Ressources_Eau_en_chiffres__MUSTAPHA_BADR.pdf

CHACHA
CHACHAPROF en CHACHA

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Présentation générale
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Ressources en Eau
1.Présentation générale
Contexte hydro-climatique
De par sa situation géographique, le Maroc est
caractérisé par un climat à la fois méditerranéen au
nord et aride au sud et au sud-est de l’Atlas, avec
une saison sèche et chaude et une saison froide et
humide.
Le régime pluviométrique au Maroc est caractérisé
par une forte variabilité spatiale. Les précipitations
moyennes annuelles se répartissent comme suit:
 Supérieures à 800 mm dans la région la plus
arrosée du nord
 Entre 400 à 600 mm dans la région du Centre
 Entre 200 et 400 mm dans la région de l’Oriental
et du Souss
 Entre 50 et 200 mm dans les zones sud-
atlasiques
 Et moins de 50 mm dans les bassins de Sakia El
Hamra et Oued Eddahab.
La pluviométrie en année moyenne est évaluée à 140
milliards de m³ avec une grande variabilité
interannuelle. La figure ci-après présente les
normales des cumuls annuels à l’échelle nationale.
La pluviométrie au Maroc est caractérisée par une
grande variabilité dans le temps avec la succession
des périodes pluvieuses et des périodes de
sécheresses.
Potentiel des ressources en eau
Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi
les plus faibles au monde, comme l’indique le graphe
suivant. En effet, le potentiel des ressources en eau
naturelles, est évalué à 22 milliards de m3 par an,
soit l’équivalent de 700 m3 /habitant/an.
 Eau de surface
Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du
territoire sont évaluées en année moyenne à 18
milliards de m³, variant selon les années de 5
Milliards de m³ à 50 Milliards de m³.
Répartition inégale dans le temps
Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est
caractérisé par une très grande variabilité
interannuelle marquée par l’alternance des
séquences humides et sèches, intercalées par des
années de forte hydraulicité ou de sécheresse
sévère. Le bassin de l’Ouergha, à titre d’exemple,
l’un des bassins les plus productifs du pays, avec un
apport moyen de 2.5 milliard de m³ par an, a
enregistré des apports extrêmes variant de 0.1
Milliard de m³ en 1994-1995 à 4.2 Milliard de m³ en
1996-1997. La quasi-totalité des 4.2 Milliard de m³
ont été enregistrés durant les mois de novembre et
décembre 1996.
Répartition inégale dans l’espace
La grande disparité régionale des précipitations
induit également une grande variabilité spatiale des
écoulements d’eau de surface. Ces derniers varient
de quelques millions de m³ pour les bassins les plus
arides, tels que les bassins Sahariens, du Souss-
Massa-Tiznit-Ifni, du Ziz, Rhéris, Guir, Bouâanane et
Maïder à des milliards de m³ par an pour les bassins
les plus arrosés, tels les bassins du Loukkos, du
Tangérois, des Côtiers Méditerranéens et du Sebou.
Les bassins du nord (Loukkos, Tangérois et Côtiers
méditerranéens) et le Sebou qui couvrent près de 7
% de la superficie du pays disposant de plus de la
moitié des ressources en eau.
 Eau souterraine
Les eaux souterraines représentent environ 20 % du
potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 103
nappes répertoriées, 21 sont des nappes profondes
et 82 superficielles. Les plus importants systèmes
aquifères couvrent une superficie totale de près de
80 000 km², soit environ 10 % du territoire.En l’état
actuel des connaissances, le potentiel en eau
souterraine, est de l’ordre de 4.2 Milliards de m³ par
an.
PROCESSUS DE PLANIFICATION DES RESSOURCES EN
EAU AU MAROC
INTRODUCTION
Au Maroc la maitrise de l’eau revêt un caractère vital car le contexte climatique et hydrologique y
est extrêmement fragile. L’impact de la sécheresse et des inondations et la pression d’une
demande croissante sont autant des facteurs qui imposent que les stratégies de développement
et de gestion des ressources en eau soient planifiées. C’est ainsi que depuis les années 1970 que
les premières études de planification des ressources en eau sont entamées.
