Présentation réalisée dans le cadre du séminaire "Approche des médias" du diplôme d'Action humanitaire de l'université de Dijon. Des bases à connaître pour se lancer dans la diffusion de messages médiatiques.
1. Qu'est-ce que les médias ?
Processus/moyen/procédé par lequel une personne, ou
un groupe de personnes, émet un message pour le
transmettre à une autre personne, ou groupe de
personnes, qui va le recevoir.
• un moyen de transmission (comment ? )
• un message (quoi ? )
• un émetteur (de qui ? )
• un récepteur (à qui ? )
qu'est-ce que je transmets ? comment ? à qui ? pourquoi ?
qu'est ce que je reçois ? comment ? par qui ? pourquoi ?
2. Qu’est-ce que les médias ?
Comprendre ce mécanisme permet :
d’être critique sur les messages à recevoir.
d’être pertinent sur les messages à transmettre.
Vis-à-vis de :
(moyen de transmission => type de message)
• La presse => texte + image fixe
• La télé => image animée + son
• La radio => son
• La publicité => texte + son + image fixe ou animée
• Le téléphone => texte + son + image fixe ou animée
• L’Internet => réseau + texte + son + image fixe/animée
3. Les composants
Que s'est-il passé ?
Qui est impliqué ?
Où et quand cela s'est-il produit ?
Pourquoi et comment cela s'est-il passé ?
Questions auxquelles un contenu informatif (par
opposition à artistique, promotionnel, décoratif) doit essayer
de répondre quelque soit sa forme :
• Texte
• Image
• Image animée et bande son
5. composant - texte
Le fond => l’information transmise
• L'analyse : étudie en profondeur un fait, un événement ou une situation
pour en faciliter la compréhension.
• Le reportage : réalisé par un envoyé spécial ou (grand) reporter et dont
les éléments ont été recueillis sur le lieu de l'événement et pendant son
déroulement => analyses de données, interviews, papiers d'ambiance
accompagnés de commentaires.
• Le texte d'opinion : fait pour convaincre et exprimer un point de vue =>
chronique, critique, éditorial, tribune libre ou carte blanche (à
personnalité).
• La brève : texte court (5 à 6 lignes) répondant en un minimum de mots
aux interrogations qui fondent l'essentiel de tout article.
• Les retranscriptions : recueil de paroles => interview ou témoignages.
6. composant - texte - fond
Pour convaincre de l'authenticité des informations :
citer ses références (témoin, expert, source officielle) ;
citer des chiffres, des statistiques sourcés ;
joindre schéma explicatif, photo.
7. composant - texte
La forme => lecture attractive et agréable
Donner envie
• Un titre principal qui est le titre le plus important, le plus voyant
• Un texte placé sous le titre, en caractères gras ou plus grands
qui résume l'article en quelques lignes.
• Commencer un article en première page et renvoyer en pages
intérieures pour la suite
8. composant - texte - forme
Facilité la lecture
• La mise en colonnes facilite le travail de lecture, le passage à la ligne
suivante est plus aisé qu’avec de longues lignes.
• Les intertitres aèrent le texte et annoncent les informations présentées
dans les paragraphes.
• Texte foncé sur fond clair.
• Le nombre moyen de mots par phrase conseillé par les spécialistes de
la communication est de 12 à 15 mots maximum pour assurer une
bonne lisibilité.
9. composant - texte - forme
Donner des repères
• Présence d’un sommaire pour trouver directement ce qui intéresse
• Présence de rubriques pour organiser les différents contenu en
fonction des thèmes régulièrement traités (internationale, santé,
conseils pratiques…)
• Distinguer visuellement les informations complémentaires (données
géographiques, économique d'un pays) souvent par un
encadrement/filet, coloré ou pas.
• Distinguer le texte d'opinion par la mention immédiate de l'auteur et de
sa qualité.
• Fournir une légende aux images.
11. composant - image
Nécessité de lire l’image
L'image nous touche car elle s'adresse à nos sens, nos
sentiments. Elle réclame une vigilance accrue afin de :
• dépasser l’impression première de nos sens,
• comprendre ce qu’elle nous dit,
• devenir critique sur ce qu’elle nous dit ou ce qu’on
veut lui faire dire.
L’image journalistique
Elle porte des faits : elle n’a pas à convaincre (publicité) ou
véhiculer l’opinion de x ou y (propagande).
Elle dit les faits : qui, où, quand, pourquoi, comment ?
12. composant - image - composition
Composition : ce qui fait la photo
Résulte des choix opérés pour arriver au résultat attendu.
Repose sur la coordination harmonieuse de :
• la connaissance du sujet,
• la prévisualisation,
• la maîtrise technologique
Suppose souvent l'œil d’un photographe professionnel.
13. composant - image - composition - cadrage
Cadrage : choix de ce qui apparaît
lié à l'échelle des plans (ensemble, moyen, gros plan)
• Chacune propose une vision différente d’une situation : détails / se
passe dans très grande ville => choix en fonction de ce qu’on
considère comme important.
