et l’AAI a été obser-vée
dans la région frontale droite (p 0,02). Une relation indé-pendante
a également été retrouvée entre la sévérité de la
LA dans le territoire sous tentorielle gauche et le temps de la
SaO2 passé en dessous de 90% (p 0,01).
Conclusion : La prévalence et la gravité des périventriculaire
LA chez nos sujets âgés en bonne santé apparente semble
plus liée à l’hypertension artérielle (Avet J et al. Int J Cardiol
2014) qu’aux TRS. Cependant, l’augmentation de la charge
hypoxémique et une fragmentation autonomique du sommeil
peuvent avoir un impact délétère sur des topographies spéci-
ques de substance blanche du cérébrale. Une étude longitu-dinale
est maintenant proposée.
Conflits d’intérêts : PHRC National 1999 et 2001
Contact auteur : ROCHE Fréderic
frederic.roche@univ-st-etienne.fr
28 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
11. Communications orales
CO 3-2
Symptômes dépressifs avant et après traitement
prolongé par PPC pour SAHOS
GAGNADOUX Fréderic (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ;
GOUPIL François (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ;
CHOLLET Sylvaine (5) ; MASSON Philippe (6) ;
BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; HUMEAU Marie pierre (8) ;
MESLIER Nicole (1)
(1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CHG, Le Mans,
France ; (4) PÔLE SANTE DES OLONNES, Les Sables d’Olonne, France ; (5)
CHU, Nantes, France ; (6) CHG, Cholet, France ; (7) CHG, La Roche-sur-Yon,
France ; (8) NOUVELLES CLINIQUES NANTAISES, Nantes, France
Objectif : L’évolution des symptômes dépressifs sous traite-ment
prolongé du SAHOS par PPC est mal connue. Nous avons
étudié au sein de la cohorte multicentrique des Pays de Loire
la prévalence et les facteurs prédictifs d’un syndrome dépres-sif
persistant sous PPC.
Méthodes : L’étude a inclus 300 patients traités par PPC de-puis
au moins 1 an pour un SAHOS associé au moment du dia-gnostic
à un syndrome dépressif déni par un score QD2A de
Pichot 7. Le critère principale de jugement était l’évolution
du score QD2A de Pichot après au moins 1 an de traitement
par PPC.
Résultats : Après en moyenne 529 (365 à 1569) jours de
traitement par PPC, le score QD2A avait baissé de 9.2±2.0 à
5.4±4.0 (p0.0001). Cependant, 125 (41.7%) patients conser-vaient
un syndrome dépressif avec QD2A de Pichot 7. En
analyse multivariée, la persistance de symptômes dépressifs
était associée de façon indépendante à la persistance d’une
somnolence diurne excessive (OR 2,72; [IC95%] 1,33 à 5,61), à
la présence de comorbidités cardiovasculaires (OR 1,76 ; 1,02
à 3,00), et au sexe féminin (OR 1,53 ; 1,09 à 2,13). Une corréla-tion
négative était observée entre la baisse du score de som-nolence
d’Epworth (SSE) sous PPC et le risque de syndrome
dépressif persistant (p0.0001). Les symptômes dépressifs
persistaient chez 29.9% des patients avec une baisse du SSE
7 points sous PPC vs 56.5% des patients avec 1 point de
baisse SSE.
Conclusion : La PPC ne corrige pas les symptômes dépressifs
chez près de 42% des patients SAHOS chez qui une prise en
charge spécique s’impose. Il existe une relation forte entre la
persistance de symptômes dépressifs et la somnolence rési-duelle
LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 29
sous PPC.
Conflits d’intérêts : aucun à déclarer en lien avec le sujet.
Financement: Institut Recherche en Santé Respiratoire des
Pays de Loire
Contact auteur : GAGNADOUX Fréderic
frgagnadoux@chu-angers.fr
CO 3-3
Augmentation cumulée du risque d’hypertension
chez les patients avec une courte durée de
sommeil et un syndrome d’apnée-hypopnées
obstructif du sommeil
PRIOU Pascaline (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ;
MESLIERS Nicole (1) ; PARIS Audrey (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ;
NGUYEN Xuan-lan (5) ; ALIZON Claire (6) ;
BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; LECLAIR-VISONNEAU Laurène (3) ;
GAGNADOUX Frédéric (1)
(1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CH, Le Mans,
France ; (4) Pôle santé des Olonnes, Olonnes sur Mer, France ; (5) Hôpital
Saint Antoine, Paris, France ; (6) CH, Cholet, France ; (7) CH, La Roche-sur-
Yon, France
Objectif : Le syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du
sommeil (SAHOS) et la courte durée de sommeil sont asso-ciés
chacun individuellement à une augmentation du risque
d’hypertension. L’objectif de cette étude multicentrique et
transversale était d’évaluer si la sévérité du SAHOS et la courte
durée de sommeil étaient associés ensemble à une augmen-tation
synergique du risque d’hypertension.
Méthodes : Parmi les 2270 patients évalués par polysomno-graphie
pour une suspicion de SAHOS, l’hypertension était dé-
nie par une pression artérielle (PA) systolique 140 mmHg et/
ou une PA diastolique 90 mmHg et/ou l’utilisation habituelle
déclarée de médicaments anti-hypertenseurs. Les patients
avec un temps de sommeil total (TST) à la polysomnographie
6 heures étaient considérés comme court dormeurs. Le
SAHOS était déni par un index d’apnée hypopnée (IAH)5/h.
