2. Table des matières
¡ Bienvenidos a Venezuela !
DÉCOUVERTE
Les plus du Venezuela
Fiche technique
Le Venezuela en 10 mots-clés
Survol du Venezuela
Histoire
Population et mode de vie
Arts et culture
Cuisine vénézuélienne
Enfants du pays
CARACAS ET SES ENVIRONS
CARACAS
EL HATILLO
PARQUE NACIONAL WARAIRA REPANO (EX-PARQUE
NACIONAL EL ÁVILA)
GALIPÁN
LOS ROQUES
GRAN ROQUE
FRANCISQUÍ
MADRISQUÍ
CAYO PIRATA
RASQUÍ
CRASQUÍ
CAYENERO
FERNANDO
DOS MOSQUISES SUR
LA CÔTE CENTRALE
3. COLONIA TOVAR
MARACAY
PARQUE NACIONAL HENRI PITTIER
CHORONÍ – PUERTO COLOMBIA
TUJA
CUYAGUA
VALENCIA
CAMPO DE CARABOBO
PUERTO CABELLO
LA CÔTE OUEST
PARQUE NACIONAL MORROCOY
CHICHIRIVICHE
CORO
PARQUE NACIONAL MÉDANOS DE CORO
PÉNINSULE DE PARAGUANÁ
BARQUISIMETO
LE ZULIA
LES ANDES
MÉRIDA
LA TRANSANDINA
LA ROUTE DES VILLAGES DU SUD
LA ROUTE DU SOLEIL
SUD DU LAC DE MARACAIBO
LES LLANOS
SAN FERNANDO DE APURE
MANTECAL
LE DELTA DE L'ORÉNOQUE
DELTA ALTO (PARTIE HAUTE)
DELTA BAJO (PARTIE BASSE)
LA GUYANE VÉNÉZUÉLIENNE
4. RÍO CAURA
CIUDAD BOLÍVAR
CIUDAD GUAYANA
LA GRAN SABANA
AMAZONAS
PUERTO AYACUCHO
AUTANA
RUTA HUMBOLDT
PARQUE NACIONAL DE YAPACANA
PARQUE NACIONAL DUIDA-MARAHUACA
PARQUE NACIONAL SERRANÍA LA NEBLINA
PARQUE NACIONAL PARIMA TAPIRAPECÓ
ISLA MARGARITA
PORLAMAR
PAMPATAR
LA ROUTE DES PLAGES DU SUD AU NORD
LE CŒUR DE L’ÎLE
MACANAO
EL YAQUE
ISLA COCHE
LA CÔTE EST
BARCELONA
SANTA FÉ
MOCHIMA
CUMANÁ
ARAYA
CARIPE
CARÚPANO
PÉNINSULE DE PARIA
PENSE FUTÉ
6. ¡ Bienvenidos a Venezuela !
Imaginez un pays aussi vaste que la France et l'Allemagne réunies. Une patrie qui clame sa
liberté, de l’homme à cheval parcourant les plaines des llanos à la rudesse de l’Andin, des
communautés africaines de la côte Caraïbe qui rythment leur vie au son des tambours
rituels jusqu’au Yanomami, fils de la Lune, qui sait que la planète est précieuse et
généreuse. Bienvenue au Venezuela !
Tout d’abord l’intrépide et sensuelle Caracas ouvre ses portes pour ne les refermer que
très tard dans la nuit, sur un dernier refrain de salsa. Puis vient l’heure de survoler la plus
belle des cartes postales… Los Roques ! Une petite faim ? Partez vers la péninsule
sauvage et sublime de Paria pour savourer des plats à base de coco, curry, gingembre et
cacao. Après le mytique delta de l'Orénoque et la rencontre avec le mystique peuple
Warao, faire une pause dans le quartier historique de Ciudad Bolívar, l’une des plus vieilles
cités d’Amérique latine, puis rendez-vous à Canaïma pour se réveiller sous la plus haute
chute d’eau du monde (le Salto Angel). En Grande Savane, au sommet du Roraïma, si
l’envie vous titille de réitérer l’expérience de Newton, réfléchissez avant de jeter ce guide
dans le monde perdu, car les dinosaures d’Arthur Conan Doyle risqueraient de le dévorer...
Il peut encore vous servir d’appui-tête dans les Llanos où l’incommensurable avifaune risque
de rompre vos cervicales ! Envie d’aventure ? Partez découvrir les Andes avant les eaux
poissonneuses du parc national Henri Pittier !
9. français, hollandais ou allemands et les esclaves africains. Certaines régions enclavées ont
résisté pendant longtemps à ce métissage, et abritent aujourd'hui des populations d'origine
africaine (Choroni, Chuao…) ou allemande (Colonia Tovar). Mais le Venezuela c'est aussi
34 groupes ethniques qui tentent encore aujourd'hui de protéger et conserver leur mode de
vie traditionnel.
Une gigantesque réserve faunique
Paradis des animaux, 15 % des espèces d'oiseaux répertoriées dans le monde se
concentrent dans les Llanos (les plaines) du Venezuela au cours du printemps de
l'hémisphère boréal.
Le spectacle est un coup à rompre les cervicales d'un ornithologue. Des fermes (appelées
hatos) plutôt bien aménagées organisent des excursions. Les crocodiles, les dauphins
d'eau douce et les anacondas se trouvent aussi dans Les Llanos. Avec un peu de chance
vous apercevrez la tortue pré-cambrique communément appelée Mata Mata (loin d'être une
Miss celle-la !). La forêt amazonienne protège les singes, serpents, jaguars, etc. A ceci
s'ajoutent des îles paradisiaques, comme Los Roques, où la vie sous-marine regorge de
poissons abrités dans les coraux.
Fiestas avec un grand F
Qu'importe la classe sociale, les problèmes socio-économiques, c'est l'opium du peuple. Ne
demandez pas à un Vénézuélien où il a appris à danser, il serait incapable de vous
répondre ! Syndrome d'Obélix certainement, depuis le plus jeune âge les corps s'agitent, et
la musique enivre. Ne pas faire la fête en fin de semaine est une offense à la dignité
nationale. A Caracas, par exemple, on s'y amuse au moins autant qu'à New York dans des
lieux sûrs et chaleureux !
Fiche technique
Argent
Monnaie
La monnaie du pays porte le nom de son Libertador : bolivar (bolivares au pluriel,
prononcer « bolivarèsse » ), bolo pour les intimes, lucas ( « loucas » ) pour les familiers.
Taux de change
En janvier 2012, les taux de change officiels sont les suivants :
1 € = 5,5 bolivars fuerte (Bs.F) • 1 Bs.F = 0,18 €.
1 dollar canadien = 4,2 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 CAN$.
1 franc suisse = 4,57 Bs.F • 1 Bs.F = 0,22 CHF.
1 dollar américain = 4,30 Bs.F • 1 Bs.F = 0,23 US$.
Pour avoir une idée du change parallèle, rendez-vous sur le site www.lechugaverde.com
Le Venezuela en bref
10. Le pays
N o m officiel : República Bolivariana de Venezuela, depuis le vote de la nouvelle
Constitution en 1999.
Nature du régime : démocratie présidentielle.
Chef du gouvernement : Hugo Chávez Frías (première élection en 1998 avec 56,2 %
des voix, réélection en 2000 et deuxième élection en 2006 à 63 %). Prochaine élection le 7
octobre 2012.
Capitale : Caracas.
Frontières : Colombie, Brésil et Guyane.
Superficie : 916 445 km2. 39e rang mondial entre le Nigeria et la Namibie. La France est
49e.
La population
Population totale : 27,6 millions d'habitants (données 2011). 45e rang mondial entre
l'Ouzbékistan et l'Arabie saoudite.
Densité : 29,4 hab./km2.
Espérance de vie : 73,28 ans (hommes : 70,24 ; femmes : 76,48).
Taux brut de natalité : 20,1 %.
Taux de fécondité : 2,42 naissances par femme..
Population indigène : seulement 2 %.
Langue officielle : espagnol (Castellano).
Langues indigènes : (warao, pémon…) pour un petit pourcentage de la population.
Religion : catholiques (94 %), protestants (3 %).
Taux d'alphabétisation : 93,1 %.
Part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 15 %.
L'économie
PNB : 344 milliards de dollars (2010).
PIB/taux de croissance réelle : -2,8 % (2010).
PIB/habitant : 12 600 US$ (2010).
Croissance du PIB : 4,5 % (premier trimestre 2011).
Taux de chômage : 12,1 % (2010).
Climat
Etant situé sous les tropiques, le Venezuela offre des moyennes de température situées
entre 22 et 33 °C. Quasiment constantes tout au long de l’année, avec des maxima autour
de 40 °C dans les Llanos. Ces températures dépendent principalement de l’altitude du lieu.
11. Maracaibo est réputée pour être la ville la plus chaude du pays avec 30 °C de moyenne,
par contre, dans certains villages des Andes (Mucuchíes, Apartaderos…) celle-ci descend
à 8 °C !
Saisonnalité
La saison touristique se déroule toute l’année, on peut donc y aller quand on veut, mais la
fréquentation des lieux touristiques et les prix pratiqués varient énormément en fonction de
la saison. En haute saison, on peut en effet constater que la plupart des établissements
affichent complet… et que les prix augmentent d’au moins 10 %. Les périodes les plus
courues sont Noël et le mois d’août mais restent raisonnables, tandis que lors de la
Semaine sainte (pâques) et du carnaval (février) les plages sont bondées et les
infrastructures saturées. En fait, la saison sèche de décembre à mai est plus plaisante.
Le Venezuela en 10 mots-clés
Arepa
Galette de maïs que l’on ouvre et que l’on remplit de nombreux aliments au choix : divers
types de viande (hachée, effilochée, gésiers, poulet…), fromage, poisson, fruits de mer,
perico (œufs brouillés avec tomates et oignons). Attention, le perico sert aussi à désigner
la cocaïne en référence à l’image du petit perroquet bavard.
Le tout s’accompagne de sauces variées : guasacaca (sorte de guacamole vénézuélien),
sauce piquante (le plus souvent extrêmement forte !). Enfin, on peut les préparer au grill, a
la plancha ou frits.
Les areperas sont les restaurants, très nombreux, spécialisés dans la fabrication des…
arepas. L’équivalent, en quelque sorte, de notre sandwich national (incontournable !).
Bolívar
Simón Bolívar proclamé en 1813 « El Libertador » est partout, dans les chansons, la
monnaie, les écoles, les avenues, les places (le point central de chaque commune, et votre
point de repère géographique). C’est le personnage historique par excellence du
Venezuela, qui a arraché à la domination espagnole un empire cinq fois plus grand que
l’Europe, fondé la république de Colombie et unifié divers pays d’Amérique du Sud
(Venezuela, Colombie, Equateur…).
