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orales 
Communications Les troubles du sommeil 
Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-8 
Diagnostic et traitement du SAOS 
Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9 
Complications systémiques du SAOS 
Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9 
Chronobiologie et hypersomnie 
Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9 
Parasomnies / Jambes Sans Repos 
Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-8 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL® > LILLE 2014 > 20/21/22 NOVEMBRE > www.lecongresdusommeil.com 19
Communications orales 
CO 1-1 
Étude des réveils nocturnes chez l’enfant de 2 à 5 
ans dans la cohorte mère-enfant EDEN : approche 
par trajectoires 
REYNAUD Eve (1) ; HEUDE Barbara (1) ; 
CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1) 
(1) INSERM unité 1018 équipe 10, Villejuif, France 
Objectif : Environ un quart des enfants de moins de 5 ans 
présentent des réveils nocturnes fréquents, baissant la qua-lité 
de leur sommeil. Ces troubles sont notamment associés à 
des difcultés neuropsychologiques et des risques d’obésité 
ultérieurs. Des facteurs de risques ont été identiés par des 
études transversales (allaitement, présence parentale). Très 
peu d’études longitudinales ont été réalisées. Notre objectif 
est de décrire l’évolution des réveils nocturnes des enfants de 
2 à 5 ans dans la cohorte de naissance EDEN et identier les 
facteurs de risque associés. 
Méthodes : Nous disposions d’informations sur le sommeil 
des enfants à 2, 3 et 5 ans, le niveau socio-économique des 
parents, la mère (âge à l’accouchement, dépression, terme), 
l’enfant (sexe, index pondéral, rang dans la fratrie), l’environne-ment 
péri et postnatal (allaitement, tabagisme passif et moda-lités 
de coucher). Au total, 1328 enfants (626 garçons) ont été 
inclus dans l’élaboration des trajectoires de réveils nocturnes 
par la méthode du « group based trajectory modeling » et 1173 
(555 garçons) d’entre eux ont permis l’analyse des facteurs 
associés. 
Résultats : Deux trajectoires d’évolution des réveils noc-turnes 
ont été identiées, une où les enfants se réveillent très 
peu tout au long du suivi, regroupant 74% de la population, 
l’autre où les enfants se réveillent plus fréquemment, tout 
particulièrement à 3 ans. De mauvaises habitudes de cou-cher, 
comme la prise d’un biberon la nuit (OR=1,38[1,00-1,91]) 
ou la présence des parents à l’endormissement de l’enfant 
(OR=1,82 [1,08-3,05]), ainsi qu’un plus faible revenu (OR=2,40 
[1,49-3,87] pour les revenus mensuels 1500 euros/mois vs 
3000) sont des facteurs de risques d’appartenance à la tra-jectoire 
de réveils nocturnes les plus fréquents. Chez les gar-çons 
le tabagisme passif (OR=2,79 [1,54-5,05]) est aussi asso-cié 
à cette trajectoire. 
Conclusion : Ces résultats permettent de discerner diffé-rentes 
évolutions de réveils nocturnes et leurs facteurs de 
risque associés. Certains d’entre eux comme le tabagisme 
passif, les modalités de coucher sont modiables. Leur prise 
en charge pourrait améliorer la qualité du sommeil des enfants 
et potentiellement leur état de santé ultérieur. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : REYNAUD Eve 
reynaud.eve@hotmail.fr 
CO 1-2 
Troubles du sommeil et syndrome métabolique 
chez la personne âgée : une étude en population 
générale 
JAUSSENT Isabelle (1) ; AKBARALY Tasnime (1) ; 
BESSET Alain (1) ; BERTRAND Marion (2) ; 
BABERGER-GATEAU Pascale (3) ; RITCHIE Karen (1) ; 
FERRIE Jane (4) ; KIVIMAKI Mika (4) ; DAUVILLIERS Yves (5) 
(1) Inserm, U1061, Montpellier, France ; (2) Inserm, U708, Bordeaux, France ; 
(3) ISPED, Inserm U897, Bordeaux, France ; (4) Department of Epidemiology 
and Public Health, University College London, Londres, Angleterre ; (5) CHU, 
Service de Neurologie, Unité des Troubles du Sommeil, Hôpital Gui-de-Chau-liac, 
Montpellier, France 
Objectif : Examiner sur un échantillon de personnes âgées de 
65 ans et plus non institutionnalisées, l’association de troubles 
du sommeil (plaintes d’insomnie et somnolence diurne exces-sive 
(SDE)) avec le syndrome métabolique (SMet) et chacune 
de ses composantes. 
Méthodes : Les analyses ont été réalisées sur 6354 per-sonnes 
non démentes recrutées en population générale. SMet 
a été évalué selon les critères du National Cholesterol Educa-tion 
program Adult Treatment Panel III. Les plaintes d’insomnie 
(difculté à initier le sommeil, difculté à maintenir le som-meil 
(DMS) et réveil matinal précoce) et la SDE ont été éva-lués 
par auto-questionnaires. La personne pouvait répondre 
selon une échelle de Lickert par « jamais », « rarement », « 
régulièrement », « souvent ». Les traitements médicamenteux 
ont été recueillis par un interrogatoire structuré. Des modèles 
de régression logistique ajustés sur des facteurs de confusion 
potentiels de type socio-démographique, comportemental, ou 
de santé ont été menés. 
Résultats : DMS est associée au SMet (OR=1,23, IC 95%: 1,06 
à 1,43), tandis qu’aucune association signicative n’a été re-trouvée 
pour les deux autres plaintes d’insomnie. La SDE aug-mente 
de façon indépendante le risque de SMet (OR = 1,46, IC 
95%: 1,18 à 1,81 pour fréquemment, OR = 1,99, IC 95%: 1,49 à 
2,67 pour souvent, p 0,0001). L’association entre SDE et SMet 
est indépendante 1) des antécédents de maladies cardio-vas-culaires, 
2) des plaintes d’insomnie ainsi que 3) de l’obésité et 
des ronements bruyants. La SDE est particulièrement asso-ciée 
à une obésité centrale, un faible taux de cholestérol HDL 
et un taux élevé de glycémie à jeun ; à l’inverse de DMS qui 
n’est associée à aucune composante particulière. 
Conclusion : La SDE et à un degré moindre DMS sont indé-pendamment 
associés à SMet chez la personne âgée. Ils 
pourraient avoir des implications de gestion et de prévention 
des maladies cardiovasculaires dans le domaine de la géria-trie. 
Toutefois, des études prospectives sont nécessaires pour 
évaluer les relations temporelles claires entre les troubles du 
sommeil et le SMet. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : JAUSSENT Isabelle 
isabelle.jaussent@inserm.fr 
20 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 1-3 
Étude longitudinale du sommeil des femmes 
enceintes et son impact sur le terme et le poids de 
naissance dans la cohorte AuBE 
PLANCOULAINE Sabine (1) ; FLORI Sophie (2) ; 
BAT-BITAULT Flora (3) ; PATURAL Hugues (2) ; 
LIN Jian-sheng (4) ; FRANCO Patricia (5) 
(1) INSERM U1018-EQ10 - Université Paris-Sud, Villejuif, France ; (2) Pôle 
Mère et enfant, Hôpital Nord, Saint-Etienne - EA SNA-EPIS 4607, St Etienne, 
France ; (3) Hôpital Salvador - Institut de Neurosciences de la Timone, Mar-seille, 
France ; (4) INSERM-U1028 - Université Lyon 1, Lyon, France ; (5) Hôpital 
Femme Mère Enfant - INSERM-U1028 -Université Lyon 1, Lyon, France 
Objectif : Les femmes sont particulièrement à risque de perte 
et/ou de perturbation de sommeil au cours de la grossesse. 
Notre objectif est i) d’identier les trajectoires ou prol de du-rée 
de sommeil des femmes pendant la grossesse ; ii) d’identi- 
er simultanément les facteurs de risque (FR) temps-indépen-dants 
expliquant les différences entre les prols et les facteurs 
temps dépendants associés aux variations au sein de chaque 
prol ; et iii) d’étudier les relations entre les différents prols 
et le terme d’une part et le poids de naissance des enfants 
d’autre part. 
Méthodes : L’analyse inclus 200 femmes enceintes de la co-horte 
AuBE avec des données sur la durée de sommeil et diffé-rents 
troubles observés avant, au 1er, 2ème et 3ème trimestre 
de la grossesse. Nous avions également des informations sur 
l’âge, le terme, la parité, le travail et sa durée, le statut dépressif, 
le poids de naissance et le sexe de l’enfant. Nous avons utilisé 
la méthode du « group based trajectory modeling ». 
Résultats : Nous avons identié 3 prols de durée de sommeil 
pendant la grossesse : court et décroissant (CD i.e. 6h30/nuit, 
10.8%), medium et décroissant (MD i.e. 6h30-8h00/nuit, 57.6%) 
et long et croissant (LC i.e. 8h00/nuit, 31.6%). Comparati-vement 
aux femmes du prol MD, être plus âgée (p=0,03) et 
fumer pendant la grossesse (p=0,06) sont des FR d’appartenir 
au prol CD. Au sein de ce prol, la durée de sommeil est dimi-nuée 
s’il y a des signes d’insomnie (p10-4) mais augmentée 
par les siestes (p=0,03). La dépression (p=0,03) est un FR d’ap-partenir 
au prol LC. Au sein de ce prol, la durée de sommeil 
est diminuée par la présence de syndrome des jambes sans 
repos (p=0,002). De plus, la proportion de naissances préma-turées 
est plus importante pour le prol CD (20% vs 10% pour 
les autres) et les poids de naissance à terme égal est plus 
faible pour le prol LC (25ème percentile vs 25ème pour 
les autres). 
Conclusion : Nous avons identié des trajectoires de durée 
de sommeil chez les femmes enceintes avec des facteurs de 
risque et des conséquences spéciques à la naissance. Une 
meilleure prise en compte pourrait améliorer à la fois la santé 
de la mère et celle de l’enfant. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine 
sabine.plancoulaine@inserm.fr 
CO 1-4 
Les nouveaux nés de mères fumeuses ont moins 
de microéveils pendant la nuit : implications pour 
la Mort Subite du Nourrisson ? 
GILLIOEN Barbara (1) ; MONTEMITRO Enza (2) ; 
FLORI Sophie (3) ; LIN Jian-sheng (4) ; PATURAL Hugues (3) ; 
FRANCO Patricia (1) 
(1) Pediatric Sleep Unit, Department of Pediatric Epilepsy, Sleep and Neurolo-gical 
Functional Explorations, Women’s Mother’s Children’s Hospital; Univer-sity 
of Lyon1Integrative Physiology of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028, 
University Lyon1, Lyon, France ; (2) Cystic Fibrosis Unit, Department 
of Pediatric Medicine, Bambino Gesù Children’s Hospital, Rome, Italie ; (3) 
Pediatric and Neonatal Intensive Care. Mother and Child Center; EA SNA-EPIS 
4607, University Jean Monnet, Saint-Etienne, France ; (4) Integrative Physio-logy 
of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028, University Lyon1, Lyon, 
France ; 
Objectif : Les objectifs de cette étude sont d’étudier l’in- 
uence du tabagisme maternel sur la maturation du sommeil 
et les réactions d’éveil spontané dans une large étude pros-pective 
sur la maturation du sommeil et du système nerveux 
autonome (AuBE) et d’évaluer s’il y a une différence entre le 
sommeil diurne et nocturne. 
Méthodes : 283 enfants ont été inclus dans cette étude. Nous 
disposons de données sur la mère. Un test neuropsycholo-gique 
(WPPSI-III) a été réalisé à 3 ans. Une polysomnographie 
a été réalisée à 2 jours de vie pendant 24h (M0) et à 6 mois 
pendant la nuit (M6). Des 82 enfants de mères fumeuses, nous 
avons exclus les tracés d’enfants prématurés, nés de mères 
dépressives ou de mauvaise qualité technique. Il reste 33 
enfants de mères fumeuses que nous avons comparés à 33 
enfants de mères non fumeuses sélectionnés successivement 
dans notre base de données. 
Résultats : Comparés aux mères non fumeuses, les mères 
qui fument pendant la grossesse sont plus jeunes, vivent plus 
souvent avec un compagnon fumeur, sont d’un milieu socio-professionnel 
moins élevé, ont plus de difcultés d’endormis-sement 
au 2ème et 3ème trimestre. Elles ont plus souvent 
des enfants hypothrophes à la naissance. A M0, les enfants 
de mères fumeuses ont une efcacité de sommeil moindre et 
moins de microéveils en sommeil agité. Cette différence ne se 
retrouve que pendant le sommeil nocturne. A M6, les enfants 
de mères fumeuses ont moins de microéveils en sommeil 
agité et en sommeil calme. Sur les questionnaires, les mères 
fumeuses reportent moins d’éveils nocturnes chez leurs en-fants 
que les mères non fumeuses. Il n’y a pas de différence 
entre les 2 groupes au WPPSI-III. 
Conclusion : Le tabagisme maternel pendant la grossesse 
a un impact majeur sur les capacités d’éveils spontanés des 
nourrissons pendant la nuit. Un décit des mécanismes d’éveil 
a été proposé dans la MSN. Ce risque accru de MSN chez les 
enfants de mères fumeuses semble porter essentiellement 
sur le sommeil nocturne, ainsi que rapporté précédemment 
par les études épidémiologiques 
Conflits d’intérêts : Il n’y a pas eu de conits d’intérêt et 
notre étude a été nancée par un PHRC 2008 régional. 
Contact auteur : FRANCO Patricia 
patricia.franco@chu-lyon.fr 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 21 
COMMUNICATIONS ORALES 1-1  1-4
Communications orales 
CO 1-5 
Impact de l’état émotionnel pré-hypnique sur le 
sommeil et la réactivité émotionnelle au réveil 
DELANNOY Julien (1) ; MANDAI Osamu (2) ; 
ARAKAWA Hiroaki (2) ; HONORE Jacques (3) ; 
KOBAYASHI Toshinori (2) ; SEQUEIRA Henrique (4) 
(1) LNFP, Université de Lille, Lille, France ; (2) Sleep Research Center, Ashikaga 
Institute of Technology, Ashikaga, Japon ; (3) LNFP, Université de Lille ; CNRS, 
Lille, France ; (4) LNFP, Université de Lille ; Neurosciences, UFR Biologie, Uni-versité 
de Lille, Lille, France 
Objectif : Les émotions négatives ressenties au cours de la 
période diurne, telles que la tristesse, la colère, le regret et 
le stress, semblent avoir des effets néfastes sur les caracté-ristiques 
du sommeil. Par ailleurs, les travaux sur la privation 
de sommeil suggèrent que le sommeil paradoxal inuence la 
régulation émotionnelle au réveil. Le but de la présente étude 
était d’explorer les effets d’un état émotionnel (EE), en parti-culier 
négatif, induit au coucher, sur la période de sommeil qui 
suit, ainsi que sur la réactivité émotionnelle au réveil. 
Méthodes : Douze hommes japonais droitiers (20,5±1,2 
ans), volontaires et payés, ont dormi 10 nuits au laboratoire : 
une nuit de familiarisation suivie de trois sessions de trois 
nuits consécutives. Chaque session incluait une nuit d’induc-tion 
émotionnelle (NIE) précédée par une nuit d’adaptation et 
suivie par une nuit de récupération. L’intervalle entre chaque 
session était de quatre nuits. Avant le sommeil de la NIE, un 
EE était induit avec des lms positifs, neutres ou négatifs. Au 
réveil, les participants devaient évaluer l’intensité d’expres-sions 
faciales émotionnelles, coléreuses, neutres, ou joyeuses. 
L’efcacité de l’induction émotionnelle a été mesurée avec la 
Positive and Negative Affect Scale et le Prole of Mood States. 
Un polysomnogramme standard a été enregistré. 
Résultats : Premièrement, les données psychométriques 
montrent que les lms positif et négatif induisent un EE 
congruent. Deuxièmement, le lm négatif conduit à une aug-mentation 
du taux de sommeil paradoxal durant la NIE. Troisiè-mement, 
l’intensité subjective de visages coléreux, mesurée 
au réveil, tend à diminuer après une induction pré-hypnique 
négative. 
Conclusion : Ce travail conrme que les lms émotionnels 
peuvent induire des EE de même valence, et qu’ils sont utiles 
pour caractériser l’impact des EE négatifs sur le sommeil. En 
outre, il montre, pour la première fois, un impact d’informa-tions 
négatives pré-hypniques sur la sensibilité aux informa-tions 
émotionnelles au réveil. Nos données sont compatibles 
avec l’hypothèse que le sommeil paradoxal module la réac-tivité 
émotionnelle au réveil et plaident en faveur d’un rôle 
adaptatif du sommeil sur la régulation émotionnelle. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : DELANNOY Julien 
julien.delannoy@hotmail.com 
CO 1-6 
Effets d’une extension de sommeil sur la prise 
alimentaire chez le jeune adulte obèse dormant 
habituellement peu 
GUYON Aurore (1) ; THIESSE Laurie (2) ; FRANCO Patricia (3) ; 
BERHOUZ Kassai (4) ; SPIEGEL Karine (3) 
(1) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neuros-ciences 
de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292  Centre d’Investigation Clinique 
de Lyon, Lyon, France ; (2) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de 
Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292  Centre 
for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel,, Lyon  ba-sel, 
France  switzerland ; (3) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre 
de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292, Lyon, 
France ; (4) Centre d’Investigation Clinique de Lyon, Lyon, France 
Objectif : Un faisceau de données épidémiologiques et ex-périmentales 
indique qu’un sommeil court est un facteur de 
risque d’obésité. Notre étude vise à déterminer si une exten-sion 
du temps passé au lit (TPL) chez des petits dormeurs 
obèses a des effets bénéques sur le temps total de sommeil 
(TTS) et sur la prise alimentaire. 
Méthodes : Treize (2 femmes) petits dormeurs (7h/nuit) 
âgés de 18 à 25 ans, en surpoids ou obèses (28IMC35) ont 
été étudiés durant 2 sessions expérimentales présentées dans 
un ordre aléatoire (8 nuits avec un TPL habituel vs 8 nuits avec 
un TPL augmenté de 1h/nuit). Pour chacune de ces sessions, 
le sommeil a été enregistré en continu par actigraphie et par 
polysomnographie à J1, J5 et J8, des questionnaires validés de 
faim et d’appétit ont été administrés quotidiennement matin 
et soir, un carnet alimentaire a été complété durant les 4 der-niers 
jours et un buffet à volonté a été servi le dernier jour. 
Résultats : Par simple extension du TPL, le TTS est passé de ~ 
6h (5h49 ± 4min), une durée associée à un risque accru d’obé-sité 
dans les études épidémiologiques, à ~ 8h (7h42 ± 6 min; 
p4.10-6), une durée associée au plus faible risque d’obésité. 
Cette augmentation du TTS était accompagnée d’une réduc-tion 
de l’appétit pour des aliments gras et sucrés à haute te-neur 
énergétique (-19%, p0.04), du grignotage (-46%, p0.03) 
et de la prise calorique lors du buffet à volonté (-104 kcal; 
p0.05). Fait important, plus le TTS était augmenté lors de la 
condition d’extension du TPL, plus l’appétit pour les aliments à 
haute teneur énergétique et plus la prise calorique lors du buf-fet 
étaient diminués (rSp = -0.68, p0.02 ; rSp =-0.75, p0.01). 
Enn, nous avons identié l’ampleur de l’augmentation du TTS 
les jours de repos vs les jours travaillés comme facteur pré-dictif 
de l’effet de l’extension du TPL sur le TTS et donc sur la 
prise alimentaire. 
Conclusion : Une extension du TPL chez des petits dormeurs 
obèses a des effets bénéques sur la régulation de la prise ali-mentaire. 
Ces effets seraient particulièrement importants chez 
les individus qui augmentent leur TTS de façon importante les 
jours de repos. 
Conflits d’intérêts : aucun. Etude nancée par RCT DHOS/ 
INSERM, SFRMS, région Rhône-Alpes, ALLP. 
Contact auteur : SPIEGEL Karine 
karine.spiegel@univ-lyon1.fr 
22 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 1-7 
Les neurones à histamine : cible majeure mais non 
exclusive du système à orexines dans le contrôle 
de l’éveil 
ANACLET* Christelle (1) ; ZHAO* Yan (2) ; PERIER Magali (1) ; 
BUDA Colette (1) ; LIN Jian-sheng lin (3) 
(1) INSERM, Lyon, France ; (2) UCBL, Lyon, France ; (3) INSERM et UCBL, Lyon, 
France 
Objectif : Les neurones à histamine (HA) et à orexines (Ox) 
constituent deux systèmes majeurs dans le contrôle de l’éveil. 
Compte tenu d’une innervation Oxrgique particulièrement 
dense des neurones à HA, il a été afrmé que le rôle éveillant 
des Ox dépend de la transmission à HA. Or, les neurones à Ox 
se projettent non seulement sur le système à HA mais aussi 
sur d’autres systèmes d’éveil. Pour vérier cette hypothèse, 
nous avons 1) examiné l’innervation Oxrgique dans les diffé-rents 
systèmes d’éveil chez le chat et la souris et 2) comparé 
les effets d’agonistes/antagoniste d’Ox sur les états de vigi-lance 
entre la souris sauvage (WT) et la souris knockout sans 
transmission à HA (HDC-/-). 
Méthodes : Pour évaluer l’innervation Oxrgiques dans les 
structures HArgiques, cholinergiques et aminergiques les 
coupes du cerveau ont été traitées en double immunohisto-chimie. 
Les souris WT et HDC-/- ont été implantées chroni-quement 
avec des électrodes an d’enregistrer le cycle veille-sommeil 
dans des conditions de base et après administration 
pharmacologique d’agonistes/antagoniste d’Ox. 
Résultats : Chez le chat et la souris, une innervation de den-sité 
importante de bres/terminaisons Oxrgiques a été identi- 
ée dans le noyau tubéromammillaire HArgique, le tegmentum 
mesopontine cholinergique (++++), le locus coeruleus nora-drénergique 
(+++), le télencéphale basal cholinergique (++) et 
la substance noire dopaminergique (+). L’injection d’Ox-A ou 
d’Ox-B (1, 3 et 10 μg, i.c.v.) produit un effet éveillant intense 
et rapide engendrant une augmentation dose-dépendante de 
la durée d’éveil chez la souris WT et HDC -/-. Les effets sur 
l’éveil, le sommeil lent (SL) et le sommeil paradoxal (SP) sont 
identiques chez les deux génotypes sans aucune différence 
statistique quelle que soit la dose utilisée. De même, SB334867 
(antagoniste du récepteur Ox1, 15 mg/kg, i.p.) a engendré une 
augmentation du SL et une diminution de l’éveil et du SP, effets 
identiques chez les deux génotypes. 
Conclusion : Les neurones à Ox peuvent intervenir dans l’éveil 
en activant des cibles cérébrales autres que les neurones à HA. 
Ces derniers constituent l’une des cibles les plus importantes 
pour l’effet éveillant des Ox mais ceci n’est pas une exclusivité. 
*Contribution égale 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : LIN Jian-sheng 
lin@univ-lyon1.fr 
CO 1-8 
Effets d’une privation totale de sommeil 
(23 heures d’éveil prolongé) sur la prise de décision 
en situation incertaine chez la souris 
PITTARAS Elsa (1) ; PINEAU Lucie (2) ; GRANON Sylvie (3) ; 
RABAT Arnaud (1) 
(1) Unité « Fatigue  Vigilance », Département Neurosciences des Contraintes 
Opérationnelles, IRBA, BP 73, 91223 Brétigny sur Orge cedex., Brétigny sur 
orge, France ; (2) Magistère Paris Sud, licence 3, Paris, France ; (3) Equipe 
« Neurobiologie de la prise de décision », Centre Neurosciences de Paris 
Sud,, Orsay, France 
Objectif : La privation totale de sommeil (PTS) altère les fonc-tions 
cognitives chez le sujet sain (Chee, 2008) et notamment 
sa prise de risque (Killgore et coll., 2006). Aucune étude n’a 
modélisé chez l’animal de tels effets an de comprendre les 
substrats neurobiologiques. C’est pourquoi, lors de ce travail, 
nous avons étudié l’effet d’un éveil prolongé sur les capacités 
décisionnelles en situation incertaine chez la souris. 
Méthodes : Le Mouse Gambling Task (MGT) est un test de 
prise de décision en situation incertaine chez la souris d’une 
durée de 5 jours (Pittaras et coll ., 2013). Ce test comprend 
deux étapes : une étape d’exploration et une étape d’exploi-tation. 
Dans cette étude nous avons appliqué à ce protocole 
expérimental, une privation aiguë de sommeil (éveil continu 
de 23 heures) au moyen d’une plateforme mobile rebondis-sant 
à intervalle et intensité irrégulière. Cette privation de som-meil 
a eu lieu avant (n=16) et après (n=22) l’étape d’exploita-tion. 