Le Maroc a entrepris les études de planification intégrée de l’utilisation de l’eau, en vue de faire
face de façon permanente aux besoins en eau de la collectivité, les objectifs suivants sont
poursuivis :
 Une planification et gestion intégrée des eaux superficielles et souterraines,
 L’affectation optimale des ressources en eau pour satisfaire la demande présente et future à
moyen et long terme en cohérence avec le processus de développement économique et social
du pays, au niveau national, régional et sectoriel,
 L’accès des différentes régions du pays à l’eau pour assurer un développement équilibré et la
promotion des régions pauvres en eau par des transferts d’eau des régions excédentaires vers
les régions déficitaires, et
 Une protection et conservation des ressources en eau.
A partir des années 1980, sont établis des plans directeurs à l’échelle d’un ou plusieurs bassins
hydrologiques, le bassin constituant en effet l’unité géographique naturelle la plus appropriée à
l’examen des processus de planification et de gestion de l’eau. Avec ces objectifs, les termes de
références spécifiques des études des plan directeur intégrés d’aménagement des eaux des
bassins apparaissent formellement comme un travail de nature essentiellement technique, qui
consiste à :
 faire l’inventaire des ressources et en évaluer leurs potentialités ;
 évaluer les besoins futurs sur la base de projections qui tiennent compte tant d’indicateurs
théoriques que de prévisions d’autres instruments de planification (aménagement du
territoire, plans de développement économique et social) ;
 rapprocher l’offre et la demande qui en découlent pour élaborer un bilan permettant
d’identifier les aménagements et les transferts à réaliser et en établir une programmation.
 dégager les grandes lignes des mesures d’accompagnement à caractère institutionnel,
économique et financier.
DESCRIPTION DU PROCESSUS
La loi sur l’eau consacre son chapitre 4 (articles 13 à 24) à la planification de l’aménagement des
bassins hydrauliques et à l’utilisation des ressources en eau. Tout en institutionnalisant le CSEC,
la loi développe trois instruments pour assurer cette planification :
(i) le support territorial représenté par l’unité géographique qu’est le bassin hydraulique,
(ii) les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau pour chaque bassin
hydraulique,
(iii) le plan national de l’eau.
Aux termes de l’article 19, une relation croisée s’installe entre la planification décentralisée par
bassin et la planification nationale. En effet, suivant ces dispositions, le PNE est établi sur la base
des résultats et conclusions des PDAIRE, mais en même temps ce plan fixe d’une part les
priorités nationales en matière de mobilisation et d’utilisation des ressources en eau, d’autre part
les articulations qui doivent exister entre le PNE et les PDAIRE et enfin les conditions des
transferts des eaux entre bassins hydrauliques.
Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau (PDAIRE)
Les PDAIRE constituent des outils de planification importants et nécessaires pour mieux gérer le
développement des ressources en eau. L’élaboration des PDAIREs a été confiée, selon la loi sur
l’eau 10-95, article 20, aux Agences des Bassins Hydrauliques (ABHs).
D’une manière générale, le PDAIRE est élaboré par l’ABH pour chaque bassin ou ensemble de
bassins hydraulique relevant de sa zone d’action. Le processus en vigueur a été mis à l’épreuve
depuis 2004 par les ABHs. Les PDAIREs des principaux bassins du pays sont à l’état de fin 2011
finalisés et envoyés aux ministères concernés pour avis.
La consistance des documents du PDAIRE porte essentiellement sur les points suivants :
 Le cadre général et les caractéristiques climatiques, naturelles et socio-économiques de la
zone d’étude;
 L’évaluation des ressources en eau sur le plan quantitatif et qualitatif ;
 L’état de l’aménagement et de l’utilisation des ressources en eau ;
 La demande en eau présentée par secteur et par catégorie d’usage;
 Les bilans hydrauliques et schémas de développement des ressources en eau ;
 La définition des différentes actions du plan d’aménagement intégré des ressources en eau du
bassin hydraulique.
 L’évaluation économique et environnementale des schémas proposés ;
 Les modalités de mise en œuvre de ces schémas de développement des ressources en eau.