Carnaval
Cette tradition arrive avec la conquête espagnole, sous forme de jeu, avec des lancers
d’eau, d'œufs, etc. Ensuite l’évêque Diez Madroñero au XVIIIe transforme les trois jours de
fête en cérémonie religieuse (processions, prières). C’est à José Abalos que l’on doit le
12. retour à Caracas d'une manifestation plus festive mais aussi plus raffinée, sauf pour le
peuple et les esclaves qui n’ont pas les moyens de gaspiller du riz dans les rues. Au milieu
des années 1950, les fameuses « negritas » cachent leur identité sous un déguisement
pour profiter pleinement et sans complexe des festivités, et ce jusqu’à la fin des années
1970. Le carnaval le plus célèbre dans le pays se trouve à El Callao dans l’Etat de Bolivar,
o ù l’immigration antillaise a apporté au calypso des éléments comme le cuatro et les
maracas.
Eau
Le pays tout entier se structure autour d’un fleuve majestueux : l’Orénoque, un immense flot
d’eau douce, avec tout le potentiel qu’il représente pour le développement du pays, dans
une planète où l’eau devient de plus en plus précieuse. Christophe Colomb a été clairvoyant
en affirmant au cours de son troisième voyage, il y a 500 ans à la vue de ce gigantesque
courant d’eau douce, que la terre s’étendant devant lui était bien un continent et non une île
comme celles qu’il avait découvertes auparavant. L’Orénoque est le symbole de la nation,
dont les rives virent Simón Bolívar donner forme et substance à sa création républicaine.
Gocho
Habitant de la zone andine. Victime principale des histoires drôles (le belge vénézuélien) à
cause de ses origines paysannes et de ses manières un peu rustiques. Le terme, vieux de
quelques siècles, viendrait du français « gauche » , employé par les étudiants de la haute
société pour qualifier les habitants de la région. Paradoxalement, les Gochos sont
également réputés pour leur galanterie et leur bonne éducation. Mérida est d’ailleurs
appelée la ciudad de los caballeros ( « la ville des gentlemen » ).
Hamac
Le Vénézuélien est indissociable du hamac, il aime s’y prélasser en sirotant une bière, calé
entre les fibres de coton, de palmiers moriche ou synthétiques. Les communautés indigènes
l’utilisent quotidiennement comme couche. Fabriqués principalement sur l’île de Margarita, à
Barquisimeto et chez les Waraos, on en trouve pour tous les goûts et tous les budgets.
Licorería
Lieu ouvert sur la rue où l’on vend de l’alcool. Tous les week-ends (et pas seulement) de
nombreux Vénézuéliens se réunissent devant les licorerías, ouvrent les portes de leur
voiture et boivent de la bière ou des alcools forts jusqu’au matin, tout en écoutant de la
musique à plein volume.
Contrairement à ce que l’on pense, les Vénézuéliens boivent plus de whisky que de rhum :
ils en sont les plus grands consommateurs au monde ! Le rhum est trop vulgaire pour la
bourgeoisie et trop cher pour les classes populaires qui se rabattent sur des alcools moins
13. raffinés et plus forts : l’aguardiente (miche) ou l’anis qui est un vague cousin du pastis et se
boit pur !
Poissons
Sur la côte des Caraïbe, les pêcheurs sont légion et le poisson est roi, frais et bon marché.
Vous le dégusterez à la plancha ou frit, accompagné d'une salade, de riz et de tostones
(bananes frites).
Telenovela
Ces feuilletons à l’eau de rose (star, glamour et intrigues « à deux balles » ) sont
omniprésents dans les foyers équipés. Le phénomène est tentaculaire, les productions
vénézuéliennes Abigail et Cristal ont paralysé par le passé toute activité professionnelle et
sociale à l’heure de leur retransmission dans les pays voisins. Elles sont régulièrement
réadaptées par des pays voisins. Au niveau du Venezuela le contexte politique et social a
stoppé les productions pendant quelques années, mais depuis 2011 les femmes au foyer
peuvent rêver aux vies dorées et compliquées dans Que el cielo me explique.
Toros coleados
L'un des sports causant le plus grand nombrede décès (sportifs) dans le pays. Cette
spécialité est l'apanage de cow-boys des Llanos, qui s'affrontent notamment lors des fêtes
populaires. Le principe est de lâcher un taureau dans le stade alors que trois cavaliers
tentent de faire tomber la puissante bête en la prenant...par la queue. Ambiance assurée !
Survol du Venezuela
15. vallées chaudes qui longent la mer, on cultive le cacao, mais aussi la noix de coco, la canne
à sucre et les bananes. La pêche constitue aussi un pôle de ressources important, sur les
côtes continentales et ses 72 îles.
Llanos
Ces plaines immenses, situées entre les cordillères andines et côtières (à l’ouest et au
nord) et l’Orénoque (au sud), occupent une superficie plane de savanes à perte de vue.
Quelques forêts longent des rivières calmes au faible dénivelé, qui débordent par
conséquent fréquemment. Ainsi, le fond de l’Orénoque ne descend par exemple que de
80 m sur 1 200 km.
Formidable Orénoque !
97,4 % de l’eau du globe sont constitués par les océans. Parmi le peu restant, l’Orénoque a
sa part : 2 200 km de long, soit le deuxième plus long fleuve d’Amérique (le 7e mondial) et
le troisième plus puissant du monde (derrière l’Amazone et le Zambèze). En moyenne
circulent 40 000 m2 d’eau par seconde. C’est dans ce fleuve que se trouvent 90 % des
réserves d’eau non salubres du Venezuela. Au long de ce cours d’eau vivent 2 600 espèces
de vertébrés et peut-être plus d’un demi-million d’invertébrés, répartis dans de grands
biomes : savanes, forêts (57 types différents !), montagnes et écosystèmes aquatiques.
CLIMAT
En fait, il faut parler de climats. En effet, il existe 35 zones climatiques dans le monde, et
l’on retrouve 25 d’entre elles au Venezuela (sans compter l’air conditionné !). Il est bien sûr
difficile de détailler chacun de ces climats, mais en gros voici à quoi vous attendre. Le
Venezuela propose en règle générale des températures oscillant entre 22 et 33 °C, avec
des maxima dans les Llanos autour de 40 °C et surtout à Maracaibo, jusqu’à 45 ou 50 °C.
Néanmoins, au bord de la mer, la température est rafraîchie par la brise marine et s’avère
très agréable.
La saison des pluies débute en mai et dure normalement jusqu’en novembre : c’est l’hiver
(on observe cependant depuis quelques temps des pluies qui perdurent quelquefois
jusqu’en janvier). Le reste de l’année, c’est l’été (verano) et le temps est généralement très
sec. Mais même pendant la saison des pluies, il est tout à fait possible d’apprécier son
séjour au Venezuela. Il s’agit en effet généralement de précipitations fortes, mais très
courtes (30 minutes), et après le soleil reprend ses droits.
ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIE
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est très limitée dans le pays. Excepté dans des
parcs nationaux où la réglementation est très stricte, ailleurs c’est la jungle… Il suffit de
visiter n’importe quelle ville pour s’en rendre compte. Les plages en haute saison touristique
sont un véritable désastre : elles sont littéralement envahies de voitures et de tentes qui
s’étendent jusqu’au bord de l’eau, la musique à plein volume, pendant que s’amasse à
même le sable une impressionnante quantité de canettes de bière. Paradoxalement, ils
17. leur gîte en Amérique du Sud, le bien nommé « continent des oiseaux » . Le Venezuela
participe pleinement à cette richesse ornithologique avec plus de 1 400 espèces, ce qui le
place au 6e rang mondial. La richesse de l’avifaune vénézuélienne se voit favorisée par la
grande variété d’écosystèmes. Parmi les meilleurs sites pour les observateurs d’oiseaux,
nous citerons les Llanos et la péninsule de Paria, mais aussi le parc national Pittier, qui
compte pas moins de 570 espèces différentes ! Néanmoins, certains oiseaux indigènes, qui
ne vivent qu’au Venezuela, se trouvent en danger d’extinction. Parmi eux, la cotorra
margariteña, le cardemolito et la guacamaya verde, victimes du déboisement. Il faut en
effet savoir que chaque fois que l’on détruit 100 hectares en Amazonie, on détruit en même
temps l’habitat d’environ 2 000 oiseaux.
Reptiles
Le crocodile de l'Orénoque est le plus imposant membre de la famille des reptiles au
Vénézuela. Il a été chassé pour son cuir, presque jusqu’à extinction. Maintenant, divers
hatos (ranchs), hato Masaguaral, hato El Frío, travaillent à sa reproduction et chaque
année relâchent des spécimens dans le bassin de l’Orénoque. Ils peuvent atteindre 7 à 8 m
de long, ce qui leur confère l’honneur d’être le plus grand crocodile d’Amérique.
La famille des tortues. Une famille fort bien représentée au Venezuela avec pas moins
de onze espèces ! Plus révélateur encore de la richesse animalière du pays : sur les huit
espèces de tortues marines qui existent à l’échelle mondiale, cinq se rencontrent au
Venezuela, dont la Leatherback (luth) qui vient poser ses œufs au nord de la péninsule de
Paria. Malheureusement, les cinq espèces se trouvent en danger d’extinction, tant pour des
raisons naturelles (elles atteignent l’âge de reproduction seulement à 20 ans, et seule
1/10 000 atteint cet âge) qu’en raison de l’intervention humaine (chasse, destruction des
nids et pollution des eaux).
Mammifères
Parmi les 250 espèces recensées dans le pays, le roi est le jaguar (tigre mariposa), dont la
population est malheureusement menacée par le braconnage. Il peut atteindre 2,50 m et
120 kg et habite dans les forêts de la Guyane, mais aussi dans la savane des Llanos.
Autres félins que les très chanceux peuvent surprendre dans la nature, le puma (puma), le
splendide ocelot (cunaguaro ou tigre), braconné pour sa peau tachetée et sa viande paraît-
il savoureuse et, last but not least, la panthère noire. Les singes aussi sont largement
représentés dans tout le pays. Enfin, signalons la présence du charismatique paresseux
(pereza), tant dans les forêts de la Gran Sabana que dans certains parcs urbains. Ceux-ci
pendent invariablement aux arbres, la tête sous la branche, et n’en descendent qu’une fois
par mois environ pour déposer religieusement leurs crottes au pied du tronc.
Flore
19. L’ÉPOQUE COLONIALE
Le 1er août 1498, lors de son troisième voyage, alors qu’il continuait à croire qu’il naviguait
en mer de Chine, Christophe Colomb finit par toucher les rivages du Venezuela. Parti de
Séville le 30 mai, le Gran Almirante pénètre dans la péninsule de Paria, au large du delta de
l’Orénoque, et découvre Margarita et Cubagua.
