SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 92
Descargar para leer sin conexión
Tumuc Humac
Dan el
Tumuc Humac
(Le berceau de mes souvenirs)
PREFACE
UN ENFANT REVAIT.
AMAZONE. (AUX SAUTS DES POLISSOIRS).
TROIS FOIS SAPIENS. (DE L’ORDRE DES CHOSES).
ETOILE FILANTE.
SENTIMENTS.
NEOYERUCHALOM.
Loin de toute présomption,
Plutôt l’humilité de la créature,
La nostalgie d’un Monde qui n’est pas,
Mais qui pourtant pourrait être.
Ceux qui ne voient que dogmatisme, religiosité, mysticisme ou utopie,
S’estimant si rationnels,
Regardent aux fonds de leurs rêves, ces idées imagées,
Libres de l’inhibition d’un monde réellement pragmatique.
Si la nuit porte conseil, faut-il que ce soit éveillé?
Le monde anthropocentrique est-il vraiment Cartésien?
Ne puise-t-il pas la source de son existence
Au sein de son imagination?
Qu’est-ce qu’un système de lois?
Un équilibre financier?
Une machine?
Sont-ce des produits naturels
Que le hasard et l’opportunité ont fait se saisir,
Ou bien de purs concepts matérialisés?
Notre mental imaginaire intelligent est donc créateur!
L’utopie plutôt qu’invraisemblable,
N’est-elle pas un ordre possible?
9 Tumuc Humac
Mais un ordre qui fait peur!
Bouleverser tout un Monde, tout un Système;
En toute franchise parfait?
Liberté, égalité, fraternité, ordem e progresso, travail, famille patrie,
Dans le Yin et le Yang ont été créés les fruits de notre Terre humaine.
Quels sont-ils?
Nuire au mauvais n’est-il pas utile?
UN ENFANT RÊVAIT…
Un enfant rêvait,
Qui ne voulait pas grandir.
Un adulte aux tempes blanches
Qui s’émerveille chaque jour de la création,
Qui pleure en voyant la destruction!
Un enfant rêvait…
Oh! Non pas de choses inaccessibles!
Un enfant savait…
L’adulte dégénéré a rendu ses vérités concrètes.
Comparables au vent elles contournent les obstacles
Mais créent des tourbillons rotors!
Ce qui résulte de l’air brassé par une bouche vide de sens aux propos stériles
Est-il ce qui doit compter?
Plaindre le malade ou lui prodiguer des soins,
S’attaquer aux effets et non aux causes?
La parole est devenue un verger sans fruit;
Uniquement la vaine fatigue de faire pousser les arbres,
Pour ne rien récolter!
Un enfant rêvait,
Qui savait…
A l’abri des images de ce monde anthropocentrique vaniteux et désinvolte.
Ne voulant pas accéder à la science profonde de Satan.
Un enfant, même si ses tempes sont blanches,
Pouvoir consoler est le rêve…
AMAZONE
(AUX SAUTS DES POLISSOIRS)
AUX SAUTS DES POLISSOIRS
Ils étaient là,
Assis sur les roches,
Le geste ancestral répété depuis la profondeur des âges;
Pourtant il en fut un dernier à faire le geste si simple
Qui semblait immortel;
Pourtant il en fut un dernier,
Dans les oreilles le bruit de l’eau mugissante du rapide, du saut ou de la cascade.
Dans les yeux le vert et le bleu reflétés comme un miroir animé,
Dans les mains la pierre molle frottée contre la pierre dure;
Durant des heures le travail du sable, de l’eau, du granite, de l’obsidienne…
Pendant des siècles, des millénaires,
Ils étaient là assis sur les roches.
Pourtant il en fut un dernier,
Ishi de l’Amérique du sud,
Même destin qu’un Mohican…
Peuple de la Terre,
Peuple de Gaïa la véridique,
J’aime à m’asseoir où tu t’asseyais,
J’aime à mettre la main où la tienne polissait,
Aux sauts des polissoirs.
PASSE LA LISIERE.
Passé la lisière de la forêt,
Oublié notre passé,
Comme dans le bonheur nous ne connaissons plus le malheur
Et dans le malheur le bonheur.
Seul le temps présent au rythme du cœur qui bat,
Au rythme de la peine de chaque instant,
Au rythme du temps qui semble s’écouler plus lentement,
Comme sous la frondaison l’eau de pluie qui ruisselle
Ou goutte le long des troncs et des branches.
Jamais d’un trait le sol n’est frappé;
Sur la mer, la prairie, la savane, la steppe, le désert,
Sur le fleuve, dans les montagnes et dans le ciel souffle le vent,
Mais passé la lisière seul le bruissement des branches dans les hauteurs.
Du sol monte une humide odeur de terreau,
Les feuilles et brindilles craquent sous le pas,
Trahissant l’animal qui se signe.
Passé la lisière, un autre Monde, une autre dimension
Où les pensées sont différentes,
Où le temps n’est plus le même,
Où l’Homme est estimé à sa juste valeur.
Tumuc Humac
AUBE AMAZONIENNE.
Quand par chance,
Le petit nuage comme un parasol vous accompagne,
Au moment où les brumes se dissipent,
Que la forêt engourdie se réveille,
Ses arbres, ses plantes, ses êtres qui exhalent,
L’esprit aspire à la germination, à la floraison.
Descendre le fleuve, la rivière, la crique dans un cocon de température humide,
Le cri du toucan, la chamaille du saïmiri, du tamarin, du capucin,
L’appel du qwata, du baboune,
L’alerte de l’ara, des cancans-caracaras, des culs jaunes et rouges, de l’oiseau gendarme,
Le plongeon de l’iguane.
A l’heure où sautent les poissons par-dessus les îlots de mousse blanche.
Au rythme de toutes ces vies qui chaque matin s’éveillent,
Jusqu’au défilement de l’eau en accord,
La pagaie à ce rythme influencé,
Dessine des remous réguliers,
Comme les notes sur la portée.
Ainsi vibre Gaïa qui se lève,
Aussi vibre l’esprit à son entourage unifié;
Toute ambiance est Athanor.
LA NOUVELLE EPOUSE.
Verte Amazonie,
Riante et vierge Amazone,
Tu déroules tes longs fleuves fatals
Comme les cheveux des naïades.
Leurs musiques clapotant,
Parfois rugissante,
Est le chant des Sirènes.
Leurs silences sous un soleil assourdissant
Est le chant de l’éther.
Celui qui écoute
Et n’a personne pour l’attacher,
Finira dans les bras de tes remous,
Sur ton eau caressante s’il sait te comprendre,
Dans ton eau turbulente s’il ne suit pas tes conseils.
Il faut apprendre à t’aimer sans convoitise,
Savoir apprécier tes richesses et non les piller,
Que l’Or est dans la terre et l’eau et non l’inverse…
Verte Amazonie,
Riante et vierge Amazone,
Toujours tu cours, tu sautilles, tu gambades loin là-bas devant
Et si parfois tu t’arrêtes dans un silence où seul bat le cœur le souffle coupé,
C’est pour soudain t’échapper à nouveau.
Puis tu ris de plus bel et te retourne,
Offrant la splendeur de ton visage,
Seul but de l’Homme qui vit en ton sein
Car toujours tu seras la vierge Amazone,
Fille de l’immortel,
Femme des cœurs purs.
LIBERTE, SOLITUDE.
Libre dans un Monde sans Homme,
De l’adage vivons heureux vivons cachés,
Libre d’un Monde où notre liberté s’arrête là où commence celle des autres,
Libre d’un milieu fait d’injustices.
Solitude dans une forêt d’émeraudes et d’or,
Comme le creuset de la vie
Où se combinent pluie et soleil,
En un Athanor de l’esprit.
Le Fils est en nous
Et le Père erre dans un bois,
Un bois caché au fond de nous-même,
Ce nous-même comme une Amazone inconnue.
Similitude de deux processus,
Liberté du corps engendre liberté de la pensée
Comme la nourriture aide à la réflexion,
De même en traçant le layon s’avance l’inconnu.
A la recherche du dogme de Socrate,
Dans une forêt qui semble déserte,
Grouillant d’une vie innombrable
Pour qui sait voir et écouter.
Chaque bruit, chaque trace est un indice
Dans cette Amazone de la liberté,
Des grandes solitudes humaines,
Aux carrefours des fleuves.
Pour la guérison des nations,
Au pays du morpho et de l’engoulevent,
Royaume d'hommes huilés et pêcheurs,
Vivre en toi c’est redécouvrir,
Vivre en toi c’est redevenir un enfant,
C’est renaître.
PAPA GALMOT.
Un jour,
Jusqu’au milieu des grands arbres,
Un homme vint.
Une femme aussi vint à sa rencontre,
En robe verte,
Une amazone vierge d’un monde corrompu.
Il se donna à elle,
Elle se donna à lui,
Le gentilhomme qui n’avait rien demandé.
Manoa lui fut donnée,
Un Eldorado préservé pour l’Homme véritable,
Celui qui aima ses frères sans condition.
Coulent les petites criques murmurantes,
Virevoltent les papillons chatoyants,
Chantent les oiseaux innombrables,
Chahutent les singes acrobates.
Un jour une femme vint vers toi Jean,
Pour elle tu aurais recommencé ta vie,
Pour celle qui ne se donne jamais,
Qu’à quelques gentilshommes qui n’ont rien demandé.
Eldorado de Manoa du lac Parimé,
Puisses-tu les accueillir…
LE COEUR DE JEAN GALMOT…
Un jour que je pagayais,
J’ai trouvé un cœur qui battait toujours.
Entre les murailles vertes, sur une roche,
Un esprit attendait de revivre.
Verte et riante Amazone,
Fille de l’immortel,
Femme des cœurs purs,
Passer ta lisière c’est revivre, c’est renaître.
Ce mort qui vivait parmi nous,
Pour vivre cette étrange histoire,
Replace l’esprit dans sa géographie,
Au lac Parimé de Manoa d’Eldorado.
Dehors les pleurs et les grincements de dents,
On ne pourra pas assassiner une deuxième fois.
Au début était l’esprit sur les eaux,
A présent le verbe peut se réincarner.
SI BAUDELAIRE VOULAIT...
Si Baudelaire voulait,
En plus de maître,
Je l’appellerais mon ami, mon frère,
Celui d’une vision.
J’aurais aimé sa critique,
Lui qui parlait comme un juge,
Comme un fils de Manoah ;
Il y a des piliers à abattre !
Au fil de l’eau,
Sur un canot en bois il m’accompagne
Et j’espère ne pas le forcer en le lisant,
Ne pas lui porter atteinte.
Vivant,
Je lui aurais dit qu’il y a d’autres Indes,
Un pays où les orchidées aux mille parfums,
Sont peut-être les fleurs du bien…
TERRE SACREE.
Terre sacrée, Terre Wakhan
Qui masse la plante des pieds
Au sein d’un écosystème parfait,
Une symbiose si complexe
Agencée en un équilibre qui laisse le savoir humain perplexe.
Terre du Grand Esprit,
Wakhan Tanka,
Au pays de l’aïmara qui dort le jour,
Caché sous l’eau entre les racines et les roches,
Du caïman invisible,
Du sable où repose mimétique la raie et son dard venimeux,
De l’anguille électrique Franklin dès l’origine.
Dans les criques aux eaux fraîches
Viennent s’abreuver les peuples d’un autre Monde :
L’imposant tapir maïpouri,
Cochon bois et cochon pakira,
Biche rouge, de Virginie et cariacou
Sur le sol déambulent tatou et son frère géant cabassou,
Fourmilier tamanoir et tamandua arboricole,
Où toute une gente ailée vient s’ébattre :
Colibri si petit, symbole d’immortalité, chatoyant et aussi bref qu’un feu d’artifices,
Hoccos, maraïs, perdrix, agamis les gallinacés d’ici.
Tous s’écartent pour laisser place aux rois et seigneurs :
Jaguar le tigre amazonien,
Puma rouge, jaguarondi noir, ocelot, chat marguay et chat tigre ocellés,
Anaconda et ses parfois dix mètres,
Maître-bois le grage grands carreaux.
Terre sacrée qui parait si hostile au profane,
Terre qui accepte les pieds nus de l’Homme,
Puisse Wakhan Tanka le Grand Esprit te protéger
Car si tu venais à disparaître,
En comparaison rien n’aura été la perte de la bibliothèque d’Alexandrie.
RIANTE AMAZONE…
Propulsée par le rythme silencieux de la pagaie,
La proue de la pirogue fend l’eau dans un léger clapotis.
Chante la nature verte et riante,
Inonde de lumière les bras du soleil maître de vie,
Arrose de son eau la pluie féconde.
Surpris dans son sommeil,
Dans un fracas de branche et d’eau éclaboussée,
L’iguane vert se laisse tomber du haut de l’arbre.
Peu farouche, le colibri vient saluer le visiteur étrange,
Tourne, vole sur place et dans un cliquetis,
Disparaît en un clin d’œil.
Haut dans les branches une boule sombre s’y accroche,
Termitière, fourmilière, nid de guêpes, paresseux,
Ou la terrible harpie ?
Dans la brise du vent,
Surprenante apparition du morpho,
Insaisissable instant de son reflet bleu métallique sur l’eau qui file.
Dans cet entourage,
Vibrations d’une vie aux formes innombrables,
Sous le poids de sa discrétion augmentée par l’étuve du sauna naturel.
Par le jaguar qui nous observe sans qu’on le sache,
Parfois le cri du baboune mais d’où vient-il ?
Si proche et si loin répercuté par l’écho de mille collines.
Et l’Homme lève la tête,
Si petit qu’il essaie de regarder au-dessus de la muraille verte,
Mais plus haut, deux par deux, quatre par quatre passent les aras.
Et l’Homme baisse la tête,
Si grand penses-t-il être face aux insectes,
Mais seul comparé à leur grouillante masse.
Amazone riante,
Éden d’un Monde qui pleure,
Puisse ton territoire immaculé donner un jardin éternel à tes enfants.
SUR MON ILE !
Quelque part dans l’univers,
Sur une petite sphère,
Coule le sang d’une Terre,
Et au milieu une île.
Si tu oses y venir,
Tu auras la chance d’y voir ses vies.
Il y a des singes moqueurs qui y caracolent
Et aussi des serpents rampants.
Il y a des agoutis malins,
Des caïmans paresseux,
Des paresseux paresseux
Et des iguanes plongeurs.
Dans les airs et les arbres,
Des milliers d’oiseaux fabuleux et rares,
Sur le sol les tigres félins
Et les maïpouris pachydermes.
Dans la terre des millions de petits êtres,
Dans l’eau des poissons nageurs, sauteurs et mangeurs,
De partout les plantes pour la guérison des nations,
Pourtant toujours sans réponse.
Viens sur mon île,
Si tu y cherches la vie.
Mais saurais-tu y vivre à l’année longue,
Sans que le regard des autres ne se pose jamais sur toi ?
Tous les jours le scarabée fait rouler la Terre,
Perpétuellement l’eau défile en accord,
Mais saurais-tu y vivre à jamais,
Sans que le regard des autres ne se pose plus sur toi ?
Viens sur mon île…
Tumuc Humac
DE L’ORDRE DES CHOSES
(TROIS FOIS SAPIENS…)
Tumuc Humac
TROIS FOIS SAPIENS.
Par-delà les affres de la vie il y a l’espoir,
Au-dessus du marasme matérialiste est l’esprit de l’âme.
Homme deux fois sapiens,
Bientôt trois fois ou bientôt plus rien.
Trois millions d’années tu étais Australopithèque,
Deux millions Habilis, un million Erectus,
Puis Neandertal une fois sapiens.
Homme moderne et d’aujourd’hui Cro-Magnon,
Deux fois sapiens,
Sommes-nous plus réussis que les dinosaures ?
Plus de cent millions d’années ils ont régné !
Au regard des millénaires écoulés,
Quelle fut l’espèce la plus heureuse, la plus chanceuse ?
Ne sommes-nous pas une étincelle qui manque déjà de souffle ?
Homme d’aujourd’hui deux fois sapiens,
Penses-y à trois fois ;
Une fois pour penser que l’on fait, avec toute sa suite de bestialité,
Deux fois pour penser que l’on pense que l’on fait,
Avec tout son cortège de cupidité, de vanité et d’anthropocentrisme,
Trois fois pour penser que nous pensons que l’on pense,
Et ainsi évoluer pour trouver notre place,
Trouver notre harmonie entre microcosme et macrocosme,
Entre éternité et néant,
Entre fierté et humilité.
Bientôt trois fois ou bientôt plus rien…
Le don pour la vie. (Les étoiles et le temps)
La terre donne sa substance vitale à qui la mange,
L’arbre donne ses fruits à qui les prends,
La pluie donne son eau à qui la boit,
La source à qui la puise.
Le soleil éclaire sans contrepartie ni discrimination,
Le végétarien fait don de son corps au prédateur,
Qui, lorsqu’il meurt, retourne à la terre
Et la vie fut donnée à l’Homme.
Le don, le don du travail et de l’abnégation pour la vie,
Le profit, le profit virtuel pour la mort.
Homme, misérable, que fais-tu ?
De tout ce qui est tu veux trouver profit ?
Alors, de tout ce qui t’as été donné de bon, de beau, de sain,
Tu ne vas tirer qu’épines, misère, poussière,
De tout ce qui était en harmonie,
Tu ne vas tirer que désordre.
Le don, le don pour la vie,
Le profit, le profit pour la mort.
Homme, misérable, qu’a tu fais ?
Homme, où sont nos jardins d’antan ?
Déjà la fée des champs n’est plus,
Ni celle des bois.
Et même s’ils doivent changer,
Il nous faut des jardins.
Si l’évolution nous guide,
Un jour viendra où notre Terre mourra ;
Pourtant il faut respecter le cycle,
Si nous voulons aller à travers les étoiles et le temps.
Penser, parler, ecrire.
L’écriture est la représentation pictographique
D’une langue qui elle-même est l’organisation de sons
Qui proviennent de l’expression créatrice de la pensée.
Apprendre une langue c’est aborder l’esprit de l’individu,
L’entité qui s’exprime par la mélodie de son langage.
C’est pouvoir ressentir la personnalité de l’âme.
A travers l’instrument qu’il utilise,
Tel un musicien et ses notes,
L’âme peut atteindre l’esprit,
Redécouvrir à chaque partition la logique, la déduction, la raison.
PETITE PIERRE
Je prends une petite pierre quelconque,
Je la tiens dans ma main elle qui était bien avant moi,
Avant l’Homme ;
J’essaie de saisir le moment présent, l’instant furtif,
Où entre mes doigts elle est ;
Après ma mort elle sera pour longtemps encore.
D’autres mains la saisiront peut-être ?
Je la repose,
La laissant à son éternité inconsciente…
BOULE DE NEIGE.
La connaissance humaine est empirique,
Telle la boule de neige qui roule
Et amasse de plus en plus ;
Masse à la circonférence qui augmente progressivement
Sur une ligne de pente pendant un certain temps.
Ainsi est l’évolution de notre science concentrique,
Aussi est le constat du bornage de notre capacité à la réflexion,
Croyant être libre de toute inspiration…
Telles sont les boules de neige qui roulent,
Certaines vont et finissent par s’écraser…
IL FUT FAIT.
Il fut fait que la vie exista,
Mais elle devait exister puisque elle est l’existence même,
L’inexistence n’étant possible que par l’existence,
L’état d’être face au non être,
La vie face au néant.
Il fut fait que l’être exista,
Mais il devait exister,
Le non être n’est possible que par l’être,
L’incarnation face à l’éther,
Le corps le seul temple, la vie face au néant
Il fut fait que la conscience exista,
Mais elle devait exister,
L’inconscient n’existant que par le conscient,
La sensation d’être face à la mort,
L’esprit dans un être, la vie face au néant.
Il fut fait que l’Homme exista,
Trois réunis en un.
Il ne pouvait qu’exister,
Même si dans un bois,
Le fils recherche toujours le père.
MAITRE ET ELEVE.
Le Monde évolue et le Monde est décadent,
La matière se crée et la matière se corrode,
Le maître est supérieur à l’élève
Et l’élève dépasse le maître.
Le Monde de l’Homme technique est en croissance,
Le Monde de l’Homme spirituel est en perdition.
Le maître a une connaissance supérieure à l’élève,
Mais technologiquement l’élève dépassera le maître.
Si nous ne vivons plus dans des grottes,
Nous ne trouvons plus la sagesse de nos anciens.
Petit à petit les successeurs ont gagné sur un plan
Ce qu’ils ont perdu sur un autre.
Par la connaissance,
Car qui détient le savoir détient le pouvoir,
L’intelligence a matérialisé sa splendeur,
Mais en se vidant ainsi.
L'homme a perdu sa grandeur intérieure,
Comme vidé de ses forces vitales.
Translation d’un imaginaire impalpable,
Vers un être au créatif palpable.
Transvasement d’une sphère spirituelle,
Dans une sphère matérialiste ;
Perte du noble et de l’inaltérable,
Gain de la corruption.
EDUCATION.
Croire que l’enfant né d’un Homme est Homme automatiquement !
Comment le savoir si l’œil a été bouché dès la naissance,
Rendant ainsi le cerveau aveugle,
Puisque débouché il aura perdu sa fonction ?
Enfant non éduqué ou de manière tendancieuse,
Donne adulte handicapé ou dangereux
Car la graine aura été gaspillée en lui,
Même s’il désire savoir.
Dans sa connaissance et son comportement il sera borné
Et ne pourra déroger.
Quand l’éponge est pleine elle ne peut plus rien absorber,
Aucune glaise ne peut donner un pot sans les mains du potier.
Imagination, jugement, conscience, transcendence
Voyons comment fonctionnent nos sentiments et notre raison :
En côtoyant Hector nous aurions vu Achille comme un adversaire,
En côtoyant Achille nous aurions estimé Hector comme un ennemi.
Aimerons-nous l’un, détesterons nous l’autre suivant notre seul jugement ?
L’adversité, la xénophobie ne sont-elles pas dues à l’ignorance ?
La Terre est si petite dans l’espace intersidéral.
Y sommes-nous des étrangers les uns pour les autres ?
Nous tous tournons autour du même soleil,
Un Martien de notre système solaire,
Un alphacentaurien de la galaxie voie lactée,
Un galactien M 315 de l’amas galactique voisin
Le corps est trop impotent pour succomber à la tentation matérialiste,
Ne laissons pas le raisonnement de nos neurones
Se laisser enfermer dans leur boite crânienne,
Laissons plutôt le ballon éclater
Et éparpiller les molécules de son contenu.
La conscience de la connaissance
Doit permettre à l’imagination de passer à travers l’ossature,
Pour se voir de l’extérieur et non de l’intérieur,
S’observer dans un environnement et non d’un centre autour duquel tout gravite.
Toujours, à chaque moment, où que l’on soit, quoique l’on fasse
Prendre conscience du cœur qui bat à chaque instant
Conscience de la brièveté de notre existence,
Conscience du vent qui bouge les feuilles des arbres et caresse notre peau,
Conscience des nuages qui passent et de l’eau qui coule
Pensons-y perpétuellement pour que l’anthropocentrisme et l’anthropomorphisme
Ne prennent pas le pas sur l’humilité
Et permettre la transcendance.
LA MARQUE DE LA BETE…
Le vent commence à souffler,
Transportant avec lui des millions de grains de sable ;
L’homme avance le dos courbé,
C’est un Homme Bleu, un Homme fier, si fier autrefois,
Un Homme humilié qui marche maintenant.
Il va prévenir les siens sous ta tente de peaux,
Il vient prévenir que le dernier puits libre est devenu inaccessible ;
Ils sont là-bas ses frères Hommes !
Ils sont là pour l’empêcher de boire !
Déjà les dromadaires ont soif…
Ici c’est mon pays, plus loin c’est le tien !
Homme bleu, Homme fier n’a jamais vu la frontière.
Homme d’ici s’est fait dicter son pays.
En refusant d’appartenir à d’autres conceptions que les tiennes,
Tu as refusé de prendre la marque de la bête
Et tout son cortège de tentations ;
Pour ta punition tu mourras de soif, de faim ou par les armes.
On t’interdira de manger ou d’acheter,
Homme Blanc des glaces,
Homme Bleu du désert,
Homme Jaune des steppes
Homme Noir de la savane,
Homme Rouge de la forêt,
Ainsi disparaissent les enfants d’une Terre qui fut libre.
MON AMI SAÏDOU.
Aimer la vie avec tout ce qu’elle offre ?
Oui mais mon ami Saïdou a faim
Et à ventre affamé il n’y a pas d’oreilles,
Il a soif
Et pousser aux extrémités engendre la révolte.
Avoir un métier intéressant,
Beaucoup d’argent ?
Oui mais plus loin mes amis frères meurent,
Ils souffrent,
Ils espèrent un inconnu meilleur.
Entasser, spéculer est la faiblesse,
Est l’abus !
De mon ami Saïdou on dit qu’il est illettré,
Qu’il ne peut comprendre les quotas
Et encore moins la réalité économique.
Mon ami Saïdou a faim et il a soif,
Ce doit être une illusion…
OÙ, JE TE REMERCIE.
Je remercie la mer, source de toute vie,
Celle qu’on appelle océane,
Où l’on voit la courbure de l’épaule de Gaïa,
Où vers l’horizon s’évade l’esprit,
Où il se recroqueville parfois dans sa coque
Le sel brûlant les yeux et tannant la peau,
Celle d’où l’Homme est sorti de son placenta,
Mais ne peut vraiment retourner.
