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Pour tout savoir sur
les médecines
douces
et les médecines
complémentaires


   Pour nous, l’essentiel c’est vous
Guy Leriche,
Président
Christian Germain,
Directeur général    Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la
              édito

                     Santé de 2002, 49% des Français ont déjà eu recours,
                     au moins une fois dans leur vie, aux médecines dou-
                     ces. Certaines, comme l’acupuncture ou l’ostéopathie
                     sont réputées, d’autres comme l’oligothérapie, le
                     shiatsu ou la chiropractie… sont moins connues et res-
                     tent plus mystérieuses. Un large éventail de pratiques
                     existe et permet potentiellement à chacun, en complé-
                     ment de la médecine conventionnelle, de s’essayer à
                     l’une ou l’autre de ces thérapies selon ses affinités.
                     Encore faut-il en connaître les spécificités et les prin-
                     cipes pour pouvoir y recourir de façon éclairée !
                     A travers ce guide non exhaustif, la CCMO souhaite
                     apporter un certain nombre d’informations pratiques
                     sur les différentes médecines douces et complémen-
                     taires disponibles aujourd’hui en France. Pour en fa-
                     ciliter la lecture, le livret est rédigé sous forme d’un
                     abécédaire.
                     Bien entendu, ce document est édité à titre informatif
                     et non promotionnel. Par ailleurs, il ne se substitue en
                     rien aux recommandations des professionnels de san-
                     té et aux diagnostics et conseils du médecin traitant.
                     Guy Leriche                   Christian Germain
                     Président                     Directeur général
INTRODUCTION                      6

           ABÉCÉDAIRE DES MÉDECINES DOUCES
           Acupuncture                        8
           Aromathérapie                     13
           Auriculothérapie                  17
sommaire




           Chiropractie                      19
           Elixirs floraux                   23
           Ergothérapie                      25
           Etiopathie                        28
           Haptonomie                        30
           Homéopathie                       33
           Hydrothérapie                     40
           Hypnose                           42
           Luminothérapie                    45
Magnétisme                                47
Médecine chinoise                         49
Médecine ayurvédique                      53
Mésothérapie                              56
Naturothérapie                            58
Oligothérapie                             60
Ostéopathie                               63
Phytothérapie                             67
Réflexologie                              70
Shiatsu                                   72
Sophrologie                               75
Tai Chi Chuan                             78
Yoga                                      80

CLASSIFICATION
1/ Selon l’approche philosophique         84
2/ Selon la technique de soins utilisée   86
I N T R O D U C T I O N
            On parle de médecines « douces », « alternatives » ou
            « complémentaires ». Tous ces termes correspondent
            à des médecines non conventionnelles par opposition
            à la médecine classique, officielle et conventionnelle,
   dite également « allopathique ». La majorité de ces médecines
   prennent en considération l’être humain dans sa globalité au
   niveau physique, psychique et spirituel.
Peu d’études scientifiques
   Ces médecines complémentaires, encore appelées parallèles,
   reposent le plus souvent sur une accumulation d’observations
   individuelles mais sont rarement étayées par une démonstra-
   tion scientifique. A l’inverse de la médecine conventionnelle
   dont l’efficacité des thérapeutiques repose sur des études
   scientifiques très rigoureuses et basées sur des preuves.
    On sait, en effet, que du seul fait de prendre un traitement,
    certains patients peuvent ressentir une amélioration. C’est
    ce que l’on appelle « l’effet placebo », qui existe pour toutes
    les thérapeutiques mais qui prend une importance prépon-
    dérante lorsqu’il s’agit de soigner des troubles fonctionnels,
    c’est-à-dire des troubles qui ne sont pas forcément liés à une
    anomalie d’un tissu ou d’un organe.
    Ainsi, pour ne pas attribuer à un médicament une amélioration
    qui serait due à l’évolution naturelle de la maladie, les études
    médicales sont comparatives, par rapport à un placebo ou un

6                                                         Pour nous, l’essentiel c’est vous
autre médicament. Elles sont menées de façon « randomisée et
   en double aveugle », c’est à dire que ni le patient ni le médecin ne
   savent à quel traitement ils ont affaire : médicament ou placebo.
   Or, la plupart des partisans des médecines douces refusent,
   par principe, ce type d’études, mal adaptées il est vrai à ces
   thérapeutiques pour lesquelles les prescriptions sont réali-
   sées souvent selon des schémas assez obscurs, en fonction
   du « terrain » de chaque patient.
  Quelques essais répondant aux critères habituellement exi-
  gés en médecine sont régulièrement publiés, mais il reste
  difficile d’en tirer des conclusions, tant leurs résultats sont
  contradictoires.
Une efficacité à ne pas négliger
  De l’ensemble de ces données, on peut logiquement retenir
  que les preuves de l’efficacité des médecines douces restent
  modestes. Cependant, elles peuvent se révéler particulière-
  ment utiles pour des pathologies où la médecine convention-
  nelle reste désarmée.
   De plus, les patients qui ont recours aux médecines douces en
   sont, le plus souvent, très satisfaits.
   Il faut savoir que l’univers de ces médecines complémentaires
   n’est pas toujours réglementé. Pour y recourir en toute sécu-
   rité et profiter au mieux de leurs bienfaits, il convient donc
   de bien s’informer et de toujours demander l’avis de son
   médecin traitant.

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                          7
A   b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s
A B É C É D A I R E
ACUPUNCTURE

Définition - historique
     Le terme acupuncture vient du latin acus, « aiguille » et
     pungere « piquer ».
     Elle constitue l’une des branches de la médecine tra-
     ditionnelle chinoise (voir rubrique médecine chinoise).
     Vieille d’environ 5 000 ans, elle s’est étendue de la Chine
     à l’ensemble du continent eurasien, puis en Afrique pour
     ensuite intéresser l’Occident. L’acupuncture s’est répandue
     en France à partir des années 1930.
     La popularité de cette pratique repose sur deux hypothèses
     principales :
     - diverses énergies (appelées qi) parcourent le corps hu-
     main le long de 12 méridiens principaux. Si le flot de ces
     énergies est interrompu ou disharmonieux, l’état de santé
     se dégrade.
     - il existe le long de ces méridiens des zones cutanées pri-
     vilégiées ou des points (Tsing) dont la stimulation à l’aide
     d’une aiguille permet une restauration du flux d’énergie.

8                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
L’acupuncture consiste donc, pour soigner différentes pa-
  thologies ou réduire des douleurs, à poser des aiguilles
  (= poncturer) sur la surface du corps d’une personne au
  niveau de points situés le long des méridiens, c’est-à-dire
  des voies de circulation de l’énergie.

Principes et concepts fondamentaux
  Les méridiens principaux sont les voies le long desquelles
  le qi, influx vital ou énergie, circule. Ils débutent à l’ex-
  trémité d’un doigt et se dirigent vers le centre du corps.
  Ils sont au nombre de 12.
  Les points sont les zones stratégiques situées le long des
  méridiens principaux. Ils permettent d’influer sur le cours
  des énergies. Ces points, au nombre de 787, se divisent
  en 5 catégories :
  - les points de tonification dont le rôle est de stimuler une
    fonction organique déficiente ;
  - les points de dispersion dont le rôle est de calmer une
    fonction organique malade par excès (par exemple : l’hy-
    persécrétion) ;
  - les points sources qui régulent ;
  - les points d’alarme spontanément douloureux lorsque le
    méridien sur lequel ils se trouvent est perturbé ;
  - les points de passage par où s’écoule l’énergie vitale lors-
    qu’elle est en excès dans un organe.

    Pour nous, l’essentiel c’est vous                    9
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s

      Ces points n’ont pas de vertu thérapeutique spécifique,
      c’est à dire qu’il n’y a pas, par exemple, de point du som-
      meil ou de point de la douleur dentaire.
      Le qi (prononcer tchi) est la force vitale ou énergie qui, se-
      lon les Chinois, anime l’univers. La bonne circulation du qi
      dans le corps humain permet à l’organisme de se maintenir
      en bonne santé.
      En bref, l’acupuncture a pour but de rétablir la bonne cir-
      culation du qi au moyen d’aiguilles piquées à la surface du
      corps. Celles-ci permettent de diriger le cours des énergies
      le long des méridiens afin de tonifier la circulation du qi
      lorsqu’elle est insuffisante ou de la disperser lorsqu’elle
      est en blocage.

En pratique
Qui pratique l’acupuncture?
   - des médecins dont la formation complémentaire est vali-
     dée par un diplôme universitaire d’acupuncture ;
      - des sages-femmes ayant suivi le diplôme universitaire
        d’acupuncture obstétricale ;
      - des praticiens de médecine chinoise formés dans des
        instituts privés en lien avec les universités chinoises (voir
        rubrique médecine chinoise) mais ils sont, à ce jour, dans
        le domaine de l’illégalité en France.


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Comment se déroule une séance ?
  L’acupuncteur établit en premier lieu un diagnostic en re-
  cherchant les niveaux où l’énergie est bloquée. Puis en
  fonction de la pathologie à traiter, il détermine la tempé-
  rature de l’aiguille, l’angle d’introduction, le mouvement
  de vibration au moment de l’introduction de l’aiguille, la
  rapidité de l’introduction et du retrait ainsi que la durée
  de la pose.
   La pénétration des aiguilles est, dans l’ensemble, peu dou-
   loureuse. Ces aiguilles doivent bien entendu être stérilisées
   et à usage unique.
   La durée des séances varie de 5 à 45 minutes et sont gé-
   néralement effectuées par série de 5 à 10.
   Pour les personnes réfractaires à l’utilisation des aiguilles,
   il existe une alternative : l’acupression (ou tui na) où le pra-
   ticien utilise ses doigts en pratiquant des massages.

                        Nouvelle technique dérivée de l’acupuncture :
                                    la képhrénothérapie
   Il s’agit de stimuler les points d’acupuncture par l’intermé-
   diaire d’un courant électrique dont la fréquence est adaptée
   à chaque organe.
   Cette technique doit être pratiquée par des thérapeutes
   habilités à l’usage du courant électrique.


     Pour nous, l’essentiel c’est vous                                  11
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s

Remboursement
  Les soins délivrés par des médecins ou des sages-femmes
  pratiquant l’acupuncture sont en partie remboursés par
  l’Assurance maladie.

Applications et limites
      Tout ce qui est fonctionnel et/ou qui relève d’un dysfonc-
      tionnement peut être amélioré par l’acupuncture. Pour ne
      citer que quelques exemples : manifestations allergiques,
      eczéma, douleurs inflammatoires articulaires, affections
      rhumatismales, douleurs dentaires, migraine, problèmes
      gastriques, constipation, fatigue passagère, mais aussi
      dépression, incontinence urinaire, préparation à l’accou-
      chement et évènements périnataux… L’acupuncture apporte
      aussi une aide précieuse à l’arrêt du tabac, accompagne les
      tentatives d’amaigrissement…
      Les bénéfices procurés par l’acupuncture ne doivent pas
      se substituer à un suivi médical classique. Lorsqu’ils sont
      médecins, les acupuncteurs sont à même de diagnosti-
      quer un problème nécessitant un traitement par médecine
      conventionnelle.

Pour en savoir plus
      Vous pouvez trouver l’annuaire des médecins acupuncteurs
      de France sur le site : www.acupuncture-medicale.org

12                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
AROMATHÉRAPIE

Définition - historique
   Le terme aromathérapie vient du grec « arôma » arôme et
   « therapeia » soin, cure.
   C’est une branche de la phytothérapie qui consiste à utili-
   ser des extraits aromatiques de plantes, essences et huiles
   essentielles à des fins médicales.
   A travers les siècles, les plantes aromatiques ont toujours
   été utilisées à titre curatif, mais c’est au début du 20ème siècle
   que le chimiste français R-M. Gatefossé les a remises au
   goût du jour. Après s’être brûlé accidentellement, il appliqua
   de l’huile de lavande sur sa blessure et constata que celle-
   ci avait cicatrisé très vite.

Principes et concepts fondamentaux
   L’aromathérapie utilise les huiles essentielles dans le but
   de renforcer les défenses naturelles de l’individu et contri-
   buer ainsi au bien-être personnel.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                       13
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s

Elle est divisée en 2 écoles :
    - l’aromathérapie médicale, dite « de tradition française »,
      basée sur l’absorption d’huiles essentielles par voie orale
      (gouttes ou gélules) ou rectale (suppositoires) ;
      - l’aromathérapie grand public, dite « de tradition anglo-
        saxonne », basée sur la diffusion des huiles essentielles
        par voie cutanée (massages, bains) ou atmosphérique
        (diffuseur).


                  Quelques mots de vocabulaire :
L’essence
   C’est une substance aromatique sécrétée par les plantes
   et obtenue par pression directe (exemple : l’essence de ci-
   tron).
L’huile essentielle
   Elle résulte de la distillation des plantes à la vapeur d’eau.
   Contrairement à ce que l’on croit, elle ne contient aucun
   corps gras et concentre jusqu’à 100 fois certains principes
   actifs de la plante fraîche.
      Les huiles essentielles sont classées en trois familles : hui-
      les tonifiantes, huiles régulatrices et huiles apaisantes.




14                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
En pratique
Qui exerce ?
   Il n’existe pas d’aromathérapeute en tant que tel, puisque
   l’aromathérapie est une branche de la phytothérapie. En
   revanche, les phytothérapeutes ou naturopathes peuvent
   avoir recours à cette technique de soins (voir rubriques
   naturothérapie, phytothérapie).
  Des organismes privés proposent également des forma-
  tions sans exiger des candidats une formation médicale
  préalable.
Remboursement
  Les huiles essentielles ne sont pas prises en charge par
  l’Assurance maladie.

Applications et limites
   Selon ses prescripteurs, l’aromathérapie renforce et stimule
   les défenses naturelles. Elle est ainsi réputée active surtout
   dans les domaines infectieux et antiseptiques.
   Compte tenu de la forte concentration de certains arômes,
   il est toutefois recommandé de demander l’avis de son
   médecin traitant, en particulier pour les femmes enceintes,
   celles qui allaitent, les personnes épileptiques et celles qui
   souffrent d’hypertension artérielle.



     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    15
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s

      • En automédication, les principaux modes d’utilisation des
      huiles essentielles sont la diffusion dans l’atmosphère et
      l’application sur la peau par massage. On peut citer quel-
      ques exemples d’utilisation d’huiles essentielles :
      - en cas de nervosité : lotion contenant de l’huile essentielle
        de mandarine rouge ou de lavande officinale à appliquer
        le long de la colonne vertébrale ;
      - pour apaiser l’anxiété : émulsion parfumée à l’huile essen-
        tielle d’épinette noire à appliquer sur le sternum.
      Attention ! Ne jamais appliquer d’huile essentielle pure sur
      la peau et toujours la diluer au préalable dans une base
      d’huile végétale.
      • Pour tout traitement par voie orale, il est fortement re-
      commandé de demander l’avis d’un spécialiste compte tenu
      de la posologie spécifique à respecter (en général, la dose
      moyenne est de 1 à 2 gouttes par prise).
      Astuce : il est conseillé de prendre ces gouttes sur un su-
      cre dans un grand verre d’eau tiède ou mélangées à une
      cuillerée de miel.

Pour en savoir plus
      Société française de phytothérapie et d’aromathérapie :
      www.sfpa.club.fr



16                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
AURICULO-
   THÉRAPIE
Définition - historique
   L’auriculothérapie est une technique médicale assez récente
   mise au point par le Dr Paul Nogier dans les années 50. On re-
   trouve cependant ses origines dans l’Antiquité en Egypte an-
   cienne et vraisemblablement en Chine. Pour la petite histoire,
   les pirates qui portaient une boucle d’oreille le faisaient, dit-
   on, pour stimuler le point de l’oreille correspondant à l’œil.
   Le Dr Nogier a fondé sa théorie sur l’hypothèse que le
   pavillon de l’oreille représenterait un fœtus tête en bas. Il
   existerait ainsi une correspondance entre l’oreille externe
   et les organes du corps : lobe de l’oreille = la tête, le bord
   de l’oreille = la colonne vertébrale.

Principes et concepts fondamentaux
   L’auriculothérapie est fondée sur la stimulation de 30 points
   réflexes situés sur l’oreille, chacun correspondant aux orga-
   nes et aux différentes parties du corps. La stimulation de
   ces points réflexes permettrait ainsi la guérison de troubles
   fonctionnels.


     Pour nous, l’essentiel c’est vous                       17
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s

      Dans un sens, cette technique s’apparente à l’acupuncture
      puisqu’elle consiste à stimuler certains points cutanés pour
      soulager douleurs et troubles divers.

En pratique
Qui exerce ?
   - des médecins dont la formation complémentaire en auricu-
     lothérapie est validée par un diplôme universitaire ;
  - des thérapeutes formés dans des instituts privés.
Comment se déroule une séance ?
  Le praticien recherche des points spécifiques avec un détec-
  teur manuel ou électrique. Il les stimule ensuite en exerçant
  une pression avec les doigts, les aiguilles, les rayons laser ou
  en posant de micro-pointes montées sur un adhésif. Dans ce
  dernier cas, les pointes restent en place quelques jours.
Remboursement
  Cette technique n’est pas remboursée par l’Assurance maladie.

Applications et limites
      L’auriculothérapie peut être utilisée pour prévenir les effets
      négatifs du stress, pour soulager les douleurs chroniques
      ou cicatricielles et pour aider au sevrage tabagique.
      Il n’existe pas de contre-indication majeure à l’exception
      de la grossesse durant laquelle certains points ne doivent
      pas être stimulés.
18                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
CHIROPRACTIE

Définition - historique
   Le terme chiropractie vient du grec « kheir » main et « praxis »
   pratique. Cette discipline consiste en la prévention, le dia-
   gnostic et le traitement des affections mécaniques de l’ap-
   pareil neuro-musculo-squelettique, en particulier du rachis
   et de leurs conséquences.
   Les thérapeutiques sont conservatrices et principalement
   manuelles reposant sur la manipulation des vertèbres.
   La chiropractie fut mise au point en 1895 par un canadien,
   D.D. Palmer, qui exerça auparavant comme magnétiseur.
   C’est son fils B.J. Palmer qui développa la technique et son
   enseignement au début du 20ème siècle.

Principes et concepts fondamentaux
   C’est une méthode thérapeutique fondée sur le principe
   que de nombreux maux proviennent d’une détérioration
   de la fonction nerveuse générée par le déplacement des
   vertèbres.


    Pour nous, l’essentiel c’est vous                       19
A    b é c é d A i r e   d   e s   M   é d e c i n e s   d   o u c e s
                             Pour être plus clair…
      La colonne vertébrale et la moelle épinière assurent un
      lien entre le cerveau et le corps. C’est l’intégrité de ce
      lien qui garantirait le bon fonctionnement de l’organisme.
      Les altérations au niveau des articulations vertébrales
      sont appelées subluxations vertébrales. En ce sens, toute
      perturbation de la circulation de l’influx nerveux produirait
      des douleurs au niveau du dos et induirait également le
      dérèglement d’un organe.
      L’art chiropratique intervient par conséquent essentielle-
      ment dans cette zone du corps en diagnostiquant les su-
      bluxations et en effectuant par des manipulations précises
      un réalignement des vertèbres, appelé « ajustement ».