Ses successeurs chercheront des perles, et les trouveront à Cubagua, dont l’exploitation
perlière fut le premier motif d’établissement espagnol au Venezuela en 1500. Tandis que
d’autres conquistadores, plus courageux, explorent l’Orénoque infesté de crocodiles, à la
recherche de l’Eldorado…
Le Vénézuela devient une véritable opération militaire, où les Espagnols dominent, grâce à
leurs armes, leur stratégie, leurs chevaux et leurs armures. Leur but ? S’approprier l’or, les
perles, les terres et faire des esclaves. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les
conquistadores étaient indépendants, et non des soldats du roi.
UNE ENVIE D’INDÉPENDANCE
La volonté d'indépendance, née de la maturité des colonies capables de se gouverner elles-
mêmes, s'est trouvée confortée par le courant de pensée républicain et ses
conséquences : indépendance des Etats-Unis et Révolution française. Les élites créoles
veulent mettre fin à la dépendance politique (les postes clés sont réservés aux Espagnols)
et surtout économique du Venezuela vis-à-vis de la métropole (l'Espagne oblige les colonies
à ne commercer qu'avec elle, sous peine de mort). La métropole fixe aussi les productions,
afin d'éviter la concurrence avec ses propres produits, comme l'olive ou le raisin.
1810, le Venezuela se déclare indépendant
La vraie révolution commence avec la destitution de Carlos V, en 1808. L’Assemblée de
Caracas rejette l’autorité du capitaine général Emparán, pour fonder une junte suprême. Le
Venezuela est la première colonie à déclarer son indépendance à l’Espagne, le 5 juillet
1811. Le nouvel Etat, appelé la Confédération américaine du Venezuela, est constitué des
provinces unies de Caracas, Cumaná, Barinas, Margarita, Barcelona, Mérida et Trujillo. Le
drapeau dessiné par Miranda est adopté comme pavillon national.
Simón Bolívar : première tentative
Simón Bolívar joua un rôle très important dans l'indépendance du Vénézuela. C’est grâce à
la publication, le 15 décembre 1812, de son manifeste de Cartagena, que le futur
Libertador prend en main la restauration de la République. Dans le célèbre manifeste, il
analyse les raisons de l’échec de la Ire République.
Grâce à ses actions, il libère le pays des forces espagnoles. Suite à la victoire, le 30
septembre 1813, contre le commandant Monteverde, Bolivar est proclamé Liberator,
nommé commandant en chef des forces révolutionnaires et reçoit les pouvoirs dictatoriaux.
L’empire contre-attaque : fin de la IIe République
20. Les royalistes, postés à Puerto Cabello et dirigés par Monteverde, reçoivent des renforts
d’Europe. Au même moment, en 1814, le général royaliste et sanguinaire José Tomás
Boves, à la tête d’une autre horde venue des Llanos, prend Victoria et s’arrête à San
Mateo, l’endroit même où Bolívar tient son quartier général. Boves, blessé dans la bataille,
se retire dans les Llanos. Le 15 juin 1814, la seconde bataille de La Puerta est perdue par
les indépendantistes, ce qui achève la IIe République. L’armée, dirigée par Bolívar et
Mariño, est exsangue alors que Victoria, et plus tard Valencia, retombent dans les griffes
de Boves.
Le Venezuela redevient alors royaliste. Le 5 décembre, la bataille d’Urica, où Boves meurt,
sonne définitivement le glas de la IIe République. Le capitaine général espagnol Morillo
arrive à Margarita le 7 avril 1815, à la tête d’une force expéditionnaire de 15 000 hommes
envoyés pour « pacifier » les colons rebelles.
Bolívar : le retour, la IIIe République
Au début de l’année 1816, Bolívar retrouve nombre d’indépendantistes exilés à Haïti. Là,
avec l’approbation du président haïtien Petión, il prépare un débarquement avec ses
officiers à Los Cayos, sur l’île Margarita. Pendant ce temps, José Antonio Páez, une figure
militaire indépendantiste des Llanos, se fait remarquer par ses exploits. Il est nommé
commandant en chef des forces révolutionnaires. Bolívar et ses 250 hommes débarquent le
3 mai, à Margarita, où le Libertador proclame la IIIe République, à Santa Ana, quatre jours
plus tard. Il devient, du même coup, commandant en chef de l’armée libératrice.
L’ÈRE DES CAUDILLOS
De 1831 à 1835, José Antonio Páez, malgré son analphabétisme notoire, préside à
Caracas devenue capitale. En 1839, il est réélu président jusqu’en 1846. Mais trois ans plus
tard, il est carrément expulsé du pays pour avoir « conspiré » contre Monagas, qui décrète
en 1854 l’abolition de l’esclavage. En 1899, le général Cipriano Castro, accompagné de 60
compatriotes du Táchira, déclare la guerre au gouvernement à Capacho, le 24 mai. Il entre
dans Caracas le 22 octobre et prend le pouvoir le lendemain jusqu’en 1908. Gómez, le bras
droit du dictateur, emploiera ces 9 années à construire les bases de son futur pouvoir…
Les années Gómez
En 1908, Cipriano Castro, sur les conseils de son entourage, part en Allemagne pour se
faire opérer. Pendant ce temps, son vice-président, le général Juan Vicente Gómez prend
sa place, en l’accusant de crimes en tout genre. Les tribunaux déclarent Castro inéligible ; il
est suspendu de son poste et menacé d’arrestation s’il revient. Gómez assume donc le
pouvoir dès le 24 novembre 1908 pour une dictature mémorable qui ne s’achèvera qu’à sa
mort en 1935. En quatre ans, le budget de l’armée croît de 180 %. Son régime est une
vraie tyrannie qui chasse sans relâche tous les autres partis politiques quels qu’ils soient.
21. VERS LA DÉMOCRATIE
De 1935 à 1941, le général Eleazar López Contreras devient président. Lui succède
jusqu’en 1945 le général Isaías Medina Angarita. Sous sa présidence, aucun prisonnier
politique ni exilé n’est déploré ; c’est la première fois que l’on parle d’un impôt sur les
hydrocarbures aux gringos. Il dérange…
Le 18 octobre 1945 éclate un coup d’Etat fomenté par un groupe de jeunes officiers qui
prend d’assaut les installations militaires de Maracay et de Caracas ainsi que le palais
présidentiel de Miraflores et les centres de communication de la capitale. Le président
Medina se rend à un jeune officier, Marcos Pérez Jiménez, et s’exile avec Lopez Contreras.
Rómulo Betancourt préside le Conseil de gouvernement mis en place, jusqu’en février 1948,
date à laquelle le célèbre romancier Rómulo Gallegos, président de l’Action démocratique
(AD, social-démocrate), est élu démocratiquement président de la République. Pour la
première fois, le pouvoir a le soutien de la majorité de la population.
L'alternance politique
De 1969 à 1974, le président est Rafael Caldera (Copei, démocrate-chrétien). C’est la
première fois qu’une alternance politique a lieu au Venezuela sans effusion de sang. Avocat,
professeur et écrivain, le leader du Copei, né en 1916, gagne les élections avec un tiers
des voix.
De 1974 à 1979, a lieu une nouvelle alternance avec la présidence de Carlos Andrés Pérez,
AD. L’ancien président Carlos Andrés Pérez, réélu président le 4 décembre 1988, prônera,
à l’inverse, une politique de rigueur. L’impopularité de Pérez s’accroît. Tant et si bien que,
dans la nuit du 3 au 4 février 1992, douze bataillons de Maracay et Maracaibo se
soulèvent. Le putsch (qui fait 20 morts), mené par le lieutenant-colonel Hugo Chávez (du
Movimiento Bolivariano Revolucionario, un nationalisme anti américain de gauche) et Arias
Cárdenas, avorte, mais le mécontentement subsiste. C’est ce qui s’appellera le
« Mouvement du 4-F » . Lors du deuxième coup d’Etat, le 27 novembre 1992, un groupe de
jeunes officiers d’aviation va jusqu’à bombarder le palais présidentiel de Miraflores, faisant
100 morts. Mais l’armée restera loyale au président.
En mai 1993, Carlos Andrés Pérez est mis en cause par le Sénat pour une sombre affaire
de finances occultes. Il est écarté du pouvoir en 1993, mais il sera toutefois blanchi fin
1996. En décembre 1993, Rafael Caldera est réélu président à l’âge de 77 ans avec 28 %
des voix, grâce aux élections présidentielles à un tour. Malheureusement, le nouveau
Président ne parvient pas à redresser l'économie du pays et le peuple se soulève.
LES ANNÉES CHÁVEZ
24. La population vénézuélienne est très jeune, comme le démontre la forme pyramidale de la
structure des âges : 31,6 % de la population a moins de 15 ans, alors que seuls 5,1 % des
habitants ont 65 ans ou plus, ceci malgré une espérance de vie relativement élevée : 76 ans
pour les femmes ; 70 ans pour les hommes. La croissance démographique reste soutenue,
si bien que cette tendance risque fort de se trouver confirmée durant les années à venir.
Les deux tiers (67 %) de la population vénézuélienne sont métissés. Les Blancs
représentent 21 % de la population et les Noirs 10 %. Ces derniers se rencontrent bien sûr
dans tout le pays, mais affichent des préférences pour la côte, notamment du côté de
Choroní-Chuao, où ils continuent à faire vivre leurs traditions comme celle des tambores
(sorte de tam-tam). Les Indiens, appelés indígenas, ne représentent que 2 % du total de la
population, mais méritent que l’on s’attache de plus près à leur sort : « Les Indiens
d’Amérique totalisaient pas moins de soixante-dix millions de personnes lorsque les
conquistadores firent leur apparition ; un siècle et demi plus tard, ils n’étaient plus que trois
millions et demi. » (Darcy Ribeiro, avec des documents de Henry F. Dobyns, Paul
Thompson et autres). Sur les 34 ethnies répertoriées lors du dernier recensement (le censo
indígena) qui remonte à 2001, la plupart d’entre elles vivent en Guyane. Les Waraos
(36 028 individus) et les Pemóns (27 157 individus) sont largement les plus importants
ressortissants de l’Etat Bolívar, alors que les Yanomamis dominent en nombre l’Etat
Amazonas (12 234 personnes), suivis par les Guajibos et les Piaroas (14 000 chacun).
Certaines communautés yanomamis (et sanemas, qui sont un sous-groupe) vivent
complètement recluses et sont inaccessibles aux curieux. Dans le delta de l’Orénoque vit
donc la première communauté indienne la plus importante du pays : les Waraos. Mais c’est
dans l’Etat de Zulia que l’on rencontre le plus fréquemment des Indiens : les 293 777
Wayuus (plus connus sous le nom de Guajiros) vivent à cheval entre le Venezuela et la
Colombie, ne reconnaissant d’ailleurs pas la frontière officielle. Ceux-ci, par ailleurs
contrebandiers par essence, défendent leurs droits avec un acharnement sans pareil, à tel
point que même l’armée vénézuélienne refuse de mettre les pieds sur leurs terres.