14. composant - image - composition - cadrage
• Les deux sont nécessaires sinon le sens n’est pas complet. Il
manque quelque chose.
15. composant - image - composition - cadrage
Algérie, émeutes de 1988, la prière du vendredi
• Paris-Match : un cadrage • Actuel : un cadrage plus
serré montre les rues large montre un peuple
d’Alger aux mains des coupé en deux...
islamistes.
16. composant - image - composition
Point de vue: choix d’accentuer
point de vue frontal, plongée, contre-plongée
La contre plongée La plongée
Mise en valeur de la puissance du
batiment (du bas vers le haut) + La situation d’infériorité de la
accentuation par le noir et blanc misère est accentuée (du haut
qui tire vers la tristesse. vers le bas).
17. composant - image - composition - point de vue
Frontal : regard vers l'objectif ou pas
Le regard vers l’objectif focalise le Le personnage de profil agit. Le
spectateur sur le personnage qui spectateur le perçoit comme un
l’interpelle. acteur, en situation d'un récit à
imaginer.
18. composant - image - signification
•Signification : ce que dit l’image
C'est en fonction du vécu du récepteur que s'interprète une image.
• Oui et alors ?
• C’est une robe courte ou longue ?
• Que d’argent dépensé pour rien !
• Quelle tronche a la nana ?
• Je pourrais jamais entrer dans une
robe comme ça.
• C’est des vraies perles ?
• Oh flûte j’ai ce mariage dans une
semaine
• Ça serait mieux sans la robe.
• T’imagine une tache sur ça !
19. composant - image - signification
Lecture de l’image
• L’image n’impose pas un sens unique. Sa signification est
problématique en raison de la multiplicité des points de vues et des
regards personnels possibles.
• L’image peut renvoyer à des modèles connus, inscrit dans notre
mémoire collective, qui ont un impact émotionnel qui peut être
utiliser ou non à bon escient. La publicité regorge de références
symboliques qui sont autant de moyens de nous convaincre de
la qualité d’un produit.
20. composant - image - signification
La plus célèbre photos du drame du …cadrée comme la photo des marines
11 septembre aux US : trois pompiers américains prise par Joe Rosenthal à
dressant une bannière étoilée sur les Iwo Jima en février 1945 qui a fait le tour
décombres. Peu parlante pour nous… du monde : ils portaient à eux seuls la
volonté de reconquête contre l'ennemi,
en gagnant cette bataille tragique sur
les 40 hommes impliqués dans
l’événement photographié, 36 furent
blessés ou tués avant la prise définitive
d'Iwo Jima.
By Thomas E. Franklin, The Record via AP, Associated
Press
21. composant - image - signification
Les barbelés référant à la … référent aux images des camps de
contrainte d’un espace clos… concentration nazis inscrites dans les
mémoires collectives occidentales.
22. composant - image - signification
Le texte
Il est nécessaire pour guider la lecture.
Il prend le plus souvent la forme d’une légende, mais peut
être un texte plus long ou un titre.
Il est rédigé par l'auteur de l'image ou non.
Il confirme les faits déjà repérables dans l’image ou impose
une orientation qui élimine d’autres sens :
⇒ ancrage : sens unique de lecture correspondant à ce
que montre l’image.
⇒ relais : apporte des données que l'image ne dit pas. Il
promeut certains sens et réalise un choix qui n’est pas
neutre => il faut se méfier du guide...
26. composant - image animée
• L'image fixe arrête le temps et permet de privilégier
une tranche du réel qui serait autrement banale.
Avec le mouvement de l'image-animée, la perception
est plus riche en données informatives sur le réel.
• La photographie est silencieuse, échappe au
langage. Elle garde un mystère. L'image animée,
s'écoute : la bande-son est souvent plus déterminant
que les images.
=> L'audiovisuel = image + mouvement + son.
27. composant - image animée
Mêmes principe que l’image fixe (cadrage et échelle
de plan, prise de vue (frontal, plongée…) à quoi
s’ajoutent les mouvements de la caméra :
• Le panoramique (horizontal, vertical ou circulaire) réalisé
lorsque la caméra fixée au sol et pivote sur son axe.
• Le travelling (avant, arrière, latéral ou vertical,
d'accompagnement), correspond au regard d'un homme en
déplacement.
• Le zoom rapproche ou éloigne rapidement le sujet du
spectateur sans que la caméra se déplace.
28. composant - image animée
Et le montage qui est le découpage-collage des plans
dans un ordre choisi. Ici s’opère le choix de ce que
l’on montre ou ne montre pas => écriture du discours
• suppose un choix de narration :
suivant la chronologie des faits (cas d’une action en directe)
suivant des actions en parallèles Interviewé // le lieu dont il
parle illustratif / soupe populaire // dîner mondain (signifiant).
par ajout d'images fixes qui illustrent (schémas, graphiques,
photo, page de journal, carte...)
• suppose un choix du style :
suite de plans courts => un rythme rapide (plans successifs
journaliste /témoin à chaque réponse lors d’un interview)
suite de plans longs => un rythme lent (pas de retour
systématique sur le journaliste à chaque question)
• suppose de la matière => penser à suffisamment filmer pour choisir.
