2. HM 2
I- Nature de l’activité économiqueI- Nature de l’activité économique
et objet de la science économiqueet objet de la science économique
3. HM 3
A- Qu’est-ce que l’économie?
Faits d’actualité
L’activité humaine: multiforme
L’activité économique: 3 domaines
- production
- échange
- répartition des richesses
3 clés de lecture de l’économie:
- science des richesses
- science de l’échange et des choix
- économie politique
4. HM 4
B- Besoins illimités
et biens limités
1- Des besoins illimités
° Besoin = manque, sentiment de privation accompagné du
désir ou de la nécessité de le faire disparaître
° Caractéristique des besoins
Multiplicité
-besoins vitaux
-besoins
secondaires?
Satiabilité
L’intensité
d’un besoin
diminue avec
sa
satisfaction
Interdépendance
-Substituables
-complémentaires
5. HM 5
2- Des biens limités
°Biens économiques: moyens produits par l’activité humaine,
qui permettent de satisfaire les besoins
- biens
matériels
immatériels
- utilisation biens de production
biens intermédiaires
biens de consommation
° Leur rareté relative
absolue => « développement durable »
6. HM 6
3- Choix et actes de la vie
économique
Contradiction besoins/moyens => choix économiques,
mais aussi sociaux, environnementaux, donc politiques
Choix à 3 grands moments de la vie économique:
- la production
- la répartition
- la dépense
7. HM 7
C- La science économique:
méthodes et préoccupations
1- Méthodes:
° La micro-économie => agents économiques
° La macro-économie => quantités globales
° La méso-économie => branches/ grands groupes
8. HM 8
2- Est-ce une « science »?
Titre contesté: des prévisions parfois erronées.
Titre ambitieux: aucune « loi » mécanique, aucun
déterminisme => des tendances
Science humaine: sujets dotés de conscience, mémoire,
volonté, désirs, impulsions => rôle des « anticipations »
Science du comportement: du marché, des groupes
sociaux, des individus => science politique
Science historique: « lois » propres à chaque époque
9. HM 9
II- Les grands courants de la
pensée économique
Introduction
Mercantilisme, libéralisme économique, socialisme, néoclassiques,
keynésiens, néolibéralisme, …
* Les resituer dans leur contexte historique
* Débats autour de 5 grandes questions:
- la valeur: utilité/valeur d’usage ( liée aux besoins)
ou/et valeur d’échange (liée au travail pour produire)?
- l’économie de marché ou/et le capitalisme: est-ce la
même chose? Faut-il les encourager ou les contester ?
- l’état: état minimal ou état social?
- le marché: mécanisme autorégulateur de l’économie?
- le libéralisme économique: le pousser ou le contester?
* Question nouvelle: l’avenir de la planète et la croissance?
10. HM 10
A- CAPITALISME COMMERCIAL
ET MERCANTILISME 16/17e s
Contexte: - colonisation du Nouveau Monde
- affirmation sociale des marchands comme
classe et de l’enrichissement
- formation des états modernes
Objectif: essor industriel et commercial ( marchands)
=> excédent commercial => afflux de métaux précieux
=> puissance du prince ( or et impôts)
Moyens: élaboration de règles de politique économique
(protectionnisme, monopoles et privilèges, colonisation,
règlements et manufactures royales, …)
* J Bodin, A de Montchrestien, Colbert, L de Ortiz, W Petty
11. HM 11
B- REVOLUTION INDUSTRIELLE ET
LIBERALISME: L’ECOLE
CLASSIQUE 18e -19e s
1- Contexte de profond ébranlement social
- mouvement des Lumières: le raison
- libéralisme politique/ pouvoir absolu
- révolution capitaliste industrielle
2- Libéralisme économique et marché autorégulé
a- Des adeptes du libéralisme économique:
« Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises »
b- Affirmation de la nécessité de certaines libertés économiques:
propriété privée, libre concurrence, liberté du travail,
libre circulation des marchandises
12. HM 12
Libertés économiques
⇒ Chacun peut poursuivre son propre intérêt
⇒ Cet égoïsme individuel sert l’intérêt public
grâce à la « main invisible »
« Chaque individu travaille nécessairement à rendre aussi grand que
possible le revenu annuel de la société. A la vérité, son intention en
général n’est pas en cela de servir l’intérêt public, et il ne sait même pas
jusqu’à quel point il peut être utile à la société (…). Il ne pense qu’à son
propre gain; en cela (…) il est conduit par une main invisible à remplir
une fin qui n’entre nullement dans ses intentions »
Adam Smith « La richesse des nations »
13. HM 13
c- Le marché
Seul moyen de concilier autonomie individuelle et
ordre social => mécanisme d’autorégulation
Le marché
* lieu de rencontre entre une offre et une demande,
qui aboutit à la formation d’un prix
* le marché n’a rien de spontané,
il est institutionnalisé
14. HM 14
d- Théorie de la valeur travail et
division du travail
2 types de valeur (Smith – Ricardo)
- valeur d’usage: utilité/ besoins
- valeur d’échange: fonction de la quantité de
travail nécessaire à sa production
* Pour produire plus, il faut produire mieux:
=> nécessité de la division (technique) du travail:
( décomposition en tâches élémentaires)
=> augmentation de la productivité du travail
( production/temps de travail nécessaire)
15. HM 15
e- Une analyse en terme de
classes sociales
Proposent une division de la société en classes
*Travailleurs: rémunérés au minimum de
subsistance ( « taux de salaire naturel »)
*Propriétaires fonciers: rente
*Capitalistes: profit
=> définition économique des classes
16. HM 16
3- Principaux auteurs
Adam Smith: « recherche sur la nature et les causes de
la richesse des nations » 1776
T Robert Malthus: « Essai sur le principe de
population » 1798 à 1803
J-Baptiste Say:«Traité d’économie politique» 1803
David Ricardo: « Principes de l’économie politique et
de l’impôt » 1817
17. HM 17
Complément: économie de
marché = capitalisme?