Vie sociale
26. des glaçons pour en sortir une bière Polar bien fraîche dont les Vénézuéliens sont
d’immenses consommateurs. La glacière est à n’en pas douter le produit qui rassemble tout
le monde. Pour les alimenter sur les routes circulent 24h/24 des remorques transportant les
précieux breuvages fermentés et toutes les régions possèdent leur propre brasserie afin de
faciliter et accélérer le transfert de la cuve jusqu’à la glacière pour finir dans le gosier. Le
cocktail hamac et glacière se conclut souvent par une bonne sieste sur la plage ou devant
le tube cathodique… ou plasmique !
Arts et culture
De nouveaux espaces de création et d'expression se sont créés depuis que le président
Chávez a pris le pouvoir. Que ce soit au niveau de la danse comme de la musique force est
de reconnaître que le Venezuela s'est fait une place parmi les grandes nations depuis
quelques années. Toute la production artistique s'en retrouve bouleversée, politisée ; cette
effervescence favorise l'émergence de grands talents dans tous les domaines.
Architecture
28. ronde au toit en V renversé constitué de feuilles de palmiers) des Piaroas et des Yekuanas,
les palafitos (maisons sur pilotis) des Waraos et des Wayuus ou les yahís des Yanomamis.
Cinéma
Le premier film sonore du Venezuela fut un court-métrage intitulé Taboga de Antonio
Delgado Gomez en 1934. Pendant les années 1930, Romulo Gallegos crée les studios
Avila dans la capitale ; quelques années plus tard Bolivar Films est créé par Guillermo
Villegas Blanco qui aujourd'hui encore collabore avec des productions latino-américaines.
La Balandra Isabel llego esta tarde de Carlos Hugo Christensen remporte le prix de la
meilleure photo au festival de Cannes en 1951. En 1954, le Venezuela obtient sa plus haute
distinction, encore au festival de cannes où le documentaire Araya de Margot Benacerraf
se partage le prix de la critique avec Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais. Dans les
années 1960, le cinéma est militant, réalisé avec peu de moyens. Dans la décennie
suivante, le pays s'enrichit grâce à la hausse du pétrole : ceci profite aux productions qui
ont plus de moyens pour réaliser des fictions et des longs-métrages ; tout en restant
amateur le pays se tourne vers des productions plus commerciales.
A partir des années 1990, c'est un cinéma historique qui s’installe sur les écrans ; un autre
genre aussi fait recette avec des films plus violents tels que Sicario en 1995 ou Secuestro
Express de Jonathan Jakubowicz sur fond d'insécurité et de trafic de drogue. Lilane Blaser
dirige une école de cinéma depuis 1986, la Vila del Ciné accompagne le cinéma d'auteur qui
reprend sa place. Les financements de l’Etat permettent aujourd’hui à de jeunes
réalisateurs de concrétiser leurs projets. En 2011, le road-movie El chico que miente écrit
et produit par Mariana Rondón a été sélectionné au dernier festival de Berlin. Elle a aussi
réalisé Cartes postales de Leningrad, primé au festival Biarritz Amérique latine en 2007.
Littérature
Pendant la période coloniale, le Venezuela reste discret dans l’histoire de la littérature
latino-américaine. Seuls deux noms ressortent, le chroniqueur Oviedo y Baños qui
commente la découverte de la terre ferme (Colombie et Venezuela), et le poète Fray Juan
de Castellanos qui raconte de manière épique l’histoire de la colonisation. Au XIXe siècle
deux courants de pensée marquent l’époque républicaine, la pensée politique et
constitutionnelle de Simón Bolívar, et la pensée humaniste de Simón Rodríguez et d’Andrés
Bello ; les chants visionnaires amorcent la poésie romantique du continent sud-américain.
Les héros de l’histoire nationale sont dépeints sur un fond d’élégies. L’époque romantique
prédomine jusqu’au début du XXe siècle. Pendant cette période, la satire de la vie sociale
voit le jour avec le roman d’Eduardo Blanco (Zárate, 1882). Au début du XXe siècle, José
Martí et Rubén Darío, marqués par le modernisme, donnent un coup de jeune à l’écriture :
on est en pleine recherche symbolique. Mais la représentation de la vie nationale est
toujours présente, comme avec Rómulo Gallegos (Doña Barbara, 1929, et Canaïma,
1935). Le patrimoine lyrique s’enrichit avec Juan Sánchez Peláez, Juan Liscano ; l’écriture
29. contemporaine prend forme. La prose d’Arturo Uslar Pietri devient une référence dans le
monde littéraire (Barrabas y otros cuentos, 1929, Las lanzas coloradas, 1931 et El
Camino de El Dorado, 1942), l’écriture libre de Miguel Otero Silva (Casa muertas, 1955)
change la perspective trop réaliste des écrivains. L’imaginaire du peuple s’est nourri de la
richesse des traditions des ethnies indigènes, des esclaves africains et des conquistadors.
C’est avec l’histoire de ce peuple et ses talents d’alchimiste que l’écrivain contribue à
l’existence d’un être à part entière, reconnu par les autres nations. Hugo Chávez depuis son
ascension au pouvoir a détourné la majorité de l'imaginaire collectif vers lui ; la société
vénézuélienne a politisé tous les espaces même les plus intimes. On attend désormais d'un
écrivain qu'il prenne position et qu'il s'exprime sur ses affects par rapport à la politique. Le
lecteur se retrouve ou non dans la plume, il se sent proche ou très loin de celle-ci selon ses
convictions.
Musique
32. Pasapalos. Ces amuse-gueules (omelettes, chorizo coupé en cubes ou petits beignets)
sont servis dans les tascas (restaurants espagnols).
Tostones. Ce sont des chips de banane plantain. Les fines rondelles du légume sont frites
dans l’huile. Notez qu’il existe deux types de bananes au Venezuela : la banane fruit
(cambur) que nous connaissons aussi sous nos froides latitudes, et la banane plantain ou
banane légume.
Plats traditionnels
Hallacas. Servies dans des étuis en palme de bananier, les hallacas viendraient de
l’époque des premiers esclaves qui confectionnaient un plat avec les restes que leurs
maîtres leur donnaient à Noël. La pâte, élaborée à partir de farine de maïs blanc, est
d’abord enrichie de beurre. Ensuite, des morceaux de pâte sont étalés sur les feuilles de
bananiers lavées et découpées. Puis, on y dépose de la viande hachée de bœuf, de poulet,
de porc ou de dinde ainsi que des olives, des oignons, voire du raisin et autres ingrédients
déjà mélangés, dont l’ajout ou l’oubli fait la personnalité de l’hallaca.
Pabellón criollo. LE véritable plat national, typique du dimanche et des soirs de fête, est
constitué de plusieurs ingrédients : carne mechada, haricots noirs (caraotas), riz (arroz),
une banane plantain frite (plátano), de petites arepas (arepitas), parfois un œuf (huevo) et
un morceau d’avocat. Equilibré, copieux et peu onéreux, un plat très recommandé !
Boissons
Café. Producteur d’un café excellent exporté depuis 1835 aux quatre coins du monde, le
Venezuela en est aussi un grand consommateur. On le boit sous toutes les formes, du plus
clair au plus foncé : guayoyo (quasiment de l’eau), café con leche (au lait), marrón, décliné
encore en deux sous-groupes, claro (clair) ou oscuro (foncé) et enfin le café negro (noir).
Chicha. Les Indiens Caraïbes la préparaient déjà. Cette bouillie de lait et de riz se boit
frappée avec des glaçons et saupoudrée de cannelle. Une spécialité andine, que l’on trouve
également au village de la Asunción sur l’île de Margarita.
Frescolita. Cette boisson rouge orangé (que nous conseillons aux personnes sujettes à
l’hypoglycémie) a le goût du parfait colorant sucré, dans la grande tradition du chewing-gum
Malabar… ou de Novartis ! Les Vénézuéliens en raffolent mais nous vous défions d’aimer !
Cocada. Rafraîchissante et diaboliquement bonne. C’est un mélange de chair de noix de
coco avec son jus, de sucre, de vanille et de glaçons ! Les meilleures se trouvent à
Margarita sur le bord de la route entre La Asunción et Playa Parguito.
Bière. Le Venezuela se « distingue » par sa consommation d’alcool, la plus importante du
continent. Ils en sont très fiers et c’est une place qu’ils défendent avec succès depuis des
années. Caracolant en tête, la bière Polar, appelée Polarcita, servie en bouteille (en
botella : 22 centilitres ou plus rarement 33 centilitres – on commandera alors un tercio) ou
en canette (lata). C’est LA meilleure bière du Venezuela, dit la publicité.
Le Venezuela est un gros producteur de rhum brun (ron). L’usage le plus fréquent du
rhum est de le prendre en apéritif. On peut y ajouter du coca mais selon la qualité nous
vous conseillons de le savourer pur : dans ce cas oubliez même les glaçons et buvez très
33. lentement.
Ils ne crachent pas non plus sur le whisky, considéré comme plus noble que le rhum.
Ils en sont les plus grands consommateurs au monde !
Le vin vénézuélien. Autrefois petit consommateur de vin avec 1 % seulement du total des
boissons alcoolisées consommées dans le pays dans les années 2000, la consommation
de vin est depuis 2006 constante, phénomène de mode des telenovelas, mais aussi souci
de l'élégance et du savoir-vivre à la française. Ce qui ramène les chiffres actuels à un demi-
litre par personne par an, contre un litre de whisky et 65 litres de bières.
Enfants du pays
Hugo Rafaël Chávez Frías (1954-)
L'actuel président de la République bolivarienne du Venezuela est incontestablement la
personne la plus populaire du pays. Même au niveau international, le leader du parti
socialiste unifié du Venezuela (PSUV) est régulièrement sous les feux de la rampe ; il est la
bête noire des conservateurs de notre planète.
Rómulo Gallegos (1884-1969)
Non content d’avoir été un temps l’auteur le plus célèbre d’Amérique latine (ses romans
Doña Barbara, Canaïma, etc., peignent dans un style unique la vie dans les Llanos et la
savane), il devint président du Venezuela, en décembre 1947.
Pastor Rafael Maldonado Motta (1985-)
Figure désormais emblématique du sport de haut-niveau, il s'agit du seul Vénézuélien qui
court actuellement en Formule 1. Chez Williams depuis 2011 au côté de Barrichello, ses
résultats ne sont pas encore au rendez-vous mais il arrive assez régulièrement à atteindre
la dernière partie des qualifications. Lors du dernier Grand Prix de Monaco il se retrouve à
la sixième place et, proche de l'arrivée lorsqu'il se fait accrocher par Lewis Hamilton, il est
contraint à l'abandon.
