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1ère édition




• Les nouveaux influenceurs de la cuisine •




         www.geekandfood.fr
Avant propos
La première édition de ce projet collaboratif a pour objectif de prendre une
photographie précise des rapports et des liens entre deux mondes, ceux de la
cuisine et des nouvelles technologies.

Les acteurs de la cuisine sur la toile prennent donc aujourd’hui la parole et donnent
leur point de vue sur l’univers… Geek & Food.

Qu’ils soient créateur d’application smartphone, blogueur, journaliste, entrepreneur,
chargé de communication, cuisinier, femme au foyer ou étudiant, une passion les
réunit tous dans cet ouvrage : celle de la cuisine, qu’ils savent créatrice de moments
uniques. Ils ont encore un point commun : celui de se servir de la toile comme lieu
d’expression de leur passion.

Où et comment Internet intervient-il ? Quelle utilisation font ces gourmets des
nouvelles technologies ? Comment perçoivent-ils l’évolution conjointe du web et de
la gastronomie ?…
Autant de question auxquelles ce livre blanc tâchera de répondre.

Parce qu’il est toujours plus intéressant de replacer les choses dans leur contexte,
la première partie de ce chantier consistera à dresser le portrait plus large des
éléments conjoncturels et structurels qui expliquent – en partie – les raisons d’un tel
engouement pour la cuisine online.
De l’histoire d’amour des Français pour la Gastronomie, en passant par le succès
d’un Dîner Presque Parfait, la mode vintage, home-made ou les phénomènes sushi,
cupcakes et macaron, nous avons souhaité observer de plus près les tendances de
ces dernières années.

Nous tenons, dès cette introduction, à remercier les 16 passionnés et professionnels
pour la qualité de leur contribution et le temps accordé à la réalisation de ce projet.

                                    Bon appétit !
• Les nouveaux influenceurs de la cuisine •




 Partie 1
 Quand la cuisine maison rencontre la gastronomie… puis le web
    1. Cuisine maison : le retour aux sources
    2. La gastronomie française : entre histoire d’amour et institu-
    tion
    3. Cuisine en ligne : une blogosphère très active



 Partie 2
 Rencontre avec les foodblogueurs
    1. Mercotte : la cuisine pour tous
    2. Papilles et Pupilles : quand la cuisine influence
    3. De vous à moi : une invitation savoureuse au voyage
    4. Dorian Cuisine : une reconversion gourmande
    5. O Délices : un pionnier de la cuisine en ligne collaborative
    6. Art de food : entre tastings et foodculture
    7. MiamZ : quand les produits alimentaires sont passés au crible
    8. Faim de Lyon : pérégrinations culinaires d’une prédatrice lyonnaise
    9. Sborgnanera : la gastronomie lyonnaise n’a qu’à bien se tenir !



 Partie 3
 Quand les gourmets technophiles s’expriment
    1. Super marmite : ça mijote près de chez vous
    2. Tech food : l’actualité de la foodsphère numérique
    3. 750 grammes : simplicité et proximité
    4. Food reporter : regarde ce que je mange !
    5. We Cook : qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
    6. iTaste : l’exemple européen
    7. Crazy Gastronomie : foodingue de techno !



                                                         Bonne lecture !
1ère Partie




 Quand la cuisine maison
rencontre la gastronomie…
        puis le web




     4
1ère Partie

           Cuisine Maison,
        le retour aux sources
Les Français et la cuisine, on le sait, c’est          consommateurs, soucieux de la provenance
une grande histoire d’amour. Quel Français             de leurs aliments et respectueux des saisons.
à l’étranger ne s’est jamais vanté de la               Si le home made cooking signe son grand
suprématie de sa gastronomie à l’heure du              retour, il est par contre bien différent de celui
repas ?                                                des générations précédentes. Il ne s’agit plus
Pourtant avec l’ère du surgelé et autre « tout         de maîtriser peu ou prou les grands classiques
prêt à consommer », la cuisine, la vraie, celle        du terroir mais bien de les sublimer, voire
qui suppose du temps et de la patience, de             de s’essayer à une cuisine nettement plus
l’amour et de l’attention, a connu une certaine        exotique.
« traversée du désert ».
Cependant, aujourd’hui, la cuisine est plus
que jamais d’actualité ! Preuve tangible s’il
en est, l’agencement des intérieurs mêmes
: la cuisine s’expose, pièce à part entière et
véritable centre de vie. Concomitamment, l’on
s’est mis à recevoir davantage et à, de nouveau,
passer du temps derrière ses fourneaux
comme autour d’une table. Cuisiner n’est plus
une tâche ménagère parmi d’autres mais un
plaisir voire un loisir.
En fond, on peut y voir les conséquences
d’une crise aussi économique que sociétale :
on y devine la volonté de manger mieux et à
meilleur prix ainsi que l’envie de se retrouver
ensemble, à partager un moment de plaisir,
à l’heure où les tendances individualistes ont
démontré leurs limites.

Désormais donc, le fait maison est de toutes
les marmites ! Les émissions culinaires sont
suivies par un public fidèle et toujours plus
grand et les livres de cuisine sont en plein
boom, surtout s’ils sont accompagnés
d’ustensiles tels des moules, des mini-
plats, des verrines…
Les Français sont aussi de plus en plus
nombreux à investir dans une machine à
pain, une yaourtière, une centrifugeuse…
De même, on constate que les AMAP
séduisent un nombre croissant de




                                                   5
1ère Partie
L’émergence de marques d’électroménager                      folie « cupcakes »… A terme, ne risque t-on pas de
semi professionnelles a largement soutenu cette              laisser primer le beau sur le bon ?
aspiration à plus de technicité, relayée par les             Quoi qu’il en soit, les médias se sont rapidement
cours de cuisine et autres initiations à l’œnologie. A       faits la vitrine de cette professionnalisation,
présent, l’on parle mini cocottes en fonte à la pause        notamment au gré d’émissions qui offrent comme
café, l’on compare les marques de couteaux en                dotation d’ouvrir son restaurant ou qui forment
croquant son sandwich et la verrine, hier apanage            des amateurs au rang de chef. L’audience est au
du seul restaurant, est devenue l’incontournable             rendez-vous. Certains parlent d’engouement,
complice de tout apéritif digne de ce nom.                   de mode… Mais ne peut-on pas plutôt y voir une
Bien plus, le savoir-faire s’est aussi déplacé du            résurgence de l’attachement que les Français
côté de l’esthétique : en mitonnant, l’on cherche à          entretiennent de longue date avec la cuisine ? Ce
ravir autant les papilles que le regard.                     même attachement qui fait que le pays est riche de
Les macarons aux milles couleurs qui se                      multiples spécialités régionales, jouit de 571 chefs
retrouvent propulsés en une des articles déco sont           étoilés et d’adresses gourmandes que l’on aime à
emblématiques de ce parti pris, tout comme la                se passer sous le manteau.




       Le Phénomène Sushi
       Quel plat illustre plus les tendances décrites ci-dessus que le sushi ? Le sushi cristallise les
       aspirations ornementales en vogue : met à l’esthétique ultra léchée, voire design, il est aussi
       mis en scène dans des assiettes à l’épure réfléchie ou présenté dans des menus au papier
       glacé. De même, il fait entrer en jeu tradition et technique : issu d’une cuisine ancestrale et
       populaire, il nécessite cependant un réel savoir-faire, que seul maîtrise un véritable Sushiya.
       Si les bars à sushis ont tant éclos, c’est aussi parce qu’ils répondent à une demande
       d’alimentation à la fois plus saine et porteuse de valeurs.
       Hamburgers tremblez ! En 2010, on aurait recensé 1 580 restaurants de sushis contre 1 750
       fast-food de hamburgers…
       Démocratisés, empiétant sur l’habituelle commande pizza/soda, les sushis sont même
       en train de s’inviter dans la cuisine home made. En témoigne l’apparition des kits de
       préparation tels ceux de la marque Tanoshi ou celle des machines à sushis, à l'instar de
       la marque Eric Polgar. Et on ne compte plus les cours de cuisine, pour amateurs comme
       pour professionnels, dédiés à cette spécialité japonaise…
       Bien plus, des écoles consacrées à l’art de maîtriser le riz
       vinaigré ont dorénavant pignon sur rue.
       L’avenir du sushi s’annonce résolument ri(z)ant…




                                                         6
1ère Partie

La gastronomie française
entre histoire d’amour et institution
«L’origine du mot gastronomie vient du grec gaster (estomac) et nomos (règle), elle est définie comme
                         des règles qui constituent l’art de la bonne chère.»



L’intérêt des Français pour la cuisine est un fait
avéré de longue date… il s’agit d’une relation
construite au fil des siècles.                              Cordon-Bleu
Le modèle alimentaire de la France est                      Surnom donné à un chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit
                                                            (1578-1789), distinction suprême dans l’aristocratie française.
même devenu une véritable institution, avec                 La locution désigna, par analogie, ce qui était d’une rare
des pratiques bien particulières qui, si elles              élévation. Le sens culinaire serait né des compliments
paraissent évidentes à ses habitants, sont loin             adressés, par analogie toujours, aux personnes qui
de l’être pour ceux d’autres pays !                         excellent en cuisine, aux serveuses en tablier bleu, à moins
                                                            que le sens ne soit venu d’un club gourmand fréquenté
Retour sur une histoire d’amour… gourmande !
                                                            par des porteurs du fameux cordon. On employa un temps
                                                            l’expression « faire un repas de cordons bleus ». Façon de
                                                            parler qui serait passée des gourmets aux cuisiniers, avant
                                                            de désigner, tout à la fois, un plat.
La gastronomie française,
cette institution
                                                          sociales, culturelles comme politiques.
L’UNESCO a vu dans le repas gastronomique                 Si la cuisine française prend principalement
des Français « une pratique sociale coutumière            racine, à l’instar de celle de nombreux autres
destinée à célébrer les moments les plus                  pays européens, dans les modes alimentaires
importants de la vie des individus et des groupes         gréco-romains, elle commence à se forger sa
». A présent, le contenu des assiettes, les               propre identité dès la fin du Moyen-Age, avec
traditions, les rituels et l’histoire culinaires de       par exemple l’écriture des premiers traités
l’Hexagone appartiennent donc au patrimoine               culinaires.
de l’Humanité. Blanquette de veau, bœuf
bourguignon, gratin dauphinois et fois gras               La monarchie a très tôt compris
font partie de la culture mondiale.                       que le rayonnement d’une
L’inscription de la gastronomie française au              civilisation pouvait s’appuyer
patrimoine de l’Unesco apparaît comme une                 sur la grandeur de sa table !
reconnaissance, la valorisation d’un modèle               Les premiers « restaurants »
alimentaire qui s’est façonné au cours du                 font leur apparition. Louis XIV
temps.                                                    portera l’art de la table
                                                          à son paroxysme
Abrégé d’histoire de la                                   et le service à la
                                                          française         fera
gastronomie Française :                                   l’admiration de tous.

La cuisine française s’est construite et enrichie
au cours des siècles, suivant des évolutions




                                                      7
1ère Partie

                                                                 La cuisine,
  Restaurant                                                     un secret de famille
  Le mot restaurant provient du verbe restaurer qui
  signifie au XIIe siècle « remettre en état », « remettre
  debout ».Dès le début du XVIe siècle, le terme de «            En France, la transmission de l’art de la table
  restaurant », revêt une acception alimentaire pour             participe au processus de socialisation et
  désigner un « aliment reconstituant ». Au milieu du            d’éducation. L’apprentissage se fait de manière
  XVIIe siècle le terme désigne plus spécifiquement              informelle au sein de la famille. Ce n’est pas
  un « bouillon reconstituant fait de jus de viande
  concentré » puis, à partir du milieu du XVIIIe siècle,
                                                                 une démarche rationnelle, l’apprentissage se
  le lieu qui en assure la vente.                                fait en regardant, parfois en participant. Il ne
                                                                 s’agit pas uniquement de technique culinaire,
                                                                 mais aussi de valeurs. La cuisine est un lieu de
                                                                 vie et d’échanges. De ce fait, il existe en France
Après la révolution, les cuisiniers des grandes                  des cultures culinaires transmises notamment
demeures aristocratiques se retrouvent sans                      dans le cercle familial. La spécificité française
emploi. Ils louent alors leurs services dans les
nouvelles maisons bourgeoises ou décident
d’ouvrir leur propre restaurant. Peu à peu, la
grande cuisine française se démocratise.

 Codifiée au XXe siècle par Auguste Escoffier,
la gastronomie française devient ainsi la
référence moderne en matière de grande
cuisine. Ce qu’elle est encore aujourd’hui !




                                                                 reconnue partout dans le monde est finalement
                                                                 l’alliance subtile de plusieurs composantes : la
                                                                 gastronomie, le plaisir de cuisiner, de partager,
                                                                 et de recevoir. L’attachement à la gastronomie
L’œuvre d’Escoffier a toutefois laissé de côté                   même s’il évolue en fonction des modes de vie,
une grande partie du caractère régional                          demeure solide. Les habitudes alimentaires
de la cuisine française. C’est la croissance                     telles que les trois repas par jour, un service
du tourisme gastronomique, avec l’aide                           entrée plat-fromage-dessert, le plaisir de
notamment du Guide Michelin, qui contribua à                     recevoir et la table comme lieu privilégié
l’essor des spécificités régionales.                             d’échanges évoluent, se modifient mais reste
                                                                 profondément ancrées dans la mémoire
                                                                 collective.



                                                             8
1ère Partie

Quand la casserole se
médiatise                                               En 1900 l’avènement de l’automobile et
                                                        du tourisme pousse les frères Michelin à
Les XVIIIe et XIXe siècles voient l’apparition de       sortir leur premier guide. A cette époque,
nombreux ouvrages et parutions, signés pour             le guide fournissait aux automobilistes des
la plupart par des cuisiniers mais bientôt,             informations telles que la liste des garagistes,
et de plus en plus, par des journalistes ou             le plan de quelques villes et les curiosités
écrivains gastronomiques. La littérature                à voir. En 1920, le guide devient payant. Les
gastronomique est née et, dans son sillage,             informations sont alors fournies par les clients
la critique.                                            de Michelin et par les premiers inspecteurs
                                                        anonymes.
On citera, entre autres, Jean-Anthelme Brillat
Savarin et sa Physiologie du goût où il discourt        Au cours du XXe siècle,
des plaisirs de la table qu’il traite comme une         le    Guide     Michelin
science ; l’impertinent Alexandre Grimaud de            acquiert     une    telle
la Reynière, auteur de nombreuses parutions             renommé que perdre
dont L’Almanach des Gourmands, considéré                une étoile Michelin
comme l’ancêtre du guide gastronomique                  s’apparente un véritable
; Antonin Carôme dit le Lamartine des                   drame.
                                                        En 1969, deux critiques
                                                        gastronomiques, Henri
                                                        Gault     et   Christian
                                                        Millau, éditent à leur
                                                        tour leur guide gastronomique. Le premier
                                                        Larousse gastronomique paraît en 1938,
                                                        rédigé par le Chef Prosper Montagné. 1927
                                                        voit naître le premier numéro de la Revue
                                                        du vin de France ; vingt ans plus tard paraît
                                                        Cuisines et Vins de France. La télévision n’est
                                                        pas en reste, dès les années 50, avec Art et
                                                        magie de la cuisine. Les Chefs deviennent des
                                                        personnages médiatiques.
                                                        La grande cuisine s’ouvre au plus grand
                                                        nombre.

                                                        Aujourd’hui, l’histoire de la gastronomie
fourneaux ; Jules Gouffé, l’apôtre de la cuisine        française continue de s’écrire, au gré de
décorative…                                             Chefs talentueux, d’inspirations et aspirations
En parallèle, émerge la figure des grands               renouvelées, de critiques gastronomiques
chefs, notamment avec Auguste Escoffier                 réputés… et de la révolution numérique. Avec
qui codifie la grande cuisine et développe              cette dernière, les consommateurs deviennent
le concept de brigade en rationalisant la               à leur tour fournisseurs de contenus. La
répartition des tâches : « Le cuisinier doit être       réputation d’un établissement ne relève plus
propre, méticuleux, ne buvant pas, ne fumant            seulement de l’opinion d’experts reconnus
pas, ne criant pas ».                                   comme tels. La gastronomie française est
                                                        plus que jamais affaire de son peuple.




                                                    9
1ère Partie

 Cuisine en ligne
une blogosphère très active

 Qui sont les foodblogueurs ?




          Activités




             10
1ère Partie

 Motivations




 Inspiration




     11
1ère Partie

                                     Temps passés




Chiffres extraits d’une étude réalisée par 750g entre le 2 mars et le 7 avril 2011 auprès de 621
personnes sur1 387 blogueurs culinaires francophones interrogés (dont 96% résident en France). Soit
environ 20% des 3 268 blogs culinaires actifs en mars (ayant posté au cours des 90 jours avant l’étude).




                                                 12
2nde Partie



    Rencontre avec
 les foodblogueurs...




    13
2nde Partie

           Trombinofood



 Art de Food       Sborgnanera   Papilles et Pupilles
 Alexandre          Thomas             Anne




   Miamz            Ô Délices      De Vous à Moi
Christopher        Marie-Laure      Dominique




Dorian Cuisine      Mercotte        Faim de Lyon
   Dorian                            Marjorie




                      14
2nde Partie

Mercotte
La cuisine pour tous !
Les origines de Mercotte
La célèbre Mercotte se présente comme « une grand-mère hyperactive, 4
enfants et 6 petits enfants, à la fois blogueuse culinaire, chroniqueuse à
France Bleu Pays de Savoie et accessoirement auteur de quelques ouvrages
culinaires ».

