1. Université de Montréal
Faculté de l’éducation permanente
BlackBerry, quand je te tiens!
Présenté par :
Louis-Armand Bombardier
BOML18047601
Pour le cours de :
Relations publiques marketing REP2400
Automne 2010
Travail présenté au chargé de cours :
Patrice Leroux
Le mardi 18 octobre 2010
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Je me souviendrai toujours de la première fois que j’ai pu utiliser mon
BlackBerry. Il s’agissait d’un Pearl, un modèle plus grand public, moins
volumineux que les modèles habituels et doté d’une caméra. Je le désirais
depuis longtemps et j’avais consacré beaucoup de recherche sur le produit et je
savais qu’il était fait pour moi. Son concurrent de Apple n’était même pas encore
disponible au pays et l’image corporative qu’il projetait m’attirait au plus haut
point : Je ne voulais pas un jouet mais bien un outil de travail. Mon premier mail
fut bref mais utile à mon travail et l’endroit d’où je l’envoyais était d’autant plus
inusité ce qui impressionna grandement les gens qui se trouvaient avec moi.
C’était le début d’une grande complicité!
La ligne de téléphones intelligents BlackBerry a été développée par l’entreprise
canadienne Research in motion (RIM). Leurs appareils permettent à leur
utilisateur de recevoir et envoyer des courriels , en temps réel (mode push),
sans avoir besoin d'aller se connecter à un serveur et ce sur 1 à 10 comptes de
messagerie différents. Le mode de compression réduit la taille du message, ce
qui facilite la synchronisation sur son serveur de messagerie qui lui, transite
sur un réseau de téléphonie mobile sur lequel l'appareil est connecté. Ainsi,
envoyer un courriel est aussi simple que d'envoyer un SMS (Short Message
Service) ou un MMS(Multimedia Messaging Service).
Le service ayant été lancé en France au début des années 2000 compte environ
46 millions d’utilisateurs dans le monde aujourd’hui .Le BlackBerry est devenu
un mode de vie pour plusieurs et même une drogue pour d’autres! Certains vont
jusqu’à l’appeler le Crackberry en faisait référence au crack tellement il créerait
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une dépendance! Mais que serait le monde sans ce téléphone intelligent?
Comment pouvions-nous ne pas en avoir un avant disent d’autres? Quels
impacts, positifs ou négatifs, ce fameux objet emmène-t-il à notre société?
L’ ère Pre-BlackBerry
Il n’y a pas si longtemps, les téléphones cellulaires régnaient en roi et maîtres
sur le marché et notre connexion internet se résumait à un modem téléphonique
de 56k. La technologie s’est développé de façon exponentielle à partir des an-
nées 2000 alors que les premiers modem câbles ont fait leur apparition sur le
marché et que des produits de plus en plus spécialisés sont venus envahir le
marché. La vie se résumait pour ainsi dire à recevoir des appels téléphoniques
et en faire à son tour pour pouvoir donner les instructions nécessaires à une
tierce partie pour qu’elle puisse relayer une information souvent par voie de….
fax! Je suis né à l’ère du fax… je déteste cet objet ignoble mais il aura rendu
bien des gens heureux. En d’autres circonstances, il fallait le faire soi-même
donc retourner au bureau devant son ordinateur en prenant bien le soin d’être
patient parce que le téléchargement était si long! Tout ceci pour dire que oui le
téléphone cellulaire nous a permis d’être disponible partout (ou presque) et en
tout temps mais qu’il sous en fallait beaucoup plus pour parler d’un réel bureau
mobile.
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Tout ce temps perdu et les frais encourus en télécommunications ne rendaient
personne plus efficace au bureau mais les rendait de plus en plus fou puisque la
contrainte devenait physique! Nous ne pouvions être là pour signer ceci ou lire
cela puisque nous n’avions pas accès à l’information. Beaucoup de stress,
d’accidents de voiture, de délais non respectés. Notre ordinateur devenu enfin
portable lui était lui aussi un peu inutile puisqu’aucune connexion n’était
disponible là où nous nous trouvions et les cartes sans-fil étaient un luxe qui lui
aussi se résumait à une connexion limité dans son chez soi ou au bureau si
notre employeur était un téméraire ou s’appelait Bill Gates! La technologie était
belle et bien là mais les système de communications eux, tardaient à nous
ouvrir leur possibilités. Pressons bien le citron jusqu’à la dernière goutte et
ensuite nous en cueilleront un autre se disaient les bonzes des
télécommunications!