Ivian Lunasol Sarcos Colmenares (1989-)
Miss Venezuela 2011 est devenue la plus belle femme du monde en remportant également
le prestigieux titre de Miss Monde, concours suivi dans 150 pays. 1m79, cheveux longs et
brune aux yeux de jais, elle est considérée comme l'une des plus belles miss de l'histoire
par les Vénézuéliens mais aussi par les spécialistes du concours. Issue d'une famille de 13
frères et sœurs, elle travaille dans une société audiovisuelle. Notre représentante française
Clémence Oleksy n'a pas terminé dans le top 30 sur les 112 créatures présentées cette
année-là à Londres.
34. CARACAS ET SES ENVIRONS
CARACAS ET SES ENVIRONS - Caracas
36. CARACAS - Caracas
Caracas est le centre économique, administratif et financier du pays. C'est ici que siègent
les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Les plus importantes institutions éducatives,
comme l'université centrale du Venezuela (UCV), sont ici. La ville est attachante, le tout
c'est d'y prendre ses marques ; tout d'abord sa situation est assez idyllique, dans une
vallée ceinte de vertes collines au sud et du splendide parc national d'El Avila au nord, qui
est une source d'oxygène pour les Caraqueños, se prêtant parfaitement aux excursions
dominicales. Ensuite, le climat est agréable : un printemps permanent enveloppe cette ville
perchée à 950 m d'altitude, où les chutes de pluie ne durent généralement pas et où le
soleil règne la plupart du temps. Force est de reconnaître qu'un touriste débarquant à
Caracas, bruyant et stressant, n'a généralement ni le temps, ni l'envie de faire cet effort.
Ce qui est compréhensible étant donné que le Venezuela offre des attractions naturelles
d'un autre acabit.
CASA AMARILLA
Face à la place Bolivar et la cathédrale.
Entré libre de 9h à 12h30 et de 14h à 17h.
Cette maison coloniale fut d’abord une prison royale. C’est ici qu’en 1819 s’est réuni le
premier Conseil de Caracas. Cette réunion, qui marqua le début de l’indépendance du pays,
était alors provoquée par l’invasion de l’Espagne par Napoléon.
Les Caraqueños, rendus inquiets par la destitution de Fernand VII, se réunirent pour élire
un gouvernement provisoire, sans même prévenir le capitaine général Emparán. Devant le
refus d’Emparán de reconnaître une autorité autre que celle de Fernand VII, le Conseil,
37. appuyé par la rue, se proclama Junte suprême. Le 19 avril, la junte rendit public le premier
acte d’émancipation du Venezuela, confirmé le 5 juillet 1811 lors de la déclaration
d’Indépendance.
D’où vient la couleur jaune de ce monument ? D’aucuns prétendent qu’il fut peint en jaune
par les autorités, au moment où il devint une résidence officielle, afin de faire oublier son
sombre passé de prison. D’autres disent que pour fêter son élection à la présidence,
Guzmán Blanco le fit badigeonner de jaune, la couleur du Partido Liberal. Quoi qu’il en soit,
la Maison Jaune abrite aujourd’hui le ministère des Affaires étrangères.
CASA NATAL DEL LIBERTADOR SIMÓN BOLÍVAR
✆ +58 212 541 2563, +58 212 545 7693
Entrée gratuite. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h, le week-end à partir de 10h.
Située dans la dernière rue pavée de Caracas, cette maison fut construite en 1773, par
Juan Vincente Bolívar, sur un domaine appartenant à sa famille depuis des générations. De
son mariage avec María Concepción Palacios y Blancos naîtront deux filles et deux
garçons. Le second d’entre eux, né le 24 juillet 1783, sera baptisé Simón. Le futur
Libertador, orphelin à 9 ans, sera éduqué par le libre penseur et peu orthodoxe Simón
Rodríguez. A 16 ans, Bolívar quitte Caracas pour parfaire son éducation en Espagne. Il y
séjourne la dernière fois, en 1827, avant son départ pour la Colombie.
Cette demeure coloniale reste incontournable même si, à force de séismes et de
restaurations, elle a perdu de son cachet. Les meubles sont d’époque, mais à l’origine ils ne
faisaient pas tous partie de la maison. De grands tableaux de Tito Salas retracent l’histoire
d e l’Amérique et la vie héroïque du Libertador, depuis son mariage à Madrid en 1802
jusqu’au tremblement de terre de 1812. On notera l’exposition du cordon du Libertador,
l’équivalent de la Légion d’honneur. Eh, oui ! Bolívar a longtemps admiré Napoléon,
assistant même à son sacre à Notre-Dame. A gauche de la maison natale de Bolívar, se
trouve le musée de… Bolívar.
LA CASONA
Avenue centrale
entre Calles 1 et 2, Santa Cecilia
✆ +58 212 284 63 22
A cinq blocs, au nord du métro Dos Caminos.
Visites organisées gratuites, mardi et mercredi à 9h30 et 14h30, sur rendez-vous
seulement. Enfants à partir de 9 ans. Pas de photos et tenue correcte exigée. Demande
par téléphone 10 jours avant la date prévue.
Depuis 1964, cette ancienne hacienda de cacao et de café est la résidence obligée des
présidents vénézuéliens. Une tradition qui n’a été respectée que par Raúl Leoni en 1966 et
Carlos Andrés Pérez, en 1989. Chávez s’y est installé, mais se refuse à y faire des
bacchanales et des parrillas sur le dos de son peuple, a-t-il annoncé. La visite parcourt la
zone non habitée de cette gigantesque propriété, parmi les jardins et les œuvres de
Michelena, Reverón ou Cabré.
CATHÉDRALE DE CARACAS
Plaza Bolivar
38. Ouverte du mardi au dimanche de 10h à 16h.
Voilà moins de cinquante ans, son clocher de 33 m dominait encore la ville. Sortie de terre
en 1665, elle est ornée depuis 1888 d’une horloge anglaise mais – chose unique à Caracas
– sa façade n’a pas été modifiée depuis le début du XVIIIe siècle. A l’intérieur, le retable de
saint Nicolás de Bari (1771) illustre à merveille la transition entre le rococo et le
néoclassique. Le retable majeur, conçu en 1756 par J.-F. De León Quintana, ne peut
qu’attirer l’œil avec ses 150 kg de dorure. On notera aussi la présence de chefs-d’œuvre
tels que La Présentation de l’enfant au temple de Murillo, et La Résurrection de Rubens,
offert à l’église par un amiral français qui, pris dans une tempête effroyable, promit d’en
faire don s’il arrivait à La Guaira.
Dans la chapelle de la Trinidad, reposent la femme et les parents du Libertador. Les
cendres de ce dernier y furent également conservées, avant leur transfert au Panthéon.
ÉGLISE SAN FRANCISCO
Messe du lundi au vendredi à 6h, 7h, midi et 18h ; samedi à 6h30, 7h30, midi et 18h ;
dimanche à partir de 7h et toutes les heures jusqu'à midi puis dernière représentation à
17h30.
Bâtie à l’emplacement de la chapelle du couvent franciscain, détruite par le séisme de
1641, l’église San Francisco fut elle-même endommagée légèrement par le tremblement de
terre qui ravagea la moitié de la ville en 1812. C’est dans ces murs qu’en 1813 se
déroulèrent les cérémonies au cours desquelles Bolívar reçut le titre de Libertador.
C’est également ici qu’un an plus tard le leader du mouvement indépendantiste regroupa les
chefs de famille, avant l’exode vers l’est provoqué par l’approche des troupes du royaliste
et sanguinaire Boves. C’est encore à San Francisco que, le 17 décembre 1842, furent
déposées les cendres du héros national mort à Santa Marta et que fut célébrée
solennellement une messe funèbre en sa mémoire.
Si l’on peut regretter que la façade ait été modifiée à la fin du XIXe siècle, sous Guzmán
Blanco, pour « répondre » architecturalement au Capitole, l’intérieur et ses trésors sont
restés intacts, comme le retable rococo de l’Enfant Jésus, ou celui, plus sobre, de la
Vierge, œuvre de José Miguel de Arteaga.
GALERIA DE ARTE NACIONAL
Avenida México
La Candelaria
✆ +58 212 576 87 07, +58 212 808 96 15
www.fmn.gob.ve
Entre les stations de métro Bellas Artes et Parque Carabobo.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h et le week-end de 10h à 17h. Entrée libre.
La galerie, inaugurée en 1938, a débuté ses fonctions dans un édifice néoclassique dessiné
par le grand architecte local Carlos Raul Villanueva. Depuis 2009, elle a déménagé entre
les avenues Mexico et Bolivar pour renforcer le nouveau centre culturel cher au président
Chávez. Dessinée par Carlos Gomez de Llerena, la galerie propose trois niveaux sur une
superficie totale de 30 000 m2 et abrite une collection permanente de plus de 6 000
39. œuvres vénézuéliennes qui couvrent les quatre siècles d’histoire et une grande quantité de
mouvements artistiques représentés par la période préhispanique, les portraitistes de la
période coloniale, les représentants de la peinture académique du XIXe, les membres du
cercle de Bellas Artes et une grande quantité d’artistes contemporains. Des travaux de
recherche historique sur l’art vénézuélien sont organisés ici à travers le centre d'information
et de documentation national des arts plastiques. Vous trouverez également une librairie et
une boutique.
JARDÍN BOTÁNICO
Plaza Venezuela.
Avenida Salvador Allende, entrée Tamanaco de la UCV (Université centrale)
✆ +58 212 605 39 96, Denise le Chapois + 58 212 605 39 75, +58 212 662 85 66
www.fibv.org.ve
Métro Plaza-Venezuela ou Ciudad-Universitaria.
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 8h30 à 16h30. Participation symbolique pour entrer.
Ce jardin d'une superficie de 70 ha est intégré dans la cité universitaire de Caracas,
inscrite au patrimoine culturel de l'humanité depuis 2000 par l'Unesco.
Ces terres furent autrefois administrées par l’Hacienda Ibarra qui cultive au début du
XXe siècle la canne à sucre. Le jardin est créé en 1944 par le docteur et botaniste Tobías
Lasser en collaboration avec un horticulteur Augusto Braun. Il a ouvert ses portes en 1958.
Aujourd’hui, la végétation vient de tout horizon (nationaux comme internationaux). Plus de
100 espèces de palmiers, un arboretum où poussent des milliers d'arbres à différents
stades d’évolution, 4 serres pour les orchidées, broméliacées et des plantes grasses.
L’Institut botanique qui se trouve à l’intérieur du jardin possède un laboratoire, une
bibliothèque et plus de 100 000 plantes vénézuéliennes séchées, pressées et identifiées. Le
seul problème réside dans le fait que la plupart des installations restent privées : vous
pourrez seulement voir en tant que public la collection d’orchidées.
