Information en ligne : quel écosystème pour demain ?
Tpr transmedia - sophie dauphant
1.
2. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
SOMMAIRE
I.
LE
CONCEPT
DU
«
TRANSMEDIA
STORYTELLING
»
4
II.
DISPOSITIF
DE
RECUEIL
DES
DONNEES
13
III.
BIBLIOGRAPHIE
14
_____________________________________________________________________________________________________
Page 2/19
3. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
INTRODUCTION
Les
industries
culturelles,
et
plus
particulièrement
les
secteurs
audiovisuels
(Télévision
et
cinéma
entre
autres),
connaissent
de
profondes
mutations
liées
à
la
convergence
des
technologies
et
à
ce
qu’Henry
Jenkins
appelle
«
la
convergence
culturelle
».
Ces
deux
mouvements
ont
favorisé
l’émergence
de
nouvelles
stratégies
de
production
:
le
Cross-‐media,
le
Transmedia
Storytelling
(Henry
Jenkins),
le
Deep
Media
(Franck
Rose),
le
Mediamix
(Mizuko
Ito)
sont
ainsi
progressivement
apparus
dans
les
paysages
audiovisuels
depuis
les
années
1990.
Derrière
ces
mots
à
la
mode
se
cachent
des
réalités
narratives
et
économiques,
et
un
désir
de
mettre
en
place
des
stratégies
créatives
concurrentielles
du
côté
de
la
production.
Du
côté
des
récepteurs,
en
particulier
des
fans,
le
désir
de
se
plonger
dans
la
découverte
des
univers
narratifs
domine,
tout
comme
l’envie
de
les
détourner
et
de
se
les
réapproprier.
Dans
ce
travail
personnel
de
recherche,
nous
allons
nous
intéresser
plus
particulièrement
à
l’une
des
ces
stratégies
:
Le
«
Transmedia
Storytelling
».
Aujourd’hui,
les
marques
utilisent
cette
nouvelle
forme
de
création
pour
atteindre
le
mieux
possible
une
cible
devenue
de
plus
en
plus
exigeante.
Dans
une
première
partie,
nous
tenterons
de
définir
le
terme
de
«
Transmedia
Storytelling
»,
replacerons
ce
terme
dans
son
contexte
et
approfondirons
la
problématique.
Puis,
dans
une
seconde
partie,
nous
aborderons
le
dispositif
de
recueil
de
données
mis
en
place
pour
la
rédaction
de
ce
mémoire.
Enfin,
nous
aurons
une
ébauche
de
bibliographie
qui
sera
amenée
à
évoluer
au
fil
de
mes
recherches.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 3/19
4. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
I. Le
concept
du
«
Transmedia
Storytelling
»
A. Définition
Cité
pour
la
première
fois
en
2003
par
Henry
Jenkins
dans
un
article
de
la
Technology
Review1,
le
«
Transmedia
»
consiste
à
développer
un
univers
narratif
sur
différents
supports
médiatiques.
Il
fait
de
ce
terme
un
adjectif
en
le
rapportant
à
celui
de
«
Storytelling
»,
le
recentrant
ainsi
sur
la
notion
de
narration.
Le
Transmedia
Storytelling
va
donc
être
une
façon
particulière
de
raconter
des
histoires.
Prenons
comme
exemple
la
franchise
cinématographique
Matrix
qui
a
su
profiter
des
potentialités
de
la
convergence
des
technologies
pour
créer
un
ensemble
de
dispositifs
narratifs.
Les
frères
Wachowski
ont
créé
un
univers
éclaté
sur
plusieurs
médias
(des
bandes
dessinées,
des
séries
animées,
des
jeux
vidéos,
des
jeux
de
rôles
en
ligne)
ce
qui
a
permis
à
Henry
Jenkins
de
proposer
une
première
définition
du
Transmedia
Storytelling.
Il
s’agit
pour
lui
d’un
«
processus
dans
lequel
les
éléments
d’une
fiction
sont
dispersés
sur
diverses
plateformes
médiatiques
dans
le
but
de
créer
une
expérience
de
divertissement
coordonnée
et
unifiée
».