En pratique
Qui exerce ?
   Le chiropracteur n’est pas médecin. Sa formation dure 6 ans
   et est assurée, en France, par l’Institut franco-européen de
   chiropractie, agréé par la Fédération mondiale de chiro-
   practie, une instance reconnue par l’Organisation Mondiale
   de la Santé.
Comment se déroule une séance ?
   Elle démarre par la phase de diagnostic qui comprend :
      1/ l’interrogatoire du patient portant sur les symptômes
      ressentis, leurs circonstances d’apparition, ses antécédents
      médicaux et son mode de vie ;
20                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
2/ l’observation générale puis un examen détaillé de sa
   colonne vertébrale ;
   3/ enfin, des examens complémentaires tels que radiologie
   ou scanner.
  A la 2ème consultation, le thérapeute initie la phase de trai-
  tement qui consiste à réaliser l’ajustement de la colonne
  vertébrale par des mouvements, tractions et étirements.
  Pendant les 2 jours suivant chaque séance, le patient peut
  ressentir une raideur ou une fatigue. Une séance peut du-
  rer entre 20 minutes et 1 heure et plusieurs séances sont
  parfois nécessaires.
Remboursement
  En France, l’article 75 de la loi du 4 mars 2002 organise la
  profession de chiropracteur en fixant la reconnaissance des
  diplômes. A ce jour aucun décret d’application n’est encore
  paru, par conséquent l’Assurance maladie ne rembourse
  pas encore les soins chiropractiques.

Applications et limites
   La chiropractie est principalement proposée en cas de dou-
   leurs vertébrales à tous les niveaux : torticolis, lumbagos,
   lombalgies, etc, mais aussi en cas de douleurs intercostales,
   pour les problèmes articulaires des membres supérieurs et
   inférieurs, pour les migraines chroniques, les douleurs ocu-
   laires, certains vertiges, certaines névralgies faciales…

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   21
Bien entendu, manipuler la colonne vertébrale n’est pas
     anodin, il est donc recommandé de demander au médecin
     traitant si cette pratique est compatible avec son état de
     santé général.

Pour en savoir plus
     Annuaire des chiropracteurs en France :
     www.chiropratique.org




22                                                    Pour nous, l’essentiel c’est vous
ELIXIRS FLORAUX

Définition - historique - principes
   Les élixirs floraux sont des extraits de plantes à fleurs,
   développés en Grande Bretagne dans les années 30 par le
   Dr E. Bach, homéopathe et bactériologiste réputé. Ils sont
   aujourd’hui disponibles dans de nombreux pays, en parti-
   culier en France.
   L’utilisation de ces élixirs se fonde sur l’idée que certaines
   fleurs ont le pouvoir de corriger les émotions négatives
   qui sont à l’origine de nombreuses maladies. Les élixirs
   rétabliraient ainsi l’équilibre et l’harmonie émotionnelle
   de l’individu.
   Le Dr Bach s’attacha à identifier les émotions négatives
   susceptibles, selon lui, de causer des maladies. Il en distin-
   gua 38, classées en 7 rubriques :
        Doutes                          Manque d’intérêt
        Peurs                           Relationnel difficile
        Solitude                        Tristesse/dépression
        Vulnérabilité/émotivité


    Pour nous, l’essentiel c’est vous                           23
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

En pratique
      Il n’y a pas de praticien. Les élixirs sont destinés à être
      utilisés en automédication et se trouvent en pharmacie ou
      dans des magasins « bio ».
      Chaque personne identifie l’émotion qui nuit à son bien-
      être et prend l’élixir qui va, en théorie, lutter contrer ses
      émotions négatives.
      Les élixirs floraux sont à prendre par voie orale, sous forme
      de gouttes.

Applications et limites
      Les élixirs auraient peut-être une action modérée sur cer-
      tains désordres physiologiques.
      On peut citer, à titre d’exemple anecdotique, certains élixirs
      floraux du Dr Bach associés aux états émotionnels qu’ils
      supposent corriger :
      - houx : jalousie, envie, colère, soupçon ;
      - gnavelle : indécision, humeur changeante ;
      - pin : autocritique, culpabilité…

Pour en savoir plus
      Un site Internet est consacré à cette approche :
      www.fleursdebach.fr

24                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
ERGOTHÉRAPIE

Définition - historique
   L’ergothérapie est une profession de santé qui aide les per-
   sonnes à préserver et développer leur indépendance et leur
   autonomie dans leur environnement quotidien et social.
   L’ergothérapeute se base sur l’éducation, la rééducation ou
   la réadaptation : c’est par le biais d’activités de la vie quoti-
   dienne (habillage, repas, ménage, courses, jeu…) qu’il orga-
   nise un cadre thérapeutique visant à améliorer ou suppléer
   des déficiences organiques ou psychiques.

Principes et concepts fondamentaux
   Après une fracture ou à cause d’une maladie invalidante
   comme une sclérose en plaques, certains gestes simples de
   la vie quotidienne, tels que manger, se laver ou se coiffer,
   peuvent devenir en effet difficiles à effectuer.
   L’ergothérapie a donc pour but de permettre à la personne
   gênée ou handicapée de retrouver une meilleure autono-
   mie, aussi bien chez elle que sur son lieu de travail.


     Pour nous, l’essentiel c’est vous                      25
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      Cette discipline prend en compte l’environnement qui en-
      toure la personne afin de l’adapter à ses capacités physi-
      ques. L’ergothérapeute intervient ainsi à deux niveaux :
      1/ celui de la personne malade ou handicapée, pour l’aider
      à se réadapter aux tâches de la vie quotidienne et/ou à des
      gestes professionnels ;
      2/ celui de l’environnement. Ce professionnel de santé pro-
      pose ainsi des solutions pratiques pour rendre l’environne-
      ment plus accessible et favoriser l’intégration de la personne
      dans ses lieux de vie, de travail ou de loisirs habituels (aides
      techniques et/ou aménagements des lieux de vie).

En pratique
Qui exerce ?
   L’ergothérapeute n’est ni kinésithérapeute, ni médecin.
   Il suit une formation de 3 ans validée par un diplôme d’état
   existant en France depuis 1970.
Comment se déroule la prise en charge ?
   Cette pratique s’exerce sur prescription médicale.
      Tout d’abord, l’ergothérapeute évalue les déficits et
      les besoins de la personne par des bilans et des mises en
      situation. Puis, il rééduque en utilisant des jeux, des activi-
      tés de la vie quotidienne…



26                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Des appareillages sont souvent nécessaires pour reposer
   les articulations, éviter les postures anormales ou faciliter
   l’autonomie.
  La prise en charge est très variable selon la pathologie.
  Les séances prescrites par le médecin font partie des éta-
  pes de rééducation, de réadaptation et de réinsertion des
  personnes handicapées.
Remboursement
  Le remboursement par l’Assurance maladie est prévu
  lorsque les séances ont lieu à l’hôpital, mais également
  lorsqu’elles se déroulent au domicile du patient, dans le
  cadre de son hospitalisation.

Applications et limites
   L’ergothérapie a pour objectif d’aider à suppléer des défi-
   ciences organiques ou psychiques.
   Elle intéresse l’enfant, l’adulte ou la personne âgée et in-
   tervient volontiers dans le domaine de la psychiatrie, la
   neurologie, la rhumatologie, la gériatrie ou l’orthopédie.
   Cette discipline, aux vastes champs d’application, s’adresse
   aussi bien à des malades souffrant de sclérose en plaques,
   d’Alzheimer ou de polyarthrite, qu’à des personnes victimes
   d’un accident de la route ou ayant subi une amputation.



    Pour nous, l’essentiel c’est vous                    27
ETIOPATHIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - principes
      L’étiopathie vient du grec « etios » cause et « pathos » souf-
      france. Cette thérapie manuelle est fondée sur la recherche
      et l’analyse des causes de chaque problème de santé. En
      l’identifiant et en la traitant, on espère éliminer les symp-
      tômes.
      Le principe est principalement « mécaniste » : le corps est
      un système dont on cherche les dysfonctions à l’origine du
      problème de santé. Différents types de manipulations per-
      mettent alors de rétablir l’équilibre structurel du corps.

En pratique
Qui exerce?
   L’étiopathe n’est ni médecin, ni kinésithérapeute. Il a suivi
   un enseignement de 6 ans, mêlant pratique et théorie,
   dans l’une des 4 écoles privées basées à Paris, Rennes,
   Toulouse et Lyon.




28                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Le diplôme d’étiopathie n’est cependant pas reconnu par
  l’Etat et les étiopathes sont, à ce jour, dans le domaine de
  l’illégalité en France.
Comment se déroule une séance ?
  L’étiopathe pose d’abord un diagnostic en recherchant les
  causes de dysfonctionnement et de déséquilibre de l’or-
  ganisme.
  Il intervient ensuite par des manipulations précises de la
  structure musculaire et osseuse du corps. Plusieurs séan-
  ces sont parfois nécessaires.
Remboursement
  L’étiopathie n’est pas remboursée par l’Assurance maladie.

Applications et limites
   De leur point de vue, les étiopathes seraient à même de
   traiter de très nombreux problèmes de santé comme les
   douleurs articulaires, l’hypertension, l’asthme ou l’anxiété.
   Les manipulations des étiopathes sont en principe sans
   danger. Le recours à cette pratique peut compléter des ac-
   tes médicaux, mais ne les remplace en rien.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   29
HAPTONOMIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique
      Surtout connue dans le cadre de la grossesse, l’haptonomie
      est une préparation à l’accouchement basée sur le toucher
      pour créer un lien affectif. Mais plus qu’une recette pour de
      bons gestes, cette technique invite chacun à un réel contact
      psycho-tactile.
      Le terme haptonomie vient du grec « hapsis » tact, sensation
      et « nomos » loi, règle, norme. C’est une science de l’affec-
      tivité dont les fondements ont été posés par le néerlandais
      F. Veldman, qui se définit comme un « chercheur en science
      de la vie » et qui a mis au point son approche au début des
      années 1980.

Principes et concepts fondamentaux
      Le contact pratiqué au sein de l’approche haptonomique
      fonde entre les personnes une relation de nature thérapeu-
      tique. Cette relation, empreinte de respect et de générosité,
      ouvrirait la voie au bien-être.



30                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Applications et limites
   L’application principale est aujourd’hui dans le suivi de
   la grossesse et de l’accouchement essentiellement, où il
   s’agit de créer un lien affectif entre les parents et l’en-
   fant, en établissant un contact par la peau et le toucher.
   L’haptonomie permet par exemple au futur père de tenir
   une place privilégiée pendant la grossesse. Il apprend éga-
   lement des gestes particuliers qui vont aider et soulager la
   femme durant l’accouchement.

En pratique
Qui exerce ?
   Seuls les professionnels de santé (médecins, psychologues
   cliniciens, sages-femmes, kinésithérapeutes…) ont accès à
   cette formation délivrée par l’unique association existant
   dans le monde : le Centre International de Recherche et de
   Développement de l’Haptonomie, situé à Oms, dans les
   Pyrénées orientales (66).
Comment se déroule une séance ?
   La préparation commence aussitôt que possible et se pour-
   suit un an environ après la naissance de l’enfant. Elle exige
   la présence des deux parents.
   La méthode : exigeant le respect de l’intimité, l’accompa-
   gnement ne peut pas être pratiqué en groupe. Vers la fin
   du 5ème mois, on propose au couple d’entrer en contact

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   31
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

  avec le futur bébé in utero : le bébé vient se lover dans
  la main de l’adulte qui l’y a invité. Cet apprentissage tac-
  tile se poursuit à la maison. En fin de préparation, le père
  apprend aussi les gestes qui soulageront la mère durant
  l’accouchement.
Remboursement
  Le remboursement de l’Assurance maladie est effectué
  sur la base d’une consultation de généraliste ou de sage-
  femme.

Pour en savoir plus
      Des informations sur cette approche sont accessibles sur le
      site : www.haptonomie.org




32                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
HOMÉOPATHIE

Définition - historique
   Le terme homéopathie vient du grec « homoios » similaire
   et « pathos » souffrance. C’est une branche de la thérapeu-
   tique médicale dont les bases ont été posées en 1796 par
   le médecin Allemand S. Hahnemann. Ce dernier observa
   qu’un breuvage à base d’écorce de quinquina était aussi
   bien capable de provoquer de la fièvre chez des personnes
   en bonne santé que de soulager les fièvres tropicales.
   A partir de ce constat, le médecin imagina le principe théra-
   peutique selon lequel il est possible de traiter des malades
   en leur administrant, à faible dose, une substance capable
   de produire les mêmes troubles chez une personne saine.
   L’homéopathie connaît un succès croissant, notamment
   en France où 40 % de la population l’utilise, au moins
   occasionnellement, pour se soigner. Sans contre-indica-
   tion, cette thérapie entend donner un traitement adapté
   à chaque cas.

Principes et concepts fondamentaux
   L’homéopathie est fondée sur plusieurs principes.
    Pour nous, l’essentiel c’est vous                    33
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

• Le principe de similitude
      Les substances thérapeutiques sont classées en fonction
      des effets et des symptômes qu’elles entraînent chez une
      personne saine. Pris à dose homéopathique, le produit est
      censé stimuler les réactions de défense naturelle du ma-
      lade. Ainsi, l’homéopathie ne guérit pas une maladie mais
      aide le patient à la combattre.
      - Constat : un médicament pris à haute dose produit les
        mêmes symptômes que la maladie qu’il soulage.
      - Principe : toute substance susceptible de provoquer chez un
        individu sain une série de symptômes est également capable
        de guérir un malade présentant les mêmes symptômes.




                           + =     Substance         Symptômes
                                médicamenteuse       réactionnels
                                 à expérimenter




                   Symptômes
                                + =   Substance
                                  médicamenteuse
                    du malade     faiblement dosée



34                                                                  Pour nous, l’essentiel c’est vous
- Exemple concret : le traitement des symptômes provoqués
     par une piqûre d’abeille (œdème, brûlure…) fait appel à
     Apis mellifica, un remède homéopathique préparé à partir
     du corps entier de l’abeille.
• Le principe de corrélation
   Il convient de déterminer le « terrain » du patient car à cha-
   que « terrain » correspond une manière particulière de réa-
   gir à l’environnement et aux agressions.
   En pratique, cela veut dire que :
   - une personne a tendance à toujours souffrir des mêmes
     types d’affection ;
   - une substance homéopathique entraîne des effets diffé-
     rents selon les terrains.
• Le principe de dilution
   Ce principe consiste à diminuer la dose d’une substance
   médicamenteuse jusqu’à des proportions infinitésimales
   afin de renforcer sa sphère d’action tout en diminuant ses
   effets toxiques.
   Même si des avancées sont réalisées chaque jour, la scien-
   ce ne sait pas encore expliquer le mode d’action des dilu-
   tions infinitésimales.
   En pratique, les préparations homéopathiques sont prépa-
   rées selon la technique des hautes dilutions : une partie de
   la substance active est diluée dans 99 parties d’eau (dilu-
   tion centésimale) ; une partie de la solution obtenue est

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    35
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      à nouveau diluée dans 99 parties d’eau et ainsi de suite,
      jusqu’à obtention de la dilution désirée.
      Après chaque étape de dilution, le flacon est secoué (suc-
      cussion) au moins cent fois afin de « dynamiser » la solu-
      tion, puis changé, pour éviter que du principe actif adhère
      aux parois.

En pratique
Qui exerce ?
   Le praticien homéopathe est obligatoirement un médecin.
   Les formations sont dispensées dans le cadre d’enseigne-
   ments post-universitaires ou en instituts privés.
  On compte environ 3500 médecins homéopathes inscrits
  auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins, dont
  500 en Ile-de-France.
Comment se déroule une séance ?
  L’homéopathe prend en charge le patient dans sa globalité.
  Au cours de sa consultation, il suit les 3 principes philoso-
  phiques qui sous-tendent la pratique de l’homéopathie.
      1/ Principe de similitude
      La recherche du remède similaire nécessite une longue et
      patiente investigation de la part du médecin homéopathe.
      Il examine le patient et s’enquiert de ses antécédents per-
      sonnels et familiaux, de ses goûts et dégoûts, de ses habi-
      tudes, de ses réactions au froid, à la chaleur…
36                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Au cours de la première séance le praticien dresse ainsi le
   profil homéopathique de la personne.
   2/ Individu dans sa globalité
   C’est en considérant les aspects psychiques, physiques et
   spirituels que le médecin prescrira tel ou tel remède.
   3/ Prescription d’un traitement individualisé
   Une fois précisés le terrain du patient et les symptômes
   dont il souffre, intervient la prescription. La dilution est
   choisie en fonction des signes observés et le traitement est
   modifié selon l’évolution des symptômes.
   Chaque patient fera « sa grippe », « son angine » ou « son
   eczéma » et, en ce sens, chaque traitement sera personna-
   lisé au cas par cas.
  Après le traitement de la maladie, l’homéopathe est enclin
  à traiter le terrain. La cure est donc généralement longue et
  personnalisée. L’automédication par un traitement homéo-
  pathique standard n’est donc pas recommandée.
Remboursement
  Les honoraires médicaux sont remboursés par l’Assurance
  maladie (65 %).
   Les remèdes prescrits par les médecins homéopathes sont
   également remboursés par la Sécurité sociale à hauteur
   de 35 %.


     Pour nous, l’essentiel c’est vous                  37
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s
                   Astuce : comment décrypter les inscriptions
                    figurant sur les tubes homéopathiques ?




                         2CH

                                     5CH

                                                  1DH
       1CH




                                                                1K
       la souche



                        la souche



                                    la souche



                                                 la souche



                                                               la souche
       Nom de



                        Nom de



                                    Nom de



                                                 Nom de



                                                               Nom de
     > Le nom indiqué sur le tube correspond au nom de la souche
     utilisée (d’origine végétale, animale ou minérale).
     > Les chiffres 1, 2, 5… correspondent au nombre de dilutions (nom-
     bre de dilutions maximal : 30) ; à chaque indication correspond sa
     dilution :
     - les dilutions basses (3 à 5 CH) traitent l’organe ;
     - les dilutions moyennes (7 à 9 CH) traitent un système, par exemple
       le système digestif ;
     - les dilutions hautes (15 à 30 CH) agissent sur le versant psychique.
     > Les initiales indiquent le type de dilution :
     CH = dilution Centésimale Hahnemannienne
            (méthode du Dr Hahnemann)
     DH = dilution Décimale Hahnemannienne
     K = dilution Korsakovienne (méthode du Dr Korsakov, médecin russe)

38                                                              Pour nous, l’essentiel c’est vous
Applications et limites
   L’homéopathie peut apporter une réponse thérapeutique
   à la plupart des pathologies courantes : grippe, affections
   ORL aiguës et/ou récidivantes, troubles digestifs, stress,
   insomnies.
   C’est une thérapeutique largement utilisée chez l’enfant,
   notamment en cas d’infection à répétitions.

Pour en savoir plus
   Vous pouvez trouver l’annuaire des médecins homéopathes
   sur le site : http://snmhf.org




    Pour nous, l’essentiel c’est vous                  39
HYDROTHÉRAPIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique - principes
      C’est une thérapeutique basée sur l’utilisation externe
      de l’eau. L’hydrothérapie est ainsi fondée sur les vertus
      préventives ou curatives de l’eau. Cette pratique revêt des
      formes très diverses :
      - la balnéothérapie : soin du corps entier ou de certaines
        parties du corps par des bains ; on utilise différents types
        d’eau en adjoignant ou non, des solutions médicamen-
        teuses ;
      - la thalassothérapie : utilisation des propriétés du climat
        marin, de l’eau de mer, des boues marines, du sable de
        mer et des algues marines ;
      - le thermalisme : utilisation et exploitation thérapeutique
        des eaux minérales. Les sources sont indiquées pour
        diverses affections en fonction de la composition de
        leurs eaux (riches en calcium, en soufre, en fer etc.).
        L’utilisation des eaux thermales est déclinée sous plu-
        sieurs formes.