Passionnée de cuisine, elle revient sur ses débuts : « J’ai commencé
à m’intéresser de plus près à la cuisine assez tard, j’avais déjà 30 ans et 4 enfants, mais comme je suis
perfectionniste, cela est vite devenu une passion. D’autant que j’ai eu la chance d’être élevée dans une famille
où la bonne chère faisait partie du quotidien! »

Blogueuse depuis maintenant 6 ans suite aux conseils
d’un forumeur, Mercotte a rapidement saisi la pertinence
de ces espaces : « j’ai créé mon blog en 2005 du jour au
lendemain, quand sur Supertoinette, un forum de cuisine
que je fréquentais à l’époque, quelqu’un m’a suggéré d’en
ouvrir un. J’avoue, j’ignorais alors totalement l’existence des
blogs… une recherche Google m’a facilement convaincue de
leur intérêt. J’ai tout de suite trouvé que les rares blogs qui
existaient déjà, une dizaine pour les francophones, étaient
plus « sélectifs » que les forums ».


Un blog… mais pas que !
                                                                         Filet mignon aux pignons raisins secs et dattes

                             Quand on demande à Mercotte si son blog a fait partie des tremplins qui l’ont amenée
                             à entreprendre d’autres activités culinaires, sa réponse est claire et directe : « oui
                             bien sûr, le blog donne une plus grande visibilité, vous permet d’échanger avec des
                             personnes de tous horizons, en général elles aussi passionnées. Le fait que je me
                             sois spécialisée dans les macarons, un peu par hasard, car beaucoup d’autres le font
                             tout aussi bien si ce n’est mieux que moi, m’a permis à la fois d’écrire un ouvrage,
                             « Solution Macarons », d’intervenir lors de manifestations pour le démystifier et m’a
                             ouvert les studios de France Bleu. Bref, cela a donné une nouvelle orientation à ma vie
                             ». Une nouvelle orientation à sa vie, aujourd’hui plus que remplie d’activités culinaires
                             et de rencontres multiples. Son secret ? « Je suis juste hyperactive, et ce qui me
   www.mercotte.fr           passionne me motive, ce n’est pas plus compliqué que ça, à mon âge ce n’est que du
   133 000 visiteurs         bonus, je n‘ai jamais envisagé de vivre de mon blog mais c’est toujours intéressant de
  uniques par mois.          faire de nouvelles expériences dans un univers en pleine expansion ».
  Un chiffre qui peut
  doubler en période
       de fête !



                                                      15
2nde Partie

Son avis
Avec un pied dans le monde de l’édition et le second dans celui du
web, Mercotte revient sur les relations entre ces deux mondes : « ce
sont 2 univers complémentaires. Même si le digital se développe à
une vitesse grand V (mes livres sont disponibles en E-book), je reste
persuadée que l’on entretient un rapport différent, plus affectif en
quelque sorte voire même sensuel avec le livre. Le web a un côté
instantané, très pratique et indispensable, mais au quotidien, avoir un
livre, l’annoter, le feuilleter reste pour moi aussi essentiel , et puis on
n’est pas toujours connecté, il existe encore - plus pour longtemps ? -
des zones inaccessibles au wifi !

Et parce que Mercotte a également un pied (encore un !) dans
l’univers du mobile et des tablettes, nous avons souhaité en savoir
plus sur les motivations qui l’ont poussée à décliner son ouvrage sur         Mousse d’avocat, tartare de langoustines
les macarons en application…
« Motivation n’est pas le terme approprié, j’ai trouvé intéressant et aussi amusant que l’on me le propose.
Il s’agissait en quelque sorte de donner une version geek du livre « Solution Macarons »… Pourquoi pas ?
On parle d’une diffusion différente de celle de l’édition traditionnelle. A tester non ? J’ai choisi par contre d’y
insérer un petit plus par rapport au livre, c’est-à-dire une vidéo en temps réel qui se veut à la fois pédagogique
et décontractée. Il est évident que je crois tout à fait au mariage de la cuisine et des nouvelles technologies :
c’est un passage tout à la fois obligé et excitant dans un monde où les habitudes sont en pleine mutation, où
on demande toujours plus, où il faut toujours aller de l’avant, toujours suivre les innovations.
L’application Solution Macarons en est aujourd’hui à plus de 10 600 téléchargements…

Nous avons ensuite interrogé Mercotte sur sa vision de l’évolution du web de la gastronomie et de la cuisine
dans les années à venir…
« Compte tenu du contexte économique, de l’évolution de la société, de la prise de conscience des problèmes de
la planète, je pense que le web et la gastronomie vont encore évoluer. Peu importe le nombre de supports, leur
qualité ou certaines émissions plus proches de la télé réalité que de la réalité, chacun va y trouver ce qu’il
recherche. Cette médiatisation a ceci de positif qu’elle met l’accent sur un              des fondamentaux de
la vie : bien se nourrir, prendre soin de sa santé, un retour au naturel avec                   le fait maison et
à la qualité. D’ailleurs les marques ne s’y sont pas trompées en soutenant
et en participant de plus en plus ce développement. Toutes les formes de
communication qui vont dans ce sens ont un avenir assuré ! »



Des projets, encore des projets…
Et Mercotte n’a pas dit son dernier mot : « pour clore la trilogie des « Solution
», après « Solution Macarons » et « Solution Organisation », « Solution desserts
pas à pas », un ouvrage « sucré », verra le jour fin 2012 chez Altal éditions, une
dynamique et jeune maison savoyarde à l‘écoute de ses auteurs et à
                                                                                                             sociaux
laquelle je suis très attachée. Et en avril 2012, « Solution Macarons »                     Côté Média
va paraître Outre-Manche mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en                                                  ciaux pour
                                                                                                      s réseaux so
Nouvelle Zélande et en Australie, ce qui complètera l’appli qui existe déjà       Merc otte utilise le la promotion de son
                                                                                                non pour                      ce,
en anglais ».                                                                     le plaisir et                  par l’ambian
                                                                                                    vite séduite
                                                                                                     été
                                                                                      blog : « J’ai          convivialité
                                                                                                                          du web
                                                                                      l’inte ractivité et la
                                                                                                      »
                                                                                       gourmand !

                                                           16
2nde Partie

Papilles et Pupilles
Quand la cuisine influence

Les origines de Papilles et Pupilles
Derrière Papilles et Pupilles se cache une femme qui se définit tout
simplement comme une maman qui, comme tant d’autres, a choisi à un
moment de sa vie de privilégier sa vie de famille à sa vie professionnelle.
Cependant, de son propre aveu, il est loin d’être facile de passer d’une activité
sociale et intellectuelle intense au seul rôle de mère au foyer… Il paraitrait
que Mr Papilles en eu quelques échos…
Femme active dans l’âme, Anne a donc trouvé rapidement des occupations dans lesquelles s’investir, sans
pour autant renoncer à son nouveau choix de vie.

D’autant qu’internet a croisé son chemin, la toile révélant toute sa richesse, ouverture unique sur le monde.
Le rapport avec la gastronomie ? « La cuisine était la
pièce à traverser pour aller dans le bureau pianoter sur
l’ordinateur. L’inconscient battant son plein, j’ai peu à
peu concentré ma navigation sur les forums culinaires
et les sites de recettes. » explique la créatrice de
Papilles et Pupilles.

De là à créer un blog, il n’y avait qu’un pas… franchi en
juin 2005. « En septembre, j’y ai adjoint les Recettes
pour allergiques de Papilles et Pupilles. Pourquoi ?
                              C’est tout bête : 2 enfants,
                              2 allergiques ! Après
                              la galère des régimes
                              d’éviction, les allergies
                              ont certes disparu mais
                              reste le souvenir vivace des lectures d’emballages des boites de gâteaux dans les
                              rayons de supermarchés… »

                            Aujourd’hui, après avoir été classé 13ème blog francophone le plus influent toutes
                            catégories confondues en 2006 et être devenu le 1er blog dans le domaine culinaire
                            en 2008 selon un classement ELLE/WIKIO, Papilles et Pupilles se situe dans le
                            top 3 des blogs culinaires selon Wikio. 8 à 10 000 visiteurs uniques y viennent
                            quotidiennement.
 Papilles et Pupilles
        c’est...            On a envie de remercier les chérubins sans qui l’aventure n’aurait pas eu lieu...
 500 000 pages lues
 par mois et 300 000
  visiteurs uniques
     mensuels !



                                                    17
2nde Partie

Côté projets
Les projets à venir sont en train d’être mitonnés.
« Parlons déjà de ceux qui ont été menés à bien ! « Une souris dans le potage », le livre de cuisine collectif
auquel j’ai participé et qui est sorti aux éditions Tana en octobre 2006 par exemple ; ou « Pains gourmands –
30 recettes pour toutes les occasions » édité chez Square des Loisirs en février 2008 ; ou encore au printemps
2010, le petit dernier, réalisé en collaboration avec Matines « 40 recettes autour de l’oeuf ». Non, je n’ai pas
chômé ! »



Son avis
                                  Vous avez un pied dans le monde de l’édition et dans celui du web. Quelles
                                  sont pour vous les grandes différences de ces deux univers ? Y voyez-vous
                                  des différences en matière d’usages ou peut-être de cibles ? Pensez-
                                  vous que l’un peut se substituer à l’autre ou sont-ils des outils vraiment
                                  complémentaires ?

                                  Il me semble que l’édition culinaire jouit d’une situation plus favorable que
                                  celle de bien d’autres domaines de l’édition. Il n’y a jamais eu autant de livres
                                  de cuisine, non ?
                                  Pour répondre précisement à la question, l’édition et le web ont des usages
                                  complémentaires. Un bel objet à feuilleter d’un côté, quelque chose de plus
                                  vivant et d’interactif de l’autre.

                                 Il existe désormais des applications culinaires, des plateformes de recettes,
                                 des cours de cuisine en ligne, des milliers de blogs culinaires…Comment
                                 voyez-vous l’évolution du web de la gastronomie et de la cuisine dans les
                                 années à venir ? Pensez-vous
que nous arrivons à une stagnation/saturation du marché ou y a-t-il
encore de nombreuses possibilités selon vous ?

Je ne sais pas si l’on va vers une saturation du marché. Je parlerais
plutôt de maturité avec une professionnalisation des principaux
acteurs.

Avez-vous d’autres projets et envies à venir ?

Beaucoup beaucoup de projets que ce soit dans le domaine du blog,
de la communication digitale, de la formation, de l’écriture...


                                                                                                         sociaux
                                                                                     Côté Média                         tion et
                                                                                                         ging, publica
                                                                           Qu’il s’agisse de microblog                    réserve
                                                                                                        indique qu’elle
                                                                           partage de   photos, Anne                  aisir et du
                                                                                                       sphères du pl
                                                                           les média   s sociaux aux                  , Tumblr
                                                                                                     itter, Facebook s de
                                                                            partage :  « J’utilise Tw        Je ne fais pa
                                                                                            pour le plaisir.
                                                                            et Instagram
                                                                                             mon blog. »
                                                                             promotion de

                                                    18
2nde Partie

De Vous à Moi
Une savoureuse invitation
au voyage
Les origines du blog «De Vous à Moi»
Passionnée de cuisine et de voyage, Dominique a commencé très tôt à
jouer des fourneaux, dès qu’elle a quitté le foyer familial pour suivre ses
études il y a 30 ans. Ne travaillant que des produits de qualité, elle est aussi
extrêmement attentive à offrir une touche personnelle et créative à ses
mets. Son goût prononcé pour le voyage l’invite également à explorer les cuisines d’ailleurs.
Alors que Dominique était régulièrement sollicitée par ses amis et ses enfants pour des recettes, l’idée d’un
blog a mûri dans son esprit « pour partager (s)es secrets gourmands avec eux et les autres ». J’aime la
notion de partage liée aux blogs, je donne mes trucs et astuces, je réponds à ceux qui me sollicitent sur la
réalisation de mes recettes, par mail ou en laissant un commentaire.
Comme je voyage aussi beaucoup, je peux faire découvrir à mes lecteurs       « J’aime la notion
de nouveaux endroits, la cuisine des pays dans lesquels je me rends…         de partage liée
                                                                             aux blogs, je
                                                    Côté Projets             donne mes trucs
                                                    Bien que le blog de      et astuces»
                                                    Dominique ne soit
                                                    pas pour l’instant rémunérateur, ce dernier lui a permis
                                                    de participer à des entreprises intéressantes : « même
                                                    si je ne suis pas une photographe professionnelle, je
                                                    propose sur mon blog des photos de qualité. Un domaine
                                                    viticole du Languedoc m’a par exemple sollicitée pour
                                                    ces dernières. Et certaines de mes photos et recettes
                                                    ont même été utilisées par Côté Maison ! ». Yummy
                                                    Magazine, autre projet auquel Dominique est associée,
                                                    commence lui aussi à faire du bruit.
                                                    La blogueuse revient sur ce projet collaboratif réunissant
                                                    plusieurs gourmands du web : « Lorsque Carole (blog
                                                    Alter Gusto) m’a contactée pour ce projet je n’ai pas hésité.
                                                    L’idée m’a séduite, d’autant que je connaissais très bien
                                                    l’équipe. Chaque blogueur détient un rôle bien défini : je
                                                    m’occupe donc tout naturellement de la rubrique cuisine
                                                    et voyage, conformément au thème de mon blog. Chaque
                                                    mois je propose un écrit assorti d’une sélection de
                                                    photos. Dans les premières éditions, j’ai parlé de Bali, du
                                                    Japon, l’Andalousie et la Grèce. Dans le dernier numéro
                                                    je propose une balade du côté de Marrakech. »




                                                   19
2nde Partie

Son avis
Malgré son attachement au papier, la blogueuse reconnait la
complémentarité des deux supports : « je ne pense pas que le web
remplacera les supports papiers. Pour moi ce sont deux outils
complémentaires. L’avantage du web est de pouvoir retrouver
facilement ses recettes. Personnellement, j’ai une quantité de
livres ou de magazines de cuisine et parfois j’ai du mal à retrouver la
recette que je souhaite. Sur internet, je tape le nom du blog, un mot clé
et je peux la retrouver immédiatement. »

La blogueuse tient à souligner la différence entre blogs et sites                           so         ciaux
de cuisine : « il y a peu, pour savoir comment faire une recette on              Côté Média
appelait ses proches. Puis, avec la démocratisation d’Internet, les                                          ur mettre
                                                                                              Facebook po
                                                                        Dom  inique utilise                 écouvertes.
personnes se sont mises à consulter de plus en plus les sites de                              ttes et ses d        Twitter
                                                                        en a vant ses rece             ’un compte
recettes. Or, je trouve que sur les sites de recettes, nous sommes                      également d                  mps.
                                                                        Elle dispose                    anque de te
envahis de publicité, ce qui amène naturellement les gens à                            li se pas par m
                                                                         qu’elle n’uti
préférer les blogs ».


Un iPad dans le caddie
               Pour Dominique, l’avenir de la cuisine est mobile : « je pense que beaucoup de chose vont
                se développer à l’avenir. Aujourd’hui une majorité de personnes possède des smartphones,
                demain ce sera les tablettes. J’imagine que dans un avenir proche tout le monde fera ses
                courses avec sa tablette à la main pour savoir quels produits acheter pour telles ou telles
                 recettes ».




                                                                 « je trouve que sur les
                                                                 sites de recettes, nous
                                                                 sommes envahis de
                                                                 publicité, ce qui amène
                                                                 naturellement les gens
                                                                 à préférer les blogs »




                                                          Lady in supermarket - Duane Hanson



                                                    20
2nde Partie

Cuisine de Dorian
Une reconversion gourmande
Les origines de Dorian Cuisine
A l’origine sociologue, Dorian a un parcours atypique : explorateur de saveurs
bien connu de la blogosphère culinaire, son blog l’a fait basculer du côté
professionnel en tant que consultant culinaire. Il ne se dit pas cuisinier pour
autant : « Je ne suis pas cuisinier, on ne s’improvise pas cuisinier. Je donne
mes conseils culinaires à des marques et écris mes recettes, mais ça ne fait
pas de moi un cuisinier ».
L’idée même du blog Dorian Cuisine est venue par hasard en 2005 : « j’ai
toujours été un passionné de cuisine. Avant la création de mon blog je fréquentais beaucoup les forums
culinaires, mais j’étais frustré car on ne pouvait pas mettre en avant ses recettes. A peine la recette postée,
elle disparaissait dans le flux des conversations. Alors voyant d’autres membres du forum avoir leur propre
blog, je me suis lancé dans l’aventure.
A l’époque je ne savais pas pourquoi je le faisais. Le titre de mon blog «Mais pourquoi est-ce que je vous raconte
ça...» représente d’ailleurs bien mon état d’esprit à l’époque. Les retours et les commentaires positifs ont
afflué et m’ont amené à continuer. Au niveau
éditorial j’ai choisi de ne pas seulement «Il reste forcément des territoires
publier des recettes mais de raconter des
histoires autour de recettes, de produits ou à explorer mais il faut se
de choses qui me touchent.                         démarquer de ce qui existe déjà »

Projets professionnels
Grâce à son blog, Dorian s’est reconverti avec succès : « le blog m’a fait               changer de vie ! Moi qui
n’étais pas du tout dans la cuisine… Désormais je donne des cours, je fais                     des démonstrations,
je conseille les marques et je publie des livres de cuisine ».


Son avis
Comme Dominique, Dorian fait partie de l’aventure complètement «
Geek & food » de Yummy Magazine : « le projet m’a vraiment emballé,
car c’est une aventure collective. J’aime m’associer à des personnes
pour mes projets. J’ai par ailleurs toujours co-écrit mes livres. En ce
qui concerne Yummy magazine je suis ravi du résultat. Le magazine
est très professionnel et plait beaucoup aux internautes. Les 3 premiers
numéros ont été lus 25 000 fois. On espère que le magazine va continuer à avoir
autant de succès ». Cependant, pour Dorian, les initiatives réellement
créatives dans ce domaine manquent : « côté web et cuisine, on                                       sociaux
est loin d’avoir atteint la masse critique, cependant je trouve que               Côté Média aux sociaux
                                                                                            ue les rése
dernièrement de moins en moins de choses originales se créent.                « je trouve q                    n’ai pas
                                                                                               temps que je
Il reste forcément des territoires à explorer, il faut se démarquer          de mandent un                  ment Faceb
                                                                                                                         ook
                                                                                       utili se plus facile              et je
de ce qui existe déjà ».                                                 forcément. J’                    lle réactivité
                                                                                          a  nde une rée
                                                                                               em                          er
                                                                                 car Twitter d                     ur y accord
                                                                                                      isponible po
                                                                                  ne suis pas assez d                   .
                                                                                                         ’il faudrait »
                                                                                             le temps qu


                                                         21
2nde Partie

Ô Délices
un pionnier de la cuisine en
ligne collaborative

Les origines d’Ô Délices
Passionnée d’informatique, de photographie et de cuisine, Marie-Laure
entre à l’ENS Louis Lumière dans la section photographie, après un diplôme
d’informatique : cinq années d’études durant lesquelles elle se passionne
de plus en plus pour la cuisine. Diplômée de l’ENS Louis Lumière en juin 2006, elle entre dans la vie active
en tant qu’auteur et photographe culinaire en publiant ses 4 premiers livres en 2006 puis les 4 suivants 2007.