Il
rajoute
qu’idéalement,
chaque
extension
sur
chaque
média
doit
pouvoir
être
vue
séparément
et
constituer
un
point
d’entrée
dans
l’univers.
Il
est
important
de
relever
que
le
Transmedia
Storytelling
n’est
pas
exclusivement
produit
sur
des
plateformes
médiatiques
numériques.
En
effet,
les
bandes
dessinées
Matrix
Comics
attestent
de
l’importance
de
tous
les
médias
dans
le
développement
de
récits
et
de
narrations
transmédiatiques.
1
Analyse
des
nouvelles,
des
caractéristiques,
des
rapports
spéciaux
sur
les
nouvelles
technologies
et
leur
impact
pour
les
innovateurs
et
les
chefs
d'entreprise.
Publié
par
MIT
depuis
1899.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 4/19
5. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Cette
nouvelle
forme
de
narration
permet
de
toucher
différents
publics
et
favorise
la
circulation
de
l'audience
d'un
média
à
l'autre
:
Le
spectateur
peut
par
exemple
découvrir
l'histoire
sur
Internet,
rester
en
contact
au
quotidien
sur
le
mobile,
et
la
suivre
hebdomadairement
à
la
télévision.
Par
l'utilisation
de
médias
interactifs
et
des
nouvelles
technologies
de
l'information
et
de
la
communication,
cette
expérience
de
divertissement
enrichie
recherche
une
participation
plus
active
et
un
engagement
plus
profond
de
la
part
des
publics
visés.
Le
Transmedia
peut
donc
être
présenté
comme
une
pratique
nouvelle
qui
cherche
à
intégrer
le
spectateur
dans
une
expérience
immersive
et
ainsi
mêler
le
réel
et
la
fiction.
Du
webdocumentaire
à
la
websérie
en
passant
par
les
ARG
(«
Alternative
Reality
Games
»),
les
séries
télévisées,
les
films,
les
applications
sur
smartphone
(iPhone
ou
Androïd),
les
sites
internet,
les
blogs
et
les
événements
IRL
(«
In
Real
Life
»),
le
Transmedia
regroupe
des
supports
médiatiques
multiples
dans
le
but
de
toucher
l’audience
la
plus
large
grâce
à
la
fidélisation
et
l’interactivité.
Au
croisement
du
jeu,
de
la
réalité
et
de
la
fiction,
l’univers
narratif
interactif
semble
pouvoir
être
démultiplié.
La
narration
Transmedia
se
différencie
du
cross-‐média
qui
décline
un
contenu
principal
sur
des
médias
complémentaires.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 5/19
6. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Comme
vous
pouvez
le
voir
sur
le
schéma
ci-‐dessous,
de
nombreux
acteurs
du
Transmedia
choisissent
la
métaphore
du
puzzle
pour
définir
le
concept.
Un
projet
Transmedia
est
constitué
de
pièces
de
puzzle
indépendantes
(on
peut
ne
consulter
qu’une
pièce
du
puzzle)
mais
qui,
assemblées,
dévoilent
l’intégralité
de
l’univers
narratif
et
invitent
à
une
expérience
plus
riche.
En
ce
sens,
l’expérience
Transmedia
remet
en
cause
les
techniques
narratives,
éditoriales
mais
aussi
économiques
du
secteur
du
divertissement.
La
création
d’un
univers
cohérent
à
travers
des
extensions
apparaît
donc
fondamental,
mais
il
est
nécessaire
qu’il
soit
immersif
et
participatif,
comme
l’a
montré
Franck
Rose1.
Celui-‐ci
propose
une
terminologie
et
une
approche
différente
de
celle
de
Jenkins.
Pour
lui,
il
est
plus
juste
de
parler
de
Deep
Media2,
puisque
le
but,
avec
ces
stratégies,
est
de
faire
vivre
une
expérience
immersive
et
participative
aux
récepteurs
et
aux
fans.
Cette
logique
immersive
des
stratégies
transmédias
replace
le
récepteur
et
le
fan
au
centre
du
dispositif.
1
auteur
du
best-‐seller
The
Art
of
immersion
,
salué
par
la
revue
International
Journal
of
Advertising
comme
«un
aperçu
essentiel
»
des
changements
fondamentaux
touchant
aux
médias
aujourd'hui.