Nous avons également inclus des souris témoins pour les 
deux situations (n=16 et n=23 respectivement). 
Résultats : Durant la phase d’exploration, les souris n’éta-blissent 
pas de préférence entre les choix favorables et dé-favorables 
(MW : p0,34). Durant la phase d’exploitation, les 
animaux choisissent préférentiellement les choix favorables 
(t-test : p0,01). Suite à la PTS après l’étape d’exploitation, 
les deux groupes de souris (témoins et PTS) ne diffèrent pas 
dans leurs choix (t-test : p0,0001) et entre eux (MW : p0,59) 
mais les animaux en PTS ont une réponse décisionnelle plus 
rapides (MW : p0,05). Les autres analyses sont en cours de 
nalisation. 
Conclusion : L’effet délétère d’une privation aiguë de som-meil 
chez la souris qui réalise une tâche décisionnelle en situa-tion 
« écologique » est dépendant de sa période d’application 
au regard des étapes d’acquisition de cette tâche cognitive 
complexe. Des expériences ultérieures chercheront à identi- 
er des différences inter-individuelles chez la souris lors d’une 
PTS. 
Conflits d’intérêts : Ce projet a bénécié du soutien nan-cier 
de la D.G.A. (contrat n°PDH-1-SMO-2-0505). 
Contact auteur : PITTARAS Elsa 
elsa.pittaras@u-psud.fr 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 23 
COMMUNICATIONS ORALES 1-5  1-8
Communications orales 
CO 2-1 
L’étude des mouvements mandibulaires identifie 
l’effort respiratoire au cours du syndrome 
des apnées obstructives chez l’enfant 
MARTINOT Jean-Benoît (1) ; CUTHBERT Valérie (1) ; 
DENISON Stéphane (1) ; SENNY Fréderic (2) ; 
PEPIN Jean-Louis (3) 
(1) Clinique et Maternité Ste Elisabeth, Namur, Belgique ; (2) Electronic Unit , 
HELMo-Gramme, Liège, Belgique ; (3) Université Grenoble Alpes , HP2, Inserm 
U1042, CHU Grenoble, France 
Objectif : Le diagnostic de l’apnée/hypopnée obstructive 
(OAH ) au cours du sommeil de l’ enfant s’appuie sur la quan-ti 
cation du ux et de l’effort respiratoire (RE). Le temps de 
transit du pouls (PTT) est un outil validé pour reconnaître RE. Le 
mouvement brusque de la mandibule lors de la fermeture de 
la bouche au moment du (micro-) éveil cortical pourrait repré-senter 
un signe alternatif pour dépister RE et donc une OAH. 
Nous comparons ici toutes les types de mouvements mandi-bulaires 
( MM) accompagnés de changements concomittants 
du PTT au cours du syndrome des OAH (SOAH) de l’enfant por-teur 
d’une hypertrophie pharyngée adénotonsillaire. 
Méthodes : 33 enfants roneurs présentant symptômes/ 
signes du SOAH ont été étudiés. Durant la polysomnographie, 
les MM sont mesurés à l’aide d’un magnétomètre placé sur le 
front et le menton. Les MM ont été comparés au PTT durant les 
stades de sommeil NREM. 
Résultats : L’index horaire des OAH (médiane (95% CI)) est de 
5.6 (6.4-11.3). L’index des MM par heure (médiane (95 % CI)) 
est de 18.1 (13.2-36.3). Cet index est fortement corrélé à l’in-dex 
des OAH (Spearman rho=0.511; p=0.003), contrairement 
à l’index des apnées/hypopnées centrales (CAH) (Spearman 
rho=0.192; p=0.292). Les amplitudes de pic à pic des MM sont 
plus élevées durant les OAH que durant les CAH (moyenne +/- 
SD : 0.9 +/- 0.7 mm et 0.2 +/- 0.3 mm; p0.001). Lors d’un éveil 
cortical, la fermeture de bouche est plus ample à la n des 
OAH que des CAH (1.5 +/- 0.9 mm et 0.5 +/- 0.7 mm; p0.001). 
La corrélation entre les MM0.4 mm et le delta PTT15 ms est 
très forte (r Pearson=0.86; p0.001). 
Conclusion : Chez les enfants, les MM 0.4 mm apparaissent 
fréquemment durant les périodes d’OAH en sommeil NREM. Ils 
sont souvent terminés par un mouvement ample et brusque 
de la mandibule correspondant à la fermeture de la bouche 
lors de l’éveil cortical. De plus, les MM sont corrélés aux chan-gements 
de PTT. L’analyse des MM s’avère un outil prometteur 
simple et précis dans la caractérisation des efforts respira-toires 
et l’optimalisation du diagnostic du SOAH chez l’enfant 
souffrant d’hypertrophie adénotonsillaire. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : MARTINOT Jean-Benoît 
martinot.j@scarlet.be 
CO 2-2 
Comment mesurer indirectement en pratique 
clinique le transfert de fluide chez les patients 
suspects d’apnées du sommeil ? 
REDOLFI Stefania (1) ; RADAFY Ando (1) ; 
ARNULF Isabelle (1) ; VIGGIANO Alessandro (1) 
(1) Pathologies du sommeil, Pitié-Salpétrière, Paris, France 
Objectif : Le transfert de uide des jambes vers la région cer-vicale 
pendant le sommeil est un facteur participant à la phy-siopathologie 
du syndrome d’apnées obstructif du sommeil 
(SAOS). Le transfert de uide est actuellement mesuré par bio-impédancemétrie 
segmentaire, une technique chronophage 
et complexe. L’objectif de cette étude est de rechercher des 
mesures dérivées plus simples et restant applicables dans la 
pratique clinique an d’évaluer le transfert de uide. 
Méthodes : Les patients adressés au laboratoire du sommeil 
pour polygraphie ventilatoire dans le cadre d’une suspicion 
de SAOS étaient inclus prospectivement. Etaient exclus ceux 
qui avaient un SAOS traité, une pathologie respiratoire, neuro-logique 
ou cardiaque. Le transfert de uide était mesuré par 
bio-impédancemétrie segmentaire. Des mesures anthropo-métriques 
(index de masse corporel, IMC ; circonférence cer-vicale, 
abdominale, de hanche) étaient effectuées. La compo-sition 
corporelle (% de masse grasse ; % de masse maigre ; % 
de masse hydrique) était obtenue par une balance avec impé-dancemètre 
intégré. Deux questionnaires évaluant l’excès de 
uide corporel et le niveau de sédentarité étaient remis à un 
sous-groupe (7 patients). La relation entre le transfert de uide 
et l’ensemble des paramètres étudiés a été évaluée par le test 
de corrélation de Pearson. 
Résultats : 24 patients ont été inclus (14 hommes/10 femmes 
; âge=58.3 +/- 15 ans ; IMC=28.9+/-5.3 kg/m2). L’index d’ap-nées- 
hypopnées (IAH) était 20.7+/-21.1. Le seul paramètre 
corrélé de façon signicative avec le transfert de uide était 
le pourcentage de masse hydrique corporelle totale (r2=0.181 
; p=0.038). En ce qui concerne les questionnaires, le niveau 
de sédentarité, et non l’excès de uide corporel, était corrélé 
de façon signicative avec le transfert de uide (r2=0.617 et 
p=0.048). 
Conclusion : Le pourcentage hydrique corporel, paramètre 
simple à obtenir dans un contexte clinique, est un bon pré-dicteur 
de transfert caudo-rostral nocturne de uide, facteur 
de risque avéré du SAOS. L’estimation de la sédentarité par 
questionnaire, un outil encore plus simple, apparait prédictif 
du transfert de uide, mais une conrmation avec davantage 
de sujet serait nécessaire. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : RADAFY Ando 
darkando@hotmail.com 
24 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 2-3 
ORCADES : Efficacité et tolérance d’une orthèse 
d’avancée mandibulaire (OAM) CAD/CAM 
sur mesure pour traiter le syndrome d’apnées 
hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) 
VECCHIERINI Marie-Françoise (1) ; ATTALI Valérie (1) ; 
D’ORTHO Marie-Pia (2) ; KERBRAT Jean-Baptiste (3) ; 
LEGER Damien (1) ; CHARLEY MONACA Christelle (4) ; 
MONTEYROL Pierre-Jean (5) ; MORIN Laurent (6) ; 
MULLENS Eric (7) ; MEURICE Jean-Claude (8) 
(1) Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Paris, 
France ; (2) Physiologie et explorations fonctionnelles, AP-HP, DHU FIRE, Hôpi-tal 
Bichat-Claude Bernard, Paris, France ; (3) Stomatologie et CMF, Hôpital 
Charles Nicolle, Rouen, France ; (4) Neurophysiologie clinique, Hôpital Ro-ger 
Salengro, Lille, France ; (5) Chirurgie ORL, Clinique du Tondu, Bordeaux, 
France ; (6) ResMed Science Center, Saint-Priest, France ; (7) Laboratoire du 
sommeil, fondation Bon Sauveur, Albi, France ; (8) Pneumologie, CHU de Poi-ters, 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 25 
Poitiers, France 
Objectif : ORCADES est une étude prospective multicentrique 
française évaluant pendant 5 ans les bénéces cliniques d’une 
OAM sur mesure dans le traitement du SAHOS après refus ou 
échec de PPC. Les résultats intermédiaires à 3-6 mois sont 
présentés ici. 
Méthodes : 368 pts SAHOS éligibles ont bénécié d’une OAM 
sur mesure soit CAD/CAM (n=311, Narval CC™) soit non CAD/ 
CAM (n=57, Narval). L’évaluation des données de sommeil, les 
symptômes cliniques, la qualité de vie, les effets indésirables 
et l’observance est effectué au cours du suivi. Le succès du 
traitement a été déni par une réduction  50% de l’Index 
d’Apnées Hypopnées (IAH) initial. Les facteurs associés à l’ef- 
cacité de l’OAM ont été déterminés par régression logistique. 
Résultats : Notre population concernait : 74% d’hommes, âge 
53±11 ans, IMC 27±4 kg/m2 (22% obèse), IAH 30±15/h (IAH30: 
43%, IAH 15-30: 41%, IAH 5-15: 16%). Avancée mandibulaire 
(AM) dénitive moyenne: 7±2 mm (81% de l’AM maximale), 
équivalente entre les 2 types d’OAM. A 3-6 mois, 76% des pts 
étaient en succès quel que soit la sévérité initiale du SAHOS, et 
64% avaient obtenu un IAH10 (337 pts évalués: IAH 11±13/h). 
L’efcacité était supérieure dans le groupe CAD/CAM vs. non 
CAD/CAM (succès: 79% vs. 61%, p=0.0031 
IAH10: 66% vs. 49%, p=0.00178). 60% des patients SAHOS sé-vères 
étaient traités efcacement (IAH15). L’index de désatu-rations 
en oxygène était réduit de 21±17 à 8±10 (p0.0001). Le 
score d’Epworth avait diminué de 11±5 à 8±4. Les ronements 
sévères avaient disparu chez 89% des pts affectés. Les symp-tômes 
et la qualité de vie étaient signicativement améliorés 
dans tous les domaines. 8% seulement d’arrêt prématuré de 
traitement pour effets indésirables. Observance moyenne : 6,7 
h/nuit et 6,7 jours/semaine. Les prédicteurs indépendants d’ef- 
cacité étaient l’utilisation d’une OAM CAD/CAM vs. non CAD/ 
CAM, une moindre obésité abdominale, un index d’apnée plus 
bas et une plus grande capacité de propulsion mandibulaire. 
Conclusion : Ces résultats conrment les bénéces cliniques 
de l’orthèse Narval CAD/CAM dans le SAHOS léger à sévère et 
chez les patients intolérants à la PPC, avec peu d’effets indési-rables 
et une excellente observance. 
Conflits d’intérêts : Financement ResMed 
Contact auteur : VECCHIERINI Marie-Françoise 
marie-francoise.vecchierini@htd.aphp.fr 
CO 2-4 
QUOVADIS : Observatoire du traitement long terme 
par orthèse d’avancée mandibulaire sur mesure 
dans le syndrome d’apnées obstructives 
du sommeil (SAOS) 
ATTALI Valérie (1) ; CHAUMEREUIL Charlotte (2) ; 
ARNULF Isabelle (2) ; MORIN Laurent (3) ; 
SIMILOWSKI Thomas (1) ; GOUDOT Patrick (4) ; 
COLLET Jean-Marc (4) 
(1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale 
et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; 
(2) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; (3) Resmed Science 
Center, Saint-Priest, France ; (4) APHP, GHPS, Service de Chirurgie Maxillo- 
Faciale, Paris, France 
Objectif : Évaluation en vie réelle, à long terme sur une co-horte 
de grande taille, peu d’études étant disponibles. 
Méthodes : Un volet rétrospectif sur dossier chez tous les pa-tients 
adressés au spécialiste dentaire pour OAM entre janvier 
2010 et juillet 2013 puis évaluation à 3-6 mois. Un volet pros-pectif 
(recueil téléphonique) chez les patients traités depuis au 
moins un an au 16/09/14 (suivi 1-4 ans) 
Résultats : Volet rétrospectif : 458 patients inclus dont 309 
(71%H, 56±12ans, IMC 28±6kg/m2, IAH 30/h±17 (IAH30 : 
40%)) ont eu une pose d’OAM : Narval Cadcam n=270, Nar-val 
non Cadcam n=17, Somnomed n=13, Orthosom n=9. 149 
n’ont pas été traités (83 contre-indication dentaire). 34 (11%) 
ont arrêté prématurément l’OAM. 223 patients (72%) évalués, 
avec un IAH de 12±10 au contrôle, un taux de succès (réduc-tion 
50% de l’IAH) de 68% (IAH10 au contrôle : 55%), diminu-tion 
du score d’Epworth de 11±5 à 8±5. Avancée mandibulaire 
(AM) moyenne : 75% de l’AM maximale. Parmi les 458 patients 
inclus, 360 étaient pris en charge en réseau par le spécialiste 
du sommeil et le spécialiste dentaire. Le réseau a permis de 
mieux sélectionner en amont, les patients ayant une contre 
indication dentaire : 16% versus 28% hors réseau (p=0.0002). 
Le contrôle polysomnographique était disponible chez 78% 
des patients du réseau mais seulement chez 39% des patients 
hors réseau (p0.00001). Volet prospectif : 279 patients (90%) 
avec un suivi moyen de 2,7±1,3ans. Parmi les 231 ayant ré-pondu 
au questionnaire, 139 patients (60%) rapportaient une 
efcacité clinique sous OAM avec une observance excellente 
(6,2j/sem et 6,8h/nuit) et une bonne tolérance (14.3% incon-fort). 
92 avaient arrêté l’OAM (inefcacité 27, intolérance/EI 41, 
abandon 10, autre 14). 
Conclusion : Cette étude apporte des données sur le par-cours 
en vie réelle des patients ayant une prescription d’OAM. 
L’efcacité et la tolérance à court terme sont comparables 
à celles des essais cliniques. Environ 2/3 des patients pour-suivent 
le traitement à long terme avec une efcacité clinique, 
une tolérance et une observance satisfaisantes. Le réseau a 
permis d’identier en amont les contre indications dentaires 
et d’augmenter le % de patients ayant une PSG de contrôle 
Conflits d’intérêts : Resmed nancement temps TEC 
Contact auteur : ATTALI Valérie 
valerie.attali@psl.aphp.fr 
COMMUNICATIONS ORALES 2-1  2-4
Communications orales 
CO 2-5 
Compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin 
dans le syndrome d’apnées obstructives du 
sommeil, étude prospective, randomisée, contrôlée 
JACQ Olivier (1) ; SOUCHET Sandie (2) ; 
SIMILOWSKI Thomas (3) ; ARNULF Isabelle (4) ; 
ATTALI Valérie (1) 
(1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale 
et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France 
; (2) Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, laboratoire SAMM (Statistique, 
Analyse, Modélisation Multidisciplinaire -EA4543), Paris, France ; (3) UPMC et 
INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Cli-nique 
AP-HP, GHPS, Service de Pneumologie et Réanimation Médicale, Paris, 
France ; (4) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France 
Objectif : La compression ostéopathique du ganglion pté-rygo- 
palatin (GPP), relais du système sympathique et des nerfs 
crâniens mixtes, améliore potentiellement la perméabilité des 
voies aériennes supérieures (VAS). Elle est utilisée empirique-ment 
en ostéopathie, dans le traitement du ronement et de la 
rhinite chronique. Cette étude en évaluait l’effet, chez des pa-tients 
présentant un syndrome d’apnées obstructives du som-meil 
(SAOS) en méthodologie prospective, randomisée, contrô-lée, 
croisée, contre manoeuvre factice, en simple aveugle pour 
l’ostéopathe et double aveugle pour le médecin investigateur. 
Méthodes : Les compressions bilatérales active (CA) et si-mulée 
(CS) du GPP, étaient comparées. Etaient recueillis avant 
CA et CS, à 30 min et 24h, la pression critique de fermeture 
(Pcrit) des VAS et le débit de pointe intra nasal. Une polysom-nographie 
était réalisée avant et 24h après. Un test de Shirmer 
permettait de valider l’administration effective de CA (chez 
le sujet sain nous avions montré que la compression du GPP 
induisait une lacrymation). 
Résultats : Trente patients (6F), 57±11 ans, 92±20kg) avec 
une Pcrit basale de -22.5±17.1 cmH2O et un index d’apnées-hypopnées 
de 37±21/h ont été inclus. Le test de Schirmer a 
montré que CA avait été administrée correctement (p0.0001 
par rapport à CS). Par rapport à CS, CA a amélioré le débit de 
pointe intra nasal (médiane [Q1 ; Q3] à 30 min (14.8 L/min [14.8 
; 39], p=0,0001) et 24 h (30 L/min [10 ; 45], p=0.0001) et la Pcrit 
à 24h (-2.2 cmH2O [-5.3 ;-0.2] pour CA et -0,8 cmH2O [-2.8; 1.8] 
pour CS ; différence -2,2 [-6.4; 1.3] ; p=0,047). Il n’y avait pas de 
différence entre CA et CS sur l’index d’apnées-hypopnées, ni 
sur la Pcrit à 30 min. 
Conclusion : La compression ostéopathique du GPP améliore 
la stabilité des VAS à 24 h et la perméabilité nasale à 30min 
et 24h, sans modier l’index d’apnées-hypopnées. Elle semble 
affecter le contrôle neuro-végétatif des VAS. Ces résultats pré-liminaires 
soutiennent la poursuite de l’investigation (durée de 
l’effet, identication des répondeurs). Cette technique pour-rait 
représenter dans l’avenir, un complément aux traitements 
conventionnels du SAOS. 
Conflits d’intérêts : Etude nancée par le PHRC régional 
Contact auteur : ATTALI Valérie 
valerie.attali@psl.aphp.fr 
CO 2-6 
Étude thérapeutique randomisée et contrôlée par 
stimulation des voies aériennes supérieures dans 
le syndrome d’apnées obstructives du sommeil 
PHILIP Pierre (1) ; CHABOLLE Frédéric (2) ; 
MONTEYROL Pierre-Jean (3) ; BLUMEN Marc (2) 
(1) USR CNRS 3413 SANPSY (Sommeil, Attention et NeuroPSYchiatrie), Uni-versité 
Bordeaux, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Foch, Service d’ORL et de 
Chirurgie Cervico-Faciale, Suresnes, France ; (3) Clinique du sommeil, CHU 
Pellegrin, Bordeaux, France 
Objectif : Une étude de cohorte (essai STAR) a démontré 
que la stimulation des voies aériennes supérieures diminue 
la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil (SAOS). Cepen-dant, 
aucune donnée n’existe sur le maintien de ce bénéce 
après arrêt des stimulations. Cette étude vise à examiner l’ef-fet 
d’une semaine d’arrêt des stimulations sur la sévérité du 
SAOS et la qualité de vie. 
Méthodes : 46 patients consécutifs « répondeurs », issus 
d’une étude prospective de phase III dans laquelle 126 sujets 
avaient été implantés et suivis, ont été randomisés : soit dans 
le groupe « maintien des stimulations » (ON) soit dans le groupe 
« arrêt des stimulations » (OFF) pour une durée minimum d’1 
semaine. L’AHI, ODI, et la qualité de vie en lien avec le sommeil 
(échelle de somnolence d’Epworth, résultats fonctionnels du 
questionnaire du sommeil) ont été mesurés à 12 et 18 mois. 
Résultats : De 12 mois à l’évaluation randomisée à 13 mois, 
l’AHI reste inchangé dans le groupe ON (1,7 ± 6,4 évén./h) 
alors qu’il augmente signicativement dans le groupe OFF 
(18,2 ± 15,6 évén./h, p  0,001), de même pour les scores ODI, 
FOSQ, ESS, ronement, saturation en oxygène et micro-éveils. 
À 18 mois, les mesures chez les 2 groupes stimulés sont iden-tiques 
à celles à 12 mois. 
Conclusion : L’arrêt thérapeutique temporaire de la stimula-tion 
des voies aériennes supérieures altère les mesures objec-tives 
et subjectives du sommeil. Cette étude démontre que 
l’amélioration du SAOS et de la qualité de vie est directement 
attribuable aux stimulations électriques du nerf hypoglosse. 
Conflits d’intérêts : aucun Au nom des enquêteurs du STAR 
Study Group 
Contact auteur : PHILIP Pierre 
pr.philip@free.fr 
26 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 2-7 
Impact de la PPC sur l’évolution des biomarqueurs 
cardiométaboliques des patients SAOS : revue des 
essais randomisés contrôlés par sham PPC 
JULLIAN-DESAYES Ingrid (1) ; JOYEUX-FAURE Marie (1) ; 
TAMISIER Renaud (1) ; LAUNOIS Sandrine h. (1) ; 
BOREL Anne-Laure (1) ; LEVY Patrick (1) ; 
PEPIN Jean-Louis (1) 
(1) Laboratoire EFCR, CHU de GRENOBLE, Grenoble, France 
Objectif : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil 
(SAOS) induit une activation du système sympathique, un 
stress oxydatif, une inammation de bas grade et une insu-lino 
résistance. Ces mécanismes intermédiaires sont liés à la 
sévérité du SAOS et documentés par des biomarqueurs car-diométaboliques 
sanguins et urinaires. L’impact de la pression 
positive continue (PPC) pour normaliser ces biomarqueurs 
prédicteurs des co-morbidités reste fortement controversé. 
Méthodes : Une revue de la littérature incluant uniquement 
les essais randomisés contrôlés et dosant au moins un bio-marqueur 
a été menée, l’objectif étant d’évaluer l’effet de la 
PPC sur les biomarqueurs suivants: I) catécholamines plas-matiques 
et urinaires ainsi que leurs métabolites; II) biomar-queurs 
de l’insulinorésistance et du métabolisme des lipides; 
III) biomarqueurs du stress oxydatif, de l’inammation systé-mique 
et vasculaire; IV) enzymes hépatiques; V) facteurs de la 
coagulation. 
Résultats : Au total, 22 études randomisées PPC versus sham 
PPC et 2 études avec arrêt randomisé de la PPC (« CPAP with-drawal 
») ont été analysées. L’effet de la PPC sur l’activité sym-pathique 
semble être rapide et bien démontré. Les marqueurs 
métaboliques et inammatoires sont très peu améliorés par 
la PPC lors de ces essais bien conduits. La PPC ne modie 
signicativement pas les taux de glucose, lipides, et n’améliore 
pas l’insulinorésistance ou encore le pourcentage de patients 
atteints d’un syndrome métabolique. 
Conclusion : Chez des patients SAOS, la PPC seule ne semble 
pas améliorer les perturbations des biomarqueurs cardiomé-taboliques. 
Il est donc pertinent d’envisager des thérapies 
combinées pour traiter le risque cardiométabolique associé 
au SAOS. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie 
MJoyeuxfaure@chu-grenoble.fr 
CO 2-8 
RESPIR@DOM : les résultats du télé-suivi du patient 
apnéique 
AGOSTINI Hélène (1) ; ALFANDARY Didier (2) ; 
D’ORTHO Marie-Pia (3) ; DURAND-ZALESKI Isabelle (4) ; 
MARTIN Martin (5) ; MONCELLY Laurence (6) ; 
PHILIPPE Carole (7) ; ROYANT-PAROLA Sylvie (8) ; 
SOYEZ Franck (9) ; HARTLEY Sarah(10) ; BLUMEN Marc (11) ; 
ROUHANI Saïd (12) ; PUISAIS Nathalie (13) ; 
ESCOURROU Pierre (13) 
(1) URC- Hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France ; (2) Clinique Chantemerle, 
Corbeil-Essonnes, France ; (3) Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France 
; (4) URC-Eco Hôtel-Dieu, Paris, France ; (5) Hôpital de Compiègne-Noyon, 
Compiègne, France ; (6) Hôpital de Meaux, Meaux, France ; (7) Hôpital La 
Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (8) Réseau Morphée, Garches, France ; (9) Cli-nique 
du Plateau, Clamart, France ; (10) Hôpital Raymond Poincaré, Garches, 
France ; (11) CMVS, Paris, France ; (12) Hôpital Cochin, Paris, France ; (13) 
Hôpital Béclère, Clamart, France 
Objectif : Evaluation médico-économique du suivi par télé-monitorage 
du Syndrome d’apnées du Sommeil (SAHOS) en 
comparaison au suivi habituel. 
