uma fase de limpeza inicial para cima, para recuperar a maior parte do óleo encalhado, no sentido de remover a parte mais móvel e acessível da mancha. O objetivo é minimizar o impacto do óleo no litoral e evitar a sua propagação ao longo da costa
AG TWEED-H2O : Acteurs, projets et ecosystemes des secteurs de l'energie et d...
Guia de Utilização de Material Absorvente
1. guide opérationnel
appliqués aux pollutions
accidentelles
appliquée aux pollutions
accidentelles
Utilisation
des produits
absorbants
Utilisation
des produits
absorbants
3. guide opérationnel
3
Ce guide a été réalisé avec le soutien financier de
la Direction des Affaires Maritimes, de Total et
de la Marine nationale.
Il remplace le guide publié sur ce thème par le
Cedre en 1991.
Rédacteurs :
François Xavier Merlin & Pascale Le Guerroué
Utilisation
des produits
absorbants
appliquée aux pollutions
accidentelles
Les informations contenues dans ce guide sont issues d’un tra-
vail de synthèse et de l’expérience du Cedre. Celui-ci ne pourra
être tenu responsable des conséquences de leur utilisation.
édition : avril 2009
Dépôt légal à parution
Achevé d'imprimer sur les
presses de Cloître Imprimeurs,
29800 Saint Thonan
ilisation
roduits
rbants
4. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
4
Objet et structure du guide
La diffusion sous forme de guides opérationnels
de résultats d’études, de travaux expérimentaux
et de retours d’expérience d’accidents constitue
une composante importante des activités du
Cedre, soulignée par son comité stratégique.
Cette publication dédiée aux absorbants est
une mise à jour du guide « Manuel pratique
d’utilisation des produits absorbants flot-
tants » de 1991. Il a paru nécessaire à nos
spécialistes comme à nos partenaires opé-
rationnels de le réactualiser à la lumière de
l’évolution des pratiques et des connaissances,
en structurant l’information dans une démar-
che opérationnelle (voir schéma ci-dessous).
Ce guide s’adresse aux personnes qui peuvent
être amenées à utiliser des produits absorbants
dans le cadre d’opérations de lutte contre les
pollutions accidentelles par hydrocarbures ou
produits chimiques.
Le contenu de ce guide reste très pratique. Il ren-
seigne sur les types, les spécifications, les parti-
cularités, les réglementations, les techniques de
mise en œuvre et d’élimination des absorbants
ainsi que les précautions d’usage.
Préparation
Plan d’intervention
A
Évaluation
de la situation
B
InterventionsC
Retours
d’expériences
D
Schéma opérationnel
5. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
5
Sommaire
A
B
C
D
Objet et structure du guide 4
A PRÉPARATION - PLAN D’INTERVENTION 6
A.1 - Pourquoi utilise-t-on les absorbants ? 7
A.2 - Comment agissent les absorbants ? 8
A.3 - Quels sont les types d’absorbants ? 10
A.4 - Réglementation 15
A.5 - Dimensionnement et gestion des stocks 18
B éVALUATION DE LA SITUATION 19
B.1 - Quand et où peut-on utiliser les absorbants ? 20
B.2 - Critères de sélection 21
C INTERVENTIONS 25
C.1 - Choix de l’absorbant pour pollution sur terre ferme 26
C.2 - Choix de l’absorbant pour pollution flottante sur l’eau 27
C.3 - Comment mettre en œuvre les absorbants en vrac (type A) ? 28
C.4 - Comment mettre en œuvre les absorbants en feuilles et rouleaux (types B et C) ? 31
C.5 - Comment mettre en œuvre les absorbants en coussins et barrages (types D et E) ? 32
C.6 - Comment mettre en œuvre les absorbants en écheveaux (type F) ? 33
C.7 - Exemples de mise en œuvre 34
C.8 - Comment mettre en œuvre les absorbants de fortune ? 36
C.9 - Quelles quantités d’absorbants employer ? 38
C.10 - Quelles précautions d’emploi respecter? 39
C.11 - Que faire des absorbants souillés ? 40
D RETOURs D’EXPÉRIENCEs 42
D.1 - Pollution de l’Erika 43
D.2 - Pollution du Prestige 44
D.3 - Pollution du Rokia Delmas 45
D.4 - Pollution d’Ambès 46