Je remercie l’île,
Celle qu’on appelle Antilles, Indonésiennes, Pacifiques,
Où l’Homme connaît son domaine
Aux limites de deux mondes,
Celle qui fait connaître à l’être sa confine petitesse,
Esprit dans un cocon.
Je remercie les arbres et l’eau douce de la forêt,
Celle qu’on appelle amazonienne, zaïroise, ou de Bornéo,
Où l’on ne voit pas plus loin que son pas,
Où s’aventure l’esprit jour et nuit,
Introversion sur soi-même,
Minuscule et isolé dans le macrocosme.
Je remercie le sable erg et la pierre reg du désert,
Celui qu’on appelle Sahara, Gobi, Kalahari, Atacama,
Tanezrouft humain où l’on voit jusqu’à l’infini,
Où s’évade la pensée le soir sous un ciel pur,
Où s’endurcit le corps le jour sous un soleil cuisant,
Celui qui permet d’entendre la voix quand la bouche est loin.
Je remercie l’immensité glacée,
Celle qu’on appelle Arctique, Antarctide, banquise,
Où l’Homme à apprit à contrôler son orgueil,
Dans un Monde où comme un enfant il avance,
Fragile comme un œuf dans son nid,
Incertain de la pérennité de son avenir.
Aussi je remercie la montagne, la colline, la plaine, la savane la steppe,
Je remercie la Terre Gaïa de supporter mon existence,
De supporter celle de mes frères les Hommes,
Ceux qui ont guidés mes pas sur des chemins nouveaux,
Ami indien au pays du papillon bleu et du colibri,
43 Tumuc Humac
Ami rasta au pays des frères racines,
Ami africain au pays du baobab et de l’igname blanche,
Tous mes amis du buisson ardent,
Comme moi passagers d’une étoile filante,
Ceux qui par-dessus les peines ont su rester humains,
Ceux qui sont voués à disparaître,
Et quand ils auront disparu,
Alors ce sera notre tour à tous
Car en eux l’Homme véritable était,
Puisqu’il est une abeille qui butine aux sources de la vie..
La parabole du couple et de l’âne (de la critique eter-
nelle)!
Un jour de marché un couple s’en alla acheter un âne.
Sur le chemin du retour,
Comme le veut la coutume en ces contrées
Et en ces âges,
L’homme s’installa sur la monture,
La femme marchant à leurs côtés.
Au premier village les habitants les virent passer ;
Quelques jeunes à la pensée moderne
Ne purent s’empêcher de critiquer :
Cet homme n’a-t-il pas honte ?!
Se faire porter alors que sa femme va à pied !
Ayant l’oreille fine et pour contenter l’opinion moderne,
Et pourquoi pas ?,
Il fit monter sa compagne sur l’animal et en descendit.
Chemin faisant sur la route du retour,
Ils arrivèrent dans un deuxième hameau.
Des anciens attentifs à leur habitude,
Entre eux gloussèrent et se moquèrent :
Quel homme stupide chef de famille,
Ayant acheté pour bâter, marche,
Alors que sa femme dévolue, chevauche ?
L’oreille toujours aux aguets et le sang au visage,
Notre hère analysa la situation,
Et pour paraître moins ridicule,
Décida qu’il montera l’âne avec son épouse.
C’est ainsi qu’ils abordèrent la troisième bourgade.
Certains individus à la sensibilité écologique altruiste,
Ne purent que trouver ignoble le sort de cet animal :
Quel humain peut faire subir une telle peine ?!
Quelle bête pourrait supporter une telle charge
Sur un trajet aussi long ?
N’ayant le temps ni de se justifier,
Ni d’argumenter,
45 Life Source Quest. Complotseden
Le couple passa son chemin, perplexe.
Leur ville pointant à l’horizon,
Ils décidèrent d’arriver fièrement l’animal en laisse.
C’est ainsi qu’ils furent la risée de tous leur voisins,
Ayant acheté une monture pour arriver à pied !
Cette histoire véridique montre les limites de la démocratie,
Elle démontre qu’il faut encourager chacun à suivre ses idées
Et non celles tendancieuses et politiciennes de certains autres.
L’être humain est chétif et ne possède aucune solution
Face aux événements qui guident sa vie éphémère.
Elle signe le devoir impératif de l’humilité,
Face à l’orgueil et la vanité de soi-disant biens pensants,
A la croyance en la pensée unique.
UN AMAS DE CELLULES !
Certains pensent que l’Homme est le reflet de sa société,
Et qu’isolé, non éduqué à sa naissance, il devient un animal ;
C’est mal considérer l’animal car non élevé l’individu,
Ne devient ni humain, ni animal.
Un animal isolé de ses semblables dès sa naissance,
N’a aucune chance de réintégrer son espèce,
Sa survie est compromise ;
En effet, toute forme de vie a une organisation sociale.
Beaucoup dénigrent les capacités de la nature,
Se refusant à s’accepter soi-même comme également animal,
S’en rendant ainsi plus proche ;
Seul celui qui accepte sa condition peut espérer évoluer.
ILLUSIONS, HUMILITE.
La plus belle des merveilles créées par l’Homme,
Ne peut rivaliser avec la complexité des plus belles orchidées.
La machine technologique la plus évoluée,
N’atteint pas la logique du métabolisme.
La relation entre l’écriture et l’encre est que ce que tout l’Homme fait
Ne peux être que dans l’ordre des choses possibles.
Le plaisir d’amour, du goût, de la curiosité…
Nous sont conditionnés.
A l’instar de la basse-cour qui croit avoir tous les choix entre le blé, l’orge et le maïs
Et ignore que le fermier garde l’avoine dans sa poche,
Tout ce que l’Homme croit comme les poules qui caquettent,
Ne peut provenir que de l’humilité.
Poursuivre le dialogue entre Buffon, Lamarck et Darwin!
L’être vivant, dans sa forme physique, est le produit des interactions environnantes de l’écosystème.
Prenons l’archétype qu’est la girafe :
Si elle possède de longues pattes et un long cou c’est que s’étant ainsi élevée du sol elle peut mieux
échapper aux prédateurs et trouver sa nourriture dans une niche écologique peu exploitée.
Mais la vraie girafe, ce n’est pas que son corps, c’est son entité complète.
Le corps est le support adapté pour la survie de l’identité, celle qui ressent, a des instincts, des
sentiments voire une conscience.
Supprimons lions et acacias, la girafe ressemblera plus à un okapi mais son entité, son identité ou sa
personnalité en seraient-ils affectés ?
Dans un même biotope vivent plusieurs espèces plus ou moins proches morphologiquement suivant la
proximité de leur milieu.
Est-ce l’environnement qui détermine les formes de vie où est-ce la vie qui choisit ses environnements
y incluant les interactions entre espèces le tout dans un déplacement temporel et physique en trois
dimensions ?
Si la vie est le lien qui unifie tous les êtres, subit-elle ou décide-t-elle de la morphologie de ses
individus via les espèces ?
Peut-être est-ce un peu de tout ça à la fois en une alchimie nécessaire, belle et bonne, même si elle
nous est dictée en partie ?
Entre adaptation et émancipation, là est un des nœuds Gordien de la question…
Poursuivre le dialogue entre Einstein et l’infini!
Si un point quelconque venait à se développer tous azimuts en tendant vers l’infiniment grand, il serait
toujours compris dans un continuum supérieur à lui.
Peu-ont concevoir un plus grand infini depuis le début de l’éternité passée ?
Tout ce qui est à un moment donné est éphémère et ne pourra jamais prétendre à l’immensité et
l’éternité.
L’infini-espace est étroitement lié à l’infini-temps.
L’Univers, l’univers d’univers, est composé de sphères matérielles et temporelles imbriquées dans
d’autres sphères de matières également temporelles qui se côtoient chacune à leur niveau d’évolution.
C’est ce côtoiement qui permet les trous de vers spatiaux-temporels mais finalement de notre
banlieue…
PENSEES.
Est-il plus difficile de répondre à une question que de pouvoir poser une question ?
Même si le bien altruiste est le but, mieux vaut faire le bien par intérêt que le mal gratuitement.
A trop ratisser une pelouse elle finit par crever.
Que celui qui affirme connaître quelqu’un comme sa poche se méfie ; il ne connaît pas la poche de ce
dernier.
De mémoire d’éphémères l’Homme est immortel.
Évolution spirituelle, trois fois sapiens ou bientôt plus rien ; une fois pour œil pour œil et dent pour
dent, deux fois pour tendre la joue, trois fois pour ne plus jamais avoir la joue à tendre.
De tout un petit peu vaut mieux que beaucoup de rien.
L’apprentissage se fait en groupe mais le perfectionnement dans la solitude.
Il n’y a pas de fumée sans feu, mais d’où provient le feu ?
Il y a plus de facilité entre un chameau et le chas d’une aiguille par leur appartenance atomique et
moléculaire qu’entre un riche et le royaume des cieux car il n’y a ni atomes, ni molécules dans le
spirituel.
Récompense du Paradis : encore un raisonnement cupide.
Tout ce qui donne fruit a été semé mais tout ce qui est semé ne portera pas forcément fruit.
L’arbre est porté par son passé, le cheveu porte son passé.
Un message n’est jamais trop précoce car ce n’est pas à la semence que l’on récolte le fruit.
Quand on débranche un ventilateur, les pâles continuent à tourner emportées par leur forces d’inertie
mais jusqu’à quand ?
Le silence ? Le bruit qui était déjà avant l’Homme et la vie.
Le temps ? Évolution d’une création perpétuelle.
La génétique ? À la recherche de l’ultime coquille.
51 Tumuc Hamac
Le port du tchador ? Masquer la faiblesse de l’homme plutôt que guérir l’œil malade et conserver
l’hypocrisie. C’est aussi la faiblesse de David qui n’aurait jamais dû regarder avec insistance par la
fenêtre.
La connaissance humaine ? Une boule de neige qui roule et grossit. Ainsi l’empirisme. Attention de ne
pas aller et s’écraser !
La démocratie ? Une pièce, une fenêtre et deux individus ; L’un à froid et l’autre à chaud.
Plus on défaits d’enclos, plus ils sont autour de nous.
Plusieurs récipients de par le Monde mais une seule eau.
La folie n’est pas la raison,
Ceux qui dirigent se disent raisonnables.
Avec leurs ventes d’armes,
Avec l’exploitation du faible,
Avec la destruction de la planète,
Je n’en suis pas sûr.
Mieux vaut préférer la folie.
En ne méprisant pas ses parents il faudrait en faire de même avec tous sinon le respect ne serait qu’un
jugement de valeur faussé par l’affection. Est-ce pour autant que tous les humains sont respectables ?
Hormis le malade, celui qui dit ne pas connaitre la vérité ment.
Comme nul n’est censé ignorer la loi,
A l’instar des dix commandements,
Le palais ne distingue-t-il pas le salé du sucré ?
Et qui l’a enseigné ?
Ne pas faire aux autres ce que l’on ne veut pas que les autres nous fassent mais ne pas permettre aux
autres de nous faire ce qu’on ne leur fait pas.
Si la règle est confirmée par l’exception, cette dernière ne devrait jamais faire jurisprudence, d’où
l’embourbement de la justice en démocratie extrême.
Si le talent est la graine, le travail en est la plante. Les travaux et les jours permettent la récolte des
fruits.
On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ;
Également on n’est jamais aussi bien critiqué que par sa propre conscience.
La Pythie, l’oracle de Delphes, par la connaissance et l’incantation ont voulu mettre en symbiose la
vision idéologique dogmatique avec le pragmatisme séculaire.
Paradoxe de la pagaie du canot à l’époque du nomadisme et du moteur hors-bord à l’heure de la
sédentarisation.
Le syndrome de victimisation et de culpabilité oblige à regarder derrière, ce qui n’est pas digne.
PENSEES. 52
La laïcité n’étant pas l’athéisme, l’ultra-laïcité ne dénigre ni l’état de droit, ni les religions, ni les
politiciens, ni la sexualité. Chaque lieu commun étant laïque, rien n’empêche tout un chacun de
s’exprimer dans des (ses) lieux dits.
Tumuc Hamac
ETOILE FILANTE!
Tumuc Hamac
Tumuc Humac
«… Poussière tu étais, poussière tu retourneras… »!
Immense et pesante l’obscurité infinie de l’espace.
Pourtant, au loin, de-ci de-là, scintillent quelques points de lumière.
Avec du recul ils semblent faire corps mais à mesure que l’on s’approche d’eux, ils s’éloignent de plus
en plus les uns des autres.
Que de vide entre ces points d’énergie !… ;
N’en est-il pas de même pour toute matière de l’infiniment grand à l’infiniment petit ?
Petite parmi d’autres, comme suspendue par magie erre la voie lactée notre galaxie plate comme une
assiette.
En son sein elle porte mille feux qui la réchauffent dans le froid intersidéral ;
Mille feux qui tels les chevaux autour d’un manège semblent mener une course sans fin.
Parmi eux il en est un qui nous tient à cœur car sans lui ce même cœur ne pourrait battre
On l’appelle Râ, Amon, Aton, Hélios, Sun, Soleil, peu importe :
Il n’est pas là parce qu’on l’a nommé mais on l’a nommé parce qu’il était déjà là.
Et ce petit feu n’est pas seul.
Avec lui il entraîne un cortège de petites sphères de poussières amalgamées, qu’il réchauffe parfois
mal ou qu’il brûles, sauf une qu’il caresse de ses mille bras comme le père et la mère avec tout
l’amour qu’ils donnent à leur enfant.
Ses enfants nous furent là, sur une petite boule bleue et verte. Résonnant du bruit des vents, des flots,
des orages, des fleuves et rivières oxygénées.
Notre berceau, une petite sphère salée de note présence pour que germe la conscience.
Dans les bois, les montagnes, les sources, les plaines, les steppes, les savanes, les airs se mirent à
évoluer les elfes et les muses.
Clio, rêveuse, couchée dans la rosée, imagine l’Homme découvrant son Monde comme l’enfant.
Mais déjà elle se lève, semble soucieuse.
L’enfant ne rit plus et de la fumée monte au ciel.
De la poussière bouche les narines, les sources se tarissent, l’eau devient mortelle.
Le sel s’est affadit et Clio pleure sur les champs de batailles l’éden disparu.
D’une simple mélopée naissent les prophètes de sa parole :
Poussière tu étais, poussière tu seras, poussière veux-tu rendre la Terre ?
« …Le sel de la Terre… ».
Ainsi riait Gaïa, ainsi riait l’humanité dans ses premiers jours, insouciante sur notre vaisseau spatial.
Combien de temps a-t-il fallut pour que naisse le rire et que les yeux se mettent à contempler avec
émerveillement les étoiles de la voie lactée.
Quelle incubation naturelle et spirituelle pour la religion et l’art !
Au début qui n’a jamais eu lieu à travers les éléments qui mutent pour une fin infinie, notre Terre était
vide de vie animée.
Les roches, l’eau et les sels minéraux furent unis en une immense masse brûlante.
La fraîcheur du souffle vital interstellaire entre la deuxième et quatrième planète après le soleil permis
l'ensemencement la séparation de la terre, de l’eau et des gaz, rendant ainsi toute cette masse
hétérogène, suffisante et idéalement placée pour ce Monde nouveau.
Comme un grain de blé donne un épi, un épi un boisseau et un boisseau un champ, la vie ensemença la
Terre et se diversifia pour son plaisir et elle mit la conscience de ce plaisir en l’Homme, son sel, le
goût de vivre.
Comme un femme coquette qui s’habille et se déshabille avant de faire son ultime choix, Gaïa se para
de toutes les formes vivantes.
Sommes-nous ce choix ultime ou de simples passagers du temps sur une planète filante ?
Quitté la bactérie, l’algue, la méduse, les poissons et les insectes, la salamandre, la musaraigne, les
simiens, pour leur ressembler plus que leur dissembler ?
Comparable à un point errant dans un labyrinthe plein d’impasses au bout des rameaux tronqués de
l’évolution, la vie est-elle Thésée sans fil d’Ariane ?
En refusant de plier l’échine sous le poids de la soumission passive, en se redressant et avec ses mains,
il devint le premier hominidé, le premier symbole de liberté et d’émancipation accompagnés dans la
boite de Pandore de l’orgueil, de la vanité et du mensonge.
Cette liberté de choix induit pour la première fois la notion de bien et de mal.
C’est ce qu’on appelle le péché, apanage de l’Homme dans la désormais connaissance de ses actes que
l’on ne peut imputer à l’animal toujours en bien de cause à effet que lui a inculqué la nature.
Abandonner cette dernière fut se séparer du pays de l’insouciance, de l’ignorance, des douleurs
uniquement physiques, aller a devant de son destin pour le meilleur et le pire dans le libre choix car on
ne choisit pas entre le bien et le bien.
Libres de sourire en aménageant ses galets shopping –Tools et shoppers :
Libres d’apprécier les bifaces habilement débités, Moustériens ou Levallois.
Libres de s’émerveiller devant ses propres dessins, gravures et peintures de l'aurignacien ou du
Magdalénien, tel le miroir d’une fois sapiens.
Libres d’être satisfaits en inventant le métal cuivre, fer et tous les alliages.
Libres de s’exclamer en trouvant la poudre…
Mais libres de pleurer en enterrant pour la première fois ses morts enfants, frères et sœurs, parents.
Libres de tuer Abel et Balder jusqu’à l’appauvrissement de l’Homme et l’affadissement de son sel
pour que tombe le dernier poil du dernier bison qui ne tient plus que sur une patte.
« …Malheurs aux scribes et pharisiens qui détiennent les
clés de la connaissance et ne les communiquent pas… ».
Un ordre des choses, un système s’établit comme une pseudo-sélection naturelle.
Buffon, Lamarck, Darwin inspirèrent beaucoup de successeurs, mais ce qui est vrai avec la Nature ne
l’est plus quand l’Homme y introduit ses vices de deux fois sapiens.
Si la véritable liberté peut être issu d’un choix raisonnable, la raison est-elle la même pour tous ?
Ne faut-il pas craindre la dictature issue de la pensée unique d’où qu’elle vienne et quelle qu’elle
soit ?
Le système néo-Babylonien actuel et dominant ne laisse le choix que de le suivre et s’emploie de
manière excellente à pratiquer un lavage de cerveau en douceur pour mieux contrôler un peuple de
Panurge.
L’ultra-laïcité peut s’exprimer en toute sobriété dans les lieux publics où doivent être appliqués stricto
sensu les dix commandements pour le respect de tous et la garance de la paix entre chacun.
Tout évolue comme le fruit provient de l’arbre et la graine de la mort du fruit mais que chaque
nouvelle graine n’est jamais vraiment la même que la précédente.
La création a toujours été en perpétuel accomplissement.
Tout système étant inéluctablement voué à disparaître rien ne sert de se tortiller en vain sinon que
d’aggraver les événements.
Pendant des millénaires l’humanité a vécu sans argent ; depuis peu le prince Mammon est devenu roi,
stade ultime de l’homme de Cro-Magnon.
Sachant qu’il ne reste pas pierre sur pierre de chaque civilisation, la perversion du profit virtuel doit
prendre fin pour que ce ne soit plus la valeur du nombre du nom qui prévaut car ce n’est plus viable.
Les scribes et les pharisiens ne pourront plus assassiner ceux qui n’ont pas voulu prendre la marque de
leur signe…
« …Ève, Pandore et le serpent… »
La sagesse des anciennes races d’or, d’argent, de bronze et de fer, alla decrescendo jusqu’à la dernière,
la nôtre, la plus vile.
Fini le temps des titans, des immortels, des héros, des demi-dieux, des elfes.
Fini le temps où Corée-Perséphone quittait pendant six mois les bras de sa mère Déméter pour
rejoindre son mari Hadès-Pluton.
Les guerres sont légion et le climat change.
Pauvre petite race de fer qui enfanta Épiméthée pour le malheur de Prométhée
Il en fut ainsi pour Ève et pour David.
Pomme, boite de Pandore, la curiosité tel Lot appela à la connaissance avec tout son cortège de délits
et de sanctions.
Le serpent des circonvolutions cérébrales du cerveau de l’Homme le tenta.
Était-ce le temps où la femme en enfantant engendrait la vie ?
Vénus, déesse mère, maîtresse de vie, reine de la terre, fructifiant animaux et végétaux.
Était-ce le temps où l’hominidé laissa l’Homme quitter sa vie de chasseur-cueilleur-pêcheur pour
cultiver et élever à la sueur de son front ?
Était-ce le temps où argent et technologie furent les rois de ce monde humain ?...
Tumuc Humac
« …Trois fois sapiens ou bientôt plus rien… »
Aux temps où comme un peuple de coursiers fous l’Homme dévore à grande allure tout ce qui lui est
comestible pour ne rendre que des excréments, la vie pourrait-elle succomber au passage de la
civilisation comme il n’y en avait jamais eue auparavant ?
Il arrive une grande quantité de choses en même temps.
Permien-Trias et Brunhes-Matuyama sont de retour.
Une autre couche Crétacé-tertiaire va s’accumuler.
Le pacte Déméter-Hadès est à nouveau rompu.
Le chaos et le déluge sur le dernier bison sauvage est désormais sur nous.
Mais du bon germe tiré de l’ivraie un peuple d’enfants aux tempes blanches naitra car des champs
Elysées doivent bientôt se lever ceux qui attendent la fin d’une Histoire.
Alchimiste, que cherches-tu ?
N’est-ce pas plutôt du plomb qu’il aurait fallu vouloir faire avec de l’or ?
Salomon ne demanda rien de matériel pourtant tout lui fut donné.
Comme l’électricité doit ne pas se nourrir de l’électricité, la réaction viendra quand la coupe sera
pleine car elle ne peut déborder…
Tumuc Humac
SENTIMENTS
Tumuc Humac
L’INEXPRIMABLE !
Choses tues à jamais cachées au fond d’un cœur,
Sentiments intraduisibles par le cerveau ;
Envie pourtant poussée jusqu’aux limites de l’écriture ;
Sentiments du fond d’un être par-dessus l’arrangement d’un alphabet.
Pourtant choses si simples…
Écrire la pensée dans un coucher de soleil,
Seul ou à deux sous l’arcade de la Voie Lactée,
Magie d’une aurore boréale, fracas du Salto Angel.
Écriture, peinture, musique,
Maigres reflets d’une vie secrète,
Sentiments qui unissent les Hommes
Comme les notes sur la portée.
Connaissons-nous nous-mêmes
Et nous connaîtrons les autres ;
Cette chose si simple
Qui a créé tant d’avatars compliqués.
Aux sources de nos fondements elle habite,
Écrire l’amour est déjà le corrompe.
Chose indicible, chose tue, chose cachée,
Pourtant seul secours de l’humanité.
AU FIL DES ANS
Au fil des ans disparaissent les fleurs des champs,
Mais pour chaque enfant qui découvre elles sont nombreuses.
Redécouvrir c’est renaître et ne pas oublier le fol espoir de la jeunesse ;
Nul ne peut être heureux s’il n’est comme un de ces petits.
Au fil des ans s’évanouissent les papillons,
Eux qui butinaient la jonquille, la primevère et le bleuet.
Nul ne peut survivre sans harmonie avec la vie,
La plus belle des musiques de l’univers.
NOSTALGIE
Combien d’êtres se sont aimés sous les étoiles ?
Je les regarde, elles sont là, eux ne sont plus.
J’ai dans le cœur des millions de rires et de pleurs,
J’ai dans mon âme l’incompréhension de ceux que j’aime.
Mais je sais aussi que lorsque je ne serai plus,
Deux amoureux s’embrasseront sous la lune
Qui semblera leur sourire en leur disant
Que nous aussi nous nous aimions.
MELANCOLIE
Mélancolie source de toute inspiration ;
Bonheur humain amour joie et liberté sources de rédemption.
Mélancolie…
ON SERA VIEUX
Main dans la main,
Joue contre joue,
Ride contre ride,
On sera vieux.
Serrés l’un dans l’autre,
