2. Généralités
•Main est vulnérable à l’infection
car exposée ++ aux plaies et agents contaminants
•Mode de contamination
–Inoculation directe par brèche cutanée
–Contamination par contiguïté(ostéite suite panaris)
–Contamination hématogène (rare)
3.
4. Les Germes
•Staphyloccus aureus(50 %)
–Problèmes de résistance accrue aux antibiotiques
•Streptocoque βhémolytique (10 %)
–Grave ++ : nécrose tissulaire rapide
•Les autres
–Pasteurelloses (morsure chien ou chat)
–Anaérobies
–Streptocoque groupe milleri (toxicomanes)
5. Cycle évolutif infectieux
Inoculation septique
Stade Invasion: sélection (parmi les germes inoculés)
des germes pathogènes (Staph doré et Strepto βhémolytique)
Stade phlegmasique: multiplication bactérienne et début
signes locaux (encore réversible spontanément ou ATB)
Stade de collection: douleur pulsatile, insomniante
(évolution vers abcès et/ou contamination des gaines,
6.
7. PANARIS
Définition
C’est l’infection aiguë primitive superficielle (cutanée +/-
sous-cutanée) d'un doigt (essentiellement à staph aureus)
•Nécessite un traitement rapide et adapté
•Risque de séquelles si incorrectement pris en charge
•3 formes classiques
–Superficiels
–Sous-cutanés
–Profond
8. Panaris Superficiels
•Localisés au niveau cutané au pourtour de l’ongle
= paronychie (65% des cas) ou sous l’ongle
•1er Stade : Tuméfaction érythémateuse douloureuse
limitée au paronychium
Traitement : soins locaux +/-ATB
Amélioration franche après 48H ?
oui non
chirurgieRAS
10. Panaris Superficiels
Si poursuite du processus infectieux
Contamination base de
l’ongle
avec lésion matricielle
Dystrophie unguéale
parfois irréversible
11. Panaris Superficiels
•Formes particulières
–Panaris anthracoïde (à partir d’un follicule pilosébacé)
Traitement chirurgical
–Panaris en bouton de chemise (pertuis faisant
communiquer l’abcès du paronychium avec la pulpe)
Traitement chirurgical
12. Panaris Sous cutané
•Dans le tissus hypodermique
•Risque contamination profonde (panaris profond)
–Gaine des fléchisseurs ++
–Os
•Traitement Chirurgical
14. Diagnostic et évolution
Interrogatoire
Terrain : sexe, âge, ATCD, tares, ttt, allergie,
profession, mode de vie, Côté dominant
Recherche de facteurs favorisants : diabète, OH,
immunodépression dt SIDA , corticothérapie au lg
cours, toxicomanie...
Statut vaccinal antitétanique
Recherche d’une porte d’entrée : piqûre, plaie,
escoriation cutanée…
15. Diagnostic et évolution
Clinique
Stade phlegmasique ou inflammatoire
Dl spontanée à type de brûlure / sensation de cuisson, non
pulsatile non insomniante
Inflammation locale mais pas de signes régionaux ni généraux
Stade réversible spontanément ou sous traitement médical
Stade de collection
Région très inflammatoire, douleur intense, pulsatile, permanente
et insomniante
Adénopathie épitrochantérienne axillaire, parfois fièvre 38 °C
Stade irréversible dont le ttt est chirurgical
16. Evolution
Stade de complications
En surface (peau) : fistulisation, atrophie pulpaire
cicatricielle
En profondeur : ostéite, ostéo-arthrite, phlegmon
Régionale : lymphangite et adénite (épitrochléenne
et axillaire)
Générale : bactériémie à l'origine de frissons et
fièvre, emboles septiques
18. Traitement des panaris
Panaris collecté
Hospitalisation en urgence, patient laissé à jeun
Bilan préop (groupe Rh et hémostase) et bilan biologique
minimal (NFS : HLPN modérée, glycémie )
Principes
Excision++
chirurgicale du trajet de la plaie contaminante
et de l’ensemble des tissus nécrosés + lavage
En milieu chirurgical, sous anesthésie locorégionale
ou générale, sous garrot pneumatique
19. Traitement des panaris
PAS d’anesthésie locale
Prélèvements à visée bactériologique + ttt ATB (antistaph :
Péni M)
Rechercher une communication en profondeur : panaris
"en bouton de chemise" (= cutané + sous-cutané avec
communication par un pertuis)
Pansement à plat sans fermeture avec cicatrisation
dirigée (pansements gras), rééducation
Si nécessaire, amputation digitale
20. CONCLUSION
il repose sur un certain nombre de principes qui
malheureusement ne sont pas toujours suivis.