L’association entre le SAHOS et la durée de sommeil et le
risque d’hypertension était analysée par régression linéaire.
Résultats : En considérant les patients avec une durée de
sommeil normale (TST6 h) et sans SAHOS comme le groupe
de référence, l’Odds Ratio (OR[intervalle de conance 95%])
pour avoir une hypertension était de 1,759 (1,590-1,945) chez
les patients avec une durée de sommeil normale et un SAHOS,
et de 2,367 (1,808-3,100) chez les court dormeurs avec un
SAHOS, après ajustement sur les données démographiques,
anthropomorphiques, le diabète, la prise d’alcool, de tabac,
la somnolence, l’architecture et la fragmentation du sommeil
et le centre d’étude. La sévérité du SAHOS et la courte durée
de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du
risque d’hypertension (p0,0001). Le risque d’hypertension
le plus élevé était observé chez les court dormeurs avec un
SAHOS sévère (IAH30/h) avec un OR de 2,851 (1,820-4,467).
Conclusion : Le SAHOS et la courte durée de sommeil sont
associés à une augmentation cumulative du risque d’hyper-tension.
De nouvelles études sont nécessaires pour détermi-ner
si l’optimisation de la durée du sommeil pourrait contri-buer
à diminuer la PA chez les patients ayant un SAHOS.
Conflits d’intérêts : aucun. Participation de l’IRSR.
Contact auteur : PRIOU Pascaline
papriou@chu-angers.fr
COMMUNICATIONS ORALES 2-9 3-3
12. Communications orales
CO 3-4
L’hypertension artérielle est sous diagnostiquée et/
ou mal contrôlée chez les syndromes d’apnées
obstructives du sommeil nouvellement
diagnostiqués
TAMISIER Renaud (1) ; RICHARD Philippe (2) ;
SAPENE Marc (3) ; STACH Bruno (4) ; LEGUILLOU Frédéric (5) ;
GRILLET Yves (6) ; BAGUET Jean-Philippe (7) ;
MUIR Jean-François (8) ; PEPIN Jean-Louis (1)
(1) Université Grenoble Alpes, HP2 ; Inserm, U1042 et CHU de Grenoble, Labo-ratoire
EFCR, Pôle Thorax et Vaisseaux, Grenoble cedex 09, France ; (2) Pneu-mologie,
Cabinet privé, Saint Omer, France ; (3) Unité Sommeil et Vigilance,
Polyclinique Bordeaux Caudéran, Bordeaux, France ; (4) Service de pneumo-logie,
Clinique Teissier, Valenciennes, France ; (5) Cabinet de Pneumologie
Allergologie, La rochelle, France ; (6) Pneumologie, Cabinet privé, Valence,
France ; (7) CHU de Grenoble, Clinique de Cardiologie, Grenoble, France ; (8)
Service de pneumologie et unité de soins intensifs respiratoires, CHU Rouen,
Rouen, France
Objectif : Le syndrome d’apnées du sommeil obstructif est
fréquemment associé à une hypertension artérielle (HTA) qui
est souvent mal contrôlée ou résistante. L’auto-mesure à do-micile
est la méthode de référence pour le diagnostic de l’HTA.
Evaluer l’intérêt d’un dispositif d’auto-mesure à domicile de
la pression artérielle (PA) intégré dans une plateforme de té-lémédecine
de suivi de patients porteurs d’un SAOS pour le
diagnostic et/ou juger du contrôle de l’efcacité du traitement
médicamenteux de l’hypertension artérielle.
Méthodes : OPTISAS2 est un essai multicentrique, randomisé
en groupes parallèles comparant l’efcience d’une plateforme
intégrée de télémédecine versus un suivi standard chez des
patients à haut risque cardiovasculaire nouvellement traités
par Pression Positive Continue (PPC) pour un syndrome d’ap-nées
du sommeil obstructif (SAOS). L’automesure de la ten-sion
artérielle à domicile a été réalisée à l’inclusion pendant
une période de 4 jours consécutifs. Les seuils dénissant une
hypertension artérielle en auto-mesure sont : PASystolique/
PADiastolique 125/80 mmHg pour les patients diabétiques
et 135/85 mmHg pour les patients non diabétiques.
Résultats : 306 patients SAOS (Age : 60 ± 9 ans ; indice de
masse corporelle : 32.9 ± 6.3 kg/m2 ; 74% d’hommes ; index
d’apnées+hypopnées : 50.9 ± 19.2/h ; PASystolique/PADias-tolique
: 137.7 ± 17.9 / 81.1 ± 12.5 mmHg) ont été randomi-sés.
Les auto-mesures de PA réalisées à l’inclusion ont permis
de diagnostiquer une hypertension chez 64.2% des patients
sans antécédent connu d’hypertension artérielle. 44.8% des
patients inclus avaient un antécédent connu d’hypertension
artérielle. 78.4% de ces patients étaient mal contrôlés malgré
un traitement médicamenteux (PAS/PAD : 136.2 ± 14.7 / 83.9
± 10.4 mmHg).
