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09 & 10 octobre 2012
09 & 10 octobre 2012 
à l'hotel du Département, hall Bérégovoy à Rouen 
Programme, biographies 
et résumés des intervenants 
Dans le cadre de Grande Seine 2015, démarche concertée, collaborative et durable de projets le long de la vallée de la 
Seine, de Giverny à la mer, autour de cinq enjeux : 
• Préserver et restaurer les éléments naturels du territoire 
• Agir pour le développement économique durable 
• Protéger les personnes et les biens 
• Valoriser les atouts environnementaux et paysagers dans les projets de territoire 
• Maîtriser le foncier pour le développement des projets en bordure de Seine 
Le Département de Seine-Maritime et ses partenaires organisent, les Assises des fleuves, les 9 et 10 octobre 2012, à l’Hôtel 
du Département, à Rouen. Monsieur Erik Orsenna, Ecrivain et Membre de l’Académie Française en sera le Grand Témoin, 
Pour prolonger le travail fructueux, cohérent et intégrateur mené par les partenaires au niveau de la Seine et pour intégrer 
la dimension universelle de reconquête des fleuves, ces Assises constitueront un cadre de réflexion, de débat, d’échange de 
bonnes pratiques en France et dans le monde. Elles permettront d’enrichir l’information des acteurs locaux dans la perspec-tive 
de mise en place d’une gouvernance partagée, et de création d’une structure de gestion du grand cycle de l’eau sur l’axe 
Seine (section aval). 
Ces journées s’inscrivent par ailleurs dans la dynamique des Deuxièmes Rencontres Economiques Paris Seine Normandie ® 
organisées par les Chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie le 25 septembre 2012, au Palais 
des Congrès à Versailles et du troisième colloque Axe Seine, Acte III, organisé par la Ville de Paris, le 22 novembre 2012, à 
l’Hôtel-de-Ville de Paris. 
Contacts : 
www.grandeseine2015.fr 
grandeseine2015@cg76.fr 
Partenaires scientifiques : Institut de la décentralisation ; Institut Supérieur du Management Public et Politique ; Université du littoral Côte 
d’Opale ; Campus International de la mer et de l’environnement littoral ; Université du Québec à Rimouski ; Institut des Sciences de la Mer de 
Rimouski ; Observatoire global du Saint-Laurent ; Maison du fleuve Rhône ; Fondation SEFACIL ; Groupement d’intérêt public Seine-Aval
3 
VIVRE ENSEMBLE Fleuve 
NIGER Gouvernance 
SAINT-LAURENT Schéma 
GRANDE SEINE LOIRE 
Programme d’actions RHONE 
Cohérence territoriale Ecosystème 
Normandie Impressionniste 
GARONNE Zones humides 
SEINE Projet urbain RHIN Logistique PARTENAIRES 
Assises des fleuves 
Paysage GRAND PARIS 
SEINE GATEWAY® 
Corridor Seine Economie plurielle 
Grand cycle de l’eau LOIRE 2020 
Inondations HAROPA Berges 
Restauration écologique Polder 
MAISON DU FLEUVE RHONE 
Risque Musée de la Seine normande 
USAGERS Tourisme fluvial 
AXE SEINE Ports 
PARIS SEINE NORMANDIE® 
Reconquête des milieux naturels
8h30 Accueil Café 
9h – 9h30 
Introduction générale : 
Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime ; 
Jean-Louis Destans, Président du Département de l’Eure ; 
Alain Le Vern, Président de la Région Haute-Normandie 
9h30 – 12h 
1re table ronde : 
Quelle gouvernance 
aujourd’hui pour les fleuves ? 
En 2012, « la bonne gouvernance ne s’exerce plus 
dans une société verticale hiérarchisée mais dans une 
société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve 
à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le 
fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme 
de gouvernance peut-elle s’appliquer ? 
Introduction : Laurence Lemouzy, Directrice de la revue 
Pouvoirs Locaux, Directrice des études de l’Institut 
Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP) 
S’ajuster à de nouvelles formes d’organisation sociale, 
économique et politique 
Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs 
Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du 
Management Public et Politique (ISMaPP) 
Le droit des grands fleuves, 
un défi pour une approche intégrée 
Bernard Drobenko, Professeur des Universités - 
Droit Public, Campus International de la Mer et de 
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, 
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre 
International de Droit Comparé de l’Environnement 
Limoges 
Construire un mécanisme de participation des usagers 
à la prise de décision dans le bassin du fleuve Niger 
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau 
Vive 
Aménager et protéger un éco système caractérisé par 
une grand diversité écologique, des conditions clima-tiques 
extrêmes, des habitats fragiles, un large bassin 
de population, de nombreuses activités socio-écono-miques 
: le Saint-Laurent 
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de 
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du 
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du 
Québec 
Développer la vallée de la Seine, de Paris à la mer, en 
s’appuyant sur la richesse du territoire : Paris Seine 
Normandie 
Commissariat général pour le développement de la vallée 
de la Seine 
Faire vivre une stratégie et un programme d’actions 
opérationnels pour la vallée de la Seine, entre Giverny 
et la mer : Grande Seine 2015 
David Lamiray, Conseiller général chargé de la valorisation 
de l’Axe Seine, Département de Seine-Maritime 
Mettre en place une démarche concertée sur le deve-nir 
du territoire ligérien : 
Loire 2020 
Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission 
aménagement du territoire et environnement de la Région 
Pays de la Loire et Christophe Dougé, Conseiller régional, 
chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de 
la Loire 
Échanges avec la salle 
12h – 14h Déjeuner libre 
Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du 
Saint-Laurent 
14h – 16h30 
2e table ronde : 
Comment se réapproprier 
le fleuve, lieu de mémoire ? 
Le fleuve moteur du renouveau des territoires, 
pour réinventer et reconquérir des lieux à vivre. 
Introduction : Stéphanie Beauchêne, Ethnologue, 
Directrice de la maison du fleuve Rhône 
Le projet urbain en bord de fleuve 
Frédéric Sanchez, Président de la communauté 
d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe 
Le paysage, source d’attractivité du fleuve 
Autour des rives de la Garonne à Bordeaux, Michel 
Desvigne, Paysagiste ; Le Val de Loire, Isabelle Longuet, 
Directrice de la Mission Val de Loire 
Le fleuve, lieu de création et d’animations 
La maison du fleuve Rhône, Stéphanie Beauchêne, 
Ethnologue, Directrice de la maison du fleuve Rhône ; Le 
futur musée de la Seine normande à Caudebec-en-Caux, 
Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté de 
communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie Landron, 
Responsable des projets « Musées et patrimoine » de la 
Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) ; 
Le Festival Normandie Impressionniste, Jérôme Clément, 
Commissaire général de Normandie Impressionniste ; 
L’impressionnisme au fil de la Seine, Jean-François 
Derquer, Directeur d’Eure Tourisme – Le potentiel 
touristiue de la Vallée de la Seine, Vincent Peilleron, 
Cabinet Bande à part. 
Avec la participation de : 
Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission 
aménagement du territoire et environnement de la Région 
Pays de la Loire, Christophe Dougé, Conseiller régional, 
chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de 
la Loire 
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau 
Vive 
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de 
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du 
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du 
Québec. 
Échanges avec la salle 
17h00 – 17h30 
Remise des prix du concours 
de photographie 
19h00 
Cocktail dînatoire 
Mardi 09 octobre
Mercredi 10 octobre 
8h30 Accueil Café 
9h – 11h 
3e table ronde : 
Quels usages du fleuve 
pour un développement 
économique durable ? 
Comment appréhender les évolutions possibles 
de ses usages au bénéfice du développement 
économique des territoires de la Vallée de la Seine, 
de Paris à la mer ? 
Introduction : Yann Alix, Délégué général de la Fondation 
SEFACIL, logistique, portuaire, maritime. 
Logistique, Seine Gateway ®, enjeux et perspectives 
du corridor Seine. 
Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL, 
logistique, portuaire, maritime ; Juliette Duszynski, Chef 
de projets à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre 
et de l’Estuaire de la Seine (AURH) ; Confluence Seine 
Oise ; Walter Schoch, Président de Logistique Seine 
Normandie (LSN) et de l’entreprise Euroports ; Philippe 
Deiss, Président du Directoire et Directeur général du 
Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA 
Benoît Melonio, Directeur du développement de Ports de 
Paris ; Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports 
terrestres et au passage de la marchandise du Grand Port 
Maritime du Havre ; Marina Labeylie, Chef développement 
voie d’eau de Voies Navigables de France Boucles de la 
Seine (VNF) ; Christian Hérail, Président de la CCI de 
Rouen, réseau des chambres de commerce et d’industrie 
d’Ile-de-France et de Normandie 
Échanges avec la salle 
L’économie plurielle de la vallée fluviale 
Le développement économique par le fleuve, la 
réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe Deiss, 
Président du Directoire et Directeur général du Grand Port 
Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA, Réseau 
des chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France 
et de Normandie 
Le maintien de l’agriculture en Vallée de la Seine, 
François Fihue, Président de la Chambre d’agriculture de 
la Seine-Maritime 
La mise en tourisme de la Seine, Véronique Vergès, 
Voies navigables de France (VNF) ; Didier Peralta, Vice- 
Président en charge du tourisme de la Communauté de 
communes Caux Vallée de Seine (CVS) 
Avec la participation de : 
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau 
Vive. 
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la 
Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint- 
Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec 
Échanges avec la salle 
11h – 12h 
Le contexte mondial 
du grand cycle de l’eau, Érik 
Orsenna, Écrivain, Membre de 
l’Académie Française 
12h – 14h Déjeuner libre 
Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du 
Saint-Laurent 
14h – 16h30 
4e table ronde : 
Le fleuve, un équilibre entre 
risques et patrimoine naturel 
Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre 
préservation des écosystèmes aquatiques, satisfac-tion 
des usages et protection contre les inondations, 
la gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite 
une concertation, une organisation de l’ensemble des 
acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes 
actions d’aménagement et de gestion. 
Le grand cycle de l’eau appliqué à la Seine, Michèle 
Rousseau, Directeur général de l’Agence de l’Eau Seine- 
Normandie 
L’aménagement des berges et la gestion du risque 
inondation, 
Jean-Pierre Gautier, Directeur général du Syndicat 
Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et de la Mer 
(SYMADREM) 
À la reconquête des milieux naturels 
La reconnexion de l’ancien polder d’Erstein sur le Rhin, 
Marc Lebeau, Ingénieur des travaux publics de l’État, 
Voies Navigables de France (VNF), Direction Interrégionale 
de Strasbourg 
La restauration écologique sur la Garonne, Sylvie 
Rocq, Directrice générale des services du Syndicat Mixte 
d’Etude et d’Aménagement de la Garonne (SMEAG) 
La restauration écologique de l’Estuaire de la Seine, 
Nicolas Mayer-Rossignol, Président du Groupement 
d’intérêt public Seine-Aval (GIPSA) 
L’amélioration des accès maritime du port de Rouen, 
Régis Soenen, Directeur de l’aménagement territorial et 
de l’environnement du Grand Port Maritime de Rouen 
La charte du Parc Naturel Régional des Boucles 
de la Seine Normande : un outil pour concilier 
développement du territoire et restauration des zones 
humides, Jean-Pierre Morvan, Directeur du Parc Naturel 
Régional des Boucles de la Seine Normande (PNRBSN) 
Les gouvernances spécifiques 
liées au grand cycle de l’eau 
Daniel Marcovitch, Président de l’Association française des 
Établissements Publics Territoriaux de Bassin (AFEPTB) ; 
Martine Blondel, Vice-présidente, Département de Seine- 
Maritime 
Avec la participation de : 
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive 
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de 
la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du 
Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du 
Québec 
Échanges avec la salle 
16H30 
Conclusion générale : 
Didier Marie, 
Président du Département de Seine-Maritime
BIOGRAPHIES ET 
RÉSUMÉS 
Mardi 9 octobre 2012 
9h30 – 12h00 Première table 
ronde : Quelle gouvernance 
aujourd’hui pour les fleuves ? 
En 2012, « la « bonne gouvernance » ne s’exerce plus 
dans une société verticale hiérarchisée mais dans une 
société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve 
à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le 
fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme de 
gouvernance peut-elle s’appliquer ? 
S’ajuster à de nouvelles 
formes d’organisation 
sociale, économique et politique 
Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs 
Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du 
Management Public et Politique (ISMaPP) 
Co-fondatrice de l’Institut Supérieur du Management 
Public et Politique (ISMaPP), Laurence Lemouzy y 
préside le Conseil des programmes. Depuis 2010, 
elle dirige les travaux de la Chaire de la Gouvernance 
Publique (publications récentes : "Glossaire de 
la Gouvernance publique", "Ethique et action 
publique", "Les collaborateurs politiques en Europe"). 
Elle intervient régulièrement à l'Ecole Nationale 
d'Administration (ENA) sur l'action publique territoriale 
et la décentralisation. 
Introduction : La gouvernance publique : 
Une définition délicate et une dualité des usages de la 
gouvernance 
La gouvernance pour désigner les transformations de 
l’action publique 
1/ Le nécessaire passage d’une logique de production à 
une logique de construction d'action publique 
De la nécessité moins de « produire des services publics 
» que de répondre à des problèmes complexes. 
De la difficulté d’articuler des compétences entre elles 
en fonction de la nature des problèmes à traiter qui 
sont difficilement réductibles aux seules catégories 
administratives. 
La prise de conscience de l’interconnexion des 
phénomènes sociaux et donc de la dimension collective 
de leur solution qui mettent à mal les routines 
institutionnelles. 
Le coeur de l’action publique, désormais constitué par le 
traitement de « problèmes publics ». 
L’efficacité de l’action administrative réside pour 
une large part dans la qualité de la coordination des 
interventions publiques. 
Quel pilotage possible des politiques publiques et quelle 
coordination de l’action publique dans un contexte 
d’interdépendance généralisée. 
2/ L’impératif de la coordination de l’action publique face 
au risque de l’impuissance publique 
Le secteur public face à ce que les anglo-saxons 
appellent des problèmes « indivisibles » 
Dès lors, distinguer avec clarté ce qui doit relever du 
niveau central de gouvernement ou au contraire du 
niveau local constitue une défi irréalisable. 
Sans doute que la nouvelle étape de la décentralisation 
devra tenir compte du fait que l’action publique se 
meut de plus en plus dans des univers sans hiérarchie 
véritable qui poussent inexorablement vers des formes 
d’ajustement souples. La question est bien celle de 
la conciliation de la flexibilité dans l’action et de la 
stabilité institutionnelle quand les débordements de 
l’action publique amènent à penser les relations entre 
autorités publiques selon des logiques souvent plus 
fonctionnelles que hiérarchiques. 
Le secteur public découvre que la capacité à gouverner 
dépend étroitement de la capacité à s'organiser. C’est 
bien l’enjeu de la gouvernance publique. 
www.idecentralisation.asso.fr 
www.ismapp.com 
Le droit des grands fleuves, 
un défi pour une approche intégrée 
Bernard Drobenko, Professeur des Universités 
- Droit Public, Campus International de la Mer et de 
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, 
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre 
International de Droit Comparé de l’Environnement 
Limoges 
Bernard Drobenko, Professeur des Universités - 
Droit Public, Campus International de la Mer et de 
l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, 
Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre 
International de Droit Comparé de l’Environnement 
Limoges, participe à de nombreux programmes 
de recherche sur la clarification des compétences 
institutionnelles dans le domaine de l’environnement, 
sur le changement climatique, la lutte contre les 
émissions de gaz à effet de serre, l’avenir des littoraux 
et la gouvernance des risques littoraux. Auteur de 
nombreux articles et ouvrages dans le domaine des 
droits de l’eau, de l’urbanisme et de l’environnement, 
il vient de publier, en juin 2012, la deuxième édition 
de l’ouvrage : “ Le droit de l’eau : une urgence 
humanitaire ”, aux Editions Johanet. 
De nombreux grands fleuves relèvent du droit 
international. Force est de constater que, nonobstant les 
évolutions intervenues au cours des décennies écoulées, 
ce droit est encore manifestement insuffisant. Un cadre 
renouvelé, s’appuyant sur une démarche intégrée 
s’impose. C’est au niveau régional que les avancées les 
plus caractéristiques sont intervenues, bien que des 
difficultés opérationnelles soient identifiables. L’Europe 
peut-t-elle constituer le territoire de référence pour 
une réponse adaptée ? Les avancées intervenues au 
cours de la dernière décennie semblent le démontrer. 
Il appartient à nos sociétés de les identifier et d’y 
répondre de manière efficace. Au-delà de l’apparence 
des objectifs, les principes et les règles posées doivent 
être à la hauteur des défis. Dans le cadre d’une approche 
écosystémique, le droit de l’eau permet de développer 
une perspective intégrée, notamment dans le cadre de 
l’aménagement des territoires. 
www.univ-littoral.fr 
www.campusdelamer.fr 
Construire un mécanisme 
de participation des usagers 
à la prise de décision 
dans le bassin du fleuve Niger 
Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de 
l’ONG Eau Vive 
Jean-Bosco Bazié, diplomé en ingénierie de la 
recherche et de l’exploitation des eaux souterraines et 
en sociologie du développement est Directeur général
adjoint de l’ONG Eau Vive en charge des politiques 
et partenariats. Basé à Ouagadougou au Burkina 
Faso, il dirige depuis janvier 2007 le Bureau Afrique 
de la Direction Générale de l’organisation. Il s’occupe 
particulièrement de la coordination stratégique des 
programmes d’Eau Vive en Afrique et assure des 
mandats sous régionaux pour le compte des Etats, 
d’Organismes de bassins versants du fleuve Niger, 
du fleuve Sénégal, du fleuve Congo ainsi que pour 
des organisations régionales tel que la Communauté 
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). 
Il est également Secrétaire général associé au 
Secrétariat International de l’Eau et coordonne à ce titre 
la publication du “Livre Bleu” instrument de monitoring 
citoyen du secteur de l’eau et de l’assainissement. 
La participation des citoyens (usagers des ressources 
naturelles) est une composante essentielle de la gestion 
intégrée des ressources en eau (GIRE). Sa mise en 
oeuvre n’est cependant pas aisée, notamment dans les 
bassins de fleuves transfrontaliers. Expérience dans 
le Bassin du Niger. En 2002, les 9 pays partageant le 
bassin du fleuve Niger (premier grand fleuve en Afrique 
de l’Ouest et troisième à l’échelle continentale) ont 
engagé un processus de Vision partagée qui a conduit 
à l’élaboration d’un plan d’action de développement 
durable à l’horizon 2025. Afin d’organiser et de faciliter 
au mieux la participation des citoyens à la prise de 
décision, l’Autorité du bassin du Niger a entrepris 
avec l’appui de ses partenaires, la construction d’un 
mécanisme de participation et d’implication des acteurs 
de la base. 
Expérience dans le Bassin du fleuve Sénégal. En 2010, 
l’OMVS (l’organisation pour la mise en valeur du fleuve 
Sénégal) a entrepris l’élaboration d’un SDAGE (schéma 
directeur d’aménagement et de gestion des eaux). Afin 
d’informer et impliquer les populations riveraines dans la 
définition du SDAGE et son appropriation, une stratégie 
et des activités de communication et de vulgarisation 
des contenus ont été développées et menées auprès 
des populations sur les quatre portions nationales du 
bassin du fleuve en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au 
Sénégal. Quelles leçons apprises de cet exercice et quels 
défis restent à relever pour une participation efficace des 
citoyens à la prise de décision ? 
www.eau-vive.org 
Aménager et protéger un écosystème 
caractérisé par une grand diversité 
écologique, des conditions 
climatiques extrêmes, des habitats 
fragiles, un large bassin de 
population, de nombreuses 
activités socio-économiques : 
le Saint-Laurent 
Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences 
de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global 
du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime 
du Québec 
Océanographe biologiste spécialisé en écophysiologie 
du phytoplancton, détenteur d’un doctorat en biologie 
marine de l’Université Laval, Serge Demers a dirigé, au 
cours des trente dernières années, plusieurs missions 
océanographiques dans l'estuaire et le golfe du 
Saint-Laurent, dans la baie d'Hudson, en antarctique, 
dans l'arctique canadien et dans différents milieux 
océaniques et côtiers dans le monde. Après plus de 
dix ans comme chercheur au ministère des Pêches et 
des Océans, il s’est joint à l’Université du Québec à 
Rimouski où il a contribué activement à la création de 
l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) 
qu’il dirige depuis 1999. Il a contribué à la mise en place 
du Centre de recherche sur les biotechnologies marines 
(CRBM), du Centre interdisciplinaire de développement 
en cartographie des Océans (CIDCO), d’Innovation 
Maritime, de la Technopole maritime du Québec (TMQ) 
et de l’Observatoire Global du Saint-Laurent (OGSL), 
qu’il préside. 
Le Saint-Laurent, le « grand fleuve » canadien, irrigue 
environ un million de kilomètres carrés. Il est encadré 
par les hautes-terres Laurentiennes au nord et les 
Appalaches au sud. Il commence sous forme de voie 
navigable d’eau douce un peu à l’est de Kingston 
(Ontario) et forme la frontière avec les États-Unis 
à Cornwall (Ontario). Le Saint-Laurent, un système 
physique hydrologiquement complexe à cause du 
mélange des eaux océaniques avec les apports des 
rivières, de ses courants, de la présence de glace en 
hiver, des marées, est au coeur des principaux projets de 
développement dès le début de l’histoire canadienne. 
Ceux-ci incluent présentement la pêche commerciale, 
l’exploration et exploitation pétrolières et gazières, 
le transport et navigation maritimes, l’aquaculture 
entre autres. En 1972, un Groupe de travail Canada- 
Québec sur le fleuve Saint-Laurent reçoit le mandat 
de faire un portrait de la situation du fleuve. Il est 
constaté alors que les usages récréatifs autant que les 
usages fauniques et commerciaux sont restreints par 
la pollution des eaux. C’est le début du « Plan d’action 
Saint-Laurent », une initiative Canada-Québec, qui a 
réussi à rallier tous les intervenants et les utilisateurs 
pour que le fleuve soit maintenant beaucoup plus sain 
qu’au cours de la première moitié du 20e siècle. Les 
concentrations de contaminants toxiques ont diminué et 
certaines populations animales tel le fou de Bassan, sur 
le point de disparaître au cours des années 60, se sont 
rétablies. Dans certains secteurs, l’eau est suffisamment 
sûre pour la baignade et les poissons d’eau douce sont 
généralement propres à la consommation, malgré que 
la biodiversité du fleuve demeure touchée par la perte 
d’habitat et d’autres perturbations humaines, ainsi que 
par l’invasion d’espèces étrangères et envahissantes. 
