1. FEVRIER 2014 1
Manifestations neurologiques au
cours de l’infection par VIH .
Service des maladies infectieuses
chu dr. dorban
annaba
2. FEVRIER 2014 2
I. Introduction
Fréquence élevée des atteintes neurologiques liée à
la neurotrpisme de HIV.
Se rencontrent à tous les stades de la
maladie.
Touchant le SNC , SNP, et le muscle.
Liées directement au VIH, à des infections
opportunistes, à un lymphome ou d’origine
médicamenteuse.
3. FEVRIER 2014 3
II. Les manifestations neurologiques
de la primo infection
Primo-infection : marquée par un syndrome pseudogrippal
non spécifique associé à des signes neurologiques dans
10% cas:
Syndrome méningé.
Encéphalite.
Paralysie faciale.
Polyradiculonévrite (SGB).
Neuropathie périphérique.
Myelopathie.
Régression en quelques semaines
4. FEVRIER 2014 4
II. Les manifestations neurologiques de la
du SIDA
Phase de sida :
o Contexte de déficit immunitaire avancé.
oSurvenue des infections opportunistes et tumorales.
o Souvent révélatrices de l’infection à VIH.
5. 1. Les atteintes de SNC
FEVRIER 2014 5
o Quatre situations diagnostiques :
1. Céphalée
2. Syndrome neurologique focal
3. Tableau d’encéphalite
4. Troubles de la marche
6. 1. les atteintes SNC
FEVRIER 2014 6
1.1.Tableau de céphalée
Méningite à Cryptocoque : due a cryptococcus neoformans
Clinique :
tableau fruste fait de céphalée associé à des signes cliniques (fièvre, nausées …) chez
sujet HIV + CD4 < 200 elt/ mm3
IRM souvent normale.
LCR : lymphocytose, protéinorachie modérément élevée, hypoglycorachie
Diagnostic : repose sur l’examen direct avec une coloration à l’encre de chine , la
culture et la recherche de l’antigène cryptococcique dans le sang et le LCR.
Traitement: Amphotericine B IV 15j + 5-fluorocytosine puis relais fluconazole .
Evolution souvent défavorable.
Autres méningites : Tuberculose (+/- syndrome focal), listeriose , syphilis.
7. 1. Les atteintes de SNC
FEVRIER 2014 7
1.2.Syndrome neurologique focal
justifie la réalisation IRM ou TDM en urgence (prise de contraste ou
non , lésions uniques ou multiples )
3 étiologies principales:
Toxoplasmose cérébrale (tableau aigu) du a la réactivation des
kystes de toxoplasma gondii chez HIV + CD4< 100 elt/mm
Clinique : tableau fébrile d installation rapidement progressive de
signes neurologiques focaux .
IRM: image en cocarde prenant le contraste.
Rarement un tableaau d’encéphalite toxoplasmique , abcès médullaire
Diagnostic : PCR dans LCR (biopsie).
Traitement : pyriméthamine+sulfadiazine + tt entretien
(arrêt qd CD4>200).
8. 1. Les atteintes de SNC
FEVRIER 2014 8
LEMP (virus JC) : leuco-encéphalopathie multifocale progressive
Affection démyelinisante due au polyomavirus virus JC.
Clinique: Tableau progressif avec déficit moteur , crises convulsives ,
troubles cognitifs et psychiatriques .
Diagnostic:
IRM : images confluentes hypo intenses de substance blanche
en T1 hyper intenses enT2 sans effet de masse ne prenant pas de contraste
PCR quantitative détecte JC dans LCR (biopsie)
Décès en 6 mois ou amélioration par traitement
antirétroviral .
9. 1. Les atteintes de SNC
FEVRIER 2014 9
Lymphome primitif (LNH cérébro-méningés ou médullaires)
- Installation insidieuse (céphalées, confusion)
-Plus fréquent chez HIV+
-Pas de corrélation avec un taux bas de CD4
- Pathogénicité peu connue, lien probable avec Epstein-Barr Virus
-Diagnostic : IRM lésions multiples non spécifiques mal limités prenant le
contraste.
Histologie
PCR EBV dans le LCR
Traitement : Chimiotherapie.
Médiane de survie : 3 à 24 mois.
10. 1. Les atteintes de SNC
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1.3.Tableau d’encéphalite
Encéphalite à VIH (complexe démentiel)
Manifestation tardive, le début est progressif
D es troubles de l’attention et de concentration ,un
ralentissement psychomoteur et à un stade
avancé un syndrome démentiel.
Diagnostic : IRM : atteinte diffuse multifocale de
Substance blanche.
Charge virale dans LCR (discuté)
Traitement : des ARVs diffusant dans le LCR (AZT,
abacavir, nevirapine)
11. 1. Les atteintes SNC
FEVRIER 2014 11
L encéphalite a CMV
Réactivation de CMV survient lorsque taux de CD4 <
50 elt/ mm3 chez sujet HIV +.
-Tableau d encéphalite brutal ou subaigu fait de confusions,
céphalées, délire , atteinte des nerfs crâniens, syndrome de queue
de cheval.
- Méningo-radiculonévrite,
- Atteinte multi-viscérale (rétinienne, digestive ou
pulmonaire ) .
Diagnostic : IRM : contraste méningé périventriculair.
PCR CMV dans LCR
Traitement : ganciclovir, valganciclovir,
foscarnet, cidofovir
Autres encéphalites : HSV, VZV.
12. 1. Les atteintes de SNC
FEVRIER 2014 12
1.4. Troubles de la marche
Neuropathie débutante ou polymyosite
Déficit moteur des membres inférieurs
Diagnostic différentiel avec atteintes medullaires ( zosteriennes,
herpétiques et à CMV, mais aussitoxoplasmose ou lymphome
sont parfois responsables).
13. 2. Les atteintes de système
nerveux peripherique
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Complications les plus fréquentes (95% au stade SIDA)
Nombreuses étiologies :L iatrogénie est la principale cause retrouvée
suivie de l’infection à VIH directement..
• Les polyradiculoneuropathies: surviennent à un stade précoce de
l’infection VIH et se présentent comme un syndrome de Guillain-Barré.
• Les mononeuropathies: s’ observent au stade précoce avec évolution
favorable touchant les nerfs périphériques et nerfs crâniens .
• Les neuropathies axonales sensitives surviennent a stade avancé de sida.
Une origine toxique médicamenteuse doit être recherchée.
Diagnostic : EMG, biopsie neuromusculaire.
14. 2. Les atteintes de système
nerveux peripherique
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• Les polyradiculoneuropathies ( syndrome de queue de cheval ) et
myéloradiculopathies : paraplégie hyporeflexique associés a des troubles sensitifs
et sphinctériens liées le plus souvent au CMV nécessitant un traitement.
15. 3. Les atteintes musculaires
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Des myopathies liées à HIV peuvent survenir à tous les stades de la
maladie.
Clinique : Faiblesses musculaires, myalgies tardives, détresse
respiratoire.
Diagnostic : CPK elevés , EMG , biopsie musculaire
Eliminer les myopathies médicamenteuses : atteinte
mitochondriale (AZT)
Traitement : Association ARVs/hypocholestérolémiant/statines
16. 4.Effets indésirables des
antirétroviraux
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o Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse la didanosine, et la
stavudine peuvent être responsables de l’apparition d’une polyneuropathie.
o Les inhibiteurs de protéase (ritonavir, amprénavir) peuvent entraîner des
céphalées, vertiges et paresthésies.
o Les inhibiteurs non nucléosidiques notamment l’efavirenz qui peut donner
un syndrome confusionnel et des crises convulsives.