Méthodes : Protocole multicentrique sur trois mois, avec 
tirage au sort du type de machine (ResMed/Philips), du suivi 
avec ou sans télé-observance et de la modalité thérapeutique 
(pression constante ou autopilotée). Le suivi comporte une 
visite prestataire à J7, deux visites prescripteur à M1 et à M 
3 avec contrôle polygraphique sous PPC. Le professionnel de 
santé accède au tableau de bord du Dossier Médical Sommeil 
(DMS). Il reçoit des alertes en cas d’anomalies d’observance, 
de fuites ou d’IAH résiduel élevé. Le patient consulte sur le 
DMS les graphiques de son observance et répond aux ques-tionnaires 
de motivation et d’efcacité du traitement. Il accède 
à une éducation thérapeutique sur www.respiradom.fr. L’éva-luation 
médico-économique porte sur le temps passé par les 
professionnels de santé à la gestion des dossiers et sur les 
consommations de soins. 
Résultats : 12 centres ont été opérationnels sur la région Ile 
de France (7 hôpitaux et 5 centres libéraux). A n juin 2014, 
201 patients ont été randomisés. Les 2 bras avec et sans télé-suivi 
sont comparables à J0 pour l’âge moyen = 51,9±11 ans, 
l’IMC = 33,3 ± 9,5 kg.m-2, les comorbidités cardiovasculaires 
(25%) et métaboliques (15%) et la majorité de des dimensions 
du SF36 et des scores du FOSQ. L’ Epworth initial = 12,4 ± 5,5 
a diminué à M1 = 7,6 ± 4,9 et M3 = 7.0 ± 4,6. L’IAH global initial 
était 53,3 ± 20,4/ h et à 3 mois = 5,2 ± 5,5 /h en polygraphie ou 
polysomnographie. L’observance globale à J7 = 5,5 ± 1,8 h est 
restée stable à M1 = 5,6 ± 1,8 et à M3 = 5,7 ± 1,8 La base sera 
gelée au 15 octobre, ce qui permettra la comparaison nale 
entre les 2 bras avec et sans télémédecine, le type de PPC 
(Philips/Resmed) et le mode de réglage (constant/autopiloté). 
Conclusion : Cette étude permettra d’évaluer les effets de 
la télé-observance et de l’implication des patients dans leur 
suivi par internet, sur leur observance, leur qualité de vie et les 
coûts associés. 
Conflits d’intérêts : Etude nancée par la DGCIS et soutenue 
par l’ARS Ile de France. 
Contact auteur : ESCOURROU Pierre 
pierre.escourrou@abc.aphp.fr 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 27 
COMMUNICATIONS ORALES 2-5  2-8
Communications orales 
CO 2-9 
Traitement des troubles respiratoires du sommeil 
de l’enfant et de l’adolescent obèse : peut-on éviter 
la PPC ? 
STAGNARA Andréa (1) ; DAVID Thierry (1) ; 
DEPAGNE Corinne (1) ; BERLIER Pascale (1) ; 
REVOL Béatrice (1) ; DEBILLY Gabriel (2) ; 
DE LA GASTINE Geoffroy (1) 
(1) SSR La Maisonnée, Francheville, France ; (2) CRNL INSERM, UCBL ISPB, 
Lyon, France 
Objectif : Evaluation de la prévalence des troubles respira-toires 
du sommeil (TRS) de l’enfant et adolescent obèses, son 
suivi au cours d’un programme de prise en charge de l’obésité. 
Méthodes : Etude rétrospective d’une cohorte d’enfants et 
adolescents obèses (Z-score d’IMC  2) avec une prise en 
charge pluri-disciplinaire de 10 mois en ambulatoire de l’obési-té, 
et suivi lors de 2 enregistrements interprétables espacés de 
6 à 10 mois. Détection d’un TRS par examen clinique (Epworth 
adapté à l’enfant), enregistrement polygraphique, capnogra-phie 
transcutanée. Critères retenus comme pathologiques : 
ESEA  10, IAOH  1, PtcCO2 moyenne  45 mmHg. 
Résultats : 400 enfants ont été inclus (11/2007-8/2014). 
Le poids moyen est de 71,7±19,1 kg, le Z-score d’IMC est à 
3.92±0.99 kg/m2. La prévalence des troubles respiratoires du 
sommeil dans la cohorte est de 45% : 7,5% ont un ESEA10, 
45% ont un IAOH1 (dont 24%5), 5% ont une PtcCO2 
moyenne 45 mmHg. Treize ont un IAOH  20 et sont opérés 
ou ont une mise en place de CPAP. 86 enfants ont été rete-nus 
pour l’étude du suivi : 29 garçons, 57 lles, âge moyen de 
12,25±2,16 ans. Parmi eux : - 62 ont une baisse de leur Z-score 
d’IMC (de 3,93±0,8 à 3.56±0,8 kg/m2) avec une baisse signi- 
cative de leur IAOH (de 2,87±2,536 à 1,75±2,069 ; p0,005). - 
45 ont initialement un SAOS léger ou modéré : l’IAOH diminue 
au 2nd enregistrement de 2,56 ± 0,92 à 1,77 ± 2,5 (p0,05). - 15 
ont un SAOS sévère et l’IAOH diminue en moyenne de 6,99 ± 
1,9 à 2,27 ± 2,07 (p  0,0001). 
Conclusion : En cas d’obésité, un TRS est fréquent et doit être 
recherché. La prise en charge multidisciplinaire de l’obésité, 
avec objectif la baisse du Z-score d’IMC, permet une amélio-ration 
signicative de ces troubles du sommeil et d’éviter le 
traitement par PPC pour tous les patients ayant un IAOH initial 
 10,6. Cependant, 10% des enfants ont une augmentation 
pathologique de leur IAOH, non corrélé à la modication du 
poids, ayant nécessité une prise en charge ORL et/ou ortho-dontique. 
D’autres critères mériteraient d’être tracés pour 
comprendre l’interrelation obésité troubles du sommeil : acti-vité 
physique, hygiène de vie (horaires de sommeil, conditions 
d’endormissement…), intégration sociale… 
Conflits d’intérêts : RESMED, SENTEC 
Contact auteur : DE LA GASTINE Geoffroy 
geoffroy.de-la-gastine@ugecam-rhonealpes.cnamts.fr 
CO 3-1 
Troubles respiratoires du sommeil du sujet âgé et 
leucoaraiose : résultat transversal de la cohorte 
PROOF SYNAPSE 
ROCHE Fréderic (1) ; CELLE Sébastien (1) ; AVET John (2) ; 
BOUTET Claire (2) ; MAUDOUX Delphine (1) ; 
BARTHELEMY Jean-Claude (1) 
(1) Physiologie Clinique CHU Nord EA SNA EPIS UJM, Saint-Etienne, France ; 
(2) Service de Radiologie CHU Nord UJM, Saint-Etienne, France 
Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) repré-sentent 
un facteur de risque indépendant des pathologies 
cérébrovasculaires comme de la leucoaraiose (LA) chez les 
sujets d’âge moyen. Jusqu’à ce jour, il n’existe aucune étude 
validant cette hypothèse chez le sujet âgé. Nous avons évaluer 
l’impact des TRS non reconnus sur la LA globale et régionale 
dans une cohorte de sujets âgés en bonne santé. 
Méthodes : 745 participants âgés de 68 +/- 1 an à l’inclusion, 
ont été examinés. Tous les sujets ont subi une IRM cérébrale et 
les facteurs de risque cardiovasculaires, dont le tabagisme, le 
diabète de type 2 et l’hypertension ont été examinés. Un index 
d’apnées + hypopnées (IAH) 15 a été considéré comme pa-thologique 
et la charge hypoxique a été évaluée selon la SaO2 
minimum et moyenne, l’index de désaturation de l’oxyhémo-globine 
(IDO) et le temps passé à SaO2 90%. La fragmenta-tion 
autonomique pendant le sommeil a été évaluée selon la 
méthode du temps de transit du pouls permettant le calcul 
d’un indice des éveils autonome (AAI). 
Résultats : La prévalence et la gravité de la LA (ARWMC glo-bal 
score) était faible dans cette population en bonne santé. 
Nous n’avons retrouvé aucune corrélation signicative entre 
la sévérité de la LA «globale» et la sévérité du TRS. Concernant 
l’évaluation régionale de la LA et après ajustement pour les 
facteurs confondants (Pression artérielle ambulatoire, obésité, 
sexe et présence d’un diabète) une relation signicative et 
indépendante entre la gravité de la LA et l’AAI a été obser-vée 
dans la région frontale droite (p 0,02). Une relation indé-pendante 
a également été retrouvée entre la sévérité de la 
LA dans le territoire sous tentorielle gauche et le temps de la 
SaO2 passé en dessous de 90% (p 0,01). 
Conclusion : La prévalence et la gravité des périventriculaire 
LA chez nos sujets âgés en bonne santé apparente semble 
plus liée à l’hypertension artérielle (Avet J et al. Int J Cardiol 
2014) qu’aux TRS. Cependant, l’augmentation de la charge 
hypoxémique et une fragmentation autonomique du sommeil 
peuvent avoir un impact délétère sur des topographies spéci- 
ques de substance blanche du cérébrale. Une étude longitu-dinale 
est maintenant proposée. 
Conflits d’intérêts : PHRC National 1999 et 2001 
Contact auteur : ROCHE Fréderic 
frederic.roche@univ-st-etienne.fr 
28 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 3-2 
Symptômes dépressifs avant et après traitement 
prolongé par PPC pour SAHOS 
GAGNADOUX Fréderic (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ; 
GOUPIL François (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ; 
CHOLLET Sylvaine (5) ; MASSON Philippe (6) ; 
BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; HUMEAU Marie pierre (8) ; 
MESLIER Nicole (1) 
(1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CHG, Le Mans, 
France ; (4) PÔLE SANTE DES OLONNES, Les Sables d’Olonne, France ; (5) 
CHU, Nantes, France ; (6) CHG, Cholet, France ; (7) CHG, La Roche-sur-Yon, 
France ; (8) NOUVELLES CLINIQUES NANTAISES, Nantes, France 
Objectif : L’évolution des symptômes dépressifs sous traite-ment 
prolongé du SAHOS par PPC est mal connue. Nous avons 
étudié au sein de la cohorte multicentrique des Pays de Loire 
la prévalence et les facteurs prédictifs d’un syndrome dépres-sif 
persistant sous PPC. 
Méthodes : L’étude a inclus 300 patients traités par PPC de-puis 
au moins 1 an pour un SAHOS associé au moment du dia-gnostic 
à un syndrome dépressif déni par un score QD2A de 
Pichot  7. Le critère principale de jugement était l’évolution 
du score QD2A de Pichot après au moins 1 an de traitement 
par PPC. 
Résultats : Après en moyenne 529 (365 à 1569) jours de 
traitement par PPC, le score QD2A avait baissé de 9.2±2.0 à 
5.4±4.0 (p0.0001). Cependant, 125 (41.7%) patients conser-vaient 
un syndrome dépressif avec QD2A de Pichot  7. En 
analyse multivariée, la persistance de symptômes dépressifs 
était associée de façon indépendante à la persistance d’une 
somnolence diurne excessive (OR 2,72; [IC95%] 1,33 à 5,61), à 
la présence de comorbidités cardiovasculaires (OR 1,76 ; 1,02 
à 3,00), et au sexe féminin (OR 1,53 ; 1,09 à 2,13). Une corréla-tion 
négative était observée entre la baisse du score de som-nolence 
d’Epworth (SSE) sous PPC et le risque de syndrome 
dépressif persistant (p0.0001). Les symptômes dépressifs 
persistaient chez 29.9% des patients avec une baisse du SSE 
 7 points sous PPC vs 56.5% des patients avec  1 point de 
baisse SSE. 
Conclusion : La PPC ne corrige pas les symptômes dépressifs 
chez près de 42% des patients SAHOS chez qui une prise en 
charge spécique s’impose. Il existe une relation forte entre la 
persistance de symptômes dépressifs et la somnolence rési-duelle 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 29 
sous PPC. 
Conflits d’intérêts : aucun à déclarer en lien avec le sujet. 
Financement: Institut Recherche en Santé Respiratoire des 
Pays de Loire 
Contact auteur : GAGNADOUX Fréderic 
frgagnadoux@chu-angers.fr 
CO 3-3 
Augmentation cumulée du risque d’hypertension 
chez les patients avec une courte durée de 
sommeil et un syndrome d’apnée-hypopnées 
obstructif du sommeil 
PRIOU Pascaline (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ; 
MESLIERS Nicole (1) ; PARIS Audrey (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ; 
NGUYEN Xuan-lan (5) ; ALIZON Claire (6) ; 
BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; LECLAIR-VISONNEAU Laurène (3) ; 
GAGNADOUX Frédéric (1) 
(1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CH, Le Mans, 
France ; (4) Pôle santé des Olonnes, Olonnes sur Mer, France ; (5) Hôpital 
Saint Antoine, Paris, France ; (6) CH, Cholet, France ; (7) CH, La Roche-sur- 
Yon, France 
Objectif : Le syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du 
sommeil (SAHOS) et la courte durée de sommeil sont asso-ciés 
chacun individuellement à une augmentation du risque 
d’hypertension. L’objectif de cette étude multicentrique et 
transversale était d’évaluer si la sévérité du SAHOS et la courte 
durée de sommeil étaient associés ensemble à une augmen-tation 
synergique du risque d’hypertension. 
Méthodes : Parmi les 2270 patients évalués par polysomno-graphie 
pour une suspicion de SAHOS, l’hypertension était dé- 
nie par une pression artérielle (PA) systolique  140 mmHg et/ 
ou une PA diastolique  90 mmHg et/ou l’utilisation habituelle 
déclarée de médicaments anti-hypertenseurs. Les patients 
avec un temps de sommeil total (TST) à la polysomnographie 
6 heures étaient considérés comme court dormeurs. Le 
SAHOS était déni par un index d’apnée hypopnée (IAH)5/h. 
L’association entre le SAHOS et la durée de sommeil et le 
risque d’hypertension était analysée par régression linéaire. 
Résultats : En considérant les patients avec une durée de 
sommeil normale (TST6 h) et sans SAHOS comme le groupe 
de référence, l’Odds Ratio (OR[intervalle de conance 95%]) 
pour avoir une hypertension était de 1,759 (1,590-1,945) chez 
les patients avec une durée de sommeil normale et un SAHOS, 
et de 2,367 (1,808-3,100) chez les court dormeurs avec un 
SAHOS, après ajustement sur les données démographiques, 
anthropomorphiques, le diabète, la prise d’alcool, de tabac, 
la somnolence, l’architecture et la fragmentation du sommeil 
et le centre d’étude. La sévérité du SAHOS et la courte durée 
de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du 
risque d’hypertension (p0,0001). Le risque d’hypertension 
le plus élevé était observé chez les court dormeurs avec un 
SAHOS sévère (IAH30/h) avec un OR de 2,851 (1,820-4,467). 
Conclusion : Le SAHOS et la courte durée de sommeil sont 
associés à une augmentation cumulative du risque d’hyper-tension. 
De nouvelles études sont nécessaires pour détermi-ner 
si l’optimisation de la durée du sommeil pourrait contri-buer 
à diminuer la PA chez les patients ayant un SAHOS. 
Conflits d’intérêts : aucun. Participation de l’IRSR. 
Contact auteur : PRIOU Pascaline 
papriou@chu-angers.fr 
COMMUNICATIONS ORALES 2-9  3-3
Communications orales 
CO 3-4 
L’hypertension artérielle est sous diagnostiquée et/ 
ou mal contrôlée chez les syndromes d’apnées 
obstructives du sommeil nouvellement 
diagnostiqués 
TAMISIER Renaud (1) ; RICHARD Philippe (2) ; 
SAPENE Marc (3) ; STACH Bruno (4) ; LEGUILLOU Frédéric (5) ; 
GRILLET Yves (6) ; BAGUET Jean-Philippe (7) ; 
MUIR Jean-François (8) ; PEPIN Jean-Louis (1) 
(1) Université Grenoble Alpes, HP2 ; Inserm, U1042 et CHU de Grenoble, Labo-ratoire 
EFCR, Pôle Thorax et Vaisseaux, Grenoble cedex 09, France ; (2) Pneu-mologie, 
Cabinet privé, Saint Omer, France ; (3) Unité Sommeil et Vigilance, 
Polyclinique Bordeaux Caudéran, Bordeaux, France ; (4) Service de pneumo-logie, 
Clinique Teissier, Valenciennes, France ; (5) Cabinet de Pneumologie 
Allergologie, La rochelle, France ; (6) Pneumologie, Cabinet privé, Valence, 
France ; (7) CHU de Grenoble, Clinique de Cardiologie, Grenoble, France ; (8) 
Service de pneumologie et unité de soins intensifs respiratoires, CHU Rouen, 
Rouen, France 
Objectif : Le syndrome d’apnées du sommeil obstructif est 
fréquemment associé à une hypertension artérielle (HTA) qui 
est souvent mal contrôlée ou résistante. L’auto-mesure à do-micile 
est la méthode de référence pour le diagnostic de l’HTA. 
Evaluer l’intérêt d’un dispositif d’auto-mesure à domicile de 
la pression artérielle (PA) intégré dans une plateforme de té-lémédecine 
de suivi de patients porteurs d’un SAOS pour le 
diagnostic et/ou juger du contrôle de l’efcacité du traitement 
médicamenteux de l’hypertension artérielle. 
Méthodes : OPTISAS2 est un essai multicentrique, randomisé 
en groupes parallèles comparant l’efcience d’une plateforme 
intégrée de télémédecine versus un suivi standard chez des 
patients à haut risque cardiovasculaire nouvellement traités 
par Pression Positive Continue (PPC) pour un syndrome d’ap-nées 
du sommeil obstructif (SAOS). L’automesure de la ten-sion 
artérielle à domicile a été réalisée à l’inclusion pendant 
une période de 4 jours consécutifs. Les seuils dénissant une 
hypertension artérielle en auto-mesure sont : PASystolique/ 
PADiastolique  125/80 mmHg pour les patients diabétiques 
et  135/85 mmHg pour les patients non diabétiques. 
Résultats : 306 patients SAOS (Age : 60 ± 9 ans ; indice de 
masse corporelle : 32.9 ± 6.3 kg/m2 ; 74% d’hommes ; index 
d’apnées+hypopnées : 50.9 ± 19.2/h ; PASystolique/PADias-tolique 
: 137.7 ± 17.9 / 81.1 ± 12.5 mmHg) ont été randomi-sés. 
Les auto-mesures de PA réalisées à l’inclusion ont permis 
de diagnostiquer une hypertension chez 64.2% des patients 
sans antécédent connu d’hypertension artérielle. 44.8% des 
patients inclus avaient un antécédent connu d’hypertension 
artérielle. 78.4% de ces patients étaient mal contrôlés malgré 
un traitement médicamenteux (PAS/PAD : 136.2 ± 14.7 / 83.9 
± 10.4 mmHg). 
Conclusion : L’hypertension artérielle chez des patients 
SAOS sévères à haut risque cardiovasculaire est fréquemment 
sous diagnostiquée et mal contrôlée. Ceci justie d’intégrer 
aux plateformes de télémédecine de suivi de ces patients les 
capteurs appropriés pour le diagnostic et le suivi sous PPC. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : PEPIN Jean-Louis 
JPepin@chu-grenoble.fr 
CO 3-5 
Altération métabolique induit par hypoxie 
intermittente et activation sympathique 
FABRE Fanny (1) ; PEPIN Jean-Louis (1) ; BRIANCON Anne (1) ; 
LEVY Patrick (1) ; TAMISIER Renaud (1) 
(1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France 
Objectif : Le Syndrome d’Apnées Obstructive du Sommeil 
(SAOS) est associé à une morbidité et à une mortalité car-diovasculaire 
parfaitement établies (1). Il a été démontré que 
l’hypoxie intermittente (HI) induit une hyper-activation sym-pathique 
et une hypertension artérielle (2), se pose encore la 
question des mécanismes en cause dans la survenue d’une 
insulino-résistance (3). L’objectif de notre étude est de déter-miner 
la possible relation entre le système adrénergique et le 
métabolisme glucidique après exposition à l’hypoxie intermit-tente. 
Méthodes : Il s’agit d’une étude en cross-over, randomisée, 
en simple aveugle, monocentrique, sur volontaires sains. L’ex-position 
à l’HI se fait au moyen d’une tente à hypoxie. Chaque 
sujet passe par deux phases d’exposition de 14 nuits, rando-misées 
HI versus air ambiant. La période de wash-out est de 
6 semaines. Les sujets effectuaient différents tests: enregis-trement 
de l’activité sympathique par micro-neurographie, 
biopsies de tissu adipeux, mesure automatisée de la pression 
artérielle et hyperglycémie provoquée par voie orale. 
Résultats : Un total de 12 sujets était inclus, 9 ayant com-plété 
l’ensemble du protocole et analysés. Les résultats pré-liminaires 
montrent une tendance à l’augmentation de l’acti-vité 
sympathique après exposition à l‘hypoxie intermittente 
(p=0.1360). Egalement, nous retrouvons une augmentation de 
la pression artérielle diastolique nocturne (p=0.0933), une aug-mentation 
des acides gras libres plasmatiques (p traitement 
période 1=0.0528) et une expression des récepteurs adréner-giques 
β1 augmentée (p=0.0809). 
Conclusion : Il semble donc que les troubles de la régulation 
glycémique (lipolyse, insulino-résistance) induits par l’HI soient 
en partie liés à l’activation sympathique par le biais des récep-teurs 
β1 au niveau adipocytaire. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : TAMISIER Renaud 
rtamisier@chu-grenoble.fr 
30 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 3-6 
L’hypoxie chronique intermittente induit les voies 
physiopathologiques de la NAFLD et modifie le 
tissu adipeux chez la souris de corpulence normale 
ARON-WISNEWSKY Judith (1) ; GRAS Emmanuelle (2) ; 
THOMAS Amandine (2) ; PELLOUX Véronique (1) ; 
SARFATY Benjamin (1) ; GODIN-RIBUOT Diane (2) ; 
CLEMENT Karine (1) ; PEPIN Jean-Louis (2) 
(1) Institute of Cardiometabolism and Nutrition, Pitié-Salpetrière Hospital, 
Paris, France ; (2) INSERM U1042, HP2 Laboratory, Grenoble University, Pôle 
THORAX et Vaisseaux, Grenoble University Hospital, Grenoble, France 
Objectif : Au cours de l’obésité humaine, l’hypoxie intermit-tente 
chronique (HIC) secondaire à l’apnée du sommeil induit 
une exacerbation de la stéato-hépatite non alccolique (NAFLD). 
Néanmoins, ce postulat reste à démontrer chez l’individu de 
corpulence normale. Par contraste, l’HIC n’induit aucun chan-gement 
histologique au sein du tissu adipeux chez le patient 
obèse. Notre avons voulu caractériser les effets de 14 jours 
d’HIC sur le foie et différents dépôts de tissu adipeux (TA sous 
cutané et viscéral) chez des souris de corpulence normale. 
Méthodes : 16 souris nourries à une diète standard ont été 
soumises pendant la période diurne à 14 jours de normoxie ou 
14 jours l‘HIC pendant 8 heures Après 14 jours d’intervention, 
des analyses d’expression de gènes impliqués dans l’inam-mation, 
la lipogénèse et la brose ont été réalisées en PCR 
ainsi qu’une analyse histologique sur le foie et les deux dépôts 
des TA. 
Résultats : dans le foie l’HC induit une augmentation signi- 
cative de l’expression des gènes impliqués dans la lipogénèse 
(ACC, SREBP1c, FAS), l’inammation (TNFα, IL1β) et la matrice 
extra cellulaire (Coll1, Coll3, TGFβ). Néanmoins cette interven-tion 
courte n’a pas permis de se traduire par les lésions his-tologiques 
macroscopiques. Par ailleurs, alors que les souris 
soumises à l’HIC sont moins grosses, leur tissu adipeux vis-céral 
est deux fois plus important rapporté au poids total. De 
plus, l’HIC est associée à une augmentation de la taille adipo-cytaire 
avec une répartition vers de plus gros adipocytes ainsi 
qu’une augmentation de l’expression génique de la leptine 
(p=00.0008). Nous n’avons pas mis en évidence de différence 
d’expressions des gènes de l’inammation ou de la matrice 
extra cellulaire. 
