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Roucher Paul




   Journalisme professionnel / Journalisme amateur à l’ère
                         d’Internet




                                                                       1
SOMMAIRE

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………………………… p.3

I. Historique du journalisme professionnel et amateur…………………………………………………… p.4
      a. Les origines du journalisme professionnel…………………………………………………………… p.4
      b. Les origines du journalisme citoyen ou amateur…………………………………………………. p.5

II. Concurrence et présentation de la situation actuelle………………………………………………….. p.6
      a. Média citoyen et média commercial, deux modèles antinomiques. ……………………. p.6
      b. Le problème du financement………………………………………………………………………………. p.6
      c. Des méthodes d’enquêtes et des logiques différentes………………………………………… p.7
      d. Le journalisme citoyen, outil démocratique………………………………………………………… p.7

III. Sites journalistiques dit « média citoyen »…………………………………………………………………. p.8
      a. Bref historique…………………………………………………………………………………………………….. p.8
      b. Le financement……………………………………………………………………………………………………. p.8
      c. L’idéologie ………………………………………………………………………………………………………….. p.8
      d. Le cadre et les contraintes …………………………………………………………………………………. p.8

IV. Etudes d’ouvrages sur le sujet…………………………………………………………………………………. p.10
      a. Crise des médias et engouement pour le web 2.0……………………………………………… p.10
      b. Nouvelle forme : le journalisme citoyen …………………………………………………………… p.11

CONCLUSION, Ouverture du débat……………………………………………………………………………….. p.14

Sources…………………………………………………………………………………………………………………………. p.16




                                                                                 2
INTRODUCTION



Le terme de journalisme professionnel pourrait aujourd’hui se définir comme l’ensemble des
activités se rapportant à la rédaction d’un journal ou à tout autre organe de presse écrite ou
audiovisuelle (de la collecte de l’information à la mise en forme). Ces journalistes qui ont pour
occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice du journalisme sont titulaires d’une carte
d’identité professionnelle qui leur permet de prouver officiellement leur activité.

Jamais ces professionnels n’auraient pu penser leur place, être « perturbée » par des amateurs que
l’on appelle des « journalistes citoyens ». Avec le développement des nouvelles technologies, le
développement d’internet avec le web 2.0, fleurissent de plus en plus de blogs, forums ou sites
personnels.

L’essor de ces « nouveaux journalistes » remet en cause la profession journalistique toute entière.

On peut alors se demander si dans un futur plus ou moins proche le journalisme citoyen peut
prendre le pas sur le journalisme professionnel ?

Pour répondre à cela nous présenterons dans un premier temps un historique du journalisme
professionnel et du journalisme amateur avant de faire un point sur la situation actuelle entre ces
deux « professions ». Une troisième partie concernera la présentation d’un site journalistique dit
média citoyen qu’est Agora Vox puis nous analyserons différents ouvrages portant sur le sujet. Pour
terminer nous avons réalisé une conclusion qui pourra permettre d’ouvrir le débat.




                                                                                                      3
Historique du journalisme professionnel et amateur.
    a. Les origines du journalisme professionnel : les différentes formes de journalisme
       qui sont apparues au fur et à mesure des siècles.

Les fait divers : Ce type de journalisme est également appelé les occasionnels ou les canards
sanglants. Leur origine provient des différentes informations, des villages environnent, rapportées
par des représentants au Moyen Age. Ils sont racontés sous la forme d’un récit. Ces occasionnels sont
de très mauvaise qualité et cherchent à étonner le lecteur.

Les grandes décisions gouvernementales : La Gazette est le premier journal à en diffuser. Elle a pour
but d’expliquer toutes les décisions du gouvernement. Il est donc surtout sujet à de la politique.
L’ensemble des informations y sont contrôlés par le pouvoir.

Les libelles : Ces journaux qui expriment différentes opinions politiques apparaissant pendant la
révolution. Cependant certains articles sont censurés.

La presse service : Ce type de presse est apparu en 1831. Elle a pour principal but de faire plaisir aux
lecteurs : On y trouve par exemple des feuilletons. Ces journaux qui sont financés par la publicité et
les petites annonces est peu chère et donc pour la première fois abordable pour quiconque

Le journalisme de reportage et de découvertes : Ce type de journalisme est apparut à la fin du
19ème siècle. L‘essor des nouveaux moyens de transports permet aux journalistes de partir
régulièrement plus loin en reportage. L’exemple type est le personnage de Rouletabille de Gaston
Roux.

A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, les journaux usaient d’une situation de monopole au
niveau de l’information. Monopole qui fut ensuite bouleversée avec l’apparition de nouveaux médias
: la radio et la télévision.

Interview : Apparition avec la radio en 1920.

Le reportage photo : Ces reportages journalistiques ont eu pour but de représenter la vie de tous les
jours, nous montrer la réalité.

Le reportage subjectif : Nouveau type de journalisme qui a pour but de raconter des choses de la vie
quotidienne de manière ironique et acerbe, piquant.

Le journalisme de révélations : Apparition en 1974 avec l’affaire Watergate. Deux journalistes vont
révéler un certains nombres d’informations et cela va entrainer par la suite la démission du président
Richard Nixon.

Apparition aujourd’hui de nouvelles formes de presse avec les « gratuits » ou presse gratuite et avec
des magazines spécialisé, avec un public qui est cette fois ci ciblé.

    Aujourd’hui la presse contemporaine qu’elle soit écrite, radiophonique ou télévisuelle se voit
concurrencer par un nouvelle forme : la presse web ou comment chacun d’entre nous peut se définir
journaliste. C’est le journalisme citoyen.
                                                                                                      4
b. Les origines du journalisme citoyen ou amateur.

           Le terme de journalisme citoyen ou journaliste amateur a été utilisé pour la première fois le 20
       aout 2005, après un article de Libération présentant Abraham Zapruder comme le premier
       journaliste amateur. Zapruder a filmé l’assassinat de J.F Kennedy avec sa caméra de façon amateur
       en 1963 avant de pouvoir la faire partager.

          Aujourd’hui donner un historique du journalisme citoyen parait compliqué car on peut se
       demander ou se fixent les délimitations de ce journalisme.

       L’un des principaux exemples de journalisme citoyen est le site communautaire Wikipedia. Tous les
       articles peuvent être en continue alimentés par les internautes. On peut être contre son utilisation
       mais son taux de fréquentation et très haut car des milliers d’internautes s’y rendent chaque jour !
       Ce site communautaire et de partage d’information a bien sur des opposants mais sa fréquentation
       donne au fil du temps du sens a son utilisation. Maintenant tous les contenus proposés de son pas
       fiables a 100% et c’est alors au lecteur de se faire un premier jugement.

           Ensuite vienne tous les blogs, sites personnels… ou chacun selon ses passions, ses envies et ses
       connaissances peut s’exprimer et donner son point de vue et ce à n’importe quel endroit et
       n’importe quel moment.

           Pour terminer, certains sites se disent portent parole de la voie des journalistes amateurs. Ce
       sont eux qui ont le plus de succès : Agoravox crée en mars 2005 qui regroupent prés de 40000
       rédacteurs volontaire et Rue89 crée en 2007 par d’anciens journalistes de Libération basé également
       sur un journalisme participatif.

           Au niveau de l’histoire, de l’historique, le passé du journalisme citoyen parait minime par rapport
       à celui du journalisme professionnel. Mais l’on peut se demander si aujourd’hui le journalisme
       professionnel peut avoir « peur » de la montée en flèche du journalisme dit amateur que ce soit du
       point de vue des acteurs journalistiques, de l’idée que l’on se fait du nouveau journalisme et de son
       succès actuel.




Appareil qui a permit à Abraham Zapruder de prendre les clichés du   Rafale photo réalisée par Abraham Zapruder lors de l’assassinat du
                         président Kennedy.                                                  président Kennedy.




                                                                                                                             5
II.     Concurrence et présentation de la situation actuelle
    a. Média citoyen et média commercial, deux modèles antinomiques.

     « Face à la concentration des médias que certains considèrent comme une menace pour la
liberté d'expression et la diversité des opinions, Ignacio Ramonet appelle à la constitution d'un
Cinquième Pouvoir, portant les revendications de la société civile et utilisant les canaux de diffusion
du journalisme citoyen ». On voit donc bien dans cette proposition la considérable séparation qui se
fait ressentir entre ces deux modèles. I. Ramonet veut recréer un second système médiatique pour
répondre au devoir que devait mener la première voix des sans voix.

