2. Plan de l’exposé
I-Note biographique sur l’auteur (p.3-4)
II-Présentation synthétique de sa
pensée et contextualisation par rapport
à d’autres courants (p.5-7)
III- Choix d’un article ou d’un ouvrage et
proposition de résumé analytique et
mots clefs (p.8-9)
IV-Bibliographie de l’auteur (p.10-11)
V- Autour de l’auteur et de sa pensée :
bibliographie analytique et webographie
(p.12-13)
VI- Méthodologie de recherche employée
et sources utilisées (p.14)
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3. I-Note biographique sur l’auteur.
Jacques Ellul (1912 - 1994) est un professeur d'histoire du droit, penseur,
historien, théologien protestant et sociologue français.
Il est, aux côtés de Habermas, Heidegger, Simondon et Leroi-Gourhan, l'un des
principaux penseurs au XXe siècle de la technique.
Après une révélation à 18 ans qui le mettra sur la voie du christianisme, et une
lecture poussée de Karl Marx à 19 ans, Jacques Ellul fait des études de droit.
Après ses études de droit, en 1936, il présente sa thèse de doctorat en droit
intitulée Étude sur l'évolution et la nature juridique du Mancipium. Il est ensuite
chargé de cours à la faculté de Droit de Montpellier, puis Strasbourg et Clermont-
Ferrand, avant d'être révoqué en 1940 comme fils d'étrangers. Il réussit le
concours d'agrégation de droit romain et d'histoire du droit en 1943. De 1944 à
1980, date de son départ à la retraite, il enseigne à l'université de Bordeaux ainsi
qu'à Sciences Po Bordeaux (IEP) : surtout l'histoire des institutions et l'histoire
sociale à la Faculté de Droit.
Ses premiers engagements se situent dans la mouvance personnaliste des non-
conformistes des années 30, en animant à Bordeaux, avec son ami Bernard
Charbonneau, un groupe en liaison avec la revue Esprit et le groupe Ordre
nouveau.
Il entreprend, avec Bernard Charbonneau, un travail de recherche et de réflexion
sur l'évolution de la société moderne, en constatant que la disparition du monde
rural respectant les traditions s'accompagne d'une technicisation et d'une
normalisation croissantes de l'homme comme de son milieu. Toute sa vie
intellectuelle et ses engagements seront consacrés à analyser méthodiquement
les multiples conséquences de cette «grande mue» en anticipant nombre des
interrogations de la réflexion écologiste.
Tout au long de plusieurs ouvrages, il a mené une étude critique de ce qu'il
nomme «le dispositif technicien» (titre d'un livre paru en 1977) – la technique
étant selon lui le facteur déterminant de la société moderne – surtout dans une
trilogie sur la technique, dans laquelle il développe sa thèse, exemples à l'appui
et en suivant l'évolution du phénomène technique. Thèse selon laquelle la
3
4. technique s'auto-accroît, imposant ses valeurs d'efficacité et de progrès technique,
niant l'homme, ses besoins, sa culture, mais aussi la nature
Parallèlement à ses travaux novateurs sur la description et l'analyse «dispositif
technicien», Ellul a mené un travail sur le phénomène de la propagande dans les
sociétés modernes avec surtout son maître livre sur la question intitulé
Propagandes (1962, traduit aux États-Unis en 1965).
Ses travaux servent toujours de base à l'étude de ce phénomène complexe et
multiforme.
La sociologie n'est pas l'unique domaine de Jacques Ellul et son œuvre est
partagée entre les travaux qu'il a menés comme théologien, historien et
sociologue. Depuis 1945, il rédige plusieurs articles dans le journal protestant
Réforme, qui lui a consacré un hors série en 2004.
Militant anarchiste, intéressé par la pensée situationniste, il avait proposé à Guy
Debord une collaboration, mais ce dernier refusa, considérant logiquement le
christianisme d'Ellul comme rédhibitoire. Commentateur de la pensée et des
dérives marxistes, il a contribué à la mise en place de l'écologisme politique. Il a
livré aussi ses réflexions sur l'anarchisme chrétien.
On peut le considérer, avec son ami Ivan Illich comme un des pères de l'idée
d'après-développement, de décroissance raisonnée et de simplicité volontaire, ou,
plus simplement, de l'écologie politique.
4
5. II-Présentation synthétique de sa
pensée et contextualisation par rapport
à d’autres courants.