Procédure d’élaboration des PDAIRE
Le Plan National de l’Eau (PNE)
Le plan national de l’eau est établi par l’administration sur la base des résultats et conclusions
des PDAIRE. Il est approuvé par décret, après avis du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat. La
consistance du document du PNE porte essentiellement sur les points suivants :
 Synthèse des PDAIRE
 État des lieux du secteur de l’eau
 Contexte institutionnel et réglementaire
 Acquis et contraintes
 Synthèse des connaissances des ressources en eau
 Demande en eau
 Orientations et priorités en matière de développement des ressources en eau
 Plan de financement
Ressources Eau en chiffres
Ressources en eau de surface
Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne,
à près de 18 milliards de m³, variant selon les années de 3 Milliards à 48 Milliards de m³.
Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité
interannuelle et intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches,
intercalées par des années de forte hydraulicité ou de sécheresse sévère.
Ressources en eau souterraine
Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du
potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes
profondes et 98 superficielles. A l’état actuel des connaissances, le potentiel exploitable des
ressources en eau souterraine, est d’environ 3,9 milliards m3, avec un minimum de 22 millions
m3/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un maximum de 1,11
milliards m3/an au niveau du bassin du Sebou.
Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau
 Eau de surface
Le Maroc dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de
stockage évaluée à 18,67 milliards de m3 , et de 15 barrages structurants en cours de
construction avec une capacité de stockage totale de 3,4 milliards de m3, ce qui va porter la
capacité de stockage à 22 milliards de m3.
Ce patrimoine hydraulique sera renforcé par 5 autres grands barrages avec une capacité de
stockage totale de 2.26 Milliards de m3 dont les appels d’offres seront lancés en 2020.
 Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux saumâtres
De nos jours, la capacité de production de l’eau de mer dessalée pour l’approvisionnement en
eau potable, s’élève à 55 080 m3/j après la mise en service de la station d’Al Hoceima. Cette
capacité sera renforcée par les projets en cours de réalisation avec une capacité de production de
186 400 m3/j notamment pour le renforcement de l’AEP de la ville de Laâyoune et la 1ère
tranche du projet mutualisé de renforcement de l’AEP du Grand Agadir et l’irrigation du Chtouka.
L’Office Chérifien des Phosphates développe également le dessalement de l’eau de mer avec une
capacité de production actuelle de 72 329 m3/j. Cette capacité sera renforcée par les projets en
cours au niveau de Jorf Lasfar et Laâyoune avec une capacité de production supplémentaire de
68 000 m3/j.
Concernant la déminéralisation des eaux saumâtres, la capacité de production actuelle est de
l’ordre de 90400 m³/j qui sera renforcée par les projets en cours avec une capacité de production
de 5 830 m³/j.
 Réutilisation des eaux usées épurées
A ce jour, 46 projets de réutilisation organisée et contrôlée ont été réalisés ou sont en cours de
réalisation à l’échelle nationale pour différents usages (espaces verts, golfs et agriculture).
Le volume d’eau usée épurée mobilisé pour la réutilisation fin 2019 est de l’ordre de 65 Mm3
dont près de 51 % pour l’arrosage des golfs et des espaces verts et 17 % en industrie (OCP). A
l’achèvement de la mise en œuvre des projets en cours de réalisation, le volume d’eau usée
épurée mobilisé atteindra les 100 Mm3/an en 2021.
Politique de l’Eau
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Le secteur de l’eau au Maroc a bénéficié d’un intérêt particulier des pouvoirs publics et a été au
centre des préoccupations des politiques économiques en raison de son rôle déterminant dans la
sécurité hydrique du pays et l’accompagnement de son développement notamment l’agriculture
irriguée.
Dans ce cadre, le Maroc a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays
d’une importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les
besoins des industries et du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle.
En effet, le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gestion de l’eau, propre au pays et cité
en exemple à l’échelle internationale.
Derrière ce succès indéniable :
 La politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de grands
barrages réservoirs et des ouvrages de transfert d’eau.
 Le développement des compétences techniques et de recherche scientifique appliquée.
 Une politique de planification à long terme lancée au début des années 1980 qui permet aux
décideurs d’anticiper la pénurie d’eau en donnant aux pouvoirs publics une visibilité à long terme (20
à 30 années).