E Complément d’information 47
E.1 - Glossaire 48
E.2 - Adresses Internet utiles 50
E.3 - Bibliographie 51
Annexe : autres réglementations et normes à l’étranger 52
E
6. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
6
A
Préparation
Plan d’intervention
Pourquoi utilise-t-on les absorbants ? A1
Comment agissent les absorbants ? A2
Quels sont les types d’absorbants ? A3
Réglementation A4
Dimensionnement et gestion des stocks A5
14. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
14
Autres types
Absorbants coulants
Il existe des absorbants de densité supérieure à
celle de l’eau. Utilisés sur plan d’eau pour traiter
des pollutions flottantes, ces absorbants agis-
sent comme des produits ou agents coulants en
fixant le polluant avant de couler. Cette techni-
que n’est pas recommandée car elle revient sim-
plement à transférer la pollution de la surface au
fond de l’eau. D’une façon générale, il est préfé-
rable d’éviter l’utilisation des produits absorbants
lourds sur des pollutions flottantes.
À l’inverse, sur des pollutions à terre, ces pro-
duits peuvent être utilisés comme les absorbants
flottants et absorbants tous liquides.
Absorbants à usage routier
Ces types de produits sont prévus pour être utili-
sés dans le cadre du nettoyage des voies routiè-
res souillées lors d’un accident.
Ces produits sont d’abord sélectionnés sur des
critères de sécurité et notamment choisis pour
permettre aux véhicules de conserver une adhé-
rence satisfaisante lorsqu’ils roulent sur les surfa-
ces traitées. Ces produits sont souvent des absor-
bants de densité élevée comme les absorbants
coulants cités plus haut (ex. : poudre minérale).
Absorbants biodégradants
Certains produits sont présentés par leurs fabri-
cants comme capables de piéger le polluant et
d’en assurer (ou d’en accélérer) la biodégrada-
tion. Ces produits agissent en augmentant la
biodisponibilité du polluant (ex. : augmentation
de la surface), et/ou en apportant des éléments
nutritifs (ex. : azote, phosphore...) et/ou des
groupements bactériens.
L’efficacité de ces produits en tant que biodégra-
dant n’est pas démontrée et mérite d’être testée
avant usage.
Films d’hivernage
Les films d’hivernage en polypropylène qui, à
l’origine servent à protéger les plantations du
froid, peuvent être utilisés comme absorbants.
De faibles grammages (de l’ordre de 30 g/m2
) et
de grandes dimensions (jusqu’à 100 m), ils sont
appropriés pour retenir, sur de grandes surfaces,
les effluents de lavages chargés en particules
d’hydrocarbures.
Géotextiles
Certains géotextiles en polypropylène de gram-
mages variables (ex. : de 90 à 375 g/m2
), dont
l’une des particularités est de laisser passer l’eau,
peuvent être également utilisés en tant qu’absor-
bant sur sols humides (ex. : vasières) ou en aide
à la récupération des effluents sur les chantiers
de nettoyage. Moins onéreux que les absorbants
en rouleaux (type C), ils peuvent être utilisés sur
de grandes surfaces (protection d’enrochement,
création de fosses de rétention, cheminement de
protection...).
Filets à civelle
Initialement destinés à la pêche à la civelle, ces
filets en polyéthylène (plastique), vendus par lon-
gueur de 100 m, se placent sur l’estran par sec-
tions de 5 à 10 mètres afin de piéger, au gré des
marées, les hydrocarbures présents dans l’eau
de mer.
Absorbants de fortune
Les absorbants de fortune sont le résultat d’un
assemblage réalisé avec les moyens disponi-
bles sur place dans le but de piéger/absorber
un polluant. Ces dispositifs sont généralement
constitués de végétaux fibreux disponibles loca-
lement. Le conditionnement s’effectue à l’aide
d’une chaussette de fortune (ex. : grillage, sac à
patates, filet) pour constituer un barrage absor-
bant ou un dispositif filtrant. L’utilisation peut
également se faire en vrac comme aide à la récu-
pération (voir C8).
19. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
19
Évaluation de la situation
Quand et où peut-on utiliser les absorbants ? B1
Critères de sélection B2 B
En situation accidentelle, les absorbants peuvent être utilisés
sur des déversements de polluant de faible à moyenne ampleur
sur le sol, sur des plans d’eau, sur des cours d’eau ou en zone
côtière.
Ils sont également souvent utilisés en appoint sur des chantiers
de nettoyage pour récupérer les effluents de lavage.
21. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
21
B2
Critères de sélection
Capacité de rétention en poids
C’est la quantité de polluant que peut fixer une
quantité donnée d’absorbant.
Cette valeur doit être déterminée de manière
rigoureuse, à l’aide d’une méthode de labora-
toire, en conditions contrôlées et sur un hydro-
carbure référencé (Normes NTF T90-360 et NTF
T90-361 utilisées en France) (voir A4).
Prix théorique du litre de polluant traité
Pour chaque produit, il est possible de détermi-
ner le prix théorique du litre de polluant traité
(critère d’efficacité pour comparer les absorbants
entre eux) en combinant la capacité de rétention
en poids avec le prix de l’absorbant :
Capacité de rétention en volume
Pour chaque produit, il est recommandé de
convertir en volume la capacité de rétention en
poids en tenant compte de la densité apparente
de l’absorbant.
Cette capacité de rétention en volume peut se
calculer en combinant la capacité de rétention
en poids avec les masses volumiques (densités)
de l’absorbant et de l’hydrocarbure :
Compte tenu de l’imprécision qui réside sur la
densité apparente, cette valeur n’est pas rigou-
reuse, mais elle permet d’estimer le volume
d’absorbant qu’il faut manipuler pour traiter une
quantité donnée de polluant et ainsi prévoir les
implications logistiques liées à l’utilisation d’un
absorbant donné.
Par exemple : si pour récupérer 1 m3
d’hydro-
carbure, 3 m3
d’absorbants sont nécessaires, il
faudra adapter la logistique d’intervention pour
épandre, récupérer et stocker les 3 m3
d’absor-
bant projetés.
Cette évaluation doit être faite en prenant en
compte la densité apparente de l’absorbant dans
son conditionnement (ex. : en sac).
Un bon produit doit présenter une capacité mini-
mum d’absorption en poids (polluant/absorbant)
de 5 concernant les types A, B et C et de 10
s’agissant des types D et E. Convertie en volume,
la rétention est d’au moins 0,5 (généralement
entre 0,5 et 1). Certains absorbants comprimés,
du fait de leur conditionnement, peuvent pré-
senter des valeurs supérieures à 1.
Hydrophobie des absorbants flottants
Les absorbants flottants (hydrophobes) sont uti-
lisables sur les polluants apolaires (non miscibles
à l’eau, notamment les hydrocarbures). Ils doi-
vent être hydrophobes pour être utilisés en pré-
sence d’eau (ex. : traitement de nappes d’huile
sur plan d’eau) et pour pouvoir être stockés en
ambiance humide. L’absorption d’eau diminue,
voire supprime les capacités de rétention d’un
absorbant hydrophobe vis-à-vis d’un polluant hui-
leux. Afin d’éviter cela, ces produits doivent être,
soit hydrophobes par nature (ex. : fibre en poly-
propylène), soit traités pour l’être (traitement de
surface par paraffines, silicones...).