Marie-Laure a créé odelices.com en 2002, bien avant l’explosion de la blogosphère culinaire, dans le but de
partager sa passion pour la cuisine et la photographie : « j’étais encore étudiante lorsque j’ai créé O’delice.
Les blogs tels qu’on les connaît aujourd’hui
n’existaient pas encore, j’ai alors développé « Je voulais pouvoir proposer
mon propre site. Passionnée de photo culinaire
je souhaitais pouvoir les partager. Ensuite j’y ai aux gens des recettes que j’avais
intégré les recettes. Je voulais pouvoir proposer testées personnellement, et les
aux gens des recettes que j’avais testées
personnellement, et les sublimer par mes sublimer par mes photos »
photos ».




                            Un projet so Geek & Food !
                            Sur odelices.com, de nombreux auteurs collaborent. Marie-Laure explique les
                            raisons de cet aspect collaboratif : « à la création du site j’avais ouvert un forum.
                            Au fur et à mesure les contributeurs du forum ont créé leur propre blog et le
                            forum n’était plus vraiment actif. 270 auteurs collaborent actuellement au blog.
                            Cette collaboration fait suite à des rencontres ou à des jeux concours. J’ai fait
                            appel à eux car je ne sais pas forcément tout cuisiner et je n’aime pas tout.
                            J’ai aussi fait cela car j’aime découvrir la manière dont les autres cuisinent.
                            J’envisage peut être d’ouvrir mon site à d’autres contributeurs ».
   450 000 visiteurs
   uniques par mois
  (En période de fête
   ce chiffre passe à
        700 000)
    270 blogueurs-
    collaborateurs



                                                    22
2nde Partie

Côté Médias sociaux
Marie-Laure possède une fanpage Facebook et un compte Twitter qu’elle utilise dans un esprit collaboratif :
« j’utilise Facebook pour livrer les actualités du site. Il m’arrive aussi de poser des questions aux internautes.
Par exemple pour le magazine O’Delice j’avais posé cette question : bouclage du dernier numéro du magazine
Odelices en cours... Que voulez-vous en pas à
pas ? Des sushis ? Des rouleaux de printemps ? « Ce qui me plaît
Quand même pas encore une pâtisserie ? »
                                                     particulièrement dans les blogs
Son avis                                             c’est le coté personnel. Lorsque
                                                     l’on va sur des plateformes de
Geek dans l’âme, Marie-Laure reste cependant
très attachée au papier : « je trouve que le livre
                                                     recettes en ligne on ne sait pas
est un objet très esthétique. En cuisine je préfère  qui est derrière »
avoir un livre de recette qu’une tablette tactile.
Lorsque j’achète un nouveau livre de cuisine je le garde fréquemment en livre de chevet. Je passe beaucoup
de temps sur l’ordinateur alors le papier me détend. Le magazine papier O’Delice plaît d’ailleurs énormément
aux internautes».

Côté web, elle considère la blogopshère culinaire comme une source d’inspiration : « j’y découvre des gens très
talentueux et une quantité de recettes très qualitatives. Même s’il est vrai que certaines ne sont pas forcément
accessibles aux débutants, c’est une très grande source d’inspiration. Ce qui me plaît particulièrement dans
les blogs c’est le côté personnel. Lorsque l’on va sur des plateformes de recettes en ligne on ne sait pas qui
est derrière. Je trouve aussi que les blogs sont souvent bien plus créatifs ».

Pour Marie-Laure, les internautes qui se rendent sur son blog souhaitent deux choses : des idées de recettes
et des techniques. Elle désire donc se tourner vers la vidéo pour leur offrir la possibilité de suivre « en live »
des recettes et techniques.




                            Ôdélices, c’est aussi le premier magazine de cuisine gratuit




                                                     23
2nde Partie

Art de Food
Entre tastings et food culture
Les origines du blog Art de Food
Directeur artistique depuis 10 ans, Alexandre se dit épicurieux et foodingue
: « j’aime manger ce qui est bon, ce qui est beau. J’ai perdu 17 kilos en 1 an
pour m’octroyer le droit de fréquenter les bonnes tables et les chroniquer
sans remords. J’ai fait partie des 100 candidats de la grande cuisine de
Masterchef 2011, et on m’a vu à la télé il y a peu de temps. Ca m’a rendu très
égocentrique et modeste ».

                                                             C’est à travers sa profession que l’idée de créer Art
                                                             de Food est survenue chez Alexandre : « mon métier
                                                             c’est de créer du beau pour le plus grand nombre. De
                                                             l’appétissant.
                                                             C’est naturellement que j’observe ce lien subtil qui
                                                             relie l’art, le design à la gastronomie et j’ai voulu en
                                                             faire profiter mon réseau. A ma grande surprise, le
                                                             cercle n’a cessé de s’élargir ! Art de Food me permet
                                                             de partager mes humeurs et mes tastings de bonnes
                                                             (ou moins bonnes) tables, mes trouvailles en matière
                                                             de foodculture et d’objets tendance, de colporter des
                                                             rumeurs, de balancer des avant-premières…et, en
                                                             toute modestie, de publier mes créations culinaires ».
  Tartare de pastèque en salade grecque, gelée de poivrons
  verts relevée, Serrano chiffonné


  « L’idée est de créer un réseau
  de blogs et magazines avec
  un ton décalé et toujours en
  avance de phase »


Art de Food, mais pas que...
Art de Food s’inscrit dans un projet plus global initié il y a 3 ans
par Alexandre : « je suis déjà co-fondateur du blog Youwineblog
qui existe depuis 3 ans ( et devenu incontournable ) et qui est
un peu le grand frère d’Art de Food. J’avais envie de donner du
répondant aux tendances vins, avec une approche moderne de Tartare de gariguettes et pommes Ariane au basilic
l’info Foodculture… L’idée est de créer un réseau de blogs et
magazines avec un ton décalé et toujours en avance ».



                                                       24
2nde Partie

Côté Médias sociaux
                                                                             Tasting du restaurant de l’Opéra Garnier

Alexandre utilise les incontournables Facebook et Twitter. Il
revient d’ailleurs sur l’importance de Facebook dans le cadre de
la promotion de son blog : « aujourd’hui je partage sur Facebook
un billet dès qu’il est publié. C’est le plus gros sas d’entrée de
mon blog. A tel point que j’ai fermé les commentaires sur le
blog, au profit de ceux générés sur Facebook ! »


                Son avis
De l’importance des avis…
« Observez-vous quand vous cherchez un bon resto avec votre
cher(e) et tendre : le premier réflexe, c’est le web. Si plusieurs
blogs ou un magazine en font une critique dithyrambique, c’est
la fin de votre quête, vous réservez.
L’inverse est par contre catastrophique pour un établissement.
Mieux vaut aujourd’hui avoir les blogueurs dans la poche, voir
même les inclure dans un plan de communication intelligent. »


…à la diffusion des informations
« Il ne faut pas penser que la technologie puisse apporter
quelque chose de véritablement nouveau pour la gastronomie, en revanche elle permet une diffusion de
l’information, de l’actualité, et de la tendance food beaucoup plus immédiate et réactive qu’avant.
Une ouverture de restaurant à Paris par exemple, peut-elle se faire aujourd’hui autrement qu’avec de bonnes
RP online auprès d’acteurs influents de la foodosphère ? Je ne pense pas… »


                                                 Et après ?
  « L’avenir c’est pour
  moi le crowd telling.                          « L’avenir c’est pour moi le « Crowd telling ». La voix de tous
  La voix de tous pour la                        pour la quête de la qualité. Nous sommes tous des critiques
                                                 gastronomiques, seuls certains savent mettre les moyens
  quête de la qualité »                          nécessaires pour en parler au plus grand nombre, mais ils sont
                                                 les porte-paroles de la qualité des établissements ».




                                                     25
2nde Partie

MiamZ
Quand les produits alimentaires
sont passés au crible
Les origines de MiamZ
Agé de 22 ans et étudiant, Christopher a créé MiamZ il y a maintenant quatre
ans, à côté de ses études en commerce, à des fins bien précises : « l’objectif de
MiamZ est de présenter les nouveautés et innovations alimentaires françaises
ainsi que, de temps en temps, offrir un petit aperçu des produits insolites et
différents que l’on peut trouver l’étranger. Je n’ai pas de légitimité en tant
que nutritionniste ou bien de professionnel du milieu de l’alimentaire, l’idée de MiamZ est de donner un avis de
consommateur averti à d’autres consommateurs. Cela passe par la rédaction de billets présentant le produit avec
                                                toujours un avis personnel ou bien la mise en ligne de tests où
                                                j’utilise mes propres photos pour montrer comment est vraiment
                                                le produit ».

                                                    Le blogueur-testeur s’attache à raconter les vraies raisons qui
                                                    l’ont poussé à se lancer dans cette aventure : « l’idée de créer
                                                    MiamZ m’est venue il y a bientôt 4 ans alors que j’étais en train
                                                    de feuilleter un magazine de cuisine. J’ai toujours apprécié lire
                                 Test de Milka Snax les pages consacrées aux nouveaux produits, mais je n’aimais
                                                    pas l’angle utilisé par les rédactions pour les présenter. Selon
moi, c’était plus de la publicité déguisée qu’autre chose. Le déclic est vraiment arrivé lorsque je suis tombé
sur une publicité (toujours dans un magazine de cuisine) vantant les mérites d’une nouvelle canette de bière
censée reproduire les qualités d’une bière pression. Je voulais comprendre comment cela fonctionnait.
Toutes ces raisons ont fait que j’ai décidé de lancer MiamZ dans le but de présenter les nouveautés et
innovations alimentaires, mais en allant derrière les arguments avancés dans les communiqués de presse.
J’ai vraiment pour objectif de me mettre dans la peau d’un consommateur                   lambda qui découvre un
produit et qui se demande s’il est bon ou non et pourquoi.
J’achète une grande partie des produits que je teste, même si maintenant de                             plus en plus
de marques et d’agences me sollicitent pour m’en faire parvenir. Cela n’aura
en revanche aucun effet sur mon ressenti final. Si un produit n’est pas bon,
alors je dirai qu’il n’est pas bon ».


Son avis
A travers son blog, Christopher se rend compte que les stratégies des
marques évoluent : « Ce que je constate, c’est que la relation entre les marques
et les blogs food a changé depuis que j’ai créé MiamZ. J’ai l’impression
qu’aujourd’hui les marques sont moins frileuses à ce que des avis                           sociaux
positifs, mais surtout négatifs, soient mis en ligne ».                          Côté Média
                                                                                                                    moyen
                                                                                                      l comme un
                                                                                « J’uti lise cet outi                 contact
                                                                                                        différent, un
                                                                                d’avo ir un contact                  urs que les
                                                                                                        c mes lecte
                                                                                 plus spontané ave ».
                                                                                                entaires
                                                                                 seuls comm

                                                      26
2nde Partie

Faim de Lyon
pérégrinations culinaires
d’une prédatrice Lyonnaise
Les origines du blog Faim de Lyon
Issue d’une famille de gastronomes, Marjorie est, comme qui dirait, tombée
dans la marmite toute jeune : « mes parents m’ont amenée très jeune dans
des restaurants. J’ai ainsi eu la chance dès l’âge de 8-9 ans de déjeuner
chez Bocuse ou Troisgros. Cette passion pour la gastronomie transmise par
mes parents perdure. Aujourd‘hui, j’aime découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux restaurants. J’ai par
exemple effectué un foodtrip de 10 jours en Espagne cet été et, là, je vais partir à Copenhague.


                                                           Je cuisine assez peu. Je préfère de loin manger au
                                                           restaurant que passer du temps à cuisiner ! »
                                                           En ligne depuis un peu plus d’un an, Faim de Lyon
                                                           a émergé naturellement dans l’esprit de Marjorie :
                                                           « j’écrivais déjà pour des webzines, et comme mes
                                                           proches me demandaient dans quel restaurant aller,
                                                           ouvrir un blog m’est apparu comme une évidence ».
                                                           Au début, je n’avais pas d’idée précise, je souhaitais
                                                           surtout parler de ce qui me faisait plaisir et que tout
                                                           le monde puisse y trouver son compte. Aujourd’hui
                                                           je parle aussi bien de restaurants gastronomiques
                                                           que de restaurants plus accessibles ».
  Dégustation des macarons Infuzzz de la Maison Richart




Mais attention, la blogueuse est très
claire sur un point, elle n’utilise pas cet
espace pour faire la promotion d’une
table ou d’un produit : «j’utilise un ton
léger, je veux être accessible afin que tout
le monde puisse s’y retrouver, qu’il soit
gastronome averti ou non. Je ne mets
jamais les prix ni les adresses, je ne suis
pas un site d’informations, d’autres font
ça très bien. Je souhaite simplement
partager ma passion en racontant une
histoire autour de ce moment passé                                   Découverte du restaurant «Chez Guillemette»
autour d’une bonne table».




                                                          27
2nde Partie

Projets...
Pour Marjorie, Faim de Lyon lui a d’ores et déjà
ouvert quelques portes : « le blog a été un moyen de
rencontrer énormément de gens, je l’ai d’ailleurs
créé dans ce but. Plus que le nombre de visiteurs,
c’est les rencontres que j’ai faites grâce à ce blog
qui m’intéressent et me poussent à continuer.
Grâce à ça, j’ai pu rencontrer des chefs, participer
à des événements presse… »


Son avis
Concernant la critique gastronomique et le web,
Marjorie a un avis bien tranché sur l’utilisation des
nouveaux média dans ce domaine : « sur le web, il y
a à boire et à manger sur les restaurants, il faut se
méfier ! Personnellement je regarde autant les avis           Photos prises au Noma, sacré «meilleur restaurant de la
de guides connus comme le Gault Millau et Guide                                                             planète»
Michelin que ceux des internautes ».

Elle revient également sur le pouvoir à double tranchant d’Internet dans ce contexte : « trop de personnes
jugent les restaurants sans savoir et peuvent détruire la réputation d’un établissement. Les restaurateurs
ont énormément de contraintes que les personnes ne réalisent pas forcement et leurs critiques sont parfois
trop catégoriques. D’un autre côté, les chefs s’en servent aussi énormément pour faire leur promotion. Il faut
vraiment faire le tri sur toutes les informations que l’on trouve sur internet et ne jamais se fier à l’avis d’une
seule personne ».



Et après ?
                                   « La prochaine étape sera de qualifier
  « La prochaine                   l’information. Il y a vraiment du tri à
                                   faire sur la masse de contenus que
  étape sera                       l’on peut trouver. D’autre part, j’ai
  de qualifier                     l’impression que cet engouement
                                   pour la cuisine est fortement lié
  l’information »                  aux diverses émissions télé et je me
                                   demande ce qu’il va se passer lorsque la télé
                                   s’en désintéressera… »

                                                                                          a so          ciaux
                                                                                Côté Médi
                                                                                                      moyen
                                                                                         x ont été le
                                                                            « ces réseau      nombreuses
                                                                                  ncontrer de                  n.»
                                                                            de re                 nt ma passio
                                                                             personn es partagea


                                                     28
2nde Partie

Sborgnanera
la gastronomie lyonnaise
n’a qu’à bien se tenir !

Les origines du blog Sborgnanera
                                                           Ingénieur en formation, Thomas est passionné de
                                                           cuisine depuis toujours, avec une moyenne de 250
                                                           repas au restaurant par an ! C’est cette passion qui
                                                           lui a permis d’être inspecteur au Gault Millau durant
                                                           quatre saisons, de l’édition 2003 à celle de 2006. Il
                                                           tient le blog Sborgna Nera (littéralement cuite noire
                                                           en Corse).
                                                           Quand Thomas est interrogé sur les raisons qui
                                                           l’ont poussé à créer ce blog, il parle d’une démarche
                                                           testimoniale particulière : « je livre mes recettes et
                                                           mes expériences culinaires pas tant pour partager
                                                           avec d’autres que pour garder en mémoire ce que je
                                                           fais. C’est aussi pour cela que j’ai choisi un nom un
                                  Critique du Café Gadagne peu alambiqué. Mon blog c’est mon livre de cuisine
                                                           personnel, mon pense-bête. Quand je recherche
une recette testée, je tape sur Google l’ingrédient + sborgnanera et je trouve tout de suite. Je continue aussi
à faire des critiques des restaurants dans lesquels je vais. En quittant le Gault Millau, la critique culinaire
me manquait alors je continue aujourd’hui sur mon blog. D’ailleurs maintenant, question guides restau, je
regarde plutôt du côté des blogs ».


                            Son avis
                            Pour Thomas, le web a profondément modifié les relations entre les professionnels
                            de la gastronomie et ceux de l’information : « la grosse différence tient surtout au
                            changement de rapport entre les chefs et les journalistes gastronomiques. Les
                            journalistes perdent de leur emprise.
                            Désormais on fait bien plus confiance aux blogueurs et ils ont d’ailleurs bien
                            plus d’influence. Par exemple, lorsqu’une bloggeuse comme Mercotte émet une
                            critique positive sur un restaurant, on peut être sûr que cela va avoir un impact
                            sur la fréquentation de ce dit restaurant… ».



     Thomas va au
  restaurant environ
    250 fois par an.