Dans une série d’ouvrages (Le bluff technologique, Le système technicien) publiés
à la naissance du système informatique, Jacques Ellul n’aura eu de cesse de
dénoncer le discours techniciste et technologique comme une série de fausses
inévitabilités porteuses de dangereuses dérives, en remettant essentiellement en
question la notion même de progrès technologique.
Dans cet ouvrage, véritable synthèse de sa réflexion sur la technique, Jacques
Ellul s´attache à démystifier le discours sur les changements technologiques qui
fleurissent dans notre société. Ecrit bien avant l´explosion de l´informatique et
des télécommunications dans les années 1980, ce livre en anticipe l´arrivée, les
utopies et les déconvenues. Il démonte avec minutie et conviction les arguments
qui font de la technologie une fatalité et plaide en faveur d´une technique au
service de l´homme.
En effet, ce volume concerne moins le phénomène technique lui-même que le
"discours sur la technique " (c'est le sens du mot "techno-logie "), discours qui vise
à obtenir l'adhésion de tout le corps social au système technicien et à persuader
que la technique est la seule solution à tous nos problèmes) et que l'homme
grandit en liberté à chaque progrès technique.
Avec ce texte polémique sur l´homme en proie au divertissement et sur la société
qui l´asservit à une multiplicité de gadgets, Jacques Ellul apporte une
contribution essentielle au grand débat sur la trivialisation de la culture dans nos
démocraties modernes :
« Le résultat, c'est que l'homme d'aujourd'hui est comme fasciné par le mirage
technologique au point de ne plus savoir faire usage de son entendement,
tellement fasciné par le kaléidoscope des techniques qui envahissent son univers
qu'il ne sait et ne peut vouloir rien d'autre que de s'y adapter complètement". »
Voici les quatre grands postulats développés au long du Bluff Technologique :
1. Tout progrès technique se paie, par la pollution, la congestion, le stress
social et individuel, la destruction, la laideur, la surconsommation, etc. La
nature devient un lieu de loisir aménagé et un jardin de repos pour le
citadin, enfermé et immobilisé dans des bureaux au décor aseptisé, mais
5
6. où l’air est loin de l’être... Les vacances sont devenues obligatoires dans le
Sud l’hiver. On gagne en liberté apparente à ce jeu, mais on s’adapte à la
machine et on paie en contraintes de fonctionnement.
2. Le progrès technique soulève des problèmes plus difficiles qu’il n’en résout
effectivement. Atteinte à la vie privée, pouvoir secret, excessif,
centralisation, complexité croissante... « On continue à obéir à la règle
technique du primat des moyens. On accepte la croissance des problèmes ».
La société technicienne ne s’interroge jamais sur ses finalités. Elle ne sait
pas où elle va. Elle répond à un certain nombre de problèmes particuliers,
non urgents, en créant le plus souvent des besoins artificiels, et a comme
objectif la création d’un bonheur matériel. Mais un problème nouveau
correspond à celui qui est résolu matériellement : l’effet de serre, par
exemple, comme résultante des problèmes de transport et de
consommation mondiale de biens et d’énergie.
3. Les effets néfastes sont inséparables des effets positifs. Rythmes et
complexités croissent avec la « croissance ». « Les travaux simples et lents
n’existent plus dans notre monde ». À part le folklore du vin ou de
l’artisanat, qui sont d’ailleurs de plus en plus essentiels à la société
technicienne.
4. Les effets imprévisibles deviennent toujours plus sérieux. « L’obsession de
l’efficacité conduit à prendre des risques toujours plus graves en espérant y
échapper ». La bio-technologie en est un exemple en cette fin de siècle ;
combinée à la nanotechnologie, elle peut donner prise aux pires
manipulations, mais qui sont en même temps très logiques.
Forcément daté, son discours conserve-t-il une pertinence dans le tout-numérique
du XXIe siècle ? Dans quelles limites ? Quelles inquiétudes ou quelles espérances
en préserver ?