Un havre de paix au milieu de la ville et du trafic. De nombreux étudiants viennent y
potasser leurs cours à l’ombre des palmiers. Si vous ignoriez que les arbres perdent leurs
feuilles durant les périodes sèches pour conserver l’eau, et qu’au contraire ils se
remplissent de feuilles lors des périodes humides pour capter l’énergie solaire, alors peut-
être devriez-vous vous joindre aux étudiants vénézuéliens !
MINISTERIO DEL TURISMO
Complejo MINTUR
Avenida Francisco de Miranda avec Avenida Principal de La Floresta.
✆ +58 212 208 46 51, +58 212 208 46 52
www.mintur.gob.ve
Ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h.
En 1999, le nouveau gouvernement a destitué l’ancien organisme Corpoturismo. En février
2005, le vice-ministère du Tourisme a donné sa place à un vrai ministère responsable de la
promotion du tourisme, constitué de trois directions : la Direction générale de politique
touristique, de promotion et de développement. Pour vous, c’est à la première direction que
40. les informations vous seront données. De ravissantes jeunes filles vous accueillent
chaleureusement ; on peut y recevoir diverses cartes de Caracas, mais aussi de jolies
brochures (en espagnol, anglais ou allemand et avec un peu de chance en français)
présentant les principaux sites intéressants du pays, avec de bonnes cartes en prime.
MUSEO BOLIVARIANO
Avenida Sur 1, parroquia catedral.
✆ +58 212 545 9828, +58 212 545 9829
Dans la rue située de San Jacinto à Traposos.
Entrée gratuite. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h, samedi et dimanche de 10h à
16h.
Ce bâtiment post-colonial abrite, outre des objets personnels de Bolívar et de sa famille,
les armes des familles fondatrices de Caracas. Vous y apprendrez tout sur le Libertador :
son arbre généalogique, ses lettres, ses victoires militaires… On notera, à ce propos, la
présence du journal Correo del Orinoco qui retrace, notamment en français, la légendaire
bataille de Carabobo (24 juin 1821). Celle-ci, rappelons-le, scella la véritable indépendance
du pays. Pour une fois, la collection est bien mise en valeur, grâce à des bornes
explicatives qui guident les visites.
MUSEO DE ARTE COLONIAL
San Bernardino
Avenue Panteón, Quinta Anauco.
✆ +58 212 551 8 190, +58 212 551 86 50
www.quintadeanauco.org.ve
artecolonialanauco@cantv.net
Métro Bellas Artes puis métrobus Ruta 421, en direction de San Bernardino.
Visites guidées (en espagnol) toutes les 30 minutes, du mardi au vendredi, de 9h à
11h30 ; samedi, dimanche et jours fériés de 10h à 16h30. Depuis 1961, le musée se
trouve dans la maison la plus ancienne de la ville construite en 1632. Il s'agit de la Quinta
Anauco. La demeure possède des beaux jardins, un petit théâtre et un amphithéâtre de
style grec.
La maison coloniale, efficacement restaurée, est un peu à l’écart des lieux touristiques.
Construite en 1797, elle est composée d’un corps central (avec un joli patio), de corridors
intérieurs et extérieurs, d’une porte cochère à l’entrée et d’un pavillon à deux étages. Son
cadre agréable et ses visites bien organisées nous font découvrir l’artisanat, le mobilier et
la façon de vivre à l’époque de Bolívar. Parfois, dans la chapelle dotée d’une excellente
acoustique, se déroulent des concerts à des prix économiques. Le musée est administré
par l'Association vénézuélienne des amis de l'art colonial.
MUSEO DE ARTE CONTEMPORÁNEO
Parque Central
Zona Cultural. Nivel Lecuna
✆ +58 212 573 82 89, +58 212 573 00 75
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h et dimanche et jours fériés de 9h à 17h. Gratuit.
Pour les enfants : des ateliers de création plastique et artistique sont mis en place
41. pendant les vacances. Pour 140 BsF, votre bambin peut partager une demi-journée ou
plus avec des petits Vénézuéliens : une expérience enrichissante sans aucun doute.
Le gouvernement vénézuélien a éliminé le nom de Sofia Imber du musée après que la
fondatrice a accusé le président Chávez d'avoir tenu des propos antisémites. A l'intérieur,
on peut difficilement proposer une meilleure collection d’art contemporain. Les 5 étages de
galeries de ce musée moderne accueillent des œuvres d’artistes de premier rang, tels
Soto, Miró, Chagall, Matisse, Braque, Calder, Léger, Dubuffet, Segal, Carlos Cruz Diez,
Picasso (très belle collection de gravures et dessins) et autres Botero… Depuis 2005, cette
collection fait partie de la Fondation des musées nationaux. Au total, pas moins de 13 salles
d'exposition. Les salles 1 à 8 proposent des expositions temporaires. La salle 9 est dédiée
à l'art digital et aux multimédias ; la salle 10 exhibe les collections des grands maîtres ; une
autre salle est entièrement dédiée à Picasso. Régulièrement, ce musée organise aussi des
conférences et dispose d'une bibliothèque d'art. L'un des meilleurs musées d'Art
contemporain d'Amérique latine. A voir absolument.
MUSEO DE BELLAS ARTES
Parque Los Caobos
Plaza de los Museos
✆ +58 212 578 02 75, +58 212 573 00 75
www.fmn.gob.ve
Métro Bellas Artes.
Ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 16h ; samedi, dimanche et jours fériés de 10h à
17h. Entrée libre. Téléphoner pour prévoir une visite guidée.
En 1938, l’architecte Carlos Raúl Villanueva y pose sa touche néoclassique. En 1976, le
musée est déplacé dans une nouvelle construction verticale située dans le secteur est du
jardin. Cette dernière est réalisée par le même Villanueva. Cette année-là, l'immeuble
original est cédé temporairement au musée des Beaux-Arts, qui depuis l'occupe toujours.
Le plus vieux musée d’Art du pays est le seul également qui analyse l’art dans sa globalité.
Composé de 5 étages et de 6 salles destinées aux expositions temporaires (nationales
comme étrangères), il se termine sur une terrasse où l'on domine un large panorama. La
grande collection qui compose ce musée couvre 6 catégories réparties sur cinq niveaux :
art européen, contemporain, chinois, égyptien, latino-américain et cubisme. Le visiteur
traverse donc le temps à partir de 2 400 ans av. J.-C. (pièces d'Egypte) au XXe (cubisme
et ère des multimédias actuels). La collection « Obras sobre papel » (œuvres sur papier)
présente plus de 600 dessins réalisés par des artistes allant du XVIe au XVIIIe, Eugène
Biel Bienne, Camille Pissarro et même des contemporains tels que Juan Calzadilla, José
Bedia et Mira Schendel. Mais aussi une myriade de lithographies, sérigraphies et gravures
de maîtres comme Durero, Cranach, Piranesi, Goya, Picasso, Cézanne, Toulouse-Lautrec,
Warhol, Luis Guevara Moreno, Edgar Sánchez et Luisa Richter. Dans le jardin des
sculptures, on trouve des œuvres de grands maîtres comme Alexander Calder, Jacques
Lipchitz, Alejandro Otero et Sergio Camargo, entre autres. Dans le hall principal : une
exposition permanente de l'artiste conceptuel nord-américain Joseph Kosuth. Le musée
compte avec une bibliothèque d’art, un centre de documentation et une salle audiovisuelle. Il
42. organise des activités culturelles, spectacles de danse et de théâtre, ateliers, concerts et
cours d’art.
MUSEO DE CIENCIAS
Parque Central.
Zona Cultural. Sotano 1.
✆ +58 212 577 50 92, +58 212 577 75 54
www.fmn.gob.ve
Ouvert en semaine de 9h à 17h et le week-end de 10h30 à 18h. Un tour guidé (en
français) est possible, mais il faut réserver une semaine à l’avance.
Cet édifice néoclassique décoré avec des reliefs et sculptures de Francisco Narvaez vous
offre une intéressante expo sur la flore et la faune africaine et sud-américaine, mais
également des témoignages sur ce que fut la vie des indigènes. Un musée qui donne, en
espagnol seulement, d’intéressantes informations. Au total, pas moins de 11 collections
d’objets et d’animaux. Des têtes humaines réduites, des figures préhispaniques comme la
Vénus de Tacarigua, symbole de fertilité humaine et terrestre, des fossiles de plantes, etc.
Les amateurs de serpents peuvent y voir les vénéneux de ce continent. Il reçoit également
à intervalles réguliers des expositions temporaires d’excellent niveau qui captivent
géographes, ethnologues, biologistes et bien d’autres encore.
PALAIS DE MIRAFLORES
Visite interdite, mais on peut tenter sa chance, en demandant un rendez-vous par écrit.
Déposez votre requête 10 jours à l’avance, au 1er étage de l’immeuble administratif du
palais, adressée au « Señor Director, Dirección general seccional de Relaciones
Presidenciales » . La lettre doit comporter votre nom, votre numéro de passeport et la
date de rendez-vous souhaitée.
Commandé dans les années 1880 par le président Joaquín Crespo, le palais de Miraflores
n’a été achevé qu’après sa mort au combat, en 1898. Située à l’époque au milieu d’une
prairie, c’était la demeure la plus vaste, la plus majestueuse et la plus fastueuse du pays.
Ses murs renforcés de lamelles métalliques la rendaient résistante aux secousses
sismiques. L’intérieur comme l’extérieur du palais étaient décorés de motifs aux initiales J &
C entrelacées, en hommage au président Joaquín Crespo et à sa femme Jacinta. A
présent, meubles français et italiens, toiles de maîtres vénézuéliens (Michalena, Salas,
Mendoza et Tovar y Tovar) ornent le bureau officiel des présidents, installés dans ces murs
depuis 1911.
PALAIS DES ACADÉMIES
A gauche en sortant de l’église San Francisco
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à midi et de 14h30 à 17h.
Cet ancien couvent franciscain, dont San Francisco était la chapelle majeure, abrita jusqu’en
1953 le siège des Académies de Caracas. Allez faire un tour à l’Académie d’histoire où la
bibliothèque de Miranda possède quelques livres français.
PANTHÉON NATIONAL
Plaza Panteón
43. Avenida Norte avec avenida Panteón
Entre le tribunal de justice et la bibliothèque publique nationale.
Entrée libre. Ouvert du mardi au dimanche de 9h à midi et de 13h30 à 16h30. Visite
organisée sur demande.