Prix absorbant (€/kg) x masse volumique polluant * (kg/l)
Capacité de rétention en poids de l’absorbant (kg/kg)
* Prendre 0,9 comme valeur moyenne
Capacité de rétention en poids de l’absorbant (kg/kg) x
masse volumique absorbant (kg/l)
masse volumique polluant * (kg/l)
25. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
25
Interventions
Choix de l’absorbant pour pollution sur terre ferme C1
Choix de l’absorbant pour pollution flottante sur l’eau C2
Comment mettre en œuvre les absorbants en vrac (type A) ? C3
Comment mettre en œuvre les absorbants en feuilles et rouleaux (types B et C) ? C4
Comment mettre en œuvre les absorbants en coussins et barrages (types D et E) ? C5
Comment mettre en œuvre les absorbants en écheveaux (type F) ? C6
Exemples de mise en œuvre C7
Comment mettre en œuvre les absorbants de fortune ? C8
Quelles quantités d’absorbants employer ? C9
Quelles précautions d’emploi respecter? C10
Que faire des absorbants souillés ? C11
C
26. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
26
C1
Choix de l’absorbant pour pollution sur
terre ferme
En l’absence d’eau, il n’est pas nécessaire que les produits soient hydrophobes ou flottants.
Les absorbants tous liquides peuvent être utilisés.
Polluant fluide
(produit raffiné léger,
pétrole brut léger,
produit chimique...)
Polluant visqueux
(fioul lourd froid,
brut émulsionné vieilli...)
1 Fuite sur un appareil
Disposer sous la fuite des coussins (D) ou des
feuilles (B), éventuellement des rouleaux (C) ou
un barrage (E) autour de l’appareil.
Utiliser du vrac (A) ou des feuilles (B), voire des
rouleaux (C).
2 Ruissellement sur le sol
Selon la largeur, barrer le ruissellement avec des
barrages (E) ou des coussins (D).
Épandre du vrac (A) ou des feuilles (B) en amont
pour réduire l’imprégnation dans le sol.
Selon la largeur, barrer le ruissellement avec des
barrages (E) ou des coussins (D).
Épandre du vrac (A) ou des écheveaux (F) en
amont du barrage (malaxer pour favoriser l’im-
prégnation).
3 Flaque
Épandre du vrac (A) sur la flaque et racler après
imprégnation, ou appliquer des feuilles (B) ou
rouleaux (C).
Épandre du vrac (A) sur la flaque, malaxer et
racler ou essuyer à l’aide d’écheveaux (F).
4 Accumulations dans des anfractuosités
Éponger le polluant à l’aide de feuilles (B) ou de
coussins (D).
Récupérer le polluant à l’aide d’écheveaux (F).
27. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
27
C2
Choix de l’absorbant pour pollution
flottante sur l’eau
Hydrocarbure fluide
(produit raffiné léger,
pétrole brut léger...)
Hydrocarbure visqueux
(fioul lourd froid,
brut émulsionné vieilli...)
1 En eau libre sans courant
Protection / confinement :
- Barrage absorbant flottant classique ou bar-
rage absorbant (E)*, à défaut rouleaux absor-
bants (C) renforcés par une corde.
Récupération :
- Feuilles (B), coussins (D) et vrac (A).
Protection / confinement :
- Barrage absorbant flottant classique ou bar
rage absorbant (E)*.
Récupération :
- Écheveaux (F), vrac (A).
2 En eau libre avec courant
Protection :
- Rivage à surface régulière :
Barrage absorbant (E)*, Feuilles (B) ou cous-
sins (D).
- Rive à surface irrégulière :
Barrage absorbant (E)* ou rouleau (C).
Confinement / déviation / récupération :
- Courant faible (< 0,2 m/s) et quantités de
polluant limitées : rouleaux absorbants (C)
renforcés par une corde tendue en travers
du courant.
- Au-delà, sur plan d’eau large : barrage flot-
tant classique ou barrage absorbant (E)*, ou
à défaut, rouleaux absorbants (C) renforcés
par une corde. Travailler en déviation vers un
site abrité ou se laisser porter par le courant
pour procéder à la récupération comme en
1 (ci-dessus).
Protection :
- Barrage absorbant (E)* ou rouleau (C), voire
écheveaux (F) si courant faible.
Confinement / déviation / récupération :
- Barrage flottant classique ou barrage absorbant
(E)* ou, à défaut, écheveaux (F) fixés sur corde.
Travailler en déviation vers un site abrité ou se
laisser porter par le courant pour procéder à la
récupération comme en 1 (ci-dessus).