Concluons en rappelant une fois de plus une des qualités essentielles de ce livre,
et de l’œuvre de Jacques Ellul : une appréhension holiste, ouverte et intégrante
de la réalité. Une telle attitude en est évidemment une d’esprit bien plus que
d’ordre intellectuel ou moral. Elle semble manquer depuis le début des années 90,
chez les théoriciens critiques, pour une bonne raison : ces théoriciens doivent
raisonner en experts, en vase clos, pour circonscrire ne serait-ce que le seul
domaine des NTI, celui du virtuel entre autres. On ne peut quasiment plus se
permettre des explorations d’ordre général, presque encyclopédiques, comme
Ellul ou Illich, ou McLuhan, ou encore encore un Roland Barthes qui appliquait
la sémiologie à l’étude d’un ensemble de phénomènes sociaux. Toute cette
catégorie de penseurs était d’ailleurs la continuation des esprits dilettantes et
révolutionnaires des années 30 à 60, les Alfred North Whitehead, Thornstein
Veblen, Kenneth Galbraith, Lewis Mumford, Herbert Marcuse
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7. Ellul, peut-on dire, poursuit donc les analyses de Marx. Mais c'est précisément ce
en quoi il va susciter l'incompréhension générale de la part de tous ceux -
majoritaires - vont continuer à se référer à ces analyses pour les appliquer à leur
propre présent, au lieu justement de les réactualiser. Ellul affirme que les
analyses de Marx sont certainement les plus fines et les plus lucides qui soient
par rapport à son époque mais que, compte tenu précisément du fait que les
infrastructures ont de plus en plus façonné le monde après sa mort, elles sont
pour ainsi dire "dépassées" car "passées dans les mœurs".
Pire que cela: la technique constitue une croyance, une façon quasi mystique de
concevoir le monde, dont le "mythe du progrès" ne constitue que la partie la plus
visible. Pour reprendre ses propres termes, « ce n’est pas la technique qui nous
asservit mais le sacré transféré à la technique. »
Jacques Ellul s'était de longue date défendu de vouloir constituer une école ou
former des disciples ; pour autant, il y a encore beaucoup à dire — et plus encore
à comprendre et à apprendre — de l'œuvre d'un homme dont on a critiqué
l'intransigeance, plus apparente que réelle, mais qui est resté constamment
ouvert à tous les mouvements d'idées, jusqu'à ceux — les situationnistes,
notamment — qui sont les plus éloignés de ses propres convictions.
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8. III- Choix d’un article ou d’un ouvrage et
proposition de résumé analytique et
mots clefs.
Titre : Jacques Ellul Technological Freedom
Temps de la vidéo: 2 minutes 14
URL: http://www.youtube.com/watch?v=MxRRpZuNypw
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9. Texte de Jacques Ellul :
La technique ne supporte pas qu’on la juge. C'est-à-dire que les techniciens ne
supportent pas qu’on porte un jugement éthique, moral sur ce qu’ils font. Et
pourtant, porter des jugements éthiques, des jugements moraux, des jugements
spirituels, c était ça la plus haute liberté de l’homme, or je suis privé de ma plus
haute liberté.
C'est-à-dire que je peux faire touts les discours que je veux sur la technique, les
techniciens, ca leur est complètement égal, ils ne changeront rien ce qu’ils sont
entrain de faire, ce qu’ils ont décide de faire et ce qu’ils sont conditionnés a faire,
car le technicien n’est pas libre, il est conditionné, à la fois par son éducation,
par les pratiques qu’il a et par l’objectif à atteindre.
Il n’est pas libre dans l’exercice de sa technique mais il fait ce que la technique
exige.
Voila pourquoi je pense qu’il y a un conflit entier entre la liberté et la technique.
Résumé Analytique :
L’homme ne peut pas porter d’avis sur un savoir faire que l’on appelle la
technique car elle ne supporte qu’on l’évalue, surtout qu’on puisse la critiquer. Et
si jugement l’homme veut faire, les acteurs de ce savoir faire n’en prendrons pas
compte, pas parce qu’il ne le souhaite pas, nais car ils sont dans un système qui
les obligent à ne pas intégrer ces critiques.
Mots Clefs :
Technique/ Juger/ Ethique/ Morale/ Liberté/ Homme/ Conflit
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10. IV-Bibliographie de l’auteur.
Islam et judéo-christianisme, Presses Universitaires de France (PUF)
Étude sur l'évolution et la nature juridique du Mancipium. Bordeaux : Delmas,
1936.
Le fondement théologique du droit. Neuchâtel : Delachaux & Niestlé, 1946.
Présence au monde moderne : Problèmes de la civilisation post-chrétienne.
Geneva : Roulet, 1948. Lausanne : Presses Bibliques Universitaires, 1988.
Le livre de Jonas. Paris : Cahiers Bibliques de Foi et Vie, 1952.
L'homme et l'argent (Nova et vetera) . Neuchâtel : Delachaux & Niestlé, 1954.
Lausanne : Presses Bibliques Universitaires, 1979.
La technique ou l'enjeu du siècle. Paris : Armand Colin, 1954. Paris :
Economica, 1990.
