Monde Aujourd'hui, 3eme partie : Conflits et tension, terrorisme et drogue (1)
TD5-Géographie desTerritoires : Fronts pionniers et déforestation en Amazonie brésilienne
1. Les fronts pionniers et la déforestation en forêt amazonienne au Brésil Paysage de front pionnier d’Amazonie orientale dans la région de Marabá, site de Benfica Photo IRD L2 Géographie des territoires Université de La Rochelle Marie Bock-Digne
2. Photo Alain Ruellan, 1981, Tocantins, Amazonie, Brésil Front pionnier agricole en Amazonie
11. Approximativement 30 % des forêts tropicales du monde se trouvent au Brésil. Dans un effort ininterrompu de décentraliser la population brésilienne et d'exploiter des régions peu développées, le gouvernement brésilien a construit la route de Cuiaba-Porto Velho dans l'Etat de Rondônia. Achevée en 1960, la route sert d'itinéraire d'accès pour le développement des infrastructures dans la région, précédemment occupée seulement par la population indigène. Source : UNEP, Atlas of Our Changing Environment
12. En 1975, la région était toujours relativement primitive, avec beaucoup de forêt intacte. Avant 1989, le nouveau modèle distinctif d'exploitation forestière que l'on voit ci-contre, était apparu et avant 2001, il s'était étendu de façon radicale. La route est devenue un itinéraire de transport majeur pour les fermiers immigrants cherchant des occasions de revenus. La migration dans ce secteur continue. Source : UNEP, Atlas of Our Changing Environment
13. Méandres du fleuve Amazone autour de Manaus, Brésil (3°10’ S - 60°00’ O) Photo Yann Arthus Bertrand . L’Amazone est le plus grand fleuve du monde par l’étendue de son bassin : près de 7 millions de km 2 répartis dans sept pays d’Amérique latine. Grâce à lui, les industries forestières peuvent pénétrer au cœur de l’Amazonie. Mais c’est la construction régulière de nouvelles routes qui leur permet vraiment d’intensifier leur activité, donc d’accélérer la déforestation. Celle-ci menace la biodiversité et les écosystèmes, mais aussi les tribus amazoniennes. Depuis 1993, des systèmes de certification du bois ont donc été mis en place pour tenter d’assurer la pérennité des forêts mondiales et de leurs habitants. Grâce à des labels comme celui du Conseil de gestion responsable des forêts (FSC), les consommateurs peuvent désormais s’assurer que le bois qu’ils achètent provient de forêts où le mode d’exploitation, durable, respecte les droits des populations indigènes et permet le renouvellement des zones boisées. Par le choix d’une consommation responsable et avertie, il est ainsi possible d’obliger les pays producteurs à surveiller la gestion de leurs forêts.
14. Déforestation en Amazonie, Mato Grosso do Norte, Brésil (12°38’ S - 60°12’ O), Photo Yann Arthus Bertrand . Chaque année, près de 2 millions d’hectares de forêt amazonienne sont déboisés. Cette déforestation, en constante augmentation, bénéficie peu aux populations locales. Elle sert surtout à dégager des surfaces agricoles pour cultiver à bas prix des céréales (du soja notamment) destinées à nourrir les animaux d’élevage des pays développés. Ces cultures d’exportation apportent des devises étrangères et, pour permettre leur expansion, les grands exploitants n’hésitent pas à défricher régulièrement de nouvelles parcelles de forêt. Ce faisant, ils chassent les petits agriculteurs des terres qu’ils occupent et les obligent à se replier toujours plus loin dans les zones boisées. Dans le monde, l’expansion des terres agricoles, l’industrie du bois et la construction de routes détruisent ainsi près de 13 millions d’hectares de forêts tropicales naturelles par an, soit les surfaces additionnées des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suisse et du Danemark, ou encore celle de la Floride.