Conclusion : chez la souris de corpulence normale, une inter-vention 
d’HIC de courte durée (14 jours) induit les voies phy-siopathologiques 
impliquées dans la NAFLD au niveau génique 
mais ne se traduit pas encore par d’authentiques lésions 
macroscopiques. Enn, l’HIC impacte la corpulence, l’adiposité 
et certaines caractéristiques du Tissu adipeux. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : ARON-WISNEWSKY Judith 
judith.aron-wisnewsky@psl.aphp.fr 
CO 3-7 
Obésité de l’enfant et sommeil : influence du SAOS 
et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les 
paramètres métaboliques 
ROCHE Johanna (1) ; QUINART Sylvain (2) ; 
NEGRE Véronique (3) ; GILLET Valérie (4) ; ISACCO Laurie (5) ; 
MOUGIN Fabienne (6) 
(1) UPFR des Sports, EA3920, Besançon, France ; (2) RéPPOP-FC, EA3920, 
UPFR des Sports, Besançon, France ; (3) RéPPOP-FC, Besançon, France ; (4) 
Don Du Souffle, Besançon, France ; (5) EA4660, UPFR des Sports, Besançon, 
France ; (6) EA3920, UPFR des Sports, Besançon, France 
Objectif : L’objectif de cette étude a été de déterminer l’im-pact 
de la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du som-meil 
(SAOS) et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les 
paramètres anthropométriques et métaboliques de jeunes 
obèses. 
Méthodes : 76 enfants obèses (10,84 ± 2,65 ans) ont parti-cipé 
à cette étude. Les mesures du poids, de la taille (T), du 
tour de taille (TT), le calcul de l’indice de masse corporelle 
(IMC), du z-score d’IMC et du rapport TT/T ont été réalisés. Des 
prélèvements sanguins à jeun ont permis de déterminer les 
concentrations plasmatiques de glucose, d’insuline, de trigly-cérides, 
de HDL-C et de LDL-C. L’HOMA-IR a été calculé. L’index 
d’apnées et hypopnées (IAH) a été calculé lors d’un examen 
de polygraphie ventilatoire nocturne. Le SAOS a été qualié 
de léger si 2  IAH  5, modéré si 5  IAH  10 et sévère si IAH 
 10. L’endurance cardiovasculaire à l’exercice a été évaluée 
par un test de marchepied. Le  de fréquence cardiaque (FC) 
ou FC post effort – FC repos a été estimé. Les sujets ont été 
considérés comme actifs si  FC  64 batt/min et inactifs si  
FC  64 batt/min. 
Résultats : 16 % des sujets ont un SAOS sévère (n=12), 26 % 
un SAOS modéré (n=20) et 36 % un SAOS léger (n=27). 54 % 
des sujets ont été identiés comme actifs (n=38). Quel que soit 
le degré de sévérité du SAOS, le z-score d’IMC et le TT/T sont 
similaires. L’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont 
plus élevés chez les sujets ayant un SAOS sévère. Le z-score 
d’IMC (p0,01 l’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont 
plus élevés dans le groupe inactif par rapport au groupe actif. 
L’IAH est similaire entre le groupe actif et le groupe inactif. 
Conclusion : L’obésité est un facteur important du déve-loppement 
du SAOS sans que sa sévérité ne soit associée à 
une exagération de ce syndrome. Un SAOS et un faible niveau 
d’endurance cardiovasculaire augmentent le risque d’appari-tion 
de troubles métaboliques. Un dépistage et une prise en 
charge précoces du SAOS chez le jeune obèse, de surcroît 
déconditionné, sont importants pour prévenir l’apparition de 
comorbidités cardiovasculaires à l’âge adulte. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : ROCHE Johanna 
johanna.roche@edu.univ-fcomte.fr 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 31 
COMMUNICATIONS ORALES 3-4  3-7
Communications orales 
CO 3-8 
Impact du SAOS dans l’évolution de la pathologie 
anévrismale aortique 
TAMISIER Renaud (1) ; BARONE-ROCHETTE Gilles (1) ; 
THONY Fréderic (1) ; BOGGETTO-GRAHAM Laetitia (1) ; 
CHAVANON Olivier (1) ; RODIERE Mathieu (1) ; 
PEPIN Jean-Louis (1) ; LEVY Patrick (1) ; 
VANZETTO Gerald (1) ; BAGUET Jean-Philippe (1) 
(1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France 
Objectif : L’aorte thoractique est soumise dans le SAOS (syn-drome 
d’apnée du sommeil) à la répétition des poussées hy-pertensives, 
aux variations de pression intrathoracique et au 
stress hypoxique qui participe au vieillissement prématuré de 
celle-ci. Le but de cette étude était de déterminer la préva-lence 
et l’inuence du SAOS sur l’expansion anévrismale aor-tique 
(AAE) dans une population de patients suivi en prospectif 
pour surveillance d’une chirurgie de type A après un syndrome 
aortique aigue. 
Méthodes : La mesure de la vitesse de progression du dia-metre 
(VmaxAo) était mesurée sur une durée médiane de 3 
ans chez 62 patients. La pression artérielle (PA) était mesurée 
sur 24h par mesure ambulatoire (MAPA), le sommeil était éva-lué 
par une polysomnographie complète. 
Résultats : La prévalence du SAOS et d’une PA non contrô-lée 
étaient élevés (89 %, et 77% respectivement). La saturation 
au cours du sommeil en oxygène était signicativement plus 
basse chez les patients avec une AAE comparé au patients 
stables (92.5 % ± 1.9 vs. 93.6 % ± 1.7, p0.04). La VmaxAo était 
corrélée à la PA systolique des 24h (r=0.374, p=0.013) et la 
SpO2 (r=-0.381, p=0.02). En analyse multivariée la VmaxAO 
était corrélée de façon indépendante avec la SpO2 (p=0.02). 
Le model de régression logistique montrait que la SpO2 était 
indépendamment associé la AAE (OR=4.36, 95% CI 1.34 to 
17.34; p=0.01). 
Conclusion : Cette étude montre une haute prévalence du 
SAOS chez des patients ayant présenté une dissection aor-tique 
avec un impact signicatif de la sévérité du SAOS dans 
la poursuite de l’évolution de la maladie anévrismale aortique. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : TAMISIER Renaud 
rtamisier@chu-grenoble.fr 
CO 3-9 
Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients 
diabétiques avec oedème maculaire 
TRUCHOT Jennifer (1) ; MARGARIT Laurent (2) ; 
DUPAS Bénédicte (3) ; PEPIN Jean-Louis (4) ; VICAUT Eric (5) ; 
MASSIN Pascale (3) ; D’ORTHO Marie-Pia (2) 
(1) Service des Urgences, Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Di-derot, 
Paris, France ; (2) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Hôpital 
Bichat, DHU FIRE, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France ; (3) Ophtal-mologie, 
Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France 
; (4) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Grenoble, Paris ; (5) Unité 
de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière, APHP, Université Denis Diderot, 
Paris, France 
Objectif : Le Syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est fréquent 
chez les patients diabétiques. Nous avons mené une étude 
randomisée multicentrique comparant l’évolution de l’oedème 
maculaire selon deux traitements: un traitement convention-nel 
ou un traitement intensié avec intervention sur le SAS et 
la pression artérielle (PA) (essai clinique NCT00970723). Nous 
avons étudié dans cette analyse intermédiaire les caractéris-tiques 
cliniques des patients avec ou sans SAS. 
Méthodes : Les patients diabétiques présentant un oedème 
maculaire ont été randomisés consécutivement pour béné- 
cier ou non d’une polysomnographie (PSG). Les PSG ont été 
analysés en aveugle avec les critères ASDA 2012. Les données 
quantitatives sont exprimées en moyenne ± SD, les données 
qualitatives en %, les comparaisons ont été réalisées par ANO-VA 
et tes du Chi2. 
Résultats : 55 patients ont été inclus, 38 ont été randomi-sés 
pour bénécier d’une PSG, 14 étaient de sexe féminin. 32 
(86%) avaient une HTA. 32 (86%) ont présenté un indice d’ap-née 
hypopnée (IAH) 5 événements / h, 25 (65%) un IAH 15 / 
h et 15 (41%) un IAH 30 / h. L’IMC était de 29,8 ± 5,2 kg / m2, le 
taux d’HbA1c de 7,5 ± 1,2%, le score d’Epworth 7,0 ± 4,5, la PA 
systolique de 144 ± 21mmHg, la PA diastolique 78 ± 13 mmHg. 
Aucune différence n’a été observée entre les patients avec ou 
sans SAS, quelle que soit l’IAH en dehors d’une différence de 
PA diastolique (86,1 ± 16,1 mm Hg vs 76,3 ± 12,2 mmHg) entre 
les patients avec et sans SAS. 
Conclusion : La prévalence du SAS est élevée chez les dia-bétiques 
présentant un oedème maculaire. Ni les symptômes 
ni les caractéristiques cliniques ne permettent de distinguer 
les patients diabétiques souffrant d’un SAS de ceux sans. Le 
dépistage doit donc être systématique. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : TRUCHOT Jennifer 
jennifer.truchot@lrb.aphp.fr 
32 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 4-1 
Le comportement de sommeil du jeune : 
Influence des nouveaux médias 
ROYANT-PAROLA Sylvie (1) ; LONDE Violaine (1) ; 
HARTLEY Sarah (1) ; DAGNEAUX Sylvain (1) ; 
TREHOUT Sophie ; GARRIC-METOIS Brigitte (2) ; 
AUSSERT Frédérique (1) ; ESCOURROU Pierre (3) 
(1) Réseau Morphée, Garches, France ; (2) Cabinet, Paris, France ; (3) Hôpital 
Antoine Béclère, Clamart, France 
Objectif : Connaître les nouveaux comportements des jeunes 
par rapport à leur sommeil. 
Méthodes : 4 collèges répartis en IdF ont participé à une 
enquête sur le sommeil. Les classes se répartissaient en 6ème 
(46,9%), 5ème (11,3%), 4ème (31,3%), et 3ème (10,4%). 786 
questionnaires ont été recueillis. 776 sont exploitables. 
Résultats : La population comporte 408 F et 368 M, de 12,4 
ans ± 1,2 (10-17) qui déclarent dormir 8,5 h ± 1,7 les veilles 
de cours et 10,2 h ± 2,1 les veilles de repos ou en vacances 
(p0.0001). Il n’y a pas de différence entre les lles et les gar-çons. 
La durée de sommeil diminue signicativement avec 
l’âge en période de cours, alors qu’elle reste stable en période 
de repos. Plus l’âge augmente plus le sommeil est ressenti 
comme non reposant avec plus de difcultés à se lever le 
matin, une forme le lendemain moins bonne, une somnolence, 
une irritabilité et une tristesse plus marquée. La privation de 
sommeil pendant les cours est d’autant plus grande que l’âge 
est élevé (1,6h ± 2,0 ; p 0,0001). 98,3 % des adolescents ont 
une connexion internet à la maison, 42,7% disposent d’un or-dinateur 
dans la chambre, 26,4% ont une télé dans la chambre 
et 85,2% ont un téléphone portable dans la chambre, un 
smartphone dans 66, 7% des cas. 64,6% utilisent les réseaux 
sociaux (31,7% Facebook, 11,1% Google+, 7,5% Instagram, et 
14,3% autres)! Le temps passé sur une console, une tablette 
ou un ordinateur après le diner est  1h pour 33,5% des col-légiens, 
avec 14,7%  2h. 6,1% se réveillent et jouent sur in-ternet, 
15,3% envoient des SMS en cours de nuit, et 11% se 
connectent sur les réseaux sociaux en cours de nuit. 22,1% de 
ceux qui ont ces comportements y passent plus d’1h en cours 
de nuit (dont 10,3% plus de 2h). 73,9% d’entre eux protent 
d’un éveil spontané, mais pour 21,6% ces activités sont orga-nisées 
dès le coucher avec un réveil programmé en cours de 
nuit pour 10,6 %. 
Conclusion : La privation de sommeil en période de cours est 
globalement plus marquée chez les jeunes les plus âgés. C’est 
entre 12 et 13 ans que le comportement s’inverse avec une 
augmentation croissante de la durée du sommeil lors des pé-riodes 
de repos. La présence du téléphone portable, connecté 
ou non à internet, modie le comportement du jeune et contri-bue 
à diminuer son temps de sommeil 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : ROYANT-PAROLA Sylvie 
sylvie@royant-parola.fr 
CO 4-2 
Analyse comparative de l’inhibition de la 
mélatonine entre lumière bleue (470 nm) en mode 
stimulation continue et en mode pulsé 
KRSMANOVIC Stéphane (1) 
(1) PSYCHOMED, Bruxelles, Belgique 
Objectif : Le PSIO est une lunette émettant des lumières 
colorées et équipé d’un lecteur MP3 intégré dans la lunette). 
Plusieurs études ont montré l’inuence de l’inhibition de la 
mélatonine par la lumière bleue (470 nm). (1) Dans le présent 
rapport, nous avons testé l’effet de la lumière bleue continue 
émise par les lunettes PSIO sur la production de mélatonine 
et la différence avec une stimulation audio-lumineuse (avec 
les même lunettes PSIO) en utilisant la même longueur d’onde 
(470 nm). 
Méthodes : L’étude a examiné 100 personnes réparties en 
quatre groupes d’étudiants âgés de 18 à 26 ans, et l’expé-rience 
a été réalisée à 22 h, lorsque la courbe de production de 
mélatonine a déjà commencé à augmenter depuis une heure 
environ. Les quatre groupes sont restés allongés sur une table 
d’examen de clinique avec ou sans PSIO durant 30 minutes. Le 
groupe 1 était un groupe témoin faisant uniquement un repos 
sans lunettes dans une pièce avec une lumière contrôlée de 
75 watts; le groupe 2 a été conçu comme groupe placebo 
avec un PSIO émettant seulement une lumière rouge continue 
(670 nm) sans stimulations sonores. On sait en effet que la 
lumière rouge n’a aucun effet sur l’inhibition de la mélatonine 
; Le groupe 3 était le groupe pratiquant une séance semblable 
avec PSIO n’émettant que de la lumière bleue (470 nm) sur le 
mode continu (et sans stimulations sonores) et le groupe 4 
était un groupe pratiquant une session normale de stimulation 
audio-visuelle pulsant sur le même bleu 470 nm. 
Résultats : Les résultats ont montré que le groupe contrôle 
(1) a connu une augmentation normale de la production de 
mélatonine, le groupe placebo (2) a une augmentation simi-laire 
prouvant que le PSIO n’a pas d’effet placebo à ce sujet. 
Le groupe bleu continu (3) répondait avec une forte inhibition 
de la mélatonine. Le groupe « bleu pulsé » (4) a également 
répondu par une forte inhibition de la mélatonine mais avec 
un temps d’exposition de moitié par rapport au temps d’expo-sition 
du groupe « bleu continu » (3). 
Conclusion : Les conclusions préliminaires sont que le PSIO, 
en utilisant une stimulation continue de lumière bleue (470 
nm) ou une série de stimulations lumineuses bleues pulsées 
combinés avec des stimulations sonores, a un effet d’inhibi-tion 
forte sur la production de mélatonine à 22 h00. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : KRSMANOVIC DUMONCEAU Stéphane 
stephane@psychomed.com 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 33 
COMMUNICATIONS ORALES 3-8  4-2
Communications orales 
CO 4-3 
Les effets d’une exposition prolongée à la lumière 
modérée en fonction de l’âge 
GABEL Virginie (1) ; MAIRE Micheline (1) ; 
REICHERT Carolin (1) ; SCHMIDT Christina (1) ; 
CAJOCHEN Christian (1) ; VIOLA Antoine (1) 
(1) Centre for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel, 
Switzerland, Bâle, Suisse 
Objectif : Dans cette étude nous examinons le rôle d’une 
exposition prolongée à la lumière comme une contre-mesure 
aux effets délétères d’une privation de sommeil sur la vigi-lance, 
les prols circadiens de la mélatonine et du cortisol, et 
sur la variation de température et d’activité chez des sujets 
jeunes et âgés. 
Méthodes : 26 jeunes participants et 12 plus âgés ont effec-tués 
3 sessions au sein du laboratoire, qui consistaient en une 
privation de sommeil de 40h avec une exposition prolongée à 
une lumière faible (DL : 8lux), à une lumière blanche (WL : 250 
lux) ou à une lumière blanche enrichie en rayon bleus (BL : 250 
lux). Des questionnaires et des tests cognitifs ont été complé-tés 
régulièrement an d’évaluer le degré de fatigue des par-ticipants 
et des échantillons salivaires ont été collectés pour 
estimer le prol de la mélatonine et du cortisol. La température 
de la peau ainsi que l’activité ont été enregistré en continue. 
Résultats : L’exposition à la lumière lors d’un éveil prolongé 
induit une diminution signicative de la fatigue chez les jeunes 
et les plus âgés. Au contraire, la diminution de la concentration 
de la mélatonine est observée uniquement chez les jeunes 
que la lumière soit enrichie en rayon bleu ou non. Aucune 
différence signicative n’est observée pour le cortisol avec la 
WL comparée à la DL dans les 2 groupes, mais l’exposition 
à la BL diminue le niveau chez les jeunes alors qu’elle l’aug-mente 
chez les plus âgés. Aucune différence signicative n’a 
été démontrée dans les 2 groupes pour le test visuel du 3-back 
lorsque les participants sont exposés à la BL, cependant, l’ex-position 
à la WL diminue les performances chez les jeunes. La 
température est augmentée uniquement chez les plus âgés 
après la BL et la WL. La BL augmente l’activité chez les jeunes 
alors qu’elle la diminue chez les plus âgés, contrairement à la 
WL qui diminue l’activité chez les plus jeunes et l’augmente 
chez les plus âgés. 
Conclusion : Nos résultats démontrent la présence d’une 
modulation liée à l’âge des effets non visuel de la lumière lors 
d’un éveil prolongé. Ainsi, l’utilisation d’une lumière d’intensité 
modérée lors du travail de nuit a des effets différents sur les 
travailleurs jeunes et plus âgés. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : GABEL Virginie 
virginie.gabel@upkbs.ch 
CO 4-4 
Dynamique de l’activité corticale : 
effet de la lumière sur l’EEG 
PRAYAG Abhishek (1) 
(1) 1) INSERM U846, Département de Chronobiologie, Bron, France - 
2) Université Claude Bernard, Lyon-1., Bron, France) 
Objectif : Dans le réseau rétinien, les cellules ganglionnaires 
à mélanopsine (ipRGCs) sont les substrats anatomiques sous-tendant 
l’effet non-visuel de la lumière sur le cerveau. Ces 
ipRGCs projettent directement leurs axones vers un ensemble 
de structures cérébrales, incluant le système veille-som-meil. 
Les ipRGCs ne sont pas indépendantes et reçoivent des 
connexions synaptiques provenant des cônes et des bâton-nets, 
formant un réseau de photoréception. Ainsi, les cônes 
et les bâtonnets modulent les ipRGCs, qui, elles, sont l’unique 
conduit de l’information optique vers le cerveau. L’objectif de 
notre travail est de déterminer la contribution de chacun de 
ces substrats neuronaux de la rétine sur l’information lumi-neuse 
envoyée vers les régions non-visuelles. 
Méthodes : Notre stratégie expérimentale repose sur les 
propriétés spectrales et spatiales différentes des cônes et des 
ipRGCs. 28 participants (within-subject design) ont été expo-sés 
consécutivement à 4 stimuli lumineux de 50 minutes cha-cun, 
à partir de 19h00. Le stimulus fut composé d’une lumière 
blanche centrale (7000lux) focalisée sur la fovéa (20°) dans le 
but d’activer spéciquement les cônes, et d’une lumière en 
périphérie (20°-220°, 300 lux) soit enrichie en bleu (BE) an 
d’activer les ipRGCs, soit enrichie en rouge (RE) an de limi-ter 
l’activation des ipRGCs. L’EEG a été enregistré en continu 
durant l’exposition (256Hz) et soumis à FFT. 
Résultats : Sous rouge, pas d’effet de la lumière sur l’activité 
béta (13.5-32 Hz). Sous bleu, le béta augmente signicative-ment 
dès la 2ème minute. A partir de la 5ème minute, on ob-serve 
une augmentation majeure (+35%) qui se maintient de 
la 5ème minute jusqu’à la n de l’exposition au stimulus bleu 
en périphérie. Les ondes lentes (1-7 Hz) diminuent de manière 
non-signicative (-10%) pendant l’exposition au bleu v/s rouge. 
Conclusion : Ces résultats conrment d’une part que l’EEG 
est activé par la lumière. D’autre part, la lumière en périphérie 
du champ visuel, à des niveaux faible d’intensité (300lux) et 
avec un spectre suboptimale non-monochromatique, active 
la bande béta. Compte tenu de la dynamique, ces résultats 
suggèrent que l’activation béta est corrélée à la dynamique 
d’activation des ipRGCs. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : PRAYAG Abhishek 
abhishek.prayag@inserm.fr 
34 LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www. lecongresdusommei l .com
Communications orales 
CO 4-5 
L’intensité lumineuse influence l’homéostasie du 
sommeil, un effet médié par la phototransduction 
mélanopsinergique 
HUBBARD Jeffrey (1) ; CALVEL Laurent (1) ; IKONEN Heidi (1) ; 
ROBIN-CHOTEAU Ludivine (1) ; SAGE-CIOCCA Dominique (2) ; 
RUPPERT Elisabeth (1) ; BOURGIN Patrice (1) 
(1) CNRS UPR-3212 et centre des troubles du sommeil du CHU, Strasbourg, 
France ; (2) Chronobiotron CNRS-UMS 3415, Strasbourg, France ; 
Objectif : La lumière inuence le sommeil et la veille via des 
effets circadiens et non-circadiens (directs), mais la possibi-lité 
d’une modulation photique de l’homéostasie du sommeil 
n’a pas été clairement établie. Des travaux récents de notre 
équipe ont montré que la mélanopsine (Opn4), un photopig-ment 
rétinien médiant les effets non-visuels de la lumière, 
affecte l’homéostasie du sommeil. Dans cette étude, notre 
objectif a été de déterminer si le processus homéostasique de 
sommeil est modulée par l’irradiance de la lumière chez des 
souris mélanopsine knockout (Opn4-/-), en utilisant un proto-cole 
ne modiant pas la phase du rythme circadien. 
Méthodes : Des souris males (back-cross) Opn4-/- et leurs 
contrôles ont été exposés à un cycle de lumière obscurité 
standard de 12h:12h en utilisant trois intensités lumineuses 
différentes (10, 150, et 600 lux ; n=8 par génotype), pendant 
7 jours (durée basé sur une étude préliminaire précédente). A 
l’issue de l’exposition, une privation du sommeil de 6 heures 
(ZT0-6) a été effectuée. Le sommeil et l’activité EEG delta (mar-queur 
de l’homéostat de sommeil) ont été analysés en condi-tion 
baseline et en réponse à la privation de sommeil. 
Résultats : En condition baseline, la puissance delta aug-mente 
signicativement (p 0,05) chez les souris sauvages 
en fonction de l’intensité lumineuse (600 lux: 195% et 150 lux: 
160% de la valeur initiale). Le rebond de puissance delta en 
réponse à la privation de sommeil est plus important lorsque 
l’intensité lumineuse est plus forte (600, 150, 10 lux ; 240%, 
190%, 150%, respectivement). En outre, une différence géno-typique 
signicative a été observée, puisque la puissance 
spectrale delta en condition baseline et post-privation était 
signicativement inférieur chez les animaux Opn4-/- et qu’elle 
n’était pas modulée par l’intensité lumineuse. 
Conclusion : Ces résultats suggèrent une relation positive 
entre l’intensité de la lumière et la régulation homéostasique 
du sommeil. Cet effet est médié principalement par la photo-transduction 
mélanopsinergique. Des recherches complémen-taires 
sont nécessaires pour mieux comprendre les liens entre 
lumière, mélanopsine et homéostasie du sommeil, avec des 
applications potentielles au quotidien. 
Conflits d’intérêts : aucun 
Contact auteur : HUBBARD Jeffrey 
hubbard@inci-cnrs.unistra.fr 
CO 4-6 
Trouble déficit d’attention avec hyperactivité 
(TDAH) dans les hypersomnies centrales : 
conséquence ou comorbidité ? 