29. composant - image animée
La bande-son
• Le son est trop souvent considéré comme un parent pauvre au
service de l'image. Son observation permet de mettre en
évidence son apport essentiel à l'ensemble audiovisuel.
• La télévision administre la preuve du poids du discours : le
commentaire y est continu comme si l'image n'existait que par
lui et même lorsque l'image se suffit à elle-même.
• Moins choquant que le visuel, le discours pose tout autant le
problème du contenu (violence, voyeurisme, dénaturation,
propagande).
30. composant - image animée - bande-son
3 matières sonores de l'expression audiovisuelle :
• Les bruitages : ils constituent la trame sonore de tout
espace et accompagnent les actions. Ils d'apportent
une continuité à la bande-image, de renforcent
l'impression de réalité.
enregistrés en même temps que les images (son direct) ou
non (postsonorisation en studio).
efficace pour accroître le réalisme ou la tension d'une scène.
Ambiance d’aéroport, pluie, moteur, porte qui claque,
sirènes, brouhaha. Lorsque le son est entendu sans
qu'apparaisse sur l'écran ce qui produit ce son, il possède
un pouvoir d'évocation exigeant la collaboration du
spectateur => un instituteur avec un bruitage d’enfants
jouant dans la cour de récréation.
31. composant - image animée - bande-son
• La parole => dialogues, commentaire, voix narrative.
Le texte peut apparaître en voix quot;offquot; ou être dit par
les acteurs dans le champ quot;onquot;.
• La musique => concourt à créer l'ambiance d'un film
(on a montré que des images identiques
accompagnées de musiques différentes, étaient
interprétées de façon contradictoire).
le silence sans être une matière sonore peut est une
composante d’une bande : il acquière souvent une valeur
dramatique lorsqu'il s'impose de manière inattendue pour
mettre en valeur les paroles ou alourdir la tension.
L’accès aux faits par le canal sonore s’ordonne comme la
légende de l’image fixe : ancrage et relais
32. composant - image animée - bande-son
• la fonction d'ancrage précise le contenu => désigne
le bon niveau de lecture.
le commentaire explique ce qui est montré.
la musique souligne une émotion en synergie
avec l'image : triste pour un lieu abandonné.
le bruitage renforce la crédibilité : coups de feu
accompagnant un défilement d’images de guerre /
sirènes de police, alors que dans la réalité elles
pouvaient être arrêtées.
33. composant - image animée - bande-son
• la fonction de relais apporte plus que ce que l'image
montre : la bande-sonore se développe en parallèle.
Le bruitage et la musique incitent à s'interroger
sur le rapport entre le vu et l’entendu, souvent
pour exagérer, faire rire : marche funèbre /
mariage.
Le commentaire ouvre un espace d’interprétation
pour imposer avec la même force que s’il
s’agissait d’une explicitation de ce qui est vu. Il y a
désaccord entre son et image mais on se
comporte comme s’il n’y en avait pas
=> nécessité d’isoler le son, comme pour l’image et sa
légende.
34. Le média Internet
• Autonomie, maîtrise et vitesse : les 3 mots
essentiels pour comprendre son succès.
Chacun peut agir, sans intermédiaire, ni
hiérarchie et quand il veut.
• Familiarité du nouveau modèle médiatique
par l’utilisation d’objets caractéristiques des
médias traditionnels : texte, image, vidéo,
musique, film.
35. internet
La navigation
• Caractéristique propre du web (la métaphore est
puissante : on navigue pas sur une photo, avec la
radio, la télé etc.)
• Naviguer sur le web, c’est savoir se déplacer
intelligemment dans un espace à perte de vue en
apparence dépourvu de points de repères.
36. Internet - navigation
• savoir se focaliser sur un site en tant qu’espace
(point de départ/d’arrivée = l’adresse url) et sur les
mises en relation qu’il propose du fait de la toile
(se déplacer/se diriger = les liens) => le réseau.
• savoir utiliser des instruments de navigation
facilitant la détermination de la route à suivre et
l’établissement de la position actuelle => le
navigateur.
=> La somme de connaissance à mobiliser pour
aboutir à une recherche souple est
impressionnante : connaissances techniques, en
documentation, en linguistique, etc.
37. internet - navigation
L’usager tend à se constituer un espace familier où
il revient périodiquement.
Les utilitaires à l’œuvre sur le réseau - moteur,
navigateur, clarté du site via l’interface/ergonomie -
se développent de plus en plus en pour permettre
de naviguer sans crainte, l’objectif étant de
satisfaire au les navigateurs non expérimentés.
La standardisation des procédés de navigation
aboutit à une normalisation des parcours qui réduit
la complexité de l’accès à l’information. Mais
aboutit aussi à un pouvoir entre les mains de ceux
qui possèdent ces outils.
38. internet
Lien reliant Emprunté au latin classique fragmentum «éclat»,
deux contenus «fragment», «débris».