La carte à puce notre sauveur
En 1947 un ingénieur britannique parle d’une mémoire portative et les premiers
brevets de la carte à puce datent des années 75. La paternité est attribué au
Français Roland Moreno. À l’époque on parlait d’une mémoire portative dotée
de Moyens inhibiteurs. Elle fut commercialisé massivement au début des
années 90 comme une carte à utilisation bancaire (transactionnel) par l’initiative
du groupement d’intérêt économique (GIE) basé en France. Dans le monde du
cellulaire on la nomme carte SIM (subscriber identity module). C’est
une puce contenant un microcontrôleur et de la mémoire. En téléphonie mobile
on s’en sert pour stocker les informations spécifiques à l'abonné d'un réseau
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mobile. Elle lui permet aussi d’emmagasiner des applications personnelles, de
son opérateur ou dans certains cas de tierces parties comme celles de réseaux
sociaux des quels il est membre ou encore d’une boutique dont il est un client. Il
y a trois caractéristiques essentielles dans le cas de la carte à puce pour
cellulaire : L’amovibilité, la sécurité des données et une capacité de stockage.
Alors que qu’en Europe on utilisait la carte à puce (SIM) dont dans plusieurs
applications depuis le début des années 80, les sociétés Nord -Américaines de
télécommunications retardent l’entrée des appareils pouvant les utiliser. Il est
question ici de pouvoir régler l’interopérabilité entre les équipements ou les
systèmes d’exploitation et tout cela nécessite des standards et des protocoles
de télécommunications qui sont compatibles. L’Amérique, cette grande et vaste
étendue devait rééquiper tout son territoire avant de pouvoir faire bénéficier à
ses clients cette technologie révolutionnaire. C’est d’ailleurs en 2003, lors d’un
de mon séjours en France, que j’ai acheté un cellulaire qui contenait cette
fameuse carte SIM et je me disais : quelle bonne idée, tout en rêvant de
pouvoir l’installer dans mon téléphone à la maison. Je fus extrêmement déçu de
constater que non seulement mon téléphone ne pouvait pas lire ou même
accueillir cette fameuse carte, mais j’avais oublié un autre détail… le numéro de
téléphone Européen qui venait avec ma carte! C’est en 2007 que la carte SIM
fait son apparition dans la majorité des téléphones intelligents et par la suite
dans les tablettes.
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Standardisation des télécommunications
Mais pour que nous puissions maintenant être fonctionnels partout sur la
planète il fallait aussi finaliser le déploiement de la norme Global System for
Mobile Communications (GSM) (historiquement « Groupe spécial mobile »)
une norme numérique pour la téléphonie mobile établie en 1982 par la par
la Conférence européenne des administrations des postes et télécommuni-
cations (CEPT) et mise au point par l’institut de standardisation des télécom-
munications européennes (ETSI). Ce ne sera pas avant 1991 que la première
communication expérimentale sera tentée avec cette norme. Le GSM utilise
deux bandes de fréquences pour effectuer une communication : l’une pour
l’envoi de données et l’autre pour la réception. La puissance du signal est
modulée selon la distance entre l'antenne et l’utilisateur. Ces données sont ainsi
transférées d’antenne à antenne jusqu’au récepteur et l’appareil a toujours
accès à 3 antennes simultanément. Cette norme permet de relayer la voix, les
données et des SMS entre autres. Aujourd’hui il y aurait plus de 800 réseaux
GSM qui couvrent plus de 208 pays ou territoires. Cette norme évoluera pour
devenir le General packet radio service GPRS qui sera la deuxième génération
(2.5 en fait) qui lui, ajoute la transmission par paquets ainsi qu’une connectivité
IP constamment disponible. Suivra le 3G né du 3rd Generation Partnership
Project regroupant les organismes de standardisation en télécommunications,
afin de développer des spécifications techniques pour les réseaux mobiles de
3e
génération. Ce qui nous emmène au Enhanced Data Rates for GPRS
Evolution (EDGE) utilisé par le BlackBerry une évolution par rapport au 3G qui
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passe par plusieurs trajets multiples et à un débit très élevé dans le but de
permettre une vitesse téléchargement de données plus élevée. On parle
maintenant déjà du 4G avec l’arrivé du dernier Iphone. Mais dans quel but
voulons nous ainsi constamment augmenter les vitesse de téléchargement de
nos fameux bureaux ambulants? Pour regarder du contenu en direct! Les RDI et
LCN pour ne parler que de ces acteurs locaux, veulent nous rejoindre! Ils
veulent pouvoir nous offrir leur publicité en tout temps! On n’est pas sortis du
net! Du contenu, du contenu et encore du contenu! On en consomme de façon
exponentielle et le plus rapidement possible. Et les applications se multiplient
afin de nous les acheminer.
