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avocat au Barreau de Paris - Histoire des discours de rentree - ceremonie solennelle de rentree du Barreau de Paris.pdf

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  1. 1. PATRIMOINE UNE TRADITION DE DISCOURS La cérémonie solennelle de Rentrée est marquée chaque année par les discours prononcés, relevant eux aussi d’une pratique ancienne. Les prises de parole pour les audiences de Rentrée du Parlement de Paris apparaissent de façon véri- tablement régulière à compter du XVIe siècle. Elles sont alors faites par et pour la magistrature : seuls le Premier Président du Parlement et l’Avocat du Roi s’expriment, et uniquement devant l’assemblée des magistrats réunie dans la Grand Chambre du Palais. D’année en année, ces discours qui tiennent plus initialement de la remontrance, prennent la forme de véritables démonstrations non seulement de connaissances juridiques, mais aussi d’éloquence. Après la période révolutionnaire, la tradition de la Rentrée solennelle reprend, et, avec elle, celle des prises de parole à présent appelées « discours de Rentrée ». L’audience de Rentrée concerne désor- mais tous les acteurs de la vie judiciaire et non plus seulement les magistrats : le bâtonnier est le premier invité à s’exprimer pour aborder diverses questions de droit et énoncer la nécrologie des personnalités décédées dans l’année. Le propos peut prendre fa- cilement des accents politiques : du bâtonnier Jules Grévy (futur Président de la République) qui vante dans son discours de la rentrée 1868 l’utilité sociale des avocats, à Olivier Cousi en 2021, rappelant le soutien apporté par le barreau de Paris aux avocats afghans. À compter des années 1830, deux avocats secré- taires du concours d’éloquence de la Conférence sont également invités à prendre la parole : le Pre- mier Secrétaire a en charge l’éloge d’un.e avocat.e, tandis que le Deuxième Secrétaire revient sur le récit d’un procès. D’une durée de trente minutes environ, le propos peut prendre des formes très diverses. Parmi les éloges, si certains Secrétaires présentent un récit de vie sous forme d’hommage, d’autres préfèrent adop- ter un ton plus ironique comme Stephen Hecquet en 1948 pour évoquer le bâtonnier Albert Salle, « né quinquagénaire » et qui « a passé son temps à com- poser son propre éloge ». Il en va de même pour les Deuxièmes Secrétaires : nombre d’entre eux ont évoqué de grands procès historiques (du procès de Socrate à celui de l’affaire Stavisky), mais d’autres choix ont pu être proposés pour imaginer les pro- cès – fictifs - de l’occident (1980) ou celui des juges d’instruction (1983). Les orateurs se répondent et dialoguent à travers les décennies : ainsi par exemple Raymond Poinca- ré – futur Président de la République lui aussi – fit- il en 1883 l’éloge de Dufaure, avant d’avoir droit à son tour à son propre éloge en 1936 par Lucienne Scheid, première femme à porter le titre de Premier Secrétaire de Conférence. Le discours de Rentrée est donc devenu au fil des ans un exercice incontournable, et l’occasion de dé- couvrir les talents oratoires de nombre de jeunes avocats, dont certaines futures hautes personnali- tés : citons entre autres les politiciens René Viviani (1889), Joseph Paul-Boncour (1898), Paul Reynaud (1910) et Edgar Faure (1928), les académiciens Léon Bérard (1901), Jean-Denis Bredin (1951) et Jean- Marc Varaut (1959), et plus généralement de grands noms du barreau comme Fernand Labori (1887), Pierre Masse (1906), Albert Naud (1934), ou l’actuel vice-bâtonnier de l’Ordre, Vincent Nioré (1985). Discours du bâtonnier Paul Arrighi à la rentrée de 1960 ; à ses côtés le Premier Ministre Michel Debré, le président du Sénat Gaston Monnerville, ainsi que les anciens bâtonniers de l’Ordre (DR / coll. Ordre des Avocats de Paris) Discours prononcé à la rentrée de 1883 par le jeune avocat et Premier Secrétaire de Conférence Raymond Poincaré. Il est de coutume que les discours de Rentrée des secrétaires fassent l’objet d’une publication (coll. Ordre des Avocats de Paris).

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