(textuels,
sonores,
graphiques, La lecture
vidéo) sur le
Web. Ces fils qui
tissent la toile
sont les quot;
hyperliens quot;
Un hyperdocument (contenant des hyperliens)
tendus entre est un contenu informatif constitué de fragments
deux pages Web dont le sens se construit à travers chacun des
ou entre deux
contenus Web parcours que la lecture détermine.
de diverses
natures et qui
permettent aux
internautes de
sauter de l'un à
l'autre par un
simple clic de
souris.
39. Internet - lecture
La lecture est brisée et partielle => sorte de « zapping »
non aveugle car supposant des règles à respecter :
• chaque fragment influence l’interprétation des
fragments précédents et/ou suivants.
• interpénétration des éléments, situés sur un même
plan et « valant »a priori tout autant les uns que les
autres.
• le suivi les liens suppose une assimilation du contenu
=> le contenu plus difficile à assimiler, ambiguë, moins
facile à mémoriser => risque d’une perte
d’information.
40. Internet - lecture
• La lecture s’accompagne toujours d’une perception
première : panneau publicitaire, journal, emballage,
etc…Le tri se fait d’emblée : élimination, attention
détaillée ou partielle.
• Avec l’informatique, le zapping contrôlé devient
obligatoire => l’usager se trouve investi d’un rôle de
« rédacteur » qui sur propositions agence une lecture
qui n’aura d’existence que pour lui.
=> avoir les moyens d’être ce rédacteur.
41. Internet
Documentation
• L’interrogation de l’Internet par un moteur de
recherche ordinaire fournit couramment plusieurs
milliers d’occurrences.
• Autorise un degré d’accessibilité à l’information
supérieur à tout ce qui avait pu être expérimenté
auparavant.
42. Internet - documentation
Les +
• accès à toutes les informations disponibles sur un
sujet donné :
incite à ne pas en privilégier certaines aux
dépens d’autres
incite à chercher dans la multiplicité des
références, un point de vue global.
• quot;rattrapagequot; possible sur une actualité manquée.
• court-circuitage des sources officielles - journalistes,
médecins, avocats, professeurs ou hommes
politiques - en accédant directement à l’information.
43. Internet - documentation - les +
• Mise en perspective du sujet avec l’émergence sur
Internet de dossiers, de récapitulatifs, d’éléments de
repères chronologies, documents associés,
biographies, bibliographies, contexte) directement
proposés. Dans le même ordre d’idée que les
suppléments des DVD (interviews des acteurs, des
« making of », des séquences non montées etc.)
• Conjugue et met en scène différents langages (écrit,
animations, audiovisuel) qui se renforcent
mutuellement.
44. Internet - documentation
Les -
• Ce n’est pas parce que l’on peut, avec le même
terminal, faire du téléachat et accéder à la
Bibliothèque nationale de France que les
compétences demandées à l’usager sont
équivalentes. (Dominique Wolton)
• L’accès à toute l’information ne remplace pas la
compétence préalable pour savoir quelle information
demander et quel usage en faire.
• L’accès aux réseaux ne signifie pas parvenir à se se
cultiver par soi-même.
45. Internet - documentation - les -
• Coexistence de toutes sortes de choses
(supermarchés, bases de données, tracts
calomnieux, médias d´information, sites
personnels,…) accessibles de la même manière
• Le lecteur doit dépister et reconstruire la crédibilité de
ce qu’il rencontre : l’information immédiatement
trouvée perd de sa certitude ; elle n’a de sens qu’en
contexte qu’il faut repérer.
=> nécessité de repères pour s’assurer de la nature du
message.
46. Internet - documentation - les -
• Une affirmation lue dans le site d’un particulier n’a
pas le même poids que si elle est publiée dans une
source plus officielle.
• Une affirmation scientifique retrouvée par un moteur
de recherche peut appartenir à une publication
ancienne qui a perdu de sa pertinence.
• Difficulté d’identifier les sources (auteur, date,…) et
d’établir la crédibilité des documents trouvés.
=> Le lecteur voit son contrôle diminuer et éprouve plus
de difficulté à organiser ses connaissances.
47. Internet - documentation - les -
• les repères deviennent le plus souvent les marques
préalablement connues, la notoriété sur le web
calquant celle d’avant le web.
• les réflexes privilégient les produits très formatés de
groupes de communication bien installés qui ont
l'avantage d'être faciles d'accès (via la publicité
notamment).
=> Rétrécissement du cyberespace au déjà connu.
48. Internet - documentation
Conclusion
• Le défi se situe dans la capacité à élaborer une offre
qui sorte du lot et permette à un support de se
distinguer, en qualité et en profondeur.
• Le pouvoir égalisateur d’Internet rend nécessaire la
la valeur ajoutée et l´absence de mélange des
genres.
• C´est l´approfondissement, l´analyse et la qualité qui
distinguent un site et lui confèrent son succès.