Conclusion : L’hypertension artérielle chez des patients
SAOS sévères à haut risque cardiovasculaire est fréquemment
sous diagnostiquée et mal contrôlée. Ceci justie d’intégrer
aux plateformes de télémédecine de suivi de ces patients les
capteurs appropriés pour le diagnostic et le suivi sous PPC.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : PEPIN Jean-Louis
JPepin@chu-grenoble.fr
CO 3-5
Altération métabolique induit par hypoxie
intermittente et activation sympathique
FABRE Fanny (1) ; PEPIN Jean-Louis (1) ; BRIANCON Anne (1) ;
LEVY Patrick (1) ; TAMISIER Renaud (1)
(1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France
Objectif : Le Syndrome d’Apnées Obstructive du Sommeil
(SAOS) est associé à une morbidité et à une mortalité car-diovasculaire
parfaitement établies (1). Il a été démontré que
l’hypoxie intermittente (HI) induit une hyper-activation sym-pathique
et une hypertension artérielle (2), se pose encore la
question des mécanismes en cause dans la survenue d’une
insulino-résistance (3). L’objectif de notre étude est de déter-miner
la possible relation entre le système adrénergique et le
métabolisme glucidique après exposition à l’hypoxie intermit-tente.
Méthodes : Il s’agit d’une étude en cross-over, randomisée,
en simple aveugle, monocentrique, sur volontaires sains. L’ex-position
à l’HI se fait au moyen d’une tente à hypoxie. Chaque
sujet passe par deux phases d’exposition de 14 nuits, rando-misées
HI versus air ambiant. La période de wash-out est de
6 semaines. Les sujets effectuaient différents tests: enregis-trement
de l’activité sympathique par micro-neurographie,
biopsies de tissu adipeux, mesure automatisée de la pression
artérielle et hyperglycémie provoquée par voie orale.
Résultats : Un total de 12 sujets était inclus, 9 ayant com-plété
l’ensemble du protocole et analysés. Les résultats pré-liminaires
montrent une tendance à l’augmentation de l’acti-vité
sympathique après exposition à l‘hypoxie intermittente
(p=0.1360). Egalement, nous retrouvons une augmentation de
la pression artérielle diastolique nocturne (p=0.0933), une aug-mentation
des acides gras libres plasmatiques (p traitement
période 1=0.0528) et une expression des récepteurs adréner-giques
β1 augmentée (p=0.0809).
Conclusion : Il semble donc que les troubles de la régulation
glycémique (lipolyse, insulino-résistance) induits par l’HI soient
en partie liés à l’activation sympathique par le biais des récep-teurs
β1 au niveau adipocytaire.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : TAMISIER Renaud
rtamisier@chu-grenoble.fr
30 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
13. Communications orales
CO 3-6
L’hypoxie chronique intermittente induit les voies
physiopathologiques de la NAFLD et modifie le
tissu adipeux chez la souris de corpulence normale
ARON-WISNEWSKY Judith (1) ; GRAS Emmanuelle (2) ;
THOMAS Amandine (2) ; PELLOUX Véronique (1) ;
SARFATY Benjamin (1) ; GODIN-RIBUOT Diane (2) ;
CLEMENT Karine (1) ; PEPIN Jean-Louis (2)
(1) Institute of Cardiometabolism and Nutrition, Pitié-Salpetrière Hospital,
Paris, France ; (2) INSERM U1042, HP2 Laboratory, Grenoble University, Pôle
THORAX et Vaisseaux, Grenoble University Hospital, Grenoble, France
Objectif : Au cours de l’obésité humaine, l’hypoxie intermit-tente
chronique (HIC) secondaire à l’apnée du sommeil induit
une exacerbation de la stéato-hépatite non alccolique (NAFLD).
Néanmoins, ce postulat reste à démontrer chez l’individu de
corpulence normale. Par contraste, l’HIC n’induit aucun chan-gement
histologique au sein du tissu adipeux chez le patient
obèse. Notre avons voulu caractériser les effets de 14 jours
d’HIC sur le foie et différents dépôts de tissu adipeux (TA sous
cutané et viscéral) chez des souris de corpulence normale.
Méthodes : 16 souris nourries à une diète standard ont été
soumises pendant la période diurne à 14 jours de normoxie ou
14 jours l‘HIC pendant 8 heures Après 14 jours d’intervention,
des analyses d’expression de gènes impliqués dans l’inam-mation,
la lipogénèse et la brose ont été réalisées en PCR
ainsi qu’une analyse histologique sur le foie et les deux dépôts
des TA.
Résultats : dans le foie l’HC induit une augmentation signi-
cative de l’expression des gènes impliqués dans la lipogénèse
(ACC, SREBP1c, FAS), l’inammation (TNFα, IL1β) et la matrice
extra cellulaire (Coll1, Coll3, TGFβ). Néanmoins cette interven-tion
courte n’a pas permis de se traduire par les lésions his-tologiques
macroscopiques. Par ailleurs, alors que les souris
soumises à l’HIC sont moins grosses, leur tissu adipeux vis-céral
est deux fois plus important rapporté au poids total. De
plus, l’HIC est associée à une augmentation de la taille adipo-cytaire
avec une répartition vers de plus gros adipocytes ainsi
qu’une augmentation de l’expression génique de la leptine
(p=00.0008). Nous n’avons pas mis en évidence de différence
d’expressions des gènes de l’inammation ou de la matrice
extra cellulaire.