                                                    29
3ème Partie




  Quand les Gourmets
Technophiles s’expriment




           30
3ème Partie

            Trombinofood



Super Marmite      Tech Food   Crazy Gastronomie
                   Jérôme           Laure




   We Cook           750g        Food Reporter
  Matthieu         Damien           John




   iTaste




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3ème Partie

Supermarmite
ça mijote près de chez vous !

Séverine Figuls est community manager de super-marmite.com. Après une
formation de conceptrice rédactrice, elle a décidé de changer de voie et de
fabriquer ses propres céréales bios qu’elle vendait sur Paris. C’est ainsi
qu’elle s’est inscrite sur Super Marmite. Au fur et à mesure des réunions
organisées, elle s’est impliquée dans le projet et a rejoint l’équipe pour la
partie marketing et communication.


Les origines de Supermarmite
Associée à Olivier Desmoulin et Cyril Mougel, Séverine revient sur l’idée originelle de Super Marmite : « c’est
Olivier qui a eu l’idée de Super Marmite. Un soir en rentrant de son travail, il avait faim mais pas la force
de cuisiner. Il avait envie d’un plat sain et nouveau. Sur le chemin, il a imaginé tous les petits plats que
ses voisins préparaient. L’idée a ensuite évolué et
Olivier a présenté son projet au StartUp Weekend
d’HEC . Le projet avec l’équipe formée lors de ce
weekend n’a pas eu de suite immédiate. Olivier,
qui ne voulait pas en rester là, en a poursuivi le
développement avec Cyril. J’ai ensuite rejoint
Super Marmite afin de développer la partie
marketing et communication ».




                            Projets et développement
                            La question du modèle économique de Super Marmite a naturellement été posée à
                            Séverine, qui indique que la priorité est à la création et au développement urbain :
                            « pour le moment Super Marmite est gratuit. Nous sommes en train d’étudier des
                            partenariats mais rien n’est encore fait. Pour l’instant nous préférons enrichir la
                            communauté et créer du contenu. Côté développement, nous sommes présents
                            un peu partout en France, mais aussi à l’international. Pour l’instant nous nous
                            concentrons sur les grandes villes et plus généralement la France avant d’envisager
  Super Marmite est         l’international ».
 le 1er réseau social
  de proximité pour
  partager ses petits
  plats faits maison.
   La communauté
 compte aujourd’hui         1
                             Les StartUp Weekend sont des événements de création de startups en 54h. 100 participants vont se
   9 000 membres            rencontrer, proposer des idées, voter pour les meilleures, créer des équipes, travailler sur la réalisation et
                            présenter le résultat devant un jury.




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3ème Partie

Côté médias sociaux                                   « LaJe pense que la relation
                                                      entre le web et la gastronomie
Super Marmite est très présent dans les médias
sociaux pour promouvoir l’application auprès des      va s’internationaliser. Les
communautés. Cette dernière est sur Facebook,         personnes pourront ainsi
Twitter et dispose également d’un blog, de
comptes Flickr et Vimeo.                              échanger sur leurs pratiques
Séverine revient sur la stratégie médias sociaux
mise en place : « sur les premiers mois, nous
                                                      culinaires à travers le monde »
nous sommes essentiellement concentrés sur
une activité de communication en ligne, via notre blog et notre présence sur différents réseaux sociaux pour
dialoguer avec notre communauté. Cela nous a permis de rentrer en contact avec de nombreuses personnes,
de comprendre leurs attentes et de faire croître la communauté. Maintenant, nous allons tâcher de déployer
une stratégie de proximité, en travaillant avec des partenaires locaux sur le territoire, pour porter notre service
au sein de communautés locales déjà implantées dans différentes villes et densifier l’offre et la demande sur
ces villes ».



Sa vision
Séverine partage une vision internationale et collaborative de l’univers Geek & Food : « ce qui me semble
important dans le lien entre le web et la gastronomie, c’est la relation entre les gens. Les technophiles
apprécient aussi le lien social. Les applications telles que Super Marmite permettent un réel échange entre
les gens. Je pense que la relation entre le web et la gastronomie va s’internationaliser. Les personnes
pourront ainsi échanger sur leurs pratiques culinaires à travers le monde ».


                                     « La recette du week-end :
                                mini pastilla de poulet par Popotte »




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3ème Partie

Techfood
l’actualité de la foodsphère
numérique
Chef de projet web, Jérôme est un technofoodie passionné par la rencontre
entre la gastronomie et les nouvelles technologies. Rédacteur du blog Techfood.
fr, il est également à l’origine de Techfood Day. Définitivement « Geek & Food
», il se pose comme observateur des dernières innovations et des nouveaux
usages issus de la relation entre la gastronomie et la technologie.


Les origines de Techfood...
                         Fréquentant des amis gastronomes qui utilisent des applications web ou mobiles pour
                         leur passion, Jérôme a décidé d’ouvrir son blog il y a un peu moins d’un an : « je suis parti
                         du constat que désormais grâce au numérique on peut chercher des produits, trouver
                         une bonne adresse, trouver ou publier des recettes, se rencontrer, etc. L’ensemble des
                         outils, des acteurs, et des interactions de ce nouveau paradigme culinaire forme ce qu’on
                         pourrait appeler la « foodsphère numérique ». Techfood.fr tente à sa façon de mettre en
                         valeur cet écosystème émergent ».


...et de Techfood Day !
« Techfood Day est né lors d’un voyage aux Etats-Unis, durant le
festival SXSW1. J’ai aimé le principe de ces rencontres et j’ai voulu
créer un événement similaire en France. Pour cette première édition, les
Techfood-day proposaient une demi-journée thématique sur la rencontre
entre gastronomie et technologies de l’information. L’événement s’inscrivait dans
le cadre de «Futur en Seine», le rendez-vous des activités numériques. 150 participants
étaient présents lors de cette première rencontre organisée à la cantine. A l’avenir, l’événement va sans doute
s’inscrire dans le cadre des Foodcamp ou des VinoCamp.


Son avis
Jérôme revient sur l’utilisation globalisante des technologies : « depuis 10 ans, les technologies de l’information
se sont intégrées à notre quotidien. Notre rapport à la nourriture n’y a évidemment pas fait exception. Les
outils technologiques prolongent les pratiques sociales et s’immiscent dans notre rapport à la nourriture.
Ils permettent à des gens de se rencontrer. En outre, la cuisine est un mélange d’influences de plusieurs
couches sociales et nous assistons à une rencontre culinaire entre pratique culinaire et numérique.
Certains diront que ce sont deux choses antinomiques. En réalité, la cuisine est conceptualisée par une vision
technologique. Les technologies apportent des outils. J’ai eu beaucoup de magazines que j’ai laissés au cours
de mes déménagements. Le web permet de conserver les choses ».
1
 South by Southwest (SXSW) est un ensemble de festivals de musique, de film et de RichMedia qui se tient chaque année au mois de mars à Austin,
Texas. SXSW Interactive a acquis une forte popularité parmi les créateurs et les entrepreneurs web. La présentation de technologies innovantes par
SXSW Interactive a fait gagner au festival la réputation d’être un terrain propice aux technologies innovantes et aux idées créatives




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3ème Partie
Ce technofoodie s’attache également à démontrer la recherche de l’authenticité dans les applications
actuelles : « les créateurs des applications défendent une certaines philosophie de la gastronomie. Il
y a souvent un coté militant. Ils défendent le petit commerce, les produits locaux. Il existe différentes
communautés qui apparaissent au sein de cette foodsphère numérique et, déjà, des conflits entre ceux qui
sont vraiment gastronomes et ceux qui prônent la junk food».

Pour lui, du côté des critiques gastronomiques, les comportements évoluent également : « lors des
Techfood Day, nous avons eu un débat très intéressant sur les critiques gastronomiques. Avec le web, la
notion de critique évolue. Chacun devient critique. Nous distinguons alors les amateurs qui donnent
leurs avis, et les personnes dont c’est réellement le métier. Même les critiques professionnels se
mettent à avoir leur blog ».


Et après ?
Des possibilités infinies vs. Un art de vivre à préserver

«Nous ne sommes qu’au début de ce qu’il est possible de faire. Chacun a encore le temps
de créer ses applications. Nous vivons actuellement avec la gastronomie et le vin ce
que nous avons pu vivre lors du lancement des réseaux sociaux à l’époque. Le Marc
Zuckerberg de la gastronomie n’est pas encore arrivé, et nous allons certainement
un de ces jours voir apparaître un concept qui révolutionnera la relation entre le
web et les métiers de bouche.

« Il faut valoriser                Je trouve cependant un peu dommage que
                                   les Français ne soient pas plus actifs dans
notre culture                      ce domaine. Si nous regardons ce qui se fait
et notre savoir-                   à l’étranger et notamment aux Etats-Unis, ils
                                   sont bien plus actifs et innovants. La France
vivre à travers le                 est culturellement ancrée dans la gastronomie,
                                   c’est une image qu’il faut défendre et mettre en
numérique »                        avant. Par exemple, la notion de terroir n’a aucun
                                   équivalent dans aucune langue. Nous défendons
cette valeur en termes juridiques mais pas en termes technologiques. Il faut valoriser
notre culture et notre savoir-vivre à travers le numérique.

Nous avons vraiment des choses à défendre grâce à notre expertise en la matière.
J’imagine par exemple une application pour apprendre la découpe en boucherie.
Les applications à développer peuvent aussi bien concerner les consommateurs
que les professionnels du secteur. Je rêve d’un réseau social qui serait
réservé aux grands cuisiniers et qui permettrait de faire évoluer la cuisine
mondiale. Ce qui est regrettable, c’est que l’on commence à perdre notre
aura au niveau gastronomique. Les valeurs ne se transmettent
plus de la même manière. Les grands chefs d’aujourd’hui
ont été en contact avec les produits, ils connaissent
bien la notion de terroir. Je trouve que ce sont
aujourd’hui des choses qui se perdent.
Le numérique est un moyen de ne pas
perdre notre savoir faire en matière
de gastronomie».



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3ème Partie

750g (Chef Damien)
Simplicité et proximité
Les origines de 750g
Damien - alias Chef Damien - est professeur de cuisine. Il enseigne depuis
8 ans la cuisine au Lycée hôtelier de Soissons en Picardie. Après 8 années
aux fourneaux en Angleterre puis dans le Sud Ouest, il décide de transmettre
son savoir à des étudiants. Avec eux, il participe alors, avec succès, à de
nombreux concours culinaires, organise des événements et tisse des liens
avec de nombreux chefs. Il prend aussi plaisir à donner des cours de cuisine
à des adultes, en Picardie et en Champagne, afin de transmettre sa passion
pour la cuisine. Il rejoint son frère Jean-Baptiste Duquesne dans l’aventure 750 grammes en 2006.
Tout a cependant commencé bien avant, côté vin avec Jean-Baptiste Duquesne et Jacques Lamballe,
professionnels du web et du vin depuis 1995 et pères de 75cl. De 75 cl à 750 grammes, il n’y avait qu’un pas
à franchir.

Responsable d’un site disposant d’une large communauté d’internautes gourmands, Damien revient sur
l’ambition collaborative à l’origine du site : « dès le début nous avons souhaité que 750 grammes soit un site
communautaire. Faire participer les internautes nous permet d’avoir un contenu très éclectique. L’idée était
de faire partager notre passion et de créer un espace convivial et collaboratif pour apporter notre culture
culinaire dans les cuisines de tout un chacun. La partie communautaire est ce qui fait le succès du site. Chefs,
blogueurs culinaires, amis, internautes contribuent à la réussite de ce site».
A l’heure où business plan et modèle économique sont les maitres mots sur la toile, Damien surprend par son
discours : « on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment eu un business plan. Nous avons créé ce site pour partager
notre passion de la cuisine avant tout. Pour qu’un site plaise il faut avant tout être généreux et ne pas penser
profit. Aujourd’hui nous nous rémunérons par les bannières publicitaires et des opérations avec les marques ».



                          Sa vision
                          Pour Damien, l’importance et la réussite résident dans la simplicité et la proximité
                          communautaire : «750 Grammes a su fidéliser ses internautes en créant des
                          événements autour de la cuisine pour dynamiser sa communauté active. Nous
                          sommes aussi en permanence à l’écoute
                          des internautes, il faut simplement
                                                                       « Bien souvent on
                          proposer aux gens ce qu’ils recherchent. remarque un écart
                          Sur le site on remarque que souvent ce
                          sont les recettes les plus simples qui sont entre la demande de
   750g est l’un des      les plus lues. On offre alors aux gens des l’internaute et ce qui
  sites francophones      recettes du quotidien, faciles à réaliser ».
 leader de la cuisine
                                                                        lui est proposé »
   grand public avec
     6,5 millions de
                          Et après ?
                          « Il y a encore de beaux jours devant nous. Les contenus vidéo, peu développés
 visiteurs uniques et     aujourd’hui, tendent à l’être de plus en plus. Pour moi ce qui est important c’est
 50 millions de pages     surtout d’être à l’écoute des usagers. Bien souvent on remarque un écart entre la
     vues par mois.
                          demande de l’internaute et ce qui lui est proposé ».



                                                    36
3ème Partie

Food Reporter
Regarde ce que je mange !
Les origines de Food Reporter
                              Food Reporter est un réseau social culinaire
                              qui repose sur un principe simple : prendre en
                              photo ce qu’on mange et le partager. Chaque
                              photo de plat devient alors le point de départ
                              de discussions passionnées avec les autres
                              Food Reporters, constituant ainsi un véritable
                              lien social communautaire. L’application permet à la fois de rechercher les
                              restaurateurs du quartier grâce à la géolocalisation, mais aussi d’admirer des
                              plats « maison ».

                                 John, co-fondateur et responsable du marketing chez Food Reporter, revient sur
l’histoire de l’application : « en fait on est une bande de quatre copains, une bande de passionnés à la fois de
nouvelles technologies et de bonne bouffe. Régulièrement, une fois par mois on se réunissait autour d’une
bonne table. Et comme on est un peu des geeks, il faut reconnaître qu’on avait tendance à prendre en photo
ce que l’on mangeait et à se le partager, mais entre nous. C’était un peu notre carnet de route des restaurants
qu’on avait fait. On ne s’est pas lancé tout de suite, au départ on a juste créé la page Facebook « j’aime
prendre en photo ce que je mange ». En un mois à peine nous
avons eu plus de 1000 fans. Travaillant tout les quatre dans            « Food Reporter est
les applications mobiles, nous avons alors souhaité en créer           devenu un véritable
une application, qui a été lancée en mars 2011. Fort du succès
                             de son application iPhone, Food         moyen d’expression et
                             Reporter a inauguré son site web en       de partage, à l’image
                             juin dernier qui fait déjà autant de
                             trafic que l’application iPhone. Une      de l’engouement des
                             version Android et Windows Phone
                             sont prévues pour le 7 novembre
                                                                   français pour la cuisine »
                             2011 ».

                          John est néanmoins encore très surpris du succès
                          qu’a connu l’application lors de son lancement : «
                          au moment du développement de Food Reporter,
                          nous étions loin de nous imaginer l’impact
  Food Reporter est       social que cela allait générer. Plus de 100 000
   la communauté          photos, plusieurs millions de pages vues/mois
   de Gourmets qui        et 500 000 miams - équivalent du « Like » sur
    connaît la plus       Facebook - et commentaires ont déjà été postés
 forte croissance en      dans l’application. Food Reporter est devenu un
        France.           véritable moyen d’expression et de partage, à
 Elle est passée de 0     l’image de l’engouement des Français pour la
 à 100 000 membres        cuisine. L’application a été téléchargée par 100 000
 actifs en l’espace de    personnes et on compte 80 000 utilisateurs actifs ».
        6 mois.




                                                    37
3ème Partie

Pour John, l’ingrédient principal du succès de l’application est l’engagement
social qu’elle implique : « la grande force de Food Reporter réside dans
son aspect communautaire. Food Reporter est un service de microblogging
culinaire, il est au blog culinaire ce que Twitter est au blog. Les usagers se
créent une réputation sur Food Reporter. Ils peuvent faire reconnaître leur
expertise.
L’impact social joué par la photographie culinaire est un des éléments de
réussite de Food Reporter qui a largement débordé du cadre d’une simple
application iPhone. A l’heure où les blogs se multiplient et le désir de partage
n’a jamais été aussi fort, Food Reporter pallie un besoin ressenti parmi les
utilisateurs.
Ainsi, les Food Reporters se lient d’amitié sur l’application pour se retrouver
ensuite sur la page Facebook ou dans la « vraie vie » à l’occasion des sorties
au restaurant organisées tous les mois. Cette proximité naturelle entre
ses membres a permis à Food Reporter d’évoluer vers un véritable outil
d’investigation et de challenge pour la communauté. Ainsi, Odélia, 28 ans,
parcourt les rues de Paris à la recherche de l’ultime café gourmand tandis que
Caroline, 27 ans, continue sa quête du meilleur pain au chocolat.
Food Reporter est aussi une source d’inspiration pour les cuisiniers amateurs et un excellent moyen pour
les chefs de faire valoir leurs dernières créations ».


Sa vision
« Le web a fait émerger l’aspect social de la gastronomie. Partager ce que l’on fait sur les réseaux sociaux est
l’équivalent de la conversation sur la météo dans la vraie vie. Puisque l’on mange 3 fois par jour, la nourriture
                                                  est devenue l’illustration parfaite de la documentation de
        « la nourriture est                       son quotidien. De manière générale, la « photo sociale » est
     devenue l’illustration devenue le premier moyen d’expression artistique avec plus
                                                  de 130 milliards* de photos partagées sur les réseaux sociaux
             parfaite de la                       (été 2011). Facebook représente à lui seul 100 milliards de
     documentation de son photos au total et 6 milliards de photos téléchargées par mois.
                                                  Suivent ensuite Picasa avec 7 milliards de photos, Flickr (5
                quotidien»                        milliards) et Instagram (15 millions). Une photo est beaucoup
                                                  plus likée qu’un statut, elle facilite la communication entre
les personnes. »


Et après ?
La cuisine en ligne a de beaux jours devant elle selon John : « nous ne sommes qu’au début de ce que le web
peut offrir. Le parc actif multimédia mobile compte 27,8 millions d’abonnés, soit 46,2 % du parc total. On ne
peut même pas imaginer à quel point cela va évoluer ».