2
Média
profond.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 6/19
7. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Les
fans
sont
bien
entendu
les
récepteurs
les
plus
actifs
dans
ces
processus
transmédia.
Ils
vont
aller
chercher
le
contenu
narratif
sur
les
différentes
plateformes
médiatiques
pour
le
partager
avec
la
communauté.
Dans
le
domaine
des
industries
culturelles,
Jeff
Gomez,
président
et
PDG
de
Starlight
Runner
Entertainment
a
également
contribué
à
la
définition
du
Transmedia
Storytelling.
Selon
lui,
le
transmédia
consiste
en
la
diffusion
d’un
message
dense
au
travers
de
différents
médias.
C’est
également
grâce
à
lui
que
désormais,
le
producteur
transmédia
est
reconnu
et
légitime
dans
le
secteur
audiovisuel.
Il
a
un
statut
juridique
et
peut
proposer
des
stratégies
narratives
transmédia
autour
d’œuvres
audiovisuelles.
Ces
définitions
mettent
bien
l’accent
sur
le
fait
que
le
Transmedia
Storytelling
est
une
extension
de
la
narration,
appelé
aussi
une
narration
augmentée.
Plusieurs
principes
énoncés
par
Henry
Jenkins
viennent
renforcer
cette
impression.
Il
rappelle
l’importance
de
la
construction
d’un
univers
qui
va
permettre
de
mettre
en
place
tout
un
processus
d’extensions
narratives
sur
plusieurs
médias.
Le
phénomène
de
sérialité
atteste
de
la
cohérence
de
cet
univers
éclaté
et
renforce
l’idée
d’une
narration
augmentée.
Cependant,
ces
approches
montrent
que
même
si
des
caractéristiques
demeurent
communes,
le
Transmedia
Storytelling,
dans
la
pratique
comme
dans
la
définition
est
en
pleine
construction.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 7/19
8. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
B. Contextualisation
Pour
comprendre
le
terme
Transmedia,
il
est
nécessaire
d’expliquer
le
contexte
dans
lequel
il
est
né.
Dès
les
années
1970
et
1980,
les
artistes
pionniers
de
l'Art
télématique
firent
des
expériences
de
narration
collective,
en
mixant
les
ancêtres
des
réseaux
actuels,
et
produisirent
à
la
fois
des
visions
et
des
théories
critiques
de
ce
qui
allait
devenir
le
Transmédia.
Le
terme
«
Transmedia
»
est
apparu
pour
la
première
fois
en
1991
lorsque
Marsha
Kinder1
a
parlé
de
«
super
systèmes
commerciaux
Transmedia
»,
qui
faisaient
référence
au
domaine
des
stratégies
publicitaires.
En
1999,
les
frères
Andy
et
Larry
Wachowski
réalisent
le
premier
épisode
de
The
Matrix,
franchise2
réalisée
et
pensée
autour
d'une
narration
Transmedia.
La
même
année,
Daniel
Myrick
et
Eduardo
Sanchez
réalisent
"The
Blair
Witch
Project"
dont
le
scénario
joue
sur
l'ambiguïté
entre
fiction
et
réalité
et
repose
sur
des
ressorts
Transmedia.
Henry
Jenkins,
professeur
au
MIT
(Massachusetts
Institute
of
Technology)
évoqua
une
première
fois
en
2002
le
terme
de
Transmedia
au
cours
d'un
atelier
chez
Electronic
Arts.
Pendant
son
retour
en
avion,
il
écrit
un
essai
intitulé
Transmedia
Storytelling
publié
dans
la
Technology
Review
en
janvier
2003.
Il
popularisera
la
notion
de
Transmedia
en
2006
avec
son
ouvrage
intitulé
Convergence
Culture
:
il
y
traite
de
la
triple
convergence
des
usages,
des
technologies
et
des
contenus.
Selon
Jenkins,
«
une
histoire
Transmedia
se
développe
sur
plusieurs
supports
medias,
chaque
scénario
apportant
une
contribution
distincte
et
précieuse
à
l'ensemble
du
récit.
»
Il
ajoute
que
«
cette
nouvelle
forme
de
narration
permet
de
passer
d'une
consommation
individuelle
et
passive
à
un
divertissement
collectif
et
actif.