    Signalons que c’est grâce a internet que le journalisme citoyen a pris une stature considérable et
il pourrait difficilement exister sans. Le journalisme citoyen doit se doter d'une plateforme
communautaire de Journalisme Citoyen.

    Les spécialistes des médias relèvent souvent des lacunes dans la diffusion de nouvelles et
d'informations par les grandes sociétés à visées lucratives. News Watch Canada, par exemple, a
exposé les lacunes de la couverture médiatique de questions relatives au travail, aux inégalités
sociales, au pouvoir des sociétés, aux problèmes environnementaux actuels et aux violations des
droits de la personne par des pays amis du Canada. Si le succès est si grand et si les citoyens
s’orientent vers ce type de media c’est qu’ils se sentent délaissés par les médias « classiques » et
donc cela marque bien une rupture entre ce qu’il existe et ce que voudrait avoir le citoyen.

     Le problème clairement posé est celui du remplacement du métier de journaliste professionnel
par des citoyens journalistes. On assiste à une concurrence entre deux modèles qui proposent une
vision très différente de la place du journalisme dans la société. Les medias classiques tentent
d’englober le phénomène, de l’absorber en créant dans les publications des « tribunes »


    b. Le problème du financement

    La situation expose aussi une opposition biaisée sur certains points puisque c’est un combat à
armes inégales (financièrement). Alors que les médias commerciaux sont souvent soutenus par des
groupes industriels aux épaules solides, les médias alternatifs connaissent, pour la plupart, une
situation financière précaire. Du fait d'une couverture et de capacités limitées, ils font peu
d'économies d'échelle. La taille et les caractéristiques démographiques de leur public sont souvent
méconnues, rendant difficiles les ventes de publicité et d'abonnements.

    En raison des difficultés économiques, les dates de parution sont irrégulières et la diffusion est
inadéquate, ce qui aggrave encore les problèmes. Cependant l’irrégularité de la parution peut aussi
être un avantage : elle permet de donner plus de recul, d’approfondir la problématique et de ne pas
se jeter sur toutes les sources en étant sous pression des délais comme ce peut être le cas dans le
circuit marchand.




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c. Des méthodes d’enquêtes et des logiques différentes

     Les journalistes sont en général formés à rechercher les opinions et points de vue de sources
officielles (personnalités politiques, personnes d'affaires ou dirigeants communautaires) quand vient
le moment de rédiger leurs articles. Ainsi, ce sont ces « responsables de la conduite des affaires » qui
vont souvent interpréter le sens des événements et créer le cadre d'interprétation de ceux-ci; les
articles ont donc tendance à renforcer les idées dominantes et les rapports existants au sein du
pouvoir social. Les journalistes font traditionnellement appel à des intermédiaires, des représentants
de communauté, et donc il peut se faire sentir un décalage dans le reflet de l’opinion. Cette faible
diversité des interlocuteurs ne se retrouve pas dans un média citoyen qui implique dans sa rédaction
un plus grand nombre d’acteurs. Il est justement le porte-voix de ces personnes sans relais qui
cherchent à s’exprimer.

    La presse doit vendre ses journaux, doit donc chercher la plus grande audience, et flatter un peu
son auditoire et son lectorat. Les blogueurs n’ont pas cet impératif. L’audience de qualité est leur
plus vif attrait. La forme qui lui apportera le plus de plaisir dans les contacts et les réactions de ses
lecteurs sera sa plus grande satisfaction, sans penser au côté "business".

    Le journalisme marchand de par son prix de vente et son contenu s’adresse et vise forcément un
certain public. Ce marketing éditorial est un élément d’une influence importante dans le contexte
concurrentiel car il donne plus de liberté au journalisme citoyen qui est moins sous tutelle d’une
politique éditoriale.


    d. Le journalisme citoyen, outil démocratique

    Chris Willis : « Le but de cette participation (des citoyens) est de fournir les informations
indépendantes, fiables, précises, diverses et appropriées nécessaires à une démocratie ». Le
journalisme citoyen consiste généralement à fournir un moyen d'expression à des citoyens
ordinaires, y compris des représentants des franges les plus marginales et sous-représentées de la
société.

     Un internaute ne pourra jamais remplacer un journaliste, mais il va le concurrencer sur la priorité
et la diversité de l’information. On sent clairement un malaise du côté des journalistes professionnels
par rapport aux médias citoyens. Nous voyons depuis quelques années que les outils du Web battent
à plate couture les médias de masse et cela va encore augmenter à l’avenir. Les prix des connexions
internet baissent dans de nombreux pays et cela incite des internautes lambda à devenir des acteurs
plutôt que de rester de simples spectateurs.

    Il serait nécessaire d’établir une typologie des médias alternatifs existant actuellement, ainsi que
le genre de programmes ou de politiques dont nécessaires pour devenir plus viables sur le plan
économique. Seule cette compréhension permettra la création de l'infrastructure essentielle qui
pourra pérenniser des moyens d'expression publique dynamiques et divers.




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III. Sites journalistiques dit « média citoyen »
Les sites tels que Rue 89, ou encore Agoravox parlent de révolution de l’information.
Leur Ambition : Inventer un média qui joint « journalisme professionnel » et « culture de l’Internet »

Etude d’Agoravox

    a. Bref historique

2005 : AgoraVox est fondé par Carlo Revelli et Joël de Rosnay.
2008 : considéré comme une entité indépendante, la fondation Agoravox est créée officiellement le
18 Juin.
2009 : la fondation est déclarée d’utilité publique le 26 Mars par le Ministre belge de la justice.

    Agora vox siège à Bruxelles, elle est traduite en version française, italienne et anglaise. Elle
dispose également d’une version Vidéo.


    b. Le financement

    Afin d’assurer le développement d’Agoravox à travers d’autres pays et de faire perdurer son
action, le site est financé en partie par la publicité, mais il recherche également des donateurs et
mécènes qui comme eux, favorisent la liberté d’expression.


    c. L’idéologie

    L’Objectif est de préserver à tout prix l’indépendance et l’autonomie du journal en anticipant et
en se préservant de tous types de pressions ou menaces à leur encontre et de garantir la liberté
d’expression : « Tout citoyen doit pouvoir s’exprimer. »
    Pour Agoravox chaque citoyen est capable d’identifier ou de souligner des informations qui ne
sont pas couvert volontairement ou involontairement par les médias. Les internautes selon l’équipe
d’Agoravox sont tout à fait capables de construire une argumentation efficace en recoupant les
informations qu’on veut bien leur donner, c’est pourquoi tous les articles proposés sont accessibles
sur le site même s’ils ne sont pas mis en avant dans le mesure ou ils sont en accord avec la politique
éditoriale du site.


    d. Le cadre et les contraintes

     Ce type de média comporte des risques tels que la propagation de rumeurs, la désinformation,
ou encore des risques de manipulations c’est pourquoi Agora Vox est structurée c’est pourquoi tous
les articles sont examinés et validés par le comité de rédaction composé de « modérateurs »
(internautes ayant publié au moins quatre articles).
Ils votent individuellement pour les articles proposés en fonction de leur pertinence et de leur
originalité et expliquent la raison de leur vote dans un commentaire.
         Le comité de rédaction est chargé de vérifier que les propos des articles soit en adéquation
avec la politique d’Agora Vox, et de faire des recherches supplémentaires si nécessaire.
         L’article est sur la page d’accueil s’il récolte assez de vote.

                                                                                                     8
La synthèse des votes, la mise en ligne et les dernières vérifications sont réalisés par une
équipe de professionnels appartenant à Agora Vox afin de filtrer les articles commerciaux, les copiés
collés, les articles provocateurs ou diffamatoires dans le but de garder la qualité de l’information.
         Les articles retenus pour être mis en avant sont ceux qui possèdent le plus de références, qui
apporte réellement une information sur des faits véritables ou mieux inédits, ainsi que les articles
d’opinion particulièrement bien argumentés et originaux.