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En pratique
Remboursement
  Pour être remboursée par l’Assurance maladie, la cure ther-
  male doit être motivée par une affection ou une patholo-
  gie qui figure sur la liste des orientations thérapeutiques
  prises en charge par l’Assurance maladie et en fonction de
  certains pré-requis (cf : www.ameli.fr).
   La cure thermale doit obligatoirement être prescrite par un
   médecin traitant (ou par le chirurgien-dentiste en cas d’af-
   fection des muqueuses bucco-linguales).
   Si la thalassothérapie propose des prestations exclusive-
   ment préventives et de bien-être, elle ne sera pas prise en
   charge par l’Assurance maladie.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                  41
HYPNOSE OU
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




  HYPNOTHÉRAPIE
Définition - historique
      Contrairement à l’idée reçue, cette technique auréolée de
      mystère, ne permet ni de manipuler quelqu’un ni de l’obli-
      ger à agir contre sa volonté !
      L’hypnose est connue depuis l’antiquité mais c’est au 19ème
      siècle qu’elle a été décrite et rendue célèbre par les neurolo-
      gues et psychiatres français H. Bernheim et JM. Charcot.
      La pratique de l’hypnose vise à modifier l’état de conscience
      d’une personne. Concrètement, il s’agit d’amener les pa-
      tients vers un état similaire à la phase d’endormissement
      que tout un chacun expérimente avant de s’endormir.
      Dans les années 1960, le psychiatre américain M.H. Erickson
      a développé des techniques verbales qui ont posé les bases
      de l’hypnose moderne ou médicale, encore appelée « hypnose
      Ericksonienne ».
      Cet état entre éveil et sommeil est aujourd’hui utilisé dans
      le traitement de différents problèmes de santé.
      Des techniques récentes s’en inspirent telle que l’EMDR (Eye
      Movement Desentization and Reprocessing), popularisée par

42                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
le psychiatre D. Servan-Schreiber. Cette pratique est une sor-
   te d’hypnose où, par des mouvements oculaires, le patient
   « reprogramme » son cerveau pour effacer les traumatismes.

Principes et concepts fondamentaux
   En court-circuitant certains processus mentaux, l’hypnose per-
   met, théoriquement, d’atteindre plus facilement l’inconscient.
   L’hypnose traditionnelle est basée sur la suggestion. La
   personne face au thérapeute subit des injonctions verbales,
   visuelles et corporelles. Pratiquée jusqu’à Freud, cette tech-
   nique part du postulat que si l’on suggère à l’inconscient
   de quelqu’un de guérir, la personne peut guérir. Aujourd’hui
   encore, les hypnotiseurs de spectacle qui s’amusent à en-
   dormir une salle entière, relèvent de cette école.
   L’hypnose Ericksonienne sollicite, quant à elle, la participa-
   tion active du patient. Il s’agit davantage d’un état de pro-
   fonde relaxation, durant lequel le patient peut s’exprimer
   librement. Le thérapeute utilise des métaphores, c’est-à-dire
   un langage symbolique, pour guider l’inconscient du sujet et
   l’amener à trouver lui-même les solutions à ses problèmes.

En pratique
Qui exerce ?
   L’hypnose Ericksonienne domine le champ de la formation.
   Cet enseignement, par principe, est réservé aux profession-
   nels médicaux et aux psychologues.
     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    43
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

Comment se déroule une séance ?
  Une forte coopération du patient et sa confiance dans le
  thérapeute sont indispensables pour la réussite d’une
  séance d’hypnose.
      Lors d’une 1ère séance le thérapeute s’enquiert des problè-
      mes de santé du patient et de ses objectifs en matière de
      guérison. Il explique les principes de l’hypnose.
      Lors de la séance d’hypnose proprement dite, le patient
      prend place dans un fauteuil, ferme les yeux et se détend.
      Le praticien le conduit vers l’état hypnotique et aborde
      alors des suggestions en rapport avec la problématique.
      Quelques séances peuvent suffire à régler le problème qui
      a mené le patient à consulter.

Applications et limites
      De plus en plus utilisée en médecine, l’hypnose semble ef-
      ficace pour lutter contre la douleur, se libérer de certaines
      dépendances ou mauvaises habitudes (tabac, grignotage…),
      l’anxiété, les troubles de la sexualité et les phobies.
      Dans le cadre d’une psychothérapie, l’hypnose peut pren-
      dre une dimension analytique et aider à accompagner un
      patient dans la découverte des événements et des trauma-
      tismes de son passé.
      L’hypnose n’est pas magique et, comme dans toute approche,
      un véritable travail sur soi s’avère nécessaire.

44                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
LUMINOTHÉRAPIE

Définition - principes
   C’est l’utilisation de la lumière pour traiter certaines formes
   de dépression.
   Cette thérapie est fondée sur le principe que pour préser-
   ver l’équilibre interne d’une personne, ses yeux doivent
   recevoir un niveau de luminosité diffusé par le soleil d’au
   moins 2 000 lux (unité de mesure de la lumière).
   Or en hiver et/ou dans certains pays, le niveau n’atteint
   que 500 lux, ce qui pourrait provoquer chez certaines
   personnes une dépression saisonnière qui se traduit par
   la fatigue, le manque de force, une forte envie de sucre,
   une prise de poids ou l’hypersomnie…
   Ces formes de dépression pourraient être améliorées par la
   luminothérapie ou photothérapie.

En pratique
   La technique consiste à s’exposer quotidiennement face à une
   lampe spécifique afin de combler le manque de lumière.


    Pour nous, l’essentiel c’est vous                      45
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      On peut faire chez soi ces séances de luminothérapie en
      achetant dans le commerce des lampes pour cet usage :
      lampe « éclairage de bureau » ou lampe « simulateur d’aube »
      (non remboursées par la Sécurité sociale).
      Précaution d’utilisation : en cas de maladie oculaire ou de
      problème ophtalmologique, il convient de demander l’avis
      d’un médecin avant d’utiliser ces lampes.




46                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
MAGNÉTISME

Définition - principes
   A travers les siècles et les continents, l’art de guérir a sou-
   vent fait appel à la magie ou à la religion. Selon les cultu-
   res il était - et reste encore - l’apanage des sorciers, des
   guérisseurs… De nos jours, le terme de guérisseur regroupe
   essentiellement les magnétiseurs (qui disent pouvoir agir
   à distance grâce à leur fluide magnétique) et les radies-
   thésistes (qui prétendent pouvoir capter des vibrations
   émanant du corps humain, notamment par le biais d’un
   pendule).
   Dans ce guide, ne seront abordés que les 3 préceptes es-
   sentiels et communs, retrouvés invariablement dans cha-
   cune de ces pratiques.
   1/ Notion de don
   L’art de guérir serait réservé à certaines personnes naturel-
   lement douées ou ayant reçu cette aptitude de la part d’un
   maître initié.




    Pour nous, l’essentiel c’est vous                      47
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      2/ Notion de croyance
      Elle relève soit du domaine religieux, soit du domaine
      magique, soit d’une force supérieure exprimée en termes
      d’énergie, de fluide vital ou de force spirituelle.
      3/ Notion de médiation
      Elle traduit la capacité de transmission au patient d’une
      énergie favorisant la guérison. Cette transmission se fait :
      - par le toucher, parfois accompagné de prières,
      - par l’intermédiaire d’un instrument (cristal, pendule, talis-
        man…).


      Les guérisseurs ne sont pas des médecins et n’ont pas de
      compétence reconnue pour diagnostiquer ou traiter des
      maladies. Il est donc fortement recommandé de bénéficier
      d’abord d’un avis médical avant de décider de recourir au
      magnétisme ou à la radiesthésie pour traiter une patho-
      logie.




48                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
MÉDECINE
  CHINOISE
Définition - historique
   C’est une médecine traditionnelle en tant que telle. Ce
   système médical complet puise ses fondements à l’épo-
   que dite « des royaumes combattants » (475-221 av J.-C).
   Aujourd’hui, en République populaire de Chine, ce système
   de soins cohabite officiellement avec la médecine occiden-
   tale conventionnelle.
   La médecine traditionnelle chinoise transpose au corps les
   règles observées dans l’environnement. Ainsi l’homme se-
   rait régi par les principes universels identiques à ceux qui
   l’entourent : d’une part le qi, ou énergie vitale, d’autre part
   le yin et le yang, deux forces opposées mais complémen-
   taires.

Principes et concepts fondamentaux
   Le corps fonctionnerait sous l’effet de la circulation de
   l’énergie qi et n’atteindrait un parfait état de santé que si
   l’équilibre règne entre les deux forces en présence. Il s’agit
   donc de maintenir cet équilibre, ou de le rétablir, en sa-


    Pour nous, l’essentiel c’est vous                      49
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      chant que tout déséquilibre qui affecte la circulation du qi,
      génère la maladie.


       Les différents concepts qui sous-tendent la philosophie
                   de prise en charge d’un patient :
      • Le qi (prononcer tchi) est la force vitale ou énergie qui se-
        lon les Chinois anime tout l’univers. La bonne circulation
        du qi dans le corps permet à l’organisme de se maintenir
        en bonne santé.
      • Le Yin et le Yang : 2 forces opposées qui maintiennent le
        monde en équilibre. Le yin est caractérisé par le froid, la
        souplesse, la fluidité, la nuit, le sang, le féminin ; le yang
        représente la chaleur, la dureté, l’épaisseur, le jour, l’éner-
        gie, le masculin…
      • Les 5 éléments : ce concept s’applique à la physiologie et
        associe un élément à chaque organe en accord avec sa
        fonction principale : le cœur appartient à l’élément feu,
        les reins appartiennent à l’élément eau…
      La notion d’organe diffère de celle de la médecine conven-
      tionnelle : l’organe correspond à un système énergétique
      qui comprend l’organe anatomique lui-même, son méri-
      dien, certaines zones du corps sur le trajet du méridien,
      certains états psychologiques et même des relations avec
      d’autres organes.

50                                                           Pour nous, l’essentiel c’est vous
En pratique
Qui exerce ?
   - Des médecins acupuncteurs
  - Des thérapeutes de la médecine traditionnelle chinoise,
    formés pendant 5 ans dans des instituts privés en lien
    avec les universités chinoises mais ils sont, à ce jour,
    dans le domaine de l’illégalité en France.
Comment se déroule une séance ?
  Lors de la 1ère consultation, le thérapeute établit son dia-
  gnostic à partir d’un interrogatoire précis, de l’observation
  et de la palpation.
   Les informations collectées lui permettent de mesurer l’état
   de circulation du qi et d’effectuer un bilan énergétique. En
   fonction, il élabore un traitement et un suivi de l’évolution
   de la maladie appropriés.
   5 éléments composent l’arsenal thérapeutique :
   - la pharmacopée traditionnelle (environ 6 000 substan-
     ces ; une prescription peut comprendre 10 à 15 substan-
     ces différentes et les remèdes sont pris sous forme de
     décoctions),
   - l’acupuncture (voir rubrique acupuncture),
   - le massage tui na ou acupression (voir rubrique acu-
     puncture),
   - la diététique,

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   51
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

  - les exercices énergétiques (tai chi chuan - voir rubrique
    tai chi chuan).
Remboursement
  Si les soins de médecine traditionnelle chinoise ne sont
  pas remboursés, les soins d’acupuncture délivrés par un
  médecin acupuncteur sont, quant à eux, remboursés par
  l’Assurance maladie.

Applications et limites
      Comme la médecine conventionnelle occidentale, la mé-
      decine traditionnelle chinoise prend en charge toutes les
      affections, ce qui ne signifie pas - bien évidemment - qu’elle
      peut guérir toutes les maladies.
      Si le thérapeute suspecte un état pathologique grave, il est
      de son devoir de diriger son patient vers un spécialiste.
      Dans le cas où l’on a recours à la médecine traditionnelle
      chinoise, il sera toujours intéressant d’en informer son
      médecin traitant.

Pour en savoir plus
      Un site Internet est consacré à cette approche :
      www.acumedsyn.org




52                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
MÉDECINE
  AYURVÉDIQUE
Définition - historique
   C’est la médecine traditionnelle indienne. Le terme vient du
   sanscrit : « ayu » qui veut dire longévité et « veda » connais-
   sance, science. Cette médecine serait âgée de 5 000 ans.
   Son approche raffinée considère la santé au sens large, sur
   le plan de la prévention, du diagnostic et du traitement,
   incluant également l’hygiène de vie, le corps mais aussi
   l’esprit.
   A la fois manière de vivre et système thérapeutique, l’Ayur-
   veda couvre ainsi les domaines de la science, de la religion
   et de la philosophie. S’inspirant de pratiques très diverses,
   dont le yoga et la méditation, il a pour but ultime la réa-
   lisation de soi et la relation harmonieuse au monde. Peu
   accessible en France, on connaît surtout ses déclinaisons à
   travers les massages, le yoga, la diététique…

Principes et concepts fondamentaux
   La médecine ayurvédique s’attache à définir le « prakruti »
   de chaque individu, c’est-à-dire sa constitution individuelle
   et le principe dominant régissant son métabolisme. Selon

    Pour nous, l’essentiel c’est vous                      53
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      cette science, chaque individu serait caractérisé par le mé-
      lange de trois humeurs principales, fondant les Doshas, ou
      énergies vitales qui régulent l’organisme.
      Cette médecine définit par ailleurs de nombreux autres
      critères, basés notamment sur l’observation de certaines
      fonctions (urine) et de certains organes, comme la langue,
      les yeux ou les poignets dont les pulsations renseignent sur
      la vitalité du patient et les possibles pathologies.
      La médecine ayurvédique prône également des régimes
      diététiques.

En pratique
Qui exerce ?
   En France, il n’existe quasiment pas de thérapeutes de mé-
   decine ayurvédique.
  En Inde, la formation dure 5 à 6 ans, aux Etats-Unis 2 ans,
  dans des instituts privés dont la qualité varie énormé-
  ment.
Comment se déroule une séance ?
  Lors d’une consultation, le thérapeute interroge la personne
  sur ses antécédents personnels et médicaux, il examine par-
  ticulièrement les traits de son visage, sa langue, les lignes
  de sa main, sa peau, son type de cheveux et son pouls.



54                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Pour la phase de traitement, le praticien dispose d’un vaste
   éventail de techniques en commençant par une cure de pu-
   rification et de désintoxication, puis un jeûne et un régime
   alimentaire associé au yoga, au chant et à la méditation.
   La troisième étape consiste à tonifier l’organisme. Exercices
   physiques et/ou respiratoires et préparations phytothéra-
   piques sont couplés avec des traitements à base de mi-
   néraux.
   La dernière partie du programme permet de diminuer le
   stress et d’augmenter l’équilibre psychologique afin d’at-
   teindre une plus grande élévation spirituelle.

Applications et limites
   En France, le massage ayurvédique est la branche de cette
   médecine la plus développée. Il pourrait aider à combattre
   le stress et à soulager les tensions musculaires.
   Les traitements purificateurs et les traitements à base de
   phytothérapie sont à considérer avec extrême prudence.
   Il est recommandé de discuter, en amont, avec son méde-
   cin traitant de ces méthodes.




    Pour nous, l’essentiel c’est vous                    55
MÉSOTHÉRAPIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - principes
      C’est une méthode thérapeutique créée en 1952 par le
      Dr M. Pistor, médecin français.
      Elle consiste à injecter des médicaments (allopathiques
      - classiques - ou homéopathiques) par voie intradermique
      à des doses minimes (entre 3 et 5 % des quantités néces-
      saires par la voie habituelle).
      Elle repose sur les possibilités de la peau et plus particuliè-
      rement du derme, à stocker des substances thérapeutiques
      et à les restituer progressivement. Elle est considérée com-
      me médecine douce uniquement quand les produits utilisés
      pour soigner sont homéopathiques ou phytothérapiques.

En pratique
Qui exerce ?
   Le mésothérapeute est un médecin ayant une formation
   validée par un diplôme universitaire en mésothérapie.




56                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Comment se déroule une séance ?
  La consultation comporte en premier lieu un diagnostic
  précis (appuyé si besoin par des examens complémentaires
  classiques), puis le choix d’un traitement adapté.
  Les produits sont alors injectés par le médecin lui-même.
  Ces injections sont très peu douloureuses et sont réalisées
  avec du matériel à usage unique.
Remboursement
  Les mésothérapeutes attendent une nouvelle classification
  des actes médicaux, au sein de laquelle serait répertorié
  le traitement de la douleur par mésothérapie. Dans ce ca-
  dre, les médecins titulaires du diplôme seraient autorisés
  à faire rembourser leurs actes par l’Assurance maladie. Ce
  qui n’est pas le cas pour l’instant…

Applications et limites
   Les domaines d’applications sont très variés, allant de la
   rhumatologie à la médecine esthétique, en passant par la
   médecine du sport et l’approche des douleurs chroniques.
   Les effets les plus efficaces s’observent en traumatologie
   sportive (tendinites, entorses) dans les affections circula-
   toires et infectieuses (zona) ou allergiques, rhumatologie,
   esthétisme…
   Il appartient aux médecins pratiquant la mésothérapie d’in-
   diquer aux patients les limites de cette thérapie.

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                  57
NATUROTHÉRAPIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - concepts fondamentaux
      C’est l’ensemble des pratiques visant à aider l’organisme à
      guérir de lui-même par des moyens naturels. La naturothé-
      rapie se fonde sur l’existence d’une force vitale en chacun
      de nous. Cette énergie nous permettrait de nous maintenir
      en bonne santé et nous aiderait à nous guérir.
      La thérapie consiste donc à renforcer les réactions de
      défense de l’organisme par diverses mesures (diététique,
      jeûne, musculation, relaxation, massages, etc.) aidés par
      les seuls agents naturels.

En pratique
Qui exerce ?
   La formation de cette profession, qui n’a pas de réel cadre
   réglementaire, est très disparate.
      Il existe néanmoins une formation universitaire en natu-
      ropathie réservée aux docteurs en médecine, chirurgiens-
      dentistes, sages-femmes et pharmaciens.



58                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Comment se déroule une séance ?
  Au début de la consultation, le thérapeute procède systé-
  matiquement à un bilan de vitalité qu’il effectue à l’aide
  de différentes méthodes selon sa formation (morphopsy-
  chologie, iridologie (examen de l’iris de l’œil)…). Ce bilan
  permet d’apprécier la constitution, le tempérament et la
  vitalité du patient.
   Il délivre ensuite un programme personnalisé : conseils
   d’hygiène de vie, d’alimentation, d’art de la respiration…
   Il peut orienter vers d’éventuelles thérapies complémen-
   taires (cures saisonnières, respiration, massages, ostéopa-
   thies…).

Applications et limites
   Dans son principe, il s’agit d’une méthode de prévention
   par l’hygiène de vie. Elle est donc indiquée aux personnes
   en bonne santé et qui souhaitent le rester.
   Chacun peut y avoir recours en complément d’une prise en
   charge conventionnelle.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                 59
OLIGOTHÉRAPIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique
      Les oligo-éléments sont des molécules indispensables, en
      très petite quantité, à notre organisme, comme le fer, le
      cuivre, le zinc, le manganèse, le magnésium… « Oligo » en
      grec signifie peu ou petit.
      Une alimentation équilibrée pourvoit normalement l’orga-
      nisme de tous les oligo-éléments nécessaires, mais les
      partisans de l’oligothérapie estiment que si le régime ali-
      mentaire est déséquilibré ou lorsque l’organisme assimile
      mal, le recours à des suppléments est nécessaire.
      La méthode repose donc sur l’administration d’oligo-élé-
      ments.
      Au début du 20ème siècle, le biologiste français G. Bertrand
      a mis en lumière le rôle de ces substances, présentes en
      quantité infime dans les tissus vivants, nécessaires à la
      réalisation de réactions chimiques vitales. Les applications
      thérapeutiques ont été développées et mises en application
      par le Dr J. Ménétrier.