                                                    38
3ème Partie

We Cook
Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
                      Les origines de WeCook
                      Matthieu et Jérémie, lauréats du Concours Petit Poucet
                      2011, ont fondé récemment la société WeCook et lancent
                      actuellement l’application éponyme en version beta.
                      Matthieu explique d’où leur est venue cette idée : « tout
                      a démarré il y a un an. Jérémie et moi, alors étudiants
                      à Télécom SudParis, sommes partis un an en Erasmus à Dublin.

                        En faisant nos courses, nous nous sommes rendus compte que tout simplement
                        nous n’arrivions pas à les faire ! Nous nous sommes alors demandés pourquoi ne
pas construire quelque chose pour simplifier la composition des listes de courses. Une fois notre diplôme
en poche nous avons alors lancé « WeCook ». L’application
est donc née d’un constat simple : manger bien, équilibré et        « L’avenir et l’intérêt
sans se prendre la tête ! WeCook souhaite simplifier la vie
de ses utilisateurs en leur proposant une liste de courses         de cette relation entre
personnalisées. Lors de l’inscription il s’agit d’indiquer ses
goûts, ses plats préférés (ou détestés), son niveau en cuisine
                                                                     cuisine et web est de
et le temps que l’on désire accorder à la préparation du repas.    proposer des contenus
L’application propose alors des menus adaptés, variés et
sains ». Mais l’application va un peu plus loin : « WeCook.fr qualitatifs au plus grand
se différencie en permettant à ses utilisateurs de planifier                   nombre »
des menus pour une semaine entière correspondant à leurs
goûts. Il est même possible de gérer un repas pour plusieurs personnes en invitant ses amis car l’application
prend en compte les goûts de chacun et génère un menu susceptible de plaire à tous les convives ! Une
fois sa liste de courses établie, l’application permettra également de commander ses produits en ligne via
les sites de distributions en ligne partenaires du site. Dernière étape : la réalisation desdites recettes. Une
application pour tablette (iPad et Android) est annoncée, permettant d’aider le cuisinier étape par étape, avec
reconnaissance vocale pour passer d’une étape à l’autre ».

                          Son avis
                          Pour Matthieu, l’arrivée de la dimension alimentaire sur le web s’est effectuée sur le même
                          modèle que d’autres domaines, c’est-à-dire par une première étape « mimétique » :
                          « dans un premier temps nous avons simplement retranscrit sur le web ce qui existait
                          dans les livres de cuisine. L’avenir et l’intérêt de cette relation entre cuisine et web
                          est de proposer des contenus qualitatifs au plus grand nombre. En ce qui concerne
                          WeCook notre objectif est de permettre au plus grand nombre de manger sainement et
                          rendre accessible le savoir de nos parents ou grands-parents. Nous souhaitons aussi
                          pouvoir proposer des restaurants en fonction des goûts de chacun. La nourriture est
                          arrivée de manière assez tardive sur le web mais aujourd’hui il y a une émulation autour
   Le coup de coeur       de ce sujet et je pense que ce n’est que le début… »
   de Geek & Food !       Préparez vos iPhone, la version finale de WeCook devrait sortir début 2012 !




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Book collaboratif Geek & Food