Schéma explicatif :




Légende :
1- L’article proposé est voté par les modérateurs
2- Si l’article a obtenu le nombre de voix nécessaire approuvant sa publication, l’Equipe Agoravox fait les
dernières vérifications nécessaires, s’assure des éventuels problèmes juridiques, finalise la mise en page et
publie l’article en ligne.
3- Une fois l’article publié, chaque lecteur agit comme un filtre, il peut voter l’article et surtout il est libre de le
commenter et d’apporter ainsi des corrections et des informations complémentaires.

          Même si la liberté d’expression semble être le maître mot des médias citoyens, Agoravox se tempère
en déclarant : « la parole n’est ni au peuple ni aux élites, la parole est à ceux qui ont des faits originaux et
inédits à relater ou qui veulent mettre en perspective des informations existantes.»
          De plus, afin d’être en accord avec les normes juridique chaque rédacteur doit obligatoirement avoir
les droits sur les photos, les illustrations, les vidéos ou les sons qui sont dans son article.

         Entre l’idéologie et le véritable cadrage du site Agoravox on remarque que contrairement à
ce que l’on pourrait croire les médias citoyens sont loin d’être des forums, où au nom de la liberté
d’expression les internautes pourrait écrire ceux qu’ils veulent. Même si l’on met en avant la
caractéristique d’indépendance du site, et le fait que même les citoyens font l’information de nos
jours, le cadre de ces médias est très structuré et réglementé afin d’éviter tous les risques de
désinformation. Les internautes ne publient pas leurs opinions personnelles, ou des informations non
vérifiables. C’est pourquoi le site est si important et attire toujours plus de monde ; peut importe les
origines, les croyances politiques et religieuses, chaque citoyen qui a quelque chose à dire
d’intéressant, d’argumenter et de vérifiable, peut le partager avec les autres internautes.
                                                                                                       9
IV. Etudes d’ouvrages sur le sujet
        L’explosion d’Internet, et plus encore du web 2.0 (ou participatif), a indéniablement fait
muter la profession journalistique. En effet, à travers différents points de vue tirés de trois ouvrages,
on verra le développement des nouvelles pratiques qui tendent à s’interroger sur l’extinction du
journalisme.

Les ouvrages :

Point de vue journalisme professionnel : « Notre métier à mal tourné : deux journalistes
s’énervent. » partie 3 : « Ne dites pas à ma mère que je travaille sur le web, elle croit que je suis
journaliste », Philippe Cohen et Elizabeth Lévy, janvier 2008.
Point de vue universitaire : « La subjectivité journalistique » chapitre 5 ce que le web 2.0 fait de
l’autonomie journalistique. L’expérience Médiapart. Caroline Datchary. Octobre 2010.
Point de vue journalisme citoyen : « La révolte du pronétariat : des mass médias aux médias de
masse » J. de Rosnay et C. Revelli, 2006.


    a. Crise des médias et engouement web 2.0

     Comme Joël de Rosnay (co-fondateur d’Agora Vox) le remarque, les médias perdent de plus en
plus la confiance du public. Il ne croit plus au média system qui repose sur le monde politique et le
journalisme professionnel à partir de trois composantes : la concentration des médias, la propriété
des contenus et la confiance indiscutable dans les sources officielles. En effet ce système est plus
intéressé aux taux d’audience et aux profits, que de la qualité du contenu qu’ils diffusent. De Rosnay
illustre son propos à travers une déclaration de l’ex-PDG de TF1 qui a fait polémique en 2004 :

    « *…+ à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ».

                                                                                          Patrick Le Lay.

     Ainsi pour De Rosnay cette concertation conduit à « un manque d’objectivité parfois même à
des mensonges, à des manipulations ou à passer sous silence des informations capitales » comme on
l’a vu dans le cas de l’affaire Clearstream.

     L’entretien permanent de la peur de la rareté et la mise en scène de la terreur quotidienne
(catastrophes naturelles, terrorisme, scandales, drogues, criminalité…) par les grands média
contribuent à maintenir «dans le rang» des foules de plus en plus difficilement « contrôlables » par
les pouvoirs en place.




                                                                                                       10
D’autre part la multiplication des titres en ligne, possible par Internet, influe sur la baisse
considérable des éditions papiers : à l’échelle mondiale, la diffusion payante de journaux chute de 2%
par an (en moyenne). Certains prévoient même leur mort dans les années 2020. D’autres se
montrent plus modérés, l’édition papier demeurera un signe de distinction réservé à une élite
cultivée et âgée. Cette chute de consommation se traduit par de nouvelles tendances d’information
notamment provoqué par la généralisation d’Internet :

    -   Révolution dans la façon de s’informer : exclusivement via l’écran de notre ordinateur, cette
        tendance est surtout visible chez les jeunes qui désirent « avoir un contrôle sur les médias
        plutôt que d’être contrôlé par eux » Rupert Murdoch.

    -   Révolution de politique éditoriale : comme le constatent les journalistes Cohen et Lévy dans
        leur ouvrage Internet ne limite pas le contenu, donc il n’y a pas de raison de ne pas publier
        une information.

    L’engouement du web 2.0, la généralisation d’Internet, l’ADSL (accès en haut débit) ont permis la
création de nombreux outils de nature communicationnelle ( explosion des blogs, et réseaux
sociaux), de recherche (moteur de recherche : Google, Yahoo…) accessible à tous. Ces innovations,
qui s’inscrivent dans un climat de crise médiatique, effacent progressivement la frontière entre
producteur et consommateur de l’information : « Tous journalistes ». En effet les nouvelles pratiques
induites par Internet mutent en profondeur la profession journalistique, ils ne sont plus des
producteurs d’information mais des « enrichisseur de contenu ». Ainsi les journalistes professionnels
se retrouvent en compétition avec des journalistes… amateurs !

     Ces phénomènes aboutissent à la perte du monopole des médias et des journalismes sur
l’information (production, diffusion), ils ne sont plus les seuls à rapporter ce qui se passe dans le
monde : le journalisme est-il une espèce en voie de disparition ?

    b. Nouvelle forme : le journalisme citoyen

    La participation et l’opinion des membres du public à l’information peut-être bénéfiques : alors
que les journalistes professionnels Cohen et Levy émettent quelques réticences à ces propos, de
Rosnay et C. Datchary (sociologue et maitre de conférences à l’université de Toulouse) sont plus
enthousiastes. De même Dan Gillmor « blogueur historique » américain rejoint ces derniers sur cette
idée, la participation du public transforme le monologue journalistique en conversation assistée par
la technologie, ce dispositif renoue avec la démocratie représentative qui faisait défaut au media
system. L’objectif est de retisser un lien de confiance avec les lecteurs, et cette attention croissante
portée aux avis du public se manifeste aussi par la multiplication des programmes de libres antennes
ou de « talk show »qui peut s’interpréter comme une contribution au renouvellement du débat
public. L’interactivité avec le public peut aussi être interprété comme une technique de marketing :
mettre le client au travail afin de l’intégrer au processus de production avec pour finalité la
fidélisation de l’acheteur potentiel en l’impliquant toujours plus dans la fabrication de ce qu’il
achète. Cette tendance est en pleine essor, des sites d’information comme Agora Vox ou encore
Médiapart l’illustre parfaitement, on parle alors de journalisme citoyen.




                                                                                                     11
Datchary étudie plus en profondeur les rouages de Médiapart. Fondés par d’anciens noms de la
presse écrite tel qu’Edwin Plenel, il combine les fonctionnalités des journaux en ligne classiques et les
outils communautaires collaboratifs : commenter, échanger, le citoyen devient co-auteur et
coproducteur de l’information qui lui est vendu. En effet, la fidélisation du consommateur s’avère
être un modèle économique rentable. Médiapart est un quotidien en ligne payant financé, non par
la publicité, mais par l’abonnement et la souscription qui permettent entre autre d’échapper aux
pressions des annonceurs et des financeurs et de gagner en indépendance éditoriale. La politique
éditoriale de Médiapart semble répondre aux critiques de Cohen et Lévy sur les éditions
électroniques qui diffusent n’importe quelle information en raison qu’Internet ne limite pas le
contenu. Ainsi, d’après Plenel, le site « ne traite pas de l’ensemble de l’actualité, mais du meilleur de
l’information (4 ou 5 sujet par jour) au bon moment, le bon tri, la bonne sélection, la bonne idée : ce
qui fait sens, éclaire, et explique ». Ce type de site informationnel se relève être un bon compromis
entre un journalisme professionnel et amateur :

Format de production :

     Une division moindre du travail, le rédacteur publie lui-même ses productions ce qui lui
      confrère plus d’autonomie.
     Prend en compte la dimension participative, le citoyen peut apporter des ressources que le
      professionnel ignore, ainsi il générer un gain de temps et peut aussi se créer un réseau
      d’informateurs experts (chercheurs, spécialistes…).