»
1
Professeur
d’Université
et
d’études
critiques.
2
Œuvres.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 8/19
9. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Jeffrey
Jacob
Abrams 1
fait
partie
des
pionniers
à
mettre
en
pratique
le
Transmedia
à
grande
échelle,
notamment
au
travers
de
la
série
Lost
avec
le
jeu
en
réalité
alternée
The
Lost
Experience
mis
en
place
pendant
les
inter-‐saisons
de
Lost
en
2006.
Ce
dispositif
permettait
de
faire
patienter
la
communauté
des
fans
de
la
série
en
livrant
des
éléments
de
réponse
et
des
indices
indépendants
du
scénario
initial.
Les
premiers
jeux
en
réalité
alternée
(ou
ARG)
sont
considérés
comme
faisant
partie
des
réalisations
Transmedia
à
part
entière
au
même
titre
que
la
franchise
Star
Wars
ou
encore
les
jeux
de
rôle
tels
que
Donjons
&
Dragons.
Jeff
Gomez,
président
et
PDG
de
Starlight
Runner
Entertainment,
travaille
depuis
plus
de
10
ans
avec
des
studios
hollywoodiens
tels
que
Walt
Disney
Pictures
ou
la
20th
Century
Fox
ainsi
que
pour
des
marques
comme
Coca-‐Cola,
Hasbro
ou
Mattel
et
apporte
son
approche
marketing
à
la
notion
de
Transmedia.
Il
présente
le
Transmedia
comme
le
processus
de
transmission
d’un
message
dense,
un
sujet
ou
d’un
scénario,
à
un
public
de
masse
utilisant
des
plateformes
médias
multiples.
Chaque
partie
de
l’histoire
est
unique
et
s’appuie
sur
les
forces
de
chaque
média,
et
souvent,
le
public
est
invité
à
participer
et
à
interagir
avec
la
narration.
En
France,
la
vague
des
web
documentaires
est
souvent
rapprochée
du
Transmedia
et
constitue
une
première
approche
significative
de
ce
mode
d'expression.
Bien
qu'originellement
conçu
pour
un
seul
support,
les
web
documentaires
intègrent
de
plus
en
plus
le
media
mobile
et
font
l'objet
d'une
diffusion
télévisée
à
travers
un
remontage
spécifique,
donnant
un
nouvel
éclairage
au
récit.
C’est
notamment
grâce
à
la
réalisation
d’un
webdocumentaire
durant
mon
master
que
je
me
suis
penchée
sur
le
sujet
du
Transmedia
Storytelling.
1
Scénariste,
réalisateur,
producteur,
compositeur
etacteur
américain
bien
connu
pour
son
travail
dans
les
genres
de
l'action,
du
drame
et
de
la
science
fiction.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 9/19
10. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Lors
de
mes
recherches,
j’ai
pu
voir
les
différents
marchés
du
Transmédia
retranscrits
ci-‐dessous
:
Marchés
effectifs
Marchés
potentiels
-‐
les
incontournables
filières
du
-‐
marché
éditorial
numériques
(start-‐up
du
mobile
et
des
-‐
Administrations
services
web,
acteurs
du
stockage,
MVNO)
-‐
L’e-‐Education
-‐
audiovisuel
(télévision,
radio)
-‐
Le
tourisme
-‐
jeux
vidéos
-‐
Le
patrimoine
-‐
cinéma
-‐
formation
(au
transmédia)
-‐
contenu
de
marque
(brand
content)
/
publicitaires
-‐
information
-‐
activisme
transmédia
_____________________________________________________________________________________________________
Page 10/19
11. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
C. Intérêt
du
sujet
et
problématique
Comme
je
l’ai
évoqué
précedemment,
c’est
la
réalisation
d’un
webdocumentaire
pendant
ma
première
année
de
master
qui
m’a
donnée
envie
de
réaliser
mon
mémoire
sur
le
Transmédia
Storytelling.
De
plus,
j’ai
choisi
cet
objet
d’étude
car
il
revêt
un
intérêt
indéniable
dans
la
mesure
où
il
est
en
pleine
émergence.