Sans mot dire,
Les yeux dans les yeux du souvenir,
On sera vieux.
Te souviens-tu ces mélopées
Sur lesquelles nos corps ondulaient ?
Car nous étions jeunes,
Ma chérie, ma compagne.
Serre-moi plus fort la moitié de mon entier,
La moitié de mon époque,
La moitié de mon identité,
Reste avec moi.
Et si tu t’en vas avant,
Je ne serai pas long à te suivre.
Pour l’éternité nous serons ensemble
Puisque sur cette terre un pacte fut scellé.
Souviens-toi,
On sera vieux.
UNE QUI SERA MIENNE!
Une qui sera mienne,
Celle dont je serai sien.
Dans un pays de montagnes, de forêts, de plaines, de savanes, de steppes ou de déserts.
Rêveuse elle pense à celui qui sera sien.
Comme à une passante nous ne nous sommes jamais croisés auparavant.
Malgré les vies séparées par de longues années les regards s’accrocheront.
Blonde, brune, châtain, rousse, peu importe.
L’amour est sans couleur ou avec toutes.
Penseuse, assis quelque part que j’ignore,
Dans un pays de chaleur ou de froid,
Dans un pays de musique,
Tous les pays ont une musique.
Un chariot, une pirogue ou un traîneau,
Une fleur d’edelweiss, d’hibiscus ou de lilas,
Sur les bords d’un étang, d’un fleuve, d’un lac, d’une mer, d’un océan,
Une qui sera mienne, une dont je serai sien.
Tumuc Humac
DIASPORA !
Qu’elle est belle et fière Fanta
Quand de son pas souple et déhanché
Elle foule la piste en direction du marché,
Fendant à chaque pas le pagne joint à sa hanche.
Ses bras levés sur la jarre posée en équilibre sur sa tête,
Elle avance sous le soleil au zénith.
La sueur perle sur son front et roule en cascade sur ses épaules d’ébène.
De sa bouche une chanson monte au ciel.
La chanson traverse l’océan et retombe sur d’autres lèvres ;
C’est Bonie qui passe, assise à l’arrière de son canot.
Elle chante la mélodie de Fanta,
Elle murmure la mélopée de sa grand-mère qui la tenait d’un autre continent.
Un coumarou montre son dos, un morpho rase l’eau,
Bonie avance au rythme de sa pagaie.
Sur la berge c’est Wayana qui lui fait signe,
Si jolie dans son calembé rouge, les cheveux fins au vent.
La brise souffle et le vent porte encore plus loin la chanson.
Là-bas, sur une île, elle se pose.
Le rythme syncopé et les hanches balancées,
Rita danse, ses longues tresses tournoyantes.
Diaspora d’un peuple qui fut libre,
Racines inaliénables qui puisent leur force au sein de la nature ;
Êtres aux larges sourires oubliant d’être rancuniers,
Peuples d’une musique qui appelle à la liberté.
Tumuc Humac
POUR ELLE!
Elle est venue, elle est passée,
Comme le morpho surprend la pupille,
Elle est venue.
Oh non ! Joli papillon, je t’en prie.
Reste voltiger autour de moi.
Reste au moins comme le colibri.
Je sais, tu es si inaccessible,
Tu sais je n’ai pas de leurre et je n’en veux pas.
Prends garde aux hypocrites et leurs filets !
Elle est venue, elle est passée, elle est partie,
Comme Hiroshima mon cœur explosa,
En moi s’est ouverte San-Andreas,
Toujours saignera la blessure.
MON PERE, MA MERE !
Sur les genoux de ma mère j’ai grandi,
Dans les bras de mon père je me suis fortifié,
Loin d’un Monde sentant déjà la pestilence de sa mort,
Dans un Monde unique et éternel berceau de vie.
Jusqu’à quand la musaraigne, entre les feuilles ?
Les champignons des bois, des champs et des lisières ?
La source abreuvoir d’un Monde insoupçonné ?
Mon père regarde ce que tes enfants font à leurs frères ;
N’ont-ils pas des yeux, une bouche, des membres ?
Ma mère, comment tant d‘orgueil, de vanité, de destruction, de malheur,
Ont-ils pu sortir de ta matrice ?
J’ai vu la biche se vider de son sang,
Le loup se déchirer la patte pour fuir,
Les bébés phoques leurs têtes éclatées,
Les arbres gémir sous le poids de la masse tombante de leurs fibres rompues.
Ma mère jusqu’à quand ta résignation ?
Mon père jusqu’à quand ton pardon ?
LOI DE LA JUNGLE !
Mieux vaut la loi de la jungle
Et la vie de toutes les espèces vivantes,
Que la loi de l’Homme pour l’Homme
Et son cortège de destructions.
Mais connaît-il la loi de la jungle
Et n’utilise-t-il pas mal à propos cette expression ?
L'homme dénaturé, insouciant, désinvolte,
Ne pense qu’à ses propres sentiments.
Une souris, une fourmi, une araignée pour sauter au plafond,
Un manteau de vison à caresser.
Loi de la jungle, loi des Hommes ;
Mieux vaut traverser la forêt que certaines villes la nuit.
SOUVENIRS !
Curieux cheminements que ceux des pensées ;
Dans un rêve j’avance éveillé.
Assis sur la banquette, debout, les gens sont dans le bus ;
La radio émet la musique d’un pays lointain :
« musik la ka fè songé koté mo té gain mo case ».
J’en oublie presque mon arrêt.
La porte à pression s’ouvre, le froid me saisit le visage.
Tel un automate guidé par l’habitude, je continue mon chemin.
Les souvenirs suivent leur propre voie, celle d’un fleuve :
« anga mi piking boto, anga mi pali mi bé gwe subi ala deng liba ».
Subitement, pourquoi, comment, assis près d’un feu de bois,
Au Bénin, au Burkina, au Niger, au Togo, en Afrique je suis ;
Les pas au rythme du pilon qui bat dans le mortier,
C’est l’ombre animée par le jeu des flammes que j’entrevois :
« Tonowimbo ma tapalo ? Alafia wè ? Tooo, bouédéo ya ».
Autobus à contresens, réveil pour le retour en ce monde !
Sur le trottoir, une épicerie, une orange, un parfum, le désert…
« Labès ? À chouya, choukram ».
Souvenirs, base de la pyramide du présent,
Vous dictez mes rêves, mes actions, ma vie ;
Comme une fontaine de jouvence j’aimerais m’y plonger éternellement
Mais je dois savoir apprécier le temps présent car il sera le souvenir de mon futur.
Tumuc Humac
LE MASQUE (Entre le Monde et le monde)!
L’ignorance de certains,
Se transforme en bêtise
Quand leur jugement
Sort de leur analyse.
Ils ont vite fait de décider,
Et peu importe qu’un autre soit différent,
Ils ne peuvent pas réviser
Car c’est leur opinion qui guide leur pas.
Si leur voisin ne se conforme pas
A leur petit univers restreint,
Sur leur prochain que n’invente-t-il pas.
C’est ainsi qu’ils se croient très malins.
Mais dans les hautes sphères,
Il y a celui qui voit tout
Et sait que la misère
N’est pas seulement chez les fous.
Il faut laisser rire ceux qui rient
Et sécher les larmes de ceux qui pleurent,
Rien ne sert d’être aigri,
Après la vie il y a ceux qui meurent.
En pensant bien raisonner
Et croyant se bien comporter,
Beaucoup se trouveraient étonnés
Si le masque venait à tomber.
Depuis des millions de siècles la Terre tourne,
La vie et les civilisations se sont échafaudées,
Se sont parfois envasées dans la tourbe,
Pourtant l’Homme malin continue à jacasser.
Chaque être est un univers
Mais seul le vrai est infini ;
Celui de l’Homme est corruptible
Et ses bornes bien définies.
LES MORTS VIVANTS !
L’ignorance et la bêtise des Panurge est telle qu’ils les ont érigées en institution fortin, de sorte qu’ils
refusent d’accéder à la connaissance et la sagesse, afin qu’elles ricochent sur eux comme sur les murs
d’un bastion impénétrable.
La terreur qu’ils ont d’ouvrir un espace à ce que ne serait qu’un brin d’interrogation provient du fait
inconscient qu’ils s’apercevraient alors de leur inutilité pour la planète et dans l’univers, de leur non
nécessité pour l’existence et de leur mort très prochaine.
C’est ainsi que ne connaissant l’humilité, ils préfèrent la vanité.
Planifiant sans penser à leur prochaine disparition et se croyant immortels, ils refusent leur véritable
condition perdant ainsi la faculté d’en sortir.
CHARITE DU PEUPLE.
Appeler à la paix tout en préparant la guerre,
Compter sur la charité du peuple pour aider son prochain,
A la pitié comme seul partage.
Demander des béquilles tout en préparant des bombes.
C’est aux causes qu’il faut s’attaquer et non aux effets,
Sinon toujours se reproduira le scénario.
Quelles que soient les époques, les techniques, les peuples,
Les trompés, les bafoués et les Panurge,
Pires les hypocrites !
Gardez votre pitié avilissante.
Est-ce par pitié
Que l’on nourrit ses enfants ?
L’HUMANITAIRE
L’humanitaire est le représentant de son système qui par ce biais cherche à se donner bonne
conscience.
Qui font de l’humanitaire sinon ceux bcbg enfants des inventeurs qui permettent aux puissances de
dominer.
Consommateurs ils sont,
Et ne dérogeront à leur bien-être les bobos bipés.
Ils cautionnent une pensée, un système, un impérialisme.
L’intelligence n’est pas la sagesse et la sagesse est plus intelligente que l’intelligence même.
L’humanitaire est un consommateur qui écope de l’aval vers l’amont.au lieu de boucher l’orifice qui
crée l’inondation.
Aux anthropocentriques l’intelligence, aux signes de la nature la sagesse.
L’humanitaire peut-être du côté obscur,
Même s’il cherche à s’habiller de lumière.
La dictature n’est pas forcément là où on la croit…
NEOYERUCHALOM
LES DIX COMMANDEMENTS (PLUS L’ONZIEME)
Si on demande d’appliquer les droits de l’Homme à un État,
L’individu se doit aussi de respecter ses préceptes.
Hiatus entre vérité et mensonge,
Entre pragmatisme et dogmatisme.
Vrai ou faux en justice,
Droite ou gauche en politique.
Animisme, étoile, croix, croissant en religion,
Bleu et rouge en militarisation.
Chaud et froid en géographie et histoire,
Yin et yang en sagesse.
Combat perpétuel dans notre univers
Pour tirer le bon grain de l’ivraie
Syndrome de culpabilité ou de victimisation,
Toujours à travers les étoiles et le temps…
Seule l’application radicale des dix commandements,
Peut permettre la survie de l’espèce humaine.
Ils sont véritables par-dessus les peuples,
Leurs origines, leurs croyances et leurs politiques.
L’amour et le pardon en seront la conséquence,
Et non la recherche.
AU JARDIN DES DELICES POUR L’AVENEMENT
Il n’y a qu’une colline de Sion,
Qu’une nouvelle Jérusalem,
Qu'une La Mecque
Qu’une Manoa D’Eldorado,
Qu’une Machu-Pichu,
Et toutes ne font qu’une.
C’est là que résident ceux qui ont fui une Babylone,
Où vivent ceux qui recherchent un Éden.
Elle existe quelque-part en nous mortels,
Au fond de cœurs et d’âmes de certains esprits,
Là où est la proie, là se rassemblent les rapaces.
Un grand nombre parmi les peuples anciens,
Un petit nombre engeances des peuples modernes.
Se reposant sur des sièges élevés,
Entourés d’or et de pierreries.
Accoudés à leur aise,
Se regardant face à face,
Ils sont servis par des enfants,
De génération en génération.
Ils ont à souhait les fruits qu’ils désirent
Et la chair des oiseaux les plus rares.
On n’y entend ni discours frivole ni paroles criminelles.
Seulement paix, paix.
Parmi les arbres et les bananiers chargés,
Sous des ombrages qui s’étendent au loin,
Près d’une eau courante
Au milieu de fruits que personne ne coupe bien que l’accès n’en soit pas interdit.
LA GRAINE DE L’ESPOIR.
Laissez venir les petits enfants,
Ils sont à la vie de leur temps,
Ce que l’Homme devrait être à l’évolution,
La croissance vers la finalité infinie.
Ils sont à nous et notre éducation
Comme nous sommes à la vie et ses préceptes ;
Ne tuons pas la graine de l’espoir,
Celle qui ouvre les portes de l’avenir.
LE NOUVEAU PEUPLE.
Bienvenue au jardin des délices,
Paix, paix ;
Entrez dans la nouvelle Jérusalem,
Où il n’y a d’autres temples que la nature
Et le corps nu de l’Homme.
Salut !
Manoa d’el Dorado vous attend,
Citée perchée sur la colline de Sion,
Au pays de l’engoulevent,
Et des Hommes enduits d’huiles et de peintures.
Des lotus sans épine,
Mille fruits et mille plantes pour la guérison des nations,
Des bananiers couverts de régimes,
Des rivières poissonneuses pour un peuple de pêcheurs
Dormant sur des litières élevées.
Qu’ils sont beaux les pieds de celui qui foule la montagne de la non propriété.
Paix, paix ;
Ceux qui ont fuient les plaies de la nouvelle Babylone,
Entreront un par un par les portes saintes,
Un par un les bateaux passeront les rapides.
Ceux qui ont accepté le signe de Jonas,
Ceux qui ont vu poindre le bourgeon,
Ceux qui écoutent les paroles du consolateur, le Paraclet,
Paix, paix, amour,
Là où est la proie, là se rassemblent les aigles.
Entrez au jardin des délices,
Enfants des peuples anciens et certains des peuples modernes,
Choisissez vos charmantes demeures,
Au pays où la science profonde de Satan n'a pas prise,
Dehors les pleurs et les grincements de dents.
UN NOUVEAU CIEL ET UNE NOUVELLE TERRE.
L’esprit est créateur,
Chaque empire fut à la hauteur de sa conception du divin.
Jusqu’à présent bâtit sur du sable,
Il est temps d’établir où ni la mite et la rouille ne rongent.
Sans temple de pierre, seul le corps humain ;
Sans désir spéculateur ni profiteur ;
Esprit sel de la Terre par sa conscience,
Royaume bâtit sur du roc.
Là où est le signe, là se rassembleront les enfants,
Au lieu de la nouvelle Jérusalem.
PASSE LE TEMPS.
Passe et passe le temps,
Gilgamesh cherche avec espoir,
Aménophis avec peine ;
Bouddha sourit
Et nous avons crucifié le maître.
Tourne et tourne la roue,
Ptolémée conçoit un Monde,
Aristote lui donne un ordre,
Copernic se doute, Kepler améliore, Galilée affine.
Et ensuite ?
Jour après jour,
Le scarabée fait rouler le soleil,
Newton établit ses lois,
Pascal pense la foi de l’humilité, Nietzsche le surhomme,
Einstein conçoit la compréhension.
Pourtant, nuit après nuit,
S’installe une ère de non liberté, une ère de non vérité et de destruction,
Combat des matérialistes pragmatiques,
Combat des intellectuels dogmatiques,
Étiquettes contre étiquettes.
Coule et coule l’eau des fleuves,
Passe et passe sous les ponts…
Filent et filent les nuages,
Vivent et vivent les êtres…
Puisse Gaïa nous porter sur son dos tectonique à travers les étoiles et le temps.
AUX CHAMPS ELYSEES.
Aux Champs Elysées reposent ceux qui vont bientôt se lever.
Raja, archontes, satrapes, califes, césars,
Empereurs, rois, seigneurs, chevaliers, soldats, paysans, esclaves,
Papes, popes, archevêques, évêques, curés, prêtres, catéchistes,
Imams, animistes, juifs, chrétiens, musulmans, hindouistes, bouddhistes, taoïstes,
Sages, honnêtes, voleurs,
Inuits, amérindiens, sibériens,
Angles, pictes, saxons, latins…
…
Aux Champs Elysées reposent ceux qui attendent la fin d’une Histoire
Aux Champs Elysées reposent ceux qui reconnaîtront Khalki l’homme à tête de cheval,
Quand par l’épée de sa bouche, tel Antar le poète guerrier,
Le temps sera tranché.
RENONCANT.
Renonçant, Naziréat, Sâdhu, Rasta,
Le bon gentil aime la simplicité,
Il aime la paix et la discrétion.
Ami de Socrate,
Ennemi de Protagoras malgré lui,
Étranger aux fruits de ce Monde.
Risée des gens bien censés d’après eux,
Soi-disant mais non prétendus
Renonçant, détourné du futile et du frivole.
Bâtis ta maison sur du roc,
Face aux sarcasmes du sable et du vent,
La folie peut être la sagesse.
Tout passera de lui-même,
Comme il en a toujours été précédemment,
Pour ce qui est périssable.
AVEC UNE MACHOIRE D’ÂNE.
Avec une mâchoire d’âne,
Le hochet d’un fou,
Une armée tomba.
Un peuple pervers fut dans la panique
Puisque le serpent se mord la queue
Et qui pêche par ce péché est puni.
Samson fut vainqueur
Et Dionysos fit
Par-dessus la force ménadique.
La raison force des sages et des gentils,
En puissance est affaiblie par son trop petit nombre
Et le piège de partout.
Comme le rocher qui pointe sur la route,
Que l’on aperçoit parfois,
Sauf si l’attention diminue.
Méfiance en la perte du subtil,
En la peur, la perte de foi et la trahison,
La croyance en Protagoras jusqu’à l’érection d’une croix.
Avec une mâchoire d’âne,
De grandes choses sont possibles,
L’édifice ne tient que sur deux colonnes.
DEVA NAGARI
Écrire c’est parler,
Parler c’est penser.
L’écriture est à la main
Ce que la langue est à la bouche.
La parole est au divin,
Comme un fils à son père.
A l’origine était le verbe.
BLASPHEME (DICTATEUR)
Blasphème qui sort de la bouche d’un dirigeant,
Osant dire que son état combat pour la justice et le droit.
Seulement la loi du plus fort !
Toujours la meilleure.
Si Saddam avait gagné et non été pendu,
Peut-être aurait-il rendu leur continent aux Amérindiens ?...
PLEURE ILSHAMAR
Femme de Chico, pleure Ilshamar.
Tant et tant de sang a coulé,
Tant et tant de larmes ont été versées,
Pleure Ilshamar.
Pleure le temps du seringuéro,
Mais que tes larmes se transforment en joie,
La coupe du sang versé des innocents est pleine
Et il n’a pas coulé en vain.
Il a fructifié un champ,
Un Monde qui n’attend que la moisson,
Lorsque sera tiré le bon grain de l’ivraie,
Quand sera engrangé l’utile et brûlé le futile.
Table des matières
PREFACE....................................................................................... 8
UN ENFANT RÊVAIT… ............................................................ 11
AMAZONE.................................................................................... 12
AUX SAUTS DES POLISSOIRS................................................ 14
PASSE LA LISIERE. ................................................................... 15
AUBE AMAZONIENNE............................................................. 16
LA NOUVELLE EPOUSE........................................................... 17
LIBERTE, SOLITUDE. ............................................................... 19
PAPA GALMOT. ......................................................................... 20
LE COEUR DE JEAN GALMOT…............................................ 21
SI BAUDELAIRE VOULAIT...................................................... 22
TERRE SACREE. ........................................................................ 23
RIANTE AMAZONE…............................................................... 25
SUR MON ILE !........................................................................... 26
DE L’ORDRE DES CHOSES ....................................................... 27
(TROIS FOIS SAPIENS…) ........................................................... 27
TROIS FOIS SAPIENS................................................................ 29
Le don pour la vie. (Les étoiles et le temps)................................. 30
Penser, parler, ecrire. .................................................................... 32
PETITE PIERRE .......................................................................... 33
BOULE DE NEIGE...................................................................... 34
IL FUT FAIT. ............................................................................... 35
MAITRE ET ELEVE.................................................................... 36
EDUCATION. .............................................................................. 37
Imagination, jugement, conscience, transcendence...................... 39
LA MARQUE DE LA BETE…................................................... 40
MON AMI SAÏDOU. ................................................................... 41
OÙ, JE TE REMERCIE................................................................ 42
La parabole du couple et de l’âne (de la critique eternelle)! ........ 44
UN AMAS DE CELLULES ! ...................................................... 46
95 Tumuc Humac
ILLUSIONS, HUMILITE............................................................. 47
Poursuivre le dialogue entre Buffon, Lamarck et Darwin!........... 48
Poursuivre le dialogue entre Einstein et l’infini! .......................... 49
PENSEES...................................................................................... 50
ETOILE FILANTE!....................................................................... 53
«… Poussière tu étais, poussière tu retourneras… »! ................... 55
« …Le sel de la Terre… »............................................................. 56
« …Malheurs aux scribes et pharisiens qui détiennent les clés de la connaissance et ne les
communiquent pas… ». ................................................................ 57
« …Ève, Pandore et le serpent… »............................................... 58
« …Trois fois sapiens ou bientôt plus rien… » ............................ 59
SENTIMENTS ............................................................................... 60
L’INEXPRIMABLE !................................................................... 62
AU FIL DES ANS ........................................................................ 63
NOSTALGIE ................................................................................ 64
MELANCOLIE............................................................................. 65
ON SERA VIEUX ........................................................................ 66
UNE QUI SERA MIENNE! ......................................................... 67
DIASPORA ! ................................................................................ 68
POUR ELLE!................................................................................ 69
MON PERE, MA MERE !............................................................ 70
LOI DE LA JUNGLE !................................................................. 71
SOUVENIRS !.............................................................................. 72
LE MASQUE (Entre le Monde et le monde)! .............................. 73
LES MORTS VIVANTS !............................................................ 74
CHARITE DU PEUPLE............................................................... 75
L’HUMANITAIRE....................................................................... 76
NEOYERUCHALOM .................................................................... 78
LES DIX COMMANDEMENTS (PLUS L’ONZIEME)............. 80
AU JARDIN DES DELICES POUR L’AVENEMENT .............. 81
LA GRAINE DE L’ESPOIR. ....................................................... 82
LE NOUVEAU PEUPLE. ............................................................ 84
UN NOUVEAU CIEL ET UNE NOUVELLE TERRE............... 85
PASSE LE TEMPS....................................................................... 87
AUX CHAMPS ELYSEES. ......................................................... 88
RENONCANT.............................................................................. 89
Table des matières 96
AVEC UNE MACHOIRE D’ÂNE............................................... 90
DEVA NAGARI........................................................................... 91
BLASPHEME (DICTATEUR) .................................................... 92
PLEURE ILSHAMAR ................................................................. 93
Table des matières ........................................................................ 94