Format de diffusion :

     Les billets de blogs, et les éditions participatives peuvent être considérer comme un travail
      en plus pour la rédaction professionnel, mais c’est aussi un atout qui permet de bénéficier
      d’un espace d’expression publique ou il est libre de dire ce qu’il pense car les pratiques
      journalistiques ne sont plus autant requises.
     Les réponses aux commentaires exposent le professionnel au jugement et à l’évaluation
      directe du citoyen ce qui peut se relève dur psychologiquement. En outre ces commentaires
      peuvent contenir des ressources, ou tout simplement être une source d’excitation et de
      virtuosité.

    Toutefois ces propos sont nuancés par les journalistes professionnels Cohen et Lévy. Selon eux il
est absurde de croire que le journalisme citoyen et participatif va redorer le blason du journalisme, il
ne serait pas crédible de laisser à n’importe qui la charge de pratiquer la chirurgie ou piloter un
avion. En effet, la profession journalistique repose sur un savoir-faire et des conduites
déontologiques additionné à une certaine écriture de qualité. Ils illustrent leur propos via l’exemple
de Wikipédia, l’encyclopédie libre ou n’importe quelles personnes peut écrire sur un sujet, qui se
hisse 17e site mondial en terme de fréquentation ; alors que l’Encyclopeadia Britannica se classe à la
4128e place, pourtant riche du travail de 4 000 spécialistes. Enfin ils s’attardent sur ce qu’ils
qualifient de « royaume de l’humeur et du coup de gueule » : le blog. En effet le « journalisme d’en
bas » se résume à des plaintes, et l’expression des ressentiments vis-à-vis de « ceux d’en haut » :
pour eux, le constat vient à décréter que « tout ce qui se passe à un moment donné par la tête de
n’importe qui sur n’importe quel sujet a valeur d’information, il faut admettre que le salut du
professionnel ne viendra pas de l’amateurisme ».




                                                                                                      12
Ainsi chacun de ses trois ouvrages s’accordent sur la mutation indiscutable du journalisme,
néanmoins leur avis divergents sur les effets de cette redéfinition.

       Est-ce que le journalisme citoyen peut-il pallier les carences du journalisme professionnel
d’antan ?

        Il semble qu’aujourd’hui le journalisme citoyen se démultiplie, les professionnels de la
téléphonie ont bien compris l’avantage qu’ils peuvent en tirer et commencent à accompagner ce
mouvement. Ainsi à Nantes, SFR et Motorola sponsorisent l’opération menée par la télévision
associative locale, qui a confié 200 téléphones mobiles aux habitants, devenus reporters. Dans la
même lignée : le festival du « pocket film » sur mobile tend à se développer en France.




                                                                                               13
CONCLUSION
Ouverture du débat
Tout le monde peut-il devenir journaliste ?

    Avec Internet, tout le monde se trouve en mesure d’apporter de l’information, sous quelque
forme qu’elle soit : vidéos diffusables le plus facilement du monde par le biais de sites mainstream
tels que Youtube ou Dailymotion, photographies prises soi-même uploadables aisément sur des
supports variables, etc… Le citoyen a toute sa place, sera publié invariablement, mais il peut surtout
donner plus que l’information : il exprime aussi bien souvent son avis sur l’actualité.
On a appelé ce journalisme « Journalisme Citoyen », mais ce joli terme empreint de liberté peut tout
aussi bien être interprété comme une façon détournée de qualifier le journalisme amateur.

Une vision du journalisme professionnel

N’est pas journaliste qui veut. Il s’agit d’un métier, effectué par un professionnel ayant suivi une
formation et répondant le plus souvent au principe de neutralité. Le lecteur épluche le journal pour
connaître les faits, pas pour prendre en compte l’avis du journaliste en charge de l’article qu’il a sous
les yeux, et c’est une barrière importante à prendre en compte dans le contexte d’une presse de plus
en plus considérée comme « corrompue », les journaux étant bien souvent tenus par de grands
groupes financiers. Le journaliste est rémunéré, et son travail ne se résume pas à simplement
présenter l’information telle qu’elle lui parvient ; il se doit aussi d’effectuer des recherches en
puisant dans la base de donnée qui lui est accessible, et en particulier dans les articles que ses
prédécesseurs ont rédigé.
Écrire un article destiné à un quotidien demande du temps, et des moyens. Il faut éviter à tout prix
les erreurs, rester objectif, et trouver des photographies pertinentes en rapport avec le sujet qui ne
sont qu’extrêmement rarement libres de droit, et donc chères. De plus plusieurs personnes sont
impliquées dans la fabrication de cet article, des documentalistes qui lui fournissent, les
photographes, etc…

Journalisme citoyen. Un danger pour les professionnels du métier ?

A l’inverse, comme je le disais dans l’introduction, sur internet la neutralité se fait très rare.
Si l’on prend comme exemple un des sites phare de référence concernant le journalisme citoyen
comme Agoravox (sous-titré « Le média citoyen », excusez-moi du peu !) les commentaires publiés,
bien que souvent pertinents, oscillent entre les commentaires analytiques plus ou moins objectifs et
les « coups de gueule » sur des sujets divers et variés. On y publie son opinion plus que l’actualité au
final, les informations premières y étant des plus rares: internet offre la possibilité de corriger
l'actualité, d'apporter un point de vue souvent en quête de la satisfaction personnelle d'obtenir la
reconnaissance des autres internautes.
Et le principal problème qui se pose c'est bien entendu celui de la véracité des faits présentés dans
les blogs, sites collaboratifs et autres plateformes libres. N'importe qui peut participer, et il n'y a que
très peu de contrôle sur ce qui est publié: la possibilité pour l'utilisateur de signaler un article aux
modérateurs pour qu'ils puissent censurer l'écrit en question en cas de litige ainsi que la possibilité

                                                                                                        14
d'inscrire un commentaire en bas de page pour corriger les erreurs permet d'arriver, en croisant les
avis, a une approximative « véracité des faits » mais dans tout les cas il faut savoir faire attention.
Tout n'est cependant pas complètement mauvais dans le « journalisme citoyen », on trouve souvent
des blog de professionnels de l'information qui peuvent être intéressants mais il faut, pour s'informer
sur le net, savoir faire un tri rigoureux pour ne pas tomber dans le piège de l'information
mensongère. Et aussi faire la différence entre journaliste Citoyen et journaliste Amateur, le premier
agissant par devoir et le second par pur loisir.

Bref il en faudra plus que ça pour que le journaliste internet prenne le pas sur le journaliste
professionnel: la presse étant le moyen le plus sûr d'obtenir de l'information, internet est le plus
souvent employé comme un complément d'information non négligeable. Les deux font la paire en
somme.




                                                                                                    15
Sources:

Introduction.

    -   Source : Larousse, Dictionnaire en Ligne.
        http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais

Historique du journalisme professionnel et amateur.

    -   Article Libération : Quand M. Tout-le-monde s'improvise reporter. (COSTEMALLE Olivier, 20
        août 2005) : http://www.liberation.fr/evenement/0101539122-quand-m-tout-le-monde-s-
        improvise-reporter

    -   Site de professionnels de journalistes
        http://www.journalisme.com/content/blogcategory/26/63/

    -   Données sur le journalisme professionnel
        http://membres.multimania.fr/clo7/expression/info.htm



Concurrence et présentation de la situation actuelle
   -
   -

Sites journalistiques dit « média citoyen »

    -   Site Agoravox : http://www.agoravox.fr/



Etudes d’ouvrages sur le sujet
   - Notre métier à mal tourné : deux journalistes s’énervent. » Philippe Cohen et Elizabeth Lévy,
       janvier 2008.
       Partie 3 : « Ne dites pas à ma mère que je travaille sur le web, elle croit que je suis
       journaliste »

    -   « La subjectivité journalistique » Caroline Datchary. Octobre 2010.
        Chapitre 5 « Ce que le web 2.0 fait de l’autonomie journalistique : L’expérience Médiapart.

