1. Modèle de développement local.
Centre de Développement de l’Entreprenariat Rural
1. Capacité de production
et de transformation 7. Accès aux services sociaux
de base 2. Capacité
technique
0.Ecoute transformative
8. Gestion et 3. Capacité
Protection de organisationnelle et
l’environnement gestionnaire
5. Accès aux 6. Nouvelles technologies 4. Source
Ressources Financières et voies de communication d’énergie
9. Participationet Appropriation
Par Pr. Chirume Mendo A.
mchirume@hotmail.fr
mchirume775@gmail.com
243 81 70 90 202.
243 81 812 3789
COMMUNAUTE LOCALE
Hommes, Femmes, Jeunes, Enfants et Vieillards
Terre,
Forêts,
Rivières,
Marécages,
Sous-sol,
Espace aérien.
2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION.
La RDC, avec l'eau en quantité illimitée, ayant le deuxième plus grand
fleuve du monde, le Congo, un climat doux et un sol riche rendu fertile,
un sous -sol abondant des gisements minéraux qui devraient en faire
l'un des pays les plus riches du monde.
C’est ce que confirment d’ailleurs les récentes données issues de
recherches satellitaires indiquant que la RDC regorge de 50 matières
précieuses dont seules 12 sont exploitées à ce jour. Il s’agit de l’or, le
diamant, la cassitérite, le fer, le cobalt, l’uranium, le coltan, le cuivre, le
pétrole, manganèse, +2 …………………………………….
D’autres publications sont allées plus loin en estimant les quantités en
réserve et leur valeur monétaire sur le marché international. A titre
illustratif, il est estime que l’ancienne province Orientale regorge des
minerais de fer dans dont la valeur est à hauteur de 2,5milliards de
dollars US.
Mais ces ressources restées dans son sous-sol et son environnement
demeureront un potentiel sans autre !!!
Cette même RDC est classée l’avant-dernière sur tous les indices de
développement. La pauvreté y a atteint les niveaux les plus bas. Le
chômage est réputé être le lot d’environ 80% de sa population.
A son indépendance son système éducatif avait connu un essor fulgurant
au point d’atteindre 75% de personnes lettrées. Par contre aujourd’hui
cette performance a été inversée jusqu’à atteindre 65% d’illettrées.
Alors que le système scolaire laissé par le colonisateur avait comme
finalité de préparer le personnel auxiliaire de l’administration coloniale
visant l’exploitation et l’exportation des matières premières vers les
métropoles occidentales, l’école postcoloniale a surtout mis l’accent sur
le remplacement du personnel colonial des services de l’administration
publique devenu à nos jours symbole de réussite et de succès social. A
ce titre, c’est la fonction publique qui reste et demeure le premier
employeur en RDC malgré la modicité des salaires y pratiqués.
……. Statistiques de l’emploi en RDC par secteur…………………….
3. Selon le rapport de l’enquête 1-2-3 de 2012, en RDC, sur la population
de plus de 10 ans, les actifs (au sens du BIT, c’est-à-dire ceux qui
travaillent ou sont au chômage) représentent 56% de la population, soit
28,8 millions d’individus. La répartition des actifs est en faveur des
hommes, avec un taux d’activité de 58,8% contre 53,2% pour les
femmes.
En 2012, on estime à 27 700 000 le nombre d’actifs occupés, c’est-à-dire
le nombre de personnes ayant un emploi, 49,6 % d’entre eux sont des
femmes. Plus de 70 % (71,2 %) des actifs occupés sont employés dans
l’agriculture, un quart dans le commerce ou les services
(24,4 %) et moins de 5 % (4,4 %) dans l’industrie. En milieu urbain,
c’est le secteur tertiaire (commerce et services) qui prédomine,
regroupant plus des deux tiers des emplois, mais
83 % à Kinshasa. Du point de vue secteur institutionnel, c’est l’ensemble
de secteur informel (agricole et non agricole) qui occupe la première
place: 88,6% des actifs occupés y sont employés au niveau national,
variant de 62,7 % à Kinshasa à 94,8 % en milieu rural.
Ces quelques éléments indiquent clairement que c’est le secteur de la
production agricole qui reste et demeure le secteur majeur de l’activité
en RDC.
En milieu rural, le taux d’activité est de 64% pour hommes et femmes
La population congolaise est jeune. L’âge moyen est de 21,7 ans, et les
jeunes entre 10 et 24 ans représentent 44,1% de la population en âge de
travailler. En termes de population active, ils représentent 18,5% des
actifs. Le taux d’activité épouse les stades successifs de la vie, au fur et à
mesure que les jeunes quittent le système scolaire pour s’intégrer dans la
vie professionnelle.
L’inactivité est plus forte en milieu urbain, où plus d’une personne sur
deux est inactive (53,1%).
En milieu rural, ce taux est d’environ une personne sur trois (36,4%). La
principale raison d’inactivité est la scolarité.
(INS Enquête 1-2-3, 2014, p 19)
4. Le modèle occidental s’est si bien enraciné et à ce jour la majorité des
jeunes aspirent à obtenir un diplôme de niveau supérieur mais souvent
sans lendemain, au point où, au sein de nombreux corps des métiers le
manœuvre, l’ouvrier non ou sémi-qualifié fait défaut.