Más contenido relacionado

La actualidad más candente (20)

Recueil de poésies Pierre st Vincent Pour mes amis présents et passés.
Recueil de poésies Pierre st Vincent Pour mes amis présents et passés.Recueil de poésies Pierre st Vincent Pour mes amis présents et passés.
Recueil de poésies Pierre st Vincent Pour mes amis présents et passés.
 
Textes bac 2011 sans dom juan
Textes bac 2011   sans dom juanTextes bac 2011   sans dom juan
Textes bac 2011 sans dom juan
 
Aux galops-de-l-inconnu
Aux galops-de-l-inconnu Aux galops-de-l-inconnu
Aux galops-de-l-inconnu
 
Aux galops-de-l-inconnu
Aux galops-de-l-inconnuAux galops-de-l-inconnu
Aux galops-de-l-inconnu
 
Le papillon de 3 nuits par stan
Le papillon de 3 nuits par stanLe papillon de 3 nuits par stan
Le papillon de 3 nuits par stan
 
Cahiers de Poésie 18
Cahiers de Poésie 18Cahiers de Poésie 18
Cahiers de Poésie 18
 
Les petits poèmes d´amour
Les petits poèmes d´amourLes petits poèmes d´amour
Les petits poèmes d´amour
 
L'Insolent Ciel
L'Insolent CielL'Insolent Ciel
L'Insolent Ciel
 
Mes envols (2)
Mes envols (2)Mes envols (2)
Mes envols (2)
 
Compositioncesaire$
Compositioncesaire$Compositioncesaire$
Compositioncesaire$
 
Paroles de sages
Paroles de sagesParoles de sages
Paroles de sages
 
Win#25 mots maux
Win#25 mots mauxWin#25 mots maux
Win#25 mots maux
 
Sonnets
SonnetsSonnets
Sonnets
 
Jeu de rimes diapo
Jeu de rimes diapoJeu de rimes diapo
Jeu de rimes diapo
 
L attrait du monde
L attrait du mondeL attrait du monde
L attrait du monde
 
Alphonse de Lamartine
Alphonse de LamartineAlphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine
 
Mes derniers textes brefs de poésie et de prose
Mes derniers textes brefs de poésie et de prose Mes derniers textes brefs de poésie et de prose
Mes derniers textes brefs de poésie et de prose
 
Un coeur terrestre avec images-impression novembre 2019
Un coeur terrestre  avec images-impression novembre 2019Un coeur terrestre  avec images-impression novembre 2019
Un coeur terrestre avec images-impression novembre 2019
 
Aragon, le fou d'elsa
Aragon, le fou d'elsaAragon, le fou d'elsa
Aragon, le fou d'elsa
 
Glissement glissant5
Glissement glissant5Glissement glissant5
Glissement glissant5
 

Destacado

Liberte, un poème de Paul Eluard
Liberte, un poème de Paul EluardLiberte, un poème de Paul Eluard
Liberte, un poème de Paul EluardChristine FIASSON
 
Poèmes pour le Qatar
Poèmes pour le Qatar Poèmes pour le Qatar
Poèmes pour le Qatar annedelannoy
 
Jean de la fontaine fables 1
Jean de la fontaine fables 1Jean de la fontaine fables 1
Jean de la fontaine fables 1JCE31
 
Compromiso perfil del aprendiz SENA
Compromiso perfil del aprendiz SENACompromiso perfil del aprendiz SENA
Compromiso perfil del aprendiz SENAKarenmq
 
Medicina veterinaria e la U.D.C.A
Medicina veterinaria e la U.D.C.AMedicina veterinaria e la U.D.C.A
Medicina veterinaria e la U.D.C.Amvpizarro
 
P relations presentation
P relations presentationP relations presentation
P relations presentationPi-relations
 
Club de Ajedrez 4
Club de Ajedrez 4Club de Ajedrez 4
Club de Ajedrez 4Kimmi64
 
Alba martín cv 2014
Alba martín cv 2014Alba martín cv 2014
Alba martín cv 2014Alba Martín
 
Black hat seo
Black hat seoBlack hat seo
Black hat seoFrE3zz
 
Le référencement web
Le référencement webLe référencement web
Le référencement webbrunocrozat
 
Autobiografia diego tinjaca
Autobiografia diego tinjacaAutobiografia diego tinjaca
Autobiografia diego tinjacadiego532
 
Herramientas Digitales
Herramientas DigitalesHerramientas Digitales
Herramientas DigitalesJessicaRG01
 

Destacado (20)

Liberte, un poème de Paul Eluard
Liberte, un poème de Paul EluardLiberte, un poème de Paul Eluard
Liberte, un poème de Paul Eluard
 
Poèmes pour le Qatar
Poèmes pour le Qatar Poèmes pour le Qatar
Poèmes pour le Qatar
 
Jean de la fontaine fables 1
Jean de la fontaine fables 1Jean de la fontaine fables 1
Jean de la fontaine fables 1
 
Jacques prevert poésies
Jacques prevert poésiesJacques prevert poésies
Jacques prevert poésies
 
Compromiso perfil del aprendiz SENA
Compromiso perfil del aprendiz SENACompromiso perfil del aprendiz SENA
Compromiso perfil del aprendiz SENA
 
Medicina veterinaria e la U.D.C.A
Medicina veterinaria e la U.D.C.AMedicina veterinaria e la U.D.C.A
Medicina veterinaria e la U.D.C.A
 
SWMA 4 - Talking2me
SWMA 4 - Talking2meSWMA 4 - Talking2me
SWMA 4 - Talking2me
 
Agenda danse avril_2014
Agenda danse avril_2014Agenda danse avril_2014
Agenda danse avril_2014
 
Sop u2 ea_eron
Sop u2 ea_eronSop u2 ea_eron
Sop u2 ea_eron
 
P relations presentation
P relations presentationP relations presentation
P relations presentation
 
Club de Ajedrez 4
Club de Ajedrez 4Club de Ajedrez 4
Club de Ajedrez 4
 
Alba martín cv 2014
Alba martín cv 2014Alba martín cv 2014
Alba martín cv 2014
 
Emmanuelle Béart
Emmanuelle BéartEmmanuelle Béart
Emmanuelle Béart
 
20min
20min20min
20min
 
Black hat seo
Black hat seoBlack hat seo
Black hat seo
 
Le référencement web
Le référencement webLe référencement web
Le référencement web
 
Infor hoy
Infor hoyInfor hoy
Infor hoy
 
Autobiografia diego tinjaca
Autobiografia diego tinjacaAutobiografia diego tinjaca
Autobiografia diego tinjaca
 
Dios estará en todos los templos
Dios estará en todos los templosDios estará en todos los templos
Dios estará en todos los templos
 
Herramientas Digitales
Herramientas DigitalesHerramientas Digitales
Herramientas Digitales
 

Similar a Pierre ST Vincent Tumuc humac Dan El poete et philosophe mystique...