60                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Principe
   Les oligo-éléments sont apportés à l’organisme naturellement
   par l’alimentation. On trouve ainsi le magnésium dans le cho-
   colat et les fruits secs, le zinc dans les huîtres et le foie…
   Les oligo-éléments représentent moins de 1 % de la masse
   du corps humain. Ils interviennent dans l’assimilation, le
   métabolisme des aliments et dans le renouvellement de
   nos tissus. Ils renforcent également les défenses de l’or-
   ganisme contre les infections et contribuent à diminuer les
   réactions allergiques.
   Ces substances interviennent dans de nombreuses réac-
   tions biologiques. Par exemple, l’iode est nécessaire à la
   fabrication des hormones thyroïdiennes et le fer permet
   notamment l’acheminement de l’oxygène.
   Stress, allergie, arthrose, fatigue… à chaque trouble corres-
   pond un ou plusieurs oligo-éléments.

En pratique
Qui prescrit ?
   Différents praticiens sont susceptibles de prescrire des oli-
   goéléments à leurs patients, notamment les homéopathes,
   phytothérapeutes, naturopathes ou même des médecins
   allopathes.
Remboursement
   Pas de remboursement par l’Assurance maladie.

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    61
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

                    Quelques exemples d’indication

          Oligoéléments                    Indications
             Lithium -                   Insomnie,
            Magnésium              manque de concentration
               Cuivre                         Rhume
        Cuivre - or - argent              Etat dépressif
            Manganèse -            Anxiété, troubles digestifs,
              cobalt                    jambes lourdes




62                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
OSTÉOPATHIE

Définition - historique
   L’ostéopathie est une méthode thérapeutique manuelle
   utilisant des techniques de manipulation vertébrale et
   musculaire.
   Science existant depuis des siècles, l’ostéopathie a été
   structurée au 19ème siècle aux États-Unis, par le Dr A.T. Still,
   pour lequel l’équilibre de la santé passait par l’équilibre
   du squelette.
   Ainsi en 1874, A.T. Still propose une technique de diagnos-
   tic et de traitement qu’il nomme « ostéopathie », formée à
   partir de la racine grecque « osteon » signifiant os.
   De nos jours, les Français sont séduits et n’hésitent pas à
   se tourner vers un ostéopathe lorsque la médecine classi-
   que ne parvient pas à les soulager. On dénombre environ
   10 millions de consultations par an. L’ostéopathie quitte
   donc progressivement son statut de « médecine non of-
   ficielle » pour rejoindre l’espace des techniques de soins
   réglementées par l’Etat au même titre que la kinésithérapie
   par exemple.

    Pour nous, l’essentiel c’est vous                       63
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

Principes et concepts fondamentaux
      Cette méthode se fonde essentiellement sur des manipula-
      tions de la colonne vertébrale et des articulations. Elle part
      d’un principe simple : de nombreux symptômes sont causés
      par des blocages articulaires ; il convient donc de rétablir
      la mobilité entre les différentes structures ostéo-articulaires
      et les organes tels que le foie, l’estomac…
      L’ostéopathie est considérée comme un art, une science,
      une philosophie des soins de santé, fondée sur la connais-
      sance approfondie du corps humain et des liens de mobilité
      qui unissent ses structures anatomiques.
      Trois principaux concepts guident cette thérapie :
      1/ le corps est envisagé dans son unité fonctionnelle
      Le corps constitue un ensemble équilibré dont les différen-
      tes parties sont inter-dépendantes les unes des autres.
      2/ la structure gouverne la fonction
      Les altérations de cette structure sont la cause des pro-
      blèmes de santé et des dysfonctionnements du corps. La
      charpente osseuse est solidaire et garante de l’harmonie
      des systèmes nerveux, musculaires et circulatoires. Là où
      la mobilité est normale et harmonieuse, la maladie ne peut
      se développer.



64                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
3/ le corps a une capacité d’autoguérison
   Une bonne « circulation » (artério-veineuse, lymphatique…)
   est indispensable à une bonne santé et toute entrave lui
   est nuisible.

En pratique
Qui exerce ?
   Des médecins ou des kinésithérapeutes et des ostéopathes*
   qui ont acquis une spécialisation dans ce domaine.
Comment se déroule une séance ?
   La consultation démarre par un interrogatoire médical dé-
   taillé qui porte sur les motifs de consultation, le mode de
   vie et les antécédents médicaux.
   Puis intervient la phase d’examen et de diagnostic qui
   consiste en un examen minutieux réalisé notamment en
   palpant le corps et les articulations.
   Enfin vient la phase de traitement : le patient est en géné-
   ral allongé pendant que le thérapeute manipule les zones
   perturbées, les mobilise en plaçant le corps dans des po-
   sitions spécifiques.
   Les mobilisations et les manipulations sont normalement
   sans danger ni douleur. Il est toutefois possible de ressen-
   tir quelques courbatures dans les heures qui suivent. Une à
   deux consultations peuvent suffire à soigner le patient.


     Pour nous, l’essentiel c’est vous                  65
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

                     Il existe 3 types d’ostéopathie :
      - « structurelle » qui traite les blocages articulaires et utilise
        les mobilisations et les ajustements articulaires ;
      - « viscérale ou fonctionnelle » qui s’intéresse aux organes
        par des manipulations très douces et complète l’ostéopa-
        thie structurelle ;
      - l’ostéopathie crânienne qui concerne plus particulière-
        ment la tête et consiste à réaliser des pressions légères
        au niveau du crâne.

Applications et limites
      L’ostéopathie s’applique à des troubles mécaniques comme
      la sciatique ou le lumbago, mais aussi à des troubles fonc-
      tionnels lorsque des difficultés psychologiques retentissent
      sur le corps et en perturbent le fonctionnement.
      L’ostéopathie est également utilisée chez les nourrissons
      pour diminuer l’agitation ou corriger une déformation du
      crâne suite à un accouchement aux forceps par exemple.
  Pour les contre-indications, il est recommandé de demander
  l’avis de son médecin traitant.
Remboursement
  Les séances d’ostéopathie ne sont pas remboursées à ce
  jour par l’Assurance maladie.
      * Osthéopathes titulaires d’un diplôme délivré par
        une école agréée par le ministère de la Santé.
66                                                            Pour nous, l’essentiel c’est vous
PHYTOTHÉRAPIE

Définition - historique - principe
   C’est l’art de soigner par les plantes. Cette forme de méde-
   cine a été découverte en observant l’effet bénéfique de la
   végétation sur certaines maladies.
   Au fil des temps, les médecins et pharmaciens ont élaboré
   une pharmacopée en répertoriant plusieurs centaines de
   plantes médicinales. Les progrès de la science ont permis
   de comprendre que les principes actifs contenus dans ces
   plantes conféraient des vertus thérapeutiques.
   En phytothérapie, la plante est utilisée dans sa globalité :
   tous ses principes actifs sont utilisés et leurs effets se po-
   tentialisent.
   Par ailleurs, la phytothérapie ne traite pas forcément un
   symptôme mais l’individu dans sa globalité. Un même pro-
   duit peut donc être prescrit pour soigner différents trou-
   bles. La phytothérapie inclut l’aromathérapie (voir rubrique
   aromathérapie) et la gemmothérapie qui utilise des bour-
   geons et de jeunes pousses.



    Pour nous, l’essentiel c’est vous                     67
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

En pratique
Qui exerce ?
   En France, la phytothérapie n’est pas reconnue comme spé-
   cialité médicale. Les phytothérapeutes sont des médecins
   (généralistes le plus souvent) ayant suivi un enseignement
   complémentaire validé par un diplôme. Les phytothérapeu-
   tes sont assez rares et ont parfois une double orientation
   homéopathie et phytothérapie.
Comment se déroule une séance ?
   La première consultation est assez longue car le phytothéra-
   peute établit le bilan complet du patient. Les consultations
   suivantes durent environ 30 minutes et ont lieu toutes les
   4 à 6 semaines.
      En fonction de la pathologie, le médecin prescrit des plan-
      tes sous diverses formes :
      - fraîches
      - séchées (sous forme de poudre dans des gélules ou des
        sachets)
      - teintures alcooliques
      - tisanes ou baumes
      Les préparations de phytothérapie sont donc réalisées par
      le pharmacien sur prescription médicale.



68                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Qu’en est-il de l’automédication ?
   Des compléments à base de plantes sont accessibles en
   vente libre. Mais attention, ceux-ci contiennent toujours des
   principes actifs qui peuvent parfois interagir avec d’autres
   médicaments. Il est recommandé de demander conseil au
   pharmacien ou au médecin avant de les utiliser.
Remboursement
   Un décret datant de 1991 a supprimé le remboursement des
   préparations médicinales élaborées par les pharmaciens.
   Les honoraires des médecins phytothérapeutes sont rem-
   boursés sur la base d’une consultation classique.

Applications et limites
   Il est de la responsabilité du phytothérapeute de préciser
   au patient les applications et les limites de cette thérapie.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   69
RÉFLEXOLOGIE
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique - principe
      La réflexologie consiste à masser des points réflexes sur les
      pieds ou les mains de façon à stimuler la partie du corps
      ou l’organe, auxquels ils correspondent.
      Au début du 20ème siècle, le médecin Américain W. Fitzgerald
      propose le concept de « thérapie zonale » et définit 10 ban-
      des énergétiques longitudinales allant de la tête jusqu’aux
      pieds. Dans les années 1930, E. Ingham reprend cette
      notion et pose le principe de correspondance entre des
      zones réflexes des pieds, des mains et toutes les parties
      du corps humain, avec une cartographie précise des zones
      de correspondance.
      Ce système énergétique est différent de celui de la méde-
      cine traditionnelle chinoise.




70                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
En pratique
Qui exerce ?
   Les thérapeutes ne sont pas médecins.
  En France, la réflexothérapie est enseignée dans des insti-
  tuts privés. L’institut international de réflexologie constitue
  la seule référence de la méthode Ingham.
Comment se déroule une séance ?
  Après un bilan de santé général, le thérapeute effectue un
  massage doux et relaxant des pieds et des mains. Puis il
  procède à des pressions précises sur les zones correspon-
  dant à l’organe ou à la partie du corps concernés par le
  problème de santé. Cette action vise à améliorer la circula-
  tion de l’énergie dans le corps et à stimuler les capacités
  d’autoguérison du corps.
   Plusieurs séances sont préconisées pour obtenir un effet
   durable.

Applications et limites
   La réflexothérapie procure une sensation de relaxation.
   Elle réduit l’anxiété et les effets du stress.
   Ses contre-indications sont celles des massages en général.




     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    71
SHIATSU
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique - principe
      Le mot shiatsu signifie « pression des doigts ». Il s’agit d’une
      médecine japonaise millénaire. Inspiré des techniques de
      massage traditionnelles chinoises (tui na) et japonaises
      (anma), le shiatsu a été structuré au début du 20ème siècle
      par T. Namikoshi.
      La pratique du shiatsu a été reconnue officiellement par le
      Ministère Japonais de la Santé en 1954. Dans ce pays, il est
      considéré comme une médecine à part entière.
      Le shiatsu consiste à stimuler les points d’acupuncture non
      pas à l’aide d’aiguilles mais avec les doigts.
      Le corps humain est parcouru par douze lignes ou mé-
      ridiens, le long desquels circule notre énergie vitale.
      Lorsqu’une personne est en bonne santé cette énergie
      circule harmonieusement. Lorsqu’un dérèglement survient,
      l’état général s’en ressent et cela se traduit par des symp-
      tômes de type : douleurs, mal de dos, constipation…




72                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Le shiatsu consiste à activer des points spécifiques appelés
   « tsubos », lieux de rencontre des vaisseaux sanguins, lym-
   phatiques et des glandes du système endocrinien. Chaque
   point correspond à un organe et leur stimulation apporte
   - ou retire - de l’énergie afin de rétablir l’harmonie perdue.
   C’est donc un moyen d’évacuer le stress et de débloquer
   les zones de tension grâce à des points de pression et des
   étirements.

En pratique
Qui exerce ?
   Le shiatsu est enseigné dans de nombreux établissements
   privés. Cet enseignement tend cependant à être unifié en
   3 niveaux et contrôlé par la Fédération française de shiatsu
   traditionnel (FFST).
Comment se déroule une séance ?
   Après avoir pris connaissance de l’état de santé et du mode
   de vie du patient, le thérapeute procède à un examen de
   médecine traditionnelle chinoise.
   Puis la séance de shiatsu se déroule en position assise ou
   allongée, sur une table ou au sol. Selon son diagnostic, le
   thérapeute place le corps dans des positions spécifiques
   et exerce sur le méridien concerné des pressions du pouce
   plus ou moins accentuées. Il peut aussi utiliser ses pau-
   mes, voire ses coudes ou ses genoux.

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                    73
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      La séance, d’une durée variable, est empreinte d’un calme
      propice aux perceptions du thérapeute et aux sensations
      du patient.

Applications et limites
      Cette médecine énergétique est orientée vers la prévention
      des troubles de santé. Le shiatsu a de nombreuses indica-
      tions à tout âge. Il permet avant tout d’équilibrer l’organis-
      me, de lutter contre les effets du stress, d’atténuer tension
      et douleurs, et d’améliorer l’état psychique.
      Les contre-indications sont celles des thérapies manuelles
      en général. Le recours au shiatsu peut nécessiter un avis
      médical éclairé.
      Le shiatsu est un complément intéressant qui ne remplace
      en rien les actes médicaux.




74                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
SOPHROLOGIE

Définition - historique
   Etymologiquement et selon l’inventeur du mot, le terme
   sophrologie vient des mots grecs « sos » harmonie, « phren »
   conscience et « logia » étude.
   La sophrologie est une science qui s’intéresse à la conscien-
   ce humaine et à l’harmonie de l’esprit. C’est également
   un ensemble de techniques de relaxation, au croisement
   de la relaxation occidentale et de la méditation orientale.
   Elle a été mise au point en 1960 par le neuropsychiatre
   A. Caycedo.

Principes et indications
   La sophrologie a pour but de mettre le patient dans un
   état privilégié, entre veille et sommeil, pour stimuler ses
   différentes capacités et ressources.
   Les différentes techniques mises en œuvre par la sophrolo-
   gie sont schématiquement : la relaxation simple, la sugges-
   tion et la visualisation, la relaxation dynamique individuelle
   ou en groupe.

    Pour nous, l’essentiel c’est vous                     75
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

      Il existe 2 types de sophrologie
      - la sophrologie clinique, à visée thérapeutique, réservée aux
        professionnels de santé dont les applications sont : la régu-
        lation du stress et de l’anxiété, la diminution de certaines
        douleurs, les insomnies, la préparation à l’accouchement…
      - la sophrologie sociale ou prévention-éducation, dont les
        indications sont : la préparation aux entraînements et aux
        compétitions, l’éducation (développement de la mémoire
        et des capacités intellectuelles, préparation aux examens),
        le travail sur l’estime de soi…

En pratique
Qui exerce ?
   L’enseignement de la sophrologie est assez bien structuré
   en France. Il s’agit d’un système de formation contrôlé par
   la fondation Caycedo.
  La formation distingue la sophrologie clinique destinée à un
  professionnel de santé (médecin, infirmière, sage-femme,
  dentiste, kinésithérapeute…) et la sophrologie sociale des-
  tinée à d’autres professionnels.
Comment se déroule une séance ?
  La première séance permet au sophrologue de prendre
  connaissance des problèmes et des antécédents médicaux
  du patient puis de lui proposer une démarche de soins
  adaptés aux objectifs.

76                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Les séances suivantes démarrent par un dialogue avec
   le thérapeute et se poursuivent par des exercices. Des
   conseils de respiration et de visualisation sont formulés
   par le sophrologue. Après avoir induit un état de relaxation,
   le sophrologue guide les suggestions ou les visualisations
   de façon ouverte et peu contraignante.
  Le thérapeute enseigne des techniques de base au patient
  afin qu’il puisse pratiquer par lui-même.
Remboursement
  La sophrologie n’est pas remboursée par l’Assurance maladie,
  à l’exception des séances de préparation à l’accouchement
  lorsqu’elles sont proposées par une clinique ou un hôpital.

Applications et limites
   La sophrologie permet de réduire l’anxiété provoquée par la
   douleur ou d’accompagner des traitements médicaux péni-
   bles. Elle présente peu de contre-indications, celles de la re-
   laxation en général, c’est-à-dire des antécédents de troubles
   psychiques graves (psychose, dépression).

Pour en savoir plus
   Mieux vaut bien se renseigner avant de choisir un sophrologue.
   Il existe des annuaires de sophrologues caycédiens, par
   exemple celui du Syndicat national des sophrologues :
   www. sophro.com

     Pour nous, l’essentiel c’est vous                     77
TAI CHI CHUAN
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique
      Le tai chi chuan se traduit littéralement par « boxe du faîte
      suprême ».
      D’abord conçu comme un art de combat, il devient une mé-
      thode d’exercice salutaire pour la santé et la longévité. C’est
      une gymnastique énergétique douce qui vise à équilibrer
      le corps et l’esprit par la pratique d’enchaînements lents et
      fluides coordonnés avec la respiration.
      Le tai chi chuan, interdit en Chine pendant la révolution
      culturelle dans les années 1960, a été ensuite légalisé et
      de très nombreux Chinois s’adonnent aujourd’hui à cette
      pratique. En Occident, la pratique du tai chi chuan connaît
      un large essor.

Principes
      Dans ses principes, le tai chi chuan est lié à la médecine tradi-
      tionnelle chinoise. Il se rattache aux techniques énergétiques et
      forme l’une des 5 branches de la médecine traditionnelle chinoi-
      se (voir rubrique médecine traditionnelle chinoise). Il est basé
      sur la circulation du qi et sur l’équilibre entre le yin et le yang.
78                                                             Pour nous, l’essentiel c’est vous
Concrètement, ces mouvements amples et précis stimu-
   lent l’ensemble de l’organisme, améliorent la répartition de
   l’énergie vitale et éveillent la conscience de soi.

En pratique
Qui exerce ?
   Il est recommandé de s’adresser à des clubs ou des asso-
   ciations dont les professeurs ont suivi une spécialisation
   en art martial chinois, validée par un brevet professionnel
   de la Jeunesse, de l’Education populaire et des Sports.
Comment se déroulent les cours ?
   Les cours se déroulent en groupe, en plein air si possible
   afin de trouver le qi universel.
   Lors du premier cours, le professeur s’enquiert de l’état de
   santé de ses élèves puis leur explique les grands principes
   de la médecine chinoise et du tai chi chuan.
   En règle générale, chaque séance débute par un bref
   échauffement puis l’enseignant montre les mouvements et
   les enchaînements qui seront répétés et approfondis.

Applications et limites
   Le tai chi chuan en tant qu’entraînement énergétique global
   est plutôt présenté comme une méthode préventive permet-
   tant de rester en bonne santé. Il faut l’envisager comme une
   pratique complémentaire pour entretenir son état général, di-
   minuer l’anxiété et apporter un apaisement global.
     Pour nous, l’essentiel c’est vous                   79
YOGA
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s




Définition - historique
      Le yoga qui signifie en sanscrit « union », trouve ses origines
      en Inde il y a plusieurs milliers d’années. En Occident, il ne
      se présente pas comme une technique thérapeutique au
      sens strict, mais plutôt comme un enseignement qui repose
      sur des exercices respiratoires et sur la pratique de nom-
      breuses postures (le lotus, l’arbre, le soleil…). De nos jours,
      la pratique la plus répandue est le hatha-yoga.

Quelques principes de base
      En Inde, les exercices de yoga font partie des techniques
      thérapeutiques ayurvédiques. La médecine ayurvédique
      considère que l’être humain s’inscrit dans un tout (voir ru-
      brique médecine ayurvédique). Elle s’appuie sur l’équilibre
      des 5 éléments et sur une représentation énergétique du
      corps subtil qui repose sur les nadis et les chakras.
      - Nadis : canaux dans lesquels circule l’énergie
      - Chakras : centre de l’énergie vitale ou prana


80                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
Les exercices respiratoires du yoga permettent d’ouvrir les
   chakras et de faire circuler l’énergie dans les nadis et le
   corps subtil. Quant aux postures ou asana, elles influent
   directement sur le corps physique.