Conclusion : chez la souris de corpulence normale, une inter-vention
d’HIC de courte durée (14 jours) induit les voies phy-siopathologiques
impliquées dans la NAFLD au niveau génique
mais ne se traduit pas encore par d’authentiques lésions
macroscopiques. Enn, l’HIC impacte la corpulence, l’adiposité
et certaines caractéristiques du Tissu adipeux.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : ARON-WISNEWSKY Judith
judith.aron-wisnewsky@psl.aphp.fr
CO 3-7
Obésité de l’enfant et sommeil : influence du SAOS
et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les
paramètres métaboliques
ROCHE Johanna (1) ; QUINART Sylvain (2) ;
NEGRE Véronique (3) ; GILLET Valérie (4) ; ISACCO Laurie (5) ;
MOUGIN Fabienne (6)
(1) UPFR des Sports, EA3920, Besançon, France ; (2) RéPPOP-FC, EA3920,
UPFR des Sports, Besançon, France ; (3) RéPPOP-FC, Besançon, France ; (4)
Don Du Souffle, Besançon, France ; (5) EA4660, UPFR des Sports, Besançon,
France ; (6) EA3920, UPFR des Sports, Besançon, France
Objectif : L’objectif de cette étude a été de déterminer l’im-pact
de la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du som-meil
(SAOS) et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les
paramètres anthropométriques et métaboliques de jeunes
obèses.
Méthodes : 76 enfants obèses (10,84 ± 2,65 ans) ont parti-cipé
à cette étude. Les mesures du poids, de la taille (T), du
tour de taille (TT), le calcul de l’indice de masse corporelle
(IMC), du z-score d’IMC et du rapport TT/T ont été réalisés. Des
prélèvements sanguins à jeun ont permis de déterminer les
concentrations plasmatiques de glucose, d’insuline, de trigly-cérides,
de HDL-C et de LDL-C. L’HOMA-IR a été calculé. L’index
d’apnées et hypopnées (IAH) a été calculé lors d’un examen
de polygraphie ventilatoire nocturne. Le SAOS a été qualié
de léger si 2 IAH 5, modéré si 5 IAH 10 et sévère si IAH
10. L’endurance cardiovasculaire à l’exercice a été évaluée
par un test de marchepied. Le de fréquence cardiaque (FC)
ou FC post effort – FC repos a été estimé. Les sujets ont été
considérés comme actifs si FC 64 batt/min et inactifs si
FC 64 batt/min.
Résultats : 16 % des sujets ont un SAOS sévère (n=12), 26 %
un SAOS modéré (n=20) et 36 % un SAOS léger (n=27). 54 %
des sujets ont été identiés comme actifs (n=38). Quel que soit
le degré de sévérité du SAOS, le z-score d’IMC et le TT/T sont
similaires. L’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont
plus élevés chez les sujets ayant un SAOS sévère. Le z-score
d’IMC (p0,01 l’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont
plus élevés dans le groupe inactif par rapport au groupe actif.
L’IAH est similaire entre le groupe actif et le groupe inactif.
Conclusion : L’obésité est un facteur important du déve-loppement
du SAOS sans que sa sévérité ne soit associée à
une exagération de ce syndrome. Un SAOS et un faible niveau
d’endurance cardiovasculaire augmentent le risque d’appari-tion
de troubles métaboliques. Un dépistage et une prise en
charge précoces du SAOS chez le jeune obèse, de surcroît
déconditionné, sont importants pour prévenir l’apparition de
comorbidités cardiovasculaires à l’âge adulte.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : ROCHE Johanna
johanna.roche@edu.univ-fcomte.fr
LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 31
COMMUNICATIONS ORALES 3-4 3-7
14. Communications orales
CO 3-8
Impact du SAOS dans l’évolution de la pathologie
anévrismale aortique
TAMISIER Renaud (1) ; BARONE-ROCHETTE Gilles (1) ;
THONY Fréderic (1) ; BOGGETTO-GRAHAM Laetitia (1) ;
CHAVANON Olivier (1) ; RODIERE Mathieu (1) ;
PEPIN Jean-Louis (1) ; LEVY Patrick (1) ;
VANZETTO Gerald (1) ; BAGUET Jean-Philippe (1)
(1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France
Objectif : L’aorte thoractique est soumise dans le SAOS (syn-drome
d’apnée du sommeil) à la répétition des poussées hy-pertensives,
aux variations de pression intrathoracique et au
stress hypoxique qui participe au vieillissement prématuré de
celle-ci. Le but de cette étude était de déterminer la préva-lence
et l’inuence du SAOS sur l’expansion anévrismale aor-tique
(AAE) dans une population de patients suivi en prospectif
pour surveillance d’une chirurgie de type A après un syndrome
aortique aigue.
Méthodes : La mesure de la vitesse de progression du dia-metre
(VmaxAo) était mesurée sur une durée médiane de 3
ans chez 62 patients. La pression artérielle (PA) était mesurée
sur 24h par mesure ambulatoire (MAPA), le sommeil était éva-lué
par une polysomnographie complète.
Résultats : La prévalence du SAOS et d’une PA non contrô-lée
étaient élevés (89 %, et 77% respectivement). La saturation
au cours du sommeil en oxygène était signicativement plus
basse chez les patients avec une AAE comparé au patients
stables (92.5 % ± 1.9 vs. 93.6 % ± 1.7, p0.04). La VmaxAo était
corrélée à la PA systolique des 24h (r=0.374, p=0.013) et la
SpO2 (r=-0.381, p=0.02). En analyse multivariée la VmaxAO
était corrélée de façon indépendante avec la SpO2 (p=0.02).
Le model de régression logistique montrait que la SpO2 était
indépendamment associé la AAE (OR=4.36, 95% CI 1.34 to
17.34; p=0.01).