• Il ne s’agit pas d’être sur la toile juste pour y être et
parce qu’il est facile d’y être…
49. Internet
La participation
• Les blogs et les forums donnent à chacun la
possibilité d'échapper à la pensée unique en
s'informant à des sources non officielles, de ne filtrer
des médias que ce qui l'intéresse ou de devenir soi-
même producteur de contenus.
• Le web reproduit dans l'espace virtuel l'équivalent
des académies, des salons, des clubs et des cafés
où se rendaient jadis des gens animés par un même
souci ou une même passion.
Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences,spécialiste des
nouvelles technologies, auteur de La Révolte du
pronétariat dans BFM Atelier numérique du 30.09.2006.
50. Internet - participation
• Fabriquer et diffuser sont à la portée de tous. Des
offres d’outils « grand public » de création de sites
proposent aux néophytes des formats préétablis : il
suffit de remplir les cases avec des textes, photos,
vidéos et liens pour construire un site - formaté mais
lisible - sans aucune connaissance particulière.
Chacun peut réaliser sa page, son site, accessible à
tous.
=> Hausse de la production d’hyperdocuments de
toutes sortes…
51. Internet - participation
Les blogs
• Le blog est emblématique des possibilités offertes
par la toile et de la culture Internet. Pour cette raison
qu’on en parle autant.
• Le terme vient de la contraction de web log, le log
étant un terme informatique désignant le journal
(sous forme de fichier) qui liste toutes les connexions
d’une machine à un serveur. Le blog est à la base un
journal répertoriant chaque jour… ce que son
créateur veut.
52. Internet - participation - blog
Définition
• intime => pose la question de la séparation du public /
privé (problème de la diffamation).
• professionnel => porte sur des domaines pointus et
tenus par des experts. Répondent au désir de trouver
régulièrement des informations sur un sujet précis.
• d’opinion => répercute le plus souvent le discours des
médias. Attire les visiteurs partageant la même opinion.
Contribue à ancrer des groupes dans des sous-cultures
(promotion de l'anorexie par exemple).
• annexe d’un site => constitue la rubrique d’un site avec
un contenu plutôt d’opinion, en réponse au phénomène.
53. Internet - participation - blog
• A l’origine du phénomène en France : skyblog, un site
d’expression pour adolescents.
• Vise à établir un dialogue avec d’autres => ne se
limitent pas à l’expression individuelle de l’auteur :
liste regroupant les liens “amis” ou recommandés :
le quot;blogrollquot; (dis-moi vers qui tu pointes, je te dirais
qui tu es ) ;
Les quot;billetsquot;, élément de base du blog, peuvent
s’enrichir des quot;commentairesquot; des lecteurs.
• Un blog qui quot;marchequot; est un endroit qui suscite des
réactions et engendre des liens croisés.
54. Internet - participation - blog
• Des moteurs de recherche sont spécialisés dans
l’indexation des blogs => Technorati, un des plus
connus.
• Il établit la “popularité” des blogs => un Top 100 =>
figurer au blogroll de plus de 1500 autres blogs.
• D’autres outils proposent ce type de classement, dans
lesquels figurent les “articles les plus liés” et donc les
plus populaires.
• Le principe peut s’appliquer à une thématique : All
Consuming publie la liste des livres les plus “liés” et
regroupe des extraits de critiques provenant des blogs.
55. Internet - participation - blog
• Etude Ipsos de 16 novembre 2006.
• 70% des internautes ont entendu parler des blogs.
• 20% des internautes ont déjà lu un blog.
• pour les 50% restant c’est juste un mot ! =>
=> L’impact réel est à minimiser.
56. Internet - participation - blog
Les +
• Face aux défaillances de la presse respectable, les
blogs s’imposent comme un média de contre-pouvoir.
• Donne à l'usager le pouvoir de se faire lui-même
créateur de contenus.
• Possibilité de réagir du lecteur (par un vote ou un
commentaire) qui s’exprime sans intermédiaire.
• Puissance du réseau pour réagir => secours des
victimes du cyclone de Katrina, à la Nouvelle-Orléans.
• De moins en moins d'événements resteront secrets.
57. Internet - participation - blog
Les -
• Variations sur le discours dominant => plus facile de
recycler un lieu commun que d'avoir une idée. L’accès
à la parole ne signifie pas d’avoir quelque chose
d’intéressant à dire.
• On parle d' « économie de l'ego » : la logique voudrait
que chacun ait son blog et ne parle plus qu'à lui-même,
car le dialogue est le plus souvent inexistant (absence
de commentaires ou de réactions aux commentaires).
• Critère de notoriété contestable => faux blogs (mis à
jour de façon automatisée) dans le but d’augmenter la
popularité + faux commentaires postés par des robots.
• Tout le monde s’y met parce que c’est la mode.
58. Internet - participation - blog
Conclusion
• S’ils font désormais partie intégrante du paysage
médiatique, les blogs doivent encore prouver qu’ils
peuvent avoir un impact réel : les contours de la
blogosphère sont trop flous et les contenus trop
hétérogènes pour être une alternative crédible à
l’univers des medias professionnels.
