1. CHACHA BADR
la découverte des diverses essence d'arbres au Maroc !
Le Maroc, pays où l’arboriculture occupe un rôle important, qui compte de nombreuses essences
d’arbres.
Le Maroc, pays de passage, a connu et connaît encore, des introductions d’espèces végétales. Que
ce soit de manière volontaire (introduction) ou accidentelle (graines apportées en mélange avec
des semences économiques, par les courants océaniques, les vents, les oiseaux ou les voyageurs),
ces arbres qui ont depuis « colonisé » le Maroc, ont pu s’adapter aux conditions climatiques et
terrestres, et sont devenus bien intégrés dans le paysage naturel du Royaume.
Les cèdres :
2. Sur 134.000 hectares, Le Maroc possède la principale cédraie du bassin méditerranéen. Le
"Cedrusatlantica" est peu connu comparé à son cousin libanais, le "Cedruslibani", 2.000 hectares
au Liban, le "pays du Cèdre".
Au Maroc, le cèdre est considéré comme un "trésor national", parce qu'il est à la fois atout
touristique et un arbre dont le bois est très prisé des ébénistes. Une demande de classement en
"réserve de biosphère" et "patrimoine mondial" est à l'étude.
Près d'Azrou, au cœur du massif du Moyen-Atlas, où sont recensées les plus vastes étendues, le
"cèdre Gouraud", 42 m de haut et 900 ans d'âge, symbolise aussi bien la majesté que la fragilité de
l'espèce: ce spécimen rare, qui porte le nom d'un officier français du temps du protectorat.
Les palmiers :
le palmier est un élément irrémédiablement lié à la végétation qui décore les jardins marocains. Il
suffit de faire un tour dans les luxueuses résidences de particuliers ou certains palaces hôteliers
pour se rendre compte de la place prépondérante que prend cet arbre dans les espaces verts
marocains.
3. Dans le sud du pays, les oasis qui longent la vallée du Drâa étaient historiquement les premières
traces de civilisation dans lesquelles arrivaient, à l'époque, les caravaniers en provenance du
désert. En plus d'être des espaces de commerce, les oasis étaient également des lieux d'échanges
culturels.
Les palmiers ont en effet une place essentielle dans l'équilibre naturel des palmeraies. Ils
permettent d'apporter de l'ombre et de la fraîcheur aux arbres fruitiers qui eux-mêmes abritent les
plantes basses.
Face à la désertification, le travail dans les oasis est devenu compliqué et la situation des habitants
s'est peu à peu détériorée. Les palmiers ne sont plus suffisamment rentables pour ses dattes, ils
occupent aujourd’hui une placede décoration dans les jardins.
Les thuyas :
Ils poussent à des hauteurs qui oscillent du niveau de la mer jusqu’à 1800 m d’altitude dans un
climat méditerranéen en zone semi aride. On le trouve au Maroc, en Algérie, en Tunisie et plus
rarement en Espagne et sur l’île de Malte.
4. Au niveau de l’Afrique du Nord, les forêts de thuya de Berbérie couvrent une superficie totale de 1
million d’hectares, parmi lesquels 600 000 ha sont au Maroc.
On trouve aussi des petites superficies bien denses dans la zone de Debbouz à des altitudes au-
delà de 500 mètres, ainsi que dans la zone d’Adouz. Les marabouts sont d’autres endroits où cet
arbre est protégé. Il est travaillé en artisanat à Essaouira et dégage une odeur agréable dans l’air !
Le Palmier-Dattier :
La superficie moyenne actuelle correspond à 48.000 Ha avec près de 4,8 Millions de palmiers
dattiers dont près de 41% sont productifs. Les zones de production sont principalement situées le
long des vallées du Ziz et du Drâa.
La filière contribue à la formation des revenus agricoles à hauteur de 60% pour 1 million
d'habitants La composition variétale caractérisée par l'existence d'une multitude de variétés :
Mejhoul, Boufeggous, Bouskri, Jihel mais avec prédominance de khalts (variétés non identifiées).
L’amandiers:
5. L'Amandier au Maroc constitue la seconde spéculation arboricole après I'olivier. Il occupe 73p. cent
de la superficie totale des rosacées. La moitié de la population d'Amandier (six millions) est issue
de semis.
Elle est localisée essentiellement long des vallées des principaux oueds- du sud du pays et dans
certaines zones de montagne.
Des prospections ont été revitalisés dans ces populations et ont permis la sélection d'un ensemble
d'individus. L'autre moitié est cultivée en intensif et semi-intensif selon des plantations régulières,
et dans le cadre de la défense et restauration des sols.
Les figuiers :
6. Le figuier occupe une superficie totale de 46.000 hectares (ha), soit 5% du patrimoine arboricole
marocain. La production nationale est estimée à 57.000 tonnes et atteint un rendement moyen de
1,2 tonnes/ha.
La culture est principalement localisée dans les zones montagneuses, sur des sols pauvres,
schisteux-marneux (dans le Rif et à Chefchaouen) ou calcaires.
Mais aussi, dans des terrains souvent accidentés et bénéficiant de très peu de soins. Les cinq
grandes zones de production sont: Taounate (22.230 ha), Chefchaouen (7.050 ha), Al
Hoceima (5.000 ha), Ouazzane (3.150 ha), Tétouan (2.000 ha).
Les autres plantations sont réparties entre Taza, Nador, Essaouira, El Jadida et Safi. Cependant,
la culture du figuier est en régression et elle souvent remplacée par des céréales. 3 espèces
peuvent être reconnues par la couleur de leurs fruits et leur précocités ou leurs récoltes plus
tardive.