Conclusion : Cette étude montre une haute prévalence du
SAOS chez des patients ayant présenté une dissection aor-tique
avec un impact signicatif de la sévérité du SAOS dans
la poursuite de l’évolution de la maladie anévrismale aortique.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : TAMISIER Renaud
rtamisier@chu-grenoble.fr
CO 3-9
Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients
diabétiques avec oedème maculaire
TRUCHOT Jennifer (1) ; MARGARIT Laurent (2) ;
DUPAS Bénédicte (3) ; PEPIN Jean-Louis (4) ; VICAUT Eric (5) ;
MASSIN Pascale (3) ; D’ORTHO Marie-Pia (2)
(1) Service des Urgences, Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Di-derot,
Paris, France ; (2) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Hôpital
Bichat, DHU FIRE, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France ; (3) Ophtal-mologie,
Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France
; (4) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Grenoble, Paris ; (5) Unité
de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière, APHP, Université Denis Diderot,
Paris, France
Objectif : Le Syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est fréquent
chez les patients diabétiques. Nous avons mené une étude
randomisée multicentrique comparant l’évolution de l’oedème
maculaire selon deux traitements: un traitement convention-nel
ou un traitement intensié avec intervention sur le SAS et
la pression artérielle (PA) (essai clinique NCT00970723). Nous
avons étudié dans cette analyse intermédiaire les caractéris-tiques
cliniques des patients avec ou sans SAS.
Méthodes : Les patients diabétiques présentant un oedème
maculaire ont été randomisés consécutivement pour béné-
cier ou non d’une polysomnographie (PSG). Les PSG ont été
analysés en aveugle avec les critères ASDA 2012. Les données
quantitatives sont exprimées en moyenne ± SD, les données
qualitatives en %, les comparaisons ont été réalisées par ANO-VA
et tes du Chi2.
Résultats : 55 patients ont été inclus, 38 ont été randomi-sés
pour bénécier d’une PSG, 14 étaient de sexe féminin. 32
(86%) avaient une HTA. 32 (86%) ont présenté un indice d’ap-née
hypopnée (IAH) 5 événements / h, 25 (65%) un IAH 15 /
h et 15 (41%) un IAH 30 / h. L’IMC était de 29,8 ± 5,2 kg / m2, le
taux d’HbA1c de 7,5 ± 1,2%, le score d’Epworth 7,0 ± 4,5, la PA
systolique de 144 ± 21mmHg, la PA diastolique 78 ± 13 mmHg.
Aucune différence n’a été observée entre les patients avec ou
sans SAS, quelle que soit l’IAH en dehors d’une différence de
PA diastolique (86,1 ± 16,1 mm Hg vs 76,3 ± 12,2 mmHg) entre
les patients avec et sans SAS.
Conclusion : La prévalence du SAS est élevée chez les dia-bétiques
présentant un oedème maculaire. Ni les symptômes
ni les caractéristiques cliniques ne permettent de distinguer
les patients diabétiques souffrant d’un SAS de ceux sans. Le
dépistage doit donc être systématique.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : TRUCHOT Jennifer
jennifer.truchot@lrb.aphp.fr
32 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
15. Communications orales
CO 4-1
Le comportement de sommeil du jeune :
Influence des nouveaux médias
ROYANT-PAROLA Sylvie (1) ; LONDE Violaine (1) ;
HARTLEY Sarah (1) ; DAGNEAUX Sylvain (1) ;
TREHOUT Sophie ; GARRIC-METOIS Brigitte (2) ;
AUSSERT Frédérique (1) ; ESCOURROU Pierre (3)
(1) Réseau Morphée, Garches, France ; (2) Cabinet, Paris, France ; (3) Hôpital
Antoine Béclère, Clamart, France
Objectif : Connaître les nouveaux comportements des jeunes
par rapport à leur sommeil.
Méthodes : 4 collèges répartis en IdF ont participé à une
enquête sur le sommeil. Les classes se répartissaient en 6ème
(46,9%), 5ème (11,3%), 4ème (31,3%), et 3ème (10,4%). 786
questionnaires ont été recueillis. 776 sont exploitables.
Résultats : La population comporte 408 F et 368 M, de 12,4
ans ± 1,2 (10-17) qui déclarent dormir 8,5 h ± 1,7 les veilles
de cours et 10,2 h ± 2,1 les veilles de repos ou en vacances
(p0.0001). Il n’y a pas de différence entre les lles et les gar-çons.
La durée de sommeil diminue signicativement avec
l’âge en période de cours, alors qu’elle reste stable en période
de repos. Plus l’âge augmente plus le sommeil est ressenti
comme non reposant avec plus de difcultés à se lever le
matin, une forme le lendemain moins bonne, une somnolence,
une irritabilité et une tristesse plus marquée. La privation de
sommeil pendant les cours est d’autant plus grande que l’âge
est élevé (1,6h ± 2,0 ; p 0,0001). 98,3 % des adolescents ont
une connexion internet à la maison, 42,7% disposent d’un or-dinateur
dans la chambre, 26,4% ont une télé dans la chambre
et 85,2% ont un téléphone portable dans la chambre, un
smartphone dans 66, 7% des cas. 64,6% utilisent les réseaux
sociaux (31,7% Facebook, 11,1% Google+, 7,5% Instagram, et
14,3% autres)! Le temps passé sur une console, une tablette
ou un ordinateur après le diner est 1h pour 33,5% des col-légiens,
avec 14,7% 2h. 6,1% se réveillent et jouent sur in-ternet,
15,3% envoient des SMS en cours de nuit, et 11% se
connectent sur les réseaux sociaux en cours de nuit. 22,1% de
ceux qui ont ces comportements y passent plus d’1h en cours
de nuit (dont 10,3% plus de 2h). 73,9% d’entre eux protent
d’un éveil spontané, mais pour 21,6% ces activités sont orga-nisées
dès le coucher avec un réveil programmé en cours de
nuit pour 10,6 %.