• Avec l’apparition de l’audio et la vidéo dans les blogs,
bloguer pourrait devenir simplement synonyme de
publier quelque chose en ligne dans le but de le
partager. De multiples outils apparaissent pour
généraliser la fonction de partage => le collaboratif.
59. Internet - participation
Le collaboratif
• A côté de l’outil individuel, les outils collaboratifs
permettent à plusieurs individus de publier en ligne.
• Il révèle la culture du don liée à l’Internet => sans la
participation des internautes ces sites n’existeraient
pas.
60. Internet - participation - collaboratif
Applications
• Le partage en ligne : permet à tout internaute de publier
en ligne dans un espace personnel sur un site dédié =>
Flickr, site de partage de photos, Dailymotion ou
YouTube site de partage de vidéos.
• La publication en ligne => chaque internaute contribue
à l’enrichissement du site en créant ou modifiant
directement une page du site :
contenu pédagogique : exemple modèle =>
l’encyclopédie Wikipedia.
contenu d’information : le journalisme citoyen ou
média communautaire en ligne.
61. Internet - participation - collaboratif
Le journalisme citoyen
• Pas nouveau : l'entreprise sud-coréenne Ohmynews,
lancée en l'an 2000, compte aujourd'hui près de
38000 « citoyens journalistes» qui acheminent
environ deux cents articles par jour. Ceux-ci sont
révisés par une équipe éditoriale qui décide de leur
position sur le site.
• Avec les nouvelles possibilités technique, le modèle
s’élargit au photojournalisme citoyen : après
AgoraVox ou CitizenBay, Yahoo! et Reuters invitent
le public à mettre en ligne leurs contenus vidéo, leurs
images et photographies, du match de football aux
catastrophes en passant par les évènements
politiques.
62. Internet - participation - collaboratif
Les + du journalisme citoyen
Proches de blog :
• contre-pouvoir.
• se faire « citoyen journaliste ».
• interaction et dialogue avec la réaction aux articles,
photos, vidéos par les internautes => culture du
dialogue.
• choix des sujets.
• Prise d’un pouvoir jusque-là dénié.
63. Internet - participation - collaboratif
Les - du journalisme citoyen
• alimente l’illusion d’une démocratie directe sans friction
ni frein.
• phénomène de redondance et de réplication des dires :
mêmes sujets que dans médias traditionnels ;
redites ou vacuité des commentaires.
• fiabilité et véracité des sources => nécessaire
apprentissage du lecteur, les contraintes d’avant
publication étant déplacées vers la réception.
• absence d’un modèle économique viable
• nécessité d’un encadrement : cohésion nécessaire de
l’équipe de collaborateurs.
• disponibilité temps/matériel => beaucoup de
participants sont issus des médias ou assimilés.
64. Internet - participation - collaboratif
Conclusion
• Le journalisme de demain s’éloignera du modèle
«sermon» et d’une information livrée d’en haut pour
devenir une conversation entre producteurs et
«consommateurs avertis» qui disposeront des moyens
d’exprimer leur accord ou leur désaveu face à
l’information qu’on leur servira.
Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences,spécialiste des
nouvelles technologies, fondateur d’Agora vox dans BFM
Atelier numérique du 30.09.2006.
65. Internet
Cette évolution vers la culture participative dévalue
les médias traditionnels qui apparaissent comme
des trains fonçant dans la nuit sans jamais s'arrêter
à aucune gare et annonce… ?
Catherine Lamour, journaliste, éditrice, Pierre-Louis
Rozynès, journaliste, travaille sur un projet de quotidien
en ligne, Sylvain Bourmeau, producteur et animateur de
l’émission « La suite dans les idées », France Culture,
3.10.2006.
66. Le paysage médiatique
sous le joug de l’information émotion
INA a stocké l'ensemble des mots prononcés dans les
5 ou 6 journaux TV français du soir => premier mot
utilisé : victime.
L’information ne réside plus dans le où, quand,
pourquoi, comment, mais dans l'émotion instantanée
qu’elle peut susciter, donnant dans un rôle de
prescripteur du Bien et du Mal aux médias.
Rony Brauman, ancien président de M.S.F., professeur
associé à l’IEP de Paris, dans « Sur les docks », France
Culture du 15.02.2007 sur : Tsunami : la vérité du don.
67. paysage médiatique - émotion
• organise une orchestration de l'actualité qui
rassemble le plus grand nombre dans la simplicité
d'une émotion partagée.
• conduit du tout voir au tout «juger» dans l'immédiat
par tous et partout.
• surexcite nos sens et anesthésie notre désir d'aller
vers le monde réel et de comprendre.
• fabrique une image du monde qui pousse à s'en
désintéresser puisqu'on n'y comprend rien et qu'on
n'y peut pas grand-chose.
68. paysage médiatique - émotion
• organise l’obligation morale <=> il faut compatir avant
de comprendre, avec l’interdit d’une prise de recul qui
passerait pour du cynisme.
• simplifie à outrance un discours complexe => message,
conclusion, formule.
• devient un moyen d’exister pour tout un chacun :
témoignages d'inconnus livrant drames ou tracas de
leur vie ;
injustice ressentie par ceux qui n’ont pas eu la
possibilité de le faire.