Histoire des institutions, t. 1 & 2 : L'Antiquité Paris : Presses Universitaires de
France, 1955
Histoire des institutions, t. 3 : Le Moyen Age Paris : Presses Universitaires de
France, 1956
Histoire des institutions, t. 4 : XVIe-XVIIIe siècle Paris : Presses Universitaires
de France, 1956
Histoire des institutions, t. 5 : Le XIXe siècle (1789–1914) Paris : Presses
Universitaires de France, 1956.
Propagandes. Paris : A. Colin, 1962. Paris : Economica, 1990
Fausse présence au monde moderne. Paris : Les Bergers et Les Mages, 1963.
Le vouloir et le faire : Recherches éthiques pour les chrétiens : Introduction
(première partie) . Geneva : Labor et Fides, 1964.
L'illusion politique. Paris : Éditions Robert Laffont, 1965. Rev. ed. : Paris :
Librairie Générale Française, 1977.
Exégèse des nouveaux lieux communs. Paris : Calmann-Lévy, 1966. Paris : La
Table Ronde, 1994.
Politique de Dieu, politiques de l'homme. Paris : Éditions Universitaires, 1966.
Histoire de la propagande. Paris : Presses Universitaires de France, 1967, 1976.
Métamorphose du bourgeois. Paris : Calmann-Lévy, 1967. Paris : La Table
Ronde, 1998.
Autopsie de la révolution. Paris : Calmann-Lévy, 1969.
o Autopsia de la revolución Unión Editorial, S. A., 1973
Contre les violents, Paris : Centurion, 1972.
o Contra los violentos, Ediciones SM, 1973.
Sans feu ni lieu : Signification biblique de la Grande Ville. Paris : Gallimard,
1975.
L'impossible prière. Paris : Centurion, 1971, 1977.
Jeunesse délinquante : Une expérience en province. Avec Yves Charrier. Paris :
Mercure de France, 1971.2ª ed. : Jeunesse délinquante : Des blousons noirs aux
hippies. Nantes : Éditions de l'AREFPPI, 1985.
De la révolution aux révoltes. Paris : Calmann-Lévy, 1972.
L'espérance oubliée. Paris : Gallimard, 1972.
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11. Éthique de la liberté, 3 vols. Geneva : Labor et Fides, I :1973, II :1974, III :1984
Les nouveaux possédés. Paris : Arthème Fayard, 1973.
L'Apocalypse : Architecture en mouvement. Paris : Desclée, 1975.
Trahison de l'Occident. Paris : Calmann-Lévy, 1975.
Le Dispositif technicien, Calmann-Lévy, 1977.
L'idéologie marxiste chrétienne. Paris : Centurion, 1979.
L'empire du non-sens : L'art et la société technicienne. Paris : Press
Universitaires de France, 1980.
La foi au prix du doute : "Encore quarante jours... " Paris : Hachette, 1980.
La Parole humiliée. Paris : Seuil, 1981.
o La palabra humillada Ediciones SM, 1983.
Changer de révolution : L'inéluctable prolétariat. Paris : Seuil, 1982.
Les combats de la liberté. (Tome 3, L'Ethique de la Liberté) Geneva : Labor et
Fides, 1984. Paris : Centurion, 1984.
La subversion du christianisme. Paris : Seuil, 1984, 1994. réédition en 2001, La
Table Ronde;
Conférence sur l'Apocalypse de Jean. Nantes : AREFPPI, 1985.
Un chrétien pour Israël. Monaco : Éditions du Rocher, 1986.
Ce que je crois. Paris : Grasset and Fasquelle, 1987.
La Genèse actuellement. Avec François Tosquelles. Ligné : AREFPPI, 1987.
La raison d'être : Méditation sur l'Ecclésiaste. Paris : Seuil, 1987
Anarchie et christianisme. Lyon : Atelier de Création Libertaire, 1988. Paris :
La Table Ronde, 1998
Le bluff technologique. Paris : Hachette, 1988.
Ce Dieu injuste... ? : Théologie chrétienne pour le peuple d'Israël. Paris : Arléa,
1991, 1999.
Si tu es le Fils de Dieu : Souffrances et tentations de Jésus. Paris : Centurion,
1991.
Déviances et déviants dans notre société intolérante. Toulouse : Érés, 1992.
Silences : Poèmes. Bordeaux : Opales, 1995.
Oratorio : Les quatre cavaliers de l'Apocalypse. Bordeaux : Opales, 1997.
Sources and Trajectories : Eight Early Articles by Jacques Ellul that Set the
Stage. Trans. /ed. Marva J. Dawn. Grand Rapids : Eerdmans, 1997.
La pensée marxiste, La Table Ronde, 2003.