LOPEZ Régis (1) ; CAMODECA Laura (1) ; BARATEAU Lucie (1) ; 
PESENTI Carole (1) ; MICOULAUD Jean-Arthur (2) ; 
JAUSSENT Isabelle (3) ; DAUVILLIERS Yves (1) 
(1) Centre de référence national narcolepsie / hypersomnie idiopathique CHU 
Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) Université de Bordeaux, CNRS, Som-meil, 
Attention et Neuropsychiatrie, USR 3413, Bordeaux, France ; (3) INSERM 
U1061, Montpellier, France 
Objectif : Une fréquence élevée de symptômes TDAH a été 
rapportée dans les hypersomnies centrales (narcolepsie-ca-taplexie 
NC, narcolepsie sans cataplexie NSC et hypersomnie 
idiopathique HI). Ces symptômes sont-ils conséquence de la 
somnolence ou le reet d’une vulnérabilité commune entre 
hypersomnie et TDAH? Les objectifs sont (1) Estimer la fré-quence 
du TDAH syndromique (symptômes actuels présents 
dès l’enfance et avant le début de l’hypersomnie) et de TDAH 
symptomatique (symptômes apparus après le début de l’hy-persomnie) 
chez des adultes souffrant d’hypersomnies cen-trales 
(2) Etudier les déterminants de la présence du diagnos-tic 
versus symptômes de TDAH dans ces hypersomnies. 
Méthodes : 93 adultes non traités avec un diagnostic d’hy-persomnie 
centrale (ICSD-3) ont été recrutés prospectivement. 
Les sujets avec une hypersomnie débutée avant l’âge de 12 
ans ont été exclus (n=4). L’échantillon total comportait 28 NC 
(17-66 ans, 11 H), 24 NSC (17-53 ans, 15 H) et 37 HI (17-54 ans, 
7 H) Tous étaient évalués le jour de la polysomnographie avec 
TILE. Une évaluation diagnostique structurée du TDAH (DIVA-2 
; AISRS) et des autoquestionnaires validés étaient administrés 
(CAARS-SS pour le TDA/H, Epworth pour la somnolence). 
Résultats : La présence de TDAH est observée chez 57,2% 
des hypersomnies centrales (31,4% TDA/H symptomatique et 
25,8% TDA/H syndromique). Les formes syndromiques sont 
plus sévères (AISRS 24.0 vs 17.3 ; p=0.01) et plus hyperactives 
(65% vs 39% ; p=.06) que les formes symptomatiques. La sévé-rité 
de l’hyperactivité est corrélée à celle de la somnolence 
subjective dans les formes symptomatiques (r=.50 p0.01) 
et inversement corrélée à la somnolence objective dans les 
formes syndromiques (r=.66 p0.01). Aucune corrélation n’est 
observée entre somnolence et inattention. Le TDAH concer-nait 
46% des HI (dont 22% syndromique), 65% des NC (11% 
syndromique) et 67% des NSC (50% syndromique). 
Conclusion : Nous conrmons une fréquence élevée des 
symptômes de TDAH chez les adultes avec hypersomnie cen-trale. 
Ces symptômes sont le plus souvent associés à la som-nolence 
dans la NC et sont présents dès l’enfance chez la moi-tié 
des sujets avec NSC suggérant une vulnérabilité commune 
entre NSC et TDAH. 
Conflits d’intérêts : Bourse SFRMS 2013 
Contact auteur : LOPEZ Régis 
r-lopez@chu-montpellier.fr 
LE CONGRÈS DU SOMMEIL®  LILLE 2014  20/21/22 NOVEMBRE  www.lecongresdusommeil.com 35 
COMMUNICATIONS ORALES 4-3  4-6
Communications lille 2014
Communications lille 2014
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Communications lille 2014

  • 1. orales Communications Les troubles du sommeil Communications Orales 1 : CO 1-1 à CO 1-8 Diagnostic et traitement du SAOS Communications Orales 2 : CO 2-1 à CO 2-9 Complications systémiques du SAOS Communications Orales 3 : CO 3-1 à CO 3-9 Chronobiologie et hypersomnie Communications Orales 4 : CO 4-1 à CO 4-9 Parasomnies / Jambes Sans Repos Communications Orales 5 : CO 5-1 à CO 5-8 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® > LILLE 2014 > 20/21/22 NOVEMBRE > www.lecongresdusommeil.com 19
  • 2. Communications orales CO 1-1 Étude des réveils nocturnes chez l’enfant de 2 à 5 ans dans la cohorte mère-enfant EDEN : approche par trajectoires REYNAUD Eve (1) ; HEUDE Barbara (1) ; CHARLES Marie-Aline (1) ; PLANCOULAINE Sabine (1) (1) INSERM unité 1018 équipe 10, Villejuif, France Objectif : Environ un quart des enfants de moins de 5 ans présentent des réveils nocturnes fréquents, baissant la qua-lité de leur sommeil. Ces troubles sont notamment associés à des difcultés neuropsychologiques et des risques d’obésité ultérieurs. Des facteurs de risques ont été identiés par des études transversales (allaitement, présence parentale). Très peu d’études longitudinales ont été réalisées. Notre objectif est de décrire l’évolution des réveils nocturnes des enfants de 2 à 5 ans dans la cohorte de naissance EDEN et identier les facteurs de risque associés. Méthodes : Nous disposions d’informations sur le sommeil des enfants à 2, 3 et 5 ans, le niveau socio-économique des parents, la mère (âge à l’accouchement, dépression, terme), l’enfant (sexe, index pondéral, rang dans la fratrie), l’environne-ment péri et postnatal (allaitement, tabagisme passif et moda-lités de coucher). Au total, 1328 enfants (626 garçons) ont été inclus dans l’élaboration des trajectoires de réveils nocturnes par la méthode du « group based trajectory modeling » et 1173 (555 garçons) d’entre eux ont permis l’analyse des facteurs associés. Résultats : Deux trajectoires d’évolution des réveils noc-turnes ont été identiées, une où les enfants se réveillent très peu tout au long du suivi, regroupant 74% de la population, l’autre où les enfants se réveillent plus fréquemment, tout particulièrement à 3 ans. De mauvaises habitudes de cou-cher, comme la prise d’un biberon la nuit (OR=1,38[1,00-1,91]) ou la présence des parents à l’endormissement de l’enfant (OR=1,82 [1,08-3,05]), ainsi qu’un plus faible revenu (OR=2,40 [1,49-3,87] pour les revenus mensuels 1500 euros/mois vs 3000) sont des facteurs de risques d’appartenance à la tra-jectoire de réveils nocturnes les plus fréquents. Chez les gar-çons le tabagisme passif (OR=2,79 [1,54-5,05]) est aussi asso-cié à cette trajectoire. Conclusion : Ces résultats permettent de discerner diffé-rentes évolutions de réveils nocturnes et leurs facteurs de risque associés. Certains d’entre eux comme le tabagisme passif, les modalités de coucher sont modiables. Leur prise en charge pourrait améliorer la qualité du sommeil des enfants et potentiellement leur état de santé ultérieur. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : REYNAUD Eve reynaud.eve@hotmail.fr CO 1-2 Troubles du sommeil et syndrome métabolique chez la personne âgée : une étude en population générale JAUSSENT Isabelle (1) ; AKBARALY Tasnime (1) ; BESSET Alain (1) ; BERTRAND Marion (2) ; BABERGER-GATEAU Pascale (3) ; RITCHIE Karen (1) ; FERRIE Jane (4) ; KIVIMAKI Mika (4) ; DAUVILLIERS Yves (5) (1) Inserm, U1061, Montpellier, France ; (2) Inserm, U708, Bordeaux, France ; (3) ISPED, Inserm U897, Bordeaux, France ; (4) Department of Epidemiology and Public Health, University College London, Londres, Angleterre ; (5) CHU, Service de Neurologie, Unité des Troubles du Sommeil, Hôpital Gui-de-Chau-liac, Montpellier, France Objectif : Examiner sur un échantillon de personnes âgées de 65 ans et plus non institutionnalisées, l’association de troubles du sommeil (plaintes d’insomnie et somnolence diurne exces-sive (SDE)) avec le syndrome métabolique (SMet) et chacune de ses composantes. Méthodes : Les analyses ont été réalisées sur 6354 per-sonnes non démentes recrutées en population générale. SMet a été évalué selon les critères du National Cholesterol Educa-tion program Adult Treatment Panel III. Les plaintes d’insomnie (difculté à initier le sommeil, difculté à maintenir le som-meil (DMS) et réveil matinal précoce) et la SDE ont été éva-lués par auto-questionnaires. La personne pouvait répondre selon une échelle de Lickert par « jamais », « rarement », « régulièrement », « souvent ». Les traitements médicamenteux ont été recueillis par un interrogatoire structuré. Des modèles de régression logistique ajustés sur des facteurs de confusion potentiels de type socio-démographique, comportemental, ou de santé ont été menés. Résultats : DMS est associée au SMet (OR=1,23, IC 95%: 1,06 à 1,43), tandis qu’aucune association signicative n’a été re-trouvée pour les deux autres plaintes d’insomnie. La SDE aug-mente de façon indépendante le risque de SMet (OR = 1,46, IC 95%: 1,18 à 1,81 pour fréquemment, OR = 1,99, IC 95%: 1,49 à 2,67 pour souvent, p 0,0001). L’association entre SDE et SMet est indépendante 1) des antécédents de maladies cardio-vas-culaires, 2) des plaintes d’insomnie ainsi que 3) de l’obésité et des ronements bruyants. La SDE est particulièrement asso-ciée à une obésité centrale, un faible taux de cholestérol HDL et un taux élevé de glycémie à jeun ; à l’inverse de DMS qui n’est associée à aucune composante particulière. Conclusion : La SDE et à un degré moindre DMS sont indé-pendamment associés à SMet chez la personne âgée. Ils pourraient avoir des implications de gestion et de prévention des maladies cardiovasculaires dans le domaine de la géria-trie. Toutefois, des études prospectives sont nécessaires pour évaluer les relations temporelles claires entre les troubles du sommeil et le SMet. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : JAUSSENT Isabelle isabelle.jaussent@inserm.fr 20 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 3. Communications orales CO 1-3 Étude longitudinale du sommeil des femmes enceintes et son impact sur le terme et le poids de naissance dans la cohorte AuBE PLANCOULAINE Sabine (1) ; FLORI Sophie (2) ; BAT-BITAULT Flora (3) ; PATURAL Hugues (2) ; LIN Jian-sheng (4) ; FRANCO Patricia (5) (1) INSERM U1018-EQ10 - Université Paris-Sud, Villejuif, France ; (2) Pôle Mère et enfant, Hôpital Nord, Saint-Etienne - EA SNA-EPIS 4607, St Etienne, France ; (3) Hôpital Salvador - Institut de Neurosciences de la Timone, Mar-seille, France ; (4) INSERM-U1028 - Université Lyon 1, Lyon, France ; (5) Hôpital Femme Mère Enfant - INSERM-U1028 -Université Lyon 1, Lyon, France Objectif : Les femmes sont particulièrement à risque de perte et/ou de perturbation de sommeil au cours de la grossesse. Notre objectif est i) d’identier les trajectoires ou prol de du-rée de sommeil des femmes pendant la grossesse ; ii) d’identi- er simultanément les facteurs de risque (FR) temps-indépen-dants expliquant les différences entre les prols et les facteurs temps dépendants associés aux variations au sein de chaque prol ; et iii) d’étudier les relations entre les différents prols et le terme d’une part et le poids de naissance des enfants d’autre part. Méthodes : L’analyse inclus 200 femmes enceintes de la co-horte AuBE avec des données sur la durée de sommeil et diffé-rents troubles observés avant, au 1er, 2ème et 3ème trimestre de la grossesse. Nous avions également des informations sur l’âge, le terme, la parité, le travail et sa durée, le statut dépressif, le poids de naissance et le sexe de l’enfant. Nous avons utilisé la méthode du « group based trajectory modeling ». Résultats : Nous avons identié 3 prols de durée de sommeil pendant la grossesse : court et décroissant (CD i.e. 6h30/nuit, 10.8%), medium et décroissant (MD i.e. 6h30-8h00/nuit, 57.6%) et long et croissant (LC i.e. 8h00/nuit, 31.6%). Comparati-vement aux femmes du prol MD, être plus âgée (p=0,03) et fumer pendant la grossesse (p=0,06) sont des FR d’appartenir au prol CD. Au sein de ce prol, la durée de sommeil est dimi-nuée s’il y a des signes d’insomnie (p10-4) mais augmentée par les siestes (p=0,03). La dépression (p=0,03) est un FR d’ap-partenir au prol LC. Au sein de ce prol, la durée de sommeil est diminuée par la présence de syndrome des jambes sans repos (p=0,002). De plus, la proportion de naissances préma-turées est plus importante pour le prol CD (20% vs 10% pour les autres) et les poids de naissance à terme égal est plus faible pour le prol LC (25ème percentile vs 25ème pour les autres). Conclusion : Nous avons identié des trajectoires de durée de sommeil chez les femmes enceintes avec des facteurs de risque et des conséquences spéciques à la naissance. Une meilleure prise en compte pourrait améliorer à la fois la santé de la mère et celle de l’enfant. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : PLANCOULAINE Sabine sabine.plancoulaine@inserm.fr CO 1-4 Les nouveaux nés de mères fumeuses ont moins de microéveils pendant la nuit : implications pour la Mort Subite du Nourrisson ? GILLIOEN Barbara (1) ; MONTEMITRO Enza (2) ; FLORI Sophie (3) ; LIN Jian-sheng (4) ; PATURAL Hugues (3) ; FRANCO Patricia (1) (1) Pediatric Sleep Unit, Department of Pediatric Epilepsy, Sleep and Neurolo-gical Functional Explorations, Women’s Mother’s Children’s Hospital; Univer-sity of Lyon1Integrative Physiology of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028, University Lyon1, Lyon, France ; (2) Cystic Fibrosis Unit, Department of Pediatric Medicine, Bambino Gesù Children’s Hospital, Rome, Italie ; (3) Pediatric and Neonatal Intensive Care. Mother and Child Center; EA SNA-EPIS 4607, University Jean Monnet, Saint-Etienne, France ; (4) Integrative Physio-logy of Brain Arousal System, CRNL, INSERM-U1028, University Lyon1, Lyon, France ; Objectif : Les objectifs de cette étude sont d’étudier l’in- uence du tabagisme maternel sur la maturation du sommeil et les réactions d’éveil spontané dans une large étude pros-pective sur la maturation du sommeil et du système nerveux autonome (AuBE) et d’évaluer s’il y a une différence entre le sommeil diurne et nocturne. Méthodes : 283 enfants ont été inclus dans cette étude. Nous disposons de données sur la mère. Un test neuropsycholo-gique (WPPSI-III) a été réalisé à 3 ans. Une polysomnographie a été réalisée à 2 jours de vie pendant 24h (M0) et à 6 mois pendant la nuit (M6). Des 82 enfants de mères fumeuses, nous avons exclus les tracés d’enfants prématurés, nés de mères dépressives ou de mauvaise qualité technique. Il reste 33 enfants de mères fumeuses que nous avons comparés à 33 enfants de mères non fumeuses sélectionnés successivement dans notre base de données. Résultats : Comparés aux mères non fumeuses, les mères qui fument pendant la grossesse sont plus jeunes, vivent plus souvent avec un compagnon fumeur, sont d’un milieu socio-professionnel moins élevé, ont plus de difcultés d’endormis-sement au 2ème et 3ème trimestre. Elles ont plus souvent des enfants hypothrophes à la naissance. A M0, les enfants de mères fumeuses ont une efcacité de sommeil moindre et moins de microéveils en sommeil agité. Cette différence ne se retrouve que pendant le sommeil nocturne. A M6, les enfants de mères fumeuses ont moins de microéveils en sommeil agité et en sommeil calme. Sur les questionnaires, les mères fumeuses reportent moins d’éveils nocturnes chez leurs en-fants que les mères non fumeuses. Il n’y a pas de différence entre les 2 groupes au WPPSI-III. Conclusion : Le tabagisme maternel pendant la grossesse a un impact majeur sur les capacités d’éveils spontanés des nourrissons pendant la nuit. Un décit des mécanismes d’éveil a été proposé dans la MSN. Ce risque accru de MSN chez les enfants de mères fumeuses semble porter essentiellement sur le sommeil nocturne, ainsi que rapporté précédemment par les études épidémiologiques Conflits d’intérêts : Il n’y a pas eu de conits d’intérêt et notre étude a été nancée par un PHRC 2008 régional. Contact auteur : FRANCO Patricia patricia.franco@chu-lyon.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 21 COMMUNICATIONS ORALES 1-1 1-4
  • 4. Communications orales CO 1-5 Impact de l’état émotionnel pré-hypnique sur le sommeil et la réactivité émotionnelle au réveil DELANNOY Julien (1) ; MANDAI Osamu (2) ; ARAKAWA Hiroaki (2) ; HONORE Jacques (3) ; KOBAYASHI Toshinori (2) ; SEQUEIRA Henrique (4) (1) LNFP, Université de Lille, Lille, France ; (2) Sleep Research Center, Ashikaga Institute of Technology, Ashikaga, Japon ; (3) LNFP, Université de Lille ; CNRS, Lille, France ; (4) LNFP, Université de Lille ; Neurosciences, UFR Biologie, Uni-versité de Lille, Lille, France Objectif : Les émotions négatives ressenties au cours de la période diurne, telles que la tristesse, la colère, le regret et le stress, semblent avoir des effets néfastes sur les caracté-ristiques du sommeil. Par ailleurs, les travaux sur la privation de sommeil suggèrent que le sommeil paradoxal inuence la régulation émotionnelle au réveil. Le but de la présente étude était d’explorer les effets d’un état émotionnel (EE), en parti-culier négatif, induit au coucher, sur la période de sommeil qui suit, ainsi que sur la réactivité émotionnelle au réveil. Méthodes : Douze hommes japonais droitiers (20,5±1,2 ans), volontaires et payés, ont dormi 10 nuits au laboratoire : une nuit de familiarisation suivie de trois sessions de trois nuits consécutives. Chaque session incluait une nuit d’induc-tion émotionnelle (NIE) précédée par une nuit d’adaptation et suivie par une nuit de récupération. L’intervalle entre chaque session était de quatre nuits. Avant le sommeil de la NIE, un EE était induit avec des lms positifs, neutres ou négatifs. Au réveil, les participants devaient évaluer l’intensité d’expres-sions faciales émotionnelles, coléreuses, neutres, ou joyeuses. L’efcacité de l’induction émotionnelle a été mesurée avec la Positive and Negative Affect Scale et le Prole of Mood States. Un polysomnogramme standard a été enregistré. Résultats : Premièrement, les données psychométriques montrent que les lms positif et négatif induisent un EE congruent. Deuxièmement, le lm négatif conduit à une aug-mentation du taux de sommeil paradoxal durant la NIE. Troisiè-mement, l’intensité subjective de visages coléreux, mesurée au réveil, tend à diminuer après une induction pré-hypnique négative. Conclusion : Ce travail conrme que les lms émotionnels peuvent induire des EE de même valence, et qu’ils sont utiles pour caractériser l’impact des EE négatifs sur le sommeil. En outre, il montre, pour la première fois, un impact d’informa-tions négatives pré-hypniques sur la sensibilité aux informa-tions émotionnelles au réveil. Nos données sont compatibles avec l’hypothèse que le sommeil paradoxal module la réac-tivité émotionnelle au réveil et plaident en faveur d’un rôle adaptatif du sommeil sur la régulation émotionnelle. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : DELANNOY Julien julien.delannoy@hotmail.com CO 1-6 Effets d’une extension de sommeil sur la prise alimentaire chez le jeune adulte obèse dormant habituellement peu GUYON Aurore (1) ; THIESSE Laurie (2) ; FRANCO Patricia (3) ; BERHOUZ Kassai (4) ; SPIEGEL Karine (3) (1) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neuros-ciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292 Centre d’Investigation Clinique de Lyon, Lyon, France ; (2) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292 Centre for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel,, Lyon ba-sel, France switzerland ; (3) Physiologie intégrée du système d’éveil, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 - UMR 5292, Lyon, France ; (4) Centre d’Investigation Clinique de Lyon, Lyon, France Objectif : Un faisceau de données épidémiologiques et ex-périmentales indique qu’un sommeil court est un facteur de risque d’obésité. Notre étude vise à déterminer si une exten-sion du temps passé au lit (TPL) chez des petits dormeurs obèses a des effets bénéques sur le temps total de sommeil (TTS) et sur la prise alimentaire. Méthodes : Treize (2 femmes) petits dormeurs (7h/nuit) âgés de 18 à 25 ans, en surpoids ou obèses (28IMC35) ont été étudiés durant 2 sessions expérimentales présentées dans un ordre aléatoire (8 nuits avec un TPL habituel vs 8 nuits avec un TPL augmenté de 1h/nuit). Pour chacune de ces sessions, le sommeil a été enregistré en continu par actigraphie et par polysomnographie à J1, J5 et J8, des questionnaires validés de faim et d’appétit ont été administrés quotidiennement matin et soir, un carnet alimentaire a été complété durant les 4 der-niers jours et un buffet à volonté a été servi le dernier jour. Résultats : Par simple extension du TPL, le TTS est passé de ~ 6h (5h49 ± 4min), une durée associée à un risque accru d’obé-sité dans les études épidémiologiques, à ~ 8h (7h42 ± 6 min; p4.10-6), une durée associée au plus faible risque d’obésité. Cette augmentation du TTS était accompagnée d’une réduc-tion de l’appétit pour des aliments gras et sucrés à haute te-neur énergétique (-19%, p0.04), du grignotage (-46%, p0.03) et de la prise calorique lors du buffet à volonté (-104 kcal; p0.05). Fait important, plus le TTS était augmenté lors de la condition d’extension du TPL, plus l’appétit pour les aliments à haute teneur énergétique et plus la prise calorique lors du buf-fet étaient diminués (rSp = -0.68, p0.02 ; rSp =-0.75, p0.01). Enn, nous avons identié l’ampleur de l’augmentation du TTS les jours de repos vs les jours travaillés comme facteur pré-dictif de l’effet de l’extension du TPL sur le TTS et donc sur la prise alimentaire. Conclusion : Une extension du TPL chez des petits dormeurs obèses a des effets bénéques sur la régulation de la prise ali-mentaire. Ces effets seraient particulièrement importants chez les individus qui augmentent leur TTS de façon importante les jours de repos. Conflits d’intérêts : aucun. Etude nancée par RCT DHOS/ INSERM, SFRMS, région Rhône-Alpes, ALLP. Contact auteur : SPIEGEL Karine karine.spiegel@univ-lyon1.fr 22 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 5. Communications orales CO 1-7 Les neurones à histamine : cible majeure mais non exclusive du système à orexines dans le contrôle de l’éveil ANACLET* Christelle (1) ; ZHAO* Yan (2) ; PERIER Magali (1) ; BUDA Colette (1) ; LIN Jian-sheng lin (3) (1) INSERM, Lyon, France ; (2) UCBL, Lyon, France ; (3) INSERM et UCBL, Lyon, France Objectif : Les neurones à histamine (HA) et à orexines (Ox) constituent deux systèmes majeurs dans le contrôle de l’éveil. Compte tenu d’une innervation Oxrgique particulièrement dense des neurones à HA, il a été afrmé que le rôle éveillant des Ox dépend de la transmission à HA. Or, les neurones à Ox se projettent non seulement sur le système à HA mais aussi sur d’autres systèmes d’éveil. Pour vérier cette hypothèse, nous avons 1) examiné l’innervation Oxrgique dans les diffé-rents systèmes d’éveil chez le chat et la souris et 2) comparé les effets d’agonistes/antagoniste d’Ox sur les états de vigi-lance entre la souris sauvage (WT) et la souris knockout sans transmission à HA (HDC-/-). Méthodes : Pour évaluer l’innervation Oxrgiques dans les structures HArgiques, cholinergiques et aminergiques les coupes du cerveau ont été traitées en double immunohisto-chimie. Les souris WT et HDC-/- ont été implantées chroni-quement avec des électrodes an d’enregistrer le cycle veille-sommeil dans des conditions de base et après administration pharmacologique d’agonistes/antagoniste d’Ox. Résultats : Chez le chat et la souris, une innervation de den-sité importante de bres/terminaisons Oxrgiques a été identi- ée dans le noyau tubéromammillaire HArgique, le tegmentum mesopontine cholinergique (++++), le locus coeruleus nora-drénergique (+++), le télencéphale basal cholinergique (++) et la substance noire dopaminergique (+). L’injection d’Ox-A ou d’Ox-B (1, 3 et 10 μg, i.c.v.) produit un effet éveillant intense et rapide engendrant une augmentation dose-dépendante de la durée d’éveil chez la souris WT et HDC -/-. Les effets sur l’éveil, le sommeil lent (SL) et le sommeil paradoxal (SP) sont identiques chez les deux génotypes sans aucune différence statistique quelle que soit la dose utilisée. De même, SB334867 (antagoniste du récepteur Ox1, 15 mg/kg, i.p.) a engendré une augmentation du SL et une diminution de l’éveil et du SP, effets identiques chez les deux génotypes. Conclusion : Les neurones à Ox peuvent intervenir dans l’éveil en activant des cibles cérébrales autres que les neurones à HA. Ces derniers constituent l’une des cibles les plus importantes pour l’effet éveillant des Ox mais ceci n’est pas une exclusivité. *Contribution égale Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : LIN Jian-sheng lin@univ-lyon1.fr CO 1-8 Effets d’une privation totale de sommeil (23 heures d’éveil prolongé) sur la prise de décision en situation incertaine chez la souris PITTARAS Elsa (1) ; PINEAU Lucie (2) ; GRANON Sylvie (3) ; RABAT Arnaud (1) (1) Unité « Fatigue Vigilance », Département Neurosciences des Contraintes Opérationnelles, IRBA, BP 73, 91223 Brétigny sur Orge cedex., Brétigny sur orge, France ; (2) Magistère Paris Sud, licence 3, Paris, France ; (3) Equipe « Neurobiologie de la prise de décision », Centre Neurosciences de Paris Sud,, Orsay, France Objectif : La privation totale de sommeil (PTS) altère les fonc-tions cognitives chez le sujet sain (Chee, 2008) et notamment sa prise de risque (Killgore et coll., 2006). Aucune étude n’a modélisé chez l’animal de tels effets an de comprendre les substrats neurobiologiques. C’est pourquoi, lors de ce travail, nous avons étudié l’effet d’un éveil prolongé sur les capacités décisionnelles en situation incertaine chez la souris. Méthodes : Le Mouse Gambling Task (MGT) est un test de prise de décision en situation incertaine chez la souris d’une durée de 5 jours (Pittaras et coll ., 2013). Ce test comprend deux étapes : une étape d’exploration et une étape d’exploi-tation. Dans cette étude nous avons appliqué à ce protocole expérimental, une privation aiguë de sommeil (éveil continu de 23 heures) au moyen d’une plateforme mobile rebondis-sant à intervalle et intensité irrégulière. Cette privation de som-meil a eu lieu avant (n=16) et après (n=22) l’étape d’exploita-tion. Nous avons également inclus des souris témoins pour les deux situations (n=16 et n=23 respectivement). Résultats : Durant la phase d’exploration, les souris n’éta-blissent pas de préférence entre les choix favorables et dé-favorables (MW : p0,34). Durant la phase d’exploitation, les animaux choisissent préférentiellement les choix favorables (t-test : p0,01). Suite à la PTS après l’étape d’exploitation, les deux groupes de souris (témoins et PTS) ne diffèrent pas dans leurs choix (t-test : p0,0001) et entre eux (MW : p0,59) mais les animaux en PTS ont une réponse décisionnelle plus rapides (MW : p0,05). Les autres analyses sont en cours de nalisation. Conclusion : L’effet délétère d’une privation aiguë de som-meil chez la souris qui réalise une tâche décisionnelle en situa-tion « écologique » est dépendant de sa période d’application au regard des étapes d’acquisition de cette tâche cognitive complexe. Des expériences ultérieures chercheront à identi- er des différences inter-individuelles chez la souris lors d’une PTS. Conflits d’intérêts : Ce projet a bénécié du soutien nan-cier de la D.G.A. (contrat n°PDH-1-SMO-2-0505). Contact auteur : PITTARAS Elsa elsa.pittaras@u-psud.