    -   « La révolte du pronétariat : des mass médias aux médias de masse » J. de Rosnay et C.
        Revelli, 2006.


Conclusion, ouverture du débat
   - Blog de Thierry Crouzet : http://blog.tcrouzet.com/2007/08/11/le-journalisme-citoyen-
       c%E2%80%99est-de-la-foutaise/




                                                                                                      16
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  • 1. Duporge Jade Girauld Marina Théorie Information communication Kerampran Thomas 28/11/2011 ème Régnier Thomas 2 année GIDO Roucher Paul Journalisme professionnel / Journalisme amateur à l’ère d’Internet 1
  • 2. SOMMAIRE INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………………………… p.3 I. Historique du journalisme professionnel et amateur…………………………………………………… p.4 a. Les origines du journalisme professionnel…………………………………………………………… p.4 b. Les origines du journalisme citoyen ou amateur…………………………………………………. p.5 II. Concurrence et présentation de la situation actuelle………………………………………………….. p.6 a. Média citoyen et média commercial, deux modèles antinomiques. ……………………. p.6 b. Le problème du financement………………………………………………………………………………. p.6 c. Des méthodes d’enquêtes et des logiques différentes………………………………………… p.7 d. Le journalisme citoyen, outil démocratique………………………………………………………… p.7 III. Sites journalistiques dit « média citoyen »…………………………………………………………………. p.8 a. Bref historique…………………………………………………………………………………………………….. p.8 b. Le financement……………………………………………………………………………………………………. p.8 c. L’idéologie ………………………………………………………………………………………………………….. p.8 d. Le cadre et les contraintes …………………………………………………………………………………. p.8 IV. Etudes d’ouvrages sur le sujet…………………………………………………………………………………. p.10 a. Crise des médias et engouement pour le web 2.0……………………………………………… p.10 b. Nouvelle forme : le journalisme citoyen …………………………………………………………… p.11 CONCLUSION, Ouverture du débat……………………………………………………………………………….. p.14 Sources…………………………………………………………………………………………………………………………. p.16 2
  • 3. INTRODUCTION Le terme de journalisme professionnel pourrait aujourd’hui se définir comme l’ensemble des activités se rapportant à la rédaction d’un journal ou à tout autre organe de presse écrite ou audiovisuelle (de la collecte de l’information à la mise en forme). Ces journalistes qui ont pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice du journalisme sont titulaires d’une carte d’identité professionnelle qui leur permet de prouver officiellement leur activité. Jamais ces professionnels n’auraient pu penser leur place, être « perturbée » par des amateurs que l’on appelle des « journalistes citoyens ». Avec le développement des nouvelles technologies, le développement d’internet avec le web 2.0, fleurissent de plus en plus de blogs, forums ou sites personnels. L’essor de ces « nouveaux journalistes » remet en cause la profession journalistique toute entière. On peut alors se demander si dans un futur plus ou moins proche le journalisme citoyen peut prendre le pas sur le journalisme professionnel ? Pour répondre à cela nous présenterons dans un premier temps un historique du journalisme professionnel et du journalisme amateur avant de faire un point sur la situation actuelle entre ces deux « professions ». Une troisième partie concernera la présentation d’un site journalistique dit média citoyen qu’est Agora Vox puis nous analyserons différents ouvrages portant sur le sujet. Pour terminer nous avons réalisé une conclusion qui pourra permettre d’ouvrir le débat. 3
  • 4. Historique du journalisme professionnel et amateur. a. Les origines du journalisme professionnel : les différentes formes de journalisme qui sont apparues au fur et à mesure des siècles. Les fait divers : Ce type de journalisme est également appelé les occasionnels ou les canards sanglants. Leur origine provient des différentes informations, des villages environnent, rapportées par des représentants au Moyen Age. Ils sont racontés sous la forme d’un récit. Ces occasionnels sont de très mauvaise qualité et cherchent à étonner le lecteur. Les grandes décisions gouvernementales : La Gazette est le premier journal à en diffuser. Elle a pour but d’expliquer toutes les décisions du gouvernement. Il est donc surtout sujet à de la politique. L’ensemble des informations y sont contrôlés par le pouvoir. Les libelles : Ces journaux qui expriment différentes opinions politiques apparaissant pendant la révolution. Cependant certains articles sont censurés. La presse service : Ce type de presse est apparu en 1831. Elle a pour principal but de faire plaisir aux lecteurs : On y trouve par exemple des feuilletons. Ces journaux qui sont financés par la publicité et les petites annonces est peu chère et donc pour la première fois abordable pour quiconque Le journalisme de reportage et de découvertes : Ce type de journalisme est apparut à la fin du 19ème siècle. L‘essor des nouveaux moyens de transports permet aux journalistes de partir régulièrement plus loin en reportage. L’exemple type est le personnage de Rouletabille de Gaston Roux. A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, les journaux usaient d’une situation de monopole au niveau de l’information. Monopole qui fut ensuite bouleversée avec l’apparition de nouveaux médias : la radio et la télévision. Interview : Apparition avec la radio en 1920. Le reportage photo : Ces reportages journalistiques ont eu pour but de représenter la vie de tous les jours, nous montrer la réalité. Le reportage subjectif : Nouveau type de journalisme qui a pour but de raconter des choses de la vie quotidienne de manière ironique et acerbe, piquant. Le journalisme de révélations : Apparition en 1974 avec l’affaire Watergate. Deux journalistes vont révéler un certains nombres d’informations et cela va entrainer par la suite la démission du président Richard Nixon. Apparition aujourd’hui de nouvelles formes de presse avec les « gratuits » ou presse gratuite et avec des magazines spécialisé, avec un public qui est cette fois ci ciblé. Aujourd’hui la presse contemporaine qu’elle soit écrite, radiophonique ou télévisuelle se voit concurrencer par un nouvelle forme : la presse web ou comment chacun d’entre nous peut se définir journaliste. C’est le journalisme citoyen. 4
  • 5. b. Les origines du journalisme citoyen ou amateur. Le terme de journalisme citoyen ou journaliste amateur a été utilisé pour la première fois le 20 aout 2005, après un article de Libération présentant Abraham Zapruder comme le premier journaliste amateur. Zapruder a filmé l’assassinat de J.F Kennedy avec sa caméra de façon amateur en 1963 avant de pouvoir la faire partager. Aujourd’hui donner un historique du journalisme citoyen parait compliqué car on peut se demander ou se fixent les délimitations de ce journalisme. L’un des principaux exemples de journalisme citoyen est le site communautaire Wikipedia. Tous les articles peuvent être en continue alimentés par les internautes. On peut être contre son utilisation mais son taux de fréquentation et très haut car des milliers d’internautes s’y rendent chaque jour ! Ce site communautaire et de partage d’information a bien sur des opposants mais sa fréquentation donne au fil du temps du sens a son utilisation. Maintenant tous les contenus proposés de son pas fiables a 100% et c’est alors au lecteur de se faire un premier jugement. Ensuite vienne tous les blogs, sites personnels… ou chacun selon ses passions, ses envies et ses connaissances peut s’exprimer et donner son point de vue et ce à n’importe quel endroit et n’importe quel moment. Pour terminer, certains sites se disent portent parole de la voie des journalistes amateurs. Ce sont eux qui ont le plus de succès : Agoravox crée en mars 2005 qui regroupent prés de 40000 rédacteurs volontaire et Rue89 crée en 2007 par d’anciens journalistes de Libération basé également sur un journalisme participatif. Au niveau de l’histoire, de l’historique, le passé du journalisme citoyen parait minime par rapport à celui du journalisme professionnel. Mais l’on peut se demander si aujourd’hui le journalisme professionnel peut avoir « peur » de la montée en flèche du journalisme dit amateur que ce soit du point de vue des acteurs journalistiques, de l’idée que l’on se fait du nouveau journalisme et de son succès actuel. Appareil qui a permit à Abraham Zapruder de prendre les clichés du Rafale photo réalisée par Abraham Zapruder lors de l’assassinat du président Kennedy. président Kennedy. 5