L'olivier :
7. L’Olivier occupe une surface de 560.000 ha dont 220.000 ha en zone irriguée (Haouz, Tadla, Souss-
Massa, Moulouya, Nador, Boulemane, Oujda, El Kelaâ, Marrakech, Chichaoua, Bénimellal,
Ouarzazate, Tafilalet. Figuig, Essaouira), 200.000 ha en zone de montagne (Chefchaouen,
Taounate,Taza, Tanger,Tétouan, Azilal, Khénifra, Al Hoceima), 100.000 ha en zone bour favorable
(Sefrou, El Hajeb, Fès, Meknès, Sidi Kacem, Gharb, Loukkos, Benslimane) et 40.000 ha dispersés
entre Safi, Settat, Khémisset et Khouribga.
L’Olivier contribue à l’emploi en milieu rural avec 11 millions de journées de travail annuellement.
La production d’olive se situe autour de 560.000 T et permet de générer 50.000 T d’huiles d’olives
et 90.000 T d’olives de table .
Le chêne vert :
8. Au Maroc, le chêne vert est la première essence forestière par sa surface (1.415.201 ha) et par sa
production en bois de feu. Par ailleurs, ses rôles écologique et socio-économique sont partout très
importants. Présent dans toutes les régions non arides du pays, il est qualifié de « ciment vivant
qui relie les massifs forestiers ».
Sa tranche altitudinale se situe entre 300 m et 2.700 m. Normalement, il occupe une place
intermédiaire entre le thuya de Berbérie à la base et le cèdre ou le genévrier thurifère au sommet;
mais il peut parfois former la limite supérieure de la végétation forestière comme c’est le cas dans
le Haut-Atlas (Seksaoua) où le thurifère est absent.
Le chêne vert est répandu dans les bioclimats humide et subhumide, localement semi-aride,
tempérés, frais et froids, sur tous les types de substrats. Ses peuplements sont très hétérogènes,
mais les Chênaies vertes pures ne sont pas rares.
De par sa plasticité écologique, sa résistance aux mutilations et son grand dynamisme, il est très
présent dans le quotidien des forestiers, des exploitants et des populations rurales.
9. De petite taille, le chêne-liège ne dépasse que très rarement les 20 mètres. Il s’agit d’une espèce
typiquement méditerranéenne. Cet arbre peut vivre 150 à 200 ans, voire 800 ans et atteindre 20 à
25 m de haut (le plus grand ayant atteint 43 m).
N’oubliez pas d’ouvrir les yeux autour de vous, et de considérer à leurs juste valeur, ces êtres
vivants magnifiques. Un arbre centenaire porte une symbolique très forte, et surtout, témoigne de
la fragilité de la vie: il peut être abattu en quelques seconde, a souvent beaucoup d’exigences pour
survivre lors de ses premières années, mais peut transcender les ages s’il a la chance d’être
épargné…
Les pinus :
Le genre Pinus est représenté au Maroc par trois espèces : le Pin d’Alep, le Pin maritime avec deux
sous-espèces –moghrebiana qui est endémique du Maroc et iberica qui se trouve surtout en
Espagne et le Pin noir du Maroc.
l'eucalyptus :
10. Les Eucalyptus appartiennent à la famille des Myrtacées qui est représentée en Afrique du
Nord par le Myrte (Myrtuscommunis), un arbrisseau très répandu. Leur aire naturelle est
spécifique au continent australien où ils forment un genre extrêmement important puisqu’il
renferme près de six cents espèces ou variétés.
Les Eucalyptus ont fait l’objet d’introductions dans tous les autres continents et en particulier en
Afrique du Nord où il font partie du paysage floristique au même titre que les essences naturelles
principales.
Des plantations ont été réalisées sur l’ensemble du territoire national et plus particulièrement, sur
la côte atlantique et dans les plaines. Les plus importantes plantations ont été entreprises dans le
Gharb et dans les vides de la Mamora, qui ont débouché sur «l’opération cellulose » avec
l’installation de l’usine de cellulose de Sidi Yahia du Gharb.
11. La plupart des Eucalyptus ont un tempérament robuste, leur vigueur physiologique et leur
puissante concurrence par les racines, leurs permettent de dominer et d’évincer progressivement
les autres essences qui leurs sont artificiellement associées.
Ils sont aussi caractérisés par leur remarquable plasticité, aussi bien du point de vue climat qu’à
celui du sol.
L'arbousier :
L'arbousier ou Arbutusunedo est une espèce d'arbustes et de petits arbres de la famille des
Ericacées. Originaire du bassin méditerranéen, cet arbre est répandu en Corse et dans le Midi de la
France.
Il est également présent en Espagne, au Maroc et en Algérie, où ses fruits appelés arbouses sont
très appréciés. Le fruit rond, charnu et rouge des arbousiers est aussi appelé "fraise de Chine".
12. Cet arbre, parfois surnommé "arbre à fraises", est l'un des rares à porter des fruits en hiver, ce qui
en fait un bel arbre décoratif de jardin et permet aux abeilles de nous produire un miel médicinal !
L'arganier :
L'arganier est un petit arbre endémique du Maroc, surtout présent dans la plaine du Souss dans le
sud-ouest aride du pays. L'arganier tient son nom du berbère "argân", mais est aussi parfois appelé
l'olivier du Maroc, l'arbre de fer ou même l'arbre à chèvres.
En effet, ces dernières sont particulièrement friandes de ses feuilles et fruits et n'hésitent pas à y
grimper, malgré les épines qui se trouvent sur ses rameaux.
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