Les successeurs de Marx, La Table Ronde, 2007.
Ellul par lui-même, La Table Ronde, 2008.
Israël, Chance de civilisation, Première Partie, 2008
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12. V- Autour de l’auteur et de sa pensée :
bibliographie analytique et webographie
En 1954 paraît La Technique, ou l'Enjeu du siècle, l'un des deux textes
fondateurs de sa démarche et qui s'ouvre par cette phrase : ―Aucun fait social,
humain, spirituel n'a autant d'importance que le fait technique dans le monde
moderne.‖ L'idée centrale du livre, récurrente et approfondie dans Le Système
technicien (1977), puis Le Bluff technologique (1988), est celle de l'autonomie du
fait technique dont les manifestations apparaissent toujours motivées par l'utilité
sociale mais qui en réalité trouve en lui-même, fondamentalement, la
justification d'un développement de moins en moins contrôlé et d'ailleurs de plus
en plus incontrôlable.
Parallèlement, Ellul soumet à la même analyse rigoureuse de nombreux aspects
du fonctionnement de la société moderne, la place — excessive — de la politique
(L'Illusion politique, 1965), la mode des idées et les idées à la mode (Exégèse des
nouveaux lieux communs, 1966), l'idéologie de l'exaltation de la technique
(Métamorphoses du bourgeois, 1969), la communication (Propagandes, 1962 ; La
Parole humiliée, 1980), les impostures de l'art contemporain (L'Empire du non-
sens, 1980). Il consacre trois livres au phénomène de la révolution, à l'étude
duquel il apporte sa connaissance profonde de l'histoire, de la pensée de Marx et
des différentes écoles marxistes. En 1969 paraît Autopsie de la révolution, que
suit en 1972 De la révolution aux révoltes, puis en 1982 Changer de révolution.
Autre pôle de l'œuvre, l'exégèse biblique depuis Le Livre de Jonas (1952) jusqu'à
La Raison d'être, méditation sur l'Ecclésiaste (1987) en passant par Sans feu ni
lieu (1975), sous-titré Théologie de la ville, celle-ci étant vue comme le lieu par
excellence d'où l'homme cherche à se dresser en opposition à Dieu, L'Espérance
oubliée (1977). Cependant, dans l'ordre de la réflexion théologique, les œuvres
capitales, en prolongement de Présence au monde moderne, autre texte
fondamental publié en 1948, quelques années avant La Technique, sont
constituées d'un ensemble qui est une véritable somme, Le Vouloir et le Faire
(Introduction à l'éthique chrétienne) en 1964, suivi, en 1973, en 1975 et en 1983
sous le titre Les Combats de la liberté, des trois volumes de L'Éthique de la
liberté.
Jacques Ellul livrera également des réflexions plus personnelles dans La Foi au
prix du doute (1980), À temps et à contretemps, paru en 1981, qui est aussi
l'année des premiers entretiens avec Patrick Chastenet, qui ne seront réunis en
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13. volume qu'après sa mort ; en 1987 paraîtra aussi un Ce que je crois. Tous ces
livres découvrent un autre Ellul, l'homme des engagements, au sein du Conseil
national de l'Église réformée de France, participant à la redéfinition de la
formation des pasteurs, animateur de la paroisse qui se constitue autour de lui à
Pessac, opposant actif, au côté de Charbonneau, aux projets d'urbanisme
touristique de la Mission d'aménagement de la côte aquitaine, enfin apportant
conseil et appui à un éducateur de rues, Yves Charrier, dans son action de
prévention de la délinquance. Les entretiens et les réflexions contribuent aussi à
donner de l'œuvre écrite une vue d'ensemble qui en fait ressortir
l'ordonnancement et le sens : à l'analyse lucide de la société moderne dominée par
la technique répond la mise en lumière de la promesse contenue dans la
Révélation.
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14. VI- Méthodologie de recherche employée
et sources utilisées.
Après m’être rendu compte qu’il existait très peu de sources (papiers ou web), j’ai
tout de tout de suite cherché le site officiel de l’association internationale de
Jacques Ellul (http://www.jacques-ellul.org/). Puis mes recherches se sont portées
sur différents sites qui décrivaient chacun une partie de sa pensée. Je me suis
également inspiré d’un de ses romans, Le bluff technologique et un roman de
Webographie :
http://www.jacques-ellul.org/
http://www.laboretfides.com/?p=176
http://www.ellul.org/aije1.html
http://www.protestant.ch/direct/ellul
http://1libertaire.free.fr/JEllul06.html
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