Oui, disent certains: «Capitalisme= système économique:
propriété privée moyens de production+ rôle du marché
(concurrence) + importance initiative individuelle
(n’excluant pas totalement l’état)+ recherche et
réinvestissement systématique du profit ( dico Nathan)
D’autres différencient:
- économie de marché = propriété privée moyens de
production + échange de marchandises
- capitalisme = économie de marché + production
( industrie/services)+ profit + accumulation de capital
+ rôle de l’état ( « Sciences Humaines – HS n°3 1993)
18. HM 18
Le capitalisme:
c’est aussi le salariat
« Le capitalisme = « système social fondé sur la
séparation entre ceux qui possèdent le capital et ceux qui ne
possèdent que leur force de travail qu’ils sont obligés de
louer aux premiers pour vivre ».
Finalité: profit + dynamique d’accumulation
( dont l’essence est l’exploitation de la force de travail)
Attac « Le développement a-t-il un avenir? »
19. HM 19
C- CONDITION OUVRIERE
ET SOCIALISME
1-Contexte: développement du capitalisme
=> misère ouvrière (enquêtes du Dr Villermé)
2- Analyses critiques et alternatives
* Socialisme « utopique »: C Fourier,
Owen, Saint Simon, Proudhon, L Blanc
* Socialisme « scientifique »: K Marx
20. HM 20
3- L’approche économique
critique de Marx
* L’essence du capitalisme: l’exploitation de la
force de travail salariée par le capital
- Une société divisée en 2 grandes classes:
capitalistes et prolétaires ( salariés)
- But des capitalistes: accumuler du capital,
s’enrichir par l’exploitation du travail
=> appropriation de la plus-value= différence entre
la valeur produite par la force de travail et la
valeur de cette force de travail
* La tendance à la baisse du taux de profit …/…
21. HM 21
Approche économique de Marx
(2)
* La tendance à la baisse du taux de profit:concurrence =>
investissement ( machines) =>suraccumulation du capital/travail
=>baisse du taux de profit (tendance) =>crise=> baisse prix et faillites
* Lutte de classes et nécessité d ’une révolution sociale:
- « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de
la lutte des classes »
- Classe sociale ( du latin « classis », classe de citoyens)
« classe en soi »: position socio-économique
« classe pour soi »: conscience politique, organisation en parti
« Toute lutte de classe est politique »
- « A la place de l’ancienne société bourgeoise, (…), surgit une
association où le libre développement de chacun est la condition du libre
développement de tous » ( La Manifeste)
22. HM 22
D- LIBERALISME ET
NEOCLASSIQUES (fin 19e s)
1- Pensée libérale ( autorégulation par le marché)
2- Nouvelle conception de la valeur- utilité:
- Valeur d’un bien = utilité qu’un bien procure à
celui qui le consomme
- Utilité marginale = utilité de la dernière unité de
bien produite
- L ’utilité = fonction des préférences de l’individu
( valeur d’un bien: subjective)
23. HM 23
Approche des néo-classiques
(2)
3- Approche micro-économique:
*«L’individualisme méthodologique »:« un phénomène
social (…) doit, pour être expliqué, être conçu comme le
produit de l’agrégation d’actions individuelles » Boudon
( s’oppose au « holisme »: privilégie le jeu des structures
sociales/ comportements et évolutions sociétales)
* Les individus types sont supposés « rationnels »
Rationalité = ce qui relève de la raison, d’une
intelligibilité logique, du calcul coût/avantage. Exclut le
domaine de la passion => Optimisation des choix
24. HM 24
Approche néo-classique (3)
4- Une théorie de l’équilibre
*3 marchés: biens/services, travail, capitaux
* les marchés déterminent les prix => équilibre
prix
quantités
offre
demande
Prix
D’équilibre
Quantité
d’équilibre
25. HM 25
5- Le modèle de concurrence
pure et parfaite
5 conditions:
° Homogénéité du produit
° Atomicité de l’offre et de la demande
°Libre entrée
°Libre circulation des facteurs de production
°Information parfaite
26. HM 26
E- CRISE DE 29 ET
ANALYSE KEYNESIENNE
J M Keynes ( 1883-1946):
« Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » 1936
1- Analyse macro-économique en terme de circuit
Le point de départ= la demande effective (prévisions)
demande
investissement
Demande effective
revenu
emploi
production
27. HM 27
Analyse keynésienne (2)
2- Possibilité de crises de surproduction durables