En pratique
Qui exerce ?
   Les professeurs de yoga n’ont pas de formation scientifi-
   que ou médicale. Leur formation est variée, même si des
   regroupements d’écoles, sous forme de fédérations, ont
   lieu en France de manière à cadrer la profession.
  Il ne faut donc pas hésiter à demander à son professeur
  comment - et où - il a été formé.
Comment se déroulent les cours ?
  Un cours de yoga est en général collectif. La séance dure
  environ 1 heure et débute par un moment d’échauffement
  et d’assouplissement. Puis le professeur dirige les postures
  et les exercices respiratoires qui les accompagnent, sans
  esprit de compétition ni de performance.
   Un cours se termine le plus souvent par un moment de
   relaxation.
   Chaque enseignement a son style, son rythme et sa mé-
   thode.



     Pour nous, l’essentiel c’est vous                 81
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

Applications et limites
      En tant que discipline du corps et de l’esprit, le yoga n’a
      pas d’indication thérapeutique. Sa pratique est souvent
      recommandée pour la régulation du stress, les douleurs du
      dos et des articulations ainsi que les maux de tête et les
      troubles du sommeil.
      En cas de souci de santé, il est fortement recommandé de
      demander l’avis de son médecin traitant.




82                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
C L A S S I F I C AT I O N




 Les médecines douces sont nombreuses et très variées. Il
 est complexe d’effectuer des classements puisque certaines
 se situent au croisement de plusieurs familles.
 Néanmoins on peut regrouper de façon schématique les
 différentes médecines complémentaires en fonction de leur
 approche philosophique et des techniques qu’elles utili-
 sent.
 Les schémas permettent de mieux comprendre les liens et
 les caractéristiques des différentes pratiques répertoriées
 dans ce guide.




  Pour nous, l’essentiel c’est vous                  83
Les   Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s

1/ SELON L’APPROCHE PHILOSOPHIQUE

                         MÉDECINE GLOBALE
                                                   anciens
                         Systèmes médicaux très
                         fondés sur  une vision philosophique
                         et religieuse
                                                      hinoise 
                          •   édecine traditionelle c
                            M
                            (MTC)
                                                    (MA)
                          • Médecine ayurvédique
                                                     ont inspiré
                          Ces systèmes médicaux s douces
                           de nombreuses médecine   nt.
                           apparues plus récemme



                          THÉRAPIES MANUELLES
                          Soulagement des symptômes
                          par la manipulation du corps

                          • Acupression (MTC)
                          • Chiropractie
                          • Haptonomie
                          • Ostéopathie
                          • Réflexologie
                          • Shiatsu (MTC)

84                                                          Pour nous, l’essentiel c’est vous
XATION
                                     THÉRAPIES DE LA RELA
                                     ET DU MOUVEMENT
                                      • Hypnose
                                      • Sophrologie
                                      • Taï chi chuan (MTC)
                                      • Yoga (MA)




                                       THÉRAPIES DITE
                                                           S MÉDICINALES
                                        Utilisation de su
                                                           bs
                                       pour aider le co tances
                                                          rps à guérir
                                       – Préventif
                                      • Elixirs floraux
                                      • Naturothérap
                                                       ie
                                      • Oligothérapie
                                     – Curatif
                                     • Aromathérapi
                                                      e
                                     • Mésothérapie
                                    • Phytothérapi
                                                     e
                                    – Préventif + cu
                                                      ra
                                    • Homéopathie tif