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 23 COMMUNICATIONS ORALES 1-5 1-8
  • 6. Communications orales CO 2-1 L’étude des mouvements mandibulaires identifie l’effort respiratoire au cours du syndrome des apnées obstructives chez l’enfant MARTINOT Jean-Benoît (1) ; CUTHBERT Valérie (1) ; DENISON Stéphane (1) ; SENNY Fréderic (2) ; PEPIN Jean-Louis (3) (1) Clinique et Maternité Ste Elisabeth, Namur, Belgique ; (2) Electronic Unit , HELMo-Gramme, Liège, Belgique ; (3) Université Grenoble Alpes , HP2, Inserm U1042, CHU Grenoble, France Objectif : Le diagnostic de l’apnée/hypopnée obstructive (OAH ) au cours du sommeil de l’ enfant s’appuie sur la quan-ti cation du ux et de l’effort respiratoire (RE). Le temps de transit du pouls (PTT) est un outil validé pour reconnaître RE. Le mouvement brusque de la mandibule lors de la fermeture de la bouche au moment du (micro-) éveil cortical pourrait repré-senter un signe alternatif pour dépister RE et donc une OAH. Nous comparons ici toutes les types de mouvements mandi-bulaires ( MM) accompagnés de changements concomittants du PTT au cours du syndrome des OAH (SOAH) de l’enfant por-teur d’une hypertrophie pharyngée adénotonsillaire. Méthodes : 33 enfants roneurs présentant symptômes/ signes du SOAH ont été étudiés. Durant la polysomnographie, les MM sont mesurés à l’aide d’un magnétomètre placé sur le front et le menton. Les MM ont été comparés au PTT durant les stades de sommeil NREM. Résultats : L’index horaire des OAH (médiane (95% CI)) est de 5.6 (6.4-11.3). L’index des MM par heure (médiane (95 % CI)) est de 18.1 (13.2-36.3). Cet index est fortement corrélé à l’in-dex des OAH (Spearman rho=0.511; p=0.003), contrairement à l’index des apnées/hypopnées centrales (CAH) (Spearman rho=0.192; p=0.292). Les amplitudes de pic à pic des MM sont plus élevées durant les OAH que durant les CAH (moyenne +/- SD : 0.9 +/- 0.7 mm et 0.2 +/- 0.3 mm; p0.001). Lors d’un éveil cortical, la fermeture de bouche est plus ample à la n des OAH que des CAH (1.5 +/- 0.9 mm et 0.5 +/- 0.7 mm; p0.001). La corrélation entre les MM0.4 mm et le delta PTT15 ms est très forte (r Pearson=0.86; p0.001). Conclusion : Chez les enfants, les MM 0.4 mm apparaissent fréquemment durant les périodes d’OAH en sommeil NREM. Ils sont souvent terminés par un mouvement ample et brusque de la mandibule correspondant à la fermeture de la bouche lors de l’éveil cortical. De plus, les MM sont corrélés aux chan-gements de PTT. L’analyse des MM s’avère un outil prometteur simple et précis dans la caractérisation des efforts respira-toires et l’optimalisation du diagnostic du SOAH chez l’enfant souffrant d’hypertrophie adénotonsillaire. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : MARTINOT Jean-Benoît martinot.j@scarlet.be CO 2-2 Comment mesurer indirectement en pratique clinique le transfert de fluide chez les patients suspects d’apnées du sommeil ? REDOLFI Stefania (1) ; RADAFY Ando (1) ; ARNULF Isabelle (1) ; VIGGIANO Alessandro (1) (1) Pathologies du sommeil, Pitié-Salpétrière, Paris, France Objectif : Le transfert de uide des jambes vers la région cer-vicale pendant le sommeil est un facteur participant à la phy-siopathologie du syndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS). Le transfert de uide est actuellement mesuré par bio-impédancemétrie segmentaire, une technique chronophage et complexe. L’objectif de cette étude est de rechercher des mesures dérivées plus simples et restant applicables dans la pratique clinique an d’évaluer le transfert de uide. Méthodes : Les patients adressés au laboratoire du sommeil pour polygraphie ventilatoire dans le cadre d’une suspicion de SAOS étaient inclus prospectivement. Etaient exclus ceux qui avaient un SAOS traité, une pathologie respiratoire, neuro-logique ou cardiaque. Le transfert de uide était mesuré par bio-impédancemétrie segmentaire. Des mesures anthropo-métriques (index de masse corporel, IMC ; circonférence cer-vicale, abdominale, de hanche) étaient effectuées. La compo-sition corporelle (% de masse grasse ; % de masse maigre ; % de masse hydrique) était obtenue par une balance avec impé-dancemètre intégré. Deux questionnaires évaluant l’excès de uide corporel et le niveau de sédentarité étaient remis à un sous-groupe (7 patients). La relation entre le transfert de uide et l’ensemble des paramètres étudiés a été évaluée par le test de corrélation de Pearson. Résultats : 24 patients ont été inclus (14 hommes/10 femmes ; âge=58.3 +/- 15 ans ; IMC=28.9+/-5.3 kg/m2). L’index d’ap-nées- hypopnées (IAH) était 20.7+/-21.1. Le seul paramètre corrélé de façon signicative avec le transfert de uide était le pourcentage de masse hydrique corporelle totale (r2=0.181 ; p=0.038). En ce qui concerne les questionnaires, le niveau de sédentarité, et non l’excès de uide corporel, était corrélé de façon signicative avec le transfert de uide (r2=0.617 et p=0.048). Conclusion : Le pourcentage hydrique corporel, paramètre simple à obtenir dans un contexte clinique, est un bon pré-dicteur de transfert caudo-rostral nocturne de uide, facteur de risque avéré du SAOS. L’estimation de la sédentarité par questionnaire, un outil encore plus simple, apparait prédictif du transfert de uide, mais une conrmation avec davantage de sujet serait nécessaire. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : RADAFY Ando darkando@hotmail.com 24 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 7. Communications orales CO 2-3 ORCADES : Efficacité et tolérance d’une orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) CAD/CAM sur mesure pour traiter le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) VECCHIERINI Marie-Françoise (1) ; ATTALI Valérie (1) ; D’ORTHO Marie-Pia (2) ; KERBRAT Jean-Baptiste (3) ; LEGER Damien (1) ; CHARLEY MONACA Christelle (4) ; MONTEYROL Pierre-Jean (5) ; MORIN Laurent (6) ; MULLENS Eric (7) ; MEURICE Jean-Claude (8) (1) Centre du sommeil et de la vigilance, AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Paris, France ; (2) Physiologie et explorations fonctionnelles, AP-HP, DHU FIRE, Hôpi-tal Bichat-Claude Bernard, Paris, France ; (3) Stomatologie et CMF, Hôpital Charles Nicolle, Rouen, France ; (4) Neurophysiologie clinique, Hôpital Ro-ger Salengro, Lille, France ; (5) Chirurgie ORL, Clinique du Tondu, Bordeaux, France ; (6) ResMed Science Center, Saint-Priest, France ; (7) Laboratoire du sommeil, fondation Bon Sauveur, Albi, France ; (8) Pneumologie, CHU de Poi-ters, LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 25 Poitiers, France Objectif : ORCADES est une étude prospective multicentrique française évaluant pendant 5 ans les bénéces cliniques d’une OAM sur mesure dans le traitement du SAHOS après refus ou échec de PPC. Les résultats intermédiaires à 3-6 mois sont présentés ici. Méthodes : 368 pts SAHOS éligibles ont bénécié d’une OAM sur mesure soit CAD/CAM (n=311, Narval CC™) soit non CAD/ CAM (n=57, Narval). L’évaluation des données de sommeil, les symptômes cliniques, la qualité de vie, les effets indésirables et l’observance est effectué au cours du suivi. Le succès du traitement a été déni par une réduction 50% de l’Index d’Apnées Hypopnées (IAH) initial. Les facteurs associés à l’ef- cacité de l’OAM ont été déterminés par régression logistique. Résultats : Notre population concernait : 74% d’hommes, âge 53±11 ans, IMC 27±4 kg/m2 (22% obèse), IAH 30±15/h (IAH30: 43%, IAH 15-30: 41%, IAH 5-15: 16%). Avancée mandibulaire (AM) dénitive moyenne: 7±2 mm (81% de l’AM maximale), équivalente entre les 2 types d’OAM. A 3-6 mois, 76% des pts étaient en succès quel que soit la sévérité initiale du SAHOS, et 64% avaient obtenu un IAH10 (337 pts évalués: IAH 11±13/h). L’efcacité était supérieure dans le groupe CAD/CAM vs. non CAD/CAM (succès: 79% vs. 61%, p=0.0031 IAH10: 66% vs. 49%, p=0.00178). 60% des patients SAHOS sé-vères étaient traités efcacement (IAH15). L’index de désatu-rations en oxygène était réduit de 21±17 à 8±10 (p0.0001). Le score d’Epworth avait diminué de 11±5 à 8±4. Les ronements sévères avaient disparu chez 89% des pts affectés. Les symp-tômes et la qualité de vie étaient signicativement améliorés dans tous les domaines. 8% seulement d’arrêt prématuré de traitement pour effets indésirables. Observance moyenne : 6,7 h/nuit et 6,7 jours/semaine. Les prédicteurs indépendants d’ef- cacité étaient l’utilisation d’une OAM CAD/CAM vs. non CAD/ CAM, une moindre obésité abdominale, un index d’apnée plus bas et une plus grande capacité de propulsion mandibulaire. Conclusion : Ces résultats conrment les bénéces cliniques de l’orthèse Narval CAD/CAM dans le SAHOS léger à sévère et chez les patients intolérants à la PPC, avec peu d’effets indési-rables et une excellente observance. Conflits d’intérêts : Financement ResMed Contact auteur : VECCHIERINI Marie-Françoise marie-francoise.vecchierini@htd.aphp.fr CO 2-4 QUOVADIS : Observatoire du traitement long terme par orthèse d’avancée mandibulaire sur mesure dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) ATTALI Valérie (1) ; CHAUMEREUIL Charlotte (2) ; ARNULF Isabelle (2) ; MORIN Laurent (3) ; SIMILOWSKI Thomas (1) ; GOUDOT Patrick (4) ; COLLET Jean-Marc (4) (1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; (2) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; (3) Resmed Science Center, Saint-Priest, France ; (4) APHP, GHPS, Service de Chirurgie Maxillo- Faciale, Paris, France Objectif : Évaluation en vie réelle, à long terme sur une co-horte de grande taille, peu d’études étant disponibles. Méthodes : Un volet rétrospectif sur dossier chez tous les pa-tients adressés au spécialiste dentaire pour OAM entre janvier 2010 et juillet 2013 puis évaluation à 3-6 mois. Un volet pros-pectif (recueil téléphonique) chez les patients traités depuis au moins un an au 16/09/14 (suivi 1-4 ans) Résultats : Volet rétrospectif : 458 patients inclus dont 309 (71%H, 56±12ans, IMC 28±6kg/m2, IAH 30/h±17 (IAH30 : 40%)) ont eu une pose d’OAM : Narval Cadcam n=270, Nar-val non Cadcam n=17, Somnomed n=13, Orthosom n=9. 149 n’ont pas été traités (83 contre-indication dentaire). 34 (11%) ont arrêté prématurément l’OAM. 223 patients (72%) évalués, avec un IAH de 12±10 au contrôle, un taux de succès (réduc-tion 50% de l’IAH) de 68% (IAH10 au contrôle : 55%), diminu-tion du score d’Epworth de 11±5 à 8±5. Avancée mandibulaire (AM) moyenne : 75% de l’AM maximale. Parmi les 458 patients inclus, 360 étaient pris en charge en réseau par le spécialiste du sommeil et le spécialiste dentaire. Le réseau a permis de mieux sélectionner en amont, les patients ayant une contre indication dentaire : 16% versus 28% hors réseau (p=0.0002). Le contrôle polysomnographique était disponible chez 78% des patients du réseau mais seulement chez 39% des patients hors réseau (p0.00001). Volet prospectif : 279 patients (90%) avec un suivi moyen de 2,7±1,3ans. Parmi les 231 ayant ré-pondu au questionnaire, 139 patients (60%) rapportaient une efcacité clinique sous OAM avec une observance excellente (6,2j/sem et 6,8h/nuit) et une bonne tolérance (14.3% incon-fort). 92 avaient arrêté l’OAM (inefcacité 27, intolérance/EI 41, abandon 10, autre 14). Conclusion : Cette étude apporte des données sur le par-cours en vie réelle des patients ayant une prescription d’OAM. L’efcacité et la tolérance à court terme sont comparables à celles des essais cliniques. Environ 2/3 des patients pour-suivent le traitement à long terme avec une efcacité clinique, une tolérance et une observance satisfaisantes. Le réseau a permis d’identier en amont les contre indications dentaires et d’augmenter le % de patients ayant une PSG de contrôle Conflits d’intérêts : Resmed nancement temps TEC Contact auteur : ATTALI Valérie valerie.attali@psl.aphp.fr COMMUNICATIONS ORALES 2-1 2-4
  • 8. Communications orales CO 2-5 Compression ostéopathique du ganglion ptérygo-palatin dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, étude prospective, randomisée, contrôlée JACQ Olivier (1) ; SOUCHET Sandie (2) ; SIMILOWSKI Thomas (3) ; ARNULF Isabelle (4) ; ATTALI Valérie (1) (1) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expéri-mentale et Clinique et AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France ; (2) Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, laboratoire SAMM (Statistique, Analyse, Modélisation Multidisciplinaire -EA4543), Paris, France ; (3) UPMC et INSERM, UMR_S 1158, Neurophysiologie Respiratoire Expérimentale et Cli-nique AP-HP, GHPS, Service de Pneumologie et Réanimation Médicale, Paris, France ; (4) AP-HP, GHPS, Pathologies du sommeil, Paris, France Objectif : La compression ostéopathique du ganglion pté-rygo- palatin (GPP), relais du système sympathique et des nerfs crâniens mixtes, améliore potentiellement la perméabilité des voies aériennes supérieures (VAS). Elle est utilisée empirique-ment en ostéopathie, dans le traitement du ronement et de la rhinite chronique. Cette étude en évaluait l’effet, chez des pa-tients présentant un syndrome d’apnées obstructives du som-meil (SAOS) en méthodologie prospective, randomisée, contrô-lée, croisée, contre manoeuvre factice, en simple aveugle pour l’ostéopathe et double aveugle pour le médecin investigateur. Méthodes : Les compressions bilatérales active (CA) et si-mulée (CS) du GPP, étaient comparées. Etaient recueillis avant CA et CS, à 30 min et 24h, la pression critique de fermeture (Pcrit) des VAS et le débit de pointe intra nasal. Une polysom-nographie était réalisée avant et 24h après. Un test de Shirmer permettait de valider l’administration effective de CA (chez le sujet sain nous avions montré que la compression du GPP induisait une lacrymation). Résultats : Trente patients (6F), 57±11 ans, 92±20kg) avec une Pcrit basale de -22.5±17.1 cmH2O et un index d’apnées-hypopnées de 37±21/h ont été inclus. Le test de Schirmer a montré que CA avait été administrée correctement (p0.0001 par rapport à CS). Par rapport à CS, CA a amélioré le débit de pointe intra nasal (médiane [Q1 ; Q3] à 30 min (14.8 L/min [14.8 ; 39], p=0,0001) et 24 h (30 L/min [10 ; 45], p=0.0001) et la Pcrit à 24h (-2.2 cmH2O [-5.3 ;-0.2] pour CA et -0,8 cmH2O [-2.8; 1.8] pour CS ; différence -2,2 [-6.4; 1.3] ; p=0,047). Il n’y avait pas de différence entre CA et CS sur l’index d’apnées-hypopnées, ni sur la Pcrit à 30 min. Conclusion : La compression ostéopathique du GPP améliore la stabilité des VAS à 24 h et la perméabilité nasale à 30min et 24h, sans modier l’index d’apnées-hypopnées. Elle semble affecter le contrôle neuro-végétatif des VAS. Ces résultats pré-liminaires soutiennent la poursuite de l’investigation (durée de l’effet, identication des répondeurs). Cette technique pour-rait représenter dans l’avenir, un complément aux traitements conventionnels du SAOS. Conflits d’intérêts : Etude nancée par le PHRC régional Contact auteur : ATTALI Valérie valerie.attali@psl.aphp.fr CO 2-6 Étude thérapeutique randomisée et contrôlée par stimulation des voies aériennes supérieures dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil PHILIP Pierre (1) ; CHABOLLE Frédéric (2) ; MONTEYROL Pierre-Jean (3) ; BLUMEN Marc (2) (1) USR CNRS 3413 SANPSY (Sommeil, Attention et NeuroPSYchiatrie), Uni-versité Bordeaux, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Foch, Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale, Suresnes, France ; (3) Clinique du sommeil, CHU Pellegrin, Bordeaux, France Objectif : Une étude de cohorte (essai STAR) a démontré que la stimulation des voies aériennes supérieures diminue la sévérité du syndrome d’apnées du sommeil (SAOS). Cepen-dant, aucune donnée n’existe sur le maintien de ce bénéce après arrêt des stimulations. Cette étude vise à examiner l’ef-fet d’une semaine d’arrêt des stimulations sur la sévérité du SAOS et la qualité de vie. Méthodes : 46 patients consécutifs « répondeurs », issus d’une étude prospective de phase III dans laquelle 126 sujets avaient été implantés et suivis, ont été randomisés : soit dans le groupe « maintien des stimulations » (ON) soit dans le groupe « arrêt des stimulations » (OFF) pour une durée minimum d’1 semaine. L’AHI, ODI, et la qualité de vie en lien avec le sommeil (échelle de somnolence d’Epworth, résultats fonctionnels du questionnaire du sommeil) ont été mesurés à 12 et 18 mois. Résultats : De 12 mois à l’évaluation randomisée à 13 mois, l’AHI reste inchangé dans le groupe ON (1,7 ± 6,4 évén./h) alors qu’il augmente signicativement dans le groupe OFF (18,2 ± 15,6 évén./h, p 0,001), de même pour les scores ODI, FOSQ, ESS, ronement, saturation en oxygène et micro-éveils. À 18 mois, les mesures chez les 2 groupes stimulés sont iden-tiques à celles à 12 mois. Conclusion : L’arrêt thérapeutique temporaire de la stimula-tion des voies aériennes supérieures altère les mesures objec-tives et subjectives du sommeil. Cette étude démontre que l’amélioration du SAOS et de la qualité de vie est directement attribuable aux stimulations électriques du nerf hypoglosse. Conflits d’intérêts : aucun Au nom des enquêteurs du STAR Study Group Contact auteur : PHILIP Pierre pr.philip@free.fr 26 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 9. Communications orales CO 2-7 Impact de la PPC sur l’évolution des biomarqueurs cardiométaboliques des patients SAOS : revue des essais randomisés contrôlés par sham PPC JULLIAN-DESAYES Ingrid (1) ; JOYEUX-FAURE Marie (1) ; TAMISIER Renaud (1) ; LAUNOIS Sandrine h. (1) ; BOREL Anne-Laure (1) ; LEVY Patrick (1) ; PEPIN Jean-Louis (1) (1) Laboratoire EFCR, CHU de GRENOBLE, Grenoble, France Objectif : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) induit une activation du système sympathique, un stress oxydatif, une inammation de bas grade et une insu-lino résistance. Ces mécanismes intermédiaires sont liés à la sévérité du SAOS et documentés par des biomarqueurs car-diométaboliques sanguins et urinaires. L’impact de la pression positive continue (PPC) pour normaliser ces biomarqueurs prédicteurs des co-morbidités reste fortement controversé. Méthodes : Une revue de la littérature incluant uniquement les essais randomisés contrôlés et dosant au moins un bio-marqueur a été menée, l’objectif étant d’évaluer l’effet de la PPC sur les biomarqueurs suivants: I) catécholamines plas-matiques et urinaires ainsi que leurs métabolites; II) biomar-queurs de l’insulinorésistance et du métabolisme des lipides; III) biomarqueurs du stress oxydatif, de l’inammation systé-mique et vasculaire; IV) enzymes hépatiques; V) facteurs de la coagulation. Résultats : Au total, 22 études randomisées PPC versus sham PPC et 2 études avec arrêt randomisé de la PPC (« CPAP with-drawal ») ont été analysées. L’effet de la PPC sur l’activité sym-pathique semble être rapide et bien démontré. Les marqueurs métaboliques et inammatoires sont très peu améliorés par la PPC lors de ces essais bien conduits. La PPC ne modie signicativement pas les taux de glucose, lipides, et n’améliore pas l’insulinorésistance ou encore le pourcentage de patients atteints d’un syndrome métabolique. Conclusion : Chez des patients SAOS, la PPC seule ne semble pas améliorer les perturbations des biomarqueurs cardiomé-taboliques. Il est donc pertinent d’envisager des thérapies combinées pour traiter le risque cardiométabolique associé au SAOS. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : JOYEUX-FAURE Marie MJoyeuxfaure@chu-grenoble.fr CO 2-8 RESPIR@DOM : les résultats du télé-suivi du patient apnéique AGOSTINI Hélène (1) ; ALFANDARY Didier (2) ; D’ORTHO Marie-Pia (3) ; DURAND-ZALESKI Isabelle (4) ; MARTIN Martin (5) ; MONCELLY Laurence (6) ; PHILIPPE Carole (7) ; ROYANT-PAROLA Sylvie (8) ; SOYEZ Franck (9) ; HARTLEY Sarah(10) ; BLUMEN Marc (11) ; ROUHANI Saïd (12) ; PUISAIS Nathalie (13) ; ESCOURROU Pierre (13) (1) URC- Hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, France ; (2) Clinique Chantemerle, Corbeil-Essonnes, France ; (3) Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France ; (4) URC-Eco Hôtel-Dieu, Paris, France ; (5) Hôpital de Compiègne-Noyon, Compiègne, France ; (6) Hôpital de Meaux, Meaux, France ; (7) Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris, France ; (8) Réseau Morphée, Garches, France ; (9) Cli-nique du Plateau, Clamart, France ; (10) Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France ; (11) CMVS, Paris, France ; (12) Hôpital Cochin, Paris, France ; (13) Hôpital Béclère, Clamart, France Objectif : Evaluation médico-économique du suivi par télé-monitorage du Syndrome d’apnées du Sommeil (SAHOS) en comparaison au suivi habituel. Méthodes : Protocole multicentrique sur trois mois, avec tirage au sort du type de machine (ResMed/Philips), du suivi avec ou sans télé-observance et de la modalité thérapeutique (pression constante ou autopilotée). Le suivi comporte une visite prestataire à J7, deux visites prescripteur à M1 et à M 3 avec contrôle polygraphique sous PPC. Le professionnel de santé accède au tableau de bord du Dossier Médical Sommeil (DMS). Il reçoit des alertes en cas d’anomalies d’observance, de fuites ou d’IAH résiduel élevé. Le patient consulte sur le DMS les graphiques de son observance et répond aux ques-tionnaires de motivation et d’efcacité du traitement. Il accède à une éducation thérapeutique sur www.respiradom.fr. L’éva-luation médico-économique porte sur le temps passé par les professionnels de santé à la gestion des dossiers et sur les consommations de soins. Résultats : 12 centres ont été opérationnels sur la région Ile de France (7 hôpitaux et 5 centres libéraux). A n juin 2014, 201 patients ont été randomisés. Les 2 bras avec et sans télé-suivi sont comparables à J0 pour l’âge moyen = 51,9±11 ans, l’IMC = 33,3 ± 9,5 kg.m-2, les comorbidités cardiovasculaires (25%) et métaboliques (15%) et la majorité de des dimensions du SF36 et des scores du FOSQ. L’ Epworth initial = 12,4 ± 5,5 a diminué à M1 = 7,6 ± 4,9 et M3 = 7.0 ± 4,6. L’IAH global initial était 53,3 ± 20,4/ h et à 3 mois = 5,2 ± 5,5 /h en polygraphie ou polysomnographie. L’observance globale à J7 = 5,5 ± 1,8 h est restée stable à M1 = 5,6 ± 1,8 et à M3 = 5,7 ± 1,8 La base sera gelée au 15 octobre, ce qui permettra la comparaison nale entre les 2 bras avec et sans télémédecine, le type de PPC (Philips/Resmed) et le mode de réglage (constant/autopiloté). Conclusion : Cette étude permettra d’évaluer les effets de la télé-observance et de l’implication des patients dans leur suivi par internet, sur leur observance, leur qualité de vie et les coûts associés. Conflits d’intérêts : Etude nancée par la DGCIS et soutenue par l’ARS Ile de France. Contact auteur : ESCOURROU Pierre pierre.escourrou@abc.aphp.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 27 COMMUNICATIONS ORALES 2-5 2-8