Dans ce cas, il s’agit de polluants apolaires non miscibles avec l’eau, le plus souvent d’hydrocar-
bures.
* équipé d’une jupe lestée
28. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
28
Comment mettre en œuvre les absorbants
en vrac (type A) ?
C3
d > 30 mm - produit très grossier
Projection difficile, voire impossible, avec les systèmes existants•
Récupération possible avec des filets (ex. : chalut) impossible avec les moyens de pompage•
usuels hormis, éventuellement, la tonne à vide
10 mm < d < 30 mm - produit grossier
Projection possible avec un projecteur à air (sous réserve d’une densité < 0,4)•
Récupération possible avec des filets (ex. : chalut) et avec les systèmes de pompage à vide•
de dimensions moyennes
5 mm < d < 10 mm - produit moyen
Projection possible avec les matériels usuels (sous réserve d’une densité < 0,4)•
Récupération possible avec les filets (ex. : chalut) et compatible avec la plupart des maté-•
riels de pompage ne comportant pas de clapet
1 mm < d < 5 mm - produit fin
Projection possible avec les matériels usuels•
Récupération impossible avec les filets de grande taille (ex. : chalut) mais possible à l’aide•
d’épuisettes de maillage plus fin ou des moyens de pompage usuels
d < 1 mm - poussières
Projection délicate, surtout en cas de vent•
Récupération uniquement par pompage•
Mise en œuvre des absorbants
type A (vrac) selon leur finesse (granulométrie)
d étant la dimension moyenne des particules du matériau absorbant
Ces produits peuvent être utilisés dans une gran-
de diversité de situations, sur terre et sur plan
d’eau. Grâce à leur forme divisée, ces absorbants
ont l’avantage de présenter une grande surface
de contact avec le polluant, ce qui favorise leur
imprégnation même lorsque le polluant se pré-
sente en couche mince ou sous forme de nappes
éparses, éventuellement peu accessibles. Ne pas
oublier, qu’après usage, il faut le récupérer.
Lorsque le polluant absorbé est visqueux, les
absorbants en vrac ont souvent tendance à for-
mer des agglomérats après imprégnation. Ces
agglomérats de particules imprégnées sont tou-
tefois peu résistants et se brisent facilement s’ils
sont soumis à quelques sollicitations (effort, agi-
tation, brassage...).
Dans le cas de ces produits absorbants flottants
utilisés sur un plan d’eau libre (mer, lac...), les
particules (ou agglomérats) imprégnées ont ten-
dance à se disséminer et ce d’autant plus vite
que le plan d’eau est agité. Cet éparpillement
peut rendre leur récupération délicate. Il peut
être souhaitable d’associer la mise en œuvre de
dispositif(s) de confinement (barrages flottants)
et d’éviter l’épandage en présence de vents trop
forts.
40. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
40
Que faire des absorbants souillés ?
C11
Les voies d’élimination des absorbants après uti-
lisation sont variées et dépendent :
de la nature du polluant ;•
de la nature de l’absorbant ;•
de la charge en polluant ;•
de la charge en eau ;•
de la charge en autres matières minérales•
(ex. : sable) ou organiques (ex. : algues) avec
lesquelles l’absorbant est éventuellement
mélangé ;
du volume de déchets à traiter.•
Éviter de mélanger l’absorbant souillé avec
d’autres déchets divers sous peine d’en compli-
quer l’élimination.
Incinération
L’incinération doit être réalisée dans des instal-
lations d’incinération de déchets industriels spé-
ciaux et selon la réglementation.
Cependant, certains fours de cimenterie peuvent
également accepter des déchets fortement char-
gés en hydrocarbures.
Pour de petites quantités (quelques mètres
cubes), il peut être envisagé, avec une déroga-
tion des autorités chargées de la gestion des
déchets et de l’unité de traitement, d’éliminer
les absorbants souillés dans des installations
d’incinération d’ordures ménagères. L’absor-
bant souillé est alors ajouté en faible quantité
aux ordures afin de ne pas perturber le bon fonc-
tionnement du four.