  • 6. II. Concurrence et présentation de la situation actuelle a. Média citoyen et média commercial, deux modèles antinomiques. « Face à la concentration des médias que certains considèrent comme une menace pour la liberté d'expression et la diversité des opinions, Ignacio Ramonet appelle à la constitution d'un Cinquième Pouvoir, portant les revendications de la société civile et utilisant les canaux de diffusion du journalisme citoyen ». On voit donc bien dans cette proposition la considérable séparation qui se fait ressentir entre ces deux modèles. I. Ramonet veut recréer un second système médiatique pour répondre au devoir que devait mener la première voix des sans voix. Signalons que c’est grâce a internet que le journalisme citoyen a pris une stature considérable et il pourrait difficilement exister sans. Le journalisme citoyen doit se doter d'une plateforme communautaire de Journalisme Citoyen. Les spécialistes des médias relèvent souvent des lacunes dans la diffusion de nouvelles et d'informations par les grandes sociétés à visées lucratives. News Watch Canada, par exemple, a exposé les lacunes de la couverture médiatique de questions relatives au travail, aux inégalités sociales, au pouvoir des sociétés, aux problèmes environnementaux actuels et aux violations des droits de la personne par des pays amis du Canada. Si le succès est si grand et si les citoyens s’orientent vers ce type de media c’est qu’ils se sentent délaissés par les médias « classiques » et donc cela marque bien une rupture entre ce qu’il existe et ce que voudrait avoir le citoyen. Le problème clairement posé est celui du remplacement du métier de journaliste professionnel par des citoyens journalistes. On assiste à une concurrence entre deux modèles qui proposent une vision très différente de la place du journalisme dans la société. Les medias classiques tentent d’englober le phénomène, de l’absorber en créant dans les publications des « tribunes » b. Le problème du financement La situation expose aussi une opposition biaisée sur certains points puisque c’est un combat à armes inégales (financièrement). Alors que les médias commerciaux sont souvent soutenus par des groupes industriels aux épaules solides, les médias alternatifs connaissent, pour la plupart, une situation financière précaire. Du fait d'une couverture et de capacités limitées, ils font peu d'économies d'échelle. La taille et les caractéristiques démographiques de leur public sont souvent méconnues, rendant difficiles les ventes de publicité et d'abonnements. En raison des difficultés économiques, les dates de parution sont irrégulières et la diffusion est inadéquate, ce qui aggrave encore les problèmes. Cependant l’irrégularité de la parution peut aussi être un avantage : elle permet de donner plus de recul, d’approfondir la problématique et de ne pas se jeter sur toutes les sources en étant sous pression des délais comme ce peut être le cas dans le circuit marchand. 6
  • 7. c. Des méthodes d’enquêtes et des logiques différentes Les journalistes sont en général formés à rechercher les opinions et points de vue de sources officielles (personnalités politiques, personnes d'affaires ou dirigeants communautaires) quand vient le moment de rédiger leurs articles. Ainsi, ce sont ces « responsables de la conduite des affaires » qui vont souvent interpréter le sens des événements et créer le cadre d'interprétation de ceux-ci; les articles ont donc tendance à renforcer les idées dominantes et les rapports existants au sein du pouvoir social. Les journalistes font traditionnellement appel à des intermédiaires, des représentants de communauté, et donc il peut se faire sentir un décalage dans le reflet de l’opinion. Cette faible diversité des interlocuteurs ne se retrouve pas dans un média citoyen qui implique dans sa rédaction un plus grand nombre d’acteurs. Il est justement le porte-voix de ces personnes sans relais qui cherchent à s’exprimer. La presse doit vendre ses journaux, doit donc chercher la plus grande audience, et flatter un peu son auditoire et son lectorat. Les blogueurs n’ont pas cet impératif. L’audience de qualité est leur plus vif attrait. La forme qui lui apportera le plus de plaisir dans les contacts et les réactions de ses lecteurs sera sa plus grande satisfaction, sans penser au côté "business". Le journalisme marchand de par son prix de vente et son contenu s’adresse et vise forcément un certain public. Ce marketing éditorial est un élément d’une influence importante dans le contexte concurrentiel car il donne plus de liberté au journalisme citoyen qui est moins sous tutelle d’une politique éditoriale. d. Le journalisme citoyen, outil démocratique Chris Willis : « Le but de cette participation (des citoyens) est de fournir les informations indépendantes, fiables, précises, diverses et appropriées nécessaires à une démocratie ». Le journalisme citoyen consiste généralement à fournir un moyen d'expression à des citoyens ordinaires, y compris des représentants des franges les plus marginales et sous-représentées de la société. Un internaute ne pourra jamais remplacer un journaliste, mais il va le concurrencer sur la priorité et la diversité de l’information. On sent clairement un malaise du côté des journalistes professionnels par rapport aux médias citoyens. Nous voyons depuis quelques années que les outils du Web battent à plate couture les médias de masse et cela va encore augmenter à l’avenir. Les prix des connexions internet baissent dans de nombreux pays et cela incite des internautes lambda à devenir des acteurs plutôt que de rester de simples spectateurs. Il serait nécessaire d’établir une typologie des médias alternatifs existant actuellement, ainsi que le genre de programmes ou de politiques dont nécessaires pour devenir plus viables sur le plan économique. Seule cette compréhension permettra la création de l'infrastructure essentielle qui pourra pérenniser des moyens d'expression publique dynamiques et divers. 7
  • 8. III. Sites journalistiques dit « média citoyen » Les sites tels que Rue 89, ou encore Agoravox parlent de révolution de l’information. Leur Ambition : Inventer un média qui joint « journalisme professionnel » et « culture de l’Internet » Etude d’Agoravox a. Bref historique 2005 : AgoraVox est fondé par Carlo Revelli et Joël de Rosnay. 2008 : considéré comme une entité indépendante, la fondation Agoravox est créée officiellement le 18 Juin. 2009 : la fondation est déclarée d’utilité publique le 26 Mars par le Ministre belge de la justice. Agora vox siège à Bruxelles, elle est traduite en version française, italienne et anglaise. Elle dispose également d’une version Vidéo. b. Le financement Afin d’assurer le développement d’Agoravox à travers d’autres pays et de faire perdurer son action, le site est financé en partie par la publicité, mais il recherche également des donateurs et mécènes qui comme eux, favorisent la liberté d’expression. c. L’idéologie L’Objectif est de préserver à tout prix l’indépendance et l’autonomie du journal en anticipant et en se préservant de tous types de pressions ou menaces à leur encontre et de garantir la liberté d’expression : « Tout citoyen doit pouvoir s’exprimer. » Pour Agoravox chaque citoyen est capable d’identifier ou de souligner des informations qui ne sont pas couvert volontairement ou involontairement par les médias. Les internautes selon l’équipe d’Agoravox sont tout à fait capables de construire une argumentation efficace en recoupant les informations qu’on veut bien leur donner, c’est pourquoi tous les articles proposés sont accessibles sur le site même s’ils ne sont pas mis en avant dans le mesure ou ils sont en accord avec la politique éditoriale du site. d. Le cadre et les contraintes Ce type de média comporte des risques tels que la propagation de rumeurs, la désinformation, ou encore des risques de manipulations c’est pourquoi Agora Vox est structurée c’est pourquoi tous les articles sont examinés et validés par le comité de rédaction composé de « modérateurs » (internautes ayant publié au moins quatre articles). Ils votent individuellement pour les articles proposés en fonction de leur pertinence et de leur originalité et expliquent la raison de leur vote dans un commentaire. Le comité de rédaction est chargé de vérifier que les propos des articles soit en adéquation avec la politique d’Agora Vox, et de faire des recherches supplémentaires si nécessaire. L’article est sur la page d’accueil s’il récolte assez de vote. 8