Le bâtiment du Panthéon est une ancienne église qui, jadis, vit le baptême de Bolívar. Lors
du séisme de 1812, l’une des colonnes de l’église, roulant jusqu’à l’actuelle place Bolívar,
détruisit la potence où fut pendu l’indépendantiste España. En 1875, après avoir ordonné la
restauration de l’église, Guzmán Blanco décida d’en faire le Panthéon national. Depuis
1876, le Panthéon abrite les cendres du Libertador, gardées par des soldats, ainsi que les
restes de ses trois aides de camp, de son secrétaire, du père du président Blanco et de
son tuteur, Simón Rodríguez. Y aller pour la relève de la garde, juste avant midi. Parmi les
138 éminents personnages qui reposent en ces lieux, se trouvent deux femmes : la pianiste
Teresa Carreño et l’indépendantiste Luisa Cáceres de Arismendi. Deux tombeaux restent
vides, celui de Francisco de Miranda, mort dans une prison de Cadix, en Espagne, et jeté
dans une fosse commune, et celui du maréchal Antonio José de Sucre, enterré dans la
cathédrale de Quito, en Equateur. En plus de représenter le mausolée de la patrie, le
Panthéon contient d’importantes œuvres d’art et une incroyable collection de cristal de
Baccarat.
PARQUE DEL ESTE – MIRANDA
Avenida Francisco de Miranda
✆ +58 212 273 28 64, +58 212 273 65 66, +58 212 284 62 66
Métro Miranda. Juste à la sortie.
Ouvert du mardi au dimanche de 5h à 17h, le lundi de 5h à 9h. La biliothèque quant à elle
est ouverte du mardi au samedi de 9h à 16h45. Le Parque Generalísimo Francisco de
Miranda est le plus grand espace vert de la ville avec ses 75 hectares après El Avila bien
sûr. Inauguré en 1961 par Rómulo Betancourt, il a été dessiné par le fameux architecte
paysagiste brésilien Roberto Burle Marx.
Les fins de semaine, cet espace vert est le rendez-vous classique des Caraqueños qui y
viennent en famille. Ce parc très, très vivant – où l’on côtoie iguanes, tortues, serpents,
perroquets et roseaux géants, offre un excellent but de promenade. Un petit zoo où l'on
peut apercevoir des caïmans de l'Orénoque et quelques singes. Ne ratez pas le terrarium,
surtout. On peut éviter d’aller s’endormir au planétarium Humboldt, de bien piètre qualité
(séances à 15h le samedi et toutes les heures le dimanche, de 14h à 17h), à moins de
vouloir y admirer la reconstitution du ciel de Caracas, invisible la nuit à cause de la pollution.
En 2011, le gouvernement y a fait construire une réplique du Leander, le bateau avec lequel
Francisco de Miranda débarqua à la Vela de Coro. C’est sur ce site privilégié pour une
capitale que les élèves du Lycée français viennent passer l’épreuve du bac en endurance
(pauvres choux !).
PLACE BOLÍVAR
C’est à partir de cette ex-place d’armes (plaza de Armas) que s’est développée Caracas,
fondée par Diego de Losada. Autour de la place étaient représentés les pouvoirs publics
civil, militaire et religieux, ce dont témoignent encore les bâtiments actuels qui la cernent :
44. palais municipal et gouvernemental, cathédrale et prison (Casa Amarilla) entourent la place.
En 1799, cette place a vu la pendaison d’España, l’un des premiers indépendantistes. Juste
retour des choses, c’est aussi là qu’en 1811 fut lue la déclaration d’Indépendance. En 1883,
après la démolition de son marché, la place fut rebaptisée du nom de Bolívar. Elle fut
ensuite ornée de bancs et d’arbres, puis complétée par Guzmán de lampes et d’un kiosque,
à la mode parisienne de l’époque. Aujourd’hui encore, des concerts y sont donnés le
samedi et dimanche à 11h et le jeudi à 16h.
Les plus observateurs auront remarqué la présence de nombreux oiseaux, et même
d'écureuils noirs, dans les arbres ! En 1874, la place s’enrichit d’une statue du Libertador,
récupérée dans les profondeurs de Los Roques où elle avait sombré avec le bateau qui la
ramenait d’Europe. Le socle de cette statue de Tadolini contient des documents et des
journaux relatifs à l’Indépendance.
SANTA CAPILLA
La Sainte-Chapelle a été construite en 1883, sur le modèle de celle de Paris. Grand
admirateur de la capitale française, Guzmán Blanco la fit bâtir en trois mois pour remplacer
les chapelles détruites par les tremblements de terre de 1641 et 1812. La plus ancienne,
celle de San Sebastian, où fut dite la première messe de Caracas, datait de la fondation de
la ville, en 1567. Elle avait été commandée par Don Diego de Losada pour remercier le
saint d’avoir sauvé la ville des attaques indiennes. La Sainte-Chapelle fut restaurée en
1921, après le séisme de 1900.
EL HATILLO
A l’origine, la zone est peuplée par les Indiens mariches. Ces derniers luttent avec audace
et courage contre les conquistadores sous le commandement des caciques Aricabacuto et
Tapiaracay, qui sont eux-mêmes commandés par le grand cacique Tamanaco. En 1752,
débarque Don Baltasar de León García. Il fait construire une chapelle de terre couverte
d’un toit de feuilles de palmier, connue aujourd’hui comme la Capelle d’El Calvario. Don
Baltasar lutte à cette époque pour faire d’El Hatillo un village indépendant de Baruta. Son
épouse, Ana Francisca Pérez García, aide alors beaucoup les enfants, les personnes
âgées, les malades et les nécessiteux. Elle offre de grandes quantités d’argent pour la
construction d’un hôpital à Petare à la suite du terrible tremblement de terre de 1812. Un
hôpital porte son nom : Hospital Pérez de León de Petare. Ce petit village colonial, à 15 km
du centre de Caracas, est désormais une destination courue le week-end. Malgré sa
grande proximité avec la mégalopole, le village a gardé son rythme paisible. Le mieux est
de commencer la balade à partir de la place Bolívar. Son église, construite en 1784, donne
une meilleure impression de l’extérieur, depuis qu’elle a été restaurée. On appréciera le
charme désuet des maisons coloniales à l’architecture classée, les couleurs tranquilles, les
fleurs, les sourires décontractés… Une escapade charmantissime dans ce qui est l’une des
plus belles « villes » du pays. Les possibilités de shopping – comme le spécialiste des
céramiques Barro y Fuego (calle C) – sont excellentes (quoique pas bon marché) alors que
cafés et restaurants sont légion et souvent très bons. Juste à côté se trouve le quartier de
45. La Lagunita, où les splendides villas semblent indiquer un statut social plus élevé que la
moyenne… Dernièrement, El Hatillo s'est habillé de centres commerciaux grands formats.
Excentrée de la partie coloniale (qui s'en plaindra), la ville vous permet de combiner
désormais balade à l'ancienne et shopping d'aujourd'hui.
ÉGLISE ORTHODOXE ROUMAINE SANTA ELENA Y CONSTANTINO
Av. Sur, après le centro empresarial Lagunita
Cette église originale (c’est le moins qu’on puisse dire…) est construite tout en bois. Seuls
quelques clous ont été employés pour fixer la toiture. Il est possible de la visiter, ce qui
vous permettra de découvrir sa superbe décoration intérieure (peintures murales). Pour
cela, adressez-vous à Armando, dit El Llanero, qui vous expliquera avec plaisir toutes les
étapes et les secrets de sa construction. S’il n’est pas sur les lieux, il ne se trouve jamais
très loin… Le contacter au tél : +58 414 278 21 19. L’office a lieu le dimanche de 11h à
13h.
MUNICIPIO EL HATILLO
www.une.edu.ve/hatillo
Ce site, superbement réalisé, traite de la culture, des traditions et de l’histoire du village.
PARQUE NACIONAL WARAIRA REPANO (EX-
PARQUE NACIONAL EL ÁVILA)
Les Indiens caraïbes donnèrent aux lieux le nom de Waraira-Repano ( « grande chaîne de
montagne » ). Décrété parc national en 1958, El Ávila (du nom du sous-lieutenant Gabriel
de Avila, l’un des fondateurs de Caracas) couvre 85 192 ha. Par un décret de mai 2011, le
gouvernement de Chávez a rebaptisé le parc en Parque Nacional Waraira Repano.
Il y a seulement 140 millions d’années, la mer recouvrait 60 % du territoire. Les Andes et la
cordillère de la côte n’existaient pas encore. Bien plus tard, des particules de roche du
massif guyanais formèrent une masse dans l’actuel nord du pays. Deux plaques – la
continentale sud-américaine et celle des Caraïbes – alors en contact s’opposèrent. Dans
une période géologique récente (Eocène : 40 millions d’années), la plaque des Caraïbes
s’enfonça sous la plaque continentale. Cette dernière forma la cordillère. Le parc national
est situé au centre de la région montagneuse, sur la Cordillera de la Costa. La température
à l’aube du troisième millénaire y varie de 5 ° à 30 °C selon l’altitude (jusqu’à 0 °C au pic
Naiguatá, à 2 765 m). Des conquistadors aux pirates, en passant par les paysans et plus
tard les naturalistes et géographes, chacun y chercha son trésor.
Une face nord qui veille sur Caracas et une face sud qui s’ouvre aux Caraïbes, El Ávila est
le poumon de la capitale. Il offre l’évasion des Andes tout près de Caracas. Au pied du pic
Naiguatá, on passe des forêts de cactus à la forêt tropicale en traversant des vallées et
des forêts embrumées. Les arbres copey, l’arbre national « araguaney » , le bucare et ses
splendides fleurs orange, Indio desnudo à la douce peau rouge, etc. On peut aussi
découvrir une importante faune : les moins sauvages sont les écureuils et les oiseaux
« querrequerres » . Les singes comme les « alouates » sont nombreux. On y aurait même
46. aperçu des ocelots et des tatous. Et bien que le parc ne soit pas une vraie réserve
animalière, il est conseillé de ne pas sortir des sentiers battus (serpents venimeux, pumas,
jaguars, etc.) : des vols ont été enregistrés. Toujours dans le parc, des ruines d’haciendas
et de forts attendent les plus courageux. Celui qui souhaite pénétrer les 85 000 ha du parc
est prié de demander l'autorisation à Inparques
GALIPÁN
Depuis le haut du téléphérique, des 4x4 vous descendent jusqu’au village de Galipán. Les
premiers habitants (XVIIIe siècle) vinrent des îles Canaries pour cultiver le café et les fruits.
La tradition se maintient, mais aujourd’hui ce sont les fraises, les mûres et les fleurs qui les
ont remplacés. Comme aux Castillos sur les bords du fleuve de l’Orénoque, on retrouve
également des immenses champs d’eucalyptus. C’est un des lieux de sortie dominicale des
Caraqueños, réputé également pour ses très bons restaurants (à San Bernardino, derrière
le barrio Cotiza, avant le port de La Boyaca). Cela change de l’ambiance de la grande ville
et, lorsque le ciel est dégagé, la vue sur la capitale est remarquable. L’arrivée tardive des
vols venant d’Europe incite les voyageurs à passer une nuit sur Caracas. Si vous êtes
allergique aux villes, Galipán peut être une alternative fraîche, pratique et agréable (vue
lointaine sur la mer). Dans ce cas, prévoyez de réserver le transfert depuis l’aéroport avec
une des posadas mentionnées ci-dessous ou par le biais de votre agence réceptive.