Dans tous les cas, il est important de bien
connaître la nature du déchet et la nature de
l’absorbant afin d’informer de façon précise le
responsable des installations et ainsi éviter des
problèmes (ex. : production de vapeurs toxiques
ou corrosives).
Mise en décharge après stabilisation
Une fois stabilisés, certains absorbants souillés
peuvent être mis en décharge (CSDU : Centre
de Stockage des Déchets Ultimes) ou éventuel-
lement être utilisés comme remblais (selon la
réglementation nationale en vigueur).
Lorsqu’il s’agit d’hydrocarbures, le mélange
absorbant/polluant doit être suffisamment
stable pour éviter tout relargage ultérieur d’hy-
drocarbures (en particulier absence de polluant
libre). La stabilisation du déchet peut être effec-
tuée en mélangeant intimement celui-ci avec de
la chaux vive et un substrat minéral bien divisé
(cendre, scories...). Le pourcentage de chaux
doit être au moins égal à celui d’hydrocarbures,
et le déchet doit contenir suffisamment d’eau,
sinon il faut en ajouter (1 kg de chaux vive néces-
site 0,3 kg d’eau pour réagir).
La chaux réagit fortement avec l’eau et pro-
voque une forte élévation de température qui
permet au polluant libre de se fixer (adsorption)
sur le substrat minéral. Vérifier que l’absorbant
peut supporter cette élévation de tempéra-
ture sans générer des émissions de vapeurs ou
de jus toxiques, corrosifs...
Le mélange entre le déchet et la chaux peut être
réalisé en malaxeur (bétonnière, mélangeur à
tambour), en fosse à l’aide d’une pelle hydrauli-
que, en andain à l’aide d’un rotovator agricole.
Le déchet absorbant/hydrocarbure ne doit pas
47. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
47
Complément d’information
Glossaire E1
Adresses Internet utiles E2
Bibliographie E3
E
48. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
48
Glossaire
Absorption
Propriétés de certaines substances à laisser pénétrer une
autre substance en la retenant. Ici, rétention du polluant
à la surface de l’absorbant.
ADNR
Règlement relatif au transport des marchandises
dangereuses par voie de navigation sur le Rhin.
ADR
Accord européen relatif au transport des marchandises
dangereuses par route.
Adsorption
Phénomène physicochimique par lequel une espèce
chimique peut s’accumuler à la surface d’un solide
(à son interface avec l’air, l’eau) et tout autre fluide
gazeux ou liquide. Ici, rétention du polluant dans l’ab-
sorbant lui-même.
Afnor
Association Française de Normalisation.
Andain
Bande continue de fourrage laissée sur le sol après
le passage d’une faucheuse ou d’une andaineuse.
Par extension, petit talus longiligne réalisé avec un
matériau.
Anfractuosité
Cavité profonde irrégulière.
Apolaire
Caractéristique d’un produit non miscible dans l’eau.
ASTM (American Society for Testing and Materials)
Organisme américain éditant des normes concernant
les matériaux, produits, systèmes et services.
Bagasse
Résidu végétal (ex : tige de canne à sucre).
Boudin
Barrage absorbant.
Brande
Végétation des landes, des sous-bois.
BS (British Standard Institute)
Organisme britannique éditeur de normes.
Capacité de rétention à saturation (Cr sat.)
La capacité de rétention à saturation (Cr sat.) se traduit
par un rapport mesuré en présence d’un excès d’hy-
drocarbures entre la masse d’hydrocarbures retenue
et la masse d’absorbant. La capacité de rétention à
saturation en poids correspond à une quantité maxi-
male en kilos d’hydrocarbures que peut retenir 1 kg
d’absorbant.
Capacité de rétention (Cr) - pouvoir absorbant
La capacité de rétention (Cr) se traduit par un rapport
entre la masse d’hydrocarbures retenue par l’absorbant
et la masse d’absorbant. La capacité de rétention en
poids correspond à une quantité en kilos d’hydrocarbu-
res que peut retenir 1 kg d’absorbant.
CGSB (Canadian General Standards Board) : ONGC
(Office des Normes Générales du Canada)
Organisme canadien éditeur de normes.