Pour nous, l’essentiel c’est vous                                        85
Medecines douces CCMO
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  • 2.
  • 3. Guy Leriche, Président Christian Germain, Directeur général Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la édito Santé de 2002, 49% des Français ont déjà eu recours, au moins une fois dans leur vie, aux médecines dou- ces. Certaines, comme l’acupuncture ou l’ostéopathie sont réputées, d’autres comme l’oligothérapie, le shiatsu ou la chiropractie… sont moins connues et res- tent plus mystérieuses. Un large éventail de pratiques existe et permet potentiellement à chacun, en complé- ment de la médecine conventionnelle, de s’essayer à l’une ou l’autre de ces thérapies selon ses affinités. Encore faut-il en connaître les spécificités et les prin- cipes pour pouvoir y recourir de façon éclairée ! A travers ce guide non exhaustif, la CCMO souhaite apporter un certain nombre d’informations pratiques sur les différentes médecines douces et complémen- taires disponibles aujourd’hui en France. Pour en fa- ciliter la lecture, le livret est rédigé sous forme d’un abécédaire. Bien entendu, ce document est édité à titre informatif et non promotionnel. Par ailleurs, il ne se substitue en rien aux recommandations des professionnels de san- té et aux diagnostics et conseils du médecin traitant. Guy Leriche Christian Germain Président Directeur général
  • 4. INTRODUCTION 6 ABÉCÉDAIRE DES MÉDECINES DOUCES Acupuncture 8 Aromathérapie 13 Auriculothérapie 17 sommaire Chiropractie 19 Elixirs floraux 23 Ergothérapie 25 Etiopathie 28 Haptonomie 30 Homéopathie 33 Hydrothérapie 40 Hypnose 42 Luminothérapie 45
  • 5. Magnétisme 47 Médecine chinoise 49 Médecine ayurvédique 53 Mésothérapie 56 Naturothérapie 58 Oligothérapie 60 Ostéopathie 63 Phytothérapie 67 Réflexologie 70 Shiatsu 72 Sophrologie 75 Tai Chi Chuan 78 Yoga 80 CLASSIFICATION 1/ Selon l’approche philosophique 84 2/ Selon la technique de soins utilisée 86
  • 6. I N T R O D U C T I O N On parle de médecines « douces », « alternatives » ou « complémentaires ». Tous ces termes correspondent à des médecines non conventionnelles par opposition à la médecine classique, officielle et conventionnelle, dite également « allopathique ». La majorité de ces médecines prennent en considération l’être humain dans sa globalité au niveau physique, psychique et spirituel. Peu d’études scientifiques Ces médecines complémentaires, encore appelées parallèles, reposent le plus souvent sur une accumulation d’observations individuelles mais sont rarement étayées par une démonstra- tion scientifique. A l’inverse de la médecine conventionnelle dont l’efficacité des thérapeutiques repose sur des études scientifiques très rigoureuses et basées sur des preuves. On sait, en effet, que du seul fait de prendre un traitement, certains patients peuvent ressentir une amélioration. C’est ce que l’on appelle « l’effet placebo », qui existe pour toutes les thérapeutiques mais qui prend une importance prépon- dérante lorsqu’il s’agit de soigner des troubles fonctionnels, c’est-à-dire des troubles qui ne sont pas forcément liés à une anomalie d’un tissu ou d’un organe. Ainsi, pour ne pas attribuer à un médicament une amélioration qui serait due à l’évolution naturelle de la maladie, les études médicales sont comparatives, par rapport à un placebo ou un 6 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 7. autre médicament. Elles sont menées de façon « randomisée et en double aveugle », c’est à dire que ni le patient ni le médecin ne savent à quel traitement ils ont affaire : médicament ou placebo. Or, la plupart des partisans des médecines douces refusent, par principe, ce type d’études, mal adaptées il est vrai à ces thérapeutiques pour lesquelles les prescriptions sont réali- sées souvent selon des schémas assez obscurs, en fonction du « terrain » de chaque patient. Quelques essais répondant aux critères habituellement exi- gés en médecine sont régulièrement publiés, mais il reste difficile d’en tirer des conclusions, tant leurs résultats sont contradictoires. Une efficacité à ne pas négliger De l’ensemble de ces données, on peut logiquement retenir que les preuves de l’efficacité des médecines douces restent modestes. Cependant, elles peuvent se révéler particulière- ment utiles pour des pathologies où la médecine convention- nelle reste désarmée. De plus, les patients qui ont recours aux médecines douces en sont, le plus souvent, très satisfaits. Il faut savoir que l’univers de ces médecines complémentaires n’est pas toujours réglementé. Pour y recourir en toute sécu- rité et profiter au mieux de leurs bienfaits, il convient donc de bien s’informer et de toujours demander l’avis de son médecin traitant. Pour nous, l’essentiel c’est vous 7
  • 8. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s A B É C É D A I R E ACUPUNCTURE Définition - historique Le terme acupuncture vient du latin acus, « aiguille » et pungere « piquer ». Elle constitue l’une des branches de la médecine tra- ditionnelle chinoise (voir rubrique médecine chinoise). Vieille d’environ 5 000 ans, elle s’est étendue de la Chine à l’ensemble du continent eurasien, puis en Afrique pour ensuite intéresser l’Occident. L’acupuncture s’est répandue en France à partir des années 1930. La popularité de cette pratique repose sur deux hypothèses principales : - diverses énergies (appelées qi) parcourent le corps hu- main le long de 12 méridiens principaux. Si le flot de ces énergies est interrompu ou disharmonieux, l’état de santé se dégrade. - il existe le long de ces méridiens des zones cutanées pri- vilégiées ou des points (Tsing) dont la stimulation à l’aide d’une aiguille permet une restauration du flux d’énergie. 8 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 9. L’acupuncture consiste donc, pour soigner différentes pa- thologies ou réduire des douleurs, à poser des aiguilles (= poncturer) sur la surface du corps d’une personne au niveau de points situés le long des méridiens, c’est-à-dire des voies de circulation de l’énergie. Principes et concepts fondamentaux Les méridiens principaux sont les voies le long desquelles le qi, influx vital ou énergie, circule. Ils débutent à l’ex- trémité d’un doigt et se dirigent vers le centre du corps. Ils sont au nombre de 12. Les points sont les zones stratégiques situées le long des méridiens principaux. Ils permettent d’influer sur le cours des énergies. Ces points, au nombre de 787, se divisent en 5 catégories : - les points de tonification dont le rôle est de stimuler une fonction organique déficiente ; - les points de dispersion dont le rôle est de calmer une fonction organique malade par excès (par exemple : l’hy- persécrétion) ; - les points sources qui régulent ; - les points d’alarme spontanément douloureux lorsque le méridien sur lequel ils se trouvent est perturbé ; - les points de passage par où s’écoule l’énergie vitale lors- qu’elle est en excès dans un organe. Pour nous, l’essentiel c’est vous 9
  • 10. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s Ces points n’ont pas de vertu thérapeutique spécifique, c’est à dire qu’il n’y a pas, par exemple, de point du som- meil ou de point de la douleur dentaire. Le qi (prononcer tchi) est la force vitale ou énergie qui, se- lon les Chinois, anime l’univers. La bonne circulation du qi dans le corps humain permet à l’organisme de se maintenir en bonne santé. En bref, l’acupuncture a pour but de rétablir la bonne cir- culation du qi au moyen d’aiguilles piquées à la surface du corps. Celles-ci permettent de diriger le cours des énergies le long des méridiens afin de tonifier la circulation du qi lorsqu’elle est insuffisante ou de la disperser lorsqu’elle est en blocage. En pratique Qui pratique l’acupuncture? - des médecins dont la formation complémentaire est vali- dée par un diplôme universitaire d’acupuncture ; - des sages-femmes ayant suivi le diplôme universitaire d’acupuncture obstétricale ; - des praticiens de médecine chinoise formés dans des instituts privés en lien avec les universités chinoises (voir rubrique médecine chinoise) mais ils sont, à ce jour, dans le domaine de l’illégalité en France. 10 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 11. Comment se déroule une séance ? L’acupuncteur établit en premier lieu un diagnostic en re- cherchant les niveaux où l’énergie est bloquée. Puis en fonction de la pathologie à traiter, il détermine la tempé- rature de l’aiguille, l’angle d’introduction, le mouvement de vibration au moment de l’introduction de l’aiguille, la rapidité de l’introduction et du retrait ainsi que la durée de la pose. La pénétration des aiguilles est, dans l’ensemble, peu dou- loureuse. Ces aiguilles doivent bien entendu être stérilisées et à usage unique. La durée des séances varie de 5 à 45 minutes et sont gé- néralement effectuées par série de 5 à 10. Pour les personnes réfractaires à l’utilisation des aiguilles, il existe une alternative : l’acupression (ou tui na) où le pra- ticien utilise ses doigts en pratiquant des massages. Nouvelle technique dérivée de l’acupuncture : la képhrénothérapie Il s’agit de stimuler les points d’acupuncture par l’intermé- diaire d’un courant électrique dont la fréquence est adaptée à chaque organe. Cette technique doit être pratiquée par des thérapeutes habilités à l’usage du courant électrique. Pour nous, l’essentiel c’est vous 11
  • 12. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s Remboursement Les soins délivrés par des médecins ou des sages-femmes pratiquant l’acupuncture sont en partie remboursés par l’Assurance maladie. Applications et limites Tout ce qui est fonctionnel et/ou qui relève d’un dysfonc- tionnement peut être amélioré par l’acupuncture. Pour ne citer que quelques exemples : manifestations allergiques, eczéma, douleurs inflammatoires articulaires, affections rhumatismales, douleurs dentaires, migraine, problèmes gastriques, constipation, fatigue passagère, mais aussi dépression, incontinence urinaire, préparation à l’accou- chement et évènements périnataux… L’acupuncture apporte aussi une aide précieuse à l’arrêt du tabac, accompagne les tentatives d’amaigrissement… Les bénéfices procurés par l’acupuncture ne doivent pas se substituer à un suivi médical classique. Lorsqu’ils sont médecins, les acupuncteurs sont à même de diagnosti- quer un problème nécessitant un traitement par médecine conventionnelle. Pour en savoir plus Vous pouvez trouver l’annuaire des médecins acupuncteurs de France sur le site : www.acupuncture-medicale.org 12 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 13. AROMATHÉRAPIE Définition - historique Le terme aromathérapie vient du grec « arôma » arôme et « therapeia » soin, cure. C’est une branche de la phytothérapie qui consiste à utili- ser des extraits aromatiques de plantes, essences et huiles essentielles à des fins médicales. A travers les siècles, les plantes aromatiques ont toujours été utilisées à titre curatif, mais c’est au début du 20ème siècle que le chimiste français R-M. Gatefossé les a remises au goût du jour. Après s’être brûlé accidentellement, il appliqua de l’huile de lavande sur sa blessure et constata que celle- ci avait cicatrisé très vite. Principes et concepts fondamentaux L’aromathérapie utilise les huiles essentielles dans le but de renforcer les défenses naturelles de l’individu et contri- buer ainsi au bien-être personnel. Pour nous, l’essentiel c’est vous 13
  • 14. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s Elle est divisée en 2 écoles : - l’aromathérapie médicale, dite « de tradition française », basée sur l’absorption d’huiles essentielles par voie orale (gouttes ou gélules) ou rectale (suppositoires) ; - l’aromathérapie grand public, dite « de tradition anglo- saxonne », basée sur la diffusion des huiles essentielles par voie cutanée (massages, bains) ou atmosphérique (diffuseur). Quelques mots de vocabulaire : L’essence C’est une substance aromatique sécrétée par les plantes et obtenue par pression directe (exemple : l’essence de ci- tron). L’huile essentielle Elle résulte de la distillation des plantes à la vapeur d’eau. Contrairement à ce que l’on croit, elle ne contient aucun corps gras et concentre jusqu’à 100 fois certains principes actifs de la plante fraîche. Les huiles essentielles sont classées en trois familles : hui- les tonifiantes, huiles régulatrices et huiles apaisantes. 14 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 15. En pratique Qui exerce ? Il n’existe pas d’aromathérapeute en tant que tel, puisque l’aromathérapie est une branche de la phytothérapie. En revanche, les phytothérapeutes ou naturopathes peuvent avoir recours à cette technique de soins (voir rubriques naturothérapie, phytothérapie). Des organismes privés proposent également des forma- tions sans exiger des candidats une formation médicale préalable. Remboursement Les huiles essentielles ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie. Applications et limites Selon ses prescripteurs, l’aromathérapie renforce et stimule les défenses naturelles. Elle est ainsi réputée active surtout dans les domaines infectieux et antiseptiques. Compte tenu de la forte concentration de certains arômes, il est toutefois recommandé de demander l’avis de son médecin traitant, en particulier pour les femmes enceintes, celles qui allaitent, les personnes épileptiques et celles qui souffrent d’hypertension artérielle. Pour nous, l’essentiel c’est vous 15
  • 16. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s • En automédication, les principaux modes d’utilisation des huiles essentielles sont la diffusion dans l’atmosphère et l’application sur la peau par massage. On peut citer quel- ques exemples d’utilisation d’huiles essentielles : - en cas de nervosité : lotion contenant de l’huile essentielle de mandarine rouge ou de lavande officinale à appliquer le long de la colonne vertébrale ; - pour apaiser l’anxiété : émulsion parfumée à l’huile essen- tielle d’épinette noire à appliquer sur le sternum. Attention ! Ne jamais appliquer d’huile essentielle pure sur la peau et toujours la diluer au préalable dans une base d’huile végétale. • Pour tout traitement par voie orale, il est fortement re- commandé de demander l’avis d’un spécialiste compte tenu de la posologie spécifique à respecter (en général, la dose moyenne est de 1 à 2 gouttes par prise). Astuce : il est conseillé de prendre ces gouttes sur un su- cre dans un grand verre d’eau tiède ou mélangées à une cuillerée de miel. Pour en savoir plus Société française de phytothérapie et d’aromathérapie : www.sfpa.club.fr 16 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 17. AURICULO- THÉRAPIE Définition - historique L’auriculothérapie est une technique médicale assez récente mise au point par le Dr Paul Nogier dans les années 50. On re- trouve cependant ses origines dans l’Antiquité en Egypte an- cienne et vraisemblablement en Chine. Pour la petite histoire, les pirates qui portaient une boucle d’oreille le faisaient, dit- on, pour stimuler le point de l’oreille correspondant à l’œil. Le Dr Nogier a fondé sa théorie sur l’hypothèse que le pavillon de l’oreille représenterait un fœtus tête en bas. Il existerait ainsi une correspondance entre l’oreille externe et les organes du corps : lobe de l’oreille = la tête, le bord de l’oreille = la colonne vertébrale. Principes et concepts fondamentaux L’auriculothérapie est fondée sur la stimulation de 30 points réflexes situés sur l’oreille, chacun correspondant aux orga- nes et aux différentes parties du corps. La stimulation de ces points réflexes permettrait ainsi la guérison de troubles fonctionnels. Pour nous, l’essentiel c’est vous 17
  • 18. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s Dans un sens, cette technique s’apparente à l’acupuncture puisqu’elle consiste à stimuler certains points cutanés pour soulager douleurs et troubles divers. En pratique Qui exerce ? - des médecins dont la formation complémentaire en auricu- lothérapie est validée par un diplôme universitaire ; - des thérapeutes formés dans des instituts privés. Comment se déroule une séance ? Le praticien recherche des points spécifiques avec un détec- teur manuel ou électrique. Il les stimule ensuite en exerçant une pression avec les doigts, les aiguilles, les rayons laser ou en posant de micro-pointes montées sur un adhésif. Dans ce dernier cas, les pointes restent en place quelques jours. Remboursement Cette technique n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. Applications et limites L’auriculothérapie peut être utilisée pour prévenir les effets négatifs du stress, pour soulager les douleurs chroniques ou cicatricielles et pour aider au sevrage tabagique. Il n’existe pas de contre-indication majeure à l’exception de la grossesse durant laquelle certains points ne doivent pas être stimulés. 18 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 19. CHIROPRACTIE Définition - historique Le terme chiropractie vient du grec « kheir » main et « praxis » pratique. Cette discipline consiste en la prévention, le dia- gnostic et le traitement des affections mécaniques de l’ap- pareil neuro-musculo-squelettique, en particulier du rachis et de leurs conséquences. Les thérapeutiques sont conservatrices et principalement manuelles reposant sur la manipulation des vertèbres. La chiropractie fut mise au point en 1895 par un canadien, D.D. Palmer, qui exerça auparavant comme magnétiseur. C’est son fils B.J. Palmer qui développa la technique et son enseignement au début du 20ème siècle. Principes et concepts fondamentaux C’est une méthode thérapeutique fondée sur le principe que de nombreux maux proviennent d’une détérioration de la fonction nerveuse générée par le déplacement des vertèbres. Pour nous, l’essentiel c’est vous 19
  • 20. A b é c é d A i r e d e s M é d e c i n e s d o u c e s Pour être plus clair… La colonne vertébrale et la moelle épinière assurent un lien entre le cerveau et le corps. C’est l’intégrité de ce lien qui garantirait le bon fonctionnement de l’organisme. Les altérations au niveau des articulations vertébrales sont appelées subluxations vertébrales. En ce sens, toute perturbation de la circulation de l’influx nerveux produirait des douleurs au niveau du dos et induirait également le dérèglement d’un organe. L’art chiropratique intervient par conséquent essentielle- ment dans cette zone du corps en diagnostiquant les su- bluxations et en effectuant par des manipulations précises un réalignement des vertèbres, appelé « ajustement ». En pratique Qui exerce ? Le chiropracteur n’est pas médecin. Sa formation dure 6 ans et est assurée, en France, par l’Institut franco-européen de chiropractie, agréé par la Fédération mondiale de chiro- practie, une instance reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé. Comment se déroule une séance ? Elle démarre par la phase de diagnostic qui comprend : 1/ l’interrogatoire du patient portant sur les symptômes ressentis, leurs circonstances d’apparition, ses antécédents médicaux et son mode de vie ; 20 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 21. 2/ l’observation générale puis un examen détaillé de sa colonne vertébrale ; 3/ enfin, des examens complémentaires tels que radiologie ou scanner. A la 2ème consultation, le thérapeute initie la phase de trai- tement qui consiste à réaliser l’ajustement de la colonne vertébrale par des mouvements, tractions et étirements. Pendant les 2 jours suivant chaque séance, le patient peut ressentir une raideur ou une fatigue. Une séance peut du- rer entre 20 minutes et 1 heure et plusieurs séances sont parfois nécessaires. Remboursement En France, l’article 75 de la loi du 4 mars 2002 organise la profession de chiropracteur en fixant la reconnaissance des diplômes. A ce jour aucun décret d’application n’est encore paru, par conséquent l’Assurance maladie ne rembourse pas encore les soins chiropractiques. Applications et limites La chiropractie est principalement proposée en cas de dou- leurs vertébrales à tous les niveaux : torticolis, lumbagos, lombalgies, etc, mais aussi en cas de douleurs intercostales, pour les problèmes articulaires des membres supérieurs et inférieurs, pour les migraines chroniques, les douleurs ocu- laires, certains vertiges, certaines névralgies faciales… Pour nous, l’essentiel c’est vous 21
  • 22. Bien entendu, manipuler la colonne vertébrale n’est pas anodin, il est donc recommandé de demander au médecin traitant si cette pratique est compatible avec son état de santé général. Pour en savoir plus Annuaire des chiropracteurs en France : www.chiropratique.org 22 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 23. ELIXIRS FLORAUX Définition - historique - principes Les élixirs floraux sont des extraits de plantes à fleurs, développés en Grande Bretagne dans les années 30 par le Dr E. Bach, homéopathe et bactériologiste réputé. Ils sont aujourd’hui disponibles dans de nombreux pays, en parti- culier en France. L’utilisation de ces élixirs se fonde sur l’idée que certaines fleurs ont le pouvoir de corriger les émotions négatives qui sont à l’origine de nombreuses maladies. Les élixirs rétabliraient ainsi l’équilibre et l’harmonie émotionnelle de l’individu. Le Dr Bach s’attacha à identifier les émotions négatives susceptibles, selon lui, de causer des maladies. Il en distin- gua 38, classées en 7 rubriques : Doutes Manque d’intérêt Peurs Relationnel difficile Solitude Tristesse/dépression Vulnérabilité/émotivité Pour nous, l’essentiel c’est vous 23
  • 24. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s En pratique Il n’y a pas de praticien. Les élixirs sont destinés à être utilisés en automédication et se trouvent en pharmacie ou dans des magasins « bio ». Chaque personne identifie l’émotion qui nuit à son bien- être et prend l’élixir qui va, en théorie, lutter contrer ses émotions négatives. Les élixirs floraux sont à prendre par voie orale, sous forme de gouttes. Applications et limites Les élixirs auraient peut-être une action modérée sur cer- tains désordres physiologiques. On peut citer, à titre d’exemple anecdotique, certains élixirs floraux du Dr Bach associés aux états émotionnels qu’ils supposent corriger : - houx : jalousie, envie, colère, soupçon ; - gnavelle : indécision, humeur changeante ; - pin : autocritique, culpabilité… Pour en savoir plus Un site Internet est consacré à cette approche : www.fleursdebach.fr 24 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 25. ERGOTHÉRAPIE Définition - historique L’ergothérapie est une profession de santé qui aide les per- sonnes à préserver et développer leur indépendance et leur autonomie dans leur environnement quotidien et social. L’ergothérapeute se base sur l’éducation, la rééducation ou la réadaptation : c’est par le biais d’activités de la vie quoti- dienne (habillage, repas, ménage, courses, jeu…) qu’il orga- nise un cadre thérapeutique visant à améliorer ou suppléer des déficiences organiques ou psychiques. Principes et concepts fondamentaux Après une fracture ou à cause d’une maladie invalidante comme une sclérose en plaques, certains gestes simples de la vie quotidienne, tels que manger, se laver ou se coiffer, peuvent devenir en effet difficiles à effectuer. L’ergothérapie a donc pour but de permettre à la personne gênée ou handicapée de retrouver une meilleure autono- mie, aussi bien chez elle que sur son lieu de travail. Pour nous, l’essentiel c’est vous 25
  • 26. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Cette discipline prend en compte l’environnement qui en- toure la personne afin de l’adapter à ses capacités physi- ques. L’ergothérapeute intervient ainsi à deux niveaux : 1/ celui de la personne malade ou handicapée, pour l’aider à se réadapter aux tâches de la vie quotidienne et/ou à des gestes professionnels ; 2/ celui de l’environnement. Ce professionnel de santé pro- pose ainsi des solutions pratiques pour rendre l’environne- ment plus accessible et favoriser l’intégration de la personne dans ses lieux de vie, de travail ou de loisirs habituels (aides techniques et/ou aménagements des lieux de vie). En pratique Qui exerce ? L’ergothérapeute n’est ni kinésithérapeute, ni médecin. Il suit une formation de 3 ans validée par un diplôme d’état existant en France depuis 1970. Comment se déroule la prise en charge ? Cette pratique s’exerce sur prescription médicale. Tout d’abord, l’ergothérapeute évalue les déficits et les besoins de la personne par des bilans et des mises en situation. Puis, il rééduque en utilisant des jeux, des activi- tés de la vie quotidienne… 26 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 27. Des appareillages sont souvent nécessaires pour reposer les articulations, éviter les postures anormales ou faciliter l’autonomie. La prise en charge est très variable selon la pathologie. Les séances prescrites par le médecin font partie des éta- pes de rééducation, de réadaptation et de réinsertion des personnes handicapées. Remboursement Le remboursement par l’Assurance maladie est prévu lorsque les séances ont lieu à l’hôpital, mais également lorsqu’elles se déroulent au domicile du patient, dans le cadre de son hospitalisation. Applications et limites L’ergothérapie a pour objectif d’aider à suppléer des défi- ciences organiques ou psychiques. Elle intéresse l’enfant, l’adulte ou la personne âgée et in- tervient volontiers dans le domaine de la psychiatrie, la neurologie, la rhumatologie, la gériatrie ou l’orthopédie. Cette discipline, aux vastes champs d’application, s’adresse aussi bien à des malades souffrant de sclérose en plaques, d’Alzheimer ou de polyarthrite, qu’à des personnes victimes d’un accident de la route ou ayant subi une amputation. Pour nous, l’essentiel c’est vous 27
  • 28. ETIOPATHIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - principes L’étiopathie vient du grec « etios » cause et « pathos » souf- france. Cette thérapie manuelle est fondée sur la recherche et l’analyse des causes de chaque problème de santé. En l’identifiant et en la traitant, on espère éliminer les symp- tômes. Le principe est principalement « mécaniste » : le corps est un système dont on cherche les dysfonctions à l’origine du problème de santé. Différents types de manipulations per- mettent alors de rétablir l’équilibre structurel du corps. En pratique Qui exerce? L’étiopathe n’est ni médecin, ni kinésithérapeute. Il a suivi un enseignement de 6 ans, mêlant pratique et théorie, dans l’une des 4 écoles privées basées à Paris, Rennes, Toulouse et Lyon. 28 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 29. Le diplôme d’étiopathie n’est cependant pas reconnu par l’Etat et les étiopathes sont, à ce jour, dans le domaine de l’illégalité en France. Comment se déroule une séance ? L’étiopathe pose d’abord un diagnostic en recherchant les causes de dysfonctionnement et de déséquilibre de l’or- ganisme. Il intervient ensuite par des manipulations précises de la structure musculaire et osseuse du corps. Plusieurs séan- ces sont parfois nécessaires. Remboursement L’étiopathie n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. Applications et limites De leur point de vue, les étiopathes seraient à même de traiter de très nombreux problèmes de santé comme les douleurs articulaires, l’hypertension, l’asthme ou l’anxiété. Les manipulations des étiopathes sont en principe sans danger. Le recours à cette pratique peut compléter des ac- tes médicaux, mais ne les remplace en rien. Pour nous, l’essentiel c’est vous 29