 Et enfin des avancées importantes dans le domaine réglementaire et institutionnel, en l’occurrence la
Loi 10-95 qui a consolidé la gestion intégrée, participative et décentralisée des ressources en eau à
travers la création des agences de bassins hydrauliques et l’introduction des mécanismes financiers
de protection et de préservation des ressources en eau.
Cette politique a permis de doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique constituée
de 139 grands barrages (graphique ci-après) totalisant une capacité de près de 17.6 Milliards de
m3
et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines.
Ces infrastructures ont permis d’assurer :
 Le développement de l’irrigation à grande échelle.
Actuellement, la superficie équipée par les soins de l’Etat dépasse 1 million d’hectares. Par mode
d’irrigation, les superficies équipées en irrigation de surface représentent 70% de la superficie
équipée en irrigation pérenne, celles équipées en aspersion couvrent 9% de la superficie
équipée, et celles équipées en irrigation localisée occupent 21% de la superficie équipée.
 L’approvisionnement en eau potable des populations.
L’accès à l’eau potable est généralisé en milieu urbain avec un taux de branchement individuel au
réseau de 94%, le reste de la population, située dans les quartiers périphériques en zone semi-
urbaine, est desservie par bornes fontaines. En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable a
connu au cours des dernières années un développement spectaculaire passant ainsi de 14% en
1994 à 94% en 2014.
 Protection contre les inondations
Des efforts importants ont été déployés pour atténuer les effets des inondations des grandes
plaines. A ce titre, le Département de l’Eau (DE) a réalisé l’Etude du Plan National de la
Protection contre les Inondations (PNI) qui a permis d’inventorier environ 400 sites exposés aux
inondations, lesquels ont fait l’objet d’une concertation au niveau des Agences de Bassins
Hydrauliques avec les différents départements concernés.
En parallèle aux actions physiques, des mesures d’amélioration des mesures de préventions ont
été réalisées portant essentiellement sur le renforcement de l’activité hydro-météorologique,
notamment l’amélioration du système d’annonce de crues et la modernisation des réseaux de
mesures.
 La production hydroélectrique
Les usines hydroélectriques réalisées jusqu’en 2010 totalisent une puissance installée de l’ordre
de 1 730 MW dont près de 460 MW au niveau de la station de turbinage et de pompage
d’Afourer.
Evolution de la puissance installée en MW
Néanmoins, le secteur de l’eau reste confronté à des défis majeurs liés, à la raréfaction des
ressources en eau et l’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations et
sécheresses) sous l’effet des changements climatiques, à l’inadéquation des ressources avec des
besoins en eau en croissance continue à cause de l’accroissement démographique et du
développement socio-économique notamment dans le secteur agricole (Plan Maroc vert) et les
différents chantiers inaugurés par S.M le Roi Mohamed VI, à la surexploitation des ressources en
eau souterraine et à la détérioration de la qualité des ressources en eau.
Le Plan National de l’Eau
Pour consolider les acquis et relever les défis susmentionnés, le Ministère Délégué chargé de
l’Eau a élaboré le Plan National de l’Eau, constituant un prolongement des orientations de la la
stratégie nationale de l’eau présentée à sa Majesté le 14 avril 2009 à Fès.
Les grands principes pris en considération dans l’élaboration des plans d’actions du PNE portent
essentiellement sur :
 la gestion intégrée et concertée de la demande et de la ressource en eau,
 le renforcement de la sécurité hydrique du pays et l’adaptation aux changements climatiques,
 la solidarité dans ses diverses dimensions,
 la promotion de la bonne gouvernance du secteur de l’eau et la recherche de l’efficacité de l’action
des acteurs, la recherche de la convergence et la mise en cohérence des programmes sectoriels
 et la recherche des mécanismes et des moyens de financement du secteur de l’eau combinant les
subventions publiques et le recouvrement direct des coûts par les tarifs des services de l’eau.
Le PNE est fondé sur trois piliers à savoir :
1. Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :
Dans le domaine de l’eau potable, en plus des objectifs de généralisation de l’accès à l’eau
potable, l’amélioration des rendements des réseaux de distribution d’eau potable.
Dans le domaine agricole, le prolongement du programme de reconversion à l’irrigation localisée
basé sur les objectifs du Plan Maroc Vert (2020) jusqu’à l’horizon 2030.