Florileges
Florileges Florileges
Florileges EPSILIM
 
Poème en prose dans l'oasis de l'éden
Poème en prose   dans l'oasis de l'édenPoème en prose   dans l'oasis de l'éden
Poème en prose dans l'oasis de l'édenabdelmalek aghzaf
 
Baudelaire
BaudelaireBaudelaire
Baudelaireagm007
 
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdf
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdfChateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdf
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdfEvaPonce7
 
Foret
ForetForet
Foretaliga
 
Poème inédit je ne sais pas,..
Poème inédit   je ne sais pas,..Poème inédit   je ne sais pas,..
Poème inédit je ne sais pas,..abdelmalek aghzaf
 
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique Les Voix de la Terre - Dossier Écologique
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique mo_ment
 
Recueil "L'insolent Ciel", Marius Dion
Recueil "L'insolent Ciel", Marius DionRecueil "L'insolent Ciel", Marius Dion
Recueil "L'insolent Ciel", Marius DionMariusDion
 
Anderson, poul tranche de nuit (2011)
Anderson, poul   tranche de nuit (2011)Anderson, poul   tranche de nuit (2011)
Anderson, poul tranche de nuit (2011)med boubaani
 
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdf
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdfLe Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdf
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdfMichel Leygues
 
Poème inédit cortège de mots funèbres
Poème inédit   cortège de mots funèbresPoème inédit   cortège de mots funèbres
Poème inédit cortège de mots funèbresabdelmalek aghzaf
 
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdf
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdfaimard_aigle_noir_dacotahs.pdf
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdfssuser3dc79f1
 
Jardin de rêves
Jardin de rêvesJardin de rêves
Jardin de rêvesCoffemoka
 
Merlin --- michel rio,
  Merlin --- michel rio,   Merlin --- michel rio,
Merlin --- michel rio, freemens
 
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdf
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdfHOMINI janvier 2024, fond blanc.pdf
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdfMichel Leygues
 

Similar a Pierre ST Vincent Tumuc humac Dan El poete et philosophe mystique... (20)

Florileges
Florileges Florileges
Florileges
 
Ane-abeilles
Ane-abeillesAne-abeilles
Ane-abeilles
 
Poème en prose dans l'oasis de l'éden
Poème en prose   dans l'oasis de l'édenPoème en prose   dans l'oasis de l'éden
Poème en prose dans l'oasis de l'éden
 
Baudelaire
BaudelaireBaudelaire
Baudelaire
 
Coin rigolo
Coin rigoloCoin rigolo
Coin rigolo
 
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdf
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdfChateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdf
Chateaubriand-Atala-FrenchPDF.pdf
 
Foret
ForetForet
Foret
 
La littérature
La littératureLa littérature
La littérature
 
Poème inédit je ne sais pas,..
Poème inédit   je ne sais pas,..Poème inédit   je ne sais pas,..
Poème inédit je ne sais pas,..
 
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique Les Voix de la Terre - Dossier Écologique
Les Voix de la Terre - Dossier Écologique
 
Recueil "L'insolent Ciel", Marius Dion
Recueil "L'insolent Ciel", Marius DionRecueil "L'insolent Ciel", Marius Dion
Recueil "L'insolent Ciel", Marius Dion
 
Anderson, poul tranche de nuit (2011)
Anderson, poul   tranche de nuit (2011)Anderson, poul   tranche de nuit (2011)
Anderson, poul tranche de nuit (2011)
 
Passion Polles
Passion PollesPassion Polles
Passion Polles
 
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdf
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdfLe Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdf
Le Mystère du Vivant, Michel Leygues, 2023.pdf
 
Poème inédit cortège de mots funèbres
Poème inédit   cortège de mots funèbresPoème inédit   cortège de mots funèbres
Poème inédit cortège de mots funèbres
 
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdf
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdfaimard_aigle_noir_dacotahs.pdf
aimard_aigle_noir_dacotahs.pdf
 
Jardin de rêves
Jardin de rêvesJardin de rêves
Jardin de rêves
 
Merlin --- michel rio,
  Merlin --- michel rio,   Merlin --- michel rio,
Merlin --- michel rio,
 
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdf
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdfHOMINI janvier 2024, fond blanc.pdf
HOMINI janvier 2024, fond blanc.pdf
 
Baudelaire2 claudia e viktoryia
Baudelaire2 claudia e viktoryiaBaudelaire2 claudia e viktoryia
Baudelaire2 claudia e viktoryia
 

Más de Pierre ST Vincent

Extrait sur les traces de la haine 73 pages Pierre ST Vincent
Extrait sur les traces de la haine 73 pages   Pierre ST VincentExtrait sur les traces de la haine 73 pages   Pierre ST Vincent
Extrait sur les traces de la haine 73 pages Pierre ST VincentPierre ST Vincent
 
Helicoide extrait 75 pages Pierre st Vincent
Helicoide extrait 75 pages   Pierre st VincentHelicoide extrait 75 pages   Pierre st Vincent
Helicoide extrait 75 pages Pierre st VincentPierre ST Vincent
 
Souvenirs de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.
Souvenirs  de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.Souvenirs  de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.
Souvenirs de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.Pierre ST Vincent
 
Source et éléments.Pierre ST Vincent.
Source et éléments.Pierre ST Vincent.Source et éléments.Pierre ST Vincent.
Source et éléments.Pierre ST Vincent.Pierre ST Vincent
 
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.Pierre ST Vincent
 
Faim amour apocalypse... Pierre ST Vincent
Faim amour apocalypse... Pierre ST VincentFaim amour apocalypse... Pierre ST Vincent
Faim amour apocalypse... Pierre ST VincentPierre ST Vincent
 
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st Vincent
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st VincentUn Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st Vincent
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st VincentPierre ST Vincent
 
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST Vincent
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST VincentUn Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST Vincent
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST VincentPierre ST Vincent
 
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST Vincent
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST VincentFacebook and friend comp face anglais Pierre ST Vincent
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST VincentPierre ST Vincent
 
10 premiers chapitres et preambule
10 premiers chapitres et preambule10 premiers chapitres et preambule
10 premiers chapitres et preambulePierre ST Vincent
 
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st Vincent
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st VincentChronicles of a seeker in medicines Pierre st Vincent
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st VincentPierre ST Vincent
 
Recherche en médecines pierre st vincent
Recherche en médecines  pierre st vincentRecherche en médecines  pierre st vincent
Recherche en médecines pierre st vincentPierre ST Vincent
 
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.Pierre ST Vincent
 
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.Pierre ST Vincent
 
POEME EN ITALIEN pierre st vincent
POEME EN ITALIEN pierre st vincentPOEME EN ITALIEN pierre st vincent
POEME EN ITALIEN pierre st vincentPierre ST Vincent
 
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drame
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drameThies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drame
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane dramePierre ST Vincent
 
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST Vincent
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST VincentLife source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST Vincent
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST VincentPierre ST Vincent
 
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.Pierre ST Vincent
 

Más de Pierre ST Vincent (20)

Extrait sur les traces de la haine 73 pages Pierre ST Vincent
Extrait sur les traces de la haine 73 pages   Pierre ST VincentExtrait sur les traces de la haine 73 pages   Pierre ST Vincent
Extrait sur les traces de la haine 73 pages Pierre ST Vincent
 
Helicoide extrait 75 pages Pierre st Vincent
Helicoide extrait 75 pages   Pierre st VincentHelicoide extrait 75 pages   Pierre st Vincent
Helicoide extrait 75 pages Pierre st Vincent
 
Souvenirs de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.
Souvenirs  de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.Souvenirs  de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.
Souvenirs de jeunesse Pierre ST Vincent la couturière.
 
Source et éléments.Pierre ST Vincent.
Source et éléments.Pierre ST Vincent.Source et éléments.Pierre ST Vincent.
Source et éléments.Pierre ST Vincent.
 
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.
5 plus beaux tableaux du monde Pierre st Vincent.
 
Faim amour apocalypse... Pierre ST Vincent
Faim amour apocalypse... Pierre ST VincentFaim amour apocalypse... Pierre ST Vincent
Faim amour apocalypse... Pierre ST Vincent
 
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st Vincent
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st VincentUn Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st Vincent
Un Trio Infernal a41 ch 1 à 7 Pierre st Vincent
 
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST Vincent
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST VincentUn Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST Vincent
Un Trio infernal a4 ch 1 à 7 Pierre ST Vincent
 
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST Vincent
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST VincentFacebook and friend comp face anglais Pierre ST Vincent
Facebook and friend comp face anglais Pierre ST Vincent
 
10 premiers chapitres et preambule
10 premiers chapitres et preambule10 premiers chapitres et preambule
10 premiers chapitres et preambule
 
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st Vincent
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st VincentChronicles of a seeker in medicines Pierre st Vincent
Chronicles of a seeker in medicines Pierre st Vincent
 
Recherche en médecines pierre st vincent
Recherche en médecines  pierre st vincentRecherche en médecines  pierre st vincent
Recherche en médecines pierre st vincent
 
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.
Chronique sur l'absurdité des choses Pierre ST Vincent.
 
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.
Chronique informatique facebook rëve ou dure réalité pierre ST Vincent.
 
POEME EN ITALIEN pierre st vincent
POEME EN ITALIEN pierre st vincentPOEME EN ITALIEN pierre st vincent
POEME EN ITALIEN pierre st vincent
 
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drame
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drameThies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drame
Thies Senegal capitale-du-rail Abdouramane drame
 
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST Vincent
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST VincentLife source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST Vincent
Life source quest cervoclonis chapitre 27 à 42 Pierre ST Vincent
 
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.
Extrait 6 ch16 fb Life Source Quest Cervoclonis Pierre ST Vincent.
 
Extrait 6 ch16 fb
Extrait 6 ch16 fbExtrait 6 ch16 fb
Extrait 6 ch16 fb
 
Extrait 2 ch 8 fb
Extrait 2  ch  8 fbExtrait 2  ch  8 fb
Extrait 2 ch 8 fb
 

Pierre ST Vincent Tumuc humac Dan El poete et philosophe mystique...