MUSÉE D'ART ÉCOLOGIQUE JARDIN DE LAS PIEDRAS MARINAS SOÑADORAS
A 4 km de Macuto.
San José de Galipán. Avenida principal de Macuto.
✆ +58 416 628 88 74, +58 416 720 56 53
www.galipan.net/museo/index.php
urru@urru.org
En venant de Macuto, compter 15 minutes en 4x4 et 1 heure 45 à pied. Ouvert de 9h à
18h le week-end et en semaine sur réservation.
Littéralement « Jardin des pierres marines rêveuses » . Ambiance mystique dans ce parc
créé par Gonzalo Barrios Pérez, un amoureux de la nature, qui définit son œuvre comme le
premier musée d’Art écologique du monde. Trois étapes permettent de développer la
sensibilité du public aux énergies naturelles des pierres. Pour cela, certaines règles sont à
respecter :
Les hommes doivent venir accompagnés d’une dame, car le jardin voue un culte à la
femme.
Entrer pieds nus pour être en contact direct avec la nature.
Ne pas porter de montre car le musée se veut hors du temps.
49. GRAN ROQUE
GRAN ROQUE - Gran Roque
Après avoir survolé plusieurs des îlots composant l'une des plus belles barrières de corail
du monde (si le temps le permet, placez-vous près du hublot et gardez avec vous votre
appareil photo, sinon vous le regretterez !), vous atterrissez sur la mini-piste de l'aéroport
de Gran Roque : l'île principale de l'archipel. Descendu de l'avion, tout visiteur doit
s'acquitter d'une taxe de 152 Bs.F – elle est gratuite pour les moins de 4 ans – destinée à
la maintenance du parc. Vous entrez en effet dans un parc national, veillez donc à respecter
les lieux et à ne pas laisser derrière vous des détritus. Comme dans tous les parcs du
Venezuela, il est formellement interdit d'emporter des « souvenirs » (sable, coquillages…).
On ne peut pas dire que Gran Roque brille par son unité de style, alors retenons le
meilleur : ses rues en sable, ses maisons colorées et les bateaux de pêcheurs qui se
tiennent chaud sur la plage ! Un peu endormi la journée, le pittoresque village se réveille
toutefois le soir, parfois, lorsque s'improvise un concert ou une petite fête sur la place
centrale (Bolívar). Il est alors temps de déguster une larme de rhum local, puis de parfaire
vos pas de salsa en compagnie des locaux.
ÉGLISE DE LOS ROQUES
Restaurée depuis peu, elle est très particulière. Tout d’abord par son architecture. Les
larges battants en bois qui constituent ses parois latérales sont, par un système de
bascules, ouverts toute la journée ; ce qui réduit presque la construction à un simple toit,
50. créant ainsi un espace accueillant et ouvert sur l’extérieur, contrairement à la majorité des
églises. Elle est ouverte 24h/24 ! Autre fait particulier, l’entrée est située sur la plage… Si
vous rêvez de vous marier sous les cocotiers, renseignez-vous auprès du prêtre de la
localité…
PHARE
Monter très tôt le matin ou le soir, pour admirer de magnifiques levers et couchers de soleil.
Un vieux phare hollandais, d’où vous avez une très jolie vue, domine le village. Conseil :
éviter les sandales.
Pour rejoindre l’autre phare (celui qui fonctionne), continuer après Inparques.
Compter 2 heures de marche. Sur le chemin, vous rencontrerez la fameuse pierre verte
riche en phosphate que les Allemands venaient chercher en 1930.
FRANCISQUÍ
Ne manquez pas de plonger dans La Piscina (entre Francisquí Medio et Francisquí Abajo),
une sorte de piscine naturelle aux allures d’aquarium, disent certains, tant sa faune est
censée y être généreuse. Si vous êtes plus aventureux, tentez de passer la barrière de
corail, qui se trouve à quelques centaines de mètres du restaurant. Les fonds sont
beaucoup plus beaux que dans la piscine, mais faites attention aux vagues qui se brisent
sur le récif à fleur d’eau, aux coraux de feu et aux barracudas… L’endroit est propice aux
sports aquatiques (windsurf, kayak, kite).
MADRISQUÍ
A 10 minutes de Gran Roque, cette île est la plus visitée en raison de sa proximité. Ses
maisons sont antérieures au classement de Los Roques comme parc national et
appartiennent aux familles les plus riches du Venezuela. La majorité des coraux sont morts
– donc pas génial. La profondeur se situe entre 3 et 12 m. On observe des éponges, des
anémones et des crevettes. Bien pour plonger en apnée.
CAYO PIRATA
Une petite balade de 10 minutes depuis Madrisqui vous permet d’y accéder. Son intérêt
réside en son restaurant : El Rancho de la langosta. Autre point intéressant pour les
campeurs : ils peuvent y rester la nuit, mais il faut attendre le lendemain matin pour
l’ouverture de l’établissement. Pensez à emporter de l’eau et quelque chose à grignoter.
RASQUÍ
51. A 5 minutes de navigation de Gran Roque, la posada Acquamarina possède sur ce cayo le
Rasqui Island Chalet énergie solaire, réservoir d’eau douce pour passer un moment très
agréable…
CRASQUÍ
A 30 minutes de Gran Roque. Montagnes de coquillages (botutos) . Les Indiens avaient
l’habitude de ne pas rejeter à la mer les coquilles des animaux qu’ils mangeaient, ce qui
donne à présent de petites dunes qui deviendront rapidement du sable. Ici, c’est le petit
resto de fruits de mer tenu par Mano Andrès et Juanita qui reçoit tous les suffrages.
CAYENERO
A 25 minutes de Crasquí. Huit personnes vivent sur cet îlot. Ce fut le paradis du regretté
défunt Ezequiel, un personnage attachant. A 70 ans, ce prince des Caraïbes qui adorait les
Français pouvait vous préparer dans son « Rancho de Amor » une langouste pas cher. On
peut toujours plonger près de la barrière de corail sur la côte nord, mais il faut demander
aux autochtones si le courant n’est pas dangereux : « ¿ Perdona, dime si la corriente esta
fuerte hoy ? »
FERNANDO
C’est la plus importante ranchería de pêcheurs de langoustes du parc national où vivent
jusqu’à 50 personnes pendant la période de pêche. Après, quelques-uns restent pêcher le
requin (palangre). Sur ce cayo, on peut apercevoir les montagnes couvertes de palétuviers
les plus hautes du parc : conchas de botuto.
DOS MOSQUISES SUR
Située dans la Zone primitive marine, cette île abrite une station de biologie marine privée,
installée depuis 1963 et gérée par la Fundación Científica Los Roques de Caracas, qui
s’est fixé pour but de protéger les tortues du commerce et de la capture.
ESTACIÓN DE BIOLOGÍA MARINA
✆ +58 212 261 34 61
www.fundacionlosroques.org
fclr.dosmosquises@gmail.com
Dépend de la fondation scientifique Los Roques. La station a déjà libéré plus de 13 000
spécimens de tortues. Sur les 6 espèces présentes aux Caraïbes, 4 vivent ici : la tortue
verte (Chelonia mydas), la tortue marine cabezón ou caguama (Carett), la tortue luth
52. (Dermochelys coriacea) et la tortue à écaille ou imbriquée (Eretmochelys imbricata).
En 1976, la fondation a initié un programme basé sur l'élevage des tortues marines. En
2001, une nouvelle phase est amorcée avec le programme de conservation globale et de
développement pour le rétablissement des populations dans l'archipel.
55. nécessité de protéger les sols de l'érosion et des constructions sauvages. Des mètres de
boue entrèrent la nuit dans La Guaira, arrachant les ponts, emportant les maisons,
enterrant les voitures… et les habitants. Une catastrophe naturelle d'une ampleur inégalée
dans l'histoire de l'Amérique latine, causant la mort – bien que ces chiffres soient
difficilement vérifiables à cause du grand nombre d'habitants illégaux ou non recensés –
d'environ 50 000 personnes et en en jetant plus de 200 000 dans la rue.
COLONIA TOVAR
En allant vers l'ouest à la sortie de Caracas, on traverse le parc national Macarao pour se
retrouver 60 km plus loin dans cet endroit charmant et assez surprenant. La naissance de
la colonia Tovar date du début du XIXe siècle, lorsque le Venezuela, épuisé par la guerre
d’Indépendance (117 000 morts), ouvre ses frontières pour repeupler ses campagnes. De
passage à Paris, Codazzi, naturaliste de renom installé au Venezuela, prend l’initiative d’y
faire venir des paysans allemands de Kaiserstuhl, dans la Forêt-Noire. C’est ainsi que le
11 janvier 1843, 145 hommes, 96 femmes et 117 enfants embarquent au Havre, sur le
bateau français Clémentine. La variole en tue 70 durant la traversée…
Les colons débarquent avec un prêtre, un brasseur, un maître d’école, des arbres fruitiers
et, entre autres, un stradivarius pour le président Páez ! On leur doit la première brasserie
du pays. Enfin, sachez qu’il n’y a pas si longtemps les mariages étaient interdits avec les
personnes étrangères à la colonie.
La visite de ce drôle de village, à 60 km (une bonne heure de route) de la capitale, n’est
pas une perte de temps : son paysage andin, sa gastronomie et le dépaysement qu’il offre
méritent une halte, entre Caracas et Choroní par exemple. La différence de climat avec
Caracas se fait rapidement sentir. Jusqu’à la Colonia Tovar, la côte verdoyante parsemée
de sapins surplombe les Caraïbes. Les Vénézuéliens vous conseilleront même de prendre
une petite laine pour les nuits « glacées » (sic) de ce petit village bavarois (température
moyenne 16 °C), à 1 700 m d’altitude sur la cordillère de la côte.
HACIENDA SANTA TERESA
Municipio Revenga
Carretera Panamericana
Urbanismo Montalbon La Villa, El Consejo
✆ +58 244 400 25 54, +58 244 400 25 50, +58 424 318 86 85
www.haciendasantateresa.com.ve
info@haciendasantateresa.com.ve
Pour s’y rendre en bus, de La Victoria prendre la direction d’El Consejo. L’hacienda se
trouve sur la panaméricaine, parallèle à l’autoroute, entre les deux villes.
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h. Entrée : adultes 150 Bs.F ; enfants de 4 à 12
ans 40 Bs.F, en dessous de 4 ans gratuit et au-dessus de 60 ans 125 Bs.F. Atelier
cocktail 200 Bs.F, jeudi et vendredi de 14h à 16h et le week-end de 10h30 à midi et de
14h à 16h.