Conclusion : La privation de sommeil en période de cours est
globalement plus marquée chez les jeunes les plus âgés. C’est
entre 12 et 13 ans que le comportement s’inverse avec une
augmentation croissante de la durée du sommeil lors des pé-riodes
de repos. La présence du téléphone portable, connecté
ou non à internet, modie le comportement du jeune et contri-bue
à diminuer son temps de sommeil
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : ROYANT-PAROLA Sylvie
sylvie@royant-parola.fr
CO 4-2
Analyse comparative de l’inhibition de la
mélatonine entre lumière bleue (470 nm) en mode
stimulation continue et en mode pulsé
KRSMANOVIC Stéphane (1)
(1) PSYCHOMED, Bruxelles, Belgique
Objectif : Le PSIO est une lunette émettant des lumières
colorées et équipé d’un lecteur MP3 intégré dans la lunette).
Plusieurs études ont montré l’inuence de l’inhibition de la
mélatonine par la lumière bleue (470 nm). (1) Dans le présent
rapport, nous avons testé l’effet de la lumière bleue continue
émise par les lunettes PSIO sur la production de mélatonine
et la différence avec une stimulation audio-lumineuse (avec
les même lunettes PSIO) en utilisant la même longueur d’onde
(470 nm).
Méthodes : L’étude a examiné 100 personnes réparties en
quatre groupes d’étudiants âgés de 18 à 26 ans, et l’expé-rience
a été réalisée à 22 h, lorsque la courbe de production de
mélatonine a déjà commencé à augmenter depuis une heure
environ. Les quatre groupes sont restés allongés sur une table
d’examen de clinique avec ou sans PSIO durant 30 minutes. Le
groupe 1 était un groupe témoin faisant uniquement un repos
sans lunettes dans une pièce avec une lumière contrôlée de
75 watts; le groupe 2 a été conçu comme groupe placebo
avec un PSIO émettant seulement une lumière rouge continue
(670 nm) sans stimulations sonores. On sait en effet que la
lumière rouge n’a aucun effet sur l’inhibition de la mélatonine
; Le groupe 3 était le groupe pratiquant une séance semblable
avec PSIO n’émettant que de la lumière bleue (470 nm) sur le
mode continu (et sans stimulations sonores) et le groupe 4
était un groupe pratiquant une session normale de stimulation
audio-visuelle pulsant sur le même bleu 470 nm.
Résultats : Les résultats ont montré que le groupe contrôle
(1) a connu une augmentation normale de la production de
mélatonine, le groupe placebo (2) a une augmentation simi-laire
prouvant que le PSIO n’a pas d’effet placebo à ce sujet.
Le groupe bleu continu (3) répondait avec une forte inhibition
de la mélatonine. Le groupe « bleu pulsé » (4) a également
répondu par une forte inhibition de la mélatonine mais avec
un temps d’exposition de moitié par rapport au temps d’expo-sition
du groupe « bleu continu » (3).
Conclusion : Les conclusions préliminaires sont que le PSIO,
en utilisant une stimulation continue de lumière bleue (470
nm) ou une série de stimulations lumineuses bleues pulsées
combinés avec des stimulations sonores, a un effet d’inhibi-tion
forte sur la production de mélatonine à 22 h00.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : KRSMANOVIC DUMONCEAU Stéphane
stephane@psychomed.com
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COMMUNICATIONS ORALES 3-8 4-2
16. Communications orales
CO 4-3
Les effets d’une exposition prolongée à la lumière
modérée en fonction de l’âge
GABEL Virginie (1) ; MAIRE Micheline (1) ;
REICHERT Carolin (1) ; SCHMIDT Christina (1) ;
CAJOCHEN Christian (1) ; VIOLA Antoine (1)
(1) Centre for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel,
Switzerland, Bâle, Suisse
Objectif : Dans cette étude nous examinons le rôle d’une
exposition prolongée à la lumière comme une contre-mesure
aux effets délétères d’une privation de sommeil sur la vigi-lance,
les prols circadiens de la mélatonine et du cortisol, et
sur la variation de température et d’activité chez des sujets
jeunes et âgés.
Méthodes : 26 jeunes participants et 12 plus âgés ont effec-tués
3 sessions au sein du laboratoire, qui consistaient en une
privation de sommeil de 40h avec une exposition prolongée à
une lumière faible (DL : 8lux), à une lumière blanche (WL : 250
lux) ou à une lumière blanche enrichie en rayon bleus (BL : 250
lux). Des questionnaires et des tests cognitifs ont été complé-tés
régulièrement an d’évaluer le degré de fatigue des par-ticipants
et des échantillons salivaires ont été collectés pour
estimer le prol de la mélatonine et du cortisol. La température
de la peau ainsi que l’activité ont été enregistré en continue.