  • 1. 1ère édition • Les nouveaux influenceurs de la cuisine • www.geekandfood.fr
  • 2. Avant propos La première édition de ce projet collaboratif a pour objectif de prendre une photographie précise des rapports et des liens entre deux mondes, ceux de la cuisine et des nouvelles technologies. Les acteurs de la cuisine sur la toile prennent donc aujourd’hui la parole et donnent leur point de vue sur l’univers… Geek & Food. Qu’ils soient créateur d’application smartphone, blogueur, journaliste, entrepreneur, chargé de communication, cuisinier, femme au foyer ou étudiant, une passion les réunit tous dans cet ouvrage : celle de la cuisine, qu’ils savent créatrice de moments uniques. Ils ont encore un point commun : celui de se servir de la toile comme lieu d’expression de leur passion. Où et comment Internet intervient-il ? Quelle utilisation font ces gourmets des nouvelles technologies ? Comment perçoivent-ils l’évolution conjointe du web et de la gastronomie ?… Autant de question auxquelles ce livre blanc tâchera de répondre. Parce qu’il est toujours plus intéressant de replacer les choses dans leur contexte, la première partie de ce chantier consistera à dresser le portrait plus large des éléments conjoncturels et structurels qui expliquent – en partie – les raisons d’un tel engouement pour la cuisine online. De l’histoire d’amour des Français pour la Gastronomie, en passant par le succès d’un Dîner Presque Parfait, la mode vintage, home-made ou les phénomènes sushi, cupcakes et macaron, nous avons souhaité observer de plus près les tendances de ces dernières années. Nous tenons, dès cette introduction, à remercier les 16 passionnés et professionnels pour la qualité de leur contribution et le temps accordé à la réalisation de ce projet. Bon appétit !
  • 3. • Les nouveaux influenceurs de la cuisine • Partie 1 Quand la cuisine maison rencontre la gastronomie… puis le web 1. Cuisine maison : le retour aux sources 2. La gastronomie française : entre histoire d’amour et institu- tion 3. Cuisine en ligne : une blogosphère très active Partie 2 Rencontre avec les foodblogueurs 1. Mercotte : la cuisine pour tous 2. Papilles et Pupilles : quand la cuisine influence 3. De vous à moi : une invitation savoureuse au voyage 4. Dorian Cuisine : une reconversion gourmande 5. O Délices : un pionnier de la cuisine en ligne collaborative 6. Art de food : entre tastings et foodculture 7. MiamZ : quand les produits alimentaires sont passés au crible 8. Faim de Lyon : pérégrinations culinaires d’une prédatrice lyonnaise 9. Sborgnanera : la gastronomie lyonnaise n’a qu’à bien se tenir ! Partie 3 Quand les gourmets technophiles s’expriment 1. Super marmite : ça mijote près de chez vous 2. Tech food : l’actualité de la foodsphère numérique 3. 750 grammes : simplicité et proximité 4. Food reporter : regarde ce que je mange ! 5. We Cook : qu’est-ce qu’on mange ce soir ? 6. iTaste : l’exemple européen 7. Crazy Gastronomie : foodingue de techno ! Bonne lecture !
  • 4. 1ère Partie Quand la cuisine maison rencontre la gastronomie… puis le web 4
  • 5. 1ère Partie Cuisine Maison, le retour aux sources Les Français et la cuisine, on le sait, c’est consommateurs, soucieux de la provenance une grande histoire d’amour. Quel Français de leurs aliments et respectueux des saisons. à l’étranger ne s’est jamais vanté de la Si le home made cooking signe son grand suprématie de sa gastronomie à l’heure du retour, il est par contre bien différent de celui repas ? des générations précédentes. Il ne s’agit plus Pourtant avec l’ère du surgelé et autre « tout de maîtriser peu ou prou les grands classiques prêt à consommer », la cuisine, la vraie, celle du terroir mais bien de les sublimer, voire qui suppose du temps et de la patience, de de s’essayer à une cuisine nettement plus l’amour et de l’attention, a connu une certaine exotique. « traversée du désert ». Cependant, aujourd’hui, la cuisine est plus que jamais d’actualité ! Preuve tangible s’il en est, l’agencement des intérieurs mêmes : la cuisine s’expose, pièce à part entière et véritable centre de vie. Concomitamment, l’on s’est mis à recevoir davantage et à, de nouveau, passer du temps derrière ses fourneaux comme autour d’une table. Cuisiner n’est plus une tâche ménagère parmi d’autres mais un plaisir voire un loisir. En fond, on peut y voir les conséquences d’une crise aussi économique que sociétale : on y devine la volonté de manger mieux et à meilleur prix ainsi que l’envie de se retrouver ensemble, à partager un moment de plaisir, à l’heure où les tendances individualistes ont démontré leurs limites. Désormais donc, le fait maison est de toutes les marmites ! Les émissions culinaires sont suivies par un public fidèle et toujours plus grand et les livres de cuisine sont en plein boom, surtout s’ils sont accompagnés d’ustensiles tels des moules, des mini- plats, des verrines… Les Français sont aussi de plus en plus nombreux à investir dans une machine à pain, une yaourtière, une centrifugeuse… De même, on constate que les AMAP séduisent un nombre croissant de 5
  • 6. 1ère Partie L’émergence de marques d’électroménager folie « cupcakes »… A terme, ne risque t-on pas de semi professionnelles a largement soutenu cette laisser primer le beau sur le bon ? aspiration à plus de technicité, relayée par les Quoi qu’il en soit, les médias se sont rapidement cours de cuisine et autres initiations à l’œnologie. A faits la vitrine de cette professionnalisation, présent, l’on parle mini cocottes en fonte à la pause notamment au gré d’émissions qui offrent comme café, l’on compare les marques de couteaux en dotation d’ouvrir son restaurant ou qui forment croquant son sandwich et la verrine, hier apanage des amateurs au rang de chef. L’audience est au du seul restaurant, est devenue l’incontournable rendez-vous. Certains parlent d’engouement, complice de tout apéritif digne de ce nom. de mode… Mais ne peut-on pas plutôt y voir une Bien plus, le savoir-faire s’est aussi déplacé du résurgence de l’attachement que les Français côté de l’esthétique : en mitonnant, l’on cherche à entretiennent de longue date avec la cuisine ? Ce ravir autant les papilles que le regard. même attachement qui fait que le pays est riche de Les macarons aux milles couleurs qui se multiples spécialités régionales, jouit de 571 chefs retrouvent propulsés en une des articles déco sont étoilés et d’adresses gourmandes que l’on aime à emblématiques de ce parti pris, tout comme la se passer sous le manteau. Le Phénomène Sushi Quel plat illustre plus les tendances décrites ci-dessus que le sushi ? Le sushi cristallise les aspirations ornementales en vogue : met à l’esthétique ultra léchée, voire design, il est aussi mis en scène dans des assiettes à l’épure réfléchie ou présenté dans des menus au papier glacé. De même, il fait entrer en jeu tradition et technique : issu d’une cuisine ancestrale et populaire, il nécessite cependant un réel savoir-faire, que seul maîtrise un véritable Sushiya. Si les bars à sushis ont tant éclos, c’est aussi parce qu’ils répondent à une demande d’alimentation à la fois plus saine et porteuse de valeurs. Hamburgers tremblez ! En 2010, on aurait recensé 1 580 restaurants de sushis contre 1 750 fast-food de hamburgers… Démocratisés, empiétant sur l’habituelle commande pizza/soda, les sushis sont même en train de s’inviter dans la cuisine home made. En témoigne l’apparition des kits de préparation tels ceux de la marque Tanoshi ou celle des machines à sushis, à l'instar de la marque Eric Polgar. Et on ne compte plus les cours de cuisine, pour amateurs comme pour professionnels, dédiés à cette spécialité japonaise… Bien plus, des écoles consacrées à l’art de maîtriser le riz vinaigré ont dorénavant pignon sur rue. L’avenir du sushi s’annonce résolument ri(z)ant… 6
  • 7. 1ère Partie La gastronomie française entre histoire d’amour et institution «L’origine du mot gastronomie vient du grec gaster (estomac) et nomos (règle), elle est définie comme des règles qui constituent l’art de la bonne chère.» L’intérêt des Français pour la cuisine est un fait avéré de longue date… il s’agit d’une relation construite au fil des siècles. Cordon-Bleu Le modèle alimentaire de la France est Surnom donné à un chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit (1578-1789), distinction suprême dans l’aristocratie française. même devenu une véritable institution, avec La locution désigna, par analogie, ce qui était d’une rare des pratiques bien particulières qui, si elles élévation. Le sens culinaire serait né des compliments paraissent évidentes à ses habitants, sont loin adressés, par analogie toujours, aux personnes qui de l’être pour ceux d’autres pays ! excellent en cuisine, aux serveuses en tablier bleu, à moins que le sens ne soit venu d’un club gourmand fréquenté Retour sur une histoire d’amour… gourmande ! par des porteurs du fameux cordon. On employa un temps l’expression « faire un repas de cordons bleus ». Façon de parler qui serait passée des gourmets aux cuisiniers, avant de désigner, tout à la fois, un plat. La gastronomie française, cette institution sociales, culturelles comme politiques. L’UNESCO a vu dans le repas gastronomique Si la cuisine française prend principalement des Français « une pratique sociale coutumière racine, à l’instar de celle de nombreux autres destinée à célébrer les moments les plus pays européens, dans les modes alimentaires importants de la vie des individus et des groupes gréco-romains, elle commence à se forger sa ». A présent, le contenu des assiettes, les propre identité dès la fin du Moyen-Age, avec traditions, les rituels et l’histoire culinaires de par exemple l’écriture des premiers traités l’Hexagone appartiennent donc au patrimoine culinaires. de l’Humanité. Blanquette de veau, bœuf bourguignon, gratin dauphinois et fois gras La monarchie a très tôt compris font partie de la culture mondiale. que le rayonnement d’une L’inscription de la gastronomie française au civilisation pouvait s’appuyer patrimoine de l’Unesco apparaît comme une sur la grandeur de sa table ! reconnaissance, la valorisation d’un modèle Les premiers « restaurants » alimentaire qui s’est façonné au cours du font leur apparition. Louis XIV temps. portera l’art de la table à son paroxysme Abrégé d’histoire de la et le service à la française fera gastronomie Française : l’admiration de tous. La cuisine française s’est construite et enrichie au cours des siècles, suivant des évolutions 7
  • 8. 1ère Partie La cuisine, Restaurant un secret de famille Le mot restaurant provient du verbe restaurer qui signifie au XIIe siècle « remettre en état », « remettre debout ».Dès le début du XVIe siècle, le terme de « En France, la transmission de l’art de la table restaurant », revêt une acception alimentaire pour participe au processus de socialisation et désigner un « aliment reconstituant ». Au milieu du d’éducation. L’apprentissage se fait de manière XVIIe siècle le terme désigne plus spécifiquement informelle au sein de la famille. Ce n’est pas un « bouillon reconstituant fait de jus de viande concentré » puis, à partir du milieu du XVIIIe siècle, une démarche rationnelle, l’apprentissage se le lieu qui en assure la vente. fait en regardant, parfois en participant. Il ne s’agit pas uniquement de technique culinaire, mais aussi de valeurs. La cuisine est un lieu de vie et d’échanges. De ce fait, il existe en France Après la révolution, les cuisiniers des grandes des cultures culinaires transmises notamment demeures aristocratiques se retrouvent sans dans le cercle familial. La spécificité française emploi. Ils louent alors leurs services dans les nouvelles maisons bourgeoises ou décident d’ouvrir leur propre restaurant. Peu à peu, la grande cuisine française se démocratise. Codifiée au XXe siècle par Auguste Escoffier, la gastronomie française devient ainsi la référence moderne en matière de grande cuisine. Ce qu’elle est encore aujourd’hui ! reconnue partout dans le monde est finalement l’alliance subtile de plusieurs composantes : la gastronomie, le plaisir de cuisiner, de partager, et de recevoir. L’attachement à la gastronomie L’œuvre d’Escoffier a toutefois laissé de côté même s’il évolue en fonction des modes de vie, une grande partie du caractère régional demeure solide. Les habitudes alimentaires de la cuisine française. C’est la croissance telles que les trois repas par jour, un service du tourisme gastronomique, avec l’aide entrée plat-fromage-dessert, le plaisir de notamment du Guide Michelin, qui contribua à recevoir et la table comme lieu privilégié l’essor des spécificités régionales. d’échanges évoluent, se modifient mais reste profondément ancrées dans la mémoire collective. 8
  • 9. 1ère Partie Quand la casserole se médiatise En 1900 l’avènement de l’automobile et du tourisme pousse les frères Michelin à Les XVIIIe et XIXe siècles voient l’apparition de sortir leur premier guide. A cette époque, nombreux ouvrages et parutions, signés pour le guide fournissait aux automobilistes des la plupart par des cuisiniers mais bientôt, informations telles que la liste des garagistes, et de plus en plus, par des journalistes ou le plan de quelques villes et les curiosités écrivains gastronomiques. La littérature à voir. En 1920, le guide devient payant. Les gastronomique est née et, dans son sillage, informations sont alors fournies par les clients la critique. de Michelin et par les premiers inspecteurs anonymes. On citera, entre autres, Jean-Anthelme Brillat Savarin et sa Physiologie du goût où il discourt Au cours du XXe siècle, des plaisirs de la table qu’il traite comme une le Guide Michelin science ; l’impertinent Alexandre Grimaud de acquiert une telle la Reynière, auteur de nombreuses parutions renommé que perdre dont L’Almanach des Gourmands, considéré une étoile Michelin comme l’ancêtre du guide gastronomique s’apparente un véritable ; Antonin Carôme dit le Lamartine des drame. En 1969, deux critiques gastronomiques, Henri Gault et Christian Millau, éditent à leur tour leur guide gastronomique. Le premier Larousse gastronomique paraît en 1938, rédigé par le Chef Prosper Montagné. 1927 voit naître le premier numéro de la Revue du vin de France ; vingt ans plus tard paraît Cuisines et Vins de France. La télévision n’est pas en reste, dès les années 50, avec Art et magie de la cuisine. Les Chefs deviennent des personnages médiatiques. La grande cuisine s’ouvre au plus grand nombre. Aujourd’hui, l’histoire de la gastronomie fourneaux ; Jules Gouffé, l’apôtre de la cuisine française continue de s’écrire, au gré de décorative… Chefs talentueux, d’inspirations et aspirations En parallèle, émerge la figure des grands renouvelées, de critiques gastronomiques chefs, notamment avec Auguste Escoffier réputés… et de la révolution numérique. Avec qui codifie la grande cuisine et développe cette dernière, les consommateurs deviennent le concept de brigade en rationalisant la à leur tour fournisseurs de contenus. La répartition des tâches : « Le cuisinier doit être réputation d’un établissement ne relève plus propre, méticuleux, ne buvant pas, ne fumant seulement de l’opinion d’experts reconnus pas, ne criant pas ». comme tels. La gastronomie française est plus que jamais affaire de son peuple. 9
  • 10. 1ère Partie Cuisine en ligne une blogosphère très active Qui sont les foodblogueurs ? Activités 10
  • 11. 1ère Partie Motivations Inspiration 11
  • 12. 1ère Partie Temps passés Chiffres extraits d’une étude réalisée par 750g entre le 2 mars et le 7 avril 2011 auprès de 621 personnes sur1 387 blogueurs culinaires francophones interrogés (dont 96% résident en France). Soit environ 20% des 3 268 blogs culinaires actifs en mars (ayant posté au cours des 90 jours avant l’étude). 12
  • 13. 2nde Partie Rencontre avec les foodblogueurs... 13
  • 14. 2nde Partie Trombinofood Art de Food Sborgnanera Papilles et Pupilles Alexandre Thomas Anne Miamz Ô Délices De Vous à Moi Christopher Marie-Laure Dominique Dorian Cuisine Mercotte Faim de Lyon Dorian Marjorie 14
  • 15. 2nde Partie Mercotte La cuisine pour tous ! Les origines de Mercotte La célèbre Mercotte se présente comme « une grand-mère hyperactive, 4 enfants et 6 petits enfants, à la fois blogueuse culinaire, chroniqueuse à France Bleu Pays de Savoie et accessoirement auteur de quelques ouvrages culinaires ». Passionnée de cuisine, elle revient sur ses débuts : « J’ai commencé à m’intéresser de plus près à la cuisine assez tard, j’avais déjà 30 ans et 4 enfants, mais comme je suis perfectionniste, cela est vite devenu une passion. D’autant que j’ai eu la chance d’être élevée dans une famille où la bonne chère faisait partie du quotidien! » Blogueuse depuis maintenant 6 ans suite aux conseils d’un forumeur, Mercotte a rapidement saisi la pertinence de ces espaces : « j’ai créé mon blog en 2005 du jour au lendemain, quand sur Supertoinette, un forum de cuisine que je fréquentais à l’époque, quelqu’un m’a suggéré d’en ouvrir un. J’avoue, j’ignorais alors totalement l’existence des blogs… une recherche Google m’a facilement convaincue de leur intérêt. J’ai tout de suite trouvé que les rares blogs qui existaient déjà, une dizaine pour les francophones, étaient plus « sélectifs » que les forums ». Un blog… mais pas que ! Filet mignon aux pignons raisins secs et dattes Quand on demande à Mercotte si son blog a fait partie des tremplins qui l’ont amenée à entreprendre d’autres activités culinaires, sa réponse est claire et directe : « oui bien sûr, le blog donne une plus grande visibilité, vous permet d’échanger avec des personnes de tous horizons, en général elles aussi passionnées. Le fait que je me sois spécialisée dans les macarons, un peu par hasard, car beaucoup d’autres le font tout aussi bien si ce n’est mieux que moi, m’a permis à la fois d’écrire un ouvrage, « Solution Macarons », d’intervenir lors de manifestations pour le démystifier et m’a ouvert les studios de France Bleu. Bref, cela a donné une nouvelle orientation à ma vie ». Une nouvelle orientation à sa vie, aujourd’hui plus que remplie d’activités culinaires et de rencontres multiples. Son secret ? « Je suis juste hyperactive, et ce qui me www.mercotte.fr passionne me motive, ce n’est pas plus compliqué que ça, à mon âge ce n’est que du 133 000 visiteurs bonus, je n‘ai jamais envisagé de vivre de mon blog mais c’est toujours intéressant de uniques par mois. faire de nouvelles expériences dans un univers en pleine expansion ». Un chiffre qui peut doubler en période de fête ! 15
  • 16. 2nde Partie Son avis Avec un pied dans le monde de l’édition et le second dans celui du web, Mercotte revient sur les relations entre ces deux mondes : « ce sont 2 univers complémentaires. Même si le digital se développe à une vitesse grand V (mes livres sont disponibles en E-book), je reste persuadée que l’on entretient un rapport différent, plus affectif en quelque sorte voire même sensuel avec le livre. Le web a un côté instantané, très pratique et indispensable, mais au quotidien, avoir un livre, l’annoter, le feuilleter reste pour moi aussi essentiel , et puis on n’est pas toujours connecté, il existe encore - plus pour longtemps ? - des zones inaccessibles au wifi ! Et parce que Mercotte a également un pied (encore un !) dans l’univers du mobile et des tablettes, nous avons souhaité en savoir plus sur les motivations qui l’ont poussée à décliner son ouvrage sur Mousse d’avocat, tartare de langoustines les macarons en application… « Motivation n’est pas le terme approprié, j’ai trouvé intéressant et aussi amusant que l’on me le propose. Il s’agissait en quelque sorte de donner une version geek du livre « Solution Macarons »… Pourquoi pas ? On parle d’une diffusion différente de celle de l’édition traditionnelle. A tester non ? J’ai choisi par contre d’y insérer un petit plus par rapport au livre, c’est-à-dire une vidéo en temps réel qui se veut à la fois pédagogique et décontractée. Il est évident que je crois tout à fait au mariage de la cuisine et des nouvelles technologies : c’est un passage tout à la fois obligé et excitant dans un monde où les habitudes sont en pleine mutation, où on demande toujours plus, où il faut toujours aller de l’avant, toujours suivre les innovations. L’application Solution Macarons en est aujourd’hui à plus de 10 600 téléchargements… Nous avons ensuite interrogé Mercotte sur sa vision de l’évolution du web de la gastronomie et de la cuisine dans les années à venir… « Compte tenu du contexte économique, de l’évolution de la société, de la prise de conscience des problèmes de la planète, je pense que le web et la gastronomie vont encore évoluer. Peu importe le nombre de supports, leur qualité ou certaines émissions plus proches de la télé réalité que de la réalité, chacun va y trouver ce qu’il recherche. Cette médiatisation a ceci de positif qu’elle met l’accent sur un des fondamentaux de la vie : bien se nourrir, prendre soin de sa santé, un retour au naturel avec le fait maison et à la qualité. D’ailleurs les marques ne s’y sont pas trompées en soutenant et en participant de plus en plus ce développement. Toutes les formes de communication qui vont dans ce sens ont un avenir assuré ! » Des projets, encore des projets… Et Mercotte n’a pas dit son dernier mot : « pour clore la trilogie des « Solution », après « Solution Macarons » et « Solution Organisation », « Solution desserts pas à pas », un ouvrage « sucré », verra le jour fin 2012 chez Altal éditions, une dynamique et jeune maison savoyarde à l‘écoute de ses auteurs et à sociaux laquelle je suis très attachée. Et en avril 2012, « Solution Macarons » Côté Média va paraître Outre-Manche mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en ciaux pour s réseaux so Nouvelle Zélande et en Australie, ce qui complètera l’appli qui existe déjà Merc otte utilise le la promotion de son non pour ce, en anglais ». le plaisir et par l’ambian vite séduite été blog : « J’ai convivialité du web l’inte ractivité et la » gourmand ! 16
  • 17. 2nde Partie Papilles et Pupilles Quand la cuisine influence Les origines de Papilles et Pupilles Derrière Papilles et Pupilles se cache une femme qui se définit tout simplement comme une maman qui, comme tant d’autres, a choisi à un moment de sa vie de privilégier sa vie de famille à sa vie professionnelle. Cependant, de son propre aveu, il est loin d’être facile de passer d’une activité sociale et intellectuelle intense au seul rôle de mère au foyer… Il paraitrait que Mr Papilles en eu quelques échos… Femme active dans l’âme, Anne a donc trouvé rapidement des occupations dans lesquelles s’investir, sans pour autant renoncer à son nouveau choix de vie. D’autant qu’internet a croisé son chemin, la toile révélant toute sa richesse, ouverture unique sur le monde. Le rapport avec la gastronomie ? « La cuisine était la pièce à traverser pour aller dans le bureau pianoter sur l’ordinateur. L’inconscient battant son plein, j’ai peu à peu concentré ma navigation sur les forums culinaires et les sites de recettes. » explique la créatrice de Papilles et Pupilles. De là à créer un blog, il n’y avait qu’un pas… franchi en juin 2005. « En septembre, j’y ai adjoint les Recettes pour allergiques de Papilles et Pupilles. Pourquoi ? C’est tout bête : 2 enfants, 2 allergiques ! Après la galère des régimes d’éviction, les allergies ont certes disparu mais reste le souvenir vivace des lectures d’emballages des boites de gâteaux dans les rayons de supermarchés… » Aujourd’hui, après avoir été classé 13ème blog francophone le plus influent toutes catégories confondues en 2006 et être devenu le 1er blog dans le domaine culinaire en 2008 selon un classement ELLE/WIKIO, Papilles et Pupilles se situe dans le top 3 des blogs culinaires selon Wikio. 8 à 10 000 visiteurs uniques y viennent quotidiennement. Papilles et Pupilles c’est... On a envie de remercier les chérubins sans qui l’aventure n’aurait pas eu lieu... 500 000 pages lues par mois et 300 000 visiteurs uniques mensuels ! 17