Pour une meilleure valorisation des ressources en eau, l’accélération du programme
d’aménagement hydro-agricole à l’aval des barrages existants ou en cours de réalisation.
2. Développement de l’offre : à travers la poursuite de la mobilisation des eaux de surface par les
barrages, la mise en valeur locale des eaux de surface par le biais des petits barrages, le recours aux
ressources en eau non conventionnelles notamment le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation
des eaux usées épurées et la possibilité de transférer l’eau à partir des bassins excédentaires en eau
du Nord-Ouest vers les bassins déficitaires du Centre-Ouest.
3. Préservation des ressources en eau, du milieu naturel et adaptation aux changements
climatiques par la préservation de la qualité des ressources en eau et la lutte contre la pollution, la
protection et la gestion durable des eaux souterraines, l’aménagement et la protection des bassins
versants et la sauvegarde et la préservation des zones sensibles notamment les zones humides et les
oasis.
Dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et pour une meilleure maîtrise des
phénomènes extrêmes, le PNE propose des actions pour la protection contre les inondations et la
lutte contre les effets de la sécheresse.
Le PNE propose également la poursuite des réformes règlementaires et institutionnelles la
révision de la loi sur l’eau 10-95 et son harmonisation avec les lois qui lui sont connexes.

o Agence de Bassins Hydrauliques – ABH
 ABH – Loukkos, Tangérois et côtiers méditerranéens
 ABH – Moulouya
 ABH – Sebou
 ABH – Bouregreg et des côtiers atlantiques de Casablanca
 ABH – Oum Er R’bia
 ABH – Tensift et côtiers d’Essaouira
 ABH – Souss, Massa
 ABH – Draa,Oued Noun
 ABH – Guir, Ziz, Rheriss
 ABH- Sahara
1. Situation administrative, géographique et socio-
démographique
La zone du bassin hydraulique du Sebou couvre le bassin versant de l’oued Sebou, soit une
superficie d’environ 40 000 km2. Le bassin est délimité par le Rif au nord, le couloir Fès-Taza à
l’est, le Moyen-Atlas et la Méséta au sud et l’océan Atlantique à l’ouest.
La zone du bassin hydrographique du Sebou couvre quasi-totalement les régions administratives
du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, et de Fès-Boulemane. Il couvre aussi partiellement les régions de
Meknes-Tafilalet et de Taza-Al Hoceima-Taounate.
Le Bassin du Sebou est le deuxième bassin le plus peuplé du royaume, il compte 6,2 millions
d’habitants, soit 21,3% du total de la population marocaine
Carte administrative du bassin
2. Ressources en Eau
2.1 Les eaux de surface
Le bassin peut être divisé en quatre ensembles :
 Le Sebou, issu du moyen Atlas et constitué par les bassins du haut Sebou (6 000 km2) de
l’Inaouène (5 200 km2) et du moyen Sebou (5 400 km2);
 L’Ouergha, qui a une superficie de l’ordre de 7 300 km2 ;
 Le Beht, qui a une superficie de l’ordre de 9 000 km2, reçoit l’oued R’dom avant de rejoindre
le Sebou dans la plaine du Gharb ;
 Le bas Sebou, dont la superficie couvre environ 6 000 km2, et qui constitue un chenal
instable et insuffisant pour supporter les débits de crues.
Les apports moyens annuels du bassin hydraulique du Sebou s’élèvent à 5 560 Mm³ par an, soit
887 m³/ hab en moyenne. C’est un des niveaux les plus élevés du Maroc (moyenne nationale 604
m³/ hab).
2.2 Les eaux souterraines
Le bassin du Sebou fait partie des bassins les plus riches en eau souterraine du Maroc. Ses
ressources mobilisables (1020 Mm3) représentent environ 25% du potentiel mobilisable du
Maroc.
Les ressources en eau souterraines du bassin du Sebou sont contenues dans plusieurs nappes,
dont les plus importantes sont :
– la nappe de Dradère-Souière ;
– la nappe de la Mamora ;
– la nappe du Gharb ;
– la nappe de Bou Agba ;
– les nappes du bassin du Fès-Meknès (phréatique et profonde) ;
– les nappes du couloir de Fès-Taza (phréatique et profonde) ;
– les nappes du Causse du Moyen Atlas (basaltes quaternaires et calcaires et dolomies du
Lias);
– la nappe du Moyen Atlas plissé.