  • 9. La synthèse des votes, la mise en ligne et les dernières vérifications sont réalisés par une équipe de professionnels appartenant à Agora Vox afin de filtrer les articles commerciaux, les copiés collés, les articles provocateurs ou diffamatoires dans le but de garder la qualité de l’information. Les articles retenus pour être mis en avant sont ceux qui possèdent le plus de références, qui apporte réellement une information sur des faits véritables ou mieux inédits, ainsi que les articles d’opinion particulièrement bien argumentés et originaux. Schéma explicatif : Légende : 1- L’article proposé est voté par les modérateurs 2- Si l’article a obtenu le nombre de voix nécessaire approuvant sa publication, l’Equipe Agoravox fait les dernières vérifications nécessaires, s’assure des éventuels problèmes juridiques, finalise la mise en page et publie l’article en ligne. 3- Une fois l’article publié, chaque lecteur agit comme un filtre, il peut voter l’article et surtout il est libre de le commenter et d’apporter ainsi des corrections et des informations complémentaires. Même si la liberté d’expression semble être le maître mot des médias citoyens, Agoravox se tempère en déclarant : « la parole n’est ni au peuple ni aux élites, la parole est à ceux qui ont des faits originaux et inédits à relater ou qui veulent mettre en perspective des informations existantes.» De plus, afin d’être en accord avec les normes juridique chaque rédacteur doit obligatoirement avoir les droits sur les photos, les illustrations, les vidéos ou les sons qui sont dans son article. Entre l’idéologie et le véritable cadrage du site Agoravox on remarque que contrairement à ce que l’on pourrait croire les médias citoyens sont loin d’être des forums, où au nom de la liberté d’expression les internautes pourrait écrire ceux qu’ils veulent. Même si l’on met en avant la caractéristique d’indépendance du site, et le fait que même les citoyens font l’information de nos jours, le cadre de ces médias est très structuré et réglementé afin d’éviter tous les risques de désinformation. Les internautes ne publient pas leurs opinions personnelles, ou des informations non vérifiables. C’est pourquoi le site est si important et attire toujours plus de monde ; peut importe les origines, les croyances politiques et religieuses, chaque citoyen qui a quelque chose à dire d’intéressant, d’argumenter et de vérifiable, peut le partager avec les autres internautes. 9
  • 10. IV. Etudes d’ouvrages sur le sujet L’explosion d’Internet, et plus encore du web 2.0 (ou participatif), a indéniablement fait muter la profession journalistique. En effet, à travers différents points de vue tirés de trois ouvrages, on verra le développement des nouvelles pratiques qui tendent à s’interroger sur l’extinction du journalisme. Les ouvrages : Point de vue journalisme professionnel : « Notre métier à mal tourné : deux journalistes s’énervent. » partie 3 : « Ne dites pas à ma mère que je travaille sur le web, elle croit que je suis journaliste », Philippe Cohen et Elizabeth Lévy, janvier 2008. Point de vue universitaire : « La subjectivité journalistique » chapitre 5 ce que le web 2.0 fait de l’autonomie journalistique. L’expérience Médiapart. Caroline Datchary. Octobre 2010. Point de vue journalisme citoyen : « La révolte du pronétariat : des mass médias aux médias de masse » J. de Rosnay et C. Revelli, 2006. a. Crise des médias et engouement web 2.0 Comme Joël de Rosnay (co-fondateur d’Agora Vox) le remarque, les médias perdent de plus en plus la confiance du public. Il ne croit plus au média system qui repose sur le monde politique et le journalisme professionnel à partir de trois composantes : la concentration des médias, la propriété des contenus et la confiance indiscutable dans les sources officielles. En effet ce système est plus intéressé aux taux d’audience et aux profits, que de la qualité du contenu qu’ils diffusent. De Rosnay illustre son propos à travers une déclaration de l’ex-PDG de TF1 qui a fait polémique en 2004 : « *…+ à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit ». Patrick Le Lay. Ainsi pour De Rosnay cette concertation conduit à « un manque d’objectivité parfois même à des mensonges, à des manipulations ou à passer sous silence des informations capitales » comme on l’a vu dans le cas de l’affaire Clearstream. L’entretien permanent de la peur de la rareté et la mise en scène de la terreur quotidienne (catastrophes naturelles, terrorisme, scandales, drogues, criminalité…) par les grands média contribuent à maintenir «dans le rang» des foules de plus en plus difficilement « contrôlables » par les pouvoirs en place. 10
  • 11. D’autre part la multiplication des titres en ligne, possible par Internet, influe sur la baisse considérable des éditions papiers : à l’échelle mondiale, la diffusion payante de journaux chute de 2% par an (en moyenne). Certains prévoient même leur mort dans les années 2020. D’autres se montrent plus modérés, l’édition papier demeurera un signe de distinction réservé à une élite cultivée et âgée. Cette chute de consommation se traduit par de nouvelles tendances d’information notamment provoqué par la généralisation d’Internet : - Révolution dans la façon de s’informer : exclusivement via l’écran de notre ordinateur, cette tendance est surtout visible chez les jeunes qui désirent « avoir un contrôle sur les médias plutôt que d’être contrôlé par eux » Rupert Murdoch. - Révolution de politique éditoriale : comme le constatent les journalistes Cohen et Lévy dans leur ouvrage Internet ne limite pas le contenu, donc il n’y a pas de raison de ne pas publier une information. L’engouement du web 2.0, la généralisation d’Internet, l’ADSL (accès en haut débit) ont permis la création de nombreux outils de nature communicationnelle ( explosion des blogs, et réseaux sociaux), de recherche (moteur de recherche : Google, Yahoo…) accessible à tous. Ces innovations, qui s’inscrivent dans un climat de crise médiatique, effacent progressivement la frontière entre producteur et consommateur de l’information : « Tous journalistes ». En effet les nouvelles pratiques induites par Internet mutent en profondeur la profession journalistique, ils ne sont plus des producteurs d’information mais des « enrichisseur de contenu ». Ainsi les journalistes professionnels se retrouvent en compétition avec des journalistes… amateurs ! Ces phénomènes aboutissent à la perte du monopole des médias et des journalismes sur l’information (production, diffusion), ils ne sont plus les seuls à rapporter ce qui se passe dans le monde : le journalisme est-il une espèce en voie de disparition ? b. Nouvelle forme : le journalisme citoyen La participation et l’opinion des membres du public à l’information peut-être bénéfiques : alors que les journalistes professionnels Cohen et Levy émettent quelques réticences à ces propos, de Rosnay et C. Datchary (sociologue et maitre de conférences à l’université de Toulouse) sont plus enthousiastes. De même Dan Gillmor « blogueur historique » américain rejoint ces derniers sur cette idée, la participation du public transforme le monologue journalistique en conversation assistée par la technologie, ce dispositif renoue avec la démocratie représentative qui faisait défaut au media system. L’objectif est de retisser un lien de confiance avec les lecteurs, et cette attention croissante portée aux avis du public se manifeste aussi par la multiplication des programmes de libres antennes ou de « talk show »qui peut s’interpréter comme une contribution au renouvellement du débat public. L’interactivité avec le public peut aussi être interprété comme une technique de marketing : mettre le client au travail afin de l’intégrer au processus de production avec pour finalité la fidélisation de l’acheteur potentiel en l’impliquant toujours plus dans la fabrication de ce qu’il achète. Cette tendance est en pleine essor, des sites d’information comme Agora Vox ou encore Médiapart l’illustre parfaitement, on parle alors de journalisme citoyen. 11