Résultats : L’exposition à la lumière lors d’un éveil prolongé
induit une diminution signicative de la fatigue chez les jeunes
et les plus âgés. Au contraire, la diminution de la concentration
de la mélatonine est observée uniquement chez les jeunes
que la lumière soit enrichie en rayon bleu ou non. Aucune
différence signicative n’est observée pour le cortisol avec la
WL comparée à la DL dans les 2 groupes, mais l’exposition
à la BL diminue le niveau chez les jeunes alors qu’elle l’aug-mente
chez les plus âgés. Aucune différence signicative n’a
été démontrée dans les 2 groupes pour le test visuel du 3-back
lorsque les participants sont exposés à la BL, cependant, l’ex-position
à la WL diminue les performances chez les jeunes. La
température est augmentée uniquement chez les plus âgés
après la BL et la WL. La BL augmente l’activité chez les jeunes
alors qu’elle la diminue chez les plus âgés, contrairement à la
WL qui diminue l’activité chez les plus jeunes et l’augmente
chez les plus âgés.
Conclusion : Nos résultats démontrent la présence d’une
modulation liée à l’âge des effets non visuel de la lumière lors
d’un éveil prolongé. Ainsi, l’utilisation d’une lumière d’intensité
modérée lors du travail de nuit a des effets différents sur les
travailleurs jeunes et plus âgés.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : GABEL Virginie
virginie.gabel@upkbs.ch
CO 4-4
Dynamique de l’activité corticale :
effet de la lumière sur l’EEG
PRAYAG Abhishek (1)
(1) 1) INSERM U846, Département de Chronobiologie, Bron, France -
2) Université Claude Bernard, Lyon-1., Bron, France)
Objectif : Dans le réseau rétinien, les cellules ganglionnaires
à mélanopsine (ipRGCs) sont les substrats anatomiques sous-tendant
l’effet non-visuel de la lumière sur le cerveau. Ces
ipRGCs projettent directement leurs axones vers un ensemble
de structures cérébrales, incluant le système veille-som-meil.
Les ipRGCs ne sont pas indépendantes et reçoivent des
connexions synaptiques provenant des cônes et des bâton-nets,
formant un réseau de photoréception. Ainsi, les cônes
et les bâtonnets modulent les ipRGCs, qui, elles, sont l’unique
conduit de l’information optique vers le cerveau. L’objectif de
notre travail est de déterminer la contribution de chacun de
ces substrats neuronaux de la rétine sur l’information lumi-neuse
envoyée vers les régions non-visuelles.
Méthodes : Notre stratégie expérimentale repose sur les
propriétés spectrales et spatiales différentes des cônes et des
ipRGCs. 28 participants (within-subject design) ont été expo-sés
consécutivement à 4 stimuli lumineux de 50 minutes cha-cun,
à partir de 19h00. Le stimulus fut composé d’une lumière
blanche centrale (7000lux) focalisée sur la fovéa (20°) dans le
but d’activer spéciquement les cônes, et d’une lumière en
périphérie (20°-220°, 300 lux) soit enrichie en bleu (BE) an
d’activer les ipRGCs, soit enrichie en rouge (RE) an de limi-ter
l’activation des ipRGCs. L’EEG a été enregistré en continu
durant l’exposition (256Hz) et soumis à FFT.
Résultats : Sous rouge, pas d’effet de la lumière sur l’activité
béta (13.5-32 Hz). Sous bleu, le béta augmente signicative-ment
dès la 2ème minute. A partir de la 5ème minute, on ob-serve
une augmentation majeure (+35%) qui se maintient de
la 5ème minute jusqu’à la n de l’exposition au stimulus bleu
en périphérie. Les ondes lentes (1-7 Hz) diminuent de manière
non-signicative (-10%) pendant l’exposition au bleu v/s rouge.
Conclusion : Ces résultats conrment d’une part que l’EEG
est activé par la lumière. D’autre part, la lumière en périphérie
du champ visuel, à des niveaux faible d’intensité (300lux) et
avec un spectre suboptimale non-monochromatique, active
la bande béta. Compte tenu de la dynamique, ces résultats
suggèrent que l’activation béta est corrélée à la dynamique
d’activation des ipRGCs.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : PRAYAG Abhishek
abhishek.prayag@inserm.fr
34 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
17. Communications orales
CO 4-5
L’intensité lumineuse influence l’homéostasie du
sommeil, un effet médié par la phototransduction
mélanopsinergique
HUBBARD Jeffrey (1) ; CALVEL Laurent (1) ; IKONEN Heidi (1) ;
ROBIN-CHOTEAU Ludivine (1) ; SAGE-CIOCCA Dominique (2) ;
RUPPERT Elisabeth (1) ; BOURGIN Patrice (1)
(1) CNRS UPR-3212 et centre des troubles du sommeil du CHU, Strasbourg,
France ; (2) Chronobiotron CNRS-UMS 3415, Strasbourg, France ;
Objectif : La lumière inuence le sommeil et la veille via des
effets circadiens et non-circadiens (directs), mais la possibi-lité
d’une modulation photique de l’homéostasie du sommeil
n’a pas été clairement établie. Des travaux récents de notre
équipe ont montré que la mélanopsine (Opn4), un photopig-ment
rétinien médiant les effets non-visuels de la lumière,
affecte l’homéostasie du sommeil. Dans cette étude, notre
objectif a été de déterminer si le processus homéostasique de
sommeil est modulée par l’irradiance de la lumière chez des
souris mélanopsine knockout (Opn4-/-), en utilisant un proto-cole
ne modiant pas la phase du rythme circadien.