  • 2. Dan el Tumuc Humac (Le berceau de mes souvenirs)
  • 3.
  • 4. PREFACE UN ENFANT REVAIT. AMAZONE. (AUX SAUTS DES POLISSOIRS). TROIS FOIS SAPIENS. (DE L’ORDRE DES CHOSES). ETOILE FILANTE. SENTIMENTS. NEOYERUCHALOM. Loin de toute présomption, Plutôt l’humilité de la créature, La nostalgie d’un Monde qui n’est pas, Mais qui pourtant pourrait être. Ceux qui ne voient que dogmatisme, religiosité, mysticisme ou utopie, S’estimant si rationnels, Regardent aux fonds de leurs rêves, ces idées imagées, Libres de l’inhibition d’un monde réellement pragmatique. Si la nuit porte conseil, faut-il que ce soit éveillé? Le monde anthropocentrique est-il vraiment Cartésien? Ne puise-t-il pas la source de son existence Au sein de son imagination? Qu’est-ce qu’un système de lois? Un équilibre financier? Une machine? Sont-ce des produits naturels Que le hasard et l’opportunité ont fait se saisir, Ou bien de purs concepts matérialisés? Notre mental imaginaire intelligent est donc créateur! L’utopie plutôt qu’invraisemblable, N’est-elle pas un ordre possible?
  • 5. 9 Tumuc Humac Mais un ordre qui fait peur! Bouleverser tout un Monde, tout un Système; En toute franchise parfait? Liberté, égalité, fraternité, ordem e progresso, travail, famille patrie, Dans le Yin et le Yang ont été créés les fruits de notre Terre humaine. Quels sont-ils? Nuire au mauvais n’est-il pas utile?
  • 6.
  • 7. UN ENFANT RÊVAIT… Un enfant rêvait, Qui ne voulait pas grandir. Un adulte aux tempes blanches Qui s’émerveille chaque jour de la création, Qui pleure en voyant la destruction! Un enfant rêvait… Oh! Non pas de choses inaccessibles! Un enfant savait… L’adulte dégénéré a rendu ses vérités concrètes. Comparables au vent elles contournent les obstacles Mais créent des tourbillons rotors! Ce qui résulte de l’air brassé par une bouche vide de sens aux propos stériles Est-il ce qui doit compter? Plaindre le malade ou lui prodiguer des soins, S’attaquer aux effets et non aux causes? La parole est devenue un verger sans fruit; Uniquement la vaine fatigue de faire pousser les arbres, Pour ne rien récolter! Un enfant rêvait, Qui savait… A l’abri des images de ce monde anthropocentrique vaniteux et désinvolte. Ne voulant pas accéder à la science profonde de Satan. Un enfant, même si ses tempes sont blanches, Pouvoir consoler est le rêve…
  • 9.
  • 10. AUX SAUTS DES POLISSOIRS Ils étaient là, Assis sur les roches, Le geste ancestral répété depuis la profondeur des âges; Pourtant il en fut un dernier à faire le geste si simple Qui semblait immortel; Pourtant il en fut un dernier, Dans les oreilles le bruit de l’eau mugissante du rapide, du saut ou de la cascade. Dans les yeux le vert et le bleu reflétés comme un miroir animé, Dans les mains la pierre molle frottée contre la pierre dure; Durant des heures le travail du sable, de l’eau, du granite, de l’obsidienne… Pendant des siècles, des millénaires, Ils étaient là assis sur les roches. Pourtant il en fut un dernier, Ishi de l’Amérique du sud, Même destin qu’un Mohican… Peuple de la Terre, Peuple de Gaïa la véridique, J’aime à m’asseoir où tu t’asseyais, J’aime à mettre la main où la tienne polissait, Aux sauts des polissoirs.
  • 11. PASSE LA LISIERE. Passé la lisière de la forêt, Oublié notre passé, Comme dans le bonheur nous ne connaissons plus le malheur Et dans le malheur le bonheur. Seul le temps présent au rythme du cœur qui bat, Au rythme de la peine de chaque instant, Au rythme du temps qui semble s’écouler plus lentement, Comme sous la frondaison l’eau de pluie qui ruisselle Ou goutte le long des troncs et des branches. Jamais d’un trait le sol n’est frappé; Sur la mer, la prairie, la savane, la steppe, le désert, Sur le fleuve, dans les montagnes et dans le ciel souffle le vent, Mais passé la lisière seul le bruissement des branches dans les hauteurs. Du sol monte une humide odeur de terreau, Les feuilles et brindilles craquent sous le pas, Trahissant l’animal qui se signe. Passé la lisière, un autre Monde, une autre dimension Où les pensées sont différentes, Où le temps n’est plus le même, Où l’Homme est estimé à sa juste valeur.
  • 12. Tumuc Humac AUBE AMAZONIENNE. Quand par chance, Le petit nuage comme un parasol vous accompagne, Au moment où les brumes se dissipent, Que la forêt engourdie se réveille, Ses arbres, ses plantes, ses êtres qui exhalent, L’esprit aspire à la germination, à la floraison. Descendre le fleuve, la rivière, la crique dans un cocon de température humide, Le cri du toucan, la chamaille du saïmiri, du tamarin, du capucin, L’appel du qwata, du baboune, L’alerte de l’ara, des cancans-caracaras, des culs jaunes et rouges, de l’oiseau gendarme, Le plongeon de l’iguane. A l’heure où sautent les poissons par-dessus les îlots de mousse blanche. Au rythme de toutes ces vies qui chaque matin s’éveillent, Jusqu’au défilement de l’eau en accord, La pagaie à ce rythme influencé, Dessine des remous réguliers, Comme les notes sur la portée. Ainsi vibre Gaïa qui se lève, Aussi vibre l’esprit à son entourage unifié; Toute ambiance est Athanor.
  • 13. LA NOUVELLE EPOUSE. Verte Amazonie, Riante et vierge Amazone, Tu déroules tes longs fleuves fatals Comme les cheveux des naïades. Leurs musiques clapotant, Parfois rugissante, Est le chant des Sirènes. Leurs silences sous un soleil assourdissant Est le chant de l’éther. Celui qui écoute Et n’a personne pour l’attacher, Finira dans les bras de tes remous, Sur ton eau caressante s’il sait te comprendre, Dans ton eau turbulente s’il ne suit pas tes conseils. Il faut apprendre à t’aimer sans convoitise, Savoir apprécier tes richesses et non les piller, Que l’Or est dans la terre et l’eau et non l’inverse… Verte Amazonie, Riante et vierge Amazone, Toujours tu cours, tu sautilles, tu gambades loin là-bas devant Et si parfois tu t’arrêtes dans un silence où seul bat le cœur le souffle coupé, C’est pour soudain t’échapper à nouveau. Puis tu ris de plus bel et te retourne, Offrant la splendeur de ton visage, Seul but de l’Homme qui vit en ton sein Car toujours tu seras la vierge Amazone, Fille de l’immortel, Femme des cœurs purs.
  • 14.
  • 15. LIBERTE, SOLITUDE. Libre dans un Monde sans Homme, De l’adage vivons heureux vivons cachés, Libre d’un Monde où notre liberté s’arrête là où commence celle des autres, Libre d’un milieu fait d’injustices. Solitude dans une forêt d’émeraudes et d’or, Comme le creuset de la vie Où se combinent pluie et soleil, En un Athanor de l’esprit. Le Fils est en nous Et le Père erre dans un bois, Un bois caché au fond de nous-même, Ce nous-même comme une Amazone inconnue. Similitude de deux processus, Liberté du corps engendre liberté de la pensée Comme la nourriture aide à la réflexion, De même en traçant le layon s’avance l’inconnu. A la recherche du dogme de Socrate, Dans une forêt qui semble déserte, Grouillant d’une vie innombrable Pour qui sait voir et écouter. Chaque bruit, chaque trace est un indice Dans cette Amazone de la liberté, Des grandes solitudes humaines, Aux carrefours des fleuves. Pour la guérison des nations, Au pays du morpho et de l’engoulevent, Royaume d'hommes huilés et pêcheurs, Vivre en toi c’est redécouvrir, Vivre en toi c’est redevenir un enfant, C’est renaître.
  • 16. PAPA GALMOT. Un jour, Jusqu’au milieu des grands arbres, Un homme vint. Une femme aussi vint à sa rencontre, En robe verte, Une amazone vierge d’un monde corrompu. Il se donna à elle, Elle se donna à lui, Le gentilhomme qui n’avait rien demandé. Manoa lui fut donnée, Un Eldorado préservé pour l’Homme véritable, Celui qui aima ses frères sans condition. Coulent les petites criques murmurantes, Virevoltent les papillons chatoyants, Chantent les oiseaux innombrables, Chahutent les singes acrobates. Un jour une femme vint vers toi Jean, Pour elle tu aurais recommencé ta vie, Pour celle qui ne se donne jamais, Qu’à quelques gentilshommes qui n’ont rien demandé. Eldorado de Manoa du lac Parimé, Puisses-tu les accueillir…
  • 17. LE COEUR DE JEAN GALMOT… Un jour que je pagayais, J’ai trouvé un cœur qui battait toujours. Entre les murailles vertes, sur une roche, Un esprit attendait de revivre. Verte et riante Amazone, Fille de l’immortel, Femme des cœurs purs, Passer ta lisière c’est revivre, c’est renaître. Ce mort qui vivait parmi nous, Pour vivre cette étrange histoire, Replace l’esprit dans sa géographie, Au lac Parimé de Manoa d’Eldorado. Dehors les pleurs et les grincements de dents, On ne pourra pas assassiner une deuxième fois. Au début était l’esprit sur les eaux, A présent le verbe peut se réincarner.
  • 18. SI BAUDELAIRE VOULAIT... Si Baudelaire voulait, En plus de maître, Je l’appellerais mon ami, mon frère, Celui d’une vision. J’aurais aimé sa critique, Lui qui parlait comme un juge, Comme un fils de Manoah ; Il y a des piliers à abattre ! Au fil de l’eau, Sur un canot en bois il m’accompagne Et j’espère ne pas le forcer en le lisant, Ne pas lui porter atteinte. Vivant, Je lui aurais dit qu’il y a d’autres Indes, Un pays où les orchidées aux mille parfums, Sont peut-être les fleurs du bien…
  • 19. TERRE SACREE. Terre sacrée, Terre Wakhan Qui masse la plante des pieds Au sein d’un écosystème parfait, Une symbiose si complexe Agencée en un équilibre qui laisse le savoir humain perplexe. Terre du Grand Esprit, Wakhan Tanka, Au pays de l’aïmara qui dort le jour, Caché sous l’eau entre les racines et les roches, Du caïman invisible, Du sable où repose mimétique la raie et son dard venimeux, De l’anguille électrique Franklin dès l’origine. Dans les criques aux eaux fraîches Viennent s’abreuver les peuples d’un autre Monde : L’imposant tapir maïpouri, Cochon bois et cochon pakira, Biche rouge, de Virginie et cariacou Sur le sol déambulent tatou et son frère géant cabassou, Fourmilier tamanoir et tamandua arboricole, Où toute une gente ailée vient s’ébattre : Colibri si petit, symbole d’immortalité, chatoyant et aussi bref qu’un feu d’artifices, Hoccos, maraïs, perdrix, agamis les gallinacés d’ici. Tous s’écartent pour laisser place aux rois et seigneurs : Jaguar le tigre amazonien, Puma rouge, jaguarondi noir, ocelot, chat marguay et chat tigre ocellés, Anaconda et ses parfois dix mètres, Maître-bois le grage grands carreaux. Terre sacrée qui parait si hostile au profane, Terre qui accepte les pieds nus de l’Homme, Puisse Wakhan Tanka le Grand Esprit te protéger Car si tu venais à disparaître, En comparaison rien n’aura été la perte de la bibliothèque d’Alexandrie.
  • 20.
  • 21. RIANTE AMAZONE… Propulsée par le rythme silencieux de la pagaie, La proue de la pirogue fend l’eau dans un léger clapotis. Chante la nature verte et riante, Inonde de lumière les bras du soleil maître de vie, Arrose de son eau la pluie féconde. Surpris dans son sommeil, Dans un fracas de branche et d’eau éclaboussée, L’iguane vert se laisse tomber du haut de l’arbre. Peu farouche, le colibri vient saluer le visiteur étrange, Tourne, vole sur place et dans un cliquetis, Disparaît en un clin d’œil. Haut dans les branches une boule sombre s’y accroche, Termitière, fourmilière, nid de guêpes, paresseux, Ou la terrible harpie ? Dans la brise du vent, Surprenante apparition du morpho, Insaisissable instant de son reflet bleu métallique sur l’eau qui file. Dans cet entourage, Vibrations d’une vie aux formes innombrables, Sous le poids de sa discrétion augmentée par l’étuve du sauna naturel. Par le jaguar qui nous observe sans qu’on le sache, Parfois le cri du baboune mais d’où vient-il ? Si proche et si loin répercuté par l’écho de mille collines. Et l’Homme lève la tête, Si petit qu’il essaie de regarder au-dessus de la muraille verte, Mais plus haut, deux par deux, quatre par quatre passent les aras. Et l’Homme baisse la tête, Si grand penses-t-il être face aux insectes, Mais seul comparé à leur grouillante masse. Amazone riante, Éden d’un Monde qui pleure, Puisse ton territoire immaculé donner un jardin éternel à tes enfants.
  • 22. SUR MON ILE ! Quelque part dans l’univers, Sur une petite sphère, Coule le sang d’une Terre, Et au milieu une île. Si tu oses y venir, Tu auras la chance d’y voir ses vies. Il y a des singes moqueurs qui y caracolent Et aussi des serpents rampants. Il y a des agoutis malins, Des caïmans paresseux, Des paresseux paresseux Et des iguanes plongeurs. Dans les airs et les arbres, Des milliers d’oiseaux fabuleux et rares, Sur le sol les tigres félins Et les maïpouris pachydermes. Dans la terre des millions de petits êtres, Dans l’eau des poissons nageurs, sauteurs et mangeurs, De partout les plantes pour la guérison des nations, Pourtant toujours sans réponse. Viens sur mon île, Si tu y cherches la vie. Mais saurais-tu y vivre à l’année longue, Sans que le regard des autres ne se pose jamais sur toi ? Tous les jours le scarabée fait rouler la Terre, Perpétuellement l’eau défile en accord, Mais saurais-tu y vivre à jamais, Sans que le regard des autres ne se pose plus sur toi ? Viens sur mon île…
  • 23. Tumuc Humac DE L’ORDRE DES CHOSES (TROIS FOIS SAPIENS…)
  • 25. TROIS FOIS SAPIENS. Par-delà les affres de la vie il y a l’espoir, Au-dessus du marasme matérialiste est l’esprit de l’âme. Homme deux fois sapiens, Bientôt trois fois ou bientôt plus rien. Trois millions d’années tu étais Australopithèque, Deux millions Habilis, un million Erectus, Puis Neandertal une fois sapiens. Homme moderne et d’aujourd’hui Cro-Magnon, Deux fois sapiens, Sommes-nous plus réussis que les dinosaures ? Plus de cent millions d’années ils ont régné ! Au regard des millénaires écoulés, Quelle fut l’espèce la plus heureuse, la plus chanceuse ? Ne sommes-nous pas une étincelle qui manque déjà de souffle ? Homme d’aujourd’hui deux fois sapiens, Penses-y à trois fois ; Une fois pour penser que l’on fait, avec toute sa suite de bestialité, Deux fois pour penser que l’on pense que l’on fait, Avec tout son cortège de cupidité, de vanité et d’anthropocentrisme, Trois fois pour penser que nous pensons que l’on pense, Et ainsi évoluer pour trouver notre place, Trouver notre harmonie entre microcosme et macrocosme, Entre éternité et néant, Entre fierté et humilité. Bientôt trois fois ou bientôt plus rien…
  • 26. Le don pour la vie. (Les étoiles et le temps) La terre donne sa substance vitale à qui la mange, L’arbre donne ses fruits à qui les prends, La pluie donne son eau à qui la boit, La source à qui la puise. Le soleil éclaire sans contrepartie ni discrimination, Le végétarien fait don de son corps au prédateur, Qui, lorsqu’il meurt, retourne à la terre Et la vie fut donnée à l’Homme. Le don, le don du travail et de l’abnégation pour la vie, Le profit, le profit virtuel pour la mort. Homme, misérable, que fais-tu ? De tout ce qui est tu veux trouver profit ? Alors, de tout ce qui t’as été donné de bon, de beau, de sain, Tu ne vas tirer qu’épines, misère, poussière, De tout ce qui était en harmonie, Tu ne vas tirer que désordre. Le don, le don pour la vie, Le profit, le profit pour la mort. Homme, misérable, qu’a tu fais ? Homme, où sont nos jardins d’antan ? Déjà la fée des champs n’est plus, Ni celle des bois. Et même s’ils doivent changer, Il nous faut des jardins. Si l’évolution nous guide, Un jour viendra où notre Terre mourra ; Pourtant il faut respecter le cycle, Si nous voulons aller à travers les étoiles et le temps.
  • 27.
  • 28. Penser, parler, ecrire. L’écriture est la représentation pictographique D’une langue qui elle-même est l’organisation de sons Qui proviennent de l’expression créatrice de la pensée. Apprendre une langue c’est aborder l’esprit de l’individu, L’entité qui s’exprime par la mélodie de son langage. C’est pouvoir ressentir la personnalité de l’âme. A travers l’instrument qu’il utilise, Tel un musicien et ses notes, L’âme peut atteindre l’esprit, Redécouvrir à chaque partition la logique, la déduction, la raison.
  • 29. PETITE PIERRE Je prends une petite pierre quelconque, Je la tiens dans ma main elle qui était bien avant moi, Avant l’Homme ; J’essaie de saisir le moment présent, l’instant furtif, Où entre mes doigts elle est ; Après ma mort elle sera pour longtemps encore. D’autres mains la saisiront peut-être ? Je la repose, La laissant à son éternité inconsciente…
  • 30. BOULE DE NEIGE. La connaissance humaine est empirique, Telle la boule de neige qui roule Et amasse de plus en plus ; Masse à la circonférence qui augmente progressivement Sur une ligne de pente pendant un certain temps. Ainsi est l’évolution de notre science concentrique, Aussi est le constat du bornage de notre capacité à la réflexion, Croyant être libre de toute inspiration… Telles sont les boules de neige qui roulent, Certaines vont et finissent par s’écraser…
  • 31. IL FUT FAIT. Il fut fait que la vie exista, Mais elle devait exister puisque elle est l’existence même, L’inexistence n’étant possible que par l’existence, L’état d’être face au non être, La vie face au néant. Il fut fait que l’être exista, Mais il devait exister, Le non être n’est possible que par l’être, L’incarnation face à l’éther, Le corps le seul temple, la vie face au néant Il fut fait que la conscience exista, Mais elle devait exister, L’inconscient n’existant que par le conscient, La sensation d’être face à la mort, L’esprit dans un être, la vie face au néant. Il fut fait que l’Homme exista, Trois réunis en un. Il ne pouvait qu’exister, Même si dans un bois, Le fils recherche toujours le père.
  • 32. MAITRE ET ELEVE. Le Monde évolue et le Monde est décadent, La matière se crée et la matière se corrode, Le maître est supérieur à l’élève Et l’élève dépasse le maître. Le Monde de l’Homme technique est en croissance, Le Monde de l’Homme spirituel est en perdition. Le maître a une connaissance supérieure à l’élève, Mais technologiquement l’élève dépassera le maître. Si nous ne vivons plus dans des grottes, Nous ne trouvons plus la sagesse de nos anciens. Petit à petit les successeurs ont gagné sur un plan Ce qu’ils ont perdu sur un autre. Par la connaissance, Car qui détient le savoir détient le pouvoir, L’intelligence a matérialisé sa splendeur, Mais en se vidant ainsi. L'homme a perdu sa grandeur intérieure, Comme vidé de ses forces vitales. Translation d’un imaginaire impalpable, Vers un être au créatif palpable. Transvasement d’une sphère spirituelle, Dans une sphère matérialiste ; Perte du noble et de l’inaltérable, Gain de la corruption.
  • 33. EDUCATION. Croire que l’enfant né d’un Homme est Homme automatiquement ! Comment le savoir si l’œil a été bouché dès la naissance, Rendant ainsi le cerveau aveugle, Puisque débouché il aura perdu sa fonction ? Enfant non éduqué ou de manière tendancieuse, Donne adulte handicapé ou dangereux Car la graine aura été gaspillée en lui, Même s’il désire savoir. Dans sa connaissance et son comportement il sera borné Et ne pourra déroger. Quand l’éponge est pleine elle ne peut plus rien absorber, Aucune glaise ne peut donner un pot sans les mains du potier.
  • 34.
  • 35. Imagination, jugement, conscience, transcendence Voyons comment fonctionnent nos sentiments et notre raison : En côtoyant Hector nous aurions vu Achille comme un adversaire, En côtoyant Achille nous aurions estimé Hector comme un ennemi. Aimerons-nous l’un, détesterons nous l’autre suivant notre seul jugement ? L’adversité, la xénophobie ne sont-elles pas dues à l’ignorance ? La Terre est si petite dans l’espace intersidéral. Y sommes-nous des étrangers les uns pour les autres ? Nous tous tournons autour du même soleil, Un Martien de notre système solaire, Un alphacentaurien de la galaxie voie lactée, Un galactien M 315 de l’amas galactique voisin Le corps est trop impotent pour succomber à la tentation matérialiste, Ne laissons pas le raisonnement de nos neurones Se laisser enfermer dans leur boite crânienne, Laissons plutôt le ballon éclater Et éparpiller les molécules de son contenu. La conscience de la connaissance Doit permettre à l’imagination de passer à travers l’ossature, Pour se voir de l’extérieur et non de l’intérieur, S’observer dans un environnement et non d’un centre autour duquel tout gravite. Toujours, à chaque moment, où que l’on soit, quoique l’on fasse Prendre conscience du cœur qui bat à chaque instant Conscience de la brièveté de notre existence, Conscience du vent qui bouge les feuilles des arbres et caresse notre peau, Conscience des nuages qui passent et de l’eau qui coule Pensons-y perpétuellement pour que l’anthropocentrisme et l’anthropomorphisme Ne prennent pas le pas sur l’humilité Et permettre la transcendance.
  • 36. LA MARQUE DE LA BETE… Le vent commence à souffler, Transportant avec lui des millions de grains de sable ; L’homme avance le dos courbé, C’est un Homme Bleu, un Homme fier, si fier autrefois, Un Homme humilié qui marche maintenant. Il va prévenir les siens sous ta tente de peaux, Il vient prévenir que le dernier puits libre est devenu inaccessible ; Ils sont là-bas ses frères Hommes ! Ils sont là pour l’empêcher de boire ! Déjà les dromadaires ont soif… Ici c’est mon pays, plus loin c’est le tien ! Homme bleu, Homme fier n’a jamais vu la frontière. Homme d’ici s’est fait dicter son pays. En refusant d’appartenir à d’autres conceptions que les tiennes, Tu as refusé de prendre la marque de la bête Et tout son cortège de tentations ; Pour ta punition tu mourras de soif, de faim ou par les armes. On t’interdira de manger ou d’acheter, Homme Blanc des glaces, Homme Bleu du désert, Homme Jaune des steppes Homme Noir de la savane, Homme Rouge de la forêt, Ainsi disparaissent les enfants d’une Terre qui fut libre.
  • 37. MON AMI SAÏDOU. Aimer la vie avec tout ce qu’elle offre ? Oui mais mon ami Saïdou a faim Et à ventre affamé il n’y a pas d’oreilles, Il a soif Et pousser aux extrémités engendre la révolte. Avoir un métier intéressant, Beaucoup d’argent ? Oui mais plus loin mes amis frères meurent, Ils souffrent, Ils espèrent un inconnu meilleur. Entasser, spéculer est la faiblesse, Est l’abus ! De mon ami Saïdou on dit qu’il est illettré, Qu’il ne peut comprendre les quotas Et encore moins la réalité économique. Mon ami Saïdou a faim et il a soif, Ce doit être une illusion…