Le
Transmedia
Storytelling
représente
une
opportunité
considérable
pour
les
auteurs
de
laisser
place
à
leur
imagination
pour
réinventer
leur
façon
d’écrire
des
histoires
et
pour
casser
les
frontières
narratives
prédéfinies.
Pour
mon
mémoire,
j’ai
décidé
d’orienter
mes
recherches
autour
d’une
question
centrale
que
j’affinerai
sûrement
par
la
suite
:
Qu’apporte
le
Transmedia
Storytelling
dans
la
narration
d’une
histoire
?
Pour
répondre
à
cette
question
relativement
vaste,
je
compte
orienter
ma
recherche
sur
les
enjeux
du
Transmedia
Storytelling
dans
le
webmarketing.
Pour
cela,
j’ai
déjà
commencé
à
élaborer
un
questionnement
:
En
quoi
les
univers
Transmediatiques
permettent-‐ils
de
fédérer
et
de
fidéliser
un
public
?
Comment
l’ensemble
des
producteurs
de
contenus
réagissent-‐ils
face
à
l’évolution
des
comportements
et
des
usages
médiatiques
?
Quel
avenir
peut-‐on
envisager
pour
ce
phénomène
encore
embryonnaire
?
Deviendra-‐t-‐il
seulement
un
support
de
communication
dédié
aux
annonceurs
ou
peut-‐on
envisager
l’émergence
d’une
créativité
narrative
enrichie
?
_____________________________________________________________________________________________________
Page 11/19
12. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
Face
à
ses
nombreuses
questions,
j’ai
établi
plusieurs
axes
de
recherches,
plusieurs
hypothèses.
Dans
un
premier
temps,
ce
mémoire
présentera
un
état
des
lieux
de
ce
phénomène
en
plein
essor.
Le
terme
«
Transmedia
Storytelling
»
est
un
terme
relativement
jeune
(2003)
et
il
paraît
essentiel
de
poser
les
bases
terminologiques
pour
proposer
une
définition
commune.
De
plus,
le
Transmedia
Storytelling
est
souvent
mis
en
lien,
voir
en
opposition,
avec
le
Cross-‐Media,
le
Deep
Media,
ou
encore
le
Plurimedia
alors
que
ces
notions
recouvrent
des
stratégies
et
des
buts
différents.
Cet
axe
acceptera
des
propositions
théoriques
et
épistémologiques
afin
de
mieux
délimiter
les
champs
terminologiques.
Comme
vous
avez
pu
le
remarquer,
j’ai
déjà
amorcé
ce
travail
dans
la
première
partie
de
ce
document.
Dans
un
second
temps,
je
m’intéresserai
à
l’analyse
des
stratégies
de
production.
En
effet,
durant
mes
recherches,
j’ai
pu
découvrir
plusieurs
productions
utilisant
des
stratégies
transmédiatiques
pour
développer
des
projets.
La
plupart
de
ces
stratégies
se
développent
dans
des
cadres
de
promotion
de
franchises
d’industries
culturelles
et
créatives
et
dans
une
perspective
marketing.
Il
est
alors
intéressant
de
questionner
ces
stratégies
et
de
se
poser
la
question
des
nouveaux
métiers
communicationnels
ou
créatifs
qui
en
dépendent.
On
peut
également
se
poser
la
question
des
nouvelles
formes
économiques
et
juridiques
qu’entraine
la
création
de
ces
œuvres
Transmedia.
Lorsque
l’on
envisage
les
stratégies
de
production
Transmedia,
il
ne
faut
pas
oublier
la
réception
et
l’engagement
des
audiences.
Le
phénomène
des
fans
est
alors
une
question
intéressante
à
traiter.
En
effet,
les
communautés
utilisent
l’
«
intelligence
collective
»
pour
recréer
les
puzzles
des
univers.
Il
s’agira
ici
d’interroger
les
pratiques
de
réception
et
de
création
des
fans
en
réponse
aux
stratégies
Transmediatiques.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 12/19
13. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
II. Dispositif
de
recueil
des
données
Pour
recueillier
des
données
sur
mon
sujet,
j’envisage
dans
un
premier
temps
de
réaliser
un
entretien
semi-‐directif
avec
Madame
Melanie
Bourdaa,
maître
de
conférence
à
Bordeaux
3.