3. La qualité des ressources en eau
3.1 Les eaux de surface
La qualité des eaux de surface est très mauvaise à l’aval des principales agglomérations. Ainsi les
eaux de l’oued Sebou sont très dégradées de l’aval de la ville de Fès jusqu’à l’embouchure. La
qualité des eaux de surface est également mauvaise en aval de la ville de Mèknès (oued R’dom),
en aval de la ville de Sidi Slimane (oued Beht), en aval de la ville de Sefrou (oued Lihoudi) et en
aval de Taza (Inaouène).
3.2 Les eaux souterraines
La qualité des eaux souterraines dans le bassin du Sebou est jugée préoccupante dans les
régions à fortes activités agricoles (Gharb, Sais et Maamora) dû à l’accroissement du taux de
nitrates.
BARRAGE
BARRAGES
ANNEE
DE MISE
EN
SERVICE
HAUTEUR
SUR
FONDATION
(m)
CAPACITE
DE LA
RETENUE
(Mm3)
FONCTION
SIDI SAID MACHOU 1929 29 2,00 E,A.E.P.I.
KASBA TADLA 1931 12 0,10 E, I.
LALLA
TAKERKOUST (Surélevé
en 1980)
1935 71 69,00 E, I
EL KANSERA (Surélevé
en 1969)
1935 68 266,00 E, I,
BARRAGES
ANNEE
DE MISE
EN
SERVICE
HAUTEUR
SUR
FONDATION
(m)
CAPACITE
DE LA
RETENUE
(Mm3)
FONCTION
A.E.P.I.
ALI THELAT 1935 36 30,00 E, I.
IMFOUT 1944 50 27,00 E,I,A.E.P.I.
DAOURAT 1950 40 9,50 E.
ZEMRANE 1950 20 0,60 I
BINE EL OUIDANE 1953 133 1 384,00 E, I
AIT OUARDA 1953 43 4,00 E, I, BC
MECHRA HOMADI 1955 57 8,40 E, I,
A.E.P.I.
TAGHDOUT 1956 26 3,00 I
NAKHLA 1961 46 5,70 A.E.P.I.
SAFI 1965 18 2,00 A.E.P.I.
MOHAMED V 1967 64 410,00 E, I,
A.E.P.I.
MOULAY YOUSSEF 1969 100 175,00 E, I
AJRAS 1969 18 3,00 I
HHASSAN ADDAKHIL 1971 85 347,00 I, PI
YOUSSEF BEN
TACHFINE
1972 85 303,50 I, A.E.P.I.
INTÉGRATION DU GENRE DANS LA POLITIQUE DU DÉPARTEMENT DE L’EAU
*****
Le Maroc enregistre depuis plus de deux décennies, une évolution notable en matière de droits
humains en général et de droits des femmes en particulier. Cette évolution a été marquée par la
révision des lois discriminatoires et par l’adoption de politiques publiques visant à réduire les
inégalités de tout genre.
Ces acquis, impulsés par la Volonté Royale, ont été confortés par la nouvelle constitution de
2011, qui institue de façon claire la notion d’égalité et de parité. Depuis, la question du genre est
au cœur des réformes et des programmes tant pour les pouvoirs publics que pour la société
civile.
Concrètement, le Gouvernement marocain a lancé le Plan Gouvernemental pour l’Egalité 2012-
2016 « ICRAM » et 2017-2021 « ICRAM 2», qui vise la promotion des conditions des femmes
marocaines. De plus, la réforme de la Loi Organique 130-13 relative à la Loi de Finances (LOF)
constitue une voie de progrès vers l’effectivité de la coordination des politiques publiques. Son
principe de base consiste à lier les dépenses publiques aux résultats, dans le but d’évaluer
l’efficacité des politiques publiques, en prenant en considération les besoins différenciés des
populations cibles afin d’améliorer leur impact, notamment, d’un point de vue genre.