Certaines espèces complètement disparues de ses eaux, 
comme le Bar rayé, sont maintenant réintroduites et se 
portent relativement bien. Ces problèmes sont au coeur 
des études universitaires au Québec et de plusieurs 
organismes gouvernementaux ou non, pour une gestion 
durable de l’écosystème global du Saint-Laurent. La 
mise en place d’un programme d’une telle envergure a 
nécessité plusieurs actions : 
1) établir un bilan de l’état de l’environnement du Saint- 
Laurent ; 
2) s’attaquer aux problèmes les plus urgents (pollution 
industrielle), en ciblant principalement une réduction 
marquée des rejets liquides toxiques des industries 
les plus polluantes le long du Saint-Laurent et de ses 
tributaires ; 
3) élaborer et mettre en application des plans de 
rétablissement pour les espèces menacées ; 
4) amener les gouvernements à créer des parcs 
hydrologiques-côtiers, dédiés à la protection, à la 
recherche et à l’enseignement. 
Sans l’aide des acteurs du milieu scientifique, il 
aurait été impossible d’agir efficacement en faveur 
de l'assainissement des eaux du Saint-Laurent. Ainsi, 
les partenaires du plan d’action Saint-Laurent avaient 
le mandat de catalyser les efforts scientifiques et 
techniques et voir à : 
1) servir de plaque tournante pour la recherche et la 
gestion du volet scientifique du plan d’action; 
2) catalyser l'expertise et les compétences des différents 
partenaires (nationaux et internationaux) en établissant 
un réseau avec les secteurs industriels, universitaires, 
privés et gouvernementaux susceptibles de collaborer 
au plan d'action ; 
3) instaurer tout le volet consacré au développement
technologique et les projets liés aux apports de toxiques; 
4) analyser les écosystèmes et à produire un rapport sur 
l’état de l’environnement du Saint-Laurent; 
5) assurer un suivi des paramètres environnementaux 
par la mise en place d’un réseau d’observation ; 
6) acquérir une expertise dans la gestion des grands 
fleuves ; 
7) établir des liens académiques entre les différentes 
universités et les différents paliers de gouvernements 
afin de développer un programme de recherche 
permettant de comprendre les écosystèmes fluviaux. 
Le plan d’action s’est réalisé à travers l’élaboration d’un 
important programme de recherche qui incluait un volet 
de formation de personnel hautement qualifié touchant 
les différents aspects de l’éco toxicologie, de la chimie 
environnementale et de l’écologie des écosystèmes 
fluviaux. Le programme de recherche a tenu compte des 
aspects physiques (géomorphologie et topographie, 
hydrologie et hydrodynamique, sédimentologie), 
des aspects biologiques (faune, flore, habitats, 
biodiversité), des aspects socio-économiques (activités 
humaines, activités récréatives, tourisme et villégiature, 
agriculture, approvisionnement en eau, industries, 
pêche commerciale, transport maritime, infrastructures 
et équipements, population et occupation du 
territoire), des liens entre les composantes du milieu 
(contamination, mécanismes d'interaction, polluants 
et sources) et finalement un aspect touchant les 
actions et les interventions (programmes et mesures, 
technologies environnementales, incluant les 
biotechnologies, programmes de monitorage, incluant 
les outils d’observation). Les données recueillis par ces 
organisations sont maintenant accessibles de façon 
transparente grâce à l’Observatoire global du Saint- 
Laurent. 
www.ismer.ca 
www.uqar.ca 
www.tmq.ca 
Développer la vallée de la Seine, 
de Paris à la mer, en s’appuyant 
sur la richesse du territoire : 
Paris Seine Normandie Commissariat 
général pour le développement 
de la vallée de la Seine 
Pour poursuivre l’émergence du projet « Seine 
Métropole » de l’équipe d’architectes d’Antoine 
Grumbach, pour faire du Havre « le port du Grand Paris 
» et pour désenclaver le bassin de la Seine grâce à une 
nouvelle ligne ferroviaire, Antoine Rufenacht a 
été nommé, le 21 mai 2011, Commissaire général pour le 
développement de la vallée de la Seine. 
La question du développement de la vallée de la Seine 
porte l’ambition de relancer l’économie maritime et 
portuaire en en faisant un des atouts du Grand Paris 
de demain. Ce projet constitue le plus grand défi 
d’aménagement du territoire que la France se soit 
lancée depuis des décennies. Si ce dossier met en 
lumière certaines contradictions lourdes auxquelles ce 
territoire est confronté (désindustrialisation, défense 
de l’environnement, protection contre le risque 
technologique et impératifs d’une activité économique) 
et s’il pose, dans le contexte de crise économique 
profonde, la question de la disponibilité des importants 
moyens qu’un tel projet requiert, il est indéniable que la 
vallée de la Seine constitue un atout de premier ordre et 
qu’il est essentiel qu’il soit exploité de façon partagée 
par l’ensemble des acteurs concernés. C’est à la gestion 
d’un intérêt commun que tous les acteurs doivent 
s’atteler. 
Faire vivre une stratégie et un 
programme d’actions opérationnels 
pour la vallée de la Seine, entre 
Giverny et la mer : Grande Seine 2015 
David Lamiray, Conseiller général chargé de la 
valorisation de l’Axe Seine, Département de Seine- 
Maritime 
Conseiller général chargé de la valorisation de l’Axe 
Seine au Département de Seine-Maritime, David 
Lamiray est maire de Maromme et Vice-président 
de la Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf 
Austreberthe, en charge des transports. 
Depuis 2007, le Département de Seine-Maritime pilote 
Grande Seine 2015, démarche concertée et collaborative 
de projets le long de la vallée de la Seine, autour 
de cinq enjeux : préserver et restaurer les éléments 
naturels du territoire ; agir pour le développement 
économique durable ; protéger les personnes et les 
biens ; valoriser les atouts environnementaux et 
paysagers dans les projets de territoire ; maîtriser le 
foncier pour le développement des projets en bordure 
de Seine. La réflexion menée avec les partenaires a 
permis la réalisation, en 2009, du Schéma Seine-Aval 
(150 actions planifiées, estimées à 400 millions d’euros), 
qui témoigne de la mobilisation des acteurs de la vallée 
de la Seine (Région Haute-Normandie, départements 
de l’Eure et la Seine-Maritime, agglomérations, 
communautés de communes, communes, Grand Port 
Maritime de Rouen, entreprises…). Depuis la signature 
du Pacte Grande Seine 2015, le 2 avril 2010, le défi du 
département et de ses partenaires consiste à poursuivre 
la construction d’une stratégie et d’un programme 
d’actions opérationnel et l’animation d’un réseau social 
de la Seine (participation aux travaux d’étude et de 
suivi des projets, partage des retours d’expérience et 
des savoirs faire, groupes de travail, portail internet 
de ressources et de veille, échanges et partenariats 
extérieurs, organisation de colloques …). Pour 
l’aménagement du fleuve et le « mieux vivre ensemble 
» de ses usagers, les partenaires sollicitent aujourd’hui 
unanimement la prolongation de ce travail fructueux, 
cohérent et intégrateur au niveau de la Seine. 
www.grandeseine2015.fr 
Mettre en place une démarche 
concertée sur le devenir du 
territoire ligérien : Loire 2020 
Jean-Pierre Le Scornet, Président de 
la Commission aménagement du territoire et 
environnement de la Région Pays de la Loire et 
Christophe Dougé, Conseiller régional, chargé de 
la délégation sur la Loire de la Région Pays de la Loire 
Jean-Pierre Le Scornet, ancien journaliste au 
Télégramme de Brest, est Vice-président de la Région 
des Pays de la Loire et Adjoint au maire de Mayenne. Il 
préside la Commission de l’aménagement du territoire 
et de l’environnement de la Région. 
Christophe Dougé, qui a fait de la protection de 
l’environnement, de l’eau et des rivières sa priorité, 
est Conseiller régional, membre de la Commission de 
l’aménagement du territoire et de l’environnement de 
la Région Pays de la Loire et élu délégué à la Loire de la 
Région. Il préside le Conservatoire régional des rives de 
la Loire et de ses affluents (CORELA). 
Soucieuse de jouer son rôle de collectivité actrice 
des choix d’aménagement et de développement
durable de la Loire, la Région des Pays de la Loire a 
affirmé à diverses reprises sa volonté de contribuer 
au déploiement d’une vision globale et partagée des 
enjeux et des priorités pour le devenir du territoire 
ligérien. Cette volonté s’est notamment exprimée dans 
l’Agenda 21 régional voté en 2009 puis dans le projet 
politique régional en 2010. Ce sujet transversal, traité 
au sein de la Commission aménagement du territoire 
et environnement présidée par Jean-Pierre Le Scornet 
a donné lieu à la création d’une délégation sur la Loire 
confiée à Christophe Dougé. 
La Région des Pays de la Loire, au travers de ses 
politiques publiques, mène diverses initiatives 
impactant l’aménagement et le développement de l’axe 
ligérien et accompagne comme partenaire certains 
acteurs (collectivités locales, PNR Loire Anjou Touraine, 
Grand Port Maritime, GIP Loire Estuaire, Mission Val de 
Loire, CORELA, etc…). Aujourd’hui convaincue que la 
Loire est au coeur de l’identité régionale, la Région initie 
un processus de concertation des acteurs investis sur ce 
territoire dans le but de définir un programme d’actions 
pour la Loire. 
Le Conseil régional souhaite ainsi poursuivre son 
expérience de démarches de concertation plusieurs fois 
mises en oeuvre. La démarche régionale des Assises 
de la Loire et de l’estuaire porte également l’objectif de 
définir une ambition commune aux acteurs ligériens à 
un horizon de moyen terme. 
En cela, elle est également à relier avec la démarche 
prospective amorcée en 2011 par le Conseil régional. 
Ces Assises régionales de la Loire et de l’estuaire 
résultent d’une triple ambition : 
1. Faire émerger une vision commune sur l’avenir 
de la Loire, afin d’éclairer pour la décennie à venir la 
voie sur laquelle l’ensemble des parties prenantes 
souhaite s’engager. Les Assises régionales de la Loire 
et de l’estuaire doivent ainsi permettre de croiser 
les différents enjeux pour proposer des solutions 
adaptées et ainsi forger un horizon commun, cohérent 
et respectueux des différentes dimensions du 
développement durable sur le périmètre ligérien. 
2. Fédérer et mobiliser les acteurs, dans une quête de 
meilleures connaissance et reconnaissance mutuelles, 
de valorisation de leurs actions respectives sur le 
périmètre ligérien et de mise en commun de l’expertise 
de chacun au service d’une réflexion puis d’une action 
collectives. 
3. Nourrir l’action, tant celle de la Région que des 
autres parties prenantes, dans de multiples domaines 
par le croisement des propositions et des projets et la 
définition du rôle et de la place de chacun dans l’action 
publique autour de la Loire. Pour la Région, il s’agit ainsi 
de se questionner sur son rôle actuel, sur la place qu’elle 
pourrait occuper désormais et sur les actions qu’elle 
pourrait impulser, piloter ou soutenir dans le cadre de 
ce projet d’actions concerté en faveur de la Loire et de 
l’estuaire. 
www.paysdelaloire.fr 
14h00 – 16h30 Deuxième 
table ronde : Comment 
se réapproprier le fleuve, 
lieu de mémoire ? 
Le fleuve moteur du renouveau 
des territoires, pour réinventer 
et reconquérir des lieux à vivre 
La maison du fleuve Rhône, Stéphanie 
Beauchêne, Ethnologue, Directrice de la maison du 
fleuve Rhône. 
Docteur en Sciences humaines et sociales (Université 
Lumière Lyon 2), Stéphanie Beauchêne dirige la Maison 
du fleuve Rhône depuis janvier 2011. Salariée de la 
Maison du fleuve Rhône depuis 2001, elle a consacré 
un certain nombre de recherche et d’étude sur le Rhône 
soit dans le cadre de recherche universitaire ou d’études 
menées par la Maison du fleuve Rhône. Ses travaux de 
recherche et d’études ont principalement porté sur le 
fleuve dans la structuration urbaine et territoriale. 
Si la question de la réappropriation du fleuve se pose 
aujourd’hui, cela veut bien dire qu’il y a eu un temps soit 
d’oubli soit d’effacement du rôle des fleuves dans la vie 
des territoires et des habitants. 
Dans la longue histoire des relations qu’entretiennent 
les hommes avec leur environnement, on assiste 
aujourd’hui à une (ré) interprétation – « c’est-à-dire 
effort pour rendre à nouveau vivant » 1. – des liens qui 
unissent les sociétés avec leur environnement fluvial 
2. En conséquence, les discours produits s’énoncent 
sur le mode de l’appropriation et/ou (ré) appropriation 
des fleuves, rivières et cours d’eau, ainsi que de leurs 
espaces connexes (berges, rives, zones humides, 
balmes). Ces discours sont prolongés d’actes probants 
quant à la réactivation de la scène fluviale à diverses 
échelles et selon différentes modalités : 
- Actes législatifs en matière de gestion de la ressource 
en eau 3. 
- Programmes de suivi, protection et réhabilitation de 
l’environnement 
- Engagements des collectivités territoriales 
- Opérations de types patrimoniales, culturelles ou 
touristiques de valorisation des sites fluviaux 
- Aménagements urbains des fronts de fleuves 
Le fleuve Rhône a connu de profonds bouleversements 
depuis la mise en chantier de son aménagement. 
Aujourd’hui, le Rhône aménagé est aussi équipé par 
des infrastructures d’aménités urbaines de loisirs, de 
tourisme et de découverte patrimoniale et culturelle. 
La réappropriation tant souhaitée est aujourd’hui en 
marche. 
Les nouvelles fonctions sociales assignées au fleuve 
se donnent à voir au travers des programmes urbains 
de réhabilitation des rives, des programmes de gestion 
des sites naturels, des projets touristiques, de loisirs 
ou de sports qui se développement à ses côtés ou 
sur son domaine. Aujourd’hui, les fleuves engendrent 
une dynamique territoriale qui prend la forme d’une 
valorisation touristique, culturelle et économique. 
Micoud A., « Les balbutiements du génie écologique » 
in Nature en ville, Les Annales de la Recherche Urbaine, 
n°74 – mars 1997. 
L’utilisation du terme fleuve désignera le Rhône qui 
est le support de la réflexion engagée même si le 
phénomène que nous analysons ne le concerne pas 
uniquement. Pour preuve, le colloque organisé il y a peu 
à Paris, intitulé « La reconquête des berges de la Seine 
en Ile de France », 22 octobre 2003. 
Législation française : la loi du 16 décembre 1964, 
pose le principe de pollueur-payeur et crée les Agences 
de l’eau ; la loi du 3 janvier 1992, institue l’eau comme 
un élément du patrimoine commun de la Nation et 
fixe l’objectif d’une gestion équilibrée. La législation 
européenne : la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) – 
Directive 2000/60/CE, postule que « l’eau n’est pas un 
bien marchand comme les autres, mais un patrimoine 
qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel ». 
www.maisondufleuverhone.org
Le paysage, 
source d’attractivité du fleuve 
Autour des rives de la Garonne à Bordeaux, 
Michel Desvigne, Paysagiste, Grand Prix 
de l’urbanisme 2011 
Michel Desvigne est un architecte paysagiste 
internationalement renommé pour son travail rigoureux 
et contemporain. Ses projets s’échelonnent de 
l’aménagement de jardins et places publics à celui de 
territoires urbains ou régionaux. Actuellement, son 
activité se partage entre différents pays européens, 
mais aussi aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Il 
collabore régulièrement avec des architectes de renom 
tels que Sir Norman Foster, Herzog & de Meuron, Rem 
Koolhaas, Renzo Piano, Jean Nouvel, Richard Rogers. 
Parmi ses réalisations, on mentionnera notamment 
le Dallas Center for the Performing Arts ; le parc Draî 
Eechelen à Luxembourg, un plan de développement 
urbain et paysager à Burgos ; la place centrale 
d’Almere aux Pays-Bas ; le jardin de préfiguration de 
l’Ile Seguin ; le plan d’aménagement de Bordeaux rive 
droite ainsi que les réalisations concernant la Keio 
University de Tokyo. Michel Desvigne a remporté en 
tant que paysagiste mandataire, la consultation lancée 
pour l’élaboration d’une stratégie de mise en oeuvre 
et de développement du cluster Paris-Saclay (7700 
ha), la maitrise d'oeuvre paysagère et urbaine pour 
l'aménagement d'Euralens (1200 ha), ainsi que celle du 
Vieux-Port à Marseille. Les recherches et réalisations 
de Michel Desvigne ont fait l’objet de nombreuses 
publications, expositions nationales et internationales. 
Il a enseigné dans plusieurs universités d'architecture à 
travers le monde. Il est intervenu en tant que professeur 
invité à l’Université de Harvard. Depuis 2000, il enseigne 
à l’Accademia Svizzeria de Mendrisio, au Tessin. Michel 
Desvigne a été récompensé en 2011 du Grand Prix de 
l’Urbanisme. Il est Chevalier des Arts et Lettres depuis 
2003. En 2000, il a reçu la Médaille de l’Académie 
d’Architecture. 
La rive droite de la Garonne est en transformation. 
Depuis longtemps, activités portuaires et industrielles 
se sont déplacées, offrant l’opportunité de créer un 
lien majeur pour Bordeaux : un très vaste parc en 
centre-ville, faisant face à la façade historique de la 
rive gauche et ses récentes promenades jardinées. 
Le projet prévoit un processus très pragmatique de 
substitutions progressives : suivant les opportunités, 
chaque surface vacante est immédiatement plantée. 
La matière paysagère proposée est ainsi constituée 
d’une accumulation de boisements qui, nécessairement, 
porteront la trace du temps. Comme toute mutation 
urbaine, cette transformation durera plusieurs 
dizaines d’années. Sur une telle durée, le paysage se 
transforme par strates. Chaque couche est nouvelle 
et transforme la précédente. Le parc est une sorte de 
nature intermédiaire qui accompagne les mutations, 
donnant progressivement de la qualité aux lieux afin 
d’accueillir les nouveaux quartiers. L’enjeu, au-delà de la 
requalification du territoire, est bien celui de la création 
de nouveaux quartiers. Là encore, nous imaginons 
qu’un paysage spécifique, singulier, peut puissamment 
déterminer la forme et le caractère de quartiers. Bien 
au-delà de la caution verte apportée à certains « 
éco-quartiers » de complaisance, le paysage comme 
amplification de la géographie, comme espace public, 
enracine les bâtiments dans un site et son histoire, leur 
donnant ainsi justesse et sens. 
Le Val de Loire, Isabelle Longuet, 
Directrice de la Mission Val de Loire 
Depuis le mois de septembre 2010, Isabelle Longuet 
remplace à la tête de la Mission Val de Loire, Dominique 
Tremblay, qui en a assuré la direction depuis sa création, 
et qui a cessé ses activités professionnelles en juin 
dernier. Isabelle Longuet était auparavant chargée du 
suivi de la Convention du patrimoine mondial (UNESCO) 
au niveau national, au sein du ministère de la culture et 
de la communication ; elle était également responsable 
de la Convention France-UNESCO pour le patrimoine, 
accord de partenariat destiné à mobiliser les savoir-faire 
français au service d'actions de sauvegarde et 
de valorisation du patrimoine architectural, urbain et 
paysager, dans d'autre pays du monde. 
La Mission Val de Loire est la structure interrégionale 
portée par les régions Centre et Pays de la Loire, en 
charge de la coordination de l'inscription sur la Liste du 
patrimoine mondial de l'UNESCO pour le Val de Loire. 
Depuis le mois de juin, elle est présidée par Jacques 
Auxiette, président de la région Pays de la Loire. 
C’est en 2000, avec son inscription sur la Liste du 
patrimoine mondial, que le paysage du Val de Loire est 
posé comme un objet majeur. Cette inscription, projetée 
dans le cadre du premier Plan Loire grandeur nature et 
appuyée sur le PNR qui venait d’être créé, confirmait 
la volonté d’une approche globale de la vallée fluviale 
comme paysage, comme patrimoine à préserver et 
revalorisant le fleuve. 
Le paysage ligérien a connu des mutations à travers 
l’histoire, sous l’effet des évolutions économiques. 
Aujourd’hui il est un support de développement comme 
espace de loisirs et de délectation, objet touristique, 
réserve de biodiversité et support de mémoire. Se 
posent les questions de la conciliation de ces différentes 
fonctions, et de la mise en valeur d’un patrimoine fondé 
sur des bases géo-historiques scientifiques en même 
temps que tenant compte des représentations des 
habitants. 
www.valdeloire.org 
Le fleuve, lieu de création 
et d’animations 
Le Festival Normandie Impressionniste, 
Jérôme Clément, Commissaire général 
de Normandie Impressionniste 
Personnalité du monde de la culture et des médias, 
également écrivain, Jérôme Clément a dirigé le Centre 
national de la cinématographie, puis la chaîne de 
télévision franco-allemande ARTE depuis sa création. 
Il est actuellement Président de la société de ventes 
publiques volontaires PIASA S.A. et Administrateur 
de plusieurs entreprises à caractère culturel comme le 
Musée d’Orsay, l’Ecole nationale supérieure des métiers 
de l’image et du son, la Femis, et préside le conseil 
d’administration du Théâtre du Châtelet. 
L’impressionnisme au fil de la Seine, 
Jean-François Derquer, Directeur d’Eure 
Tourisme 
En début de carrière professionnelle, 15 ans, travailleur 
social en France et en Afrique de l’Ouest. Au milieu, 
action dans une Organisation Non Gouvernementale 
d’Aide au Développement française. Depuis plus 15 ans 
dans le tourisme après un Master en Développement 
Territorial. Dans ce secteur : 
Directeur de l’Office de Tourisme de Lisieux et du Pays 
d’Auge (1995-2002), Directeur du Comité Départemental 
du Tourisme de la Meuse (Lorraine de 2002 à 2011), 
Directeur d’Eure Tourisme depuis octobre 2011. Auteur 
du nouveau Plan d’actions pour le développement de 
l’économie touristique du département de l’Eure qui 
porte le nouveau positionnement touristique territorial 
en particulier en mettant en valeur les ressources 
autour de l’eau (Seine/Eure/eau). En coordination avec
la CCI de l’Eure, Eure Tourisme et Eure Expansion ont 
reçu mission d’établir un projet de développement 
touristique le long de la Seine. Outre les actions 
visant à l’installation de prestations privées, projet de 
déploiement de « L’Impressionnisme au fil de la Seine » 
en coopération avec les départements concernés, 
complémentaire à l’action des régions d’Ile de France et 
de Normandie. 
Eure Tourisme travaille à la valorisation de l’axe Seine 
avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Eure et 
en particulier sur « L’impressionnisme au fil de la Seine 
» avec différents prestataires et institutionnels dont des 
représentants de Seine-Maritime. Il s’agit de démontrer 
comment l’axe a servi de fil conducteur aux artistes 
qui se sont installés le long du fleuve avec une mise 
en perspective des mutations des modes de vie, des 
outils de transport, des moyens pour peindre,… Sur ce 
parcours, des sites, des prestations ont été développés 
jusqu’à l’estuaire (Auvers, Giverny, Rouen,…). Des 
opérateurs assurent des visites (Croisières, visites 
guidées Impressionnistes, Vélo Routes Voies Vertes 
le long de la Seine, …) ou des services (les Escales, 
les guinguettes, …). L’Eure en partenariat avec des 
partenaires territoriaux et les autres départements 
entend assurer des liens vers ces sites en émaillant une 
offre démonstratrice le long de la Seine pour contribuer 
à faire de la Seine une Destination touristique. La 
réappropriation se fait non sur une série de prestations 
mais sur une approche globale des espaces, alimentés 
de prestations et services dans une continuité ouvrant à 
une Destination pouvant être PERCUE et VECUE comme 
touristique et permettant un développement d’activités 
économiques et de cohérences d’actions. 
L’impressionnisme au fil de la Seine. Expression 
d’un siècle en bouleversement, l’Impressionnisme 
prend racine au cours du Second Empire dans un 
pays en mutation. On découvre la vapeur, l’électricité. 
L’expansion du transport ferroviaire (voies et matériels), 
permet de multiples déplacements. Les Parisiens rêvent 
de partie de campagne accessible à partir des gares. Ils 
s’adonnent aux déjeuners sur l’herbe. 
En 1841, l’américain John Rand invente la peinture en 
tube. Vers 1857 est créé le chevalet portatif. Autant de 
création qui permettent une autre peinture, celle de « 
l’école de la nature ». C’est essentiellement le parcours 
de la Seine en région parisienne et en Normandie que 
les Impressionnistes ont représenté. L’Impressionnisme 
s’attache aux rivages et aux paysages de la Seine. Il suit 
les méandres du fleuve. Après la Commune (1871) le 
groupe d’artistes qui se revendiquent du mouvement 
se disperse, s’éloigne de Paris. Les années passent, 
rencontrant parfois des difficultés à couvrir leurs 
frais ou privilégiant des lieux où se marient air, eau et 
arbres, les Impressionnistes poursuivent leur chemin 
au fil de la Seine. Certains quittent l’Ile-de-France, 
quelques-uns rejoignent Vernon. Monet, à lui seul, 
résume ce voyage. Après un passage à Vétheuil, il 
quitte l’Ile-de-France et rejoint Giverny. Le chemin de 
fer va accompagner le mouvement. Monet, comme 
ses congénères, peint au long de la Seine jusqu’à son 
estuaire. Les bords de Seine, les côtes de la Manche, 
desservis à partir de la gare Saint Lazare ou du Nord 
attirent les Impressionnistes. De cette épopée restent 
de nombreuses oeuvres, des lieux d’interprétation, des 
services qui peuvent constituer un tout « au fil de la 
Seine ». 
www.eure-tourisme.fr 
Le futur musée de la Seine normande à 
Caudebec-en-Caux, 
Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté 
de communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie 
Landron, Responsable des projets « Musées et 
patrimoine » de la Communauté de communes Caux 
Vallée de Seine (CVS) 
Daniel Delaune est élu depuis 1989, il a été en 2001 
Vice-Président de la Communauté de communes de 
Port Jérôme, en charge des enseignements artistiques 
du territoire, et depuis 2008 Vice-Président de la 
Communauté de communes Caux Vallée de Seine. 
Professeur de sciences naturelles à la retraite, il est 
très attaché à l’histoire de son territoire dont il a connu 
les évolutions marquantes telles que la disparition du 
mascaret ou la construction des ponts. Il est d’autant 
plus sensible à la question de l’aménagement du 
fleuve qu’il a, par sa formation initiale, une approche 
pluridisciplinaire de la Basse-Seine dans ses aspects 
tant culturels, que naturels et de développement. 
Marie Landron est attachée de conservation 
du patrimoine en charge du projet « MuséoSeine ». 
Historienne de formation, elle s’est plus spécifiquement 
penchée sur les problématiques liées au développement 
culturel en milieu rural, levier de développement 
global, et sur les passerelles à mettre en place entre 
valorisation du patrimoine et projets artistiques et 
culturels. De plus, la question du patrimoine immatériel 
et de la mémoire orale a pour elle toute sa place dans les 
musées de territoire. 
Le musée de la marine de Seine passe le relais à un 
nouvel équipement : Muséoseine dont l’ouverture 
est prévue pour 2014. Ce projet, au-delà de présenter 
une riche collection d’objets liés à la Basse-Seine, 
a pour objectif de raconter des histoires des gens 
du fleuve, hier, aujourd’hui et demain, de raconter 
l’histoire des paysages et surtout d’ancrer le musée 
dans son territoire : celui de la Seine normande. Afin de 
rapprocher les habitants de ce territoire au musée, une 
politique d’animations sera mise en place. Elle a pour 
objectif de développer les animations et installations 
« hors les murs », sur les sites emblématiques du 
territoire afin de prolonger la visite du musée. Sur le 
fleuve, d’autres évènements sont projetés tels que 
l’organisation de régates. 
www.cauxseine.fr 
Le potentiel touristique de la Vallée de la 
Seine, 
Vincent Peilleron, Cabinet Bande à part 
Vincent Peilleron est directeur associé de l’Agence 
Bande à Part. Autodidacte, il a commencé par travailler 
au sein de radios privées avant de se tourner vers la 
publicité et d’intégrer l’agence Providence en tant que 
concepteur rédacteur. Il devient ensuite directeur de 
création de l’agence Amazonie puis décide d’exercer en 
indépendant pour de nombreuses agences et clients en 
direct. En 2004, afin d’accompagner le développement 
de ses clients, il crée Bande à Part, agence conseil 
spécialisée en marketing touristique et territorial. 
L’agence compte déjà de nombreuses expériences 
de travail aux côtés de l’Agence de développement 
touristique du Puy-de-Dôme, Calvados Tourisme, 
le Comité Régional de développement touristique 
d’Auvergne, les Conseils Généraux des Hautes-Alpes, 
du Lot, de la Nièvre, la Route des vins de Provence, ou 
encore Vulcania. 
L’équipe est spécialisée dans la définition d’identités 
touristiques (positionnements et codes de marque), dans 
la production de contenus (sites Internet, newsletters, 
magazines, brochures, films, radios) et dans l’animation 
de l’offre par des opérations marketings. 
Vincent Peilleron est actuellement missionné pour 
définir le positionnement touristique du Département 
de Seine-Maritime et sa déclinaison par destination. À 
ce titre, il a analysé le potentiel touristique de la Vallée 
de la Seine. Ce territoire a tout pour être une destination 
touristique en phase avec les nouvelles attentes des 
clientèles : nature, patrimoine exceptionnel, activités de 
pleine nature variées et accessibles, terroir savoureux...
Pourtant, malgré ces atouts et le travail de structuration 
et d'animation engagés, il reste encore de nombreux 
défis à relever pour que ce territoire exprime tout son 
potentiel. 
www.bandeapart.fr 
Mercredi 10 octobre 2012 
9h00 – 11h00 Troisième table 
ronde : Quels usages du 
fleuve pour un développement 
économique durable ? 
Comment appréhender les évolutions possibles de ses 
usages au bénéfice du développement économique des 
territoires de la Vallée de la Seine, de Paris à la mer ? 
Logistique, Seine Gateway®, enjeux 
et perspectives du corridor Seine 
Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL, 
logistique, portuaire, maritime 
Depuis novembre 2010, le Dr. Yann Alix occupe le 
poste de Délégué Général de la Fondation SEFACIL, 
pôle mondial de recherche en prospective stratégique 
maritime, portuaire et logistique. Au cours des 4 
dernières années, Yann Alix fut le directeur de l’IPER 
(Institut Portuaire d’Enseignement et de Recherche). 
Il fut également professeur invité au Transportation 
College de la Dalian Maritime University en Chine, à 
la Caribbean Maritime Institute (Kingston – Jamaïque) 
ainsi que chercheur associé pour le compte du groupe 
Logistel au Portugal. Yann Alix a collaboré avec la 
cellule de coopération internationale du Port autonome 
du Havre sur plus de 40 projets de formation dans les 
secteurs logistique et portuaire en Afrique de l’Ouest et 
du Centre. 
Titulaire d’un PhD de Concordia University et d’un 
doctorat en géographie des transports de l’Université 
de Caen en France, Yann Alix a commencé sa carrière 
comme consultant pour Innovation maritime à Rimouski, 
menant des activités de recherches appliquées pour les 
autorités portuaires, les armements et les ministères 
du Québec et du Canada. Le professeur Alix a présenté 
plus de 80 conférences internationales. Sa dernière 
production est un ouvrage collectif qu’il a initié et 
supervisé sur les Corridors de transport. 
Pourquoi se fédérer autour du Seine Gateway ? - 
Globalisation des marchés et mondialisation des 
circulations logistiques ; - Fixation des services et 
des valeurs Vs volatilité stratégique des « faiseurs 
de corridors de flux internationaux » ; - Nouvelles 
concurrences et reconsidération du rôle de l’autorité 
portuaire ; - La pérennisation d’une attractivité 
territoriale ne passe pas seulement par la construction 
d’infrastructures… 
Le concept du Gateway ou la démonstration par 
l’exemple 
Un Gateway : une porte sur un corridor… 
Le port comme pivot fort et structurant entre flux 
maritimes et flux terrestres – La plupart des grands 
ports revendiquent le statut très convoité de porte 
d’entrée continentale… ! 
Un Gateway : un projet politique… 
Une gouvernance articulée sur une ambition collective 
partagée au plus haut niveau de l’État (ou même d’un 
groupe d’État) – Exemple Namibien et du port de Walvis 
Bay et celui de l’initiative nationale au Canada 
Un Gateway : une construction infrastructurelle 
planifiée… 
Un programme cohérent sur le long terme pour 
un déploiement structurant d’infrastructures et 
superstructures – Exemple du Yang Tse et du port de 
Shanghai jusqu’à Yuhan et Chongqing 
Un Gateway : … impliquant les acteurs/opérateurs/ 
investisseurs privés… 
Un pragmatisme où le flux attire le flux (des 
opportunités de consolidation aux rentes de la 
massification) - Exemple de l’Alameda Corridor et du 
Twin Ports Gateway à LA-LB 
Un Gateway : des innovations stratégiques… 
Des chaînes logistiques intégrées constituant des 
corridors de flux structurés par des services innovants 
et compétitifs - Exemple Anversois avec le lien de 
Chongqing 
Un Gateway : une communication et des services… 
Un marketing et des produits sur mesure pour 
accompagner la co-construction de solutions de 
services fixatrices d’investissements et de flux. L’enjeu 
de la maîtrise de ses territoires et des informations 
stratégiques. Exemple de l’HIDC Rotterdamois 
Un Gateway : pas UNE mais bien DES gouvernances… 
Une stratification complexe à l’échelle publique pour 
une concrétisation opérationnelle pragmatique à 
l’échelle privée ! Exemple du Ministre de la Gateway de 
l’Ouest canadien comme grand ordonnateur stratégique 
et des multiples sous-couches provinciales/locales 
pour concrétiser le Grand Projet en réalisations (avec 
l’investisseur privé comme pompe financière des 
opérations). 
En conclusion : 
Ne jamais perdre de vue que ce sont les forces du 
marché qui font et défont les Gateway et les corridors 
avec un poids décisionnel considérable des opérateurs 
privés (lignes régulières, opérateurs globaux de 
terminaux, prestataires logistiques, transitaires, etc.)… 
D’où la nécessité d’inscrire le Seine Gateway comme un 
des éléments essentiels du « Redressement productif » 
de la France qui doit reconstruire une compétitivité 
nationale basée sur l’innovation des services… à la 
marchandise et à la logistique ! 
Décloisonner la structuration des services de transport 
en filières. 
Innover en concertation avec les besoins exprimés par 
les chargeurs et les organisateurs de transport 
Légitimer Haropa comme chef d’orchestre d’une 
innovation commerciale sur mesure à l’écoute et 
l’attention des investisseurs industriels et leurs besoins 
logistiques. 
Mettre en place une gouvernance d’envergure 
ministérielle avec l’implication très étroite des 
représentations professionnelles dans une vision 
stratégique à moyen/long termes. 
www.sefacil.com 
Juliette Duszynski, Chef de projets à l’Agence 
d’urbanisme de la région du Havre et de l’Estuaire de la 
Seine (AURH) 
Juliette Duszynski est actuellement chef de projets 
Economie à l’Agence d’urbanisme de la région du 
Havre et de l’Estuaire de la Seine, en charge des sujets 
économiques, logistiques et portuaires. Depuis 2010, 
elle apporte sa vision économique et spatiale au 
projet « Grand Paris - Vallée de Seine », notamment en 
portant une approche de Gateway comme stratégie de 
développement territorial et économique pour la vallée 
de Seine (« Seine Gateway »). Titulaire d’une maitrise 
de géographie (Université des Sciences et Technologies 
de Lille 1) complétée par une formation d’urbaniste 
(DESS « Ville et Projets » à l’Institut d’aménagement 
et d’urbanisme de Lille), Juliette Duszynski a d’abord 
travaillé au sein de l’équipe développement économique 
de l’Agence de Développement et d’Urbanisme 
de Lille Métropole (2000-2001) sur le processus de 
métropolisation et les dossiers liés à l’économie dans
les documents de planification. Elle a ensuite rejoint 
un bureau d’études lillois avant de poursuivre en 2002 
son parcours professionnel au Havre, à l’AURH. Ses 10 
ans d’expérience à l’AURH lui ont permis de conforter 
sa connaissance des sujets économiques (ex : zones 
d’activités, logistique, marché immobilier, emploi,…) 
dans différentes échelles d’analyse territoriale (et dans 
différentes échelles de temporalité). Juliette Duszynski 
a développé une expertise sur les dimensions 
portuaires, maritimes et logistiques, qu’elle met depuis 
quelques mois en pratique dans un projet européen 
INTERREG IV B - Europe du Nord-Ouest. 
Seine Gateway®. Les Gateway : Les ensembles formés 
par les ports, leurs hinterlands et leurs foreland 
fonctionnent comme des circuits de flux massifiés, 
interdépendants et mis en relation par des systèmes 
d'intelligence partagés. C'est ce que l'on appelle un 
Gateway. Les Gateways étendus : Dans une approche 
plus complète, le rôle du Gateway dépasse largement 
les composantes portuaires, les infrastructures 
de transport et les activités logistiques. Au-delà 
de sa fonction de passerelle, il permet de relier le 
développement et l’ensemble des composantes 
associées à l’aménagement du territoire. C’est donc un 
outil partagé par nature. Dans ce grand mécano doté de 
plusieurs dimensions et échelles à intégrer, le Gateway 
joue un rôle de moteur fédérant, animant et stimulant la 
dynamique économique, sociétale et environnementale 
au service d’une ambition territoriale. 
Application à la vallée de Seine : L’ensemble formé 
par Paris ville-monde, la vallée intense de la Seine, 
les territoires la bordant et le débouché maritime 
offert par Le Havre et Rouen, (l’estuaire de la 
Seine) le littoral normand, le tout magnifiquement 
placé à l’Ouest de l’Europe, dispose des éléments 
constitutifs d’un Gateway. Celui-ci reposera sur une 
unité de territoire, conférée par la Ligne Nouvelle 
Paris Normandie, qui en sera même l’acte fondateur, 
mais également sur un cocktail exceptionnel, au 
niveau mondial, d’espaces de production, de qualités 
urbaines, agricoles, d’espaces naturels, de patrimoine, 
d’établissements culturels, d’enseignement et de 
recherche, de climat et d’attractivité, dont le tourisme 
n’est pas la moindre. Comme pour le Gateway de 
la Tamise, le Seine Gateway® inclut aussi une ville-monde, 
qui doit envisager, sur un territoire étendu, des 
rééquilibrages, en particulier sur le tertiaire les services, 
l’enseignement supérieur et la recherche, la meilleure 
répartition des emplois et des habitats, qui sont les 
questions cruciales du développement de la région 
parisienne. 
Le lien avec le projet européen Weastflows (INTERREG 
IV B – Europe du Nord-Ouest) : L’objectif général 
du projet est de renforcer le développement de 
la « Connectivité Durable sur un axe « vert » Est- 
Ouest en Europe », donc : d’améliorer l’utilisation 
des infrastructures en transport durable et des 
infrastructures sous utilisées (infrastructures tous 
modes, toutes marchandises). C’est une opportunité 
pour la Normandie d’être inscrite dans le schéma 
fret européen, de se mettre dans une position pivot 
connectée aux grands corridors de transports 
européens. Seine Gateway® apparait comme la pièce 
centrale de ce réseau en cours de création. 
www.aurh.asso.fr 
www.weastflows.eu 
Confluence Seine Oise, Francis Tocqué, membre 
fondateur de l’Association de la Confluence Seine-Oise 
et Pierre Cardo, Vice-président de l’Association 
Confluence Seine-Oise 
Francis Tocqué, Membre fondateur de l’Association 
de la Confluence Seine-Oise, est adjoint au maire de 
Conflans Sainte-Honorine, capitale de la batellerie, 
où se rejoignent la Seine et l’Oise, et qui est l’une des 
villes les plus directement concernées par la plateforme 
multimodale Seine-Métropole, le futur grand port de 
Paris. 
Pierre Cardo, Vice-président de l’Association de la 
Confluence Seine-Oise, ancien député, est président de 
la Communauté d’agglomération des 2 Rives de Seine, 
qui axe son développement économique sur la filière de 
l’éco-construction dans le cadre de l’OIN Seine-Aval et 
dont le port de Triel (2015) est spécialisé dans l’accueil 
des éco-matériaux. 
Quatrième pôle de l’Axe Seine avec 375 000 habitants 
et 150 000 emplois, la Confluence Seine-Oise développe 
un projet territorial ambitieux dont le futur port Seine- 
Métropole est la clé de voûte. Territoire stratégique 
à l’articulation du Grand Paris et de la vallée de la 
Seine, la Confluence construit son identité sur la 
valorisation du fleuve et son projet économique sur 
le développement des usages éco-responsables de la 
voie d’eau. Anticipant le triplement des échanges avec 
le nord de l’Europe consécutif à l’ouverture du canal 
Seine-Nord, la Confluence Seine-Oise porte une double 
ambition : réussir d’une part l’amorçage d’activités 
économique liées au port qui feront de la Confluence un 
pôle de rayonnement et non une seule zone de transit, 
engager d’autre part un rapprochement avec les pôles 
normands afin de soutenir la compétitivité des filières 
portuaires et logistiques françaises. A cet effet, la 
Confluence Seine-Oise est associée aux réflexions de la 
DATAR et du Commissariat général au développement 
de la vallée de la Seine sur la croissance de la logistique 
innovante et souhaite placer la question de l’emploi et 
des métiers du fluvial au coeur de son développement. 
Walter Schoch, Président de Logistique Seine 
Normandie (LSN) et Directeur Général de l’entreprise 
EUROPORTS France 
Walter Schoch dirige depuis 2004 l'entreprise 
EUROPORTS France, implantée sur la zone portuaire 
de Rouen. Un des leader français de la manutention 
portuaire et de la commission de transport, cette 
société s'est spécialisée dans le traitement des 
importations par voie maritime et fluvial de produits 
forestiers. Doté d'une très forte expertise en gestion 
et management d'entreprises dans le domaine de la 
logistique, il a pu préalablement mettre à profit son 
savoir-faire notamment au sein de l'entreprise SEA 
INVEST en tant que Directeur des sites logistiques ou 
encore de EUROPA DISCOUNT (groupe Carrefour) en 
tant que Responsable des exploitations. Walter Schoch 
aime relever les défis. C'est pourquoi il accepte en 
2008 de présider aux destinées de Logistique Seine- 
Normandie. Cette association professionnelle regroupe 
aujourd'hui 150 adhérents et est l'une des principales 
filières d'excellence régionale, véritable support de la 
compétitivité des acteurs et du territoire. 
Le transport de marchandises par voie fluviale 
est un gage essentiel du développement de nos 
territoires et de nos ports mais demeure dépendant de 
l’augmentation des trafics portuaires maritimes. 
Bien que grenellement compatible, pour être 
performant le transport fluvial nécessite entre autres, 
de la massification (et par conséquent des bateaux 
plus grands et mieux chargés), des infrastructures 
performantes (écluses, ponts mobiles...), des 
terminaux adaptés et bien situés (ex : électrification, 
aménagements frigo...) et bien entendu des chargeurs 
localisés de manière privilégiée en bord à voie d'eau 
(moins de rupture de charges). Mais pour permettre 
au mode fluvial d’être plus compétitif et de se 
développer dans un environnement propice, plusieurs 
problématiques doivent être traitées : Le marketing 
territorial et l’attractivité du territoire en sont les 
premiers sujets. 
Comment pouvons-nous collectivement mieux 
promouvoir nos forces, nos services ? Comment 
pouvons-nous agir ensemble pour que les contraintes
deviennent nos atouts et pour que nous puissions 
sereinement envisager le développement des activités 
économiques et le respect de l’environnement ? La 
prise de conscience collective et la volonté collective 
doivent permettre de rapidement proposer des 
esquisses de solution ou bien d’encourager des 
prises de décision sur des thématiques essentielles 
telles que, les disponibilités foncières (adaptées aux 
besoins et attentes des entreprises), les aménagements 
fluviaux au sein des ports (et notamment le GPMH), 
la réglementation (environnementale notamment), le 
coût des charges sociales, le réseau navigable (tirants 
d'eau/d'air, dimensions des écluses) ainsi que les 
conditions d'accès au réseau fluvial (péages et droit de 
port, temps de parcours, disponibilité). De notre capacité 
à appréhender efficacement ces éléments dépendra 
notre développement… 
www.logistique-seine-normandie.com 
Benoît Melonio, Directeur du développement de 
Ports de Paris 
Ancien membre de cabinet ministériel, Directeur du 
développement de Ports de Paris, Benoît Melonio a 
travaillé à la préfiguration du GIE HAROPA. 
HAROPA, naissance d’un port majeur en Europe. La 
concentration des armateurs maritimes au niveau 
mondial (désormais réunis en quatre grandes alliances) 
a des conséquences concrètes très importantes sur 
l’organisation de la logistique : La taille moyenne des 
navires a fortement augmenté ; Le coût des escales 
a donc augmenté, et les armateurs en ont réduit 
le nombre ; Les ports doivent dès lors s’organiser 
autour de quelques hubs par continent, seuls capables 
d’accueillir les géants des mers et leurs escales de 
plusieurs milliers de conteneurs ; Les grands logisticiens 
et chargeurs placent leurs centres de distribution 
européens dans l’hinterland proche de ces grands hubs, 
pour être approvisionnés par fer ou voie d’eau. Dans 
ce contexte, les ports français n’ont su se situer parmi 
les grands hubs, et leur retard s’accroît régulièrement 
sur les leaders. Les ports sont pourtant de véritables 
atouts de développement durables pour les territoires, 
porteurs d’emploi et de logistique durable. HAROPA 
représente la naissance d’un port majeur en France, 4e 
au niveau européen, dont l’ambition est triple, il s’agit de 
constituer à la fois : un hub logistique majeur en Europe; 
un cluster industriel de premier plan ; un territoire 
touristique attractif. 
Les atouts d’HAROPA sont nombreux dans une 
compétition européenne où les services logistiques 
prennent le pas sur les infrastructures dans les critères 
de choix des clients : l’excellence environnementale, 
et la multimodalité naturelle sur l’axe, critère qui pèse 
désormais sensiblement dans le choix des clients ; la 
capacité de formuler des offres de bout en bout, du port 
maritime au dernier kilomètre, en optimisant coût et 
émissions de CO2, notamment grâce au développement 
de la logistique urbaine fluviale au coeur de la 
capitale ; la concentration des forces des trois ports 
et places portuaires sur les systèmes d’information 
et l’intelligence logistique, qui seront le facteur clef 
de différenciation dans les années à venir ; la relative 
absence de saturation des axes routiers et fluviaux, 
contrairement aux ports du nord. 
www.haropaports.com 
www.paris-ports.fr 
Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports 
terrestres et au passage de la marchandise du Grand 
Port Maritime du Havre 
Christian Feuvre qui a travaillé dans le domaine du 
transport ferroviaire de marchandises est aujourd’hui 
Directeur délégué aux transports terrestres et au 
passage de la marchandise du Grand Port Maritime du 
Havre. 
Le fleuve est un vecteur important pour le 
développement d’un transport respectueux de 
l’environnement. 
Exemple rapide de la croissance forte du combiné fluvial 
sur la Seine. 
Les acteurs du développement économique doivent 
intégrer davantage la nécessité de réfléchir, en amont 
des projets, à la limitation de leurs impacts sur le fleuve 
et notamment ses abords. 
Intérêt d’une approche sur le périmètre d’Haropa. 
Sans écarter évidemment les aménagements néces-saires 
d’infrastructure, de plus en plus délicats à mettre 
en oeuvre, une piste forte d’amélioration du service 
fourni par le mode fluvial – et donc porteuse de son 
développement – repose sur les échanges d’informations 
entre les acteurs de la chaîne fluviale (chargeur, logisticien, 
commissionnaire, transporteur) : anticipation de l’organisa-tion 
du travail, traçabilité, dématérialisation. 
www.havre-port.fr 
Marina Labeylie, Chef développement voie d’eau 
de Voies Navigables de France Boucles de la Seine (VNF) 
Responsable de l’Agence Développement Boucles de la 
Seine de VNF depuis mars 2006, Marina Labeylie assure 
la promotion du transport fluvial et mène des actions de 
lobbying auprès des ports maritimes et fluviaux, des 
chambres de commerce et d’industrie, des collectivités 
territoriales, des EPCI et des institutionnels portuaires. 
Elle exerce par ailleurs des missions de prospection 
commerciale et d’assistance auprès des chargeurs, 
mène des études prospectives d'aménagement et de 
développement de filières et gère le Plan d'aides à la 
modernisation. 
Les missions de VNF : Participe à la politique 
d'environnement et d'aménagement du territoire; 
Facilite, fédère et promeut les initiatives de 
développement entre les partenaires de l'activité 
fluviale; Participe à la modernisation du matériel de 
transport et anticipe le renouvellement de la profession. 
Près de la moitié du trafic fluvial français est effectué sur 
la Seine soit plus de 23 millions de tonnes transportées 
(+ 3% par rapport à 2010) ; Les infrastructures entre Paris 
et Le Havre peuvent accueillir un quadruplement du 
trafic en l'état actuel des infrastructures ; Un seul convoi 
poussé de 5000 tonnes est l'équivalent de 220 camions 
ou de 4 trains complets. 
Les évolutions : Le transport fluvial n'est pas seulement 
un transport pour des produits massifiés du fait de la 
multiplication de lignes régulières de conteneurs, de ses 
capacités d'adaptation (distribution de la marchandise 
en ville, produits spécifiques (paraffine, ciment, 
déchets...) ; Le transport fluvial comme maillon de la 
supply chain : développement d'interface comme AP+ et 
système AIS. 
Le fluvial et de le développement durable : Mise en place 
d'un écocalculateur libre d'accès sur www.vnf.fr. 
VNF et le corridor Seine : Attention à ce jour VNF ne 
fait pas partie du GIE HAROPA ! « Les voies d'eau, 
"artères naturelles et vitales du Grand Paris", font partie 
intégrante des projets : transport de marchandises, 
espaces naturels, énergie hydraulique, nouveaux ports 
urbains, Seine-Nord Europe... » Antoine Grumbach. 
VNF a pour priorité la qualité du service rendu aux 
usagers et le développement des activités liées à la 
voie fluviale, dans le respect de l'environnement et 
de la ressource en eau. Concrètement VNF s'attache 
à fournir un réseau de transport fiable adapté aux 
besoins : Un axe majeur (grand gabarit 11m40 X 
185 m) et historique de développement ; Navigation
ouverte 24h/24, 365 jours par an. A ces missions de 
gestionnaires d'infrastructure s'ajoute la promotion et le 
développement de la voie d'eau : Conseil et assistance 
auprès des chargeurs qui souhaitent étudier un report 
modal de leurs flux vers la voie d'eau : de l'apport 
de la connaissance à la conduite d'étude ; Conseil et 
accompagnement des porteurs de projets publics ou 
privés dans le cadre du développement d'activités 
touristiques liées à la voie d'eau.- Information et 
sensibilisation des acteurs de la chaîne logistique à 
l'utilisation de la voie d'eau ; 
Promotion auprès des acteurs institutionnels pour 
leur faire connaître les atouts du transport fluvial.- 
Partenariat avec les grands ports maritimes et fluviaux 
(GPMH, GPMR, PDP) afin de favoriser le développement 
de l'axe Seine au sein du Grand Paris. Divers : Création 
de passes à poisson pour le respect de la biodiversité; 
Aides financières pour la modernisation de la cale 
(bateaux plus économes en énergie, développement de 
cale innovante....) ; aides financières aussi pour le report 
modal (aides à la création d'embranchements). 
www.vnf.fr 
Réseau des chambres de commerce 
et d’industrie d’Ile-de-France 
et de Normandie 
Pierre Granier, Directeur du Pôle Études et 
Aménagement Territorial Chambre de Commerce et 
d’Industrie de Normandie et Jacques Charron, 
Chef du Département Prospective et Attractivité 
Territoriale de la Chambre de Commerce et d’Industrie 
de Rouen 
Paris Seine Normandie® en passant par la Haute et la 
Basse-Normandie, ambitionne de doter l’agglomération 
parisienne d’une façade maritime pour optimiser la 
compétitivité des trois régions et valoriser l’économie 
française au plan mondial. Ce projet d’envergure pour 
le développement économique de l’Ile-de-France, de la 
Normandie et, au-delà, du territoire national a été initié 
en 2009 sous l’appellation Axe Seine. 
Face aux enjeux d’un tel projet et au nom des 700 000 
entreprises d’un territoire dont l’identité est marquée 
par le fleuve, les Chambres de Commerce et d’Industrie 
se sont engagées dans une démarche de recherche de 
potentialités et de synergies. 
Les CCI de la vallée de la Seine – les CCI de Paris, de 
Versailles Val-d’Oise / Yvelines, du Havre, de Rouen, 
de Caen et de l’Eure, les CCI régionales de Basse- 
Normandie, Haute-Normandie et de Paris Ile-de-France 
- veulent faire de Paris Seine Normandie® la marque 
internationale d’un territoire d’excellence. Elles ont 
principalement engagé des travaux depuis près de 2 
ans pour définir et mettre en oeuvre des plans d’actions 
dédiées pour 5 grandes filières à savoir l’énergie, la 
valorisation des déchets, la mobilité, le tourisme, 
l’aéronautique et l’aérospatiale. 
S’y ajoutent naturellement le développement portuaire 
et la logistique marqués dans notre région par la 
concurrence des ports du Bénelux, d’une part, la 
complémentarité des ports du Havre et de Rouen, ce 
dernier étant étroitement lié au secteur agro-alimentaire. 
Les fonctions support, en particulier la promotion à 
l’international, la formation et l’innovation, doivent 
également participer à l’objectif du réseau des CCI qui 
consiste à impulser des actions concrètes à destination 
des entreprises qui détiennent la clé de la réussite de ce 
projet de territoire. 
Au-delà des actions de mise en réseau des entreprises, 
les CCI ont organisé en novembre 2011 et septembre 
2012 les rencontres des acteurs économiques de 
Paris Seine Normandie afin de mettre en valeur les 
témoignages de chefs d’entreprises et d’acteurs des 
filières déjà mobilisés sur ce territoire. 
www.paris-seine-normandie.fr 
L’économie plurielle 
de la vallée fluviale 
Le développement économique par le fleuve, la 
réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe 
Deiss, Président du Directoire et Directeur général 
du Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE 
HAROPA 
" Quelle industrie pour quel espace et réciproquement 
- l'utilité et les limites de l'affectation des espaces ». 
La réindustrialisation de l'hexagone et en particulier 
de l'axe Seine est un enjeu partagé. Par contre, les 
obstacles pour relever ce défi restent nombreux. 
L'accent est mis sur deux obstacles : Quel territoire est 
prioritaire ? Quelle industrie est acceptable ou non ? 
Au fil des décennies, les territoires : élus locaux, 
services de l'Etat, acteurs socio - économiques, .... sont 
attentifs et se préparent aux évolutions économiques. 
Même si l'aménagement du territoire ne se décrète pas, 
certaines orientations existent. Trois exemples concrets 
seront abordés pour illustrer les propos : 
- Honfleur : De part et d'autre du pont de Normandie, 
la DTA a fixé depuis dix ans les limites de l'urbanisation 
entre les espaces environnementaux et les espaces 
portuaires. L'influence de la DTA sera rappelée à 
cette occasion. Aujourd'hui, les prédictions de la 
DTA se réalisent. Des projections des changements 
intervenus sur ce secteur depuis l'aménagement du 
pont de Normandie illustreront les propos. Le Grand 
Frère Havrais de "l'autre côté de l'eau" - hier craint 
- est aujourd'hui un allié pour ancrer Honfleur dans 
la dynamique de l'axe Seine et de ses flux logistiques 
conteneurisés. Des exemples d'initiatives en cours 
seront donnés à cette occasion. 
- Port - Jérôme : Son envol est attendu depuis des 
décennies. Avec l'enjeu de la réindustrialisation de 
l'axe seine, il est un des rares territoires à pouvoir 
accueillir du "Seveso seuil haut" sans grandes 
difficultés. Une zoom sur les PPRT sera fait à cette 
occasion. Les industries liés à la chimie verte, les agro 
- carburants de nouvelle génération, ... sont attendus. 
La réindustrialisation passe par la prise en compte du 
risque industriel. 
- Seine Sud : territoire en devenir. C'est un potentiel 
de plusieurs centaines d'hectares. Son aménagement 
est dépendant de nombreuses contraintes : le risque 
inondation notamment, le contournement est de Rouen 
pourrait accélérer ou ralentir sa concrétisation .... L'enjeu 
est d'aménager ce potentiel pour les deux décennies 
à venir car si le Canal Seine Nord Europe voit le jour, il 
faudra que les territoires soient prêts à s'inscrire dans sa 
dynamique. 
DTA, PPRT, PPRI, infrastructures de transports 
existantes ou à venir, ... les outils qui permettent 
d'affecter les espaces commencent à être maîtrisés et 
anticipés par l'ensemble des acteurs du territoire, même 
si le parcours administratif peut paraître fastidieux. Les 
territoires de l'axe Seine semblent donc être prêts à 
accueillir les filières industrielles de demain : il convient 
de le faire savoir en dehors de l'hexagone maintenant ?. 
www.rouen.port.fr
Le maintien de l’agriculture 
en Vallée de la Seine, François Fihue, 
Président de la Chambre d’agriculture 
de la Seine-Maritime 
François Fihue agriculteur à Osmoy St Valéry, 
Président de la Chambre d'agriculture 76 depuis 1999 et 
vice-président de la Chambre régionale d'agriculture de 
Normandie, membre de la commission "agriculture" du 
Conseil économique et social de Haute-Normandie. 
La vallée de Seine présente une agriculture diversifiée 
tant sur les types de production que sur les modes de 
commercialisation (polyculture-élevage lait et viande, 
arboriculture, transformation fermière ...) adaptée au 
contexte pédoclimatique particulier de la vallée. Par 
leur activité de production, les exploitants contribuent 
à la valorisation économique et à la gestion de ce 
territoire soumis à de multiples enjeux. Le maintien de 
cette capacité productive est impérative et nécessite 
que les ambitions en matière d'environnement 
et d'aménagement tiennent compte du potentiel 
économique agricole à préserver. 
www.seine-maritime.chambagri.fr 
La mise en tourisme de la Seine 
Véronique Vergès, responsable du tourisme, des 
territoires et des services aux usagers à la direction du 
développement, Voies navigables de France (VNF) 
Urbaniste, en poste au siège des Voies Navigables de 
France (VNF) depuis 4 ans, en tant que responsable du 
tourisme, des territoires et des services aux usagers 
à la direction du développement, elle a déroulé sa 
carrière entre entreprises privées du type SEM (société 
d’économie mixte), association et au sein d’organismes 
publics, de collectivités territoriales, principalement 
en maîtrise d’ouvrage et plus rarement en maîtrise 
d’oeuvre. Une spécialisation sur le développement des 
territoires fluviaux et du rapport villes-ports, notamment 
aux Pays-Bas et en France, à l’occasion d’une période 
de 6 ans passé au laboratoire de recherches du LATTS 
(laboratoire technique, territoires et société), lui a 
permis d’acquérir une dimension de développement et 
planification stratégique des territoires « mouillés ». 
La charte de développement des escales de paquebots 
fluviaux : vers un mode d’exploitation durable et 
vertueux en lien avec les territoires. La diversité 
du tourisme fluvial en 5 segments économiques 
différents dont 2 principalement dont il faut favoriser le 
développement : les paquebots fluviaux en croisière de 
5 à 6 jours et les bateaux-promenades. Il s’agit de mettre 
en place les partenariats et les dispositifs qui mobilisent 
les collectivités territoriales afin de rendre cohérentes 
les parties terrestre et fluviale du tourisme fluvial 
d’itinérance, et de créer un tourisme « fluvestre » à forte 
valeur ajoutée. 
VNF se positionne comme le gestionnaire coordinateur 
sur une destination fluviale à grande échelle de la 
frontière belge au Havre, permettant l’équipement de la 
voie d’eau, la rendant attractive pour que 
les porteurs de projets publics et privés qui créeront 
les produits touristiques. Pour ce faire une « charte des 
embarcadères-débarcadères de paquebots fluviaux » 
a été élaborée à base d’analyse et de croisement entre 
l’offre et la demande. 
www.vnf.fr 
Didier Peralta, Vice-Président en charge du 
tourisme de la Communauté de communes Caux Vallée 
de Seine (CVS) 
Maire de la commune de Gruchet-le-Valasse 
depuis 2001, Didier Peralta est Vice-Président de la 
Communauté de Communes Caux Vallée de Seine 
depuis 2008, en charge du pôle Tourisme, qualité de 
Vie & Loisirs. Siègeant aux conseils d’administration 
de la Fédération des Pays d’Accueil Touristiques de 
Normandie, du Comité Départemental du Tourisme 
de Seine-Maritime et de l’Union Départementale des 
Offices de Tourisme de Seine-Maritime, il contribue 
parallèlement aux travaux et réflexions développés dans 
le cadre de l’association Tourisme Seine Estuaire. 
En portant un nouveau regard sur la Seine, la 
communauté de Communes Caux Vallée de Seine a fait 
le choix d’une diversification des activités économiques 
avec pour enjeu une nouvelle image du territoire. Le 
développement touristique, retenu par le Pays de 
Caux Vallée de Seine comme axe de développement 
privilégié dans sa Charte, doit venir appuyer le 
positionnement que souhaite afficher le Pays : celui 
d’un territoire attractif, offrant une qualité de vie et 
de visite, respectant les valeurs du développement 
durable. Aussi, pour développer son attractivité, le 
Pays souhaite s’appuyer sur ses atouts et notamment 
sur la vallée de la Seine, sur son patrimoine culturel et 
naturel ; Pour porter un nouveau regard sur la Seine, il 
convient d’ouvrir l’accès au fleuve et de favoriser la prise 
de conscience de sa réalité touristique en considérant 
que le tourisme est une activité économique à part 
entière. Entre autres actions propres à favoriser le 
développement des activités touristiques liées au fleuve, 
la communauté de communes a récemment conduit 3 
opérations essentielles : 
- la rénovation d’un ponton et la réhabilitation du bac 
n°10 à usage de ponton 
- une étude marketing pour la mise en service d’un 
bateau-promenade 
- la réhabilitation du musée de la marine de Seine et la 
création d’un nouvel espace muséal… 
www.cauxseine.fr 
11 h – 12 h Le contexte mondial 
du grand cycle de l’eau, Erik 
Orsenna, Ecrivain, Membre de 
l’Académie Française 
Économiste, écrivain et membre de l’Académie 
française, Erik Orsenna est l’auteur d’une dizaine 
de romans, parmi lesquels « L'Exposition coloniale », 
prix Goncourt 1988, et « L’Entreprise des Indes ». Ancien 
conseiller culturel de François Mitterrand, le « grand 
reporter » Erik Orsenna revient depuis plusieurs années 
à la vulgarisation de l’économie. Avec « Voyage aux 
pays du coton » et « L’Avenir de l’eau », il entame en 
2006 une série de « Petits précis de mondialisation ». 
« Sur la route du papier », le troisième opus publié en 
2012, est une balade historique, géopolitique et humaine 
de la filière du papier. Erik Orsenna a été membre de la 
commission pour la libération de la croissance française, 
présidée par Jacques Attali. Il anime depuis 2010 « 
Le Cercle du développement durable » créé par BNP 
Paribas. Son amour pour la mer, il le transmet dans « 
Salut au Grand Sud », récit d’un voyage en Antarctique 
avec la célèbre navigatrice Isabelle Autissier. Il préside 
également le Centre International de la Mer.
14h00 – 16h30 Quatrième table 
ronde : Le fleuve, un équilibre 
entre risques et patrimoine 
naturel 
Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre 
préservation des écosystèmes aquatiques, satisfaction 
des usages et protection contre les inondations, la 
gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite une 
concertation, une organisation de l’ensemble des 
acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes 
actions d’aménagement et de gestion. 
Le grand cycle de l’eau 
appliqué à la Seine 
Michèle Rousseau, Directeur général de l’Agence 
de l’Eau Seine-Normandie 
L’Agence de l’eau Seine Normandie, établissement 
public de l’Etat, au travers de son programme 
d’intervention financière, contribue à la mise en oeuvre 
de la politique de l’eau et de la gestion durable de 
l’eau, des milieux aquatiques et de leurs biodiversités. 
Sa mission est d'accorder des aides financières pour 
des travaux ou des études visant à mettre en oeuvre 
ces différents aspects. Etabli avec la participation des 
acteurs, son programme d’intervention constitue un 
outil technique et financier destiné à inciter les acteurs 
du bassin à s’engager dans des stratégies locales 
fondées sur des objectifs de développement durable. En 
fonction des thématiques, l’accompagnement financier 
peut aller de 30 à 80% de l’enveloppe des études ou 
des travaux. L’Agence privilégie pour sa mise en oeuvre 
une gestion cohérente de l'eau alliant gouvernance, 
planification et connaissance. 
Pour une gestion durable de l’eau, 
des milieux, des paysages, des usages 
et des activités associées sur l’axe Seine : 
un opérateur territorial autour du grand 
cycle de l’eau 
Un projet d’aménagement et de développement durable 
de l'axe Seine 
Le projet autour de l’axe Seine, dans le cadre du « 
Grand Paris », a vocation à donner une façade maritime 
à la Région-capitale pour accroître son attractivité 
et sa compétitivité. Les enjeux du développement 
de la vallée de la Seine s’inscrivent dans un projet 
ambitieux d’aménagement et de développement durable 
associant les territoires normands à la Région capitale. 
L’objectif est de rapprocher les points de vue et de 
définir un projet commun. Dans ce contexte, préserver 
l’attractivité et la compétitivité de l’axe Seine et du 
territoire haut-normand, nécessite de prévenir et de 
gérer les inondations, de préserver la qualité de l’eau, 
des paysages et des milieux aquatiques. L’Agence de 
l’eau Seine Normandie peut contribuer au financement 
d’une grande partie de ces enjeux (l’inondation reste 
cependant un thème très contraint financièrement). 
Le bassin versant et la gestion du cycle de l’eau. 
Les cours d’eau constituent des infrastructures 
naturelles de notre territoire. De nombreux usages et 
activités : navigation, hydroélectricité, eau potable, 
irrigation, loisirs… s’y développent. L’idée de gérer ce 
territoire particulier, où des enjeux de sécurité des biens 
et des personnes ont émergé avec les activités, s’est 
construite progressivement. 
Aujourd’hui, l’atteinte du bon état des eaux, les 
nouvelles orientations nationales motivées notamment 
par des évènements d’inondation récurrents parfois 
dramatiques, imposent désormais une logique de 
résultats pour la gestion du cycle de l’eau, des milieux 
aquatiques et pour la sécurité des populations. 
La gestion actuelle de l’eau propose une dichotomie 
du cycle de l’eau en « petit » et « grand » cycle. 
Le « petit cycle » de l’eau concerne l’eau potable, 
l’assainissement et le pluvial urbain. Il est du ressort de 
l’intercommunalité et des communes et il possède une 
fiscalité propre. 
Les missions associées au « grand cycle » de l’eau 
portent sur la gestion des eaux brutes, des milieux 
naturels, des risques naturels, sur la gestion des 
enjeux littoraux et maritimes, sur la coordination et la 
planification à l’échelle du bassin fluvial de la Seine. 
Contrairement au « petit cycle », il n’y a pas de maitres 
d’ouvrages organisés pour assurer la mise en oeuvre 
de l’ensemble de ces missions, qui dépassent, souvent, 
les limites administratives habituelles ni le financement 
adapté notamment des travaux. En effet, la plupart de 
ces missions répondent à des compétences nouvelles de 
l’aménagement du territoire et de la gestion de l’eau, qui 
n’existaient pas il y a trente ans. Elles ne sont toujours 
pas inscrites dans le code des collectivités territoriales. 
Dans ce contexte, faute de maitres d'ouvrages adaptés 
aux enjeux du « grand cycle », à la bonne échelle de 
territoire, l'Agence de l’eau a du mal à développer et 
aider efficacement les missions de gestions du grand 
cycle de l’eau à cette échelle de territoire. 
Un opérateur territorial à mettre en place pour gérer les 
enjeux fluviaux et estuariens. 
La mise en place à terme d’un opérateur spécialisé 
à l’échelle de l’aval du fleuve et de son estuaire (il en 
existe déjà un à l’amont) pourrait être l’une des solutions 
pour assurer la disponibilité et le partage de ressources 
en eau de qualité à un coût supportable. Il contribuerait 
en préservant et en valorisant l’eau et les milieux 
associés à l’attractivité de ce territoire. 
Il permettrait d’assurer la maitrise d'oeuvre d’études 
et de travaux de projets interdépartementaux et 
interrégionaux sur l’aval du fleuve. Les actions et 
travaux à l’échelle départementale et infra sur ce 
territoire seraient toujours réalisés par les maîtres 
d’ouvrages locaux. 
Cette organisation permettrait de garantir à terme 
la cohérence de l’action publique et la solidarité du 
territoire de l’eau et des hommes, à la bonne échelle, 
au regard des pressions multiples qui l’affectent et de 
sa sensibilité aux phénomènes d’inondation et aux 
altérations de la qualité des milieux. Son périmètre, 
centré sur l’axe Seine, sera à préciser en fonction des 
enjeux et des parties prenantes. 
www.eau-seine-normandie.fr 
L’aménagement des berges 
et la gestion du risque inondation 
Jean-Pierre Gautier, Directeur général du 
Syndicat Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et 
de la Mer (SYMADREM) 
Jean-Pierre Gautier, Administrateur territorial hors 
classe, maîtrise de Sciences économique, débute sa 
carrière administrative en 1981 comme chargé d’études 
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d’aménagement du territoire dans le Haut Verdon. En 
1984, il rejoint la Région Provence Alpes Côte d’Azur 
comme Chef du service forêt jusqu’en 1993 puis du 
service Risques Naturels Majeurs, chargé de développer 
une politique de prévention jusqu’à sa nomination au 
SYMADREM en 2008 comme DGS. 
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Assises des fleuves programme

  • 1. 09 & 10 octobre 2012
  • 2. 09 & 10 octobre 2012 à l'hotel du Département, hall Bérégovoy à Rouen Programme, biographies et résumés des intervenants Dans le cadre de Grande Seine 2015, démarche concertée, collaborative et durable de projets le long de la vallée de la Seine, de Giverny à la mer, autour de cinq enjeux : • Préserver et restaurer les éléments naturels du territoire • Agir pour le développement économique durable • Protéger les personnes et les biens • Valoriser les atouts environnementaux et paysagers dans les projets de territoire • Maîtriser le foncier pour le développement des projets en bordure de Seine Le Département de Seine-Maritime et ses partenaires organisent, les Assises des fleuves, les 9 et 10 octobre 2012, à l’Hôtel du Département, à Rouen. Monsieur Erik Orsenna, Ecrivain et Membre de l’Académie Française en sera le Grand Témoin, Pour prolonger le travail fructueux, cohérent et intégrateur mené par les partenaires au niveau de la Seine et pour intégrer la dimension universelle de reconquête des fleuves, ces Assises constitueront un cadre de réflexion, de débat, d’échange de bonnes pratiques en France et dans le monde. Elles permettront d’enrichir l’information des acteurs locaux dans la perspec-tive de mise en place d’une gouvernance partagée, et de création d’une structure de gestion du grand cycle de l’eau sur l’axe Seine (section aval). Ces journées s’inscrivent par ailleurs dans la dynamique des Deuxièmes Rencontres Economiques Paris Seine Normandie ® organisées par les Chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie le 25 septembre 2012, au Palais des Congrès à Versailles et du troisième colloque Axe Seine, Acte III, organisé par la Ville de Paris, le 22 novembre 2012, à l’Hôtel-de-Ville de Paris. Contacts : www.grandeseine2015.fr grandeseine2015@cg76.fr Partenaires scientifiques : Institut de la décentralisation ; Institut Supérieur du Management Public et Politique ; Université du littoral Côte d’Opale ; Campus International de la mer et de l’environnement littoral ; Université du Québec à Rimouski ; Institut des Sciences de la Mer de Rimouski ; Observatoire global du Saint-Laurent ; Maison du fleuve Rhône ; Fondation SEFACIL ; Groupement d’intérêt public Seine-Aval
  • 3. 3 VIVRE ENSEMBLE Fleuve NIGER Gouvernance SAINT-LAURENT Schéma GRANDE SEINE LOIRE Programme d’actions RHONE Cohérence territoriale Ecosystème Normandie Impressionniste GARONNE Zones humides SEINE Projet urbain RHIN Logistique PARTENAIRES Assises des fleuves Paysage GRAND PARIS SEINE GATEWAY® Corridor Seine Economie plurielle Grand cycle de l’eau LOIRE 2020 Inondations HAROPA Berges Restauration écologique Polder MAISON DU FLEUVE RHONE Risque Musée de la Seine normande USAGERS Tourisme fluvial AXE SEINE Ports PARIS SEINE NORMANDIE® Reconquête des milieux naturels
  • 4. 8h30 Accueil Café 9h – 9h30 Introduction générale : Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime ; Jean-Louis Destans, Président du Département de l’Eure ; Alain Le Vern, Président de la Région Haute-Normandie 9h30 – 12h 1re table ronde : Quelle gouvernance aujourd’hui pour les fleuves ? En 2012, « la bonne gouvernance ne s’exerce plus dans une société verticale hiérarchisée mais dans une société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme de gouvernance peut-elle s’appliquer ? Introduction : Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP) S’ajuster à de nouvelles formes d’organisation sociale, économique et politique Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP) Le droit des grands fleuves, un défi pour une approche intégrée Bernard Drobenko, Professeur des Universités - Droit Public, Campus International de la Mer et de l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre International de Droit Comparé de l’Environnement Limoges Construire un mécanisme de participation des usagers à la prise de décision dans le bassin du fleuve Niger Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive Aménager et protéger un éco système caractérisé par une grand diversité écologique, des conditions clima-tiques extrêmes, des habitats fragiles, un large bassin de population, de nombreuses activités socio-écono-miques : le Saint-Laurent Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec Développer la vallée de la Seine, de Paris à la mer, en s’appuyant sur la richesse du territoire : Paris Seine Normandie Commissariat général pour le développement de la vallée de la Seine Faire vivre une stratégie et un programme d’actions opérationnels pour la vallée de la Seine, entre Giverny et la mer : Grande Seine 2015 David Lamiray, Conseiller général chargé de la valorisation de l’Axe Seine, Département de Seine-Maritime Mettre en place une démarche concertée sur le deve-nir du territoire ligérien : Loire 2020 Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission aménagement du territoire et environnement de la Région Pays de la Loire et Christophe Dougé, Conseiller régional, chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de la Loire Échanges avec la salle 12h – 14h Déjeuner libre Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du Saint-Laurent 14h – 16h30 2e table ronde : Comment se réapproprier le fleuve, lieu de mémoire ? Le fleuve moteur du renouveau des territoires, pour réinventer et reconquérir des lieux à vivre. Introduction : Stéphanie Beauchêne, Ethnologue, Directrice de la maison du fleuve Rhône Le projet urbain en bord de fleuve Frédéric Sanchez, Président de la communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe Le paysage, source d’attractivité du fleuve Autour des rives de la Garonne à Bordeaux, Michel Desvigne, Paysagiste ; Le Val de Loire, Isabelle Longuet, Directrice de la Mission Val de Loire Le fleuve, lieu de création et d’animations La maison du fleuve Rhône, Stéphanie Beauchêne, Ethnologue, Directrice de la maison du fleuve Rhône ; Le futur musée de la Seine normande à Caudebec-en-Caux, Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie Landron, Responsable des projets « Musées et patrimoine » de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) ; Le Festival Normandie Impressionniste, Jérôme Clément, Commissaire général de Normandie Impressionniste ; L’impressionnisme au fil de la Seine, Jean-François Derquer, Directeur d’Eure Tourisme – Le potentiel touristiue de la Vallée de la Seine, Vincent Peilleron, Cabinet Bande à part. Avec la participation de : Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission aménagement du territoire et environnement de la Région Pays de la Loire, Christophe Dougé, Conseiller régional, chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de la Loire Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec. Échanges avec la salle 17h00 – 17h30 Remise des prix du concours de photographie 19h00 Cocktail dînatoire Mardi 09 octobre
  • 5. Mercredi 10 octobre 8h30 Accueil Café 9h – 11h 3e table ronde : Quels usages du fleuve pour un développement économique durable ? Comment appréhender les évolutions possibles de ses usages au bénéfice du développement économique des territoires de la Vallée de la Seine, de Paris à la mer ? Introduction : Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL, logistique, portuaire, maritime. Logistique, Seine Gateway ®, enjeux et perspectives du corridor Seine. Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL, logistique, portuaire, maritime ; Juliette Duszynski, Chef de projets à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre et de l’Estuaire de la Seine (AURH) ; Confluence Seine Oise ; Walter Schoch, Président de Logistique Seine Normandie (LSN) et de l’entreprise Euroports ; Philippe Deiss, Président du Directoire et Directeur général du Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA Benoît Melonio, Directeur du développement de Ports de Paris ; Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports terrestres et au passage de la marchandise du Grand Port Maritime du Havre ; Marina Labeylie, Chef développement voie d’eau de Voies Navigables de France Boucles de la Seine (VNF) ; Christian Hérail, Président de la CCI de Rouen, réseau des chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie Échanges avec la salle L’économie plurielle de la vallée fluviale Le développement économique par le fleuve, la réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe Deiss, Président du Directoire et Directeur général du Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA, Réseau des chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie Le maintien de l’agriculture en Vallée de la Seine, François Fihue, Président de la Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime La mise en tourisme de la Seine, Véronique Vergès, Voies navigables de France (VNF) ; Didier Peralta, Vice- Président en charge du tourisme de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) Avec la participation de : Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive. Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint- Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec Échanges avec la salle 11h – 12h Le contexte mondial du grand cycle de l’eau, Érik Orsenna, Écrivain, Membre de l’Académie Française 12h – 14h Déjeuner libre Démonstration du SIG de l’Observatoire Global du Saint-Laurent 14h – 16h30 4e table ronde : Le fleuve, un équilibre entre risques et patrimoine naturel Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre préservation des écosystèmes aquatiques, satisfac-tion des usages et protection contre les inondations, la gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite une concertation, une organisation de l’ensemble des acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes actions d’aménagement et de gestion. Le grand cycle de l’eau appliqué à la Seine, Michèle Rousseau, Directeur général de l’Agence de l’Eau Seine- Normandie L’aménagement des berges et la gestion du risque inondation, Jean-Pierre Gautier, Directeur général du Syndicat Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et de la Mer (SYMADREM) À la reconquête des milieux naturels La reconnexion de l’ancien polder d’Erstein sur le Rhin, Marc Lebeau, Ingénieur des travaux publics de l’État, Voies Navigables de France (VNF), Direction Interrégionale de Strasbourg La restauration écologique sur la Garonne, Sylvie Rocq, Directrice générale des services du Syndicat Mixte d’Etude et d’Aménagement de la Garonne (SMEAG) La restauration écologique de l’Estuaire de la Seine, Nicolas Mayer-Rossignol, Président du Groupement d’intérêt public Seine-Aval (GIPSA) L’amélioration des accès maritime du port de Rouen, Régis Soenen, Directeur de l’aménagement territorial et de l’environnement du Grand Port Maritime de Rouen La charte du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande : un outil pour concilier développement du territoire et restauration des zones humides, Jean-Pierre Morvan, Directeur du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande (PNRBSN) Les gouvernances spécifiques liées au grand cycle de l’eau Daniel Marcovitch, Président de l’Association française des Établissements Publics Territoriaux de Bassin (AFEPTB) ; Martine Blondel, Vice-présidente, Département de Seine- Maritime Avec la participation de : Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec Échanges avec la salle 16H30 Conclusion générale : Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime
  • 6. BIOGRAPHIES ET RÉSUMÉS Mardi 9 octobre 2012 9h30 – 12h00 Première table ronde : Quelle gouvernance aujourd’hui pour les fleuves ? En 2012, « la « bonne gouvernance » ne s’exerce plus dans une société verticale hiérarchisée mais dans une société post-moderne horizontale ». Des plans fleuve à Grande Seine 2015 et à Loire 2020, en passant par le fleuve Niger et le Saint-Laurent, cette nouvelle forme de gouvernance peut-elle s’appliquer ? S’ajuster à de nouvelles formes d’organisation sociale, économique et politique Laurence Lemouzy, Directrice de la revue Pouvoirs Locaux, Directrice des études de l’Institut Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP) Co-fondatrice de l’Institut Supérieur du Management Public et Politique (ISMaPP), Laurence Lemouzy y préside le Conseil des programmes. Depuis 2010, elle dirige les travaux de la Chaire de la Gouvernance Publique (publications récentes : "Glossaire de la Gouvernance publique", "Ethique et action publique", "Les collaborateurs politiques en Europe"). Elle intervient régulièrement à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) sur l'action publique territoriale et la décentralisation. Introduction : La gouvernance publique : Une définition délicate et une dualité des usages de la gouvernance La gouvernance pour désigner les transformations de l’action publique 1/ Le nécessaire passage d’une logique de production à une logique de construction d'action publique De la nécessité moins de « produire des services publics » que de répondre à des problèmes complexes. De la difficulté d’articuler des compétences entre elles en fonction de la nature des problèmes à traiter qui sont difficilement réductibles aux seules catégories administratives. La prise de conscience de l’interconnexion des phénomènes sociaux et donc de la dimension collective de leur solution qui mettent à mal les routines institutionnelles. Le coeur de l’action publique, désormais constitué par le traitement de « problèmes publics ». L’efficacité de l’action administrative réside pour une large part dans la qualité de la coordination des interventions publiques. Quel pilotage possible des politiques publiques et quelle coordination de l’action publique dans un contexte d’interdépendance généralisée. 2/ L’impératif de la coordination de l’action publique face au risque de l’impuissance publique Le secteur public face à ce que les anglo-saxons appellent des problèmes « indivisibles » Dès lors, distinguer avec clarté ce qui doit relever du niveau central de gouvernement ou au contraire du niveau local constitue une défi irréalisable. Sans doute que la nouvelle étape de la décentralisation devra tenir compte du fait que l’action publique se meut de plus en plus dans des univers sans hiérarchie véritable qui poussent inexorablement vers des formes d’ajustement souples. La question est bien celle de la conciliation de la flexibilité dans l’action et de la stabilité institutionnelle quand les débordements de l’action publique amènent à penser les relations entre autorités publiques selon des logiques souvent plus fonctionnelles que hiérarchiques. Le secteur public découvre que la capacité à gouverner dépend étroitement de la capacité à s'organiser. C’est bien l’enjeu de la gouvernance publique. www.idecentralisation.asso.fr www.ismapp.com Le droit des grands fleuves, un défi pour une approche intégrée Bernard Drobenko, Professeur des Universités - Droit Public, Campus International de la Mer et de l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre International de Droit Comparé de l’Environnement Limoges Bernard Drobenko, Professeur des Universités - Droit Public, Campus International de la Mer et de l’Environnement Littoral, PRES Lille Nord de France, Université du Littoral Côte d'Opale, Membre du Centre International de Droit Comparé de l’Environnement Limoges, participe à de nombreux programmes de recherche sur la clarification des compétences institutionnelles dans le domaine de l’environnement, sur le changement climatique, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, l’avenir des littoraux et la gouvernance des risques littoraux. Auteur de nombreux articles et ouvrages dans le domaine des droits de l’eau, de l’urbanisme et de l’environnement, il vient de publier, en juin 2012, la deuxième édition de l’ouvrage : “ Le droit de l’eau : une urgence humanitaire ”, aux Editions Johanet. De nombreux grands fleuves relèvent du droit international. Force est de constater que, nonobstant les évolutions intervenues au cours des décennies écoulées, ce droit est encore manifestement insuffisant. Un cadre renouvelé, s’appuyant sur une démarche intégrée s’impose. C’est au niveau régional que les avancées les plus caractéristiques sont intervenues, bien que des difficultés opérationnelles soient identifiables. L’Europe peut-t-elle constituer le territoire de référence pour une réponse adaptée ? Les avancées intervenues au cours de la dernière décennie semblent le démontrer. Il appartient à nos sociétés de les identifier et d’y répondre de manière efficace. Au-delà de l’apparence des objectifs, les principes et les règles posées doivent être à la hauteur des défis. Dans le cadre d’une approche écosystémique, le droit de l’eau permet de développer une perspective intégrée, notamment dans le cadre de l’aménagement des territoires. www.univ-littoral.fr www.campusdelamer.fr Construire un mécanisme de participation des usagers à la prise de décision dans le bassin du fleuve Niger Jean-Bosco Bazié, Directeur général adjoint de l’ONG Eau Vive Jean-Bosco Bazié, diplomé en ingénierie de la recherche et de l’exploitation des eaux souterraines et en sociologie du développement est Directeur général
  • 7. adjoint de l’ONG Eau Vive en charge des politiques et partenariats. Basé à Ouagadougou au Burkina Faso, il dirige depuis janvier 2007 le Bureau Afrique de la Direction Générale de l’organisation. Il s’occupe particulièrement de la coordination stratégique des programmes d’Eau Vive en Afrique et assure des mandats sous régionaux pour le compte des Etats, d’Organismes de bassins versants du fleuve Niger, du fleuve Sénégal, du fleuve Congo ainsi que pour des organisations régionales tel que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il est également Secrétaire général associé au Secrétariat International de l’Eau et coordonne à ce titre la publication du “Livre Bleu” instrument de monitoring citoyen du secteur de l’eau et de l’assainissement. La participation des citoyens (usagers des ressources naturelles) est une composante essentielle de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Sa mise en oeuvre n’est cependant pas aisée, notamment dans les bassins de fleuves transfrontaliers. Expérience dans le Bassin du Niger. En 2002, les 9 pays partageant le bassin du fleuve Niger (premier grand fleuve en Afrique de l’Ouest et troisième à l’échelle continentale) ont engagé un processus de Vision partagée qui a conduit à l’élaboration d’un plan d’action de développement durable à l’horizon 2025. Afin d’organiser et de faciliter au mieux la participation des citoyens à la prise de décision, l’Autorité du bassin du Niger a entrepris avec l’appui de ses partenaires, la construction d’un mécanisme de participation et d’implication des acteurs de la base. Expérience dans le Bassin du fleuve Sénégal. En 2010, l’OMVS (l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) a entrepris l’élaboration d’un SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux). Afin d’informer et impliquer les populations riveraines dans la définition du SDAGE et son appropriation, une stratégie et des activités de communication et de vulgarisation des contenus ont été développées et menées auprès des populations sur les quatre portions nationales du bassin du fleuve en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal. Quelles leçons apprises de cet exercice et quels défis restent à relever pour une participation efficace des citoyens à la prise de décision ? www.eau-vive.org Aménager et protéger un écosystème caractérisé par une grand diversité écologique, des conditions climatiques extrêmes, des habitats fragiles, un large bassin de population, de nombreuses activités socio-économiques : le Saint-Laurent Serge Demers, Directeur de l’Institut des Sciences de la Mer à Rimouski, Président de l’Observatoire Global du Saint-Laurent, Président de la Technopole maritime du Québec Océanographe biologiste spécialisé en écophysiologie du phytoplancton, détenteur d’un doctorat en biologie marine de l’Université Laval, Serge Demers a dirigé, au cours des trente dernières années, plusieurs missions océanographiques dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent, dans la baie d'Hudson, en antarctique, dans l'arctique canadien et dans différents milieux océaniques et côtiers dans le monde. Après plus de dix ans comme chercheur au ministère des Pêches et des Océans, il s’est joint à l’Université du Québec à Rimouski où il a contribué activement à la création de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) qu’il dirige depuis 1999. Il a contribué à la mise en place du Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM), du Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des Océans (CIDCO), d’Innovation Maritime, de la Technopole maritime du Québec (TMQ) et de l’Observatoire Global du Saint-Laurent (OGSL), qu’il préside. Le Saint-Laurent, le « grand fleuve » canadien, irrigue environ un million de kilomètres carrés. Il est encadré par les hautes-terres Laurentiennes au nord et les Appalaches au sud. Il commence sous forme de voie navigable d’eau douce un peu à l’est de Kingston (Ontario) et forme la frontière avec les États-Unis à Cornwall (Ontario). Le Saint-Laurent, un système physique hydrologiquement complexe à cause du mélange des eaux océaniques avec les apports des rivières, de ses courants, de la présence de glace en hiver, des marées, est au coeur des principaux projets de développement dès le début de l’histoire canadienne. Ceux-ci incluent présentement la pêche commerciale, l’exploration et exploitation pétrolières et gazières, le transport et navigation maritimes, l’aquaculture entre autres. En 1972, un Groupe de travail Canada- Québec sur le fleuve Saint-Laurent reçoit le mandat de faire un portrait de la situation du fleuve. Il est constaté alors que les usages récréatifs autant que les usages fauniques et commerciaux sont restreints par la pollution des eaux. C’est le début du « Plan d’action Saint-Laurent », une initiative Canada-Québec, qui a réussi à rallier tous les intervenants et les utilisateurs pour que le fleuve soit maintenant beaucoup plus sain qu’au cours de la première moitié du 20e siècle. Les concentrations de contaminants toxiques ont diminué et certaines populations animales tel le fou de Bassan, sur le point de disparaître au cours des années 60, se sont rétablies. Dans certains secteurs, l’eau est suffisamment sûre pour la baignade et les poissons d’eau douce sont généralement propres à la consommation, malgré que la biodiversité du fleuve demeure touchée par la perte d’habitat et d’autres perturbations humaines, ainsi que par l’invasion d’espèces étrangères et envahissantes. Certaines espèces complètement disparues de ses eaux, comme le Bar rayé, sont maintenant réintroduites et se portent relativement bien. Ces problèmes sont au coeur des études universitaires au Québec et de plusieurs organismes gouvernementaux ou non, pour une gestion durable de l’écosystème global du Saint-Laurent. La mise en place d’un programme d’une telle envergure a nécessité plusieurs actions : 1) établir un bilan de l’état de l’environnement du Saint- Laurent ; 2) s’attaquer aux problèmes les plus urgents (pollution industrielle), en ciblant principalement une réduction marquée des rejets liquides toxiques des industries les plus polluantes le long du Saint-Laurent et de ses tributaires ; 3) élaborer et mettre en application des plans de rétablissement pour les espèces menacées ; 4) amener les gouvernements à créer des parcs hydrologiques-côtiers, dédiés à la protection, à la recherche et à l’enseignement. Sans l’aide des acteurs du milieu scientifique, il aurait été impossible d’agir efficacement en faveur de l'assainissement des eaux du Saint-Laurent. Ainsi, les partenaires du plan d’action Saint-Laurent avaient le mandat de catalyser les efforts scientifiques et techniques et voir à : 1) servir de plaque tournante pour la recherche et la gestion du volet scientifique du plan d’action; 2) catalyser l'expertise et les compétences des différents partenaires (nationaux et internationaux) en établissant un réseau avec les secteurs industriels, universitaires, privés et gouvernementaux susceptibles de collaborer au plan d'action ; 3) instaurer tout le volet consacré au développement
  • 8. technologique et les projets liés aux apports de toxiques; 4) analyser les écosystèmes et à produire un rapport sur l’état de l’environnement du Saint-Laurent; 5) assurer un suivi des paramètres environnementaux par la mise en place d’un réseau d’observation ; 6) acquérir une expertise dans la gestion des grands fleuves ; 7) établir des liens académiques entre les différentes universités et les différents paliers de gouvernements afin de développer un programme de recherche permettant de comprendre les écosystèmes fluviaux. Le plan d’action s’est réalisé à travers l’élaboration d’un important programme de recherche qui incluait un volet de formation de personnel hautement qualifié touchant les différents aspects de l’éco toxicologie, de la chimie environnementale et de l’écologie des écosystèmes fluviaux. Le programme de recherche a tenu compte des aspects physiques (géomorphologie et topographie, hydrologie et hydrodynamique, sédimentologie), des aspects biologiques (faune, flore, habitats, biodiversité), des aspects socio-économiques (activités humaines, activités récréatives, tourisme et villégiature, agriculture, approvisionnement en eau, industries, pêche commerciale, transport maritime, infrastructures et équipements, population et occupation du territoire), des liens entre les composantes du milieu (contamination, mécanismes d'interaction, polluants et sources) et finalement un aspect touchant les actions et les interventions (programmes et mesures, technologies environnementales, incluant les biotechnologies, programmes de monitorage, incluant les outils d’observation). Les données recueillis par ces organisations sont maintenant accessibles de façon transparente grâce à l’Observatoire global du Saint- Laurent. www.ismer.ca www.uqar.ca www.tmq.ca Développer la vallée de la Seine, de Paris à la mer, en s’appuyant sur la richesse du territoire : Paris Seine Normandie Commissariat général pour le développement de la vallée de la Seine Pour poursuivre l’émergence du projet « Seine Métropole » de l’équipe d’architectes d’Antoine Grumbach, pour faire du Havre « le port du Grand Paris » et pour désenclaver le bassin de la Seine grâce à une nouvelle ligne ferroviaire, Antoine Rufenacht a été nommé, le 21 mai 2011, Commissaire général pour le développement de la vallée de la Seine. La question du développement de la vallée de la Seine porte l’ambition de relancer l’économie maritime et portuaire en en faisant un des atouts du Grand Paris de demain. Ce projet constitue le plus grand défi d’aménagement du territoire que la France se soit lancée depuis des décennies. Si ce dossier met en lumière certaines contradictions lourdes auxquelles ce territoire est confronté (désindustrialisation, défense de l’environnement, protection contre le risque technologique et impératifs d’une activité économique) et s’il pose, dans le contexte de crise économique profonde, la question de la disponibilité des importants moyens qu’un tel projet requiert, il est indéniable que la vallée de la Seine constitue un atout de premier ordre et qu’il est essentiel qu’il soit exploité de façon partagée par l’ensemble des acteurs concernés. C’est à la gestion d’un intérêt commun que tous les acteurs doivent s’atteler. Faire vivre une stratégie et un programme d’actions opérationnels pour la vallée de la Seine, entre Giverny et la mer : Grande Seine 2015 David Lamiray, Conseiller général chargé de la valorisation de l’Axe Seine, Département de Seine- Maritime Conseiller général chargé de la valorisation de l’Axe Seine au Département de Seine-Maritime, David Lamiray est maire de Maromme et Vice-président de la Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe, en charge des transports. Depuis 2007, le Département de Seine-Maritime pilote Grande Seine 2015, démarche concertée et collaborative de projets le long de la vallée de la Seine, autour de cinq enjeux : préserver et restaurer les éléments naturels du territoire ; agir pour le développement économique durable ; protéger les personnes et les biens ; valoriser les atouts environnementaux et paysagers dans les projets de territoire ; maîtriser le foncier pour le développement des projets en bordure de Seine. La réflexion menée avec les partenaires a permis la réalisation, en 2009, du Schéma Seine-Aval (150 actions planifiées, estimées à 400 millions d’euros), qui témoigne de la mobilisation des acteurs de la vallée de la Seine (Région Haute-Normandie, départements de l’Eure et la Seine-Maritime, agglomérations, communautés de communes, communes, Grand Port Maritime de Rouen, entreprises…). Depuis la signature du Pacte Grande Seine 2015, le 2 avril 2010, le défi du département et de ses partenaires consiste à poursuivre la construction d’une stratégie et d’un programme d’actions opérationnel et l’animation d’un réseau social de la Seine (participation aux travaux d’étude et de suivi des projets, partage des retours d’expérience et des savoirs faire, groupes de travail, portail internet de ressources et de veille, échanges et partenariats extérieurs, organisation de colloques …). Pour l’aménagement du fleuve et le « mieux vivre ensemble » de ses usagers, les partenaires sollicitent aujourd’hui unanimement la prolongation de ce travail fructueux, cohérent et intégrateur au niveau de la Seine. www.grandeseine2015.fr Mettre en place une démarche concertée sur le devenir du territoire ligérien : Loire 2020 Jean-Pierre Le Scornet, Président de la Commission aménagement du territoire et environnement de la Région Pays de la Loire et Christophe Dougé, Conseiller régional, chargé de la délégation sur la Loire de la Région Pays de la Loire Jean-Pierre Le Scornet, ancien journaliste au Télégramme de Brest, est Vice-président de la Région des Pays de la Loire et Adjoint au maire de Mayenne. Il préside la Commission de l’aménagement du territoire et de l’environnement de la Région. Christophe Dougé, qui a fait de la protection de l’environnement, de l’eau et des rivières sa priorité, est Conseiller régional, membre de la Commission de l’aménagement du territoire et de l’environnement de la Région Pays de la Loire et élu délégué à la Loire de la Région. Il préside le Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (CORELA). Soucieuse de jouer son rôle de collectivité actrice des choix d’aménagement et de développement
  • 9. durable de la Loire, la Région des Pays de la Loire a affirmé à diverses reprises sa volonté de contribuer au déploiement d’une vision globale et partagée des enjeux et des priorités pour le devenir du territoire ligérien. Cette volonté s’est notamment exprimée dans l’Agenda 21 régional voté en 2009 puis dans le projet politique régional en 2010. Ce sujet transversal, traité au sein de la Commission aménagement du territoire et environnement présidée par Jean-Pierre Le Scornet a donné lieu à la création d’une délégation sur la Loire confiée à Christophe Dougé. La Région des Pays de la Loire, au travers de ses politiques publiques, mène diverses initiatives impactant l’aménagement et le développement de l’axe ligérien et accompagne comme partenaire certains acteurs (collectivités locales, PNR Loire Anjou Touraine, Grand Port Maritime, GIP Loire Estuaire, Mission Val de Loire, CORELA, etc…). Aujourd’hui convaincue que la Loire est au coeur de l’identité régionale, la Région initie un processus de concertation des acteurs investis sur ce territoire dans le but de définir un programme d’actions pour la Loire. Le Conseil régional souhaite ainsi poursuivre son expérience de démarches de concertation plusieurs fois mises en oeuvre. La démarche régionale des Assises de la Loire et de l’estuaire porte également l’objectif de définir une ambition commune aux acteurs ligériens à un horizon de moyen terme. En cela, elle est également à relier avec la démarche prospective amorcée en 2011 par le Conseil régional. Ces Assises régionales de la Loire et de l’estuaire résultent d’une triple ambition : 1. Faire émerger une vision commune sur l’avenir de la Loire, afin d’éclairer pour la décennie à venir la voie sur laquelle l’ensemble des parties prenantes souhaite s’engager. Les Assises régionales de la Loire et de l’estuaire doivent ainsi permettre de croiser les différents enjeux pour proposer des solutions adaptées et ainsi forger un horizon commun, cohérent et respectueux des différentes dimensions du développement durable sur le périmètre ligérien. 2. Fédérer et mobiliser les acteurs, dans une quête de meilleures connaissance et reconnaissance mutuelles, de valorisation de leurs actions respectives sur le périmètre ligérien et de mise en commun de l’expertise de chacun au service d’une réflexion puis d’une action collectives. 3. Nourrir l’action, tant celle de la Région que des autres parties prenantes, dans de multiples domaines par le croisement des propositions et des projets et la définition du rôle et de la place de chacun dans l’action publique autour de la Loire. Pour la Région, il s’agit ainsi de se questionner sur son rôle actuel, sur la place qu’elle pourrait occuper désormais et sur les actions qu’elle pourrait impulser, piloter ou soutenir dans le cadre de ce projet d’actions concerté en faveur de la Loire et de l’estuaire. www.paysdelaloire.fr 14h00 – 16h30 Deuxième table ronde : Comment se réapproprier le fleuve, lieu de mémoire ? Le fleuve moteur du renouveau des territoires, pour réinventer et reconquérir des lieux à vivre La maison du fleuve Rhône, Stéphanie Beauchêne, Ethnologue, Directrice de la maison du fleuve Rhône. Docteur en Sciences humaines et sociales (Université Lumière Lyon 2), Stéphanie Beauchêne dirige la Maison du fleuve Rhône depuis janvier 2011. Salariée de la Maison du fleuve Rhône depuis 2001, elle a consacré un certain nombre de recherche et d’étude sur le Rhône soit dans le cadre de recherche universitaire ou d’études menées par la Maison du fleuve Rhône. Ses travaux de recherche et d’études ont principalement porté sur le fleuve dans la structuration urbaine et territoriale. Si la question de la réappropriation du fleuve se pose aujourd’hui, cela veut bien dire qu’il y a eu un temps soit d’oubli soit d’effacement du rôle des fleuves dans la vie des territoires et des habitants. Dans la longue histoire des relations qu’entretiennent les hommes avec leur environnement, on assiste aujourd’hui à une (ré) interprétation – « c’est-à-dire effort pour rendre à nouveau vivant » 1. – des liens qui unissent les sociétés avec leur environnement fluvial 2. En conséquence, les discours produits s’énoncent sur le mode de l’appropriation et/ou (ré) appropriation des fleuves, rivières et cours d’eau, ainsi que de leurs espaces connexes (berges, rives, zones humides, balmes). Ces discours sont prolongés d’actes probants quant à la réactivation de la scène fluviale à diverses échelles et selon différentes modalités : - Actes législatifs en matière de gestion de la ressource en eau 3. - Programmes de suivi, protection et réhabilitation de l’environnement - Engagements des collectivités territoriales - Opérations de types patrimoniales, culturelles ou touristiques de valorisation des sites fluviaux - Aménagements urbains des fronts de fleuves Le fleuve Rhône a connu de profonds bouleversements depuis la mise en chantier de son aménagement. Aujourd’hui, le Rhône aménagé est aussi équipé par des infrastructures d’aménités urbaines de loisirs, de tourisme et de découverte patrimoniale et culturelle. La réappropriation tant souhaitée est aujourd’hui en marche. Les nouvelles fonctions sociales assignées au fleuve se donnent à voir au travers des programmes urbains de réhabilitation des rives, des programmes de gestion des sites naturels, des projets touristiques, de loisirs ou de sports qui se développement à ses côtés ou sur son domaine. Aujourd’hui, les fleuves engendrent une dynamique territoriale qui prend la forme d’une valorisation touristique, culturelle et économique. Micoud A., « Les balbutiements du génie écologique » in Nature en ville, Les Annales de la Recherche Urbaine, n°74 – mars 1997. L’utilisation du terme fleuve désignera le Rhône qui est le support de la réflexion engagée même si le phénomène que nous analysons ne le concerne pas uniquement. Pour preuve, le colloque organisé il y a peu à Paris, intitulé « La reconquête des berges de la Seine en Ile de France », 22 octobre 2003. Législation française : la loi du 16 décembre 1964, pose le principe de pollueur-payeur et crée les Agences de l’eau ; la loi du 3 janvier 1992, institue l’eau comme un élément du patrimoine commun de la Nation et fixe l’objectif d’une gestion équilibrée. La législation européenne : la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) – Directive 2000/60/CE, postule que « l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu’il faut protéger, défendre et traiter comme tel ». www.maisondufleuverhone.org
  • 10. Le paysage, source d’attractivité du fleuve Autour des rives de la Garonne à Bordeaux, Michel Desvigne, Paysagiste, Grand Prix de l’urbanisme 2011 Michel Desvigne est un architecte paysagiste internationalement renommé pour son travail rigoureux et contemporain. Ses projets s’échelonnent de l’aménagement de jardins et places publics à celui de territoires urbains ou régionaux. Actuellement, son activité se partage entre différents pays européens, mais aussi aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Il collabore régulièrement avec des architectes de renom tels que Sir Norman Foster, Herzog & de Meuron, Rem Koolhaas, Renzo Piano, Jean Nouvel, Richard Rogers. Parmi ses réalisations, on mentionnera notamment le Dallas Center for the Performing Arts ; le parc Draî Eechelen à Luxembourg, un plan de développement urbain et paysager à Burgos ; la place centrale d’Almere aux Pays-Bas ; le jardin de préfiguration de l’Ile Seguin ; le plan d’aménagement de Bordeaux rive droite ainsi que les réalisations concernant la Keio University de Tokyo. Michel Desvigne a remporté en tant que paysagiste mandataire, la consultation lancée pour l’élaboration d’une stratégie de mise en oeuvre et de développement du cluster Paris-Saclay (7700 ha), la maitrise d'oeuvre paysagère et urbaine pour l'aménagement d'Euralens (1200 ha), ainsi que celle du Vieux-Port à Marseille. Les recherches et réalisations de Michel Desvigne ont fait l’objet de nombreuses publications, expositions nationales et internationales. Il a enseigné dans plusieurs universités d'architecture à travers le monde. Il est intervenu en tant que professeur invité à l’Université de Harvard. Depuis 2000, il enseigne à l’Accademia Svizzeria de Mendrisio, au Tessin. Michel Desvigne a été récompensé en 2011 du Grand Prix de l’Urbanisme. Il est Chevalier des Arts et Lettres depuis 2003. En 2000, il a reçu la Médaille de l’Académie d’Architecture. La rive droite de la Garonne est en transformation. Depuis longtemps, activités portuaires et industrielles se sont déplacées, offrant l’opportunité de créer un lien majeur pour Bordeaux : un très vaste parc en centre-ville, faisant face à la façade historique de la rive gauche et ses récentes promenades jardinées. Le projet prévoit un processus très pragmatique de substitutions progressives : suivant les opportunités, chaque surface vacante est immédiatement plantée. La matière paysagère proposée est ainsi constituée d’une accumulation de boisements qui, nécessairement, porteront la trace du temps. Comme toute mutation urbaine, cette transformation durera plusieurs dizaines d’années. Sur une telle durée, le paysage se transforme par strates. Chaque couche est nouvelle et transforme la précédente. Le parc est une sorte de nature intermédiaire qui accompagne les mutations, donnant progressivement de la qualité aux lieux afin d’accueillir les nouveaux quartiers. L’enjeu, au-delà de la requalification du territoire, est bien celui de la création de nouveaux quartiers. Là encore, nous imaginons qu’un paysage spécifique, singulier, peut puissamment déterminer la forme et le caractère de quartiers. Bien au-delà de la caution verte apportée à certains « éco-quartiers » de complaisance, le paysage comme amplification de la géographie, comme espace public, enracine les bâtiments dans un site et son histoire, leur donnant ainsi justesse et sens. Le Val de Loire, Isabelle Longuet, Directrice de la Mission Val de Loire Depuis le mois de septembre 2010, Isabelle Longuet remplace à la tête de la Mission Val de Loire, Dominique Tremblay, qui en a assuré la direction depuis sa création, et qui a cessé ses activités professionnelles en juin dernier. Isabelle Longuet était auparavant chargée du suivi de la Convention du patrimoine mondial (UNESCO) au niveau national, au sein du ministère de la culture et de la communication ; elle était également responsable de la Convention France-UNESCO pour le patrimoine, accord de partenariat destiné à mobiliser les savoir-faire français au service d'actions de sauvegarde et de valorisation du patrimoine architectural, urbain et paysager, dans d'autre pays du monde. La Mission Val de Loire est la structure interrégionale portée par les régions Centre et Pays de la Loire, en charge de la coordination de l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO pour le Val de Loire. Depuis le mois de juin, elle est présidée par Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire. C’est en 2000, avec son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, que le paysage du Val de Loire est posé comme un objet majeur. Cette inscription, projetée dans le cadre du premier Plan Loire grandeur nature et appuyée sur le PNR qui venait d’être créé, confirmait la volonté d’une approche globale de la vallée fluviale comme paysage, comme patrimoine à préserver et revalorisant le fleuve. Le paysage ligérien a connu des mutations à travers l’histoire, sous l’effet des évolutions économiques. Aujourd’hui il est un support de développement comme espace de loisirs et de délectation, objet touristique, réserve de biodiversité et support de mémoire. Se posent les questions de la conciliation de ces différentes fonctions, et de la mise en valeur d’un patrimoine fondé sur des bases géo-historiques scientifiques en même temps que tenant compte des représentations des habitants. www.valdeloire.org Le fleuve, lieu de création et d’animations Le Festival Normandie Impressionniste, Jérôme Clément, Commissaire général de Normandie Impressionniste Personnalité du monde de la culture et des médias, également écrivain, Jérôme Clément a dirigé le Centre national de la cinématographie, puis la chaîne de télévision franco-allemande ARTE depuis sa création. Il est actuellement Président de la société de ventes publiques volontaires PIASA S.A. et Administrateur de plusieurs entreprises à caractère culturel comme le Musée d’Orsay, l’Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son, la Femis, et préside le conseil d’administration du Théâtre du Châtelet. L’impressionnisme au fil de la Seine, Jean-François Derquer, Directeur d’Eure Tourisme En début de carrière professionnelle, 15 ans, travailleur social en France et en Afrique de l’Ouest. Au milieu, action dans une Organisation Non Gouvernementale d’Aide au Développement française. Depuis plus 15 ans dans le tourisme après un Master en Développement Territorial. Dans ce secteur : Directeur de l’Office de Tourisme de Lisieux et du Pays d’Auge (1995-2002), Directeur du Comité Départemental du Tourisme de la Meuse (Lorraine de 2002 à 2011), Directeur d’Eure Tourisme depuis octobre 2011. Auteur du nouveau Plan d’actions pour le développement de l’économie touristique du département de l’Eure qui porte le nouveau positionnement touristique territorial en particulier en mettant en valeur les ressources autour de l’eau (Seine/Eure/eau). En coordination avec
  • 11. la CCI de l’Eure, Eure Tourisme et Eure Expansion ont reçu mission d’établir un projet de développement touristique le long de la Seine. Outre les actions visant à l’installation de prestations privées, projet de déploiement de « L’Impressionnisme au fil de la Seine » en coopération avec les départements concernés, complémentaire à l’action des régions d’Ile de France et de Normandie. Eure Tourisme travaille à la valorisation de l’axe Seine avec la Chambre de commerce et d’industrie de l’Eure et en particulier sur « L’impressionnisme au fil de la Seine » avec différents prestataires et institutionnels dont des représentants de Seine-Maritime. Il s’agit de démontrer comment l’axe a servi de fil conducteur aux artistes qui se sont installés le long du fleuve avec une mise en perspective des mutations des modes de vie, des outils de transport, des moyens pour peindre,… Sur ce parcours, des sites, des prestations ont été développés jusqu’à l’estuaire (Auvers, Giverny, Rouen,…). Des opérateurs assurent des visites (Croisières, visites guidées Impressionnistes, Vélo Routes Voies Vertes le long de la Seine, …) ou des services (les Escales, les guinguettes, …). L’Eure en partenariat avec des partenaires territoriaux et les autres départements entend assurer des liens vers ces sites en émaillant une offre démonstratrice le long de la Seine pour contribuer à faire de la Seine une Destination touristique. La réappropriation se fait non sur une série de prestations mais sur une approche globale des espaces, alimentés de prestations et services dans une continuité ouvrant à une Destination pouvant être PERCUE et VECUE comme touristique et permettant un développement d’activités économiques et de cohérences d’actions. L’impressionnisme au fil de la Seine. Expression d’un siècle en bouleversement, l’Impressionnisme prend racine au cours du Second Empire dans un pays en mutation. On découvre la vapeur, l’électricité. L’expansion du transport ferroviaire (voies et matériels), permet de multiples déplacements. Les Parisiens rêvent de partie de campagne accessible à partir des gares. Ils s’adonnent aux déjeuners sur l’herbe. En 1841, l’américain John Rand invente la peinture en tube. Vers 1857 est créé le chevalet portatif. Autant de création qui permettent une autre peinture, celle de « l’école de la nature ». C’est essentiellement le parcours de la Seine en région parisienne et en Normandie que les Impressionnistes ont représenté. L’Impressionnisme s’attache aux rivages et aux paysages de la Seine. Il suit les méandres du fleuve. Après la Commune (1871) le groupe d’artistes qui se revendiquent du mouvement se disperse, s’éloigne de Paris. Les années passent, rencontrant parfois des difficultés à couvrir leurs frais ou privilégiant des lieux où se marient air, eau et arbres, les Impressionnistes poursuivent leur chemin au fil de la Seine. Certains quittent l’Ile-de-France, quelques-uns rejoignent Vernon. Monet, à lui seul, résume ce voyage. Après un passage à Vétheuil, il quitte l’Ile-de-France et rejoint Giverny. Le chemin de fer va accompagner le mouvement. Monet, comme ses congénères, peint au long de la Seine jusqu’à son estuaire. Les bords de Seine, les côtes de la Manche, desservis à partir de la gare Saint Lazare ou du Nord attirent les Impressionnistes. De cette épopée restent de nombreuses oeuvres, des lieux d’interprétation, des services qui peuvent constituer un tout « au fil de la Seine ». www.eure-tourisme.fr Le futur musée de la Seine normande à Caudebec-en-Caux, Daniel Delaune, Vice-Président de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) et Marie Landron, Responsable des projets « Musées et patrimoine » de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) Daniel Delaune est élu depuis 1989, il a été en 2001 Vice-Président de la Communauté de communes de Port Jérôme, en charge des enseignements artistiques du territoire, et depuis 2008 Vice-Président de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine. Professeur de sciences naturelles à la retraite, il est très attaché à l’histoire de son territoire dont il a connu les évolutions marquantes telles que la disparition du mascaret ou la construction des ponts. Il est d’autant plus sensible à la question de l’aménagement du fleuve qu’il a, par sa formation initiale, une approche pluridisciplinaire de la Basse-Seine dans ses aspects tant culturels, que naturels et de développement. Marie Landron est attachée de conservation du patrimoine en charge du projet « MuséoSeine ». Historienne de formation, elle s’est plus spécifiquement penchée sur les problématiques liées au développement culturel en milieu rural, levier de développement global, et sur les passerelles à mettre en place entre valorisation du patrimoine et projets artistiques et culturels. De plus, la question du patrimoine immatériel et de la mémoire orale a pour elle toute sa place dans les musées de territoire. Le musée de la marine de Seine passe le relais à un nouvel équipement : Muséoseine dont l’ouverture est prévue pour 2014. Ce projet, au-delà de présenter une riche collection d’objets liés à la Basse-Seine, a pour objectif de raconter des histoires des gens du fleuve, hier, aujourd’hui et demain, de raconter l’histoire des paysages et surtout d’ancrer le musée dans son territoire : celui de la Seine normande. Afin de rapprocher les habitants de ce territoire au musée, une politique d’animations sera mise en place. Elle a pour objectif de développer les animations et installations « hors les murs », sur les sites emblématiques du territoire afin de prolonger la visite du musée. Sur le fleuve, d’autres évènements sont projetés tels que l’organisation de régates. www.cauxseine.fr Le potentiel touristique de la Vallée de la Seine, Vincent Peilleron, Cabinet Bande à part Vincent Peilleron est directeur associé de l’Agence Bande à Part. Autodidacte, il a commencé par travailler au sein de radios privées avant de se tourner vers la publicité et d’intégrer l’agence Providence en tant que concepteur rédacteur. Il devient ensuite directeur de création de l’agence Amazonie puis décide d’exercer en indépendant pour de nombreuses agences et clients en direct. En 2004, afin d’accompagner le développement de ses clients, il crée Bande à Part, agence conseil spécialisée en marketing touristique et territorial. L’agence compte déjà de nombreuses expériences de travail aux côtés de l’Agence de développement touristique du Puy-de-Dôme, Calvados Tourisme, le Comité Régional de développement touristique d’Auvergne, les Conseils Généraux des Hautes-Alpes, du Lot, de la Nièvre, la Route des vins de Provence, ou encore Vulcania. L’équipe est spécialisée dans la définition d’identités touristiques (positionnements et codes de marque), dans la production de contenus (sites Internet, newsletters, magazines, brochures, films, radios) et dans l’animation de l’offre par des opérations marketings. Vincent Peilleron est actuellement missionné pour définir le positionnement touristique du Département de Seine-Maritime et sa déclinaison par destination. À ce titre, il a analysé le potentiel touristique de la Vallée de la Seine. Ce territoire a tout pour être une destination touristique en phase avec les nouvelles attentes des clientèles : nature, patrimoine exceptionnel, activités de pleine nature variées et accessibles, terroir savoureux...
  • 12. Pourtant, malgré ces atouts et le travail de structuration et d'animation engagés, il reste encore de nombreux défis à relever pour que ce territoire exprime tout son potentiel. www.bandeapart.fr Mercredi 10 octobre 2012 9h00 – 11h00 Troisième table ronde : Quels usages du fleuve pour un développement économique durable ? Comment appréhender les évolutions possibles de ses usages au bénéfice du développement économique des territoires de la Vallée de la Seine, de Paris à la mer ? Logistique, Seine Gateway®, enjeux et perspectives du corridor Seine Yann Alix, Délégué général de la Fondation SEFACIL, logistique, portuaire, maritime Depuis novembre 2010, le Dr. Yann Alix occupe le poste de Délégué Général de la Fondation SEFACIL, pôle mondial de recherche en prospective stratégique maritime, portuaire et logistique. Au cours des 4 dernières années, Yann Alix fut le directeur de l’IPER (Institut Portuaire d’Enseignement et de Recherche). Il fut également professeur invité au Transportation College de la Dalian Maritime University en Chine, à la Caribbean Maritime Institute (Kingston – Jamaïque) ainsi que chercheur associé pour le compte du groupe Logistel au Portugal. Yann Alix a collaboré avec la cellule de coopération internationale du Port autonome du Havre sur plus de 40 projets de formation dans les secteurs logistique et portuaire en Afrique de l’Ouest et du Centre. Titulaire d’un PhD de Concordia University et d’un doctorat en géographie des transports de l’Université de Caen en France, Yann Alix a commencé sa carrière comme consultant pour Innovation maritime à Rimouski, menant des activités de recherches appliquées pour les autorités portuaires, les armements et les ministères du Québec et du Canada. Le professeur Alix a présenté plus de 80 conférences internationales. Sa dernière production est un ouvrage collectif qu’il a initié et supervisé sur les Corridors de transport. Pourquoi se fédérer autour du Seine Gateway ? - Globalisation des marchés et mondialisation des circulations logistiques ; - Fixation des services et des valeurs Vs volatilité stratégique des « faiseurs de corridors de flux internationaux » ; - Nouvelles concurrences et reconsidération du rôle de l’autorité portuaire ; - La pérennisation d’une attractivité territoriale ne passe pas seulement par la construction d’infrastructures… Le concept du Gateway ou la démonstration par l’exemple Un Gateway : une porte sur un corridor… Le port comme pivot fort et structurant entre flux maritimes et flux terrestres – La plupart des grands ports revendiquent le statut très convoité de porte d’entrée continentale… ! Un Gateway : un projet politique… Une gouvernance articulée sur une ambition collective partagée au plus haut niveau de l’État (ou même d’un groupe d’État) – Exemple Namibien et du port de Walvis Bay et celui de l’initiative nationale au Canada Un Gateway : une construction infrastructurelle planifiée… Un programme cohérent sur le long terme pour un déploiement structurant d’infrastructures et superstructures – Exemple du Yang Tse et du port de Shanghai jusqu’à Yuhan et Chongqing Un Gateway : … impliquant les acteurs/opérateurs/ investisseurs privés… Un pragmatisme où le flux attire le flux (des opportunités de consolidation aux rentes de la massification) - Exemple de l’Alameda Corridor et du Twin Ports Gateway à LA-LB Un Gateway : des innovations stratégiques… Des chaînes logistiques intégrées constituant des corridors de flux structurés par des services innovants et compétitifs - Exemple Anversois avec le lien de Chongqing Un Gateway : une communication et des services… Un marketing et des produits sur mesure pour accompagner la co-construction de solutions de services fixatrices d’investissements et de flux. L’enjeu de la maîtrise de ses territoires et des informations stratégiques. Exemple de l’HIDC Rotterdamois Un Gateway : pas UNE mais bien DES gouvernances… Une stratification complexe à l’échelle publique pour une concrétisation opérationnelle pragmatique à l’échelle privée ! Exemple du Ministre de la Gateway de l’Ouest canadien comme grand ordonnateur stratégique et des multiples sous-couches provinciales/locales pour concrétiser le Grand Projet en réalisations (avec l’investisseur privé comme pompe financière des opérations). En conclusion : Ne jamais perdre de vue que ce sont les forces du marché qui font et défont les Gateway et les corridors avec un poids décisionnel considérable des opérateurs privés (lignes régulières, opérateurs globaux de terminaux, prestataires logistiques, transitaires, etc.)… D’où la nécessité d’inscrire le Seine Gateway comme un des éléments essentiels du « Redressement productif » de la France qui doit reconstruire une compétitivité nationale basée sur l’innovation des services… à la marchandise et à la logistique ! Décloisonner la structuration des services de transport en filières. Innover en concertation avec les besoins exprimés par les chargeurs et les organisateurs de transport Légitimer Haropa comme chef d’orchestre d’une innovation commerciale sur mesure à l’écoute et l’attention des investisseurs industriels et leurs besoins logistiques. Mettre en place une gouvernance d’envergure ministérielle avec l’implication très étroite des représentations professionnelles dans une vision stratégique à moyen/long termes. www.sefacil.com Juliette Duszynski, Chef de projets à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre et de l’Estuaire de la Seine (AURH) Juliette Duszynski est actuellement chef de projets Economie à l’Agence d’urbanisme de la région du Havre et de l’Estuaire de la Seine, en charge des sujets économiques, logistiques et portuaires. Depuis 2010, elle apporte sa vision économique et spatiale au projet « Grand Paris - Vallée de Seine », notamment en portant une approche de Gateway comme stratégie de développement territorial et économique pour la vallée de Seine (« Seine Gateway »). Titulaire d’une maitrise de géographie (Université des Sciences et Technologies de Lille 1) complétée par une formation d’urbaniste (DESS « Ville et Projets » à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de Lille), Juliette Duszynski a d’abord travaillé au sein de l’équipe développement économique de l’Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole (2000-2001) sur le processus de métropolisation et les dossiers liés à l’économie dans
  • 13. les documents de planification. Elle a ensuite rejoint un bureau d’études lillois avant de poursuivre en 2002 son parcours professionnel au Havre, à l’AURH. Ses 10 ans d’expérience à l’AURH lui ont permis de conforter sa connaissance des sujets économiques (ex : zones d’activités, logistique, marché immobilier, emploi,…) dans différentes échelles d’analyse territoriale (et dans différentes échelles de temporalité). Juliette Duszynski a développé une expertise sur les dimensions portuaires, maritimes et logistiques, qu’elle met depuis quelques mois en pratique dans un projet européen INTERREG IV B - Europe du Nord-Ouest. Seine Gateway®. Les Gateway : Les ensembles formés par les ports, leurs hinterlands et leurs foreland fonctionnent comme des circuits de flux massifiés, interdépendants et mis en relation par des systèmes d'intelligence partagés. C'est ce que l'on appelle un Gateway. Les Gateways étendus : Dans une approche plus complète, le rôle du Gateway dépasse largement les composantes portuaires, les infrastructures de transport et les activités logistiques. Au-delà de sa fonction de passerelle, il permet de relier le développement et l’ensemble des composantes associées à l’aménagement du territoire. C’est donc un outil partagé par nature. Dans ce grand mécano doté de plusieurs dimensions et échelles à intégrer, le Gateway joue un rôle de moteur fédérant, animant et stimulant la dynamique économique, sociétale et environnementale au service d’une ambition territoriale. Application à la vallée de Seine : L’ensemble formé par Paris ville-monde, la vallée intense de la Seine, les territoires la bordant et le débouché maritime offert par Le Havre et Rouen, (l’estuaire de la Seine) le littoral normand, le tout magnifiquement placé à l’Ouest de l’Europe, dispose des éléments constitutifs d’un Gateway. Celui-ci reposera sur une unité de territoire, conférée par la Ligne Nouvelle Paris Normandie, qui en sera même l’acte fondateur, mais également sur un cocktail exceptionnel, au niveau mondial, d’espaces de production, de qualités urbaines, agricoles, d’espaces naturels, de patrimoine, d’établissements culturels, d’enseignement et de recherche, de climat et d’attractivité, dont le tourisme n’est pas la moindre. Comme pour le Gateway de la Tamise, le Seine Gateway® inclut aussi une ville-monde, qui doit envisager, sur un territoire étendu, des rééquilibrages, en particulier sur le tertiaire les services, l’enseignement supérieur et la recherche, la meilleure répartition des emplois et des habitats, qui sont les questions cruciales du développement de la région parisienne. Le lien avec le projet européen Weastflows (INTERREG IV B – Europe du Nord-Ouest) : L’objectif général du projet est de renforcer le développement de la « Connectivité Durable sur un axe « vert » Est- Ouest en Europe », donc : d’améliorer l’utilisation des infrastructures en transport durable et des infrastructures sous utilisées (infrastructures tous modes, toutes marchandises). C’est une opportunité pour la Normandie d’être inscrite dans le schéma fret européen, de se mettre dans une position pivot connectée aux grands corridors de transports européens. Seine Gateway® apparait comme la pièce centrale de ce réseau en cours de création. www.aurh.asso.fr www.weastflows.eu Confluence Seine Oise, Francis Tocqué, membre fondateur de l’Association de la Confluence Seine-Oise et Pierre Cardo, Vice-président de l’Association Confluence Seine-Oise Francis Tocqué, Membre fondateur de l’Association de la Confluence Seine-Oise, est adjoint au maire de Conflans Sainte-Honorine, capitale de la batellerie, où se rejoignent la Seine et l’Oise, et qui est l’une des villes les plus directement concernées par la plateforme multimodale Seine-Métropole, le futur grand port de Paris. Pierre Cardo, Vice-président de l’Association de la Confluence Seine-Oise, ancien député, est président de la Communauté d’agglomération des 2 Rives de Seine, qui axe son développement économique sur la filière de l’éco-construction dans le cadre de l’OIN Seine-Aval et dont le port de Triel (2015) est spécialisé dans l’accueil des éco-matériaux. Quatrième pôle de l’Axe Seine avec 375 000 habitants et 150 000 emplois, la Confluence Seine-Oise développe un projet territorial ambitieux dont le futur port Seine- Métropole est la clé de voûte. Territoire stratégique à l’articulation du Grand Paris et de la vallée de la Seine, la Confluence construit son identité sur la valorisation du fleuve et son projet économique sur le développement des usages éco-responsables de la voie d’eau. Anticipant le triplement des échanges avec le nord de l’Europe consécutif à l’ouverture du canal Seine-Nord, la Confluence Seine-Oise porte une double ambition : réussir d’une part l’amorçage d’activités économique liées au port qui feront de la Confluence un pôle de rayonnement et non une seule zone de transit, engager d’autre part un rapprochement avec les pôles normands afin de soutenir la compétitivité des filières portuaires et logistiques françaises. A cet effet, la Confluence Seine-Oise est associée aux réflexions de la DATAR et du Commissariat général au développement de la vallée de la Seine sur la croissance de la logistique innovante et souhaite placer la question de l’emploi et des métiers du fluvial au coeur de son développement. Walter Schoch, Président de Logistique Seine Normandie (LSN) et Directeur Général de l’entreprise EUROPORTS France Walter Schoch dirige depuis 2004 l'entreprise EUROPORTS France, implantée sur la zone portuaire de Rouen. Un des leader français de la manutention portuaire et de la commission de transport, cette société s'est spécialisée dans le traitement des importations par voie maritime et fluvial de produits forestiers. Doté d'une très forte expertise en gestion et management d'entreprises dans le domaine de la logistique, il a pu préalablement mettre à profit son savoir-faire notamment au sein de l'entreprise SEA INVEST en tant que Directeur des sites logistiques ou encore de EUROPA DISCOUNT (groupe Carrefour) en tant que Responsable des exploitations. Walter Schoch aime relever les défis. C'est pourquoi il accepte en 2008 de présider aux destinées de Logistique Seine- Normandie. Cette association professionnelle regroupe aujourd'hui 150 adhérents et est l'une des principales filières d'excellence régionale, véritable support de la compétitivité des acteurs et du territoire. Le transport de marchandises par voie fluviale est un gage essentiel du développement de nos territoires et de nos ports mais demeure dépendant de l’augmentation des trafics portuaires maritimes. Bien que grenellement compatible, pour être performant le transport fluvial nécessite entre autres, de la massification (et par conséquent des bateaux plus grands et mieux chargés), des infrastructures performantes (écluses, ponts mobiles...), des terminaux adaptés et bien situés (ex : électrification, aménagements frigo...) et bien entendu des chargeurs localisés de manière privilégiée en bord à voie d'eau (moins de rupture de charges). Mais pour permettre au mode fluvial d’être plus compétitif et de se développer dans un environnement propice, plusieurs problématiques doivent être traitées : Le marketing territorial et l’attractivité du territoire en sont les premiers sujets. Comment pouvons-nous collectivement mieux promouvoir nos forces, nos services ? Comment pouvons-nous agir ensemble pour que les contraintes
  • 14. deviennent nos atouts et pour que nous puissions sereinement envisager le développement des activités économiques et le respect de l’environnement ? La prise de conscience collective et la volonté collective doivent permettre de rapidement proposer des esquisses de solution ou bien d’encourager des prises de décision sur des thématiques essentielles telles que, les disponibilités foncières (adaptées aux besoins et attentes des entreprises), les aménagements fluviaux au sein des ports (et notamment le GPMH), la réglementation (environnementale notamment), le coût des charges sociales, le réseau navigable (tirants d'eau/d'air, dimensions des écluses) ainsi que les conditions d'accès au réseau fluvial (péages et droit de port, temps de parcours, disponibilité). De notre capacité à appréhender efficacement ces éléments dépendra notre développement… www.logistique-seine-normandie.com Benoît Melonio, Directeur du développement de Ports de Paris Ancien membre de cabinet ministériel, Directeur du développement de Ports de Paris, Benoît Melonio a travaillé à la préfiguration du GIE HAROPA. HAROPA, naissance d’un port majeur en Europe. La concentration des armateurs maritimes au niveau mondial (désormais réunis en quatre grandes alliances) a des conséquences concrètes très importantes sur l’organisation de la logistique : La taille moyenne des navires a fortement augmenté ; Le coût des escales a donc augmenté, et les armateurs en ont réduit le nombre ; Les ports doivent dès lors s’organiser autour de quelques hubs par continent, seuls capables d’accueillir les géants des mers et leurs escales de plusieurs milliers de conteneurs ; Les grands logisticiens et chargeurs placent leurs centres de distribution européens dans l’hinterland proche de ces grands hubs, pour être approvisionnés par fer ou voie d’eau. Dans ce contexte, les ports français n’ont su se situer parmi les grands hubs, et leur retard s’accroît régulièrement sur les leaders. Les ports sont pourtant de véritables atouts de développement durables pour les territoires, porteurs d’emploi et de logistique durable. HAROPA représente la naissance d’un port majeur en France, 4e au niveau européen, dont l’ambition est triple, il s’agit de constituer à la fois : un hub logistique majeur en Europe; un cluster industriel de premier plan ; un territoire touristique attractif. Les atouts d’HAROPA sont nombreux dans une compétition européenne où les services logistiques prennent le pas sur les infrastructures dans les critères de choix des clients : l’excellence environnementale, et la multimodalité naturelle sur l’axe, critère qui pèse désormais sensiblement dans le choix des clients ; la capacité de formuler des offres de bout en bout, du port maritime au dernier kilomètre, en optimisant coût et émissions de CO2, notamment grâce au développement de la logistique urbaine fluviale au coeur de la capitale ; la concentration des forces des trois ports et places portuaires sur les systèmes d’information et l’intelligence logistique, qui seront le facteur clef de différenciation dans les années à venir ; la relative absence de saturation des axes routiers et fluviaux, contrairement aux ports du nord. www.haropaports.com www.paris-ports.fr Christian Feuvre, Directeur délégué aux transports terrestres et au passage de la marchandise du Grand Port Maritime du Havre Christian Feuvre qui a travaillé dans le domaine du transport ferroviaire de marchandises est aujourd’hui Directeur délégué aux transports terrestres et au passage de la marchandise du Grand Port Maritime du Havre. Le fleuve est un vecteur important pour le développement d’un transport respectueux de l’environnement. Exemple rapide de la croissance forte du combiné fluvial sur la Seine. Les acteurs du développement économique doivent intégrer davantage la nécessité de réfléchir, en amont des projets, à la limitation de leurs impacts sur le fleuve et notamment ses abords. Intérêt d’une approche sur le périmètre d’Haropa. Sans écarter évidemment les aménagements néces-saires d’infrastructure, de plus en plus délicats à mettre en oeuvre, une piste forte d’amélioration du service fourni par le mode fluvial – et donc porteuse de son développement – repose sur les échanges d’informations entre les acteurs de la chaîne fluviale (chargeur, logisticien, commissionnaire, transporteur) : anticipation de l’organisa-tion du travail, traçabilité, dématérialisation. www.havre-port.fr Marina Labeylie, Chef développement voie d’eau de Voies Navigables de France Boucles de la Seine (VNF) Responsable de l’Agence Développement Boucles de la Seine de VNF depuis mars 2006, Marina Labeylie assure la promotion du transport fluvial et mène des actions de lobbying auprès des ports maritimes et fluviaux, des chambres de commerce et d’industrie, des collectivités territoriales, des EPCI et des institutionnels portuaires. Elle exerce par ailleurs des missions de prospection commerciale et d’assistance auprès des chargeurs, mène des études prospectives d'aménagement et de développement de filières et gère le Plan d'aides à la modernisation. Les missions de VNF : Participe à la politique d'environnement et d'aménagement du territoire; Facilite, fédère et promeut les initiatives de développement entre les partenaires de l'activité fluviale; Participe à la modernisation du matériel de transport et anticipe le renouvellement de la profession. Près de la moitié du trafic fluvial français est effectué sur la Seine soit plus de 23 millions de tonnes transportées (+ 3% par rapport à 2010) ; Les infrastructures entre Paris et Le Havre peuvent accueillir un quadruplement du trafic en l'état actuel des infrastructures ; Un seul convoi poussé de 5000 tonnes est l'équivalent de 220 camions ou de 4 trains complets. Les évolutions : Le transport fluvial n'est pas seulement un transport pour des produits massifiés du fait de la multiplication de lignes régulières de conteneurs, de ses capacités d'adaptation (distribution de la marchandise en ville, produits spécifiques (paraffine, ciment, déchets...) ; Le transport fluvial comme maillon de la supply chain : développement d'interface comme AP+ et système AIS. Le fluvial et de le développement durable : Mise en place d'un écocalculateur libre d'accès sur www.vnf.fr. VNF et le corridor Seine : Attention à ce jour VNF ne fait pas partie du GIE HAROPA ! « Les voies d'eau, "artères naturelles et vitales du Grand Paris", font partie intégrante des projets : transport de marchandises, espaces naturels, énergie hydraulique, nouveaux ports urbains, Seine-Nord Europe... » Antoine Grumbach. VNF a pour priorité la qualité du service rendu aux usagers et le développement des activités liées à la voie fluviale, dans le respect de l'environnement et de la ressource en eau. Concrètement VNF s'attache à fournir un réseau de transport fiable adapté aux besoins : Un axe majeur (grand gabarit 11m40 X 185 m) et historique de développement ; Navigation
  • 15. ouverte 24h/24, 365 jours par an. A ces missions de gestionnaires d'infrastructure s'ajoute la promotion et le développement de la voie d'eau : Conseil et assistance auprès des chargeurs qui souhaitent étudier un report modal de leurs flux vers la voie d'eau : de l'apport de la connaissance à la conduite d'étude ; Conseil et accompagnement des porteurs de projets publics ou privés dans le cadre du développement d'activités touristiques liées à la voie d'eau.- Information et sensibilisation des acteurs de la chaîne logistique à l'utilisation de la voie d'eau ; Promotion auprès des acteurs institutionnels pour leur faire connaître les atouts du transport fluvial.- Partenariat avec les grands ports maritimes et fluviaux (GPMH, GPMR, PDP) afin de favoriser le développement de l'axe Seine au sein du Grand Paris. Divers : Création de passes à poisson pour le respect de la biodiversité; Aides financières pour la modernisation de la cale (bateaux plus économes en énergie, développement de cale innovante....) ; aides financières aussi pour le report modal (aides à la création d'embranchements). www.vnf.fr Réseau des chambres de commerce et d’industrie d’Ile-de-France et de Normandie Pierre Granier, Directeur du Pôle Études et Aménagement Territorial Chambre de Commerce et d’Industrie de Normandie et Jacques Charron, Chef du Département Prospective et Attractivité Territoriale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Rouen Paris Seine Normandie® en passant par la Haute et la Basse-Normandie, ambitionne de doter l’agglomération parisienne d’une façade maritime pour optimiser la compétitivité des trois régions et valoriser l’économie française au plan mondial. Ce projet d’envergure pour le développement économique de l’Ile-de-France, de la Normandie et, au-delà, du territoire national a été initié en 2009 sous l’appellation Axe Seine. Face aux enjeux d’un tel projet et au nom des 700 000 entreprises d’un territoire dont l’identité est marquée par le fleuve, les Chambres de Commerce et d’Industrie se sont engagées dans une démarche de recherche de potentialités et de synergies. Les CCI de la vallée de la Seine – les CCI de Paris, de Versailles Val-d’Oise / Yvelines, du Havre, de Rouen, de Caen et de l’Eure, les CCI régionales de Basse- Normandie, Haute-Normandie et de Paris Ile-de-France - veulent faire de Paris Seine Normandie® la marque internationale d’un territoire d’excellence. Elles ont principalement engagé des travaux depuis près de 2 ans pour définir et mettre en oeuvre des plans d’actions dédiées pour 5 grandes filières à savoir l’énergie, la valorisation des déchets, la mobilité, le tourisme, l’aéronautique et l’aérospatiale. S’y ajoutent naturellement le développement portuaire et la logistique marqués dans notre région par la concurrence des ports du Bénelux, d’une part, la complémentarité des ports du Havre et de Rouen, ce dernier étant étroitement lié au secteur agro-alimentaire. Les fonctions support, en particulier la promotion à l’international, la formation et l’innovation, doivent également participer à l’objectif du réseau des CCI qui consiste à impulser des actions concrètes à destination des entreprises qui détiennent la clé de la réussite de ce projet de territoire. Au-delà des actions de mise en réseau des entreprises, les CCI ont organisé en novembre 2011 et septembre 2012 les rencontres des acteurs économiques de Paris Seine Normandie afin de mettre en valeur les témoignages de chefs d’entreprises et d’acteurs des filières déjà mobilisés sur ce territoire. www.paris-seine-normandie.fr L’économie plurielle de la vallée fluviale Le développement économique par le fleuve, la réindustrialisation et le trafic de vracs, Philippe Deiss, Président du Directoire et Directeur général du Grand Port Maritime de Rouen, Président du GIE HAROPA " Quelle industrie pour quel espace et réciproquement - l'utilité et les limites de l'affectation des espaces ». La réindustrialisation de l'hexagone et en particulier de l'axe Seine est un enjeu partagé. Par contre, les obstacles pour relever ce défi restent nombreux. L'accent est mis sur deux obstacles : Quel territoire est prioritaire ? Quelle industrie est acceptable ou non ? Au fil des décennies, les territoires : élus locaux, services de l'Etat, acteurs socio - économiques, .... sont attentifs et se préparent aux évolutions économiques. Même si l'aménagement du territoire ne se décrète pas, certaines orientations existent. Trois exemples concrets seront abordés pour illustrer les propos : - Honfleur : De part et d'autre du pont de Normandie, la DTA a fixé depuis dix ans les limites de l'urbanisation entre les espaces environnementaux et les espaces portuaires. L'influence de la DTA sera rappelée à cette occasion. Aujourd'hui, les prédictions de la DTA se réalisent. Des projections des changements intervenus sur ce secteur depuis l'aménagement du pont de Normandie illustreront les propos. Le Grand Frère Havrais de "l'autre côté de l'eau" - hier craint - est aujourd'hui un allié pour ancrer Honfleur dans la dynamique de l'axe Seine et de ses flux logistiques conteneurisés. Des exemples d'initiatives en cours seront donnés à cette occasion. - Port - Jérôme : Son envol est attendu depuis des décennies. Avec l'enjeu de la réindustrialisation de l'axe seine, il est un des rares territoires à pouvoir accueillir du "Seveso seuil haut" sans grandes difficultés. Une zoom sur les PPRT sera fait à cette occasion. Les industries liés à la chimie verte, les agro - carburants de nouvelle génération, ... sont attendus. La réindustrialisation passe par la prise en compte du risque industriel. - Seine Sud : territoire en devenir. C'est un potentiel de plusieurs centaines d'hectares. Son aménagement est dépendant de nombreuses contraintes : le risque inondation notamment, le contournement est de Rouen pourrait accélérer ou ralentir sa concrétisation .... L'enjeu est d'aménager ce potentiel pour les deux décennies à venir car si le Canal Seine Nord Europe voit le jour, il faudra que les territoires soient prêts à s'inscrire dans sa dynamique. DTA, PPRT, PPRI, infrastructures de transports existantes ou à venir, ... les outils qui permettent d'affecter les espaces commencent à être maîtrisés et anticipés par l'ensemble des acteurs du territoire, même si le parcours administratif peut paraître fastidieux. Les territoires de l'axe Seine semblent donc être prêts à accueillir les filières industrielles de demain : il convient de le faire savoir en dehors de l'hexagone maintenant ?. www.rouen.port.fr
  • 16. Le maintien de l’agriculture en Vallée de la Seine, François Fihue, Président de la Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime François Fihue agriculteur à Osmoy St Valéry, Président de la Chambre d'agriculture 76 depuis 1999 et vice-président de la Chambre régionale d'agriculture de Normandie, membre de la commission "agriculture" du Conseil économique et social de Haute-Normandie. La vallée de Seine présente une agriculture diversifiée tant sur les types de production que sur les modes de commercialisation (polyculture-élevage lait et viande, arboriculture, transformation fermière ...) adaptée au contexte pédoclimatique particulier de la vallée. Par leur activité de production, les exploitants contribuent à la valorisation économique et à la gestion de ce territoire soumis à de multiples enjeux. Le maintien de cette capacité productive est impérative et nécessite que les ambitions en matière d'environnement et d'aménagement tiennent compte du potentiel économique agricole à préserver. www.seine-maritime.chambagri.fr La mise en tourisme de la Seine Véronique Vergès, responsable du tourisme, des territoires et des services aux usagers à la direction du développement, Voies navigables de France (VNF) Urbaniste, en poste au siège des Voies Navigables de France (VNF) depuis 4 ans, en tant que responsable du tourisme, des territoires et des services aux usagers à la direction du développement, elle a déroulé sa carrière entre entreprises privées du type SEM (société d’économie mixte), association et au sein d’organismes publics, de collectivités territoriales, principalement en maîtrise d’ouvrage et plus rarement en maîtrise d’oeuvre. Une spécialisation sur le développement des territoires fluviaux et du rapport villes-ports, notamment aux Pays-Bas et en France, à l’occasion d’une période de 6 ans passé au laboratoire de recherches du LATTS (laboratoire technique, territoires et société), lui a permis d’acquérir une dimension de développement et planification stratégique des territoires « mouillés ». La charte de développement des escales de paquebots fluviaux : vers un mode d’exploitation durable et vertueux en lien avec les territoires. La diversité du tourisme fluvial en 5 segments économiques différents dont 2 principalement dont il faut favoriser le développement : les paquebots fluviaux en croisière de 5 à 6 jours et les bateaux-promenades. Il s’agit de mettre en place les partenariats et les dispositifs qui mobilisent les collectivités territoriales afin de rendre cohérentes les parties terrestre et fluviale du tourisme fluvial d’itinérance, et de créer un tourisme « fluvestre » à forte valeur ajoutée. VNF se positionne comme le gestionnaire coordinateur sur une destination fluviale à grande échelle de la frontière belge au Havre, permettant l’équipement de la voie d’eau, la rendant attractive pour que les porteurs de projets publics et privés qui créeront les produits touristiques. Pour ce faire une « charte des embarcadères-débarcadères de paquebots fluviaux » a été élaborée à base d’analyse et de croisement entre l’offre et la demande. www.vnf.fr Didier Peralta, Vice-Président en charge du tourisme de la Communauté de communes Caux Vallée de Seine (CVS) Maire de la commune de Gruchet-le-Valasse depuis 2001, Didier Peralta est Vice-Président de la Communauté de Communes Caux Vallée de Seine depuis 2008, en charge du pôle Tourisme, qualité de Vie & Loisirs. Siègeant aux conseils d’administration de la Fédération des Pays d’Accueil Touristiques de Normandie, du Comité Départemental du Tourisme de Seine-Maritime et de l’Union Départementale des Offices de Tourisme de Seine-Maritime, il contribue parallèlement aux travaux et réflexions développés dans le cadre de l’association Tourisme Seine Estuaire. En portant un nouveau regard sur la Seine, la communauté de Communes Caux Vallée de Seine a fait le choix d’une diversification des activités économiques avec pour enjeu une nouvelle image du territoire. Le développement touristique, retenu par le Pays de Caux Vallée de Seine comme axe de développement privilégié dans sa Charte, doit venir appuyer le positionnement que souhaite afficher le Pays : celui d’un territoire attractif, offrant une qualité de vie et de visite, respectant les valeurs du développement durable. Aussi, pour développer son attractivité, le Pays souhaite s’appuyer sur ses atouts et notamment sur la vallée de la Seine, sur son patrimoine culturel et naturel ; Pour porter un nouveau regard sur la Seine, il convient d’ouvrir l’accès au fleuve et de favoriser la prise de conscience de sa réalité touristique en considérant que le tourisme est une activité économique à part entière. Entre autres actions propres à favoriser le développement des activités touristiques liées au fleuve, la communauté de communes a récemment conduit 3 opérations essentielles : - la rénovation d’un ponton et la réhabilitation du bac n°10 à usage de ponton - une étude marketing pour la mise en service d’un bateau-promenade - la réhabilitation du musée de la marine de Seine et la création d’un nouvel espace muséal… www.cauxseine.fr 11 h – 12 h Le contexte mondial du grand cycle de l’eau, Erik Orsenna, Ecrivain, Membre de l’Académie Française Économiste, écrivain et membre de l’Académie française, Erik Orsenna est l’auteur d’une dizaine de romans, parmi lesquels « L'Exposition coloniale », prix Goncourt 1988, et « L’Entreprise des Indes ». Ancien conseiller culturel de François Mitterrand, le « grand reporter » Erik Orsenna revient depuis plusieurs années à la vulgarisation de l’économie. Avec « Voyage aux pays du coton » et « L’Avenir de l’eau », il entame en 2006 une série de « Petits précis de mondialisation ». « Sur la route du papier », le troisième opus publié en 2012, est une balade historique, géopolitique et humaine de la filière du papier. Erik Orsenna a été membre de la commission pour la libération de la croissance française, présidée par Jacques Attali. Il anime depuis 2010 « Le Cercle du développement durable » créé par BNP Paribas. Son amour pour la mer, il le transmet dans « Salut au Grand Sud », récit d’un voyage en Antarctique avec la célèbre navigatrice Isabelle Autissier. Il préside également le Centre International de la Mer.
  • 17. 14h00 – 16h30 Quatrième table ronde : Le fleuve, un équilibre entre risques et patrimoine naturel Aujourd’hui, pour garantir le meilleur équilibre entre préservation des écosystèmes aquatiques, satisfaction des usages et protection contre les inondations, la gestion intégrée de l’eau sur un fleuve nécessite une concertation, une organisation de l’ensemble des acteurs, ainsi qu’une coordination de leurs différentes actions d’aménagement et de gestion. Le grand cycle de l’eau appliqué à la Seine Michèle Rousseau, Directeur général de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie L’Agence de l’eau Seine Normandie, établissement public de l’Etat, au travers de son programme d’intervention financière, contribue à la mise en oeuvre de la politique de l’eau et de la gestion durable de l’eau, des milieux aquatiques et de leurs biodiversités. Sa mission est d'accorder des aides financières pour des travaux ou des études visant à mettre en oeuvre ces différents aspects. Etabli avec la participation des acteurs, son programme d’intervention constitue un outil technique et financier destiné à inciter les acteurs du bassin à s’engager dans des stratégies locales fondées sur des objectifs de développement durable. En fonction des thématiques, l’accompagnement financier peut aller de 30 à 80% de l’enveloppe des études ou des travaux. L’Agence privilégie pour sa mise en oeuvre une gestion cohérente de l'eau alliant gouvernance, planification et connaissance. Pour une gestion durable de l’eau, des milieux, des paysages, des usages et des activités associées sur l’axe Seine : un opérateur territorial autour du grand cycle de l’eau Un projet d’aménagement et de développement durable de l'axe Seine Le projet autour de l’axe Seine, dans le cadre du « Grand Paris », a vocation à donner une façade maritime à la Région-capitale pour accroître son attractivité et sa compétitivité. Les enjeux du développement de la vallée de la Seine s’inscrivent dans un projet ambitieux d’aménagement et de développement durable associant les territoires normands à la Région capitale. L’objectif est de rapprocher les points de vue et de définir un projet commun. Dans ce contexte, préserver l’attractivité et la compétitivité de l’axe Seine et du territoire haut-normand, nécessite de prévenir et de gérer les inondations, de préserver la qualité de l’eau, des paysages et des milieux aquatiques. L’Agence de l’eau Seine Normandie peut contribuer au financement d’une grande partie de ces enjeux (l’inondation reste cependant un thème très contraint financièrement). Le bassin versant et la gestion du cycle de l’eau. Les cours d’eau constituent des infrastructures naturelles de notre territoire. De nombreux usages et activités : navigation, hydroélectricité, eau potable, irrigation, loisirs… s’y développent. L’idée de gérer ce territoire particulier, où des enjeux de sécurité des biens et des personnes ont émergé avec les activités, s’est construite progressivement. Aujourd’hui, l’atteinte du bon état des eaux, les nouvelles orientations nationales motivées notamment par des évènements d’inondation récurrents parfois dramatiques, imposent désormais une logique de résultats pour la gestion du cycle de l’eau, des milieux aquatiques et pour la sécurité des populations. La gestion actuelle de l’eau propose une dichotomie du cycle de l’eau en « petit » et « grand » cycle. Le « petit cycle » de l’eau concerne l’eau potable, l’assainissement et le pluvial urbain. Il est du ressort de l’intercommunalité et des communes et il possède une fiscalité propre. Les missions associées au « grand cycle » de l’eau portent sur la gestion des eaux brutes, des milieux naturels, des risques naturels, sur la gestion des enjeux littoraux et maritimes, sur la coordination et la planification à l’échelle du bassin fluvial de la Seine. Contrairement au « petit cycle », il n’y a pas de maitres d’ouvrages organisés pour assurer la mise en oeuvre de l’ensemble de ces missions, qui dépassent, souvent, les limites administratives habituelles ni le financement adapté notamment des travaux. En effet, la plupart de ces missions répondent à des compétences nouvelles de l’aménagement du territoire et de la gestion de l’eau, qui n’existaient pas il y a trente ans. Elles ne sont toujours pas inscrites dans le code des collectivités territoriales. Dans ce contexte, faute de maitres d'ouvrages adaptés aux enjeux du « grand cycle », à la bonne échelle de territoire, l'Agence de l’eau a du mal à développer et aider efficacement les missions de gestions du grand cycle de l’eau à cette échelle de territoire. Un opérateur territorial à mettre en place pour gérer les enjeux fluviaux et estuariens. La mise en place à terme d’un opérateur spécialisé à l’échelle de l’aval du fleuve et de son estuaire (il en existe déjà un à l’amont) pourrait être l’une des solutions pour assurer la disponibilité et le partage de ressources en eau de qualité à un coût supportable. Il contribuerait en préservant et en valorisant l’eau et les milieux associés à l’attractivité de ce territoire. Il permettrait d’assurer la maitrise d'oeuvre d’études et de travaux de projets interdépartementaux et interrégionaux sur l’aval du fleuve. Les actions et travaux à l’échelle départementale et infra sur ce territoire seraient toujours réalisés par les maîtres d’ouvrages locaux. Cette organisation permettrait de garantir à terme la cohérence de l’action publique et la solidarité du territoire de l’eau et des hommes, à la bonne échelle, au regard des pressions multiples qui l’affectent et de sa sensibilité aux phénomènes d’inondation et aux altérations de la qualité des milieux. Son périmètre, centré sur l’axe Seine, sera à préciser en fonction des enjeux et des parties prenantes. www.eau-seine-normandie.fr L’aménagement des berges et la gestion du risque inondation Jean-Pierre Gautier, Directeur général du Syndicat Mixte d’Aménagement des Digues du Rhône et de la Mer (SYMADREM) Jean-Pierre Gautier, Administrateur territorial hors classe, maîtrise de Sciences économique, débute sa carrière administrative en 1981 comme chargé d’études au Syndicat Mixte des pays du Verdon sur les questions d’aménagement du territoire dans le Haut Verdon. En 1984, il rejoint la Région Provence Alpes Côte d’Azur comme Chef du service forêt jusqu’en 1993 puis du service Risques Naturels Majeurs, chargé de développer une politique de prévention jusqu’à sa nomination au SYMADREM en 2008 comme DGS. Suite aux inondations de la Camargue en 1993 et 1994, au cours desquelles 14 brèches dans les digues du Rhône furent recensées, une mission interministérielle sur les inondations a été diligentée. Le rapport DAMBRE du 5 avril 1994 préconisait « la dissolution