=> dérapage politico-médiatique à la suite d’une fausse
agression dans le RER parisien, en juillet 2004.
69. paysage médiatique
L’emprise du direct
Le direct autorise une information consommable sans
limitation de temps grâce à l’émotion à chaque fois
renouvelée qu’il suscite.
Il s’inspire d’une conception excessivement
événementielle et dramatisée de l'information dans
laquelle l'événement doit atteindre un niveau tel que
personne ne voudra le rater. Avant exceptionnel car
techniquement difficile et cher, il est devenu la norme.
70. paysage médiatique - direct
Il est rentable, il faut donc le faire durer :
épisodes d’un feuilleton à prolonger le plus
possible => redites et commentaires creux.
faire plus vite et plus fort que les concurrents =>
libertés prises avec la prudence ou l'éthique
(outreau, timosoara).
obligation pour tous de participer à cette course.
désaffection des autres formes d’informations qui
ne peuvent rivaliser.
71. paysage médiatique - direct
Alors que quot;le directquot; :
plonge dans un événement restant vide de sens
tant qu’une « mise à distance » n’est pas opérée.
occasionne un manque de continuité dans la
manière de relater l'actualité.
n’est pas un gage de confiance car il n’est pas à
l’abri des soupçons de montage ou de trucage.
cache autant qu’il montre: il est UN regard sur le
monde, un regard sélectionné parmi d'autres.
72. paysage médiatique - direct
« Le direct, ce n'est pas l'information puisqu'il n'y a plus
de tri, de choix de l'information comme importante, en
expliquant pourquoi c'est important ».
Dominique Wolton, sociologue, spécialiste de la communication
73. paysage médiatique
L’emprise de la finance
Détenus par de grands groupes financiers soucieux de
rentabilité et de bénéfices, les médias deviennent une
industrie comme les autres et l’information un produit
comme les autres.
74. Paysage médiatique - finance
Techniques de communication et de marketing envahissent
la sphère de l'information :
abolition des frontières au profit du mélange des
genres : infomercial (information et commercial),
publireportage (publicité et reportage), edutainement
(éducation et entertainment).
statut des messages de plus en plus complexe et
difficile à déterminer pour les publics.
L’avenir serait selon Etienne Mougeotte (n°2 de TF1) la
docufiction = vrai documentaire avec de la fiction autour…
75. paysage médiatique - finance
Des considérations commerciales priment sur l'intérêt public :
focalisation sur les sujets qui marchent et qui couvrent
en même temps les mêmes sujets, par crainte de voir
filer le public à la concurrence.
sacrifice de l’actualité coûteuse et à « l’audience
incertaine » au profit de sujets liés à la consommation
(satisfaction des annonceurs qui rapportent de l’argent)
et aux faits divers criminels (émotion garantie).
réduction des coûts de production de l’information qui
finit par produire un journalisme au rabais.
76. paysage médiatique - finance
« Mieux vaut rester au bureau, lire un bon rapport,
connaître un dossier, mener des investigations sur
Internet que courir micro en main à la Courneuve. Je
n’ai entendu aucune critique sur cette disparition
présumée du reportage. »
Jean-Paul Cluzel, P.D.G. de Radio France en juin 2005.
77. paysage médiatique
Diminution de l’international
La place consacrée à la marche du monde est
insuffisante alors même qu'on nous rappelle en
permanence que nous sommes tous mondialisés.
Depuis la fin des années 1980, l'information
internationale s'est réduite comme peau de chagrin
dans la plupart des médias.
78. paysage médiatique - international
Entre 1985 et 1995, l'international est passé de 24 à
14% dans le Times et de 22 à 12% dans Newsweek.
Relevé statistique (1997) sur le succès des ventes en
fonction de la couverture (Newsweek, Times) :
le moins = politique internationale
moyen = politique intérieur
très bien = Robert Redford pour la sortie d’un de
ses films
« Quand Libé met Michaël Jackson en couverture, nous
vendons plus que lorsque nous choisissons la
Somalie. » François Sergent, responsable du Service Monde à
Libération.
L’international sous le prisme de l’émotion vendeuse
79. paysage médiatique - international
• Trop souvent réduit au traitement des conflits
• Simplification à outrance autour d'un axe simple : le
bien et le mal, la démocratie et la dictature. La
plupart des conflits relatés par les médias depuis la
deuxième guerre mondiale ont été construits selon
une logique de démonisation de l’adversaire.
• Course à l’émotion et incompréhension
« (…) Cette formule quot; crise humanitaire quot; ne veut rien dire.
Que peut-elle nous indiquer à propos de ce qui se passe en
ce moment en Indonésie, au Zimbabwe ou en Chine ? » -
Rony Brauman
« Toutes ces crises ne doivent pas apparaître comme
irrationnelles, du style : quot; C'est normal, c'est le sous-
développement, les dingos entre euxquot;. » Zyad Liman,
directeur général d'Afrique Magazine.