  • 38. OÙ, JE TE REMERCIE. Je remercie la mer, source de toute vie, Celle qu’on appelle océane, Où l’on voit la courbure de l’épaule de Gaïa, Où vers l’horizon s’évade l’esprit, Où il se recroqueville parfois dans sa coque Le sel brûlant les yeux et tannant la peau, Celle d’où l’Homme est sorti de son placenta, Mais ne peut vraiment retourner. Je remercie l’île, Celle qu’on appelle Antilles, Indonésiennes, Pacifiques, Où l’Homme connaît son domaine Aux limites de deux mondes, Celle qui fait connaître à l’être sa confine petitesse, Esprit dans un cocon. Je remercie les arbres et l’eau douce de la forêt, Celle qu’on appelle amazonienne, zaïroise, ou de Bornéo, Où l’on ne voit pas plus loin que son pas, Où s’aventure l’esprit jour et nuit, Introversion sur soi-même, Minuscule et isolé dans le macrocosme. Je remercie le sable erg et la pierre reg du désert, Celui qu’on appelle Sahara, Gobi, Kalahari, Atacama, Tanezrouft humain où l’on voit jusqu’à l’infini, Où s’évade la pensée le soir sous un ciel pur, Où s’endurcit le corps le jour sous un soleil cuisant, Celui qui permet d’entendre la voix quand la bouche est loin. Je remercie l’immensité glacée, Celle qu’on appelle Arctique, Antarctide, banquise, Où l’Homme à apprit à contrôler son orgueil, Dans un Monde où comme un enfant il avance, Fragile comme un œuf dans son nid, Incertain de la pérennité de son avenir. Aussi je remercie la montagne, la colline, la plaine, la savane la steppe, Je remercie la Terre Gaïa de supporter mon existence, De supporter celle de mes frères les Hommes, Ceux qui ont guidés mes pas sur des chemins nouveaux, Ami indien au pays du papillon bleu et du colibri,
  • 39. 43 Tumuc Humac Ami rasta au pays des frères racines, Ami africain au pays du baobab et de l’igname blanche, Tous mes amis du buisson ardent, Comme moi passagers d’une étoile filante, Ceux qui par-dessus les peines ont su rester humains, Ceux qui sont voués à disparaître, Et quand ils auront disparu, Alors ce sera notre tour à tous Car en eux l’Homme véritable était, Puisqu’il est une abeille qui butine aux sources de la vie..
  • 40. La parabole du couple et de l’âne (de la critique eter- nelle)! Un jour de marché un couple s’en alla acheter un âne. Sur le chemin du retour, Comme le veut la coutume en ces contrées Et en ces âges, L’homme s’installa sur la monture, La femme marchant à leurs côtés. Au premier village les habitants les virent passer ; Quelques jeunes à la pensée moderne Ne purent s’empêcher de critiquer : Cet homme n’a-t-il pas honte ?! Se faire porter alors que sa femme va à pied ! Ayant l’oreille fine et pour contenter l’opinion moderne, Et pourquoi pas ?, Il fit monter sa compagne sur l’animal et en descendit. Chemin faisant sur la route du retour, Ils arrivèrent dans un deuxième hameau. Des anciens attentifs à leur habitude, Entre eux gloussèrent et se moquèrent : Quel homme stupide chef de famille, Ayant acheté pour bâter, marche, Alors que sa femme dévolue, chevauche ? L’oreille toujours aux aguets et le sang au visage, Notre hère analysa la situation, Et pour paraître moins ridicule, Décida qu’il montera l’âne avec son épouse. C’est ainsi qu’ils abordèrent la troisième bourgade. Certains individus à la sensibilité écologique altruiste, Ne purent que trouver ignoble le sort de cet animal : Quel humain peut faire subir une telle peine ?! Quelle bête pourrait supporter une telle charge Sur un trajet aussi long ? N’ayant le temps ni de se justifier, Ni d’argumenter,
  • 41. 45 Life Source Quest. Complotseden Le couple passa son chemin, perplexe. Leur ville pointant à l’horizon, Ils décidèrent d’arriver fièrement l’animal en laisse. C’est ainsi qu’ils furent la risée de tous leur voisins, Ayant acheté une monture pour arriver à pied ! Cette histoire véridique montre les limites de la démocratie, Elle démontre qu’il faut encourager chacun à suivre ses idées Et non celles tendancieuses et politiciennes de certains autres. L’être humain est chétif et ne possède aucune solution Face aux événements qui guident sa vie éphémère. Elle signe le devoir impératif de l’humilité, Face à l’orgueil et la vanité de soi-disant biens pensants, A la croyance en la pensée unique.
  • 42. UN AMAS DE CELLULES ! Certains pensent que l’Homme est le reflet de sa société, Et qu’isolé, non éduqué à sa naissance, il devient un animal ; C’est mal considérer l’animal car non élevé l’individu, Ne devient ni humain, ni animal. Un animal isolé de ses semblables dès sa naissance, N’a aucune chance de réintégrer son espèce, Sa survie est compromise ; En effet, toute forme de vie a une organisation sociale. Beaucoup dénigrent les capacités de la nature, Se refusant à s’accepter soi-même comme également animal, S’en rendant ainsi plus proche ; Seul celui qui accepte sa condition peut espérer évoluer.
  • 43. ILLUSIONS, HUMILITE. La plus belle des merveilles créées par l’Homme, Ne peut rivaliser avec la complexité des plus belles orchidées. La machine technologique la plus évoluée, N’atteint pas la logique du métabolisme. La relation entre l’écriture et l’encre est que ce que tout l’Homme fait Ne peux être que dans l’ordre des choses possibles. Le plaisir d’amour, du goût, de la curiosité… Nous sont conditionnés. A l’instar de la basse-cour qui croit avoir tous les choix entre le blé, l’orge et le maïs Et ignore que le fermier garde l’avoine dans sa poche, Tout ce que l’Homme croit comme les poules qui caquettent, Ne peut provenir que de l’humilité.
  • 44. Poursuivre le dialogue entre Buffon, Lamarck et Darwin! L’être vivant, dans sa forme physique, est le produit des interactions environnantes de l’écosystème. Prenons l’archétype qu’est la girafe : Si elle possède de longues pattes et un long cou c’est que s’étant ainsi élevée du sol elle peut mieux échapper aux prédateurs et trouver sa nourriture dans une niche écologique peu exploitée. Mais la vraie girafe, ce n’est pas que son corps, c’est son entité complète. Le corps est le support adapté pour la survie de l’identité, celle qui ressent, a des instincts, des sentiments voire une conscience. Supprimons lions et acacias, la girafe ressemblera plus à un okapi mais son entité, son identité ou sa personnalité en seraient-ils affectés ? Dans un même biotope vivent plusieurs espèces plus ou moins proches morphologiquement suivant la proximité de leur milieu. Est-ce l’environnement qui détermine les formes de vie où est-ce la vie qui choisit ses environnements y incluant les interactions entre espèces le tout dans un déplacement temporel et physique en trois dimensions ? Si la vie est le lien qui unifie tous les êtres, subit-elle ou décide-t-elle de la morphologie de ses individus via les espèces ? Peut-être est-ce un peu de tout ça à la fois en une alchimie nécessaire, belle et bonne, même si elle nous est dictée en partie ? Entre adaptation et émancipation, là est un des nœuds Gordien de la question…
  • 45. Poursuivre le dialogue entre Einstein et l’infini! Si un point quelconque venait à se développer tous azimuts en tendant vers l’infiniment grand, il serait toujours compris dans un continuum supérieur à lui. Peu-ont concevoir un plus grand infini depuis le début de l’éternité passée ? Tout ce qui est à un moment donné est éphémère et ne pourra jamais prétendre à l’immensité et l’éternité. L’infini-espace est étroitement lié à l’infini-temps. L’Univers, l’univers d’univers, est composé de sphères matérielles et temporelles imbriquées dans d’autres sphères de matières également temporelles qui se côtoient chacune à leur niveau d’évolution. C’est ce côtoiement qui permet les trous de vers spatiaux-temporels mais finalement de notre banlieue…
  • 46. PENSEES. Est-il plus difficile de répondre à une question que de pouvoir poser une question ? Même si le bien altruiste est le but, mieux vaut faire le bien par intérêt que le mal gratuitement. A trop ratisser une pelouse elle finit par crever. Que celui qui affirme connaître quelqu’un comme sa poche se méfie ; il ne connaît pas la poche de ce dernier. De mémoire d’éphémères l’Homme est immortel. Évolution spirituelle, trois fois sapiens ou bientôt plus rien ; une fois pour œil pour œil et dent pour dent, deux fois pour tendre la joue, trois fois pour ne plus jamais avoir la joue à tendre. De tout un petit peu vaut mieux que beaucoup de rien. L’apprentissage se fait en groupe mais le perfectionnement dans la solitude. Il n’y a pas de fumée sans feu, mais d’où provient le feu ? Il y a plus de facilité entre un chameau et le chas d’une aiguille par leur appartenance atomique et moléculaire qu’entre un riche et le royaume des cieux car il n’y a ni atomes, ni molécules dans le spirituel. Récompense du Paradis : encore un raisonnement cupide. Tout ce qui donne fruit a été semé mais tout ce qui est semé ne portera pas forcément fruit. L’arbre est porté par son passé, le cheveu porte son passé. Un message n’est jamais trop précoce car ce n’est pas à la semence que l’on récolte le fruit. Quand on débranche un ventilateur, les pâles continuent à tourner emportées par leur forces d’inertie mais jusqu’à quand ? Le silence ? Le bruit qui était déjà avant l’Homme et la vie. Le temps ? Évolution d’une création perpétuelle. La génétique ? À la recherche de l’ultime coquille.
  • 47. 51 Tumuc Hamac Le port du tchador ? Masquer la faiblesse de l’homme plutôt que guérir l’œil malade et conserver l’hypocrisie. C’est aussi la faiblesse de David qui n’aurait jamais dû regarder avec insistance par la fenêtre. La connaissance humaine ? Une boule de neige qui roule et grossit. Ainsi l’empirisme. Attention de ne pas aller et s’écraser ! La démocratie ? Une pièce, une fenêtre et deux individus ; L’un à froid et l’autre à chaud. Plus on défaits d’enclos, plus ils sont autour de nous. Plusieurs récipients de par le Monde mais une seule eau. La folie n’est pas la raison, Ceux qui dirigent se disent raisonnables. Avec leurs ventes d’armes, Avec l’exploitation du faible, Avec la destruction de la planète, Je n’en suis pas sûr. Mieux vaut préférer la folie. En ne méprisant pas ses parents il faudrait en faire de même avec tous sinon le respect ne serait qu’un jugement de valeur faussé par l’affection. Est-ce pour autant que tous les humains sont respectables ? Hormis le malade, celui qui dit ne pas connaitre la vérité ment. Comme nul n’est censé ignorer la loi, A l’instar des dix commandements, Le palais ne distingue-t-il pas le salé du sucré ? Et qui l’a enseigné ? Ne pas faire aux autres ce que l’on ne veut pas que les autres nous fassent mais ne pas permettre aux autres de nous faire ce qu’on ne leur fait pas. Si la règle est confirmée par l’exception, cette dernière ne devrait jamais faire jurisprudence, d’où l’embourbement de la justice en démocratie extrême. Si le talent est la graine, le travail en est la plante. Les travaux et les jours permettent la récolte des fruits. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ; Également on n’est jamais aussi bien critiqué que par sa propre conscience. La Pythie, l’oracle de Delphes, par la connaissance et l’incantation ont voulu mettre en symbiose la vision idéologique dogmatique avec le pragmatisme séculaire. Paradoxe de la pagaie du canot à l’époque du nomadisme et du moteur hors-bord à l’heure de la sédentarisation. Le syndrome de victimisation et de culpabilité oblige à regarder derrière, ce qui n’est pas digne.
  • 48. PENSEES. 52 La laïcité n’étant pas l’athéisme, l’ultra-laïcité ne dénigre ni l’état de droit, ni les religions, ni les politiciens, ni la sexualité. Chaque lieu commun étant laïque, rien n’empêche tout un chacun de s’exprimer dans des (ses) lieux dits.
  • 51. Tumuc Humac «… Poussière tu étais, poussière tu retourneras… »! Immense et pesante l’obscurité infinie de l’espace. Pourtant, au loin, de-ci de-là, scintillent quelques points de lumière. Avec du recul ils semblent faire corps mais à mesure que l’on s’approche d’eux, ils s’éloignent de plus en plus les uns des autres. Que de vide entre ces points d’énergie !… ; N’en est-il pas de même pour toute matière de l’infiniment grand à l’infiniment petit ? Petite parmi d’autres, comme suspendue par magie erre la voie lactée notre galaxie plate comme une assiette. En son sein elle porte mille feux qui la réchauffent dans le froid intersidéral ; Mille feux qui tels les chevaux autour d’un manège semblent mener une course sans fin. Parmi eux il en est un qui nous tient à cœur car sans lui ce même cœur ne pourrait battre On l’appelle Râ, Amon, Aton, Hélios, Sun, Soleil, peu importe : Il n’est pas là parce qu’on l’a nommé mais on l’a nommé parce qu’il était déjà là. Et ce petit feu n’est pas seul. Avec lui il entraîne un cortège de petites sphères de poussières amalgamées, qu’il réchauffe parfois mal ou qu’il brûles, sauf une qu’il caresse de ses mille bras comme le père et la mère avec tout l’amour qu’ils donnent à leur enfant. Ses enfants nous furent là, sur une petite boule bleue et verte. Résonnant du bruit des vents, des flots, des orages, des fleuves et rivières oxygénées. Notre berceau, une petite sphère salée de note présence pour que germe la conscience. Dans les bois, les montagnes, les sources, les plaines, les steppes, les savanes, les airs se mirent à évoluer les elfes et les muses. Clio, rêveuse, couchée dans la rosée, imagine l’Homme découvrant son Monde comme l’enfant. Mais déjà elle se lève, semble soucieuse. L’enfant ne rit plus et de la fumée monte au ciel. De la poussière bouche les narines, les sources se tarissent, l’eau devient mortelle. Le sel s’est affadit et Clio pleure sur les champs de batailles l’éden disparu. D’une simple mélopée naissent les prophètes de sa parole : Poussière tu étais, poussière tu seras, poussière veux-tu rendre la Terre ?
  • 52. « …Le sel de la Terre… ». Ainsi riait Gaïa, ainsi riait l’humanité dans ses premiers jours, insouciante sur notre vaisseau spatial. Combien de temps a-t-il fallut pour que naisse le rire et que les yeux se mettent à contempler avec émerveillement les étoiles de la voie lactée. Quelle incubation naturelle et spirituelle pour la religion et l’art ! Au début qui n’a jamais eu lieu à travers les éléments qui mutent pour une fin infinie, notre Terre était vide de vie animée. Les roches, l’eau et les sels minéraux furent unis en une immense masse brûlante. La fraîcheur du souffle vital interstellaire entre la deuxième et quatrième planète après le soleil permis l'ensemencement la séparation de la terre, de l’eau et des gaz, rendant ainsi toute cette masse hétérogène, suffisante et idéalement placée pour ce Monde nouveau. Comme un grain de blé donne un épi, un épi un boisseau et un boisseau un champ, la vie ensemença la Terre et se diversifia pour son plaisir et elle mit la conscience de ce plaisir en l’Homme, son sel, le goût de vivre. Comme un femme coquette qui s’habille et se déshabille avant de faire son ultime choix, Gaïa se para de toutes les formes vivantes. Sommes-nous ce choix ultime ou de simples passagers du temps sur une planète filante ? Quitté la bactérie, l’algue, la méduse, les poissons et les insectes, la salamandre, la musaraigne, les simiens, pour leur ressembler plus que leur dissembler ? Comparable à un point errant dans un labyrinthe plein d’impasses au bout des rameaux tronqués de l’évolution, la vie est-elle Thésée sans fil d’Ariane ? En refusant de plier l’échine sous le poids de la soumission passive, en se redressant et avec ses mains, il devint le premier hominidé, le premier symbole de liberté et d’émancipation accompagnés dans la boite de Pandore de l’orgueil, de la vanité et du mensonge. Cette liberté de choix induit pour la première fois la notion de bien et de mal. C’est ce qu’on appelle le péché, apanage de l’Homme dans la désormais connaissance de ses actes que l’on ne peut imputer à l’animal toujours en bien de cause à effet que lui a inculqué la nature. Abandonner cette dernière fut se séparer du pays de l’insouciance, de l’ignorance, des douleurs uniquement physiques, aller a devant de son destin pour le meilleur et le pire dans le libre choix car on ne choisit pas entre le bien et le bien. Libres de sourire en aménageant ses galets shopping –Tools et shoppers : Libres d’apprécier les bifaces habilement débités, Moustériens ou Levallois. Libres de s’émerveiller devant ses propres dessins, gravures et peintures de l'aurignacien ou du Magdalénien, tel le miroir d’une fois sapiens. Libres d’être satisfaits en inventant le métal cuivre, fer et tous les alliages. Libres de s’exclamer en trouvant la poudre… Mais libres de pleurer en enterrant pour la première fois ses morts enfants, frères et sœurs, parents. Libres de tuer Abel et Balder jusqu’à l’appauvrissement de l’Homme et l’affadissement de son sel pour que tombe le dernier poil du dernier bison qui ne tient plus que sur une patte.
  • 53. « …Malheurs aux scribes et pharisiens qui détiennent les clés de la connaissance et ne les communiquent pas… ». Un ordre des choses, un système s’établit comme une pseudo-sélection naturelle. Buffon, Lamarck, Darwin inspirèrent beaucoup de successeurs, mais ce qui est vrai avec la Nature ne l’est plus quand l’Homme y introduit ses vices de deux fois sapiens. Si la véritable liberté peut être issu d’un choix raisonnable, la raison est-elle la même pour tous ? Ne faut-il pas craindre la dictature issue de la pensée unique d’où qu’elle vienne et quelle qu’elle soit ? Le système néo-Babylonien actuel et dominant ne laisse le choix que de le suivre et s’emploie de manière excellente à pratiquer un lavage de cerveau en douceur pour mieux contrôler un peuple de Panurge. L’ultra-laïcité peut s’exprimer en toute sobriété dans les lieux publics où doivent être appliqués stricto sensu les dix commandements pour le respect de tous et la garance de la paix entre chacun. Tout évolue comme le fruit provient de l’arbre et la graine de la mort du fruit mais que chaque nouvelle graine n’est jamais vraiment la même que la précédente. La création a toujours été en perpétuel accomplissement. Tout système étant inéluctablement voué à disparaître rien ne sert de se tortiller en vain sinon que d’aggraver les événements. Pendant des millénaires l’humanité a vécu sans argent ; depuis peu le prince Mammon est devenu roi, stade ultime de l’homme de Cro-Magnon. Sachant qu’il ne reste pas pierre sur pierre de chaque civilisation, la perversion du profit virtuel doit prendre fin pour que ce ne soit plus la valeur du nombre du nom qui prévaut car ce n’est plus viable. Les scribes et les pharisiens ne pourront plus assassiner ceux qui n’ont pas voulu prendre la marque de leur signe…
  • 54. « …Ève, Pandore et le serpent… » La sagesse des anciennes races d’or, d’argent, de bronze et de fer, alla decrescendo jusqu’à la dernière, la nôtre, la plus vile. Fini le temps des titans, des immortels, des héros, des demi-dieux, des elfes. Fini le temps où Corée-Perséphone quittait pendant six mois les bras de sa mère Déméter pour rejoindre son mari Hadès-Pluton. Les guerres sont légion et le climat change. Pauvre petite race de fer qui enfanta Épiméthée pour le malheur de Prométhée Il en fut ainsi pour Ève et pour David. Pomme, boite de Pandore, la curiosité tel Lot appela à la connaissance avec tout son cortège de délits et de sanctions. Le serpent des circonvolutions cérébrales du cerveau de l’Homme le tenta. Était-ce le temps où la femme en enfantant engendrait la vie ? Vénus, déesse mère, maîtresse de vie, reine de la terre, fructifiant animaux et végétaux. Était-ce le temps où l’hominidé laissa l’Homme quitter sa vie de chasseur-cueilleur-pêcheur pour cultiver et élever à la sueur de son front ? Était-ce le temps où argent et technologie furent les rois de ce monde humain ?...
  • 55. Tumuc Humac « …Trois fois sapiens ou bientôt plus rien… » Aux temps où comme un peuple de coursiers fous l’Homme dévore à grande allure tout ce qui lui est comestible pour ne rendre que des excréments, la vie pourrait-elle succomber au passage de la civilisation comme il n’y en avait jamais eue auparavant ? Il arrive une grande quantité de choses en même temps. Permien-Trias et Brunhes-Matuyama sont de retour. Une autre couche Crétacé-tertiaire va s’accumuler. Le pacte Déméter-Hadès est à nouveau rompu. Le chaos et le déluge sur le dernier bison sauvage est désormais sur nous. Mais du bon germe tiré de l’ivraie un peuple d’enfants aux tempes blanches naitra car des champs Elysées doivent bientôt se lever ceux qui attendent la fin d’une Histoire. Alchimiste, que cherches-tu ? N’est-ce pas plutôt du plomb qu’il aurait fallu vouloir faire avec de l’or ? Salomon ne demanda rien de matériel pourtant tout lui fut donné. Comme l’électricité doit ne pas se nourrir de l’électricité, la réaction viendra quand la coupe sera pleine car elle ne peut déborder…
  • 58. L’INEXPRIMABLE ! Choses tues à jamais cachées au fond d’un cœur, Sentiments intraduisibles par le cerveau ; Envie pourtant poussée jusqu’aux limites de l’écriture ; Sentiments du fond d’un être par-dessus l’arrangement d’un alphabet. Pourtant choses si simples… Écrire la pensée dans un coucher de soleil, Seul ou à deux sous l’arcade de la Voie Lactée, Magie d’une aurore boréale, fracas du Salto Angel. Écriture, peinture, musique, Maigres reflets d’une vie secrète, Sentiments qui unissent les Hommes Comme les notes sur la portée. Connaissons-nous nous-mêmes Et nous connaîtrons les autres ; Cette chose si simple Qui a créé tant d’avatars compliqués. Aux sources de nos fondements elle habite, Écrire l’amour est déjà le corrompe. Chose indicible, chose tue, chose cachée, Pourtant seul secours de l’humanité.
  • 59. AU FIL DES ANS Au fil des ans disparaissent les fleurs des champs, Mais pour chaque enfant qui découvre elles sont nombreuses. Redécouvrir c’est renaître et ne pas oublier le fol espoir de la jeunesse ; Nul ne peut être heureux s’il n’est comme un de ces petits. Au fil des ans s’évanouissent les papillons, Eux qui butinaient la jonquille, la primevère et le bleuet. Nul ne peut survivre sans harmonie avec la vie, La plus belle des musiques de l’univers.
  • 60. NOSTALGIE Combien d’êtres se sont aimés sous les étoiles ? Je les regarde, elles sont là, eux ne sont plus. J’ai dans le cœur des millions de rires et de pleurs, J’ai dans mon âme l’incompréhension de ceux que j’aime. Mais je sais aussi que lorsque je ne serai plus, Deux amoureux s’embrasseront sous la lune Qui semblera leur sourire en leur disant Que nous aussi nous nous aimions.
  • 61. MELANCOLIE Mélancolie source de toute inspiration ; Bonheur humain amour joie et liberté sources de rédemption. Mélancolie…