Effluents
Eaux usées ou déchets liquides rejetés dans l’eau lors
d’opérations de nettoyage dans la lutte contre les
pollutions.
Emulsion
Mélange de deux substances non miscibles (qui ne se
mélangent normalement pas), comme l’eau et l’huile
et dont l’une des deux est en suspension (petites
gouttelettes) dans l’autre.
Gaffe
Perche munie d’un crochet.
E1
49. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
49
Granulométrie
Mesure des dimensions et détermination de la forme
des particules et des grains d’un absorbant en vrac.
Hydrophile
Un composé est dit hydrophile (qui aime l’eau) ou polaire
quand il est soluble dans l’eau.
Hydrophobe
Qui ne présente pas d’affinité ou qui s’associe très
difficilement avec l’eau (apolaire).
IMDG code (International Maritime Dangerous
Goods code)
Code international relatif au transport des marchandises
dangereuses par voie maritime.
Imprégnation
Pénétration d’une substance dans une autre.
Jalle
Étier, chenal de marais.
Merlon
Construction ou levée de terre éventuellement
maintenue par un soutènement pierreux.
Oléophile
Qui présente une affinité pour les corps gras, qui les
absorbe sélectivement.
Perlite
Constituant microscopique des alliages ferreux (Fe3C).
Polaire
Produit miscible dans l’eau.
Polypropylène
Corps obtenu par polymérisation (ce terme décrit la
réaction chimique généralement associée à la pro-
duction de matière plastique) du propylène.
Polyuréthane
Résine (matière plastique) obtenue par condensation de
polyesters (ou de polyéthers) avec des isocyanates.
Pouzzalane
Cendre volcanique claire et friable.
Ralingue
Bordure en filin d’un tapis absorbant, d’une voile ou
d’un filet de pêche.
RID
Règlement relatif au transport international des
marchandises dangereuses par voie ferroviaire.
Roselière
Lieu où poussent des roseaux.
Ru
Petit ruisseau.
Scories
Résidus solides provenant de la fusion de minerais
métalliques, de l’affinage de certains métaux ainsi que
de la combustion à haute température de matières.
Vasière
Fond vaseux.
Viscosité
Résistance d’un liquide à l’écoulement uniforme et sans
turbulence.
50. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
50
Adresses Internet utiles
E2
France :
ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). [en ligne].
Disponible sur : www.ademe.fr (consulté le 01.04.2009)
Afnor (Association Française de Normalisation). [en ligne].
Disponible sur : http://www.afnor.org (consulté le 01.04.2009)
Cedre (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions
accidentelles des eaux). [en ligne].
Disponible sur : http://www.cedre.fr (consulté le 01.04.2009)
DRIRE (Directions Régionales de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement). [en ligne].
Disponible sur : http://www.drire.gouv.fr (consulté le 01.04.2009)
Marque NF : La certification NF. Site officiel de la marque NF. [en ligne].
Disponible sur : http://www.marque-nf.com (consulté le 01.04.2009)
SINOE : information, observation, environnement. La base de données sur les déchets.
Données nationales. [en ligne].
Disponible sur : http://www.sinoe.org (consulté le 01.04.2009)
Autres pays :
Canada :
Environment Canada. Sorbent Technology Databases. [en ligne].
Disponible sur : http://www.etc-cte.ec.gc.ca/databases/Sorbent (consulté le 01.04.2009)
Minerals Management Service. Testing and Evaluation of Sorbents. [en ligne].
Disponible sur : http://www.mms.gov/tarprojects/180.htm (consulté le 01.04.2009)
Royaume-Uni :
Marine and Fisheries Agency. Oil Spill Treatment Products Approved for Use in the United
Kingdom. [en ligne].
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EPA (Environmental Protection Agency). NRT-RRT Factsheet. Application of Sorbents and
solidifiers for oil spills. [en ligne].