De son côté, le Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de
l’Eau/Département de l’eau est partie prenante de :
 Plan Gouvernemental pour l’Egalité à travers l’institutionnalisation des mécanismes de
l’égalité, le renforcement des capacités des intervenants pour intégrer l’approche genre dans
les budgets, la fourniture de l’eau potable en milieu rural, et le renforcement de la
représentativité des femmes dans les postes de responsabilité, la participation des femmes à
la prise de décision, la protection des droits des femmes , la diffusion de la culture de l’égalité
et lutte contre les discriminations et les stéréotypes basés sur le genre, et l’intégration du
genre dans la politique, programmes et projets du département de l’eau ;
 la loi organique relative à la loi de finance en application de la circulaire de M. le chef du
gouvernement 4/15.
De ce fait, l’approche genre ne peut plus être une simple option, mais une approche prise en
compte dans la politique intégrée des ressources en eau au Maroc. Cela est d’autant plus
nécessaire dans un contexte marqué par le changement climatique dont les impacts sur ces
ressources en eau affecteront en premier lieu les couches les plus défavorisées. Ces impacts qui
se font sentir par la population surtout dans le milieu rural ou leurs effets négatifs rendent leur
vécu de plus en plus difficile, surtout pour les femmes et pour les filles.
Dans ce sens, le Département de l’Eau a élaboré et a démarré la mise œuvre de sa propre feuille
de route pour la question d’adaptation aux changements climatiques avec la considération de
l’approche genre. Sept priorités dominent nos actions dans l’intégration de cette approche dans
notre politique:
1. l’action de la réorganisation budgétaire annuelle en trois programmes : i) programme
météorologie ii) programme pilotage et gouvernance et iii) programme gestion, préservation
et développement de l’eau. La budgétisation sensible au genre (BSG) a été intégré par le
département de l’eau depuis 2015 pour les études et l’assistance technique dans le domaine
ce qui a permis la réalisation de l’étude de la stratégie d’institutionnalisation de l’intégration
du genre dans le secteur de l’eau et la réalisation des études de cas pour l’identification et
l’évaluation des indicateurs genre pour des programmes réalisés par les divers entités de ce
département tel le programme d’approvisionnement en eau potable (AEP) et d’assainissement
(ASS) des écoles en milieu rural. A noter aussi que la BSG est pris implicitement et visiblement
en compte dans les projets d’AEP et d’ASS. L’année 2017 a connu la prise en compte du genre
dans des études et projets nécessitant la prise en compte de la population selon le genre
(études d’impact sur l’environnement, études d’assainissement en milieu rural ; les études de
planification des ressources en eau, l’étude du référentiel des emplois et compétences, les
projets d’AEP et d’assainissement en milieu rural, les études et projets de lutte contre les
inondations et les projets de mobilisation des ressources en eau de surface, les contrats de
nappe ; la communication des prévisions météorologiques ; les prévisions météorologiques à
court terme …) ;
2. l’action d’institutionnalisation de cette approche à travers l’étude de la Stratégie
d’institutionnalisation de l’intégration du genre dans le secteur de l’eau (SIIGSE) qui est
réalisée dans le cadre de partenariat avec l’ONU Femmes. L’analyse multidimensionnelle qui a
été réalisé dans le cadre de cette étude a fait ressortir les constats et les défis au niveau de
toutes les études stratégiques et de planification de l’eau, ainsi qu’au niveau des différents
programmes et projets du secteur de l’eau. Ceci a permis de ressortir quatre axes
stratégiques d’action à savoir : i) le développement d’une capacité institutionnelle pérenne
pour assurer l’ancrage de l’égalité de genre dans le secteur de l’eau; ii) l’Intégration de
l’approche genre dans la Gestion des Ressources Humaines et renforcement de l’égalité des
chances pour l’accès des femmes aux postes de responsabilité, iii) l’intégration de l’égalité du
genre dans les métiers de l’eau et iv) l’Intégration de l’approche genre dans les programmes
et projets réalisés par le département de l’eau qu’avec les partenaires du secteur;
3. l’action de l’intégration du genre dans le plan national de l’eau (PNE), l’un des mesures de la