Ayant
assisté
à
ses
cours
de
licence,
je
sais
que
c’est
un
sujet
pour
lequel
elle
a
intérêt
particulier
et
qu’elle
connaît
bien.
J’ai
donc
pris
contact
avec
elle
;
elle
m’a
répondu
qu’elle
était
prête
à
me
conseiller
et
j’ai
un
entretien
dans
le
courant
du
mois
d’octobre.
Commencer
mon
recueil
de
données
par
cet
entretien
va
me
permettre
d’acquérir
plus
de
connaissances
théoriques
mais
aussi
d’élaborer
un
questionnaire
à
envoyer
à
des
productions
d’œuvres
transmédiatiques.
La
deuxième
façon
de
recueillir
des
données
sera
donc
l’envoi
de
ces
questionnaires
à
différentes
productions
françaises
et/ou
étrangères
pratiquant
la
narration
Transmediatique.
L’objectif
est
d’avoir
des
témoignages
sur
la
mise
en
pratique
du
Transmédia
dans
une
production
et
de
confronter
les
différentes
pratiques
et
points
de
vue
des
professionnels.
Je
projette
également
de
réaliser
un
questionnaire
pour
sonder
les
fans
appartennant
à
une
communauté
bien
précise
comme
par
exemple
les
fans
de
Lost
mais
cela
reste
encore
à
définir.
Concernant
le
corpus,
j’ai
décidé
de
viser
une
population
ayant
déjà
des
connaisances
dans
le
domaine
du
transmédia
comme
Mélanie
Bourdaa
ou
encore
les
productions.
Mais
aussi
une
population
de
fans
où
je
projette
de
cibler
plutôt
des
jeunes
entre
18
et
25
ans
pour
faire
une
analyse
plus
précise.
De
plus,
le
transmédia
est
un
sujet
relativement
récent,
la
période
examinée
sera
contemporaine
tout
en
tenant
compte
de
l’historique
de
ce
nouveau
concept
pour
en
comprendre
l’origine.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 13/19
14. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
III. Bibliographie
Au
cours
de
mes
recherches,
il
m'a
été
donné
de
consulter
de
nombreux
documents
:
ouvrages,
magazines,
articles,
sites
web,
blogs...
J’ai
sélectionné
uniquement
ceux
qui
représentent
un
intérêt
pour
mon
sujet.
Cette
sélection
commentée
de
parutions
et
de
sites
Internet
sur
le
thème
du
Transmedia
Storytelling
a
pour
objectif
d'apporter
des
informations
complémentaires
afin
d'en
savoir
plus.
Cette
liste
présente
les
références
bibliographiques
des
documents
sélectionnés
et
analysés
pour
constituer
ce
travail
personnel
de
recherche.
Elles
sont
classées
par
type
de
documents
et
par
ordre
alphabétique
d'auteurs
ou
d'organismes.
A.
Ouvrages
et
magazines
§ Document
1
David
PEYRON,
Quand
les
oeuvres
deviennent
des
monde.
Une
réflexion
sur
la
culture
de
genre
contemporaine
à
partir
du
concept
de
convergence
culturelle,
Réseaux
2008/2-‐3
(n°
148-‐149).
Cet
ouvrage
s’intéresse
aux
liens
entre
les
médias
à
l’heure
actuelle.
Il
fait
référence
à
Henry
Jenkins
en
traitant
du
concept
de
«
convergence
culturelle
».
Il
tente,
à
travers
ce
concept,
d’explorer
la
culture
de
genre
et
une
partie
de
la
culture
de
masse.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 14/19
15. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
§ Document
2
Dena,
Christy
(2009),
Transmedia
Practice:
Theorising
the
Practice
of
Expressing
a
Fictional
World
across
Distinct
Media
and
Environments,
thèse
de
doctorat
(PhD)
à
l'Université
de
Sydney
(Australie)
Thèse
sur
la
pratique
Transmédia.
§ Document
3
Jenkins,
Henry
(2006),
Convergence
Culture:
Where
Old
and
New
Media
Collide,
New
York:
New
York
University
Press.
p.