  • 30. HAPTONOMIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique Surtout connue dans le cadre de la grossesse, l’haptonomie est une préparation à l’accouchement basée sur le toucher pour créer un lien affectif. Mais plus qu’une recette pour de bons gestes, cette technique invite chacun à un réel contact psycho-tactile. Le terme haptonomie vient du grec « hapsis » tact, sensation et « nomos » loi, règle, norme. C’est une science de l’affec- tivité dont les fondements ont été posés par le néerlandais F. Veldman, qui se définit comme un « chercheur en science de la vie » et qui a mis au point son approche au début des années 1980. Principes et concepts fondamentaux Le contact pratiqué au sein de l’approche haptonomique fonde entre les personnes une relation de nature thérapeu- tique. Cette relation, empreinte de respect et de générosité, ouvrirait la voie au bien-être. 30 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 31. Applications et limites L’application principale est aujourd’hui dans le suivi de la grossesse et de l’accouchement essentiellement, où il s’agit de créer un lien affectif entre les parents et l’en- fant, en établissant un contact par la peau et le toucher. L’haptonomie permet par exemple au futur père de tenir une place privilégiée pendant la grossesse. Il apprend éga- lement des gestes particuliers qui vont aider et soulager la femme durant l’accouchement. En pratique Qui exerce ? Seuls les professionnels de santé (médecins, psychologues cliniciens, sages-femmes, kinésithérapeutes…) ont accès à cette formation délivrée par l’unique association existant dans le monde : le Centre International de Recherche et de Développement de l’Haptonomie, situé à Oms, dans les Pyrénées orientales (66). Comment se déroule une séance ? La préparation commence aussitôt que possible et se pour- suit un an environ après la naissance de l’enfant. Elle exige la présence des deux parents. La méthode : exigeant le respect de l’intimité, l’accompa- gnement ne peut pas être pratiqué en groupe. Vers la fin du 5ème mois, on propose au couple d’entrer en contact Pour nous, l’essentiel c’est vous 31
  • 32. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s avec le futur bébé in utero : le bébé vient se lover dans la main de l’adulte qui l’y a invité. Cet apprentissage tac- tile se poursuit à la maison. En fin de préparation, le père apprend aussi les gestes qui soulageront la mère durant l’accouchement. Remboursement Le remboursement de l’Assurance maladie est effectué sur la base d’une consultation de généraliste ou de sage- femme. Pour en savoir plus Des informations sur cette approche sont accessibles sur le site : www.haptonomie.org 32 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 33. HOMÉOPATHIE Définition - historique Le terme homéopathie vient du grec « homoios » similaire et « pathos » souffrance. C’est une branche de la thérapeu- tique médicale dont les bases ont été posées en 1796 par le médecin Allemand S. Hahnemann. Ce dernier observa qu’un breuvage à base d’écorce de quinquina était aussi bien capable de provoquer de la fièvre chez des personnes en bonne santé que de soulager les fièvres tropicales. A partir de ce constat, le médecin imagina le principe théra- peutique selon lequel il est possible de traiter des malades en leur administrant, à faible dose, une substance capable de produire les mêmes troubles chez une personne saine. L’homéopathie connaît un succès croissant, notamment en France où 40 % de la population l’utilise, au moins occasionnellement, pour se soigner. Sans contre-indica- tion, cette thérapie entend donner un traitement adapté à chaque cas. Principes et concepts fondamentaux L’homéopathie est fondée sur plusieurs principes. Pour nous, l’essentiel c’est vous 33
  • 34. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s • Le principe de similitude Les substances thérapeutiques sont classées en fonction des effets et des symptômes qu’elles entraînent chez une personne saine. Pris à dose homéopathique, le produit est censé stimuler les réactions de défense naturelle du ma- lade. Ainsi, l’homéopathie ne guérit pas une maladie mais aide le patient à la combattre. - Constat : un médicament pris à haute dose produit les mêmes symptômes que la maladie qu’il soulage. - Principe : toute substance susceptible de provoquer chez un individu sain une série de symptômes est également capable de guérir un malade présentant les mêmes symptômes. + = Substance Symptômes médicamenteuse réactionnels à expérimenter Symptômes + = Substance médicamenteuse du malade faiblement dosée 34 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 35. - Exemple concret : le traitement des symptômes provoqués par une piqûre d’abeille (œdème, brûlure…) fait appel à Apis mellifica, un remède homéopathique préparé à partir du corps entier de l’abeille. • Le principe de corrélation Il convient de déterminer le « terrain » du patient car à cha- que « terrain » correspond une manière particulière de réa- gir à l’environnement et aux agressions. En pratique, cela veut dire que : - une personne a tendance à toujours souffrir des mêmes types d’affection ; - une substance homéopathique entraîne des effets diffé- rents selon les terrains. • Le principe de dilution Ce principe consiste à diminuer la dose d’une substance médicamenteuse jusqu’à des proportions infinitésimales afin de renforcer sa sphère d’action tout en diminuant ses effets toxiques. Même si des avancées sont réalisées chaque jour, la scien- ce ne sait pas encore expliquer le mode d’action des dilu- tions infinitésimales. En pratique, les préparations homéopathiques sont prépa- rées selon la technique des hautes dilutions : une partie de la substance active est diluée dans 99 parties d’eau (dilu- tion centésimale) ; une partie de la solution obtenue est Pour nous, l’essentiel c’est vous 35
  • 36. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s à nouveau diluée dans 99 parties d’eau et ainsi de suite, jusqu’à obtention de la dilution désirée. Après chaque étape de dilution, le flacon est secoué (suc- cussion) au moins cent fois afin de « dynamiser » la solu- tion, puis changé, pour éviter que du principe actif adhère aux parois. En pratique Qui exerce ? Le praticien homéopathe est obligatoirement un médecin. Les formations sont dispensées dans le cadre d’enseigne- ments post-universitaires ou en instituts privés. On compte environ 3500 médecins homéopathes inscrits auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins, dont 500 en Ile-de-France. Comment se déroule une séance ? L’homéopathe prend en charge le patient dans sa globalité. Au cours de sa consultation, il suit les 3 principes philoso- phiques qui sous-tendent la pratique de l’homéopathie. 1/ Principe de similitude La recherche du remède similaire nécessite une longue et patiente investigation de la part du médecin homéopathe. Il examine le patient et s’enquiert de ses antécédents per- sonnels et familiaux, de ses goûts et dégoûts, de ses habi- tudes, de ses réactions au froid, à la chaleur… 36 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 37. Au cours de la première séance le praticien dresse ainsi le profil homéopathique de la personne. 2/ Individu dans sa globalité C’est en considérant les aspects psychiques, physiques et spirituels que le médecin prescrira tel ou tel remède. 3/ Prescription d’un traitement individualisé Une fois précisés le terrain du patient et les symptômes dont il souffre, intervient la prescription. La dilution est choisie en fonction des signes observés et le traitement est modifié selon l’évolution des symptômes. Chaque patient fera « sa grippe », « son angine » ou « son eczéma » et, en ce sens, chaque traitement sera personna- lisé au cas par cas. Après le traitement de la maladie, l’homéopathe est enclin à traiter le terrain. La cure est donc généralement longue et personnalisée. L’automédication par un traitement homéo- pathique standard n’est donc pas recommandée. Remboursement Les honoraires médicaux sont remboursés par l’Assurance maladie (65 %). Les remèdes prescrits par les médecins homéopathes sont également remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de 35 %. Pour nous, l’essentiel c’est vous 37
  • 38. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Astuce : comment décrypter les inscriptions figurant sur les tubes homéopathiques ? 2CH 5CH 1DH 1CH 1K la souche la souche la souche la souche la souche Nom de Nom de Nom de Nom de Nom de > Le nom indiqué sur le tube correspond au nom de la souche utilisée (d’origine végétale, animale ou minérale). > Les chiffres 1, 2, 5… correspondent au nombre de dilutions (nom- bre de dilutions maximal : 30) ; à chaque indication correspond sa dilution : - les dilutions basses (3 à 5 CH) traitent l’organe ; - les dilutions moyennes (7 à 9 CH) traitent un système, par exemple le système digestif ; - les dilutions hautes (15 à 30 CH) agissent sur le versant psychique. > Les initiales indiquent le type de dilution : CH = dilution Centésimale Hahnemannienne (méthode du Dr Hahnemann) DH = dilution Décimale Hahnemannienne K = dilution Korsakovienne (méthode du Dr Korsakov, médecin russe) 38 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 39. Applications et limites L’homéopathie peut apporter une réponse thérapeutique à la plupart des pathologies courantes : grippe, affections ORL aiguës et/ou récidivantes, troubles digestifs, stress, insomnies. C’est une thérapeutique largement utilisée chez l’enfant, notamment en cas d’infection à répétitions. Pour en savoir plus Vous pouvez trouver l’annuaire des médecins homéopathes sur le site : http://snmhf.org Pour nous, l’essentiel c’est vous 39
  • 40. HYDROTHÉRAPIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique - principes C’est une thérapeutique basée sur l’utilisation externe de l’eau. L’hydrothérapie est ainsi fondée sur les vertus préventives ou curatives de l’eau. Cette pratique revêt des formes très diverses : - la balnéothérapie : soin du corps entier ou de certaines parties du corps par des bains ; on utilise différents types d’eau en adjoignant ou non, des solutions médicamen- teuses ; - la thalassothérapie : utilisation des propriétés du climat marin, de l’eau de mer, des boues marines, du sable de mer et des algues marines ; - le thermalisme : utilisation et exploitation thérapeutique des eaux minérales. Les sources sont indiquées pour diverses affections en fonction de la composition de leurs eaux (riches en calcium, en soufre, en fer etc.). L’utilisation des eaux thermales est déclinée sous plu- sieurs formes. 40 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 41. En pratique Remboursement Pour être remboursée par l’Assurance maladie, la cure ther- male doit être motivée par une affection ou une patholo- gie qui figure sur la liste des orientations thérapeutiques prises en charge par l’Assurance maladie et en fonction de certains pré-requis (cf : www.ameli.fr). La cure thermale doit obligatoirement être prescrite par un médecin traitant (ou par le chirurgien-dentiste en cas d’af- fection des muqueuses bucco-linguales). Si la thalassothérapie propose des prestations exclusive- ment préventives et de bien-être, elle ne sera pas prise en charge par l’Assurance maladie. Pour nous, l’essentiel c’est vous 41
  • 42. HYPNOSE OU Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s HYPNOTHÉRAPIE Définition - historique Contrairement à l’idée reçue, cette technique auréolée de mystère, ne permet ni de manipuler quelqu’un ni de l’obli- ger à agir contre sa volonté ! L’hypnose est connue depuis l’antiquité mais c’est au 19ème siècle qu’elle a été décrite et rendue célèbre par les neurolo- gues et psychiatres français H. Bernheim et JM. Charcot. La pratique de l’hypnose vise à modifier l’état de conscience d’une personne. Concrètement, il s’agit d’amener les pa- tients vers un état similaire à la phase d’endormissement que tout un chacun expérimente avant de s’endormir. Dans les années 1960, le psychiatre américain M.H. Erickson a développé des techniques verbales qui ont posé les bases de l’hypnose moderne ou médicale, encore appelée « hypnose Ericksonienne ». Cet état entre éveil et sommeil est aujourd’hui utilisé dans le traitement de différents problèmes de santé. Des techniques récentes s’en inspirent telle que l’EMDR (Eye Movement Desentization and Reprocessing), popularisée par 42 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 43. le psychiatre D. Servan-Schreiber. Cette pratique est une sor- te d’hypnose où, par des mouvements oculaires, le patient « reprogramme » son cerveau pour effacer les traumatismes. Principes et concepts fondamentaux En court-circuitant certains processus mentaux, l’hypnose per- met, théoriquement, d’atteindre plus facilement l’inconscient. L’hypnose traditionnelle est basée sur la suggestion. La personne face au thérapeute subit des injonctions verbales, visuelles et corporelles. Pratiquée jusqu’à Freud, cette tech- nique part du postulat que si l’on suggère à l’inconscient de quelqu’un de guérir, la personne peut guérir. Aujourd’hui encore, les hypnotiseurs de spectacle qui s’amusent à en- dormir une salle entière, relèvent de cette école. L’hypnose Ericksonienne sollicite, quant à elle, la participa- tion active du patient. Il s’agit davantage d’un état de pro- fonde relaxation, durant lequel le patient peut s’exprimer librement. Le thérapeute utilise des métaphores, c’est-à-dire un langage symbolique, pour guider l’inconscient du sujet et l’amener à trouver lui-même les solutions à ses problèmes. En pratique Qui exerce ? L’hypnose Ericksonienne domine le champ de la formation. Cet enseignement, par principe, est réservé aux profession- nels médicaux et aux psychologues. Pour nous, l’essentiel c’est vous 43
  • 44. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Comment se déroule une séance ? Une forte coopération du patient et sa confiance dans le thérapeute sont indispensables pour la réussite d’une séance d’hypnose. Lors d’une 1ère séance le thérapeute s’enquiert des problè- mes de santé du patient et de ses objectifs en matière de guérison. Il explique les principes de l’hypnose. Lors de la séance d’hypnose proprement dite, le patient prend place dans un fauteuil, ferme les yeux et se détend. Le praticien le conduit vers l’état hypnotique et aborde alors des suggestions en rapport avec la problématique. Quelques séances peuvent suffire à régler le problème qui a mené le patient à consulter. Applications et limites De plus en plus utilisée en médecine, l’hypnose semble ef- ficace pour lutter contre la douleur, se libérer de certaines dépendances ou mauvaises habitudes (tabac, grignotage…), l’anxiété, les troubles de la sexualité et les phobies. Dans le cadre d’une psychothérapie, l’hypnose peut pren- dre une dimension analytique et aider à accompagner un patient dans la découverte des événements et des trauma- tismes de son passé. L’hypnose n’est pas magique et, comme dans toute approche, un véritable travail sur soi s’avère nécessaire. 44 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 45. LUMINOTHÉRAPIE Définition - principes C’est l’utilisation de la lumière pour traiter certaines formes de dépression. Cette thérapie est fondée sur le principe que pour préser- ver l’équilibre interne d’une personne, ses yeux doivent recevoir un niveau de luminosité diffusé par le soleil d’au moins 2 000 lux (unité de mesure de la lumière). Or en hiver et/ou dans certains pays, le niveau n’atteint que 500 lux, ce qui pourrait provoquer chez certaines personnes une dépression saisonnière qui se traduit par la fatigue, le manque de force, une forte envie de sucre, une prise de poids ou l’hypersomnie… Ces formes de dépression pourraient être améliorées par la luminothérapie ou photothérapie. En pratique La technique consiste à s’exposer quotidiennement face à une lampe spécifique afin de combler le manque de lumière. Pour nous, l’essentiel c’est vous 45
  • 46. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s On peut faire chez soi ces séances de luminothérapie en achetant dans le commerce des lampes pour cet usage : lampe « éclairage de bureau » ou lampe « simulateur d’aube » (non remboursées par la Sécurité sociale). Précaution d’utilisation : en cas de maladie oculaire ou de problème ophtalmologique, il convient de demander l’avis d’un médecin avant d’utiliser ces lampes. 46 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 47. MAGNÉTISME Définition - principes A travers les siècles et les continents, l’art de guérir a sou- vent fait appel à la magie ou à la religion. Selon les cultu- res il était - et reste encore - l’apanage des sorciers, des guérisseurs… De nos jours, le terme de guérisseur regroupe essentiellement les magnétiseurs (qui disent pouvoir agir à distance grâce à leur fluide magnétique) et les radies- thésistes (qui prétendent pouvoir capter des vibrations émanant du corps humain, notamment par le biais d’un pendule). Dans ce guide, ne seront abordés que les 3 préceptes es- sentiels et communs, retrouvés invariablement dans cha- cune de ces pratiques. 1/ Notion de don L’art de guérir serait réservé à certaines personnes naturel- lement douées ou ayant reçu cette aptitude de la part d’un maître initié. Pour nous, l’essentiel c’est vous 47
  • 48. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s 2/ Notion de croyance Elle relève soit du domaine religieux, soit du domaine magique, soit d’une force supérieure exprimée en termes d’énergie, de fluide vital ou de force spirituelle. 3/ Notion de médiation Elle traduit la capacité de transmission au patient d’une énergie favorisant la guérison. Cette transmission se fait : - par le toucher, parfois accompagné de prières, - par l’intermédiaire d’un instrument (cristal, pendule, talis- man…). Les guérisseurs ne sont pas des médecins et n’ont pas de compétence reconnue pour diagnostiquer ou traiter des maladies. Il est donc fortement recommandé de bénéficier d’abord d’un avis médical avant de décider de recourir au magnétisme ou à la radiesthésie pour traiter une patho- logie. 48 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 49. MÉDECINE CHINOISE Définition - historique C’est une médecine traditionnelle en tant que telle. Ce système médical complet puise ses fondements à l’épo- que dite « des royaumes combattants » (475-221 av J.-C). Aujourd’hui, en République populaire de Chine, ce système de soins cohabite officiellement avec la médecine occiden- tale conventionnelle. La médecine traditionnelle chinoise transpose au corps les règles observées dans l’environnement. Ainsi l’homme se- rait régi par les principes universels identiques à ceux qui l’entourent : d’une part le qi, ou énergie vitale, d’autre part le yin et le yang, deux forces opposées mais complémen- taires. Principes et concepts fondamentaux Le corps fonctionnerait sous l’effet de la circulation de l’énergie qi et n’atteindrait un parfait état de santé que si l’équilibre règne entre les deux forces en présence. Il s’agit donc de maintenir cet équilibre, ou de le rétablir, en sa- Pour nous, l’essentiel c’est vous 49
  • 50. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s chant que tout déséquilibre qui affecte la circulation du qi, génère la maladie. Les différents concepts qui sous-tendent la philosophie de prise en charge d’un patient : • Le qi (prononcer tchi) est la force vitale ou énergie qui se- lon les Chinois anime tout l’univers. La bonne circulation du qi dans le corps permet à l’organisme de se maintenir en bonne santé. • Le Yin et le Yang : 2 forces opposées qui maintiennent le monde en équilibre. Le yin est caractérisé par le froid, la souplesse, la fluidité, la nuit, le sang, le féminin ; le yang représente la chaleur, la dureté, l’épaisseur, le jour, l’éner- gie, le masculin… • Les 5 éléments : ce concept s’applique à la physiologie et associe un élément à chaque organe en accord avec sa fonction principale : le cœur appartient à l’élément feu, les reins appartiennent à l’élément eau… La notion d’organe diffère de celle de la médecine conven- tionnelle : l’organe correspond à un système énergétique qui comprend l’organe anatomique lui-même, son méri- dien, certaines zones du corps sur le trajet du méridien, certains états psychologiques et même des relations avec d’autres organes. 50 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 51. En pratique Qui exerce ? - Des médecins acupuncteurs - Des thérapeutes de la médecine traditionnelle chinoise, formés pendant 5 ans dans des instituts privés en lien avec les universités chinoises mais ils sont, à ce jour, dans le domaine de l’illégalité en France. Comment se déroule une séance ? Lors de la 1ère consultation, le thérapeute établit son dia- gnostic à partir d’un interrogatoire précis, de l’observation et de la palpation. Les informations collectées lui permettent de mesurer l’état de circulation du qi et d’effectuer un bilan énergétique. En fonction, il élabore un traitement et un suivi de l’évolution de la maladie appropriés. 5 éléments composent l’arsenal thérapeutique : - la pharmacopée traditionnelle (environ 6 000 substan- ces ; une prescription peut comprendre 10 à 15 substan- ces différentes et les remèdes sont pris sous forme de décoctions), - l’acupuncture (voir rubrique acupuncture), - le massage tui na ou acupression (voir rubrique acu- puncture), - la diététique, Pour nous, l’essentiel c’est vous 51
  • 52. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s - les exercices énergétiques (tai chi chuan - voir rubrique tai chi chuan). Remboursement Si les soins de médecine traditionnelle chinoise ne sont pas remboursés, les soins d’acupuncture délivrés par un médecin acupuncteur sont, quant à eux, remboursés par l’Assurance maladie. Applications et limites Comme la médecine conventionnelle occidentale, la mé- decine traditionnelle chinoise prend en charge toutes les affections, ce qui ne signifie pas - bien évidemment - qu’elle peut guérir toutes les maladies. Si le thérapeute suspecte un état pathologique grave, il est de son devoir de diriger son patient vers un spécialiste. Dans le cas où l’on a recours à la médecine traditionnelle chinoise, il sera toujours intéressant d’en informer son médecin traitant. Pour en savoir plus Un site Internet est consacré à cette approche : www.acumedsyn.org 52 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 53. MÉDECINE AYURVÉDIQUE Définition - historique C’est la médecine traditionnelle indienne. Le terme vient du sanscrit : « ayu » qui veut dire longévité et « veda » connais- sance, science. Cette médecine serait âgée de 5 000 ans. Son approche raffinée considère la santé au sens large, sur le plan de la prévention, du diagnostic et du traitement, incluant également l’hygiène de vie, le corps mais aussi l’esprit. A la fois manière de vivre et système thérapeutique, l’Ayur- veda couvre ainsi les domaines de la science, de la religion et de la philosophie. S’inspirant de pratiques très diverses, dont le yoga et la méditation, il a pour but ultime la réa- lisation de soi et la relation harmonieuse au monde. Peu accessible en France, on connaît surtout ses déclinaisons à travers les massages, le yoga, la diététique… Principes et concepts fondamentaux La médecine ayurvédique s’attache à définir le « prakruti » de chaque individu, c’est-à-dire sa constitution individuelle et le principe dominant régissant son métabolisme. Selon Pour nous, l’essentiel c’est vous 53
  • 54. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s cette science, chaque individu serait caractérisé par le mé- lange de trois humeurs principales, fondant les Doshas, ou énergies vitales qui régulent l’organisme. Cette médecine définit par ailleurs de nombreux autres critères, basés notamment sur l’observation de certaines fonctions (urine) et de certains organes, comme la langue, les yeux ou les poignets dont les pulsations renseignent sur la vitalité du patient et les possibles pathologies. La médecine ayurvédique prône également des régimes diététiques. En pratique Qui exerce ? En France, il n’existe quasiment pas de thérapeutes de mé- decine ayurvédique. En Inde, la formation dure 5 à 6 ans, aux Etats-Unis 2 ans, dans des instituts privés dont la qualité varie énormé- ment. Comment se déroule une séance ? Lors d’une consultation, le thérapeute interroge la personne sur ses antécédents personnels et médicaux, il examine par- ticulièrement les traits de son visage, sa langue, les lignes de sa main, sa peau, son type de cheveux et son pouls. 54 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 55. Pour la phase de traitement, le praticien dispose d’un vaste éventail de techniques en commençant par une cure de pu- rification et de désintoxication, puis un jeûne et un régime alimentaire associé au yoga, au chant et à la méditation. La troisième étape consiste à tonifier l’organisme. Exercices physiques et/ou respiratoires et préparations phytothéra- piques sont couplés avec des traitements à base de mi- néraux. La dernière partie du programme permet de diminuer le stress et d’augmenter l’équilibre psychologique afin d’at- teindre une plus grande élévation spirituelle. Applications et limites En France, le massage ayurvédique est la branche de cette médecine la plus développée. Il pourrait aider à combattre le stress et à soulager les tensions musculaires. Les traitements purificateurs et les traitements à base de phytothérapie sont à considérer avec extrême prudence. Il est recommandé de discuter, en amont, avec son méde- cin traitant de ces méthodes. Pour nous, l’essentiel c’est vous 55
  • 56. MÉSOTHÉRAPIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - principes C’est une méthode thérapeutique créée en 1952 par le Dr M. Pistor, médecin français. Elle consiste à injecter des médicaments (allopathiques - classiques - ou homéopathiques) par voie intradermique à des doses minimes (entre 3 et 5 % des quantités néces- saires par la voie habituelle). Elle repose sur les possibilités de la peau et plus particuliè- rement du derme, à stocker des substances thérapeutiques et à les restituer progressivement. Elle est considérée com- me médecine douce uniquement quand les produits utilisés pour soigner sont homéopathiques ou phytothérapiques. En pratique Qui exerce ? Le mésothérapeute est un médecin ayant une formation validée par un diplôme universitaire en mésothérapie. 56 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 57. Comment se déroule une séance ? La consultation comporte en premier lieu un diagnostic précis (appuyé si besoin par des examens complémentaires classiques), puis le choix d’un traitement adapté. Les produits sont alors injectés par le médecin lui-même. Ces injections sont très peu douloureuses et sont réalisées avec du matériel à usage unique. Remboursement Les mésothérapeutes attendent une nouvelle classification des actes médicaux, au sein de laquelle serait répertorié le traitement de la douleur par mésothérapie. Dans ce ca- dre, les médecins titulaires du diplôme seraient autorisés à faire rembourser leurs actes par l’Assurance maladie. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant… Applications et limites Les domaines d’applications sont très variés, allant de la rhumatologie à la médecine esthétique, en passant par la médecine du sport et l’approche des douleurs chroniques. Les effets les plus efficaces s’observent en traumatologie sportive (tendinites, entorses) dans les affections circula- toires et infectieuses (zona) ou allergiques, rhumatologie, esthétisme… Il appartient aux médecins pratiquant la mésothérapie d’in- diquer aux patients les limites de cette thérapie. Pour nous, l’essentiel c’est vous 57
  • 58. NATUROTHÉRAPIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - concepts fondamentaux C’est l’ensemble des pratiques visant à aider l’organisme à guérir de lui-même par des moyens naturels. La naturothé- rapie se fonde sur l’existence d’une force vitale en chacun de nous. Cette énergie nous permettrait de nous maintenir en bonne santé et nous aiderait à nous guérir. La thérapie consiste donc à renforcer les réactions de défense de l’organisme par diverses mesures (diététique, jeûne, musculation, relaxation, massages, etc.) aidés par les seuls agents naturels. En pratique Qui exerce ? La formation de cette profession, qui n’a pas de réel cadre réglementaire, est très disparate. Il existe néanmoins une formation universitaire en natu- ropathie réservée aux docteurs en médecine, chirurgiens- dentistes, sages-femmes et pharmaciens. 58 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 59. Comment se déroule une séance ? Au début de la consultation, le thérapeute procède systé- matiquement à un bilan de vitalité qu’il effectue à l’aide de différentes méthodes selon sa formation (morphopsy- chologie, iridologie (examen de l’iris de l’œil)…). Ce bilan permet d’apprécier la constitution, le tempérament et la vitalité du patient. Il délivre ensuite un programme personnalisé : conseils d’hygiène de vie, d’alimentation, d’art de la respiration… Il peut orienter vers d’éventuelles thérapies complémen- taires (cures saisonnières, respiration, massages, ostéopa- thies…). Applications et limites Dans son principe, il s’agit d’une méthode de prévention par l’hygiène de vie. Elle est donc indiquée aux personnes en bonne santé et qui souhaitent le rester. Chacun peut y avoir recours en complément d’une prise en charge conventionnelle. Pour nous, l’essentiel c’est vous 59
  • 60. OLIGOTHÉRAPIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique Les oligo-éléments sont des molécules indispensables, en très petite quantité, à notre organisme, comme le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse, le magnésium… « Oligo » en grec signifie peu ou petit. Une alimentation équilibrée pourvoit normalement l’orga- nisme de tous les oligo-éléments nécessaires, mais les partisans de l’oligothérapie estiment que si le régime ali- mentaire est déséquilibré ou lorsque l’organisme assimile mal, le recours à des suppléments est nécessaire. La méthode repose donc sur l’administration d’oligo-élé- ments. Au début du 20ème siècle, le biologiste français G. Bertrand a mis en lumière le rôle de ces substances, présentes en quantité infime dans les tissus vivants, nécessaires à la réalisation de réactions chimiques vitales. Les applications thérapeutiques ont été développées et mises en application par le Dr J. Ménétrier. 60 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 61. Principe Les oligo-éléments sont apportés à l’organisme naturellement par l’alimentation. On trouve ainsi le magnésium dans le cho- colat et les fruits secs, le zinc dans les huîtres et le foie… Les oligo-éléments représentent moins de 1 % de la masse du corps humain. Ils interviennent dans l’assimilation, le métabolisme des aliments et dans le renouvellement de nos tissus. Ils renforcent également les défenses de l’or- ganisme contre les infections et contribuent à diminuer les réactions allergiques. Ces substances interviennent dans de nombreuses réac- tions biologiques. Par exemple, l’iode est nécessaire à la fabrication des hormones thyroïdiennes et le fer permet notamment l’acheminement de l’oxygène. Stress, allergie, arthrose, fatigue… à chaque trouble corres- pond un ou plusieurs oligo-éléments. En pratique Qui prescrit ? Différents praticiens sont susceptibles de prescrire des oli- goéléments à leurs patients, notamment les homéopathes, phytothérapeutes, naturopathes ou même des médecins allopathes. Remboursement Pas de remboursement par l’Assurance maladie. Pour nous, l’essentiel c’est vous 61
  • 62. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Quelques exemples d’indication Oligoéléments Indications Lithium - Insomnie, Magnésium manque de concentration Cuivre Rhume Cuivre - or - argent Etat dépressif Manganèse - Anxiété, troubles digestifs, cobalt jambes lourdes 62 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 63. OSTÉOPATHIE Définition - historique L’ostéopathie est une méthode thérapeutique manuelle utilisant des techniques de manipulation vertébrale et musculaire. Science existant depuis des siècles, l’ostéopathie a été structurée au 19ème siècle aux États-Unis, par le Dr A.T. Still, pour lequel l’équilibre de la santé passait par l’équilibre du squelette. Ainsi en 1874, A.T. Still propose une technique de diagnos- tic et de traitement qu’il nomme « ostéopathie », formée à partir de la racine grecque « osteon » signifiant os. De nos jours, les Français sont séduits et n’hésitent pas à se tourner vers un ostéopathe lorsque la médecine classi- que ne parvient pas à les soulager. On dénombre environ 10 millions de consultations par an. L’ostéopathie quitte donc progressivement son statut de « médecine non of- ficielle » pour rejoindre l’espace des techniques de soins réglementées par l’Etat au même titre que la kinésithérapie par exemple. Pour nous, l’essentiel c’est vous 63
  • 64. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Principes et concepts fondamentaux Cette méthode se fonde essentiellement sur des manipula- tions de la colonne vertébrale et des articulations. Elle part d’un principe simple : de nombreux symptômes sont causés par des blocages articulaires ; il convient donc de rétablir la mobilité entre les différentes structures ostéo-articulaires et les organes tels que le foie, l’estomac… L’ostéopathie est considérée comme un art, une science, une philosophie des soins de santé, fondée sur la connais- sance approfondie du corps humain et des liens de mobilité qui unissent ses structures anatomiques. Trois principaux concepts guident cette thérapie : 1/ le corps est envisagé dans son unité fonctionnelle Le corps constitue un ensemble équilibré dont les différen- tes parties sont inter-dépendantes les unes des autres. 2/ la structure gouverne la fonction Les altérations de cette structure sont la cause des pro- blèmes de santé et des dysfonctionnements du corps. La charpente osseuse est solidaire et garante de l’harmonie des systèmes nerveux, musculaires et circulatoires. Là où la mobilité est normale et harmonieuse, la maladie ne peut se développer. 64 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 65. 3/ le corps a une capacité d’autoguérison Une bonne « circulation » (artério-veineuse, lymphatique…) est indispensable à une bonne santé et toute entrave lui est nuisible. En pratique Qui exerce ? Des médecins ou des kinésithérapeutes et des ostéopathes* qui ont acquis une spécialisation dans ce domaine. Comment se déroule une séance ? La consultation démarre par un interrogatoire médical dé- taillé qui porte sur les motifs de consultation, le mode de vie et les antécédents médicaux. Puis intervient la phase d’examen et de diagnostic qui consiste en un examen minutieux réalisé notamment en palpant le corps et les articulations. Enfin vient la phase de traitement : le patient est en géné- ral allongé pendant que le thérapeute manipule les zones perturbées, les mobilise en plaçant le corps dans des po- sitions spécifiques. Les mobilisations et les manipulations sont normalement sans danger ni douleur. Il est toutefois possible de ressen- tir quelques courbatures dans les heures qui suivent. Une à deux consultations peuvent suffire à soigner le patient. Pour nous, l’essentiel c’est vous 65
  • 66. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Il existe 3 types d’ostéopathie : - « structurelle » qui traite les blocages articulaires et utilise les mobilisations et les ajustements articulaires ; - « viscérale ou fonctionnelle » qui s’intéresse aux organes par des manipulations très douces et complète l’ostéopa- thie structurelle ; - l’ostéopathie crânienne qui concerne plus particulière- ment la tête et consiste à réaliser des pressions légères au niveau du crâne. Applications et limites L’ostéopathie s’applique à des troubles mécaniques comme la sciatique ou le lumbago, mais aussi à des troubles fonc- tionnels lorsque des difficultés psychologiques retentissent sur le corps et en perturbent le fonctionnement. L’ostéopathie est également utilisée chez les nourrissons pour diminuer l’agitation ou corriger une déformation du crâne suite à un accouchement aux forceps par exemple. Pour les contre-indications, il est recommandé de demander l’avis de son médecin traitant. Remboursement Les séances d’ostéopathie ne sont pas remboursées à ce jour par l’Assurance maladie. * Osthéopathes titulaires d’un diplôme délivré par une école agréée par le ministère de la Santé. 66 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 67. PHYTOTHÉRAPIE Définition - historique - principe C’est l’art de soigner par les plantes. Cette forme de méde- cine a été découverte en observant l’effet bénéfique de la végétation sur certaines maladies. Au fil des temps, les médecins et pharmaciens ont élaboré une pharmacopée en répertoriant plusieurs centaines de plantes médicinales. Les progrès de la science ont permis de comprendre que les principes actifs contenus dans ces plantes conféraient des vertus thérapeutiques. En phytothérapie, la plante est utilisée dans sa globalité : tous ses principes actifs sont utilisés et leurs effets se po- tentialisent. Par ailleurs, la phytothérapie ne traite pas forcément un symptôme mais l’individu dans sa globalité. Un même pro- duit peut donc être prescrit pour soigner différents trou- bles. La phytothérapie inclut l’aromathérapie (voir rubrique aromathérapie) et la gemmothérapie qui utilise des bour- geons et de jeunes pousses. Pour nous, l’essentiel c’est vous 67
  • 68. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s En pratique Qui exerce ? En France, la phytothérapie n’est pas reconnue comme spé- cialité médicale. Les phytothérapeutes sont des médecins (généralistes le plus souvent) ayant suivi un enseignement complémentaire validé par un diplôme. Les phytothérapeu- tes sont assez rares et ont parfois une double orientation homéopathie et phytothérapie. Comment se déroule une séance ? La première consultation est assez longue car le phytothéra- peute établit le bilan complet du patient. Les consultations suivantes durent environ 30 minutes et ont lieu toutes les 4 à 6 semaines. En fonction de la pathologie, le médecin prescrit des plan- tes sous diverses formes : - fraîches - séchées (sous forme de poudre dans des gélules ou des sachets) - teintures alcooliques - tisanes ou baumes Les préparations de phytothérapie sont donc réalisées par le pharmacien sur prescription médicale. 68 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 69. Qu’en est-il de l’automédication ? Des compléments à base de plantes sont accessibles en vente libre. Mais attention, ceux-ci contiennent toujours des principes actifs qui peuvent parfois interagir avec d’autres médicaments. Il est recommandé de demander conseil au pharmacien ou au médecin avant de les utiliser. Remboursement Un décret datant de 1991 a supprimé le remboursement des préparations médicinales élaborées par les pharmaciens. Les honoraires des médecins phytothérapeutes sont rem- boursés sur la base d’une consultation classique. Applications et limites Il est de la responsabilité du phytothérapeute de préciser au patient les applications et les limites de cette thérapie. Pour nous, l’essentiel c’est vous 69
  • 70. RÉFLEXOLOGIE Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique - principe La réflexologie consiste à masser des points réflexes sur les pieds ou les mains de façon à stimuler la partie du corps ou l’organe, auxquels ils correspondent. Au début du 20ème siècle, le médecin Américain W. Fitzgerald propose le concept de « thérapie zonale » et définit 10 ban- des énergétiques longitudinales allant de la tête jusqu’aux pieds. Dans les années 1930, E. Ingham reprend cette notion et pose le principe de correspondance entre des zones réflexes des pieds, des mains et toutes les parties du corps humain, avec une cartographie précise des zones de correspondance. Ce système énergétique est différent de celui de la méde- cine traditionnelle chinoise. 70 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 71. En pratique Qui exerce ? Les thérapeutes ne sont pas médecins. En France, la réflexothérapie est enseignée dans des insti- tuts privés. L’institut international de réflexologie constitue la seule référence de la méthode Ingham. Comment se déroule une séance ? Après un bilan de santé général, le thérapeute effectue un massage doux et relaxant des pieds et des mains. Puis il procède à des pressions précises sur les zones correspon- dant à l’organe ou à la partie du corps concernés par le problème de santé. Cette action vise à améliorer la circula- tion de l’énergie dans le corps et à stimuler les capacités d’autoguérison du corps. Plusieurs séances sont préconisées pour obtenir un effet durable. Applications et limites La réflexothérapie procure une sensation de relaxation. Elle réduit l’anxiété et les effets du stress. Ses contre-indications sont celles des massages en général. Pour nous, l’essentiel c’est vous 71
  • 72. SHIATSU Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique - principe Le mot shiatsu signifie « pression des doigts ». Il s’agit d’une médecine japonaise millénaire. Inspiré des techniques de massage traditionnelles chinoises (tui na) et japonaises (anma), le shiatsu a été structuré au début du 20ème siècle par T. Namikoshi. La pratique du shiatsu a été reconnue officiellement par le Ministère Japonais de la Santé en 1954. Dans ce pays, il est considéré comme une médecine à part entière. Le shiatsu consiste à stimuler les points d’acupuncture non pas à l’aide d’aiguilles mais avec les doigts. Le corps humain est parcouru par douze lignes ou mé- ridiens, le long desquels circule notre énergie vitale. Lorsqu’une personne est en bonne santé cette énergie circule harmonieusement. Lorsqu’un dérèglement survient, l’état général s’en ressent et cela se traduit par des symp- tômes de type : douleurs, mal de dos, constipation… 72 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 73. Le shiatsu consiste à activer des points spécifiques appelés « tsubos », lieux de rencontre des vaisseaux sanguins, lym- phatiques et des glandes du système endocrinien. Chaque point correspond à un organe et leur stimulation apporte - ou retire - de l’énergie afin de rétablir l’harmonie perdue. C’est donc un moyen d’évacuer le stress et de débloquer les zones de tension grâce à des points de pression et des étirements. En pratique Qui exerce ? Le shiatsu est enseigné dans de nombreux établissements privés. Cet enseignement tend cependant à être unifié en 3 niveaux et contrôlé par la Fédération française de shiatsu traditionnel (FFST). Comment se déroule une séance ? Après avoir pris connaissance de l’état de santé et du mode de vie du patient, le thérapeute procède à un examen de médecine traditionnelle chinoise. Puis la séance de shiatsu se déroule en position assise ou allongée, sur une table ou au sol. Selon son diagnostic, le thérapeute place le corps dans des positions spécifiques et exerce sur le méridien concerné des pressions du pouce plus ou moins accentuées. Il peut aussi utiliser ses pau- mes, voire ses coudes ou ses genoux. Pour nous, l’essentiel c’est vous 73
  • 74. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s La séance, d’une durée variable, est empreinte d’un calme propice aux perceptions du thérapeute et aux sensations du patient. Applications et limites Cette médecine énergétique est orientée vers la prévention des troubles de santé. Le shiatsu a de nombreuses indica- tions à tout âge. Il permet avant tout d’équilibrer l’organis- me, de lutter contre les effets du stress, d’atténuer tension et douleurs, et d’améliorer l’état psychique. Les contre-indications sont celles des thérapies manuelles en général. Le recours au shiatsu peut nécessiter un avis médical éclairé. Le shiatsu est un complément intéressant qui ne remplace en rien les actes médicaux. 74 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 75. SOPHROLOGIE Définition - historique Etymologiquement et selon l’inventeur du mot, le terme sophrologie vient des mots grecs « sos » harmonie, « phren » conscience et « logia » étude. La sophrologie est une science qui s’intéresse à la conscien- ce humaine et à l’harmonie de l’esprit. C’est également un ensemble de techniques de relaxation, au croisement de la relaxation occidentale et de la méditation orientale. Elle a été mise au point en 1960 par le neuropsychiatre A. Caycedo. Principes et indications La sophrologie a pour but de mettre le patient dans un état privilégié, entre veille et sommeil, pour stimuler ses différentes capacités et ressources. Les différentes techniques mises en œuvre par la sophrolo- gie sont schématiquement : la relaxation simple, la sugges- tion et la visualisation, la relaxation dynamique individuelle ou en groupe. Pour nous, l’essentiel c’est vous 75
  • 76. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Il existe 2 types de sophrologie - la sophrologie clinique, à visée thérapeutique, réservée aux professionnels de santé dont les applications sont : la régu- lation du stress et de l’anxiété, la diminution de certaines douleurs, les insomnies, la préparation à l’accouchement… - la sophrologie sociale ou prévention-éducation, dont les indications sont : la préparation aux entraînements et aux compétitions, l’éducation (développement de la mémoire et des capacités intellectuelles, préparation aux examens), le travail sur l’estime de soi… En pratique Qui exerce ? L’enseignement de la sophrologie est assez bien structuré en France. Il s’agit d’un système de formation contrôlé par la fondation Caycedo. La formation distingue la sophrologie clinique destinée à un professionnel de santé (médecin, infirmière, sage-femme, dentiste, kinésithérapeute…) et la sophrologie sociale des- tinée à d’autres professionnels. Comment se déroule une séance ? La première séance permet au sophrologue de prendre connaissance des problèmes et des antécédents médicaux du patient puis de lui proposer une démarche de soins adaptés aux objectifs. 76 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 77. Les séances suivantes démarrent par un dialogue avec le thérapeute et se poursuivent par des exercices. Des conseils de respiration et de visualisation sont formulés par le sophrologue. Après avoir induit un état de relaxation, le sophrologue guide les suggestions ou les visualisations de façon ouverte et peu contraignante. Le thérapeute enseigne des techniques de base au patient afin qu’il puisse pratiquer par lui-même. Remboursement La sophrologie n’est pas remboursée par l’Assurance maladie, à l’exception des séances de préparation à l’accouchement lorsqu’elles sont proposées par une clinique ou un hôpital. Applications et limites La sophrologie permet de réduire l’anxiété provoquée par la douleur ou d’accompagner des traitements médicaux péni- bles. Elle présente peu de contre-indications, celles de la re- laxation en général, c’est-à-dire des antécédents de troubles psychiques graves (psychose, dépression). Pour en savoir plus Mieux vaut bien se renseigner avant de choisir un sophrologue. Il existe des annuaires de sophrologues caycédiens, par exemple celui du Syndicat national des sophrologues : www. sophro.com Pour nous, l’essentiel c’est vous 77
  • 78. TAI CHI CHUAN Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique Le tai chi chuan se traduit littéralement par « boxe du faîte suprême ». D’abord conçu comme un art de combat, il devient une mé- thode d’exercice salutaire pour la santé et la longévité. C’est une gymnastique énergétique douce qui vise à équilibrer le corps et l’esprit par la pratique d’enchaînements lents et fluides coordonnés avec la respiration. Le tai chi chuan, interdit en Chine pendant la révolution culturelle dans les années 1960, a été ensuite légalisé et de très nombreux Chinois s’adonnent aujourd’hui à cette pratique. En Occident, la pratique du tai chi chuan connaît un large essor. Principes Dans ses principes, le tai chi chuan est lié à la médecine tradi- tionnelle chinoise. Il se rattache aux techniques énergétiques et forme l’une des 5 branches de la médecine traditionnelle chinoi- se (voir rubrique médecine traditionnelle chinoise). Il est basé sur la circulation du qi et sur l’équilibre entre le yin et le yang. 78 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 79. Concrètement, ces mouvements amples et précis stimu- lent l’ensemble de l’organisme, améliorent la répartition de l’énergie vitale et éveillent la conscience de soi. En pratique Qui exerce ? Il est recommandé de s’adresser à des clubs ou des asso- ciations dont les professeurs ont suivi une spécialisation en art martial chinois, validée par un brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Education populaire et des Sports. Comment se déroulent les cours ? Les cours se déroulent en groupe, en plein air si possible afin de trouver le qi universel. Lors du premier cours, le professeur s’enquiert de l’état de santé de ses élèves puis leur explique les grands principes de la médecine chinoise et du tai chi chuan. En règle générale, chaque séance débute par un bref échauffement puis l’enseignant montre les mouvements et les enchaînements qui seront répétés et approfondis. Applications et limites Le tai chi chuan en tant qu’entraînement énergétique global est plutôt présenté comme une méthode préventive permet- tant de rester en bonne santé. Il faut l’envisager comme une pratique complémentaire pour entretenir son état général, di- minuer l’anxiété et apporter un apaisement global. Pour nous, l’essentiel c’est vous 79
  • 80. YOGA Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Définition - historique Le yoga qui signifie en sanscrit « union », trouve ses origines en Inde il y a plusieurs milliers d’années. En Occident, il ne se présente pas comme une technique thérapeutique au sens strict, mais plutôt comme un enseignement qui repose sur des exercices respiratoires et sur la pratique de nom- breuses postures (le lotus, l’arbre, le soleil…). De nos jours, la pratique la plus répandue est le hatha-yoga. Quelques principes de base En Inde, les exercices de yoga font partie des techniques thérapeutiques ayurvédiques. La médecine ayurvédique considère que l’être humain s’inscrit dans un tout (voir ru- brique médecine ayurvédique). Elle s’appuie sur l’équilibre des 5 éléments et sur une représentation énergétique du corps subtil qui repose sur les nadis et les chakras. - Nadis : canaux dans lesquels circule l’énergie - Chakras : centre de l’énergie vitale ou prana 80 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 81. Les exercices respiratoires du yoga permettent d’ouvrir les chakras et de faire circuler l’énergie dans les nadis et le corps subtil. Quant aux postures ou asana, elles influent directement sur le corps physique. En pratique Qui exerce ? Les professeurs de yoga n’ont pas de formation scientifi- que ou médicale. Leur formation est variée, même si des regroupements d’écoles, sous forme de fédérations, ont lieu en France de manière à cadrer la profession. Il ne faut donc pas hésiter à demander à son professeur comment - et où - il a été formé. Comment se déroulent les cours ? Un cours de yoga est en général collectif. La séance dure environ 1 heure et débute par un moment d’échauffement et d’assouplissement. Puis le professeur dirige les postures et les exercices respiratoires qui les accompagnent, sans esprit de compétition ni de performance. Un cours se termine le plus souvent par un moment de relaxation. Chaque enseignement a son style, son rythme et sa mé- thode. Pour nous, l’essentiel c’est vous 81
  • 82. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s Applications et limites En tant que discipline du corps et de l’esprit, le yoga n’a pas d’indication thérapeutique. Sa pratique est souvent recommandée pour la régulation du stress, les douleurs du dos et des articulations ainsi que les maux de tête et les troubles du sommeil. En cas de souci de santé, il est fortement recommandé de demander l’avis de son médecin traitant. 82 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 83. C L A S S I F I C AT I O N Les médecines douces sont nombreuses et très variées. Il est complexe d’effectuer des classements puisque certaines se situent au croisement de plusieurs familles. Néanmoins on peut regrouper de façon schématique les différentes médecines complémentaires en fonction de leur approche philosophique et des techniques qu’elles utili- sent. Les schémas permettent de mieux comprendre les liens et les caractéristiques des différentes pratiques répertoriées dans ce guide. Pour nous, l’essentiel c’est vous 83
  • 84. Les Médeci n e s douce s et Le s Médeci n e s coM pLéM e ntAi r e s 1/ SELON L’APPROCHE PHILOSOPHIQUE MÉDECINE GLOBALE anciens Systèmes médicaux très fondés sur une vision philosophique et religieuse hinoise  •   édecine traditionelle c M (MTC) (MA) • Médecine ayurvédique ont inspiré Ces systèmes médicaux s douces de nombreuses médecine nt. apparues plus récemme THÉRAPIES MANUELLES Soulagement des symptômes par la manipulation du corps • Acupression (MTC) • Chiropractie • Haptonomie • Ostéopathie • Réflexologie • Shiatsu (MTC) 84 Pour nous, l’essentiel c’est vous
  • 85. XATION THÉRAPIES DE LA RELA ET DU MOUVEMENT • Hypnose • Sophrologie • Taï chi chuan (MTC) • Yoga (MA) THÉRAPIES DITE S MÉDICINALES Utilisation de su bs pour aider le co tances rps à guérir – Préventif • Elixirs floraux • Naturothérap ie • Oligothérapie – Curatif • Aromathérapi e • Mésothérapie • Phytothérapi e – Préventif + cu ra • Homéopathie tif Pour nous, l’essentiel c’est vous 85