Causes: * épargne pas nécessairement réinvestie
* baisse des salaires: accentue la baisse de la demande de
consommation
3- Nécessaire intervention de l’état
* Demande (globale) = quantité de biens et de services que les
agents économiques (consommateurs/entreprises) souhaitent acheter à
un prix donné
* 2 moyens d’intervention:
- politique budgétaire: hausse dépenses publiques
et déficit budgétaire
- politique monétaire: baisse taux d’intérêt banque centrale
28. HM 28
F-REVOLUTION
CONSERVATRICE ET
NEOLIBERALISME
1- Contexte années 1970-80:
* Montée de l’état-providence
Etat Providence: conception d’un état qui doit jouer un
rôle actif dans la recherche du progrès économique et
social (définition plus stricte: système de protection sociale)
* Montée de la crise économique, mise en cause des
politiques keynésiennes
* Critiques/crise des systèmes de type soviétique
* Election de gouvernements conservateurs (USA, GB)
29. HM 29
2- L’école monétariste
( Chicago)
La création de monnaie n’est pas facteur de croissance
mais d’inflation => nécessité de contrôler la masse monétaire
(taux croissance masse monétaire = taux croissance PIB à Lt)
Thèses sur la monnaie
L’inflation est un
phénomène
monétaire
Hausse masse
Monétaire=>
Hausse des prix
Monnaie: très
active à court terme
° Masse monétaire
⇒Expansion
⇒Inflation
° M monétaire
=> crise
Monnaie: neutre
à long terme
=> pas de
hausse du P.I.B.
30. HM 30
3- L’économie de l’offre
Arthur Laffer: une pression fiscale excessive
=> décourage les agents économiques
=> réduit donc les rentrées fiscales
Recettes fiscales
totales
Taux d’imposition
Taux optimal d’imposition
31. HM 31
4- L’école des « choix publics »
Remet en cause le bien fondé de la
production de biens publics par l’état:
* Limiter et encadrer la procédure de choix
démocratique par des règles interdisant les déficits
publics (Union Européenne -> Pacte de Stabilité)
* Mettre en concurrence les services publics
=> perte d’exclusivité ( U E: ouverture à la concurrence
des marchés jusqu’alors monopole d’un service public:
poste, télécom, énergie, ferroviaire, …)
32. HM 32
G- LA CONTESTATION DES
POLITIQUES LIBERALES
1- La théorie du déséquilibre
Persistance du sous-emploi
=> un déséquilibre durable des marchés, car:
* les prix: non flexibles
* le chômage peut avoir 2 causes différentes:
- insuffisance de la demande effective
- ou coûts de production trop élevés
=> Ne pas se tromper de solution:
dans le Ier cas = soutenir la demande (et non l’affaiblir)
33. HM 33
2- La nouvelle école
keynésienne
Réflexion sur les causes des rigidités des prix et des
salaires observables actuellement:
° prix de monopoles ( marchés biens/services)
° fixité des salaires nominaux
⇒Le marché: pas d’équilibre spontané
⇒L’état: doit suppléer aux défaillances du marché
34. HM 34
3- L’école de la régulation
Réflexion sur la structure du capitalisme
° Régulation: conjonction de mécanismes concourant à la
reproduction d’ensemble des systèmes économiques
° Une double typologie => une double évolution:
- Nature du régulateur: de la régulation concurrentielle
à la régulation monopoliste
- Mode d’accumulation du capital:
de l’accumulation extensive à l’accumulation intensive
° Ainsi les crises économiques majeures
= crises de mutation du capitalisme
35. HM 35
4- L’état social: une révolution
inachevée
* L’état social est déstabilisé depuis les années 80
* Mais ses 4 piliers demeurent très structurants:
- protection sociale
- services publics
- droit du travail
- politiques économiques (soutien)
* L’intervention publique: plus nécessaire que jamais
- la démocratie s’est enracinée
- croissance des besoins qualitatifs
( santé, retraite, formation, culture)
36. HM 36
5- Environnement et croissance
économique: un débat crucial
° Le développement « durable » ou « soutenable » :
« Répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre
la possibilité de répondre à ceux des générations à venir »
Rapport Brundland 1987 – entérinée par le Sommet de Rio en 1992
° 3 dimensions intimement liées
- écologique
- sociale
- économique
° 3 grandes approches économiques:
- en terme de marché: « croissance soutenable »
- en terme de refus du développement: « décroissance »
- en terme d’un autre type de développement: « bio économie »