  • 10. Communications orales CO 2-9 Traitement des troubles respiratoires du sommeil de l’enfant et de l’adolescent obèse : peut-on éviter la PPC ? STAGNARA Andréa (1) ; DAVID Thierry (1) ; DEPAGNE Corinne (1) ; BERLIER Pascale (1) ; REVOL Béatrice (1) ; DEBILLY Gabriel (2) ; DE LA GASTINE Geoffroy (1) (1) SSR La Maisonnée, Francheville, France ; (2) CRNL INSERM, UCBL ISPB, Lyon, France Objectif : Evaluation de la prévalence des troubles respira-toires du sommeil (TRS) de l’enfant et adolescent obèses, son suivi au cours d’un programme de prise en charge de l’obésité. Méthodes : Etude rétrospective d’une cohorte d’enfants et adolescents obèses (Z-score d’IMC 2) avec une prise en charge pluri-disciplinaire de 10 mois en ambulatoire de l’obési-té, et suivi lors de 2 enregistrements interprétables espacés de 6 à 10 mois. Détection d’un TRS par examen clinique (Epworth adapté à l’enfant), enregistrement polygraphique, capnogra-phie transcutanée. Critères retenus comme pathologiques : ESEA 10, IAOH 1, PtcCO2 moyenne 45 mmHg. Résultats : 400 enfants ont été inclus (11/2007-8/2014). Le poids moyen est de 71,7±19,1 kg, le Z-score d’IMC est à 3.92±0.99 kg/m2. La prévalence des troubles respiratoires du sommeil dans la cohorte est de 45% : 7,5% ont un ESEA10, 45% ont un IAOH1 (dont 24%5), 5% ont une PtcCO2 moyenne 45 mmHg. Treize ont un IAOH 20 et sont opérés ou ont une mise en place de CPAP. 86 enfants ont été rete-nus pour l’étude du suivi : 29 garçons, 57 lles, âge moyen de 12,25±2,16 ans. Parmi eux : - 62 ont une baisse de leur Z-score d’IMC (de 3,93±0,8 à 3.56±0,8 kg/m2) avec une baisse signi- cative de leur IAOH (de 2,87±2,536 à 1,75±2,069 ; p0,005). - 45 ont initialement un SAOS léger ou modéré : l’IAOH diminue au 2nd enregistrement de 2,56 ± 0,92 à 1,77 ± 2,5 (p0,05). - 15 ont un SAOS sévère et l’IAOH diminue en moyenne de 6,99 ± 1,9 à 2,27 ± 2,07 (p 0,0001). Conclusion : En cas d’obésité, un TRS est fréquent et doit être recherché. La prise en charge multidisciplinaire de l’obésité, avec objectif la baisse du Z-score d’IMC, permet une amélio-ration signicative de ces troubles du sommeil et d’éviter le traitement par PPC pour tous les patients ayant un IAOH initial 10,6. Cependant, 10% des enfants ont une augmentation pathologique de leur IAOH, non corrélé à la modication du poids, ayant nécessité une prise en charge ORL et/ou ortho-dontique. D’autres critères mériteraient d’être tracés pour comprendre l’interrelation obésité troubles du sommeil : acti-vité physique, hygiène de vie (horaires de sommeil, conditions d’endormissement…), intégration sociale… Conflits d’intérêts : RESMED, SENTEC Contact auteur : DE LA GASTINE Geoffroy geoffroy.de-la-gastine@ugecam-rhonealpes.cnamts.fr CO 3-1 Troubles respiratoires du sommeil du sujet âgé et leucoaraiose : résultat transversal de la cohorte PROOF SYNAPSE ROCHE Fréderic (1) ; CELLE Sébastien (1) ; AVET John (2) ; BOUTET Claire (2) ; MAUDOUX Delphine (1) ; BARTHELEMY Jean-Claude (1) (1) Physiologie Clinique CHU Nord EA SNA EPIS UJM, Saint-Etienne, France ; (2) Service de Radiologie CHU Nord UJM, Saint-Etienne, France Objectif : Les troubles respiratoires du sommeil (TRS) repré-sentent un facteur de risque indépendant des pathologies cérébrovasculaires comme de la leucoaraiose (LA) chez les sujets d’âge moyen. Jusqu’à ce jour, il n’existe aucune étude validant cette hypothèse chez le sujet âgé. Nous avons évaluer l’impact des TRS non reconnus sur la LA globale et régionale dans une cohorte de sujets âgés en bonne santé. Méthodes : 745 participants âgés de 68 +/- 1 an à l’inclusion, ont été examinés. Tous les sujets ont subi une IRM cérébrale et les facteurs de risque cardiovasculaires, dont le tabagisme, le diabète de type 2 et l’hypertension ont été examinés. Un index d’apnées + hypopnées (IAH) 15 a été considéré comme pa-thologique et la charge hypoxique a été évaluée selon la SaO2 minimum et moyenne, l’index de désaturation de l’oxyhémo-globine (IDO) et le temps passé à SaO2 90%. La fragmenta-tion autonomique pendant le sommeil a été évaluée selon la méthode du temps de transit du pouls permettant le calcul d’un indice des éveils autonome (AAI). Résultats : La prévalence et la gravité de la LA (ARWMC glo-bal score) était faible dans cette population en bonne santé. Nous n’avons retrouvé aucune corrélation signicative entre la sévérité de la LA «globale» et la sévérité du TRS. Concernant l’évaluation régionale de la LA et après ajustement pour les facteurs confondants (Pression artérielle ambulatoire, obésité, sexe et présence d’un diabète) une relation signicative et indépendante entre la gravité de la LA et l’AAI a été obser-vée dans la région frontale droite (p 0,02). Une relation indé-pendante a également été retrouvée entre la sévérité de la LA dans le territoire sous tentorielle gauche et le temps de la SaO2 passé en dessous de 90% (p 0,01). Conclusion : La prévalence et la gravité des périventriculaire LA chez nos sujets âgés en bonne santé apparente semble plus liée à l’hypertension artérielle (Avet J et al. Int J Cardiol 2014) qu’aux TRS. Cependant, l’augmentation de la charge hypoxémique et une fragmentation autonomique du sommeil peuvent avoir un impact délétère sur des topographies spéci- ques de substance blanche du cérébrale. Une étude longitu-dinale est maintenant proposée. Conflits d’intérêts : PHRC National 1999 et 2001 Contact auteur : ROCHE Fréderic frederic.roche@univ-st-etienne.fr 28 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 11. Communications orales CO 3-2 Symptômes dépressifs avant et après traitement prolongé par PPC pour SAHOS GAGNADOUX Fréderic (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ; GOUPIL François (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ; CHOLLET Sylvaine (5) ; MASSON Philippe (6) ; BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; HUMEAU Marie pierre (8) ; MESLIER Nicole (1) (1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CHG, Le Mans, France ; (4) PÔLE SANTE DES OLONNES, Les Sables d’Olonne, France ; (5) CHU, Nantes, France ; (6) CHG, Cholet, France ; (7) CHG, La Roche-sur-Yon, France ; (8) NOUVELLES CLINIQUES NANTAISES, Nantes, France Objectif : L’évolution des symptômes dépressifs sous traite-ment prolongé du SAHOS par PPC est mal connue. Nous avons étudié au sein de la cohorte multicentrique des Pays de Loire la prévalence et les facteurs prédictifs d’un syndrome dépres-sif persistant sous PPC. Méthodes : L’étude a inclus 300 patients traités par PPC de-puis au moins 1 an pour un SAHOS associé au moment du dia-gnostic à un syndrome dépressif déni par un score QD2A de Pichot 7. Le critère principale de jugement était l’évolution du score QD2A de Pichot après au moins 1 an de traitement par PPC. Résultats : Après en moyenne 529 (365 à 1569) jours de traitement par PPC, le score QD2A avait baissé de 9.2±2.0 à 5.4±4.0 (p0.0001). Cependant, 125 (41.7%) patients conser-vaient un syndrome dépressif avec QD2A de Pichot 7. En analyse multivariée, la persistance de symptômes dépressifs était associée de façon indépendante à la persistance d’une somnolence diurne excessive (OR 2,72; [IC95%] 1,33 à 5,61), à la présence de comorbidités cardiovasculaires (OR 1,76 ; 1,02 à 3,00), et au sexe féminin (OR 1,53 ; 1,09 à 2,13). Une corréla-tion négative était observée entre la baisse du score de som-nolence d’Epworth (SSE) sous PPC et le risque de syndrome dépressif persistant (p0.0001). Les symptômes dépressifs persistaient chez 29.9% des patients avec une baisse du SSE 7 points sous PPC vs 56.5% des patients avec 1 point de baisse SSE. Conclusion : La PPC ne corrige pas les symptômes dépressifs chez près de 42% des patients SAHOS chez qui une prise en charge spécique s’impose. Il existe une relation forte entre la persistance de symptômes dépressifs et la somnolence rési-duelle LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 29 sous PPC. Conflits d’intérêts : aucun à déclarer en lien avec le sujet. Financement: Institut Recherche en Santé Respiratoire des Pays de Loire Contact auteur : GAGNADOUX Fréderic frgagnadoux@chu-angers.fr CO 3-3 Augmentation cumulée du risque d’hypertension chez les patients avec une courte durée de sommeil et un syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du sommeil PRIOU Pascaline (1) ; LE VAILLANT Marc (2) ; MESLIERS Nicole (1) ; PARIS Audrey (3) ; PIGEANNE Thierry (4) ; NGUYEN Xuan-lan (5) ; ALIZON Claire (6) ; BIZIEUX-THAMINY Acya (7) ; LECLAIR-VISONNEAU Laurène (3) ; GAGNADOUX Frédéric (1) (1) CHU, Angers, France ; (2) CERMES, Villejuif, France ; (3) CH, Le Mans, France ; (4) Pôle santé des Olonnes, Olonnes sur Mer, France ; (5) Hôpital Saint Antoine, Paris, France ; (6) CH, Cholet, France ; (7) CH, La Roche-sur- Yon, France Objectif : Le syndrome d’apnée-hypopnées obstructif du sommeil (SAHOS) et la courte durée de sommeil sont asso-ciés chacun individuellement à une augmentation du risque d’hypertension. L’objectif de cette étude multicentrique et transversale était d’évaluer si la sévérité du SAHOS et la courte durée de sommeil étaient associés ensemble à une augmen-tation synergique du risque d’hypertension. Méthodes : Parmi les 2270 patients évalués par polysomno-graphie pour une suspicion de SAHOS, l’hypertension était dé- nie par une pression artérielle (PA) systolique 140 mmHg et/ ou une PA diastolique 90 mmHg et/ou l’utilisation habituelle déclarée de médicaments anti-hypertenseurs. Les patients avec un temps de sommeil total (TST) à la polysomnographie 6 heures étaient considérés comme court dormeurs. Le SAHOS était déni par un index d’apnée hypopnée (IAH)5/h. L’association entre le SAHOS et la durée de sommeil et le risque d’hypertension était analysée par régression linéaire. Résultats : En considérant les patients avec une durée de sommeil normale (TST6 h) et sans SAHOS comme le groupe de référence, l’Odds Ratio (OR[intervalle de conance 95%]) pour avoir une hypertension était de 1,759 (1,590-1,945) chez les patients avec une durée de sommeil normale et un SAHOS, et de 2,367 (1,808-3,100) chez les court dormeurs avec un SAHOS, après ajustement sur les données démographiques, anthropomorphiques, le diabète, la prise d’alcool, de tabac, la somnolence, l’architecture et la fragmentation du sommeil et le centre d’étude. La sévérité du SAHOS et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du risque d’hypertension (p0,0001). Le risque d’hypertension le plus élevé était observé chez les court dormeurs avec un SAHOS sévère (IAH30/h) avec un OR de 2,851 (1,820-4,467). Conclusion : Le SAHOS et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du risque d’hyper-tension. De nouvelles études sont nécessaires pour détermi-ner si l’optimisation de la durée du sommeil pourrait contri-buer à diminuer la PA chez les patients ayant un SAHOS. Conflits d’intérêts : aucun. Participation de l’IRSR. Contact auteur : PRIOU Pascaline papriou@chu-angers.fr COMMUNICATIONS ORALES 2-9 3-3
  • 12. Communications orales CO 3-4 L’hypertension artérielle est sous diagnostiquée et/ ou mal contrôlée chez les syndromes d’apnées obstructives du sommeil nouvellement diagnostiqués TAMISIER Renaud (1) ; RICHARD Philippe (2) ; SAPENE Marc (3) ; STACH Bruno (4) ; LEGUILLOU Frédéric (5) ; GRILLET Yves (6) ; BAGUET Jean-Philippe (7) ; MUIR Jean-François (8) ; PEPIN Jean-Louis (1) (1) Université Grenoble Alpes, HP2 ; Inserm, U1042 et CHU de Grenoble, Labo-ratoire EFCR, Pôle Thorax et Vaisseaux, Grenoble cedex 09, France ; (2) Pneu-mologie, Cabinet privé, Saint Omer, France ; (3) Unité Sommeil et Vigilance, Polyclinique Bordeaux Caudéran, Bordeaux, France ; (4) Service de pneumo-logie, Clinique Teissier, Valenciennes, France ; (5) Cabinet de Pneumologie Allergologie, La rochelle, France ; (6) Pneumologie, Cabinet privé, Valence, France ; (7) CHU de Grenoble, Clinique de Cardiologie, Grenoble, France ; (8) Service de pneumologie et unité de soins intensifs respiratoires, CHU Rouen, Rouen, France Objectif : Le syndrome d’apnées du sommeil obstructif est fréquemment associé à une hypertension artérielle (HTA) qui est souvent mal contrôlée ou résistante. L’auto-mesure à do-micile est la méthode de référence pour le diagnostic de l’HTA. Evaluer l’intérêt d’un dispositif d’auto-mesure à domicile de la pression artérielle (PA) intégré dans une plateforme de té-lémédecine de suivi de patients porteurs d’un SAOS pour le diagnostic et/ou juger du contrôle de l’efcacité du traitement médicamenteux de l’hypertension artérielle. Méthodes : OPTISAS2 est un essai multicentrique, randomisé en groupes parallèles comparant l’efcience d’une plateforme intégrée de télémédecine versus un suivi standard chez des patients à haut risque cardiovasculaire nouvellement traités par Pression Positive Continue (PPC) pour un syndrome d’ap-nées du sommeil obstructif (SAOS). L’automesure de la ten-sion artérielle à domicile a été réalisée à l’inclusion pendant une période de 4 jours consécutifs. Les seuils dénissant une hypertension artérielle en auto-mesure sont : PASystolique/ PADiastolique 125/80 mmHg pour les patients diabétiques et 135/85 mmHg pour les patients non diabétiques. Résultats : 306 patients SAOS (Age : 60 ± 9 ans ; indice de masse corporelle : 32.9 ± 6.3 kg/m2 ; 74% d’hommes ; index d’apnées+hypopnées : 50.9 ± 19.2/h ; PASystolique/PADias-tolique : 137.7 ± 17.9 / 81.1 ± 12.5 mmHg) ont été randomi-sés. Les auto-mesures de PA réalisées à l’inclusion ont permis de diagnostiquer une hypertension chez 64.2% des patients sans antécédent connu d’hypertension artérielle. 44.8% des patients inclus avaient un antécédent connu d’hypertension artérielle. 78.4% de ces patients étaient mal contrôlés malgré un traitement médicamenteux (PAS/PAD : 136.2 ± 14.7 / 83.9 ± 10.4 mmHg). Conclusion : L’hypertension artérielle chez des patients SAOS sévères à haut risque cardiovasculaire est fréquemment sous diagnostiquée et mal contrôlée. Ceci justie d’intégrer aux plateformes de télémédecine de suivi de ces patients les capteurs appropriés pour le diagnostic et le suivi sous PPC. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : PEPIN Jean-Louis JPepin@chu-grenoble.fr CO 3-5 Altération métabolique induit par hypoxie intermittente et activation sympathique FABRE Fanny (1) ; PEPIN Jean-Louis (1) ; BRIANCON Anne (1) ; LEVY Patrick (1) ; TAMISIER Renaud (1) (1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France Objectif : Le Syndrome d’Apnées Obstructive du Sommeil (SAOS) est associé à une morbidité et à une mortalité car-diovasculaire parfaitement établies (1). Il a été démontré que l’hypoxie intermittente (HI) induit une hyper-activation sym-pathique et une hypertension artérielle (2), se pose encore la question des mécanismes en cause dans la survenue d’une insulino-résistance (3). L’objectif de notre étude est de déter-miner la possible relation entre le système adrénergique et le métabolisme glucidique après exposition à l’hypoxie intermit-tente. Méthodes : Il s’agit d’une étude en cross-over, randomisée, en simple aveugle, monocentrique, sur volontaires sains. L’ex-position à l’HI se fait au moyen d’une tente à hypoxie. Chaque sujet passe par deux phases d’exposition de 14 nuits, rando-misées HI versus air ambiant. La période de wash-out est de 6 semaines. Les sujets effectuaient différents tests: enregis-trement de l’activité sympathique par micro-neurographie, biopsies de tissu adipeux, mesure automatisée de la pression artérielle et hyperglycémie provoquée par voie orale. Résultats : Un total de 12 sujets était inclus, 9 ayant com-plété l’ensemble du protocole et analysés. Les résultats pré-liminaires montrent une tendance à l’augmentation de l’acti-vité sympathique après exposition à l‘hypoxie intermittente (p=0.1360). Egalement, nous retrouvons une augmentation de la pression artérielle diastolique nocturne (p=0.0933), une aug-mentation des acides gras libres plasmatiques (p traitement période 1=0.0528) et une expression des récepteurs adréner-giques β1 augmentée (p=0.0809). Conclusion : Il semble donc que les troubles de la régulation glycémique (lipolyse, insulino-résistance) induits par l’HI soient en partie liés à l’activation sympathique par le biais des récep-teurs β1 au niveau adipocytaire. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : TAMISIER Renaud rtamisier@chu-grenoble.fr 30 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 13. Communications orales CO 3-6 L’hypoxie chronique intermittente induit les voies physiopathologiques de la NAFLD et modifie le tissu adipeux chez la souris de corpulence normale ARON-WISNEWSKY Judith (1) ; GRAS Emmanuelle (2) ; THOMAS Amandine (2) ; PELLOUX Véronique (1) ; SARFATY Benjamin (1) ; GODIN-RIBUOT Diane (2) ; CLEMENT Karine (1) ; PEPIN Jean-Louis (2) (1) Institute of Cardiometabolism and Nutrition, Pitié-Salpetrière Hospital, Paris, France ; (2) INSERM U1042, HP2 Laboratory, Grenoble University, Pôle THORAX et Vaisseaux, Grenoble University Hospital, Grenoble, France Objectif : Au cours de l’obésité humaine, l’hypoxie intermit-tente chronique (HIC) secondaire à l’apnée du sommeil induit une exacerbation de la stéato-hépatite non alccolique (NAFLD). Néanmoins, ce postulat reste à démontrer chez l’individu de corpulence normale. Par contraste, l’HIC n’induit aucun chan-gement histologique au sein du tissu adipeux chez le patient obèse. Notre avons voulu caractériser les effets de 14 jours d’HIC sur le foie et différents dépôts de tissu adipeux (TA sous cutané et viscéral) chez des souris de corpulence normale. Méthodes : 16 souris nourries à une diète standard ont été soumises pendant la période diurne à 14 jours de normoxie ou 14 jours l‘HIC pendant 8 heures Après 14 jours d’intervention, des analyses d’expression de gènes impliqués dans l’inam-mation, la lipogénèse et la brose ont été réalisées en PCR ainsi qu’une analyse histologique sur le foie et les deux dépôts des TA. Résultats : dans le foie l’HC induit une augmentation signi- cative de l’expression des gènes impliqués dans la lipogénèse (ACC, SREBP1c, FAS), l’inammation (TNFα, IL1β) et la matrice extra cellulaire (Coll1, Coll3, TGFβ). Néanmoins cette interven-tion courte n’a pas permis de se traduire par les lésions his-tologiques macroscopiques. Par ailleurs, alors que les souris soumises à l’HIC sont moins grosses, leur tissu adipeux vis-céral est deux fois plus important rapporté au poids total. De plus, l’HIC est associée à une augmentation de la taille adipo-cytaire avec une répartition vers de plus gros adipocytes ainsi qu’une augmentation de l’expression génique de la leptine (p=00.0008). Nous n’avons pas mis en évidence de différence d’expressions des gènes de l’inammation ou de la matrice extra cellulaire. Conclusion : chez la souris de corpulence normale, une inter-vention d’HIC de courte durée (14 jours) induit les voies phy-siopathologiques impliquées dans la NAFLD au niveau génique mais ne se traduit pas encore par d’authentiques lésions macroscopiques. Enn, l’HIC impacte la corpulence, l’adiposité et certaines caractéristiques du Tissu adipeux. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : ARON-WISNEWSKY Judith judith.aron-wisnewsky@psl.aphp.fr CO 3-7 Obésité de l’enfant et sommeil : influence du SAOS et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les paramètres métaboliques ROCHE Johanna (1) ; QUINART Sylvain (2) ; NEGRE Véronique (3) ; GILLET Valérie (4) ; ISACCO Laurie (5) ; MOUGIN Fabienne (6) (1) UPFR des Sports, EA3920, Besançon, France ; (2) RéPPOP-FC, EA3920, UPFR des Sports, Besançon, France ; (3) RéPPOP-FC, Besançon, France ; (4) Don Du Souffle, Besançon, France ; (5) EA4660, UPFR des Sports, Besançon, France ; (6) EA3920, UPFR des Sports, Besançon, France Objectif : L’objectif de cette étude a été de déterminer l’im-pact de la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du som-meil (SAOS) et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les paramètres anthropométriques et métaboliques de jeunes obèses. Méthodes : 76 enfants obèses (10,84 ± 2,65 ans) ont parti-cipé à cette étude. Les mesures du poids, de la taille (T), du tour de taille (TT), le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), du z-score d’IMC et du rapport TT/T ont été réalisés. Des prélèvements sanguins à jeun ont permis de déterminer les concentrations plasmatiques de glucose, d’insuline, de trigly-cérides, de HDL-C et de LDL-C. L’HOMA-IR a été calculé. L’index d’apnées et hypopnées (IAH) a été calculé lors d’un examen de polygraphie ventilatoire nocturne. Le SAOS a été qualié de léger si 2 IAH 5, modéré si 5 IAH 10 et sévère si IAH 10. L’endurance cardiovasculaire à l’exercice a été évaluée par un test de marchepied. Le de fréquence cardiaque (FC) ou FC post effort – FC repos a été estimé. Les sujets ont été considérés comme actifs si FC 64 batt/min et inactifs si FC 64 batt/min. Résultats : 16 % des sujets ont un SAOS sévère (n=12), 26 % un SAOS modéré (n=20) et 36 % un SAOS léger (n=27). 54 % des sujets ont été identiés comme actifs (n=38). Quel que soit le degré de sévérité du SAOS, le z-score d’IMC et le TT/T sont similaires. L’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont plus élevés chez les sujets ayant un SAOS sévère. Le z-score d’IMC (p0,01 l’insulinémie (p0,05) et l’HOMA-IR (p0,01) sont plus élevés dans le groupe inactif par rapport au groupe actif. L’IAH est similaire entre le groupe actif et le groupe inactif. Conclusion : L’obésité est un facteur important du déve-loppement du SAOS sans que sa sévérité ne soit associée à une exagération de ce syndrome. Un SAOS et un faible niveau d’endurance cardiovasculaire augmentent le risque d’appari-tion de troubles métaboliques. Un dépistage et une prise en charge précoces du SAOS chez le jeune obèse, de surcroît déconditionné, sont importants pour prévenir l’apparition de comorbidités cardiovasculaires à l’âge adulte. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : ROCHE Johanna johanna.roche@edu.univ-fcomte.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 31 COMMUNICATIONS ORALES 3-4 3-7