Ce déséquilibre date de la période avant l’indépendance car en effet,
l’enseignement avait préparé l’auxiliaire de l’administration coloniale
mais, le dirigeant indigène n’existait pas, de même dans le monde des
affaires, la classe moyenne, en d’autres termes la classe d’entrepreneurs
congolais était absente.
Le problème du chômage aujourd’hui quoiqu’ayant atteint des niveaux
alarmants dans les pays sous-développés, ce qui explique en partie le
cycle répétitif des insurrections et soulèvements de tout genre, car une
jeunesse désœuvrée, chauffée à blanc par des discours incendiaires et
des promesses fallacieuses se laissant manipuler par tout venant,
demeure un défi planétaire.
(INS Enquête 1-2-3, 2014, p 20)
Alors que le capitalisme promettait le plein emploi comme résultat des
jeux des forces du libre marché et que les économies socialistes faisaient
miroiter les possibilités de planifier et de faire correspondre la demande
d’emplois à l’offre, tous ces deux modèles n’ont pas répondu.
C’est alors que l’activité productrice est devenue essentiellement
informelle. A ce sujet le rapport global de l’enquête 1-2-3 affirme que le
secteur informel prépondérant, dynamisé par les activités commerciales
et par les femmes: le secteur informel occupe
88,6, % des actifs dans l’ensemble du pays, si les UPI se retrouvent dans
pratiquement tous les secteurs, près de deux UPI sur trois sont dans le
secteur du commerce et 62,9% d’entre elles sont dirigées par les
femmes. (idem p. 23)
Aujourd’hui, la protection de l’environnement, l’énergie renouvelable,
l’eau et l’emploi deviennent des enjeux majeurs du 21ième siècle et
concernent toute la planète.
5. Si nombreuses économies mondiales sont à divers titres préoccupées par
les questions d’emploi, la RDC elle détient des potentialités à ce jour
non exploitées pouvant permettre de les résoudre.
Données statistiques sur le chômage à travers le monde, l’Afrique et la
RDC…………………… .
Les systèmes d’enseignement de par le monde ont tous agi dans la
perspective de former la main d’œuvre pour l’économie au moment où
quelqu’un d’autre ou quelque autre institution avait pour mission de
résorber la masse des jeunes qualifiés aux différentes carrières en
présence.
Ce modèle ne semble plus fonctionner car les richesses mondiales se
retrouvent dans plusieurs mains qui toutes ne sont pas à la recherche de
plus de fortune mais plutôt orientées vers la jouissance et le plaisir. C’est
l’idéal HEDONNISTE qui semble prévaloir !!!! Ce sont les civilisations
futures qui nous reconnaîtront cette qualité (si qualité, il y a), cet attribut
!!!!!
La création d’emplois devient donc une impérative de la vie moderne.
L’on ne peut plus se contenter de déverser des milliers des jeunes sur un
marché du travail qui n’existe d’ailleurs pas et que personne ne créera,
il faut que les jeunes du 21ième siècle soient orientés à devenir chacun
créateur de son propre emploi et/ou celui des autres.
Si la formation préparait jadis à un emploi même en devenir, il faut
aujourd’hui que les jeunes sachent créer ces emplois que d’autres
étaient supposés créer pour eux, chacun dans son domaine de
qualification.
Aujourd’hui, au-delà de la nécessité d’apprendre un métier, de s’exercer
à une profession, mission jadis reservée à l’école, il faut aussi apprendre
à créer son emploi, rôle qui doit aussi revenir à la même institution.
L’école congolaise doit nous produire « ….. Une armée chinoise a pieds-
nus d’entrepreneurs »
Cette composante de création d’emplois devrait donc faire partie
intégrante de tout processus de formation.
6. Comment crée-t-on l’emploi ?
Cette question revient à celle de savoir qui est un entrepreneur ? En
effet, l’investisseur commence par identifier un besoin d’un grand
nombre et s’astreint à y apporter satisfaction.
L’entrepreneur/ investisseur n’est rien d’autre qu’un serviteur du grand
nombre.
C’est donc ceux qui se mettent au service, se préoccupent à porter
satisfaction aux besoins du grand nombre, qui recevront la récompense,
ou réussiront.
Redisons-le donc, l’entrepreneur est celui qui se met au service du
grand nombre pour lequel il tient à apporter satisfaction à un besoin
précis.
Entreprendre suppose postposer la jouissance du fruit de son labeur.
Confronté aux divers besoins de sa communauté, l’entrepreneur en
devenir doit par la suite rechercher dans son environnement immédiat
d’abord et médiat ensuite les éléments pouvant constituer la réponse au
besoin en présence.
Il s’agit de voir, d’identifier les besoins, les problèmes auxquels est
confronté le plus grand nombre, et se mettre à identifier les ressources
qui peuvent contribuer à la solution aux problèmes identifiés.
Le plus grand nombre dont il s’agit ici fait allusion a l’extension du
marche des consommateurs a viser et qui devraient depasser les limites
geographiques de sa petite contree ; villages, region, province etc…