1. www. qualiquanti .com 12bis, rue Desaix • 75015 PARIS Tel : +331.45.67.62.06 Les origines du brand content : quand les marques proposaient images, objets, livres, disques, etc Daniel B ô, Président Directeur général
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3. I – Les cartes-réclame II – Les « chromos », des images esthétiques et pédagogiques à collectionner III – L’histoire de la communication de Poulain IV – La diversité des contenus
4. I – Les cartes-réclame II – Les « chromos », des images esthétiques et pédagogiques à collectionner III – L’histoire de la communication de Poulain IV – La diversité des contenus
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9. I – Les cartes-réclame II – Les « chromos », des images esthétiques et pédagogiques à collectionner III – L’histoire de la communication de Poulain IV – La diversité des contenus
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23. I – Les cartes-réclame II – Les « chromos », des images esthétiques et pédagogiques à collectionner III – L’histoire de la communication de Poulain IV – La diversité des contenus
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26. Des disques édités par les marques Le Chocolat Menier T'invite A Un Voyage Au Pays Des Grands Fauves avec Claude Darget. Pascale et Suzie chantent pour les chocolats Menier
27. Les programmes de l’exposition coloniale de 1931 Plan de l’exposition offert par Suze Visite à Paris présentée par le chocolat Menier
28. Et bien d’autres objets Pour Menier : éventails, règles, cigares ou timbres …
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Notas del editor
Ce sont surtout les marques alimentaires (Liebig, Poulain, Suchard, Lu) qui ont pris l’habitude d’offrir à leurs clients des images à collectionner. Elles se mettent à offrir des chromos : ayant pour cible les petits écoliers, les chocolatiers lancent sur l’initiative d’Albert Poulain, avec ses images offertes dans ses boites de cacao, les « chromos » sur le marché. Ces supports abordent tous les sujets : histoire, géographie, sciences naturelles, littérature, monde du cirque, automobiles… certaines proposant devinettes, charades ou rébus avec toujours une finesse remarquable dans les couleurs et les dessins.
A l'heure actuelle, les chromolithographies publicitaires anciennes font l'objet de collection. Bien qu'imprimées à très grand tirage, elles sont maintenant de la plus grande rareté.
Les chromos publicitaires sont un véritable miroir de la société et de ses temps forts. Les scènes de la vie quotidienne, appelées " scènes de genre " prédominent entre 1880 et 1890, où l'on voit des enfants costumés jouant des rôles d'adultes. Après l'Exposition Universelle de 1889, les thèmes illustrent l'ouverture sur le monde comme la série " Les Sciences " en 1895 ou "le voyage du président Félix Faure en Russie " (1897). Et quand la société Poulain entend accompagner la scolarisation des enfants (les lois sur l'enseignement primaire gratuit ont été promulguées en 1881) avec des images " instructives " (Le Tour du Monde en 80 jours, le progrès, les insectes, les ponts pittoresques , etc.). 350 000 chromos par jour, soit 127 750000 images par an pour la seule année 1900 !
En allant sur des sites comme Ebay, on découvre des objets étonnants proposés par des marques. Ainsi Banania a développé le Cinébana à fabriquer soi-même à partir d’une boîte de Banania et d’une lampe de poche. Ce projecteur de confection permettait de projeter des images. Il s'agit d'un projecteur en carton qui fonctionnait avec une lampe de poche. Cinébana, que l'on obtenait contre 16 points Banania et 7 timbres poste pour lettre dans les années 46, proposait différentes histoires en 20 images chacune.
Lors de la première grande manifestation tournée vers le commerce et l'industrie, selon les souhaits du Maréchal Lyautey, l' Exposition Coloniale est le support de nombreuses publicités et souvenirs publicitaires tout au long des années 1930 et 1931, du stand Nestlé à l’éventail du chocolat Menier en passant par le programme de l’exposition offert par Suze.
Sur Planete Musée Chocolat , des vitrines recèlent une gamme d’objets publicitaires inattendue : éventail Meunier (1931), cendriers, boîte à musique, porte-clés… Banania, Menier, Poulain, La Marquise de Sévigné, entre autres sont des marques qui ont permis au musée de glaner des pièces de collection comme des chromos, des buvards, des boîtes, des affiches, des coffrets pédagogiques, des jouets pour les enfants, des buvards, des protège-cahiers pour les écoliers, des collecteurs d’images…
Ces exemples de contenus développés par les marques empruntent surtout au registre de la découverte, de la pédagogie, du culturel, et de l’informatif. On ne peut qu’être que touché par la poésie mêlé à une certaine naïveté qui se dégage de ces créations artisanales. La création de contenus était autrefois surtout tournée vers les enfants (contes, images, jouets) et apparaissait d’autant moins mercantiles et d’autant plus sympathique et spontanée. Ces contenus étaient destinés à être collectionnés et non simplement consommés. Ces objets avaient le privilège de la rareté alors qu’aujourd’hui nous sommes plutôt dans la surabondance. Les marques ont profité des dernières techniques d’impression et de fabrication pour en gratifier les consommateurs et accompagner l’ouverture de la société. Ces contenus associés directement aux produits et à leur emballage incitant à la collection avaient vocation à créer une relation dans la durée. Si on transposait aujourd’hui ce type de démarche, quels seraient les contenus les plus logiques. Comment retrouver cette rareté ou ce caractère exceptionnel ? Comment intéresser les plus jeunes à des contenus offerts par les marques ? Comment renouer avec cette dimension expérimentale ? Comment associer les artistes de notre époque à cette production ?