  • 14. Communications orales CO 3-8 Impact du SAOS dans l’évolution de la pathologie anévrismale aortique TAMISIER Renaud (1) ; BARONE-ROCHETTE Gilles (1) ; THONY Fréderic (1) ; BOGGETTO-GRAHAM Laetitia (1) ; CHAVANON Olivier (1) ; RODIERE Mathieu (1) ; PEPIN Jean-Louis (1) ; LEVY Patrick (1) ; VANZETTO Gerald (1) ; BAGUET Jean-Philippe (1) (1) Grenoble Alpes Université, Grenoble, France Objectif : L’aorte thoractique est soumise dans le SAOS (syn-drome d’apnée du sommeil) à la répétition des poussées hy-pertensives, aux variations de pression intrathoracique et au stress hypoxique qui participe au vieillissement prématuré de celle-ci. Le but de cette étude était de déterminer la préva-lence et l’inuence du SAOS sur l’expansion anévrismale aor-tique (AAE) dans une population de patients suivi en prospectif pour surveillance d’une chirurgie de type A après un syndrome aortique aigue. Méthodes : La mesure de la vitesse de progression du dia-metre (VmaxAo) était mesurée sur une durée médiane de 3 ans chez 62 patients. La pression artérielle (PA) était mesurée sur 24h par mesure ambulatoire (MAPA), le sommeil était éva-lué par une polysomnographie complète. Résultats : La prévalence du SAOS et d’une PA non contrô-lée étaient élevés (89 %, et 77% respectivement). La saturation au cours du sommeil en oxygène était signicativement plus basse chez les patients avec une AAE comparé au patients stables (92.5 % ± 1.9 vs. 93.6 % ± 1.7, p0.04). La VmaxAo était corrélée à la PA systolique des 24h (r=0.374, p=0.013) et la SpO2 (r=-0.381, p=0.02). En analyse multivariée la VmaxAO était corrélée de façon indépendante avec la SpO2 (p=0.02). Le model de régression logistique montrait que la SpO2 était indépendamment associé la AAE (OR=4.36, 95% CI 1.34 to 17.34; p=0.01). Conclusion : Cette étude montre une haute prévalence du SAOS chez des patients ayant présenté une dissection aor-tique avec un impact signicatif de la sévérité du SAOS dans la poursuite de l’évolution de la maladie anévrismale aortique. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : TAMISIER Renaud rtamisier@chu-grenoble.fr CO 3-9 Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients diabétiques avec oedème maculaire TRUCHOT Jennifer (1) ; MARGARIT Laurent (2) ; DUPAS Bénédicte (3) ; PEPIN Jean-Louis (4) ; VICAUT Eric (5) ; MASSIN Pascale (3) ; D’ORTHO Marie-Pia (2) (1) Service des Urgences, Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Di-derot, Paris, France ; (2) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Hôpital Bichat, DHU FIRE, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France ; (3) Ophtal-mologie, Hôpital Lariboisière, APHP; Université Denis Diderot, Paris, France ; (4) Physiologie – Explorations Fonctionnelles, Grenoble, Paris ; (5) Unité de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière, APHP, Université Denis Diderot, Paris, France Objectif : Le Syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est fréquent chez les patients diabétiques. Nous avons mené une étude randomisée multicentrique comparant l’évolution de l’oedème maculaire selon deux traitements: un traitement convention-nel ou un traitement intensié avec intervention sur le SAS et la pression artérielle (PA) (essai clinique NCT00970723). Nous avons étudié dans cette analyse intermédiaire les caractéris-tiques cliniques des patients avec ou sans SAS. Méthodes : Les patients diabétiques présentant un oedème maculaire ont été randomisés consécutivement pour béné- cier ou non d’une polysomnographie (PSG). Les PSG ont été analysés en aveugle avec les critères ASDA 2012. Les données quantitatives sont exprimées en moyenne ± SD, les données qualitatives en %, les comparaisons ont été réalisées par ANO-VA et tes du Chi2. Résultats : 55 patients ont été inclus, 38 ont été randomi-sés pour bénécier d’une PSG, 14 étaient de sexe féminin. 32 (86%) avaient une HTA. 32 (86%) ont présenté un indice d’ap-née hypopnée (IAH) 5 événements / h, 25 (65%) un IAH 15 / h et 15 (41%) un IAH 30 / h. L’IMC était de 29,8 ± 5,2 kg / m2, le taux d’HbA1c de 7,5 ± 1,2%, le score d’Epworth 7,0 ± 4,5, la PA systolique de 144 ± 21mmHg, la PA diastolique 78 ± 13 mmHg. Aucune différence n’a été observée entre les patients avec ou sans SAS, quelle que soit l’IAH en dehors d’une différence de PA diastolique (86,1 ± 16,1 mm Hg vs 76,3 ± 12,2 mmHg) entre les patients avec et sans SAS. Conclusion : La prévalence du SAS est élevée chez les dia-bétiques présentant un oedème maculaire. Ni les symptômes ni les caractéristiques cliniques ne permettent de distinguer les patients diabétiques souffrant d’un SAS de ceux sans. Le dépistage doit donc être systématique. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : TRUCHOT Jennifer jennifer.truchot@lrb.aphp.fr 32 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 15. Communications orales CO 4-1 Le comportement de sommeil du jeune : Influence des nouveaux médias ROYANT-PAROLA Sylvie (1) ; LONDE Violaine (1) ; HARTLEY Sarah (1) ; DAGNEAUX Sylvain (1) ; TREHOUT Sophie ; GARRIC-METOIS Brigitte (2) ; AUSSERT Frédérique (1) ; ESCOURROU Pierre (3) (1) Réseau Morphée, Garches, France ; (2) Cabinet, Paris, France ; (3) Hôpital Antoine Béclère, Clamart, France Objectif : Connaître les nouveaux comportements des jeunes par rapport à leur sommeil. Méthodes : 4 collèges répartis en IdF ont participé à une enquête sur le sommeil. Les classes se répartissaient en 6ème (46,9%), 5ème (11,3%), 4ème (31,3%), et 3ème (10,4%). 786 questionnaires ont été recueillis. 776 sont exploitables. Résultats : La population comporte 408 F et 368 M, de 12,4 ans ± 1,2 (10-17) qui déclarent dormir 8,5 h ± 1,7 les veilles de cours et 10,2 h ± 2,1 les veilles de repos ou en vacances (p0.0001). Il n’y a pas de différence entre les lles et les gar-çons. La durée de sommeil diminue signicativement avec l’âge en période de cours, alors qu’elle reste stable en période de repos. Plus l’âge augmente plus le sommeil est ressenti comme non reposant avec plus de difcultés à se lever le matin, une forme le lendemain moins bonne, une somnolence, une irritabilité et une tristesse plus marquée. La privation de sommeil pendant les cours est d’autant plus grande que l’âge est élevé (1,6h ± 2,0 ; p 0,0001). 98,3 % des adolescents ont une connexion internet à la maison, 42,7% disposent d’un or-dinateur dans la chambre, 26,4% ont une télé dans la chambre et 85,2% ont un téléphone portable dans la chambre, un smartphone dans 66, 7% des cas. 64,6% utilisent les réseaux sociaux (31,7% Facebook, 11,1% Google+, 7,5% Instagram, et 14,3% autres)! Le temps passé sur une console, une tablette ou un ordinateur après le diner est 1h pour 33,5% des col-légiens, avec 14,7% 2h. 6,1% se réveillent et jouent sur in-ternet, 15,3% envoient des SMS en cours de nuit, et 11% se connectent sur les réseaux sociaux en cours de nuit. 22,1% de ceux qui ont ces comportements y passent plus d’1h en cours de nuit (dont 10,3% plus de 2h). 73,9% d’entre eux protent d’un éveil spontané, mais pour 21,6% ces activités sont orga-nisées dès le coucher avec un réveil programmé en cours de nuit pour 10,6 %. Conclusion : La privation de sommeil en période de cours est globalement plus marquée chez les jeunes les plus âgés. C’est entre 12 et 13 ans que le comportement s’inverse avec une augmentation croissante de la durée du sommeil lors des pé-riodes de repos. La présence du téléphone portable, connecté ou non à internet, modie le comportement du jeune et contri-bue à diminuer son temps de sommeil Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : ROYANT-PAROLA Sylvie sylvie@royant-parola.fr CO 4-2 Analyse comparative de l’inhibition de la mélatonine entre lumière bleue (470 nm) en mode stimulation continue et en mode pulsé KRSMANOVIC Stéphane (1) (1) PSYCHOMED, Bruxelles, Belgique Objectif : Le PSIO est une lunette émettant des lumières colorées et équipé d’un lecteur MP3 intégré dans la lunette). Plusieurs études ont montré l’inuence de l’inhibition de la mélatonine par la lumière bleue (470 nm). (1) Dans le présent rapport, nous avons testé l’effet de la lumière bleue continue émise par les lunettes PSIO sur la production de mélatonine et la différence avec une stimulation audio-lumineuse (avec les même lunettes PSIO) en utilisant la même longueur d’onde (470 nm). Méthodes : L’étude a examiné 100 personnes réparties en quatre groupes d’étudiants âgés de 18 à 26 ans, et l’expé-rience a été réalisée à 22 h, lorsque la courbe de production de mélatonine a déjà commencé à augmenter depuis une heure environ. Les quatre groupes sont restés allongés sur une table d’examen de clinique avec ou sans PSIO durant 30 minutes. Le groupe 1 était un groupe témoin faisant uniquement un repos sans lunettes dans une pièce avec une lumière contrôlée de 75 watts; le groupe 2 a été conçu comme groupe placebo avec un PSIO émettant seulement une lumière rouge continue (670 nm) sans stimulations sonores. On sait en effet que la lumière rouge n’a aucun effet sur l’inhibition de la mélatonine ; Le groupe 3 était le groupe pratiquant une séance semblable avec PSIO n’émettant que de la lumière bleue (470 nm) sur le mode continu (et sans stimulations sonores) et le groupe 4 était un groupe pratiquant une session normale de stimulation audio-visuelle pulsant sur le même bleu 470 nm. Résultats : Les résultats ont montré que le groupe contrôle (1) a connu une augmentation normale de la production de mélatonine, le groupe placebo (2) a une augmentation simi-laire prouvant que le PSIO n’a pas d’effet placebo à ce sujet. Le groupe bleu continu (3) répondait avec une forte inhibition de la mélatonine. Le groupe « bleu pulsé » (4) a également répondu par une forte inhibition de la mélatonine mais avec un temps d’exposition de moitié par rapport au temps d’expo-sition du groupe « bleu continu » (3). Conclusion : Les conclusions préliminaires sont que le PSIO, en utilisant une stimulation continue de lumière bleue (470 nm) ou une série de stimulations lumineuses bleues pulsées combinés avec des stimulations sonores, a un effet d’inhibi-tion forte sur la production de mélatonine à 22 h00. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : KRSMANOVIC DUMONCEAU Stéphane stephane@psychomed.com LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 33 COMMUNICATIONS ORALES 3-8 4-2
  • 16. Communications orales CO 4-3 Les effets d’une exposition prolongée à la lumière modérée en fonction de l’âge GABEL Virginie (1) ; MAIRE Micheline (1) ; REICHERT Carolin (1) ; SCHMIDT Christina (1) ; CAJOCHEN Christian (1) ; VIOLA Antoine (1) (1) Centre for Chronobiology, Psychiatric Hospital of the University of Basel, Switzerland, Bâle, Suisse Objectif : Dans cette étude nous examinons le rôle d’une exposition prolongée à la lumière comme une contre-mesure aux effets délétères d’une privation de sommeil sur la vigi-lance, les prols circadiens de la mélatonine et du cortisol, et sur la variation de température et d’activité chez des sujets jeunes et âgés. Méthodes : 26 jeunes participants et 12 plus âgés ont effec-tués 3 sessions au sein du laboratoire, qui consistaient en une privation de sommeil de 40h avec une exposition prolongée à une lumière faible (DL : 8lux), à une lumière blanche (WL : 250 lux) ou à une lumière blanche enrichie en rayon bleus (BL : 250 lux). Des questionnaires et des tests cognitifs ont été complé-tés régulièrement an d’évaluer le degré de fatigue des par-ticipants et des échantillons salivaires ont été collectés pour estimer le prol de la mélatonine et du cortisol. La température de la peau ainsi que l’activité ont été enregistré en continue. Résultats : L’exposition à la lumière lors d’un éveil prolongé induit une diminution signicative de la fatigue chez les jeunes et les plus âgés. Au contraire, la diminution de la concentration de la mélatonine est observée uniquement chez les jeunes que la lumière soit enrichie en rayon bleu ou non. Aucune différence signicative n’est observée pour le cortisol avec la WL comparée à la DL dans les 2 groupes, mais l’exposition à la BL diminue le niveau chez les jeunes alors qu’elle l’aug-mente chez les plus âgés. Aucune différence signicative n’a été démontrée dans les 2 groupes pour le test visuel du 3-back lorsque les participants sont exposés à la BL, cependant, l’ex-position à la WL diminue les performances chez les jeunes. La température est augmentée uniquement chez les plus âgés après la BL et la WL. La BL augmente l’activité chez les jeunes alors qu’elle la diminue chez les plus âgés, contrairement à la WL qui diminue l’activité chez les plus jeunes et l’augmente chez les plus âgés. Conclusion : Nos résultats démontrent la présence d’une modulation liée à l’âge des effets non visuel de la lumière lors d’un éveil prolongé. Ainsi, l’utilisation d’une lumière d’intensité modérée lors du travail de nuit a des effets différents sur les travailleurs jeunes et plus âgés. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : GABEL Virginie virginie.gabel@upkbs.ch CO 4-4 Dynamique de l’activité corticale : effet de la lumière sur l’EEG PRAYAG Abhishek (1) (1) 1) INSERM U846, Département de Chronobiologie, Bron, France - 2) Université Claude Bernard, Lyon-1., Bron, France) Objectif : Dans le réseau rétinien, les cellules ganglionnaires à mélanopsine (ipRGCs) sont les substrats anatomiques sous-tendant l’effet non-visuel de la lumière sur le cerveau. Ces ipRGCs projettent directement leurs axones vers un ensemble de structures cérébrales, incluant le système veille-som-meil. Les ipRGCs ne sont pas indépendantes et reçoivent des connexions synaptiques provenant des cônes et des bâton-nets, formant un réseau de photoréception. Ainsi, les cônes et les bâtonnets modulent les ipRGCs, qui, elles, sont l’unique conduit de l’information optique vers le cerveau. L’objectif de notre travail est de déterminer la contribution de chacun de ces substrats neuronaux de la rétine sur l’information lumi-neuse envoyée vers les régions non-visuelles. Méthodes : Notre stratégie expérimentale repose sur les propriétés spectrales et spatiales différentes des cônes et des ipRGCs. 28 participants (within-subject design) ont été expo-sés consécutivement à 4 stimuli lumineux de 50 minutes cha-cun, à partir de 19h00. Le stimulus fut composé d’une lumière blanche centrale (7000lux) focalisée sur la fovéa (20°) dans le but d’activer spéciquement les cônes, et d’une lumière en périphérie (20°-220°, 300 lux) soit enrichie en bleu (BE) an d’activer les ipRGCs, soit enrichie en rouge (RE) an de limi-ter l’activation des ipRGCs. L’EEG a été enregistré en continu durant l’exposition (256Hz) et soumis à FFT. Résultats : Sous rouge, pas d’effet de la lumière sur l’activité béta (13.5-32 Hz). Sous bleu, le béta augmente signicative-ment dès la 2ème minute. A partir de la 5ème minute, on ob-serve une augmentation majeure (+35%) qui se maintient de la 5ème minute jusqu’à la n de l’exposition au stimulus bleu en périphérie. Les ondes lentes (1-7 Hz) diminuent de manière non-signicative (-10%) pendant l’exposition au bleu v/s rouge. Conclusion : Ces résultats conrment d’une part que l’EEG est activé par la lumière. D’autre part, la lumière en périphérie du champ visuel, à des niveaux faible d’intensité (300lux) et avec un spectre suboptimale non-monochromatique, active la bande béta. Compte tenu de la dynamique, ces résultats suggèrent que l’activation béta est corrélée à la dynamique d’activation des ipRGCs. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : PRAYAG Abhishek abhishek.prayag@inserm.fr 34 LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www. lecongresdusommei l .com
  • 17. Communications orales CO 4-5 L’intensité lumineuse influence l’homéostasie du sommeil, un effet médié par la phototransduction mélanopsinergique HUBBARD Jeffrey (1) ; CALVEL Laurent (1) ; IKONEN Heidi (1) ; ROBIN-CHOTEAU Ludivine (1) ; SAGE-CIOCCA Dominique (2) ; RUPPERT Elisabeth (1) ; BOURGIN Patrice (1) (1) CNRS UPR-3212 et centre des troubles du sommeil du CHU, Strasbourg, France ; (2) Chronobiotron CNRS-UMS 3415, Strasbourg, France ; Objectif : La lumière inuence le sommeil et la veille via des effets circadiens et non-circadiens (directs), mais la possibi-lité d’une modulation photique de l’homéostasie du sommeil n’a pas été clairement établie. Des travaux récents de notre équipe ont montré que la mélanopsine (Opn4), un photopig-ment rétinien médiant les effets non-visuels de la lumière, affecte l’homéostasie du sommeil. Dans cette étude, notre objectif a été de déterminer si le processus homéostasique de sommeil est modulée par l’irradiance de la lumière chez des souris mélanopsine knockout (Opn4-/-), en utilisant un proto-cole ne modiant pas la phase du rythme circadien. Méthodes : Des souris males (back-cross) Opn4-/- et leurs contrôles ont été exposés à un cycle de lumière obscurité standard de 12h:12h en utilisant trois intensités lumineuses différentes (10, 150, et 600 lux ; n=8 par génotype), pendant 7 jours (durée basé sur une étude préliminaire précédente). A l’issue de l’exposition, une privation du sommeil de 6 heures (ZT0-6) a été effectuée. Le sommeil et l’activité EEG delta (mar-queur de l’homéostat de sommeil) ont été analysés en condi-tion baseline et en réponse à la privation de sommeil. Résultats : En condition baseline, la puissance delta aug-mente signicativement (p 0,05) chez les souris sauvages en fonction de l’intensité lumineuse (600 lux: 195% et 150 lux: 160% de la valeur initiale). Le rebond de puissance delta en réponse à la privation de sommeil est plus important lorsque l’intensité lumineuse est plus forte (600, 150, 10 lux ; 240%, 190%, 150%, respectivement). En outre, une différence géno-typique signicative a été observée, puisque la puissance spectrale delta en condition baseline et post-privation était signicativement inférieur chez les animaux Opn4-/- et qu’elle n’était pas modulée par l’intensité lumineuse. Conclusion : Ces résultats suggèrent une relation positive entre l’intensité de la lumière et la régulation homéostasique du sommeil. Cet effet est médié principalement par la photo-transduction mélanopsinergique. Des recherches complémen-taires sont nécessaires pour mieux comprendre les liens entre lumière, mélanopsine et homéostasie du sommeil, avec des applications potentielles au quotidien. Conflits d’intérêts : aucun Contact auteur : HUBBARD Jeffrey hubbard@inci-cnrs.unistra.fr CO 4-6 Trouble déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH) dans les hypersomnies centrales : conséquence ou comorbidité ? LOPEZ Régis (1) ; CAMODECA Laura (1) ; BARATEAU Lucie (1) ; PESENTI Carole (1) ; MICOULAUD Jean-Arthur (2) ; JAUSSENT Isabelle (3) ; DAUVILLIERS Yves (1) (1) Centre de référence national narcolepsie / hypersomnie idiopathique CHU Gui de Chauliac, Montpellier, France ; (2) Université de Bordeaux, CNRS, Som-meil, Attention et Neuropsychiatrie, USR 3413, Bordeaux, France ; (3) INSERM U1061, Montpellier, France Objectif : Une fréquence élevée de symptômes TDAH a été rapportée dans les hypersomnies centrales (narcolepsie-ca-taplexie NC, narcolepsie sans cataplexie NSC et hypersomnie idiopathique HI). Ces symptômes sont-ils conséquence de la somnolence ou le reet d’une vulnérabilité commune entre hypersomnie et TDAH? Les objectifs sont (1) Estimer la fré-quence du TDAH syndromique (symptômes actuels présents dès l’enfance et avant le début de l’hypersomnie) et de TDAH symptomatique (symptômes apparus après le début de l’hy-persomnie) chez des adultes souffrant d’hypersomnies cen-trales (2) Etudier les déterminants de la présence du diagnos-tic versus symptômes de TDAH dans ces hypersomnies. Méthodes : 93 adultes non traités avec un diagnostic d’hy-persomnie centrale (ICSD-3) ont été recrutés prospectivement. Les sujets avec une hypersomnie débutée avant l’âge de 12 ans ont été exclus (n=4). L’échantillon total comportait 28 NC (17-66 ans, 11 H), 24 NSC (17-53 ans, 15 H) et 37 HI (17-54 ans, 7 H) Tous étaient évalués le jour de la polysomnographie avec TILE. Une évaluation diagnostique structurée du TDAH (DIVA-2 ; AISRS) et des autoquestionnaires validés étaient administrés (CAARS-SS pour le TDA/H, Epworth pour la somnolence). Résultats : La présence de TDAH est observée chez 57,2% des hypersomnies centrales (31,4% TDA/H symptomatique et 25,8% TDA/H syndromique). Les formes syndromiques sont plus sévères (AISRS 24.0 vs 17.3 ; p=0.01) et plus hyperactives (65% vs 39% ; p=.06) que les formes symptomatiques. La sévé-rité de l’hyperactivité est corrélée à celle de la somnolence subjective dans les formes symptomatiques (r=.50 p0.01) et inversement corrélée à la somnolence objective dans les formes syndromiques (r=.66 p0.01). Aucune corrélation n’est observée entre somnolence et inattention. Le TDAH concer-nait 46% des HI (dont 22% syndromique), 65% des NC (11% syndromique) et 67% des NSC (50% syndromique). Conclusion : Nous conrmons une fréquence élevée des symptômes de TDAH chez les adultes avec hypersomnie cen-trale. Ces symptômes sont le plus souvent associés à la som-nolence dans la NC et sont présents dès l’enfance chez la moi-tié des sujets avec NSC suggérant une vulnérabilité commune entre NSC et TDAH. Conflits d’intérêts : Bourse SFRMS 2013 Contact auteur : LOPEZ Régis r-lopez@chu-montpellier.fr LE CONGRÈS DU SOMMEIL® LILLE 2014 20/21/22 NOVEMBRE www.lecongresdusommeil.com 35 COMMUNICATIONS ORALES 4-3 4-6