Disponible sur : http://www.epa.gov/emergencies/docs/oil/ncp/SorbSolidifierFactsheet2007finalV6.pdf
(consulté le 01.04.2009)
51. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
51
Bibliographie
E3
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Disponible sur : http://www.boutique.afnor.org/NEL5DetailNormeEnLigne.aspx?&nivCtx=NELZNELZ1
A10A101A107&ts=2590250&CLE_ART=FA045064 (consulté le 01.04.2009)
Afnor (Association Française de Normalisation). Essais des eaux - Détermination du pouvoir
absorbant tous liquides. Norme NF T90-361. Paris : Afnor, 1997. 8 p. [en ligne].
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des sols - Classification des produits absorbants. Norme NF T90-362. Paris : Afnor, 1998. 8 p. [en
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Afnor (Association Française de Normalisation). Produits de lutte contre la pollution des eaux et
des sols - Étiquetage des produits absorbants. Norme NF T90-363. Paris : Afnor, 1998. 8 p. [en ligne].
Disponible sur : http://www.boutique.afnor.org/NEL5DetailNormeEnLigne.aspx?&nivCtx=NELZNELZ1
A10A101A107&ts=7587409&CLE_ART=FA046452 (consulté le 01.04.2009)
52. Utilisation des produits absorbants
Guide opérationnel
52
D’autres réglementations et normes
existent à l’étranger
En Europe, l’Allemagne est très avancée sur le
sujet. Les produits absorbants font l’objet d’une
procédure de sélection définie par le groupe
d’experts du GMAG (matériels et moyens de
lutte contre les risques menaçant les eaux), le
groupe de travail LTwS (stockage et transport
de produits risquant de polluer l’eau) et finalisée
par le Ministère Fédéral de l’Environnement, de
la Protection de la Nature et de la Sécurité des
Réacteurs.
Publication du Comité consultatif auprès du
Ministère fédéral de l’environnement, de la pro-
tection de la nature et de la sécurité des réac-
teurs, d’août 1998 sous le titre : « Exigences
applicables aux absorbants pour hydrocarbu-
res » (référence LTwS 27).
Les produits absorbants sont classifiés selon les
résultats de tests spécifiques en 4 types :
type 1 : utilisables sur l’eau ;•
type 2 : utilisables sur sol ou sur l’eau pour un•
temps de contact court ;
type 3 : utilisables exclusivement sur sol ;•
type 4• : absorbants conditionnés utilisables
aux mêmes conditions que le type 1.
De plus, les produits de type 4 se voient adjoin-
dre une mention SF lorsqu’il s’agit de tapis ou de
coussins. La mention R est réservée aux absor-
bants routiers.
L’emballage des absorbants répond aussi à des
exigences particulières quant à leur couleur
(Type 1 : bleu ; Type 2 : rouge ; Type 3 : noir ;
Type 4 : vert) et au contenu de l’information
technique associée : type et mention, nom du
produit, matériaux de base constituant le pro-
duit, dosage à employer, date de fabrication et
de livraison, règles de sécurité relatives à l’em-
ploi du produit, instructions d’usage, adresse du
distributeur.
Les certificats de test ont une validité de 6 ans.
À voir également :
les travaux d’• Environnement Canada sur les
méthodes de tests applicables aux absorbants
(CGSB 25.14, édition 1996) ;
les normes• britanniques : BS 7959-3, édition
2007, sur le code couleur applicable à ces pro-
duits ; BS 7959-2, édition 2000 sur l’hydropho-
bie et la flottabilité des absorbants pour les
liquides huileux et BS 7959-1, édition 2000 sur
la capacité d’absorption des absorbants ;
les normes• américaines, ASTM F 716-82, édi-
tion 2001 ; ASTM F 716-07, édition 2007 ;
ASTM F 726-06, édition 2006, qui mesurent
la capacité d’absorption de ces produits, leur
flottabilité, leur résistance... Sont également
associés d’autres essais facultatifs (selon
d’autres méthodes d’essais) pour contrôler
l’état du produit, sa durée de conservation…
(Tests de moisissure, de résistance du produit
à l’eau et au feu).
ANNEXE : AUTRES RÉGLEMENTATIONS ET
NORMES À L’ÉTRANGER