308,
(ISBN
0814742815)
Ouvrage
d’un
des
analystes
américains
les
plus
respectés
des
médias
qui
nous
emmène
dans
différents
mondes
transmédiatiques.
§ Document
4
Jenkins,
Henry
(2006),
Fans,
Bloggers,
and
Gamers:
Exploring
Participatory
Culture,
New
York:
New
York
University
Press.
p.
279,
(ISBN
081474284X)
Pionnier
dans
le
domaine
du
transmédia,
Henry
Jenkins
dans
les
années
1990,
a
promu
l'idée
que
les
fans
sont
parmis
les
consommateurs
les
plus
actifs,
créatifs,
critiques
engagés
et
socialement
connectés
de
la
culture
populaire
et
qu'ils
représentent
l'avant-‐garde
d'une
nouvelle
relation
avec
les
médias.
§ Document
5
sJenkins,
Henry
(2003),
Transmedia
Storytelling,
Technology
Review,
15
janvier
2003.
En
ligne
:
http://www.technologyreview.com/news/401760/Transmedia-‐storytelling/
Premier
article
donnant
une
définition
du
terme
«
Transmedia
Storytelling
».
_____________________________________________________________________________________________________
Page 15/19
16. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
§ Document
6
Martial
Martin,
«
La
Situation
instable
du
public
de
Lost
sur
Internet,
entre
licence
et
contrainte
»,
Réseaux,
n°
165,
2011.
Comment
caractériser
cette
nouvelle
«
sériphilie
»
et
comprendre
sa
diffusion
sur
les
réseaux
sociaux
d'Internet
?
Des
modes
de
production
à
la
réception,
en
passant
par
les
contenus
et
la
relation
aux
personnages,
ce
dossier
de
Réseaux
se
penche
sur
tous
les
aspects
de
ce
changement
de
relation
à
la
télévision.
B. Webographie
§ Document
7
ARTE,
blogs
:
TRANSMÉDIA,
TRANS…
MÉ…
QUOI
?
[en
ligne],
24
aout
2012
(consultée
le
30
aout
2012).
Disponible
sur
:
http://wp.arte.tv/dimension-‐
series/2012/08/24/Transmedia-‐c-‐est-‐quoi/
Article
pour
expliquer
le
principe
du
Transmedia
en
l’illustrant
de
nombreux
exemples.
§ Document
8
BOURDAA,
Mélanie.
INA
GLOBA,
la
revue
des
industries
créatives
et
des
médias
:
le
transmédia
entre
narration
augmentée
et
logiques
immersives
[en
ligne],
publiée
le
18
juin
2012
et
mis
à
jour
le
20
aout
2012
(consultée
le
4
septembre
2012).
Disponible
sur
:
http://www.inaglobal.fr/numerique/article/le-‐Transmedia-‐entre-‐narration-‐
augmentee-‐et-‐logiques-‐immersives
Entre
narration
augmentée
et
logiques
immersives,
les
stratégies
transmédias
sont
la
nouvelle
architecture
de
développement
des
franchises
dans
les
industries
créatives.
Retour
sur
un
concept
aux
frontières
parfois
mal
comprises.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 16/19
17. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
§ Document
9
BOURDAA
Mélanie
et
VITALIS
Emannuelle.
Etat
de
l’Art
sur
le
Transmedia
[en
ligne],
16
juin
2011(consultée
le
25
aout
2012).
Disponible
sur
:
http://www.univers-‐
Transmedia.com/wp-‐content/uploads/2011/10/Etat_de_lart_Transmedia.pdf
Dossier
faisant
état
de
l’art
sur
le
Transmedia
:
définition
du
terme
Transmedia,
exemples
d’œuvres
et
de
franchises
Transmedia,
recherches
académiques
sur
le
Transmedia,
les
marches
et
les
acteurs
du
transmédia.
§ Document
10
CAP
SCIENCES,
Le
concept
d’économie
créative
[en
ligne],
(consultée
le
25
aout
2012).
Disponible
sur
:
http://economie-‐creative.net/
Dans
ce
site,
Cap
Sciences
à
décider
de
consacrer
une
partie
de
ses
actions
à
l’économie
créative.