  • 18. 2nde Partie Côté projets Les projets à venir sont en train d’être mitonnés. « Parlons déjà de ceux qui ont été menés à bien ! « Une souris dans le potage », le livre de cuisine collectif auquel j’ai participé et qui est sorti aux éditions Tana en octobre 2006 par exemple ; ou « Pains gourmands – 30 recettes pour toutes les occasions » édité chez Square des Loisirs en février 2008 ; ou encore au printemps 2010, le petit dernier, réalisé en collaboration avec Matines « 40 recettes autour de l’oeuf ». Non, je n’ai pas chômé ! » Son avis Vous avez un pied dans le monde de l’édition et dans celui du web. Quelles sont pour vous les grandes différences de ces deux univers ? Y voyez-vous des différences en matière d’usages ou peut-être de cibles ? Pensez- vous que l’un peut se substituer à l’autre ou sont-ils des outils vraiment complémentaires ? Il me semble que l’édition culinaire jouit d’une situation plus favorable que celle de bien d’autres domaines de l’édition. Il n’y a jamais eu autant de livres de cuisine, non ? Pour répondre précisement à la question, l’édition et le web ont des usages complémentaires. Un bel objet à feuilleter d’un côté, quelque chose de plus vivant et d’interactif de l’autre. Il existe désormais des applications culinaires, des plateformes de recettes, des cours de cuisine en ligne, des milliers de blogs culinaires…Comment voyez-vous l’évolution du web de la gastronomie et de la cuisine dans les années à venir ? Pensez-vous que nous arrivons à une stagnation/saturation du marché ou y a-t-il encore de nombreuses possibilités selon vous ? Je ne sais pas si l’on va vers une saturation du marché. Je parlerais plutôt de maturité avec une professionnalisation des principaux acteurs. Avez-vous d’autres projets et envies à venir ? Beaucoup beaucoup de projets que ce soit dans le domaine du blog, de la communication digitale, de la formation, de l’écriture... sociaux Côté Média tion et ging, publica Qu’il s’agisse de microblog réserve indique qu’elle partage de photos, Anne aisir et du sphères du pl les média s sociaux aux , Tumblr itter, Facebook s de partage : « J’utilise Tw Je ne fais pa pour le plaisir. et Instagram mon blog. » promotion de 18
  • 19. 2nde Partie De Vous à Moi Une savoureuse invitation au voyage Les origines du blog «De Vous à Moi» Passionnée de cuisine et de voyage, Dominique a commencé très tôt à jouer des fourneaux, dès qu’elle a quitté le foyer familial pour suivre ses études il y a 30 ans. Ne travaillant que des produits de qualité, elle est aussi extrêmement attentive à offrir une touche personnelle et créative à ses mets. Son goût prononcé pour le voyage l’invite également à explorer les cuisines d’ailleurs. Alors que Dominique était régulièrement sollicitée par ses amis et ses enfants pour des recettes, l’idée d’un blog a mûri dans son esprit « pour partager (s)es secrets gourmands avec eux et les autres ». J’aime la notion de partage liée aux blogs, je donne mes trucs et astuces, je réponds à ceux qui me sollicitent sur la réalisation de mes recettes, par mail ou en laissant un commentaire. Comme je voyage aussi beaucoup, je peux faire découvrir à mes lecteurs « J’aime la notion de nouveaux endroits, la cuisine des pays dans lesquels je me rends… de partage liée aux blogs, je Côté Projets donne mes trucs Bien que le blog de et astuces» Dominique ne soit pas pour l’instant rémunérateur, ce dernier lui a permis de participer à des entreprises intéressantes : « même si je ne suis pas une photographe professionnelle, je propose sur mon blog des photos de qualité. Un domaine viticole du Languedoc m’a par exemple sollicitée pour ces dernières. Et certaines de mes photos et recettes ont même été utilisées par Côté Maison ! ». Yummy Magazine, autre projet auquel Dominique est associée, commence lui aussi à faire du bruit. La blogueuse revient sur ce projet collaboratif réunissant plusieurs gourmands du web : « Lorsque Carole (blog Alter Gusto) m’a contactée pour ce projet je n’ai pas hésité. L’idée m’a séduite, d’autant que je connaissais très bien l’équipe. Chaque blogueur détient un rôle bien défini : je m’occupe donc tout naturellement de la rubrique cuisine et voyage, conformément au thème de mon blog. Chaque mois je propose un écrit assorti d’une sélection de photos. Dans les premières éditions, j’ai parlé de Bali, du Japon, l’Andalousie et la Grèce. Dans le dernier numéro je propose une balade du côté de Marrakech. » 19
  • 20. 2nde Partie Son avis Malgré son attachement au papier, la blogueuse reconnait la complémentarité des deux supports : « je ne pense pas que le web remplacera les supports papiers. Pour moi ce sont deux outils complémentaires. L’avantage du web est de pouvoir retrouver facilement ses recettes. Personnellement, j’ai une quantité de livres ou de magazines de cuisine et parfois j’ai du mal à retrouver la recette que je souhaite. Sur internet, je tape le nom du blog, un mot clé et je peux la retrouver immédiatement. » La blogueuse tient à souligner la différence entre blogs et sites so ciaux de cuisine : « il y a peu, pour savoir comment faire une recette on Côté Média appelait ses proches. Puis, avec la démocratisation d’Internet, les ur mettre Facebook po Dom inique utilise écouvertes. personnes se sont mises à consulter de plus en plus les sites de ttes et ses d Twitter en a vant ses rece ’un compte recettes. Or, je trouve que sur les sites de recettes, nous sommes également d mps. Elle dispose anque de te envahis de publicité, ce qui amène naturellement les gens à li se pas par m qu’elle n’uti préférer les blogs ». Un iPad dans le caddie Pour Dominique, l’avenir de la cuisine est mobile : « je pense que beaucoup de chose vont se développer à l’avenir. Aujourd’hui une majorité de personnes possède des smartphones, demain ce sera les tablettes. J’imagine que dans un avenir proche tout le monde fera ses courses avec sa tablette à la main pour savoir quels produits acheter pour telles ou telles recettes ». « je trouve que sur les sites de recettes, nous sommes envahis de publicité, ce qui amène naturellement les gens à préférer les blogs » Lady in supermarket - Duane Hanson 20
  • 21. 2nde Partie Cuisine de Dorian Une reconversion gourmande Les origines de Dorian Cuisine A l’origine sociologue, Dorian a un parcours atypique : explorateur de saveurs bien connu de la blogosphère culinaire, son blog l’a fait basculer du côté professionnel en tant que consultant culinaire. Il ne se dit pas cuisinier pour autant : « Je ne suis pas cuisinier, on ne s’improvise pas cuisinier. Je donne mes conseils culinaires à des marques et écris mes recettes, mais ça ne fait pas de moi un cuisinier ». L’idée même du blog Dorian Cuisine est venue par hasard en 2005 : « j’ai toujours été un passionné de cuisine. Avant la création de mon blog je fréquentais beaucoup les forums culinaires, mais j’étais frustré car on ne pouvait pas mettre en avant ses recettes. A peine la recette postée, elle disparaissait dans le flux des conversations. Alors voyant d’autres membres du forum avoir leur propre blog, je me suis lancé dans l’aventure. A l’époque je ne savais pas pourquoi je le faisais. Le titre de mon blog «Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça...» représente d’ailleurs bien mon état d’esprit à l’époque. Les retours et les commentaires positifs ont afflué et m’ont amené à continuer. Au niveau éditorial j’ai choisi de ne pas seulement «Il reste forcément des territoires publier des recettes mais de raconter des histoires autour de recettes, de produits ou à explorer mais il faut se de choses qui me touchent. démarquer de ce qui existe déjà » Projets professionnels Grâce à son blog, Dorian s’est reconverti avec succès : « le blog m’a fait changer de vie ! Moi qui n’étais pas du tout dans la cuisine… Désormais je donne des cours, je fais des démonstrations, je conseille les marques et je publie des livres de cuisine ». Son avis Comme Dominique, Dorian fait partie de l’aventure complètement « Geek & food » de Yummy Magazine : « le projet m’a vraiment emballé, car c’est une aventure collective. J’aime m’associer à des personnes pour mes projets. J’ai par ailleurs toujours co-écrit mes livres. En ce qui concerne Yummy magazine je suis ravi du résultat. Le magazine est très professionnel et plait beaucoup aux internautes. Les 3 premiers numéros ont été lus 25 000 fois. On espère que le magazine va continuer à avoir autant de succès ». Cependant, pour Dorian, les initiatives réellement créatives dans ce domaine manquent : « côté web et cuisine, on sociaux est loin d’avoir atteint la masse critique, cependant je trouve que Côté Média aux sociaux ue les rése dernièrement de moins en moins de choses originales se créent. « je trouve q n’ai pas temps que je Il reste forcément des territoires à explorer, il faut se démarquer de mandent un ment Faceb ook utili se plus facile et je de ce qui existe déjà ». forcément. J’ lle réactivité a nde une rée em er car Twitter d ur y accord isponible po ne suis pas assez d . ’il faudrait » le temps qu 21
  • 22. 2nde Partie Ô Délices un pionnier de la cuisine en ligne collaborative Les origines d’Ô Délices Passionnée d’informatique, de photographie et de cuisine, Marie-Laure entre à l’ENS Louis Lumière dans la section photographie, après un diplôme d’informatique : cinq années d’études durant lesquelles elle se passionne de plus en plus pour la cuisine. Diplômée de l’ENS Louis Lumière en juin 2006, elle entre dans la vie active en tant qu’auteur et photographe culinaire en publiant ses 4 premiers livres en 2006 puis les 4 suivants 2007. Marie-Laure a créé odelices.com en 2002, bien avant l’explosion de la blogosphère culinaire, dans le but de partager sa passion pour la cuisine et la photographie : « j’étais encore étudiante lorsque j’ai créé O’delice. Les blogs tels qu’on les connaît aujourd’hui n’existaient pas encore, j’ai alors développé « Je voulais pouvoir proposer mon propre site. Passionnée de photo culinaire je souhaitais pouvoir les partager. Ensuite j’y ai aux gens des recettes que j’avais intégré les recettes. Je voulais pouvoir proposer testées personnellement, et les aux gens des recettes que j’avais testées personnellement, et les sublimer par mes sublimer par mes photos » photos ». Un projet so Geek & Food ! Sur odelices.com, de nombreux auteurs collaborent. Marie-Laure explique les raisons de cet aspect collaboratif : « à la création du site j’avais ouvert un forum. Au fur et à mesure les contributeurs du forum ont créé leur propre blog et le forum n’était plus vraiment actif. 270 auteurs collaborent actuellement au blog. Cette collaboration fait suite à des rencontres ou à des jeux concours. J’ai fait appel à eux car je ne sais pas forcément tout cuisiner et je n’aime pas tout. J’ai aussi fait cela car j’aime découvrir la manière dont les autres cuisinent. J’envisage peut être d’ouvrir mon site à d’autres contributeurs ». 450 000 visiteurs uniques par mois (En période de fête ce chiffre passe à 700 000) 270 blogueurs- collaborateurs 22
  • 23. 2nde Partie Côté Médias sociaux Marie-Laure possède une fanpage Facebook et un compte Twitter qu’elle utilise dans un esprit collaboratif : « j’utilise Facebook pour livrer les actualités du site. Il m’arrive aussi de poser des questions aux internautes. Par exemple pour le magazine O’Delice j’avais posé cette question : bouclage du dernier numéro du magazine Odelices en cours... Que voulez-vous en pas à pas ? Des sushis ? Des rouleaux de printemps ? « Ce qui me plaît Quand même pas encore une pâtisserie ? » particulièrement dans les blogs Son avis c’est le coté personnel. Lorsque l’on va sur des plateformes de Geek dans l’âme, Marie-Laure reste cependant très attachée au papier : « je trouve que le livre recettes en ligne on ne sait pas est un objet très esthétique. En cuisine je préfère qui est derrière » avoir un livre de recette qu’une tablette tactile. Lorsque j’achète un nouveau livre de cuisine je le garde fréquemment en livre de chevet. Je passe beaucoup de temps sur l’ordinateur alors le papier me détend. Le magazine papier O’Delice plaît d’ailleurs énormément aux internautes». Côté web, elle considère la blogopshère culinaire comme une source d’inspiration : « j’y découvre des gens très talentueux et une quantité de recettes très qualitatives. Même s’il est vrai que certaines ne sont pas forcément accessibles aux débutants, c’est une très grande source d’inspiration. Ce qui me plaît particulièrement dans les blogs c’est le côté personnel. Lorsque l’on va sur des plateformes de recettes en ligne on ne sait pas qui est derrière. Je trouve aussi que les blogs sont souvent bien plus créatifs ». Pour Marie-Laure, les internautes qui se rendent sur son blog souhaitent deux choses : des idées de recettes et des techniques. Elle désire donc se tourner vers la vidéo pour leur offrir la possibilité de suivre « en live » des recettes et techniques. Ôdélices, c’est aussi le premier magazine de cuisine gratuit 23
  • 24. 2nde Partie Art de Food Entre tastings et food culture Les origines du blog Art de Food Directeur artistique depuis 10 ans, Alexandre se dit épicurieux et foodingue : « j’aime manger ce qui est bon, ce qui est beau. J’ai perdu 17 kilos en 1 an pour m’octroyer le droit de fréquenter les bonnes tables et les chroniquer sans remords. J’ai fait partie des 100 candidats de la grande cuisine de Masterchef 2011, et on m’a vu à la télé il y a peu de temps. Ca m’a rendu très égocentrique et modeste ». C’est à travers sa profession que l’idée de créer Art de Food est survenue chez Alexandre : « mon métier c’est de créer du beau pour le plus grand nombre. De l’appétissant. C’est naturellement que j’observe ce lien subtil qui relie l’art, le design à la gastronomie et j’ai voulu en faire profiter mon réseau. A ma grande surprise, le cercle n’a cessé de s’élargir ! Art de Food me permet de partager mes humeurs et mes tastings de bonnes (ou moins bonnes) tables, mes trouvailles en matière de foodculture et d’objets tendance, de colporter des rumeurs, de balancer des avant-premières…et, en toute modestie, de publier mes créations culinaires ». Tartare de pastèque en salade grecque, gelée de poivrons verts relevée, Serrano chiffonné « L’idée est de créer un réseau de blogs et magazines avec un ton décalé et toujours en avance de phase » Art de Food, mais pas que... Art de Food s’inscrit dans un projet plus global initié il y a 3 ans par Alexandre : « je suis déjà co-fondateur du blog Youwineblog qui existe depuis 3 ans ( et devenu incontournable ) et qui est un peu le grand frère d’Art de Food. J’avais envie de donner du répondant aux tendances vins, avec une approche moderne de Tartare de gariguettes et pommes Ariane au basilic l’info Foodculture… L’idée est de créer un réseau de blogs et magazines avec un ton décalé et toujours en avance ». 24
  • 25. 2nde Partie Côté Médias sociaux Tasting du restaurant de l’Opéra Garnier Alexandre utilise les incontournables Facebook et Twitter. Il revient d’ailleurs sur l’importance de Facebook dans le cadre de la promotion de son blog : « aujourd’hui je partage sur Facebook un billet dès qu’il est publié. C’est le plus gros sas d’entrée de mon blog. A tel point que j’ai fermé les commentaires sur le blog, au profit de ceux générés sur Facebook ! » Son avis De l’importance des avis… « Observez-vous quand vous cherchez un bon resto avec votre cher(e) et tendre : le premier réflexe, c’est le web. Si plusieurs blogs ou un magazine en font une critique dithyrambique, c’est la fin de votre quête, vous réservez. L’inverse est par contre catastrophique pour un établissement. Mieux vaut aujourd’hui avoir les blogueurs dans la poche, voir même les inclure dans un plan de communication intelligent. » …à la diffusion des informations « Il ne faut pas penser que la technologie puisse apporter quelque chose de véritablement nouveau pour la gastronomie, en revanche elle permet une diffusion de l’information, de l’actualité, et de la tendance food beaucoup plus immédiate et réactive qu’avant. Une ouverture de restaurant à Paris par exemple, peut-elle se faire aujourd’hui autrement qu’avec de bonnes RP online auprès d’acteurs influents de la foodosphère ? Je ne pense pas… » Et après ? « L’avenir c’est pour moi le crowd telling. « L’avenir c’est pour moi le « Crowd telling ». La voix de tous La voix de tous pour la pour la quête de la qualité. Nous sommes tous des critiques gastronomiques, seuls certains savent mettre les moyens quête de la qualité » nécessaires pour en parler au plus grand nombre, mais ils sont les porte-paroles de la qualité des établissements ». 25
  • 26. 2nde Partie MiamZ Quand les produits alimentaires sont passés au crible Les origines de MiamZ Agé de 22 ans et étudiant, Christopher a créé MiamZ il y a maintenant quatre ans, à côté de ses études en commerce, à des fins bien précises : « l’objectif de MiamZ est de présenter les nouveautés et innovations alimentaires françaises ainsi que, de temps en temps, offrir un petit aperçu des produits insolites et différents que l’on peut trouver l’étranger. Je n’ai pas de légitimité en tant que nutritionniste ou bien de professionnel du milieu de l’alimentaire, l’idée de MiamZ est de donner un avis de consommateur averti à d’autres consommateurs. Cela passe par la rédaction de billets présentant le produit avec toujours un avis personnel ou bien la mise en ligne de tests où j’utilise mes propres photos pour montrer comment est vraiment le produit ». Le blogueur-testeur s’attache à raconter les vraies raisons qui l’ont poussé à se lancer dans cette aventure : « l’idée de créer MiamZ m’est venue il y a bientôt 4 ans alors que j’étais en train de feuilleter un magazine de cuisine. J’ai toujours apprécié lire Test de Milka Snax les pages consacrées aux nouveaux produits, mais je n’aimais pas l’angle utilisé par les rédactions pour les présenter. Selon moi, c’était plus de la publicité déguisée qu’autre chose. Le déclic est vraiment arrivé lorsque je suis tombé sur une publicité (toujours dans un magazine de cuisine) vantant les mérites d’une nouvelle canette de bière censée reproduire les qualités d’une bière pression. Je voulais comprendre comment cela fonctionnait. Toutes ces raisons ont fait que j’ai décidé de lancer MiamZ dans le but de présenter les nouveautés et innovations alimentaires, mais en allant derrière les arguments avancés dans les communiqués de presse. J’ai vraiment pour objectif de me mettre dans la peau d’un consommateur lambda qui découvre un produit et qui se demande s’il est bon ou non et pourquoi. J’achète une grande partie des produits que je teste, même si maintenant de plus en plus de marques et d’agences me sollicitent pour m’en faire parvenir. Cela n’aura en revanche aucun effet sur mon ressenti final. Si un produit n’est pas bon, alors je dirai qu’il n’est pas bon ». Son avis A travers son blog, Christopher se rend compte que les stratégies des marques évoluent : « Ce que je constate, c’est que la relation entre les marques et les blogs food a changé depuis que j’ai créé MiamZ. J’ai l’impression qu’aujourd’hui les marques sont moins frileuses à ce que des avis sociaux positifs, mais surtout négatifs, soient mis en ligne ». Côté Média moyen l comme un « J’uti lise cet outi contact différent, un d’avo ir un contact urs que les c mes lecte plus spontané ave ». entaires seuls comm 26
  • 27. 2nde Partie Faim de Lyon pérégrinations culinaires d’une prédatrice Lyonnaise Les origines du blog Faim de Lyon Issue d’une famille de gastronomes, Marjorie est, comme qui dirait, tombée dans la marmite toute jeune : « mes parents m’ont amenée très jeune dans des restaurants. J’ai ainsi eu la chance dès l’âge de 8-9 ans de déjeuner chez Bocuse ou Troisgros. Cette passion pour la gastronomie transmise par mes parents perdure. Aujourd‘hui, j’aime découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux restaurants. J’ai par exemple effectué un foodtrip de 10 jours en Espagne cet été et, là, je vais partir à Copenhague. Je cuisine assez peu. Je préfère de loin manger au restaurant que passer du temps à cuisiner ! » En ligne depuis un peu plus d’un an, Faim de Lyon a émergé naturellement dans l’esprit de Marjorie : « j’écrivais déjà pour des webzines, et comme mes proches me demandaient dans quel restaurant aller, ouvrir un blog m’est apparu comme une évidence ». Au début, je n’avais pas d’idée précise, je souhaitais surtout parler de ce qui me faisait plaisir et que tout le monde puisse y trouver son compte. Aujourd’hui je parle aussi bien de restaurants gastronomiques que de restaurants plus accessibles ». Dégustation des macarons Infuzzz de la Maison Richart Mais attention, la blogueuse est très claire sur un point, elle n’utilise pas cet espace pour faire la promotion d’une table ou d’un produit : «j’utilise un ton léger, je veux être accessible afin que tout le monde puisse s’y retrouver, qu’il soit gastronome averti ou non. Je ne mets jamais les prix ni les adresses, je ne suis pas un site d’informations, d’autres font ça très bien. Je souhaite simplement partager ma passion en racontant une histoire autour de ce moment passé Découverte du restaurant «Chez Guillemette» autour d’une bonne table». 27
  • 28. 2nde Partie Projets... Pour Marjorie, Faim de Lyon lui a d’ores et déjà ouvert quelques portes : « le blog a été un moyen de rencontrer énormément de gens, je l’ai d’ailleurs créé dans ce but. Plus que le nombre de visiteurs, c’est les rencontres que j’ai faites grâce à ce blog qui m’intéressent et me poussent à continuer. Grâce à ça, j’ai pu rencontrer des chefs, participer à des événements presse… » Son avis Concernant la critique gastronomique et le web, Marjorie a un avis bien tranché sur l’utilisation des nouveaux média dans ce domaine : « sur le web, il y a à boire et à manger sur les restaurants, il faut se méfier ! Personnellement je regarde autant les avis Photos prises au Noma, sacré «meilleur restaurant de la de guides connus comme le Gault Millau et Guide planète» Michelin que ceux des internautes ». Elle revient également sur le pouvoir à double tranchant d’Internet dans ce contexte : « trop de personnes jugent les restaurants sans savoir et peuvent détruire la réputation d’un établissement. Les restaurateurs ont énormément de contraintes que les personnes ne réalisent pas forcement et leurs critiques sont parfois trop catégoriques. D’un autre côté, les chefs s’en servent aussi énormément pour faire leur promotion. Il faut vraiment faire le tri sur toutes les informations que l’on trouve sur internet et ne jamais se fier à l’avis d’une seule personne ». Et après ? « La prochaine étape sera de qualifier « La prochaine l’information. Il y a vraiment du tri à faire sur la masse de contenus que étape sera l’on peut trouver. D’autre part, j’ai de qualifier l’impression que cet engouement pour la cuisine est fortement lié l’information » aux diverses émissions télé et je me demande ce qu’il va se passer lorsque la télé s’en désintéressera… » a so ciaux Côté Médi moyen x ont été le « ces réseau nombreuses ncontrer de n.» de re nt ma passio personn es partagea 28