80. paysage médiatique - international
• Choix de mettre ou non en lumière
ne pas couvrir : les conflits de l'Ouest de l'Afrique et de la
Tchétchénie n’entraînent pas de médiatisation. Il « a été
décidé » que ces territoires ne valaient pas d’être couverts.
ne plus couvrir : après le retrait de l'URSS, la couverture
journalistique de l'Afghanistan s'est effondrée. Pourtant les
factions afghanes se combattaient avec une brutale intensité.
• Difficultés d‘exercer qui interrogent sur le contenu de
l’information
« Pour prendre l'exemple de l'Irak, on parle tous les jours de
ce pays alors que l'on sait fort bien qu'aucun journaliste ne se
trouve vraiment sur place, et qu'il y a donc décalage complet
entre notre maîtrise de l'information et la place que prend cette
information. C'est un vrai problème. (…) » Pierre Laurent,
directeur de la rédaction de L'Humanité.
81. paysage médiatique - international
L'Afghanistan intéressait tellement peu aux US que le
mot « afghanistanisme » en était venu à désigner
dans les rédactions, un sujet éternellement
condamné aux oubliettes de l'actualité.
Le public n’a pas été en mesure de comprendre les
réactions cyniques ou carrément anti-américaines
que les attentats du 11 septembre ont révélées.
L’intérêt public de l’information avait simplement été
oublié.
82. paysage médiatique
Discrédit du journaliste
Le journaliste n'est plus perçu comme disposant d'une
compétence spécifique :
• disparition du temps utile dans son rôle de
vérificateur => confiance entamée ;
• pas de mise en perspective ou questionnement
donnant sens et utilité => désintérêt.
• souvent déconnecté des préoccupations
matérielles du lectorat populaire.
⇒ illégitime à donner des leçons, il devient un simple
émetteur d'opinions, d'émotions et de jugement.
83. paysage médiatique - journaliste
• Si aucune compétence particulière n’est requise,
pourquoi pas tous journalistes demain ? Avec le
danger pointé dès la fin des années 1980 :
l'avènement du me-journal, le journal pour moi tout
seul.
• Si aucune compétence particulière n’est requise,
pourquoi payer ? => crise de la presse et du contenu.
Bruno Patino, directeur de Télérama, responsable du
Monde Interactif dans « La Suite dans les idées », France
Culture du 3.10.2006, sur l’ouvrage Médiabusiness, le
nouvel Eldorado.
84. paysage médiatique
Transformations en cours
Trois transformations considérables :
• Internet
• AI-Jazira
• La source non journalistique
85. paysage médiatique - transformation
L'irruption d'Internet
Au citoyen-récepteur de messages journalistiques
formatés, produits et transmis par des mass
media, tend à succéder un citoyen-acteur.
Défi majeur pour une profession qui se voit
dépouillée de son privilège dans la production et la
diffusion de l'information.
86. paysage médiatique - transformation - internet
• l'ordinateur peut recevoir ou envoyer l'information à
n'importe quel endroit où il y a un autre ordinateur
connecté avec Internet.
• Les publics découvrent, s'approprient et développent
de nouvelles interactions avec les médias à partir
d'activités quotidiennes.
•Ils ont de plus en plus tendance à composer leur
menu individuellement.
• Ils développent un esprit critique : les hiérarchies, les
choix imposés par les médias traditionnels sont remis
en question. Et donc l'audience.
87. paysage médiatique - transformation
Le point de vue « adverse »
Emergence pour le public occidental de la chaîne de
télévision arabe AI-Jazira, basée à Doha, au Qatar.
L'américaine CNN n'est plus seule à témoigner pour le
monde entier : c'est AI-Jazira qui filmera les premières
frappes sur Kaboul.
versions alternatives qui alimentent dans le monde
du scepticisme à l'égard des informations occidentales.
introduction en Occident d’une concurrence
d’interprétation opposée.
88. paysage médiatique - transformation
Une nouvelle source d’information
Prolifération d'information de sources non journalistiques :
il faut juger d’abord de l'authenticité. Cette
vérification étant rendu difficile par l'urgence du scoop
=> risque de faux/manipulation en tout genre.
de moins en moins d’événements pourront rester
secrets ou minorés.
le choix de l’actualité ne dépend plus des seuls
grands médias.
90. • concentration des supports • multiplication de supports
professionnels au sein d´un démocratiques qui ne sont
nombre toujours plus limité plus l'apanage des seuls
de groupes de médias professionnels.
• uniformisation du message • prolifération de messages de
résultant des nécessités toute sortes résultant de
publicitaires et des l’évolution des technologies
techniques marketing (Internet, mobiles)
• citoyen émotionnel • citoyen militant/individualiste
• le plus grand nombre • une certaine élite
=> Trouver le juste milieu pour que l’information de
qualité ne devienne pas un luxe
91. L’intérêt publique de l’information
réside dans le fait de mettre en lumière
les données de la vie collective
susceptibles de permettre au citoyen
d’être en position de choisir.
L’oublier c’est affecter durablement la
vitalité démocratique d’un pays.