Méthodes : Des souris males (back-cross) Opn4-/- et leurs
contrôles ont été exposés à un cycle de lumière obscurité
standard de 12h:12h en utilisant trois intensités lumineuses
différentes (10, 150, et 600 lux ; n=8 par génotype), pendant
7 jours (durée basé sur une étude préliminaire précédente). A
l’issue de l’exposition, une privation du sommeil de 6 heures
(ZT0-6) a été effectuée. Le sommeil et l’activité EEG delta (mar-queur
de l’homéostat de sommeil) ont été analysés en condi-tion
baseline et en réponse à la privation de sommeil.
Résultats : En condition baseline, la puissance delta aug-mente
signicativement (p 0,05) chez les souris sauvages
en fonction de l’intensité lumineuse (600 lux: 195% et 150 lux:
160% de la valeur initiale). Le rebond de puissance delta en
réponse à la privation de sommeil est plus important lorsque
l’intensité lumineuse est plus forte (600, 150, 10 lux ; 240%,
190%, 150%, respectivement). En outre, une différence géno-typique
signicative a été observée, puisque la puissance
spectrale delta en condition baseline et post-privation était
signicativement inférieur chez les animaux Opn4-/- et qu’elle
n’était pas modulée par l’intensité lumineuse.
Conclusion : Ces résultats suggèrent une relation positive
entre l’intensité de la lumière et la régulation homéostasique
du sommeil. Cet effet est médié principalement par la photo-transduction
mélanopsinergique. Des recherches complémen-taires
sont nécessaires pour mieux comprendre les liens entre
lumière, mélanopsine et homéostasie du sommeil, avec des
applications potentielles au quotidien.
Conflits d’intérêts : aucun
Contact auteur : HUBBARD Jeffrey
hubbard@inci-cnrs.unistra.fr
CO 4-6
Trouble déficit d’attention avec hyperactivité
(TDAH) dans les hypersomnies centrales :
conséquence ou comorbidité ?
LOPEZ Régis (1) ; CAMODECA Laura (1) ; BARATEAU Lucie (1) ;
PESENTI Carole (1) ; MICOULAUD Jean-Arthur (2) ;
JAUSSENT Isabelle (3) ; DAUVILLIERS Yves (1)
(1) Centre de référence national narcolepsie / hypersomnie idiopathique CHU
Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) Université de Bordeaux, CNRS, Som-meil,
Attention et Neuropsychiatrie, USR 3413, Bordeaux, France ; (3) INSERM
U1061, Montpellier, France
Objectif : Une fréquence élevée de symptômes TDAH a été
rapportée dans les hypersomnies centrales (narcolepsie-ca-taplexie
NC, narcolepsie sans cataplexie NSC et hypersomnie
idiopathique HI). Ces symptômes sont-ils conséquence de la
somnolence ou le reet d’une vulnérabilité commune entre
hypersomnie et TDAH? Les objectifs sont (1) Estimer la fré-quence
du TDAH syndromique (symptômes actuels présents
dès l’enfance et avant le début de l’hypersomnie) et de TDAH
symptomatique (symptômes apparus après le début de l’hy-persomnie)
chez des adultes souffrant d’hypersomnies cen-trales
(2) Etudier les déterminants de la présence du diagnos-tic
versus symptômes de TDAH dans ces hypersomnies.
Méthodes : 93 adultes non traités avec un diagnostic d’hy-persomnie
centrale (ICSD-3) ont été recrutés prospectivement.
Les sujets avec une hypersomnie débutée avant l’âge de 12
ans ont été exclus (n=4). L’échantillon total comportait 28 NC
(17-66 ans, 11 H), 24 NSC (17-53 ans, 15 H) et 37 HI (17-54 ans,
7 H) Tous étaient évalués le jour de la polysomnographie avec
TILE. Une évaluation diagnostique structurée du TDAH (DIVA-2
; AISRS) et des autoquestionnaires validés étaient administrés
(CAARS-SS pour le TDA/H, Epworth pour la somnolence).
Résultats : La présence de TDAH est observée chez 57,2%
des hypersomnies centrales (31,4% TDA/H symptomatique et
25,8% TDA/H syndromique). Les formes syndromiques sont
plus sévères (AISRS 24.0 vs 17.3 ; p=0.01) et plus hyperactives
(65% vs 39% ; p=.06) que les formes symptomatiques. La sévé-rité
de l’hyperactivité est corrélée à celle de la somnolence
subjective dans les formes symptomatiques (r=.50 p0.01)
et inversement corrélée à la somnolence objective dans les
formes syndromiques (r=.66 p0.01). Aucune corrélation n’est
observée entre somnolence et inattention. Le TDAH concer-nait
46% des HI (dont 22% syndromique), 65% des NC (11%
syndromique) et 67% des NSC (50% syndromique).
Conclusion : Nous conrmons une fréquence élevée des
symptômes de TDAH chez les adultes avec hypersomnie cen-trale.
Ces symptômes sont le plus souvent associés à la som-nolence
dans la NC et sont présents dès l’enfance chez la moi-tié
des sujets avec NSC suggérant une vulnérabilité commune
entre NSC et TDAH.
Conflits d’intérêts : Bourse SFRMS 2013
Contact auteur : LOPEZ Régis
r-lopez@chu-montpellier.fr
LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 35
COMMUNICATIONS ORALES 4-3 4-6