  • 62. ON SERA VIEUX Main dans la main, Joue contre joue, Ride contre ride, On sera vieux. Serrés l’un dans l’autre, Sans mot dire, Les yeux dans les yeux du souvenir, On sera vieux. Te souviens-tu ces mélopées Sur lesquelles nos corps ondulaient ? Car nous étions jeunes, Ma chérie, ma compagne. Serre-moi plus fort la moitié de mon entier, La moitié de mon époque, La moitié de mon identité, Reste avec moi. Et si tu t’en vas avant, Je ne serai pas long à te suivre. Pour l’éternité nous serons ensemble Puisque sur cette terre un pacte fut scellé. Souviens-toi, On sera vieux.
  • 63. UNE QUI SERA MIENNE! Une qui sera mienne, Celle dont je serai sien. Dans un pays de montagnes, de forêts, de plaines, de savanes, de steppes ou de déserts. Rêveuse elle pense à celui qui sera sien. Comme à une passante nous ne nous sommes jamais croisés auparavant. Malgré les vies séparées par de longues années les regards s’accrocheront. Blonde, brune, châtain, rousse, peu importe. L’amour est sans couleur ou avec toutes. Penseuse, assis quelque part que j’ignore, Dans un pays de chaleur ou de froid, Dans un pays de musique, Tous les pays ont une musique. Un chariot, une pirogue ou un traîneau, Une fleur d’edelweiss, d’hibiscus ou de lilas, Sur les bords d’un étang, d’un fleuve, d’un lac, d’une mer, d’un océan, Une qui sera mienne, une dont je serai sien.
  • 64. Tumuc Humac DIASPORA ! Qu’elle est belle et fière Fanta Quand de son pas souple et déhanché Elle foule la piste en direction du marché, Fendant à chaque pas le pagne joint à sa hanche. Ses bras levés sur la jarre posée en équilibre sur sa tête, Elle avance sous le soleil au zénith. La sueur perle sur son front et roule en cascade sur ses épaules d’ébène. De sa bouche une chanson monte au ciel. La chanson traverse l’océan et retombe sur d’autres lèvres ; C’est Bonie qui passe, assise à l’arrière de son canot. Elle chante la mélodie de Fanta, Elle murmure la mélopée de sa grand-mère qui la tenait d’un autre continent. Un coumarou montre son dos, un morpho rase l’eau, Bonie avance au rythme de sa pagaie. Sur la berge c’est Wayana qui lui fait signe, Si jolie dans son calembé rouge, les cheveux fins au vent. La brise souffle et le vent porte encore plus loin la chanson. Là-bas, sur une île, elle se pose. Le rythme syncopé et les hanches balancées, Rita danse, ses longues tresses tournoyantes. Diaspora d’un peuple qui fut libre, Racines inaliénables qui puisent leur force au sein de la nature ; Êtres aux larges sourires oubliant d’être rancuniers, Peuples d’une musique qui appelle à la liberté.
  • 65. Tumuc Humac POUR ELLE! Elle est venue, elle est passée, Comme le morpho surprend la pupille, Elle est venue. Oh non ! Joli papillon, je t’en prie. Reste voltiger autour de moi. Reste au moins comme le colibri. Je sais, tu es si inaccessible, Tu sais je n’ai pas de leurre et je n’en veux pas. Prends garde aux hypocrites et leurs filets ! Elle est venue, elle est passée, elle est partie, Comme Hiroshima mon cœur explosa, En moi s’est ouverte San-Andreas, Toujours saignera la blessure.
  • 66. MON PERE, MA MERE ! Sur les genoux de ma mère j’ai grandi, Dans les bras de mon père je me suis fortifié, Loin d’un Monde sentant déjà la pestilence de sa mort, Dans un Monde unique et éternel berceau de vie. Jusqu’à quand la musaraigne, entre les feuilles ? Les champignons des bois, des champs et des lisières ? La source abreuvoir d’un Monde insoupçonné ? Mon père regarde ce que tes enfants font à leurs frères ; N’ont-ils pas des yeux, une bouche, des membres ? Ma mère, comment tant d‘orgueil, de vanité, de destruction, de malheur, Ont-ils pu sortir de ta matrice ? J’ai vu la biche se vider de son sang, Le loup se déchirer la patte pour fuir, Les bébés phoques leurs têtes éclatées, Les arbres gémir sous le poids de la masse tombante de leurs fibres rompues. Ma mère jusqu’à quand ta résignation ? Mon père jusqu’à quand ton pardon ?
  • 67. LOI DE LA JUNGLE ! Mieux vaut la loi de la jungle Et la vie de toutes les espèces vivantes, Que la loi de l’Homme pour l’Homme Et son cortège de destructions. Mais connaît-il la loi de la jungle Et n’utilise-t-il pas mal à propos cette expression ? L'homme dénaturé, insouciant, désinvolte, Ne pense qu’à ses propres sentiments. Une souris, une fourmi, une araignée pour sauter au plafond, Un manteau de vison à caresser. Loi de la jungle, loi des Hommes ; Mieux vaut traverser la forêt que certaines villes la nuit.
  • 68. SOUVENIRS ! Curieux cheminements que ceux des pensées ; Dans un rêve j’avance éveillé. Assis sur la banquette, debout, les gens sont dans le bus ; La radio émet la musique d’un pays lointain : « musik la ka fè songé koté mo té gain mo case ». J’en oublie presque mon arrêt. La porte à pression s’ouvre, le froid me saisit le visage. Tel un automate guidé par l’habitude, je continue mon chemin. Les souvenirs suivent leur propre voie, celle d’un fleuve : « anga mi piking boto, anga mi pali mi bé gwe subi ala deng liba ». Subitement, pourquoi, comment, assis près d’un feu de bois, Au Bénin, au Burkina, au Niger, au Togo, en Afrique je suis ; Les pas au rythme du pilon qui bat dans le mortier, C’est l’ombre animée par le jeu des flammes que j’entrevois : « Tonowimbo ma tapalo ? Alafia wè ? Tooo, bouédéo ya ». Autobus à contresens, réveil pour le retour en ce monde ! Sur le trottoir, une épicerie, une orange, un parfum, le désert… « Labès ? À chouya, choukram ». Souvenirs, base de la pyramide du présent, Vous dictez mes rêves, mes actions, ma vie ; Comme une fontaine de jouvence j’aimerais m’y plonger éternellement Mais je dois savoir apprécier le temps présent car il sera le souvenir de mon futur.
  • 69. Tumuc Humac LE MASQUE (Entre le Monde et le monde)! L’ignorance de certains, Se transforme en bêtise Quand leur jugement Sort de leur analyse. Ils ont vite fait de décider, Et peu importe qu’un autre soit différent, Ils ne peuvent pas réviser Car c’est leur opinion qui guide leur pas. Si leur voisin ne se conforme pas A leur petit univers restreint, Sur leur prochain que n’invente-t-il pas. C’est ainsi qu’ils se croient très malins. Mais dans les hautes sphères, Il y a celui qui voit tout Et sait que la misère N’est pas seulement chez les fous. Il faut laisser rire ceux qui rient Et sécher les larmes de ceux qui pleurent, Rien ne sert d’être aigri, Après la vie il y a ceux qui meurent. En pensant bien raisonner Et croyant se bien comporter, Beaucoup se trouveraient étonnés Si le masque venait à tomber. Depuis des millions de siècles la Terre tourne, La vie et les civilisations se sont échafaudées, Se sont parfois envasées dans la tourbe, Pourtant l’Homme malin continue à jacasser. Chaque être est un univers Mais seul le vrai est infini ; Celui de l’Homme est corruptible Et ses bornes bien définies.
  • 70. LES MORTS VIVANTS ! L’ignorance et la bêtise des Panurge est telle qu’ils les ont érigées en institution fortin, de sorte qu’ils refusent d’accéder à la connaissance et la sagesse, afin qu’elles ricochent sur eux comme sur les murs d’un bastion impénétrable. La terreur qu’ils ont d’ouvrir un espace à ce que ne serait qu’un brin d’interrogation provient du fait inconscient qu’ils s’apercevraient alors de leur inutilité pour la planète et dans l’univers, de leur non nécessité pour l’existence et de leur mort très prochaine. C’est ainsi que ne connaissant l’humilité, ils préfèrent la vanité. Planifiant sans penser à leur prochaine disparition et se croyant immortels, ils refusent leur véritable condition perdant ainsi la faculté d’en sortir.
  • 71. CHARITE DU PEUPLE. Appeler à la paix tout en préparant la guerre, Compter sur la charité du peuple pour aider son prochain, A la pitié comme seul partage. Demander des béquilles tout en préparant des bombes. C’est aux causes qu’il faut s’attaquer et non aux effets, Sinon toujours se reproduira le scénario. Quelles que soient les époques, les techniques, les peuples, Les trompés, les bafoués et les Panurge, Pires les hypocrites ! Gardez votre pitié avilissante. Est-ce par pitié Que l’on nourrit ses enfants ?
  • 72. L’HUMANITAIRE L’humanitaire est le représentant de son système qui par ce biais cherche à se donner bonne conscience. Qui font de l’humanitaire sinon ceux bcbg enfants des inventeurs qui permettent aux puissances de dominer. Consommateurs ils sont, Et ne dérogeront à leur bien-être les bobos bipés. Ils cautionnent une pensée, un système, un impérialisme. L’intelligence n’est pas la sagesse et la sagesse est plus intelligente que l’intelligence même. L’humanitaire est un consommateur qui écope de l’aval vers l’amont.au lieu de boucher l’orifice qui crée l’inondation. Aux anthropocentriques l’intelligence, aux signes de la nature la sagesse. L’humanitaire peut-être du côté obscur, Même s’il cherche à s’habiller de lumière. La dictature n’est pas forcément là où on la croit…
  • 73.
  • 75.
  • 76. LES DIX COMMANDEMENTS (PLUS L’ONZIEME) Si on demande d’appliquer les droits de l’Homme à un État, L’individu se doit aussi de respecter ses préceptes. Hiatus entre vérité et mensonge, Entre pragmatisme et dogmatisme. Vrai ou faux en justice, Droite ou gauche en politique. Animisme, étoile, croix, croissant en religion, Bleu et rouge en militarisation. Chaud et froid en géographie et histoire, Yin et yang en sagesse. Combat perpétuel dans notre univers Pour tirer le bon grain de l’ivraie Syndrome de culpabilité ou de victimisation, Toujours à travers les étoiles et le temps… Seule l’application radicale des dix commandements, Peut permettre la survie de l’espèce humaine. Ils sont véritables par-dessus les peuples, Leurs origines, leurs croyances et leurs politiques. L’amour et le pardon en seront la conséquence, Et non la recherche.
  • 77. AU JARDIN DES DELICES POUR L’AVENEMENT Il n’y a qu’une colline de Sion, Qu’une nouvelle Jérusalem, Qu'une La Mecque Qu’une Manoa D’Eldorado, Qu’une Machu-Pichu, Et toutes ne font qu’une. C’est là que résident ceux qui ont fui une Babylone, Où vivent ceux qui recherchent un Éden. Elle existe quelque-part en nous mortels, Au fond de cœurs et d’âmes de certains esprits, Là où est la proie, là se rassemblent les rapaces. Un grand nombre parmi les peuples anciens, Un petit nombre engeances des peuples modernes. Se reposant sur des sièges élevés, Entourés d’or et de pierreries. Accoudés à leur aise, Se regardant face à face, Ils sont servis par des enfants, De génération en génération. Ils ont à souhait les fruits qu’ils désirent Et la chair des oiseaux les plus rares. On n’y entend ni discours frivole ni paroles criminelles. Seulement paix, paix. Parmi les arbres et les bananiers chargés, Sous des ombrages qui s’étendent au loin, Près d’une eau courante Au milieu de fruits que personne ne coupe bien que l’accès n’en soit pas interdit.
  • 78. LA GRAINE DE L’ESPOIR. Laissez venir les petits enfants, Ils sont à la vie de leur temps, Ce que l’Homme devrait être à l’évolution, La croissance vers la finalité infinie. Ils sont à nous et notre éducation Comme nous sommes à la vie et ses préceptes ; Ne tuons pas la graine de l’espoir, Celle qui ouvre les portes de l’avenir.
  • 79.
  • 80. LE NOUVEAU PEUPLE. Bienvenue au jardin des délices, Paix, paix ; Entrez dans la nouvelle Jérusalem, Où il n’y a d’autres temples que la nature Et le corps nu de l’Homme. Salut ! Manoa d’el Dorado vous attend, Citée perchée sur la colline de Sion, Au pays de l’engoulevent, Et des Hommes enduits d’huiles et de peintures. Des lotus sans épine, Mille fruits et mille plantes pour la guérison des nations, Des bananiers couverts de régimes, Des rivières poissonneuses pour un peuple de pêcheurs Dormant sur des litières élevées. Qu’ils sont beaux les pieds de celui qui foule la montagne de la non propriété. Paix, paix ; Ceux qui ont fuient les plaies de la nouvelle Babylone, Entreront un par un par les portes saintes, Un par un les bateaux passeront les rapides. Ceux qui ont accepté le signe de Jonas, Ceux qui ont vu poindre le bourgeon, Ceux qui écoutent les paroles du consolateur, le Paraclet, Paix, paix, amour, Là où est la proie, là se rassemblent les aigles. Entrez au jardin des délices, Enfants des peuples anciens et certains des peuples modernes, Choisissez vos charmantes demeures, Au pays où la science profonde de Satan n'a pas prise, Dehors les pleurs et les grincements de dents.
  • 81. UN NOUVEAU CIEL ET UNE NOUVELLE TERRE. L’esprit est créateur, Chaque empire fut à la hauteur de sa conception du divin. Jusqu’à présent bâtit sur du sable, Il est temps d’établir où ni la mite et la rouille ne rongent. Sans temple de pierre, seul le corps humain ; Sans désir spéculateur ni profiteur ; Esprit sel de la Terre par sa conscience, Royaume bâtit sur du roc. Là où est le signe, là se rassembleront les enfants, Au lieu de la nouvelle Jérusalem.
  • 82.
  • 83. PASSE LE TEMPS. Passe et passe le temps, Gilgamesh cherche avec espoir, Aménophis avec peine ; Bouddha sourit Et nous avons crucifié le maître. Tourne et tourne la roue, Ptolémée conçoit un Monde, Aristote lui donne un ordre, Copernic se doute, Kepler améliore, Galilée affine. Et ensuite ? Jour après jour, Le scarabée fait rouler le soleil, Newton établit ses lois, Pascal pense la foi de l’humilité, Nietzsche le surhomme, Einstein conçoit la compréhension. Pourtant, nuit après nuit, S’installe une ère de non liberté, une ère de non vérité et de destruction, Combat des matérialistes pragmatiques, Combat des intellectuels dogmatiques, Étiquettes contre étiquettes. Coule et coule l’eau des fleuves, Passe et passe sous les ponts… Filent et filent les nuages, Vivent et vivent les êtres… Puisse Gaïa nous porter sur son dos tectonique à travers les étoiles et le temps.
  • 84. AUX CHAMPS ELYSEES. Aux Champs Elysées reposent ceux qui vont bientôt se lever. Raja, archontes, satrapes, califes, césars, Empereurs, rois, seigneurs, chevaliers, soldats, paysans, esclaves, Papes, popes, archevêques, évêques, curés, prêtres, catéchistes, Imams, animistes, juifs, chrétiens, musulmans, hindouistes, bouddhistes, taoïstes, Sages, honnêtes, voleurs, Inuits, amérindiens, sibériens, Angles, pictes, saxons, latins… … Aux Champs Elysées reposent ceux qui attendent la fin d’une Histoire Aux Champs Elysées reposent ceux qui reconnaîtront Khalki l’homme à tête de cheval, Quand par l’épée de sa bouche, tel Antar le poète guerrier, Le temps sera tranché.
  • 85. RENONCANT. Renonçant, Naziréat, Sâdhu, Rasta, Le bon gentil aime la simplicité, Il aime la paix et la discrétion. Ami de Socrate, Ennemi de Protagoras malgré lui, Étranger aux fruits de ce Monde. Risée des gens bien censés d’après eux, Soi-disant mais non prétendus Renonçant, détourné du futile et du frivole. Bâtis ta maison sur du roc, Face aux sarcasmes du sable et du vent, La folie peut être la sagesse. Tout passera de lui-même, Comme il en a toujours été précédemment, Pour ce qui est périssable.
  • 86. AVEC UNE MACHOIRE D’ÂNE. Avec une mâchoire d’âne, Le hochet d’un fou, Une armée tomba. Un peuple pervers fut dans la panique Puisque le serpent se mord la queue Et qui pêche par ce péché est puni. Samson fut vainqueur Et Dionysos fit Par-dessus la force ménadique. La raison force des sages et des gentils, En puissance est affaiblie par son trop petit nombre Et le piège de partout. Comme le rocher qui pointe sur la route, Que l’on aperçoit parfois, Sauf si l’attention diminue. Méfiance en la perte du subtil, En la peur, la perte de foi et la trahison, La croyance en Protagoras jusqu’à l’érection d’une croix. Avec une mâchoire d’âne, De grandes choses sont possibles, L’édifice ne tient que sur deux colonnes.
  • 87. DEVA NAGARI Écrire c’est parler, Parler c’est penser. L’écriture est à la main Ce que la langue est à la bouche. La parole est au divin, Comme un fils à son père. A l’origine était le verbe.
  • 88. BLASPHEME (DICTATEUR) Blasphème qui sort de la bouche d’un dirigeant, Osant dire que son état combat pour la justice et le droit. Seulement la loi du plus fort ! Toujours la meilleure. Si Saddam avait gagné et non été pendu, Peut-être aurait-il rendu leur continent aux Amérindiens ?...
  • 89. PLEURE ILSHAMAR Femme de Chico, pleure Ilshamar. Tant et tant de sang a coulé, Tant et tant de larmes ont été versées, Pleure Ilshamar. Pleure le temps du seringuéro, Mais que tes larmes se transforment en joie, La coupe du sang versé des innocents est pleine Et il n’a pas coulé en vain. Il a fructifié un champ, Un Monde qui n’attend que la moisson, Lorsque sera tiré le bon grain de l’ivraie, Quand sera engrangé l’utile et brûlé le futile.
  • 90. Table des matières PREFACE....................................................................................... 8 UN ENFANT RÊVAIT… ............................................................ 11 AMAZONE.................................................................................... 12 AUX SAUTS DES POLISSOIRS................................................ 14 PASSE LA LISIERE. ................................................................... 15 AUBE AMAZONIENNE............................................................. 16 LA NOUVELLE EPOUSE........................................................... 17 LIBERTE, SOLITUDE. ............................................................... 19 PAPA GALMOT. ......................................................................... 20 LE COEUR DE JEAN GALMOT…............................................ 21 SI BAUDELAIRE VOULAIT...................................................... 22 TERRE SACREE. ........................................................................ 23 RIANTE AMAZONE…............................................................... 25 SUR MON ILE !........................................................................... 26 DE L’ORDRE DES CHOSES ....................................................... 27 (TROIS FOIS SAPIENS…) ........................................................... 27 TROIS FOIS SAPIENS................................................................ 29 Le don pour la vie. (Les étoiles et le temps)................................. 30 Penser, parler, ecrire. .................................................................... 32 PETITE PIERRE .......................................................................... 33 BOULE DE NEIGE...................................................................... 34 IL FUT FAIT. ............................................................................... 35 MAITRE ET ELEVE.................................................................... 36 EDUCATION. .............................................................................. 37 Imagination, jugement, conscience, transcendence...................... 39 LA MARQUE DE LA BETE…................................................... 40 MON AMI SAÏDOU. ................................................................... 41 OÙ, JE TE REMERCIE................................................................ 42 La parabole du couple et de l’âne (de la critique eternelle)! ........ 44 UN AMAS DE CELLULES ! ...................................................... 46
  • 91. 95 Tumuc Humac ILLUSIONS, HUMILITE............................................................. 47 Poursuivre le dialogue entre Buffon, Lamarck et Darwin!........... 48 Poursuivre le dialogue entre Einstein et l’infini! .......................... 49 PENSEES...................................................................................... 50 ETOILE FILANTE!....................................................................... 53 «… Poussière tu étais, poussière tu retourneras… »! ................... 55 « …Le sel de la Terre… »............................................................. 56 « …Malheurs aux scribes et pharisiens qui détiennent les clés de la connaissance et ne les communiquent pas… ». ................................................................ 57 « …Ève, Pandore et le serpent… »............................................... 58 « …Trois fois sapiens ou bientôt plus rien… » ............................ 59 SENTIMENTS ............................................................................... 60 L’INEXPRIMABLE !................................................................... 62 AU FIL DES ANS ........................................................................ 63 NOSTALGIE ................................................................................ 64 MELANCOLIE............................................................................. 65 ON SERA VIEUX ........................................................................ 66 UNE QUI SERA MIENNE! ......................................................... 67 DIASPORA ! ................................................................................ 68 POUR ELLE!................................................................................ 69 MON PERE, MA MERE !............................................................ 70 LOI DE LA JUNGLE !................................................................. 71 SOUVENIRS !.............................................................................. 72 LE MASQUE (Entre le Monde et le monde)! .............................. 73 LES MORTS VIVANTS !............................................................ 74 CHARITE DU PEUPLE............................................................... 75 L’HUMANITAIRE....................................................................... 76 NEOYERUCHALOM .................................................................... 78 LES DIX COMMANDEMENTS (PLUS L’ONZIEME)............. 80 AU JARDIN DES DELICES POUR L’AVENEMENT .............. 81 LA GRAINE DE L’ESPOIR. ....................................................... 82 LE NOUVEAU PEUPLE. ............................................................ 84 UN NOUVEAU CIEL ET UNE NOUVELLE TERRE............... 85 PASSE LE TEMPS....................................................................... 87 AUX CHAMPS ELYSEES. ......................................................... 88 RENONCANT.............................................................................. 89
  • 92. Table des matières 96 AVEC UNE MACHOIRE D’ÂNE............................................... 90 DEVA NAGARI........................................................................... 91 BLASPHEME (DICTATEUR) .................................................... 92 PLEURE ILSHAMAR ................................................................. 93 Table des matières ........................................................................ 94