Transmettre des données en sécurité et rapidement, une réelle dévotion!
Mais alors qu’est qui rend le BlackBerry si différent des autres téléphones
intelligents? La société Research in Motion a décidé d’aller un peu plus loin
dans le service après vente. Premièrement leur type de transmission est en
mode push. Dans le mode push, le client s'abonne à un service et dès qu'une
nouvelle information est disponible, elle est envoyée par son serveur. Comme si
on demandait constamment à notre compte d’email de vérifier notre boîte de
réception. Ceci est très utile pour l’utilisateur qui reçoit l’information est temps
réel et mise à jour sans devoir avoir à la demander. Une connexion ouverte et
en tout temps qui sera alimentée dès qu’une donnée peut lui être dédiée. Un
genre de fil rss de messagerie si on veut! Mais il a pour cause de ne pas
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engorger le serveur de demandes des utilisateurs créant ainsi une queue de
gens qui attendent après leur information! Les gens de RIM ont également
insisté pour s’occuper de la transmission des données de leur client en
s’achetant des serveurs dédiés! Cela signifie que tous les mails de leur clients
transitent par leur serveurs ce qui les rends perméables aux défaillances
techniques. Bien que la sécurité de ces données soit, semble-t-il assurée,
plusieurs pays émettent certaines réserves quant à la surveillance de ces
mêmes données par l’Agence de sécurité nationale (NSA), organisme
gouvernemental des États-Unis, responsable de la collecte et de l'analyse de
toutes formes de communications. Même après avoir obtenu deux certifications
internationales de sûreté, on interdit le fameux téléphone dans les cabinets
ministériels français et dans les entreprises certifiées par le ministère de la
Défense par exemple, sous prétexte de sécurité Nationale. Plusieurs
gouvernements demandent à avoir accès à ces données cryptées. L’Arabie
Saoudite est même allée jusqu’a bloquer certaines fonctions principales du
fameux appareil pour forcer l’entreprise à décrypter les informations! L’inde elle
aussi veut obtenir l’accès à ces données mais il en va de la confidentialité des
informations transigées par le système! Hello? On paie pour ça! On utilise le
BlackBerry pour ça! Bien entendu l’appareil n’est pas entièrement efficace
contre le piratage mais les États-Unis ont accès aux informations sous réserve
d’un ordre de la Cour par contre. Tout cela n’a pas empêché Barack Obama,
président de États-Unis de continuer à utiliser son BlackBerry! Dès son
élection, le service de sécurité lui aurait demandé de le laisser tomber mais le
pauvre homme en était incapable et certaines mesure de sécurité additionnelles
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ont été mise en place afin qu’il puisse continuer à en bénéficier.
Maintenant nous avons tout ce qu’il faut pour être productifs. La superbe
machine qu’est le BlackBerry nous permet ainsi d’être disponible en tout temps,
d’être à jour et de faire avancer nos affaires peu importe où l’on se trouve. Le
BlackBerry cautionne la personne d’affaire. Il est le symbole du sérieux! Pas un
petit jouet oh non, un outil de travail comme on l’attendait depuis si longtemps!
En plus, c’est fait dans mon pays alors là je suis vraiment emballé! Je ne sais
pas si le dernier point a vraiment eu un impact sur ma décision mais je crois que
faire ma part pour l’économie locale ça peut aussi aller jusque là!
