3. HABEMUS PRODUCTION
Jeune agence de communication numérique créée en
2012 et spécialisée dans l’adaptation des oeuvres d’art
aux lieux communs, afin que la dynamique artistique
bouscule les frontières entre les arts et les publics.
Habemus Production s’appuie sur :
• une observation des oeuvres
• une exploration de la sémantique de l’oeuvre
• une connaissance de son orientation pour faciliter sa
réception
Composée d’une équipe d’experts, Habemus Production
a pour objectifs de valoriser et démocratiser l’art numérique.
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4. Challenge & contexte
La ville de Paris organise au début de l’été 2013 une exposition monumentale
et temporaire avec de grands noms internationaux des arts médiatiques et
quelques artistes français.
Proposant des adaptations d’oeuvres utilisant les nouvelles technologies à des
espaces et des dimensions pour lesquelles elles n’ont pas été conçues.
Cette proposition se fait dans la double perspective de mettre les artistes dans
une démarche de réécriture de leurs oeuvres et de collaboration avec de
jeunes équipes de production.
L’oeuvre choisie doit être redimensionnée et adaptée aux nouvelles conditions
dictées par le lieu où elle sera proposée.
Présentation d’une oeuvre dans un lieu public, en grand format
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5. Challenge & contexte
Lieu imposé
Présence de 8 escalators
Hauteur de plafond
Présence d’une grande baie vitrée
Lieux d’affluence et de passage rapides
Absence de l’individualisme
Date & Délais
Budget
GRANDE HALLE DE MONTPARNASSE
1ER JUILLET 2013
139 000€
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7. Oeuvre, présentation & caracteristiques
Psychic voit les spectateurs et décrit ce qu’elle
voit par des phrases projetées sur le mur,
comme si elle percevait les états internes et les
motivations des spectateurs.
Le texte s’affiche lettre à lettre, comme écrit sur
une machine à écrire dont on entend le son.
Psychic, 2004
Antoine Schmitt
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8. Avec Psychic, il s’agit de réaliser une double inversion:
D’abord une inversion du mécanisme muséal dans le sens où ici c’est l’oeuvre
qui regarde le spectateur. Elle le regarde réellement, avec une caméra, un système
perceptif et un système cognitif interprétatif.
Le spectateur ne voit que le résultat de ce processus analytique sous forme de
symboles: du texte qui le représente, lui, ici et maintenant.
Par ailleurs, il y a aussi une inversion de la démarche artistique habituelle de
l’artiste. Ici, c’est l’oeuvre qui cherche des bribes de causalités dans le monde qui
l’entoure, c’est à dire dans l’espace du musée et dans les allées et venues des
spectateurs.
Oeuvre, présentation & caracteristiques
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9. Au bout du compte, le spectateur cherche la cause de ce
mécanisme qui lui-même cherche la cause
du mécanisme du spectateur.
Oeuvre, présentation & caracteristiques
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11. Niveau 2 - Aile de gauche - A gauche des bornes automatiques
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12. Niveau 2 - Aile de gauche - A droite des bornes automatiques
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13. ENJEUX SPATIAL
Les couloirs de la Gare Montparnasse sont empruntés par des usagers qui
vont prendre le train ou au contraire sortent du train.
Leurs comportements et leurs déplacements sont rapides, précis et
efficaces.
Il est donc difficile de modifier leurs comportements.
Si ceux-ci ne sont pas statiques, il sera difficile de les convaincre à
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14. Ainsi, les positionnements de l’oeuvre que nous avons choisi s’adressent
essentiellement aux personnes qui sont en attente de l’affichage de leur voie de
train ou qui sont en train d’acheter un billet de train aux bornes automatiques.
Leur attention est légère et peut-être accaparée par le grand cadre de projection
de l’oeuvre ou par le bruit de machine à écrire que produit l’installation numérique.
L’attention de l’usager lambda est ainsi captée et en voyant s’écrire sur le cadre
son comportement voire ses pensées intérieures, celui-ci développe les réactions
prévues par l’oeuvre.
Il comprend alors qu’il est dans une “zone de détection” en observant au sol le cadre
noir dans lequel il est positionné.
Le lien avec l’oeuvre s’opère.
Scénarisation
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