. Le traitement est chirurgical; il n’existe pas de « petite chirurgie »
en matière de panaris et pour cela l’anesthésie locale doit être
proscrite.
Un panaris s’opère sous anesthésie générale et sous hémostase
préventive (cependant les garrots de doigt sont à proscrire dans
la question). Un panaris doit être excisé, c’est essentiel (pas
d’incision), tous les tissus nécrotiques seront nettoyés, afin de
ne pas laisser une fusée profonde.
Les autres temps du traitement ; ne pas oublier:
- La prévention antitétanique,
- L’immobilisation, appoint souvent utile,
- Ni la surveillance régulière des pansements.
21.
22.
23. Généralités
•Définition : c’est l’infection développée au sein des
cavités naturelles de la main (gaines synoviales
digitales, espaces celluleux) secondaire à complication
septique ou à un panaris non traité
•Urgence diagnostique et thérapeutique de pronostic
sévère selon le stade évolutif
•Relativement rare donc souvent méconnu d’où
évolution vers irréversibilité des lésions possible
•Traitement : TOUJOURS CHIRURGICAL
26. Clinique
•Douleur
–En regard de la porte d’entrée
–S’étend le long de la gaine
–Atteint le cul de sac proximal
(en faveur ++ du diagnostic)
•Œdème
•Mobilité
–Douleur à l’extension passive ou flexion active
–Flessum réductible
–Flessum irréductible (doigt en crochet)
–Lever secondaire du flessum (rupture fléchisseur)
27.
28. Classification évolutive
•3 Stades selon Michon et Sokolow
•De gravité croissante
•Basés sur constatation per opératoires
•Guidant le geste chirurgical
29. Stade 1
•Gaine synoviale
Distendue
Inflammatoire
Exsudative
Liquide clair (ou louche)
•Lavage simple de la gaine
Ouverture de la gaine au niveau de la plaie infectante et du cul-
de-sac supérieur
Lavage abondant de la gaine au sérum additionné
d'antiseptique par ces 2 incisions
Plaie laissée ouverte avec cicatrisation dirigée (pansements
humides et tulle gras).
30. Stade IIA
•Synoviale par endroit congestive ou granulomateuse
•Traitement :
–Excision de la synoviale pathologique
–Lavage de la gaine restante
31. Stade IIB
•Synoviale pathologique sur toute sa longueur
Aspect turgescent, hyperhémié, hypertrophique
Tendon intact
•Traitement : Synovectomie complète
32. Stade III
•Nécrose +/-étendue des tendons
•Traitement :
–excision des tendons
–1er temps de Hunter (tige de silastic à l’endroit du
tendon excisé pour permettre une cicatrisation autour et
recréer un pseudo canal digital)
Au stade purulent ou nécrotique
Ouverture du doigt tout au long de la gaine
Synovectomie complète (lavage insuffisant) en respectant
les poulies
+/- Excision des séquestres infectés (tendon compris) si
stade nécrotique puis reconstruction secondaire
33. Evolution
Bon pronostic si l'incision a été faite à temps
Risque de cellulite ou fasciite nécrosante +++
due à un streptocoque α hémolytique
évolution très rapide
traitement médical en réanimation le plus souvent
évolution mortelle rapide en quelques jours
chirurgie en extrême urgence : excision de tous les
tissus infectés
34. CAT
•Exploration chirurgicale devant toute suspicion
•Pas d’antibiotique préalable
•Excision systématique de la porte d’entrée
(même si cicatrisée)
35. Formes Particulières
•Morsure : risque arthrite : exploration
•Injection sous pression : gravissime : excision large
•Cellulite à Streptocoque βHémolytique.