Que de temps sauvé et de possibilités s’offrent à nous quand on a cet outil en
notre possession! Alors qu’avant il m’aurait fallu être présent en un seul endroit
pour faire arriver des choses impossible sans ma présence, je peux désormais
traverser la moitié de la planète tout en réglant une bonne partie des priorités de
mon entreprise. Je peux avoir planifié, organisé et confirmé un projet dans son
entièreté en ne quittant pas ma salle de bains! En autant que le travail ne soit
pas trop ardu! A une main ça peut devenir compliqué des fois! Mais JAMAIS
dans la chambre à coucher! Il ne constitue pas un outil pour cette section de la
maison, et pour tout dire, dans cet endroit précis, il faut apprendre à ne pas le
laisser entrer. Il faut vous mettre en garde, le travail devient intrusif avec cette
petite bête noire accrochée à notre flanc tel une lamproie marine. Plus on
l’utilise plus on découvre qu’il y a des limites, des zones, des moments où il
devint préférable de ne pas s’en occuper. Mais c’est plus fort que nous! Et
souvent ça peut être dangereux, nous mener à de vives querelles avec notre
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partenaire de vie ou même nous faire paraître comme une personne impolie et
désintéressée. Oui ce sont souvent ceux qui n’en ont pas qui nous qualifient
ainsi. Si seulement ils savaient! Est-ce que j’aurais le fameux appareil si je
n’avais pas mon entreprise de la quelle m’occuper ou aurais-je plutôt opté pour
le Iphone, qui semble prédestiné à une société de loisirs. Le loisir est le symbole
du Iphone et la balance entre les deux est formidable! Je crois que comme
simple citoyen et employé, j’aurais opté pour le Iphone. Mais il est distrayant
comparé au BlackBerry. Son design et son marketing pour le loisir! C’est curieux
de voir comment Apple présente ses ordinateurs comme des ultimes machines
de travail alors que le Iphone lui, est voué au loisir. Mais quel succès! J’aime
quand même mieux mon BlackBerry. Solide, stable, fonctionnel, pas de froufrou
ni de flafla. Même l’interface de Blackberry lui donne un aspect plus sérieux.
Son fameux clavier en qwerty minuscule qui au tout début nous emble un vrai
défi à utiliser devient au fil du temps un réconfort. L’ergonomie de son design
se marie parfaitement à nos doigts plein de pouce et on s’accroche à lui en le
martelant de toutes nos idées tel un pâtissier pétri sa pâte. Pas un petit geste de
l’index tout doux et presque fluet non, un gros coup de pouce bien senti et
déterminé! Bis, que de joie!
Maintenant que nous avons l’ultime outil de travail en mains et que le monde
s’offre à nous, le sixième sens est enfin à notre portée. Le sixième sens est un
concept développé au MIT par Steve Mann, Pranav Mistry et Pattie Maes
au MIT Media Lab. Lauréat de l’invention de l’année en 2009 du Invention
Award décerné par le magazine Popular Science le sixième sens est un portail
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de connaissances infinies portable et projetable sur toutes sortes de surface. Il
donne accès à son utilisateur à toutes les données disponibles dans le web et
ce au bout de ses doigts dans un espace immatériel. Il est l’avenir des
téléphones intelligents. Le BlackBerry, qui vient de franchir l’étape de l’écran
tactile et de la tablette pour contrer un peu l’effet de son concurrent Apple aurait
tout à gagner à développer son futur. avec le concept du sixième sens en tête.
Non seulement pourrait-il ainsi devenir l’ultime outil de travail qui permettrait de
faire de présentations au beau milieu de nulle part ou de participer activement à
l’élaboration de projets complexes tout en ayant accès à des informations
sensibles et en temps réel. Doté de cette technologie et des serveurs
sécuritaires de l’entreprise, le positionnement de RIM serait plus défini et
donnerait un signal clair à l’industrie. Pour le moment, l’entreprise semble
vouloir se rattraper mais il devra rapidement se métamorphoser afin de ne pas
perdre sa réputation. Parions que il nous faudra attendre que tout le cycle se
reconstruise avant de voir le futur du BlackBerry. Soyons patients et d’ici là
permettez-moi de bâtir mon entreprise du creux de ma main!