  • 29. 2nde Partie Sborgnanera la gastronomie lyonnaise n’a qu’à bien se tenir ! Les origines du blog Sborgnanera Ingénieur en formation, Thomas est passionné de cuisine depuis toujours, avec une moyenne de 250 repas au restaurant par an ! C’est cette passion qui lui a permis d’être inspecteur au Gault Millau durant quatre saisons, de l’édition 2003 à celle de 2006. Il tient le blog Sborgna Nera (littéralement cuite noire en Corse). Quand Thomas est interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à créer ce blog, il parle d’une démarche testimoniale particulière : « je livre mes recettes et mes expériences culinaires pas tant pour partager avec d’autres que pour garder en mémoire ce que je fais. C’est aussi pour cela que j’ai choisi un nom un Critique du Café Gadagne peu alambiqué. Mon blog c’est mon livre de cuisine personnel, mon pense-bête. Quand je recherche une recette testée, je tape sur Google l’ingrédient + sborgnanera et je trouve tout de suite. Je continue aussi à faire des critiques des restaurants dans lesquels je vais. En quittant le Gault Millau, la critique culinaire me manquait alors je continue aujourd’hui sur mon blog. D’ailleurs maintenant, question guides restau, je regarde plutôt du côté des blogs ». Son avis Pour Thomas, le web a profondément modifié les relations entre les professionnels de la gastronomie et ceux de l’information : « la grosse différence tient surtout au changement de rapport entre les chefs et les journalistes gastronomiques. Les journalistes perdent de leur emprise. Désormais on fait bien plus confiance aux blogueurs et ils ont d’ailleurs bien plus d’influence. Par exemple, lorsqu’une bloggeuse comme Mercotte émet une critique positive sur un restaurant, on peut être sûr que cela va avoir un impact sur la fréquentation de ce dit restaurant… ». Thomas va au restaurant environ 250 fois par an. 29
  • 30. 3ème Partie Quand les Gourmets Technophiles s’expriment 30
  • 31. 3ème Partie Trombinofood Super Marmite Tech Food Crazy Gastronomie Jérôme Laure We Cook 750g Food Reporter Matthieu Damien John iTaste 31
  • 32. 3ème Partie Supermarmite ça mijote près de chez vous ! Séverine Figuls est community manager de super-marmite.com. Après une formation de conceptrice rédactrice, elle a décidé de changer de voie et de fabriquer ses propres céréales bios qu’elle vendait sur Paris. C’est ainsi qu’elle s’est inscrite sur Super Marmite. Au fur et à mesure des réunions organisées, elle s’est impliquée dans le projet et a rejoint l’équipe pour la partie marketing et communication. Les origines de Supermarmite Associée à Olivier Desmoulin et Cyril Mougel, Séverine revient sur l’idée originelle de Super Marmite : « c’est Olivier qui a eu l’idée de Super Marmite. Un soir en rentrant de son travail, il avait faim mais pas la force de cuisiner. Il avait envie d’un plat sain et nouveau. Sur le chemin, il a imaginé tous les petits plats que ses voisins préparaient. L’idée a ensuite évolué et Olivier a présenté son projet au StartUp Weekend d’HEC . Le projet avec l’équipe formée lors de ce weekend n’a pas eu de suite immédiate. Olivier, qui ne voulait pas en rester là, en a poursuivi le développement avec Cyril. J’ai ensuite rejoint Super Marmite afin de développer la partie marketing et communication ». Projets et développement La question du modèle économique de Super Marmite a naturellement été posée à Séverine, qui indique que la priorité est à la création et au développement urbain : « pour le moment Super Marmite est gratuit. Nous sommes en train d’étudier des partenariats mais rien n’est encore fait. Pour l’instant nous préférons enrichir la communauté et créer du contenu. Côté développement, nous sommes présents un peu partout en France, mais aussi à l’international. Pour l’instant nous nous concentrons sur les grandes villes et plus généralement la France avant d’envisager Super Marmite est l’international ». le 1er réseau social de proximité pour partager ses petits plats faits maison. La communauté compte aujourd’hui 1 Les StartUp Weekend sont des événements de création de startups en 54h. 100 participants vont se 9 000 membres rencontrer, proposer des idées, voter pour les meilleures, créer des équipes, travailler sur la réalisation et présenter le résultat devant un jury. 32
  • 33. 3ème Partie Côté médias sociaux « LaJe pense que la relation entre le web et la gastronomie Super Marmite est très présent dans les médias sociaux pour promouvoir l’application auprès des va s’internationaliser. Les communautés. Cette dernière est sur Facebook, personnes pourront ainsi Twitter et dispose également d’un blog, de comptes Flickr et Vimeo. échanger sur leurs pratiques Séverine revient sur la stratégie médias sociaux mise en place : « sur les premiers mois, nous culinaires à travers le monde » nous sommes essentiellement concentrés sur une activité de communication en ligne, via notre blog et notre présence sur différents réseaux sociaux pour dialoguer avec notre communauté. Cela nous a permis de rentrer en contact avec de nombreuses personnes, de comprendre leurs attentes et de faire croître la communauté. Maintenant, nous allons tâcher de déployer une stratégie de proximité, en travaillant avec des partenaires locaux sur le territoire, pour porter notre service au sein de communautés locales déjà implantées dans différentes villes et densifier l’offre et la demande sur ces villes ». Sa vision Séverine partage une vision internationale et collaborative de l’univers Geek & Food : « ce qui me semble important dans le lien entre le web et la gastronomie, c’est la relation entre les gens. Les technophiles apprécient aussi le lien social. Les applications telles que Super Marmite permettent un réel échange entre les gens. Je pense que la relation entre le web et la gastronomie va s’internationaliser. Les personnes pourront ainsi échanger sur leurs pratiques culinaires à travers le monde ». « La recette du week-end : mini pastilla de poulet par Popotte » 33
  • 34. 3ème Partie Techfood l’actualité de la foodsphère numérique Chef de projet web, Jérôme est un technofoodie passionné par la rencontre entre la gastronomie et les nouvelles technologies. Rédacteur du blog Techfood. fr, il est également à l’origine de Techfood Day. Définitivement « Geek & Food », il se pose comme observateur des dernières innovations et des nouveaux usages issus de la relation entre la gastronomie et la technologie. Les origines de Techfood... Fréquentant des amis gastronomes qui utilisent des applications web ou mobiles pour leur passion, Jérôme a décidé d’ouvrir son blog il y a un peu moins d’un an : « je suis parti du constat que désormais grâce au numérique on peut chercher des produits, trouver une bonne adresse, trouver ou publier des recettes, se rencontrer, etc. L’ensemble des outils, des acteurs, et des interactions de ce nouveau paradigme culinaire forme ce qu’on pourrait appeler la « foodsphère numérique ». Techfood.fr tente à sa façon de mettre en valeur cet écosystème émergent ». ...et de Techfood Day ! « Techfood Day est né lors d’un voyage aux Etats-Unis, durant le festival SXSW1. J’ai aimé le principe de ces rencontres et j’ai voulu créer un événement similaire en France. Pour cette première édition, les Techfood-day proposaient une demi-journée thématique sur la rencontre entre gastronomie et technologies de l’information. L’événement s’inscrivait dans le cadre de «Futur en Seine», le rendez-vous des activités numériques. 150 participants étaient présents lors de cette première rencontre organisée à la cantine. A l’avenir, l’événement va sans doute s’inscrire dans le cadre des Foodcamp ou des VinoCamp. Son avis Jérôme revient sur l’utilisation globalisante des technologies : « depuis 10 ans, les technologies de l’information se sont intégrées à notre quotidien. Notre rapport à la nourriture n’y a évidemment pas fait exception. Les outils technologiques prolongent les pratiques sociales et s’immiscent dans notre rapport à la nourriture. Ils permettent à des gens de se rencontrer. En outre, la cuisine est un mélange d’influences de plusieurs couches sociales et nous assistons à une rencontre culinaire entre pratique culinaire et numérique. Certains diront que ce sont deux choses antinomiques. En réalité, la cuisine est conceptualisée par une vision technologique. Les technologies apportent des outils. J’ai eu beaucoup de magazines que j’ai laissés au cours de mes déménagements. Le web permet de conserver les choses ». 1 South by Southwest (SXSW) est un ensemble de festivals de musique, de film et de RichMedia qui se tient chaque année au mois de mars à Austin, Texas. SXSW Interactive a acquis une forte popularité parmi les créateurs et les entrepreneurs web. La présentation de technologies innovantes par SXSW Interactive a fait gagner au festival la réputation d’être un terrain propice aux technologies innovantes et aux idées créatives 34
  • 35. 3ème Partie Ce technofoodie s’attache également à démontrer la recherche de l’authenticité dans les applications actuelles : « les créateurs des applications défendent une certaines philosophie de la gastronomie. Il y a souvent un coté militant. Ils défendent le petit commerce, les produits locaux. Il existe différentes communautés qui apparaissent au sein de cette foodsphère numérique et, déjà, des conflits entre ceux qui sont vraiment gastronomes et ceux qui prônent la junk food». Pour lui, du côté des critiques gastronomiques, les comportements évoluent également : « lors des Techfood Day, nous avons eu un débat très intéressant sur les critiques gastronomiques. Avec le web, la notion de critique évolue. Chacun devient critique. Nous distinguons alors les amateurs qui donnent leurs avis, et les personnes dont c’est réellement le métier. Même les critiques professionnels se mettent à avoir leur blog ». Et après ? Des possibilités infinies vs. Un art de vivre à préserver «Nous ne sommes qu’au début de ce qu’il est possible de faire. Chacun a encore le temps de créer ses applications. Nous vivons actuellement avec la gastronomie et le vin ce que nous avons pu vivre lors du lancement des réseaux sociaux à l’époque. Le Marc Zuckerberg de la gastronomie n’est pas encore arrivé, et nous allons certainement un de ces jours voir apparaître un concept qui révolutionnera la relation entre le web et les métiers de bouche. « Il faut valoriser Je trouve cependant un peu dommage que les Français ne soient pas plus actifs dans notre culture ce domaine. Si nous regardons ce qui se fait et notre savoir- à l’étranger et notamment aux Etats-Unis, ils sont bien plus actifs et innovants. La France vivre à travers le est culturellement ancrée dans la gastronomie, c’est une image qu’il faut défendre et mettre en numérique » avant. Par exemple, la notion de terroir n’a aucun équivalent dans aucune langue. Nous défendons cette valeur en termes juridiques mais pas en termes technologiques. Il faut valoriser notre culture et notre savoir-vivre à travers le numérique. Nous avons vraiment des choses à défendre grâce à notre expertise en la matière. J’imagine par exemple une application pour apprendre la découpe en boucherie. Les applications à développer peuvent aussi bien concerner les consommateurs que les professionnels du secteur. Je rêve d’un réseau social qui serait réservé aux grands cuisiniers et qui permettrait de faire évoluer la cuisine mondiale. Ce qui est regrettable, c’est que l’on commence à perdre notre aura au niveau gastronomique. Les valeurs ne se transmettent plus de la même manière. Les grands chefs d’aujourd’hui ont été en contact avec les produits, ils connaissent bien la notion de terroir. Je trouve que ce sont aujourd’hui des choses qui se perdent. Le numérique est un moyen de ne pas perdre notre savoir faire en matière de gastronomie». 35
  • 36. 3ème Partie 750g (Chef Damien) Simplicité et proximité Les origines de 750g Damien - alias Chef Damien - est professeur de cuisine. Il enseigne depuis 8 ans la cuisine au Lycée hôtelier de Soissons en Picardie. Après 8 années aux fourneaux en Angleterre puis dans le Sud Ouest, il décide de transmettre son savoir à des étudiants. Avec eux, il participe alors, avec succès, à de nombreux concours culinaires, organise des événements et tisse des liens avec de nombreux chefs. Il prend aussi plaisir à donner des cours de cuisine à des adultes, en Picardie et en Champagne, afin de transmettre sa passion pour la cuisine. Il rejoint son frère Jean-Baptiste Duquesne dans l’aventure 750 grammes en 2006. Tout a cependant commencé bien avant, côté vin avec Jean-Baptiste Duquesne et Jacques Lamballe, professionnels du web et du vin depuis 1995 et pères de 75cl. De 75 cl à 750 grammes, il n’y avait qu’un pas à franchir. Responsable d’un site disposant d’une large communauté d’internautes gourmands, Damien revient sur l’ambition collaborative à l’origine du site : « dès le début nous avons souhaité que 750 grammes soit un site communautaire. Faire participer les internautes nous permet d’avoir un contenu très éclectique. L’idée était de faire partager notre passion et de créer un espace convivial et collaboratif pour apporter notre culture culinaire dans les cuisines de tout un chacun. La partie communautaire est ce qui fait le succès du site. Chefs, blogueurs culinaires, amis, internautes contribuent à la réussite de ce site». A l’heure où business plan et modèle économique sont les maitres mots sur la toile, Damien surprend par son discours : « on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment eu un business plan. Nous avons créé ce site pour partager notre passion de la cuisine avant tout. Pour qu’un site plaise il faut avant tout être généreux et ne pas penser profit. Aujourd’hui nous nous rémunérons par les bannières publicitaires et des opérations avec les marques ». Sa vision Pour Damien, l’importance et la réussite résident dans la simplicité et la proximité communautaire : «750 Grammes a su fidéliser ses internautes en créant des événements autour de la cuisine pour dynamiser sa communauté active. Nous sommes aussi en permanence à l’écoute des internautes, il faut simplement « Bien souvent on proposer aux gens ce qu’ils recherchent. remarque un écart Sur le site on remarque que souvent ce sont les recettes les plus simples qui sont entre la demande de 750g est l’un des les plus lues. On offre alors aux gens des l’internaute et ce qui sites francophones recettes du quotidien, faciles à réaliser ». leader de la cuisine lui est proposé » grand public avec 6,5 millions de Et après ? « Il y a encore de beaux jours devant nous. Les contenus vidéo, peu développés visiteurs uniques et aujourd’hui, tendent à l’être de plus en plus. Pour moi ce qui est important c’est 50 millions de pages surtout d’être à l’écoute des usagers. Bien souvent on remarque un écart entre la vues par mois. demande de l’internaute et ce qui lui est proposé ». 36
  • 37. 3ème Partie Food Reporter Regarde ce que je mange ! Les origines de Food Reporter Food Reporter est un réseau social culinaire qui repose sur un principe simple : prendre en photo ce qu’on mange et le partager. Chaque photo de plat devient alors le point de départ de discussions passionnées avec les autres Food Reporters, constituant ainsi un véritable lien social communautaire. L’application permet à la fois de rechercher les restaurateurs du quartier grâce à la géolocalisation, mais aussi d’admirer des plats « maison ». John, co-fondateur et responsable du marketing chez Food Reporter, revient sur l’histoire de l’application : « en fait on est une bande de quatre copains, une bande de passionnés à la fois de nouvelles technologies et de bonne bouffe. Régulièrement, une fois par mois on se réunissait autour d’une bonne table. Et comme on est un peu des geeks, il faut reconnaître qu’on avait tendance à prendre en photo ce que l’on mangeait et à se le partager, mais entre nous. C’était un peu notre carnet de route des restaurants qu’on avait fait. On ne s’est pas lancé tout de suite, au départ on a juste créé la page Facebook « j’aime prendre en photo ce que je mange ». En un mois à peine nous avons eu plus de 1000 fans. Travaillant tout les quatre dans « Food Reporter est les applications mobiles, nous avons alors souhaité en créer devenu un véritable une application, qui a été lancée en mars 2011. Fort du succès de son application iPhone, Food moyen d’expression et Reporter a inauguré son site web en de partage, à l’image juin dernier qui fait déjà autant de trafic que l’application iPhone. Une de l’engouement des version Android et Windows Phone sont prévues pour le 7 novembre français pour la cuisine » 2011 ». John est néanmoins encore très surpris du succès qu’a connu l’application lors de son lancement : « au moment du développement de Food Reporter, nous étions loin de nous imaginer l’impact Food Reporter est social que cela allait générer. Plus de 100 000 la communauté photos, plusieurs millions de pages vues/mois de Gourmets qui et 500 000 miams - équivalent du « Like » sur connaît la plus Facebook - et commentaires ont déjà été postés forte croissance en dans l’application. Food Reporter est devenu un France. véritable moyen d’expression et de partage, à Elle est passée de 0 l’image de l’engouement des Français pour la à 100 000 membres cuisine. L’application a été téléchargée par 100 000 actifs en l’espace de personnes et on compte 80 000 utilisateurs actifs ». 6 mois. 37
  • 38. 3ème Partie Pour John, l’ingrédient principal du succès de l’application est l’engagement social qu’elle implique : « la grande force de Food Reporter réside dans son aspect communautaire. Food Reporter est un service de microblogging culinaire, il est au blog culinaire ce que Twitter est au blog. Les usagers se créent une réputation sur Food Reporter. Ils peuvent faire reconnaître leur expertise. L’impact social joué par la photographie culinaire est un des éléments de réussite de Food Reporter qui a largement débordé du cadre d’une simple application iPhone. A l’heure où les blogs se multiplient et le désir de partage n’a jamais été aussi fort, Food Reporter pallie un besoin ressenti parmi les utilisateurs. Ainsi, les Food Reporters se lient d’amitié sur l’application pour se retrouver ensuite sur la page Facebook ou dans la « vraie vie » à l’occasion des sorties au restaurant organisées tous les mois. Cette proximité naturelle entre ses membres a permis à Food Reporter d’évoluer vers un véritable outil d’investigation et de challenge pour la communauté. Ainsi, Odélia, 28 ans, parcourt les rues de Paris à la recherche de l’ultime café gourmand tandis que Caroline, 27 ans, continue sa quête du meilleur pain au chocolat. Food Reporter est aussi une source d’inspiration pour les cuisiniers amateurs et un excellent moyen pour les chefs de faire valoir leurs dernières créations ». Sa vision « Le web a fait émerger l’aspect social de la gastronomie. Partager ce que l’on fait sur les réseaux sociaux est l’équivalent de la conversation sur la météo dans la vraie vie. Puisque l’on mange 3 fois par jour, la nourriture est devenue l’illustration parfaite de la documentation de « la nourriture est son quotidien. De manière générale, la « photo sociale » est devenue l’illustration devenue le premier moyen d’expression artistique avec plus de 130 milliards* de photos partagées sur les réseaux sociaux parfaite de la (été 2011). Facebook représente à lui seul 100 milliards de documentation de son photos au total et 6 milliards de photos téléchargées par mois. Suivent ensuite Picasa avec 7 milliards de photos, Flickr (5 quotidien» milliards) et Instagram (15 millions). Une photo est beaucoup plus likée qu’un statut, elle facilite la communication entre les personnes. » Et après ? La cuisine en ligne a de beaux jours devant elle selon John : « nous ne sommes qu’au début de ce que le web peut offrir. Le parc actif multimédia mobile compte 27,8 millions d’abonnés, soit 46,2 % du parc total. On ne peut même pas imaginer à quel point cela va évoluer ». 38
  • 39. 3ème Partie We Cook Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Les origines de WeCook Matthieu et Jérémie, lauréats du Concours Petit Poucet 2011, ont fondé récemment la société WeCook et lancent actuellement l’application éponyme en version beta. Matthieu explique d’où leur est venue cette idée : « tout a démarré il y a un an. Jérémie et moi, alors étudiants à Télécom SudParis, sommes partis un an en Erasmus à Dublin. En faisant nos courses, nous nous sommes rendus compte que tout simplement nous n’arrivions pas à les faire ! Nous nous sommes alors demandés pourquoi ne pas construire quelque chose pour simplifier la composition des listes de courses. Une fois notre diplôme en poche nous avons alors lancé « WeCook ». L’application est donc née d’un constat simple : manger bien, équilibré et « L’avenir et l’intérêt sans se prendre la tête ! WeCook souhaite simplifier la vie de ses utilisateurs en leur proposant une liste de courses de cette relation entre personnalisées. Lors de l’inscription il s’agit d’indiquer ses goûts, ses plats préférés (ou détestés), son niveau en cuisine cuisine et web est de et le temps que l’on désire accorder à la préparation du repas. proposer des contenus L’application propose alors des menus adaptés, variés et sains ». Mais l’application va un peu plus loin : « WeCook.fr qualitatifs au plus grand se différencie en permettant à ses utilisateurs de planifier nombre » des menus pour une semaine entière correspondant à leurs goûts. Il est même possible de gérer un repas pour plusieurs personnes en invitant ses amis car l’application prend en compte les goûts de chacun et génère un menu susceptible de plaire à tous les convives ! Une fois sa liste de courses établie, l’application permettra également de commander ses produits en ligne via les sites de distributions en ligne partenaires du site. Dernière étape : la réalisation desdites recettes. Une application pour tablette (iPad et Android) est annoncée, permettant d’aider le cuisinier étape par étape, avec reconnaissance vocale pour passer d’une étape à l’autre ». Son avis Pour Matthieu, l’arrivée de la dimension alimentaire sur le web s’est effectuée sur le même modèle que d’autres domaines, c’est-à-dire par une première étape « mimétique » : « dans un premier temps nous avons simplement retranscrit sur le web ce qui existait dans les livres de cuisine. L’avenir et l’intérêt de cette relation entre cuisine et web est de proposer des contenus qualitatifs au plus grand nombre. En ce qui concerne WeCook notre objectif est de permettre au plus grand nombre de manger sainement et rendre accessible le savoir de nos parents ou grands-parents. Nous souhaitons aussi pouvoir proposer des restaurants en fonction des goûts de chacun. La nourriture est arrivée de manière assez tardive sur le web mais aujourd’hui il y a une émulation autour Le coup de coeur de ce sujet et je pense que ce n’est que le début… » de Geek & Food ! Préparez vos iPhone, la version finale de WeCook devrait sortir début 2012 ! 39