SIIGSE et du Plan gouvernemental pour l’égalité 1 et 2. L’intégration du genre dans le PNE a
concerné les axes suivants :
– Gestion de la Demande en Eau améliorée pour les femmes et les hommes ;
– Valorisation des ressources en eau mobilisées ;
– Sauvegarde et pérennisation des barrages ;
– Mobilisation des eaux de surface par les grands barrages ;
– Développement local par les petits barrages ;
– Collecte et valorisation des eaux pluviales ;
– Transferts d’eau ;
– Mobilisation des ressources en eau non conventionnelles ;
– Préservation de la qualité des ressources en eau et lutte contre la pollution ;
– Réduction de la pression sur les surexploitations, pour préserver les ressources en eau
souterraine ;
– Amélioration de l’aménagement et de la protection des bassins versants de manière durable
et inclusive ;
– Encadrement des processus participatifs et inclusifs pour contribuer à la sauvegarde et la
préservation des zones sensibles ;
– Réduction de la vulnérabilité des femmes et des hommes de toutes catégories, aux risques
naturels liés à l’eau et à l’adaptation aux changements climatiques ;
– Développement de mesures d’accompagnement pour la réalisation de l’intégration de la
question du genre dans le PNE
4. l’action de la connaissance de l’approche genre et son intégration dans les politiques
publiques sous le prisme droit humain. Cette connaissance nous l’avons concrétisé pour
les responsables et les cadres du Département de l’eau, des Agences de bassins hydrauliques
et de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable ONEE via des formations et des
voyages d’échange au Maroc ou à l’étranger avec le concourt de nos partenaires (GIZ et
Enabel). Cette action se concrétise chaque année avec les moyens budgétaires et humains
propres du département de l’eau;
5. L’action réglementaire : en effet, la nouvelle loi sur l´eau (Loi 36-15) souligne « la prise en
compte du droit à l´eau et de l´approche genre dans la gestion des ressources en eau,
notamment, à travers la représentation des associations féminines dans les institutions
prévues par la loi sur l´eau. » Il dit également que « cette loi repose sur des principes
fondamentaux parmi lesquels la domanialité publique de l´eau, le droit de tous citoyenne et
citoyen à l´accès à l´eau et à un environnement sain, la gestion de l´eau selon les pratiques
de bonne gouvernance qui inclut la concertation et la participation des différentes parties
concernées, la gestion intégrée des ressources en eau en assurant la solidarité spatiale, la
protection du milieu naturel et la promotion du développement durable et l´approche genre
en matière de développement et de gestion des ressources en eau. ». Le genre a été pris en
compte d’une manière claire dans 4 articles de la loi 36-15 (76, 88 et 89) relatifs au Conseil
Supérieur de l’Eau et du Climat, au Conseil de Bassin Hydraulique et aux Commissions
Préfectorales et Provinciales ou c’est stipulé de réserver 1/4 des représentants des
associations œuvrant dans le domaine de l’eau, du climat et de l’environnement pour les
femmes. Les décrets d’application de ces conseils et commissions sont déjà approuvés et
publiés (décret n°2.19.205 du 10 juin 2019 concernant les CPP, décret 2.18.233 du 11 juillet
2019 concernant le CSEC et le décret 2.18.768 concernant le CBH du 6 septembre 2019).
Pour la police de l’eau, le nombre de ce corps est de 206 à l’échelle nationale dont 23
femmes.
6. Le renforcement du rôle de la femme dans la gouvernance du secteur. Les efforts déployés
par le Ministère ont permis d’atteindre un taux de 30% de femmes responsables aux niveaux
central, régional et provincial ;
7. La mise en œuvre effective de la prise en compte de l’approche genre dans des programmes
d’infrastructures comme celui de l’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des
écoles en milieu rural, des barrages et des aménagements des cours d’eau pour la protection
contre les inondations.
INSTITUTIONNALISATION DE L’INTÉGRATION DU GENRE DANS LES PROGRAMMES DU
DÉPARTEMENT DE L’EAU
RAPPORT GENRE ACCOMPAGNANT LA LOI DE FINANCES
Réglementation
loi 36-15 sur l’Eau
1. loi 36-15 sur l’Eau
La publication de la loi n°10-95 relative à l’eau est l’une des réalisations phares que le secteur de
l’eau au Maroc a connu ces dernières décennies. Elle avait pour objectif