  • 12. Datchary étudie plus en profondeur les rouages de Médiapart. Fondés par d’anciens noms de la presse écrite tel qu’Edwin Plenel, il combine les fonctionnalités des journaux en ligne classiques et les outils communautaires collaboratifs : commenter, échanger, le citoyen devient co-auteur et coproducteur de l’information qui lui est vendu. En effet, la fidélisation du consommateur s’avère être un modèle économique rentable. Médiapart est un quotidien en ligne payant financé, non par la publicité, mais par l’abonnement et la souscription qui permettent entre autre d’échapper aux pressions des annonceurs et des financeurs et de gagner en indépendance éditoriale. La politique éditoriale de Médiapart semble répondre aux critiques de Cohen et Lévy sur les éditions électroniques qui diffusent n’importe quelle information en raison qu’Internet ne limite pas le contenu. Ainsi, d’après Plenel, le site « ne traite pas de l’ensemble de l’actualité, mais du meilleur de l’information (4 ou 5 sujet par jour) au bon moment, le bon tri, la bonne sélection, la bonne idée : ce qui fait sens, éclaire, et explique ». Ce type de site informationnel se relève être un bon compromis entre un journalisme professionnel et amateur : Format de production :  Une division moindre du travail, le rédacteur publie lui-même ses productions ce qui lui confrère plus d’autonomie.  Prend en compte la dimension participative, le citoyen peut apporter des ressources que le professionnel ignore, ainsi il générer un gain de temps et peut aussi se créer un réseau d’informateurs experts (chercheurs, spécialistes…). Format de diffusion :  Les billets de blogs, et les éditions participatives peuvent être considérer comme un travail en plus pour la rédaction professionnel, mais c’est aussi un atout qui permet de bénéficier d’un espace d’expression publique ou il est libre de dire ce qu’il pense car les pratiques journalistiques ne sont plus autant requises.  Les réponses aux commentaires exposent le professionnel au jugement et à l’évaluation directe du citoyen ce qui peut se relève dur psychologiquement. En outre ces commentaires peuvent contenir des ressources, ou tout simplement être une source d’excitation et de virtuosité. Toutefois ces propos sont nuancés par les journalistes professionnels Cohen et Lévy. Selon eux il est absurde de croire que le journalisme citoyen et participatif va redorer le blason du journalisme, il ne serait pas crédible de laisser à n’importe qui la charge de pratiquer la chirurgie ou piloter un avion. En effet, la profession journalistique repose sur un savoir-faire et des conduites déontologiques additionné à une certaine écriture de qualité. Ils illustrent leur propos via l’exemple de Wikipédia, l’encyclopédie libre ou n’importe quelles personnes peut écrire sur un sujet, qui se hisse 17e site mondial en terme de fréquentation ; alors que l’Encyclopeadia Britannica se classe à la 4128e place, pourtant riche du travail de 4 000 spécialistes. Enfin ils s’attardent sur ce qu’ils qualifient de « royaume de l’humeur et du coup de gueule » : le blog. En effet le « journalisme d’en bas » se résume à des plaintes, et l’expression des ressentiments vis-à-vis de « ceux d’en haut » : pour eux, le constat vient à décréter que « tout ce qui se passe à un moment donné par la tête de n’importe qui sur n’importe quel sujet a valeur d’information, il faut admettre que le salut du professionnel ne viendra pas de l’amateurisme ». 12
  • 13. Ainsi chacun de ses trois ouvrages s’accordent sur la mutation indiscutable du journalisme, néanmoins leur avis divergents sur les effets de cette redéfinition. Est-ce que le journalisme citoyen peut-il pallier les carences du journalisme professionnel d’antan ? Il semble qu’aujourd’hui le journalisme citoyen se démultiplie, les professionnels de la téléphonie ont bien compris l’avantage qu’ils peuvent en tirer et commencent à accompagner ce mouvement. Ainsi à Nantes, SFR et Motorola sponsorisent l’opération menée par la télévision associative locale, qui a confié 200 téléphones mobiles aux habitants, devenus reporters. Dans la même lignée : le festival du « pocket film » sur mobile tend à se développer en France. 13
  • 14. CONCLUSION Ouverture du débat Tout le monde peut-il devenir journaliste ? Avec Internet, tout le monde se trouve en mesure d’apporter de l’information, sous quelque forme qu’elle soit : vidéos diffusables le plus facilement du monde par le biais de sites mainstream tels que Youtube ou Dailymotion, photographies prises soi-même uploadables aisément sur des supports variables, etc… Le citoyen a toute sa place, sera publié invariablement, mais il peut surtout donner plus que l’information : il exprime aussi bien souvent son avis sur l’actualité. On a appelé ce journalisme « Journalisme Citoyen », mais ce joli terme empreint de liberté peut tout aussi bien être interprété comme une façon détournée de qualifier le journalisme amateur. Une vision du journalisme professionnel N’est pas journaliste qui veut. Il s’agit d’un métier, effectué par un professionnel ayant suivi une formation et répondant le plus souvent au principe de neutralité. Le lecteur épluche le journal pour connaître les faits, pas pour prendre en compte l’avis du journaliste en charge de l’article qu’il a sous les yeux, et c’est une barrière importante à prendre en compte dans le contexte d’une presse de plus en plus considérée comme « corrompue », les journaux étant bien souvent tenus par de grands groupes financiers. Le journaliste est rémunéré, et son travail ne se résume pas à simplement présenter l’information telle qu’elle lui parvient ; il se doit aussi d’effectuer des recherches en puisant dans la base de donnée qui lui est accessible, et en particulier dans les articles que ses prédécesseurs ont rédigé. Écrire un article destiné à un quotidien demande du temps, et des moyens. Il faut éviter à tout prix les erreurs, rester objectif, et trouver des photographies pertinentes en rapport avec le sujet qui ne sont qu’extrêmement rarement libres de droit, et donc chères. De plus plusieurs personnes sont impliquées dans la fabrication de cet article, des documentalistes qui lui fournissent, les photographes, etc… Journalisme citoyen. Un danger pour les professionnels du métier ? A l’inverse, comme je le disais dans l’introduction, sur internet la neutralité se fait très rare. Si l’on prend comme exemple un des sites phare de référence concernant le journalisme citoyen comme Agoravox (sous-titré « Le média citoyen », excusez-moi du peu !) les commentaires publiés, bien que souvent pertinents, oscillent entre les commentaires analytiques plus ou moins objectifs et les « coups de gueule » sur des sujets divers et variés. On y publie son opinion plus que l’actualité au final, les informations premières y étant des plus rares: internet offre la possibilité de corriger l'actualité, d'apporter un point de vue souvent en quête de la satisfaction personnelle d'obtenir la reconnaissance des autres internautes. Et le principal problème qui se pose c'est bien entendu celui de la véracité des faits présentés dans les blogs, sites collaboratifs et autres plateformes libres. N'importe qui peut participer, et il n'y a que très peu de contrôle sur ce qui est publié: la possibilité pour l'utilisateur de signaler un article aux modérateurs pour qu'ils puissent censurer l'écrit en question en cas de litige ainsi que la possibilité 14
  • 15. d'inscrire un commentaire en bas de page pour corriger les erreurs permet d'arriver, en croisant les avis, a une approximative « véracité des faits » mais dans tout les cas il faut savoir faire attention. Tout n'est cependant pas complètement mauvais dans le « journalisme citoyen », on trouve souvent des blog de professionnels de l'information qui peuvent être intéressants mais il faut, pour s'informer sur le net, savoir faire un tri rigoureux pour ne pas tomber dans le piège de l'information mensongère. Et aussi faire la différence entre journaliste Citoyen et journaliste Amateur, le premier agissant par devoir et le second par pur loisir. Bref il en faudra plus que ça pour que le journaliste internet prenne le pas sur le journaliste professionnel: la presse étant le moyen le plus sûr d'obtenir de l'information, internet est le plus souvent employé comme un complément d'information non négligeable. Les deux font la paire en somme. 15
  • 16. Sources: Introduction. - Source : Larousse, Dictionnaire en Ligne. http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais Historique du journalisme professionnel et amateur. - Article Libération : Quand M. Tout-le-monde s'improvise reporter. (COSTEMALLE Olivier, 20 août 2005) : http://www.liberation.fr/evenement/0101539122-quand-m-tout-le-monde-s- improvise-reporter - Site de professionnels de journalistes http://www.journalisme.com/content/blogcategory/26/63/ - Données sur le journalisme professionnel http://membres.multimania.fr/clo7/expression/info.htm Concurrence et présentation de la situation actuelle - - Sites journalistiques dit « média citoyen » - Site Agoravox : http://www.agoravox.fr/ Etudes d’ouvrages sur le sujet - Notre métier à mal tourné : deux journalistes s’énervent. » Philippe Cohen et Elizabeth Lévy, janvier 2008. Partie 3 : « Ne dites pas à ma mère que je travaille sur le web, elle croit que je suis journaliste » - « La subjectivité journalistique » Caroline Datchary. Octobre 2010. Chapitre 5 « Ce que le web 2.0 fait de l’autonomie journalistique : L’expérience Médiapart. - « La révolte du pronétariat : des mass médias aux médias de masse » J. de Rosnay et C. Revelli, 2006. Conclusion, ouverture du débat - Blog de Thierry Crouzet : http://blog.tcrouzet.com/2007/08/11/le-journalisme-citoyen- c%E2%80%99est-de-la-foutaise/ 16
  • 17. 17