Au-‐delà
de
ses
actions,
Cap
Sciences
s’est
donné
pour
mission
de
catalyser
le
domaine
de
l’économie
créative,
de
permettre
aux
acteurs
régionaux
de
se
réunir,
créer
des
coopérations
et
collaboration
et
aussi
de
les
faire
participer
à
un
atelier
de
travail
sur
une
thématique
chaque
année.
C’est
ainsi
que
ce
site
doit
être
utilisé,
comme
une
plateforme
d’échange
et
de
rencontre
sur
laquelle
des
informations,
des
événements
et
des
outils
pourront
être
mis
en
avant,
décris
et
commentés.
§ Document
11
CEYLAN,
Sibel.
La
narration
transmédia
:
les
enjeux
d’une
nouvelle
expérience
créative.
[en
ligne],
15
décembre
2011
(consultée
le
3
septembre
2012).
Disponible
sur
:
http://fr.slideshare.net/CybelleCeylan/la-‐narration-‐Transmedia-‐les-‐enjeux-‐dune-‐
nouvelle-‐exprience-‐crative-‐sibel-‐ceylan
Mémoire
sur
la
narration
Transmedia
et
les
enjeux
d’une
nouvelle
expérience
créative.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 17/19
18. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
§ Document
12
Corbelin,
Chloé.
TEAMS
MUSIQUE
MARKETING
:
Stoytelling
2.0
[en
ligne],
16
mai
2012
(consultée
le
2
septembre
2012).
Disponible
sur
:
http://www.tea-‐
ms.com/2012/05/16/storytelling-‐2-‐0/
Site
web
présentant
les
stratégies
webmarketing
pour
les
artistes
musiciens.
§ Document
13
LE
VENT
TOURNE,
production
Transmedia
[en
ligne]
(consultée
le
30
aout
2012).
Disponible
sur
:
http://le-‐vent-‐tourne.com/
Le
Vent
Tourne
est
une
société
de
production
Transmedia
qui
conçoit
des
programmes
citoyens
et
responsables
en
utilisant
game
design,
storytelling
et
innovation
pour
créer
une
expérience
utilisateur
unique
pour
le
«
spect'acteur
».
§ Document
14
Sandra,
THE
RABBIT
HOLE
:
une
campagne
Transmedia
pour
lutter
contre
le
chomage
[en
ligne],
30
aout
2012
(consultée
le
9
septembre
2012).
Disponible
sur
:
http://www.therabbithole.fr/2012/08/30/une-‐campagne-‐Transmedia-‐pour-‐lutter-‐
contre-‐le-‐chomage/
Une
campagne
Transmedia
pour
lutter
contre
le
chomage.
Exemples
de
dispositifs
mis
en
place
:
création
d’une
page
Faccebook,
d’un
compte
Twitter,
réalisations
de
vidéos
virales,
édition
d’un
livre,
réalisation
d’un
film
documentaire.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 18/19
19. Sophie
Dauphant
–
Master
CPEAM
–
ISIC
_____________________________________________________________________________________________________
§ Document
15
TRANSMEDIALAB.
Disponible
sur
:
http://www.Transmedialab.org/
Lancé
par
Orange
en
juillet
2009,
le
Transmedia
Lab
s’est
donné
dès
l’origine
pour
ambition
d’évangéliser,
de
décrypter
et
d’expérimenter
de
nouvelles
formes
d’écritures,
liées
à
l’apparition
de
nouveaux
usages
et
aux
nouvelles
technologies
qui
contribuent
au
phénomène
grandissant
du
storytelling
Transmedia.
§ Document
16
UNIVERS
TRANMEDIA.
Disponible
sur
: http://www.univers-‐Transmedia.com/
Univers
Transmedia,
c’est
la
rencontre
entre
le
monde
de
la
recherche
et
le
monde
socio-‐économique
autour
des
enjeux
du
Transmedia
en
Aquitaine.
Cette
rencontre
se
traduit
par
d’une
part,
un
regroupement
d’expertises
et
d’informations
entre
des
acteurs
régionaux
souhaitant
partager
leurs
problématiques
et
d’autre
part,
la
proposition
d’outils
de
réponse,
notamment
par
le
biais
d’un
accompagnement
personnalisé
des
projets
Transmedia/plurimedia.
_____________________________________________________________________________________________________
Page 19/19