Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
L’innovation, une énergie renouvelable qui puise sa source dans l’humain
«Les opportunités liées à l’exploitation des datas, de la robotique, des nouvelles technologies telles que le blockchain, quantum computing et l’intelligence artificielle semblent sans limites»
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - tristan piron
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - merete buljo
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Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX
REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
A la rencontre de :
Merete Buljo
L’innovation, une énergie renouvelable qui puise sa
source dans l’humain
«Les opportunités liées à l’exploitation des datas, de la robotique,
des nouvelles technologies telles que le blockchain, quantum
computing et l’intelligence artificielle semblent sans limites»
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https://albanjarry.com/livre-blanc-innovation/
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L’innovation, une énergie renouvelable qui puise sa
source dans l’humain
L’expérience de Merete est riche et variée. Dotée d’une double
formation d’historienne et d’informaticienne, elle a occupé des
postes de direction dans de multiples domaines bancaires.
Aujourd’hui membre du comité exécutif de Natixis EuroTitres,
elle est en charge du programme d’innovation et de
transformation digitale de l’entreprise. Elle développe des
partenariats avec les startups, met en œuvre des solutions
d’interface client innovantes et assure la diffusion de la culture
et de pratiques digitales dans l’entreprise.
Merete est également vice-présidente de la Chambre de
Commerce Franco-Norvégienne, intervient en master Marketing
& Communication, et comme speaker dans des conférences.
Elle est à l’origine du collectif @digital_ladies qui vise à
promouvoir les femmes dans le digital
LinkedIn : meretebuljo
Twitter : @MereteBuljo
Aujourd’hui, l’innovation est sur toutes les lèvres. On ne peut ouvrir un journal, écouter une
émission sur l’économie, et encore moins consulter les réseaux sociaux sans que l’on nous
parle de l’impérieuse nécessité d’innover !
Alors, pourquoi cette urgence ? N’est-ce pas un phénomène de mode ? Est-ce que finalement
l’humanité n’a cessé d’innover depuis l’aube du temps ? Pourquoi on en fait tout un plat
aujourd’hui ?
Oui, certes. Disons que cela s’est fait par des « stops and go », par paliers, et que même parfois
en reculant par tels ou tels dogmes religieux ou politiques. Sans refaire l’histoire depuis
l’invention de la roue, nous savons que les innovations majeures ont toujours concordé avec
des moments d’accélération et de transformation profondes.
On dit que la révolution numérique que nous sommes en train de vivre constitue la quatrième
révolution industrielle, après celles rendues possibles par la vapeur, l’électricité et le
nucléaire. Les opportunités liées à l’exploitation des datas, de la robotique, des nouvelles
technologies telles que le blockchain, quantum computing et l’intelligence artificielle
semblent sans limites.
Avec le digital, le pouvoir a changé de camp. La démultiplication des acteurs et des offres ont
permis au consommateur de reprendre le pouvoir. Avant, les entreprises imaginaient toutes
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avoir le monopole du cœur du client. Puis un beau jour, les GAFA et les NATU sont devenus
les nouveaux maîtres du monde en bousculant l’ordre établi. Aujourd’hui les choses
s’accélèrent encore avec leurs cousins asiatiques, les BATX.
Alors, quoi faire quand on représente une bonne veille industrie traditionnelle ? S’allonger
pour mourir ?
Rassurons-nous ! Ces « nouveaux barbares » sont forts car ils sont malins, ils vont vite, ils sont
agiles et innovants. Est-ce perdu d’avance ? Est-ce vraiment insurmontable de devenir aussi
innovant qu’eux ?
Personnellement, je ne le pense pas ! Rien n’est impossible à qui croit. Et moi je crois en
l’humain. Je crois que pour relever le défi de l’innovation il faut miser sur l’humain, sur le
collectif et sur l’ouverture vers tout l’écosystème.
Pour moi, l’innovation est avant tout une énergie renouvelable qui doit puiser sa source dans
l’humain, pour créer un mouvement et transformer l’entreprise. Une entreprise qui ne réussit
pas à créer ce mouvement stagne et décline ; elle gère ses acquis mais ne se renouvelle pas et
finira par mourir.
Bien sûr qu’il y ait de vrais enjeux technologiques, je ne le nie pas. Mais sans des femmes et
des hommes motivés et engagés, à qui on donne l’opportunité d’exprimer leurs idées et
d’expérimenter ces nouvelles technologies, l’entreprise ne pourra opérer un vrai changement
profond. Ce changement est nécessaire pour libérer l’esprit créatif afin d’ancrer l’innovation
et l’entreprenariat dans l’ADN de l’entreprise.
Comment faire ? D’abord, il faut la conviction du dirigeant. Nos challengers d’aujourd’hui sont
tous dirigés par des visionnaires, c’est la clef de leur succès. On ne peut être visionnaire en
étant replié sur soi-même, sans ouverture. Le monde aujourd’hui est connecté, c’est l’essence
même de cette quatrième révolution industrielle. C’est aussi l’intérêt des réseaux sociaux. Je
considère que l’ouverture sur les réseaux sociaux devient impérative pour tout dirigeant qui
veut comprendre le monde d’aujourd’hui et proposer une vision pour son entreprise, quel que
soit son secteur.
Ensuite, il faut un changement de culture managériale et l’assouplissement des organisations
avec moins de hiérarchie et plus de communautés. Le manager doit devenir un facilitateur
bienveillant et innovant, un leader empathique. Il convient également de déployer un plan de
formation axé sur le développement des « soft skills » et des méthodologies nouvelles comme
le design thinking et le mode agile, y compris pour des populations qui ne sont ni des
marketeurs, ni des informaticiens.
L’innovation ne doit pas être un domaine réservé aux spécialistes, elle doit diffuser dans toute
l’entreprise. Mais pour cela, du moins pendant une période de transition, il faut des
facilitateurs et des tiers lieux pour aider à métaboliser les nouvelles pratiques et à accélérer
le mouvement. L’un des moyens peut être d’organiser des hackathons et des challenges
innovation. Mais il faut veiller à ne pas les réduire à des opérations de communication et au
contraire arriver à transformer l’essai en industrialisant les nouveaux concepts au-delà du
POC.
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Le client doit également faire partie de l’écosystème. Pour innover, il ne s’agit pas de s’amuser
avec la technologie ou de vouloir juste « faire comme les autres ». Il faut imaginer de
nouveaux usages qui répondent aux douleurs du client, y compris à celles qu’il ne se doutait
pas d’avoir. Il s’agit de l’enchanter, d’obtenir l’effet Wow ! Pour cela, il convient de le
rencontrer pour de vrai, en « chair et en os », d’écouter ses motivations et l’intégrer dans le
processus de conception des produits. L’innovation doit être participative avec les salariés et
collaborative avec les clients.
Enfin, l’entreprise doit s’ouvrir à des nouveaux partenariats externes, pas seulement aux
startups ou aux entreprises tech, mais également développer des collaborations cross-
industries, et pourquoi pas oser pactiser avec « l’ennemi » ? De ces partenariats peuvent
naitre de vraies innovations de rupture, plus compliquées à imaginer en vase clos.
Je terminerai par l’une de mes citations fétiches de Darwin : "Les espèces qui survivent ne sont
pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux
changements"
Ma conviction est que cette adaptation nécessaire se fait à plusieurs, tant en favorisant le
collectif au sein de l’entreprise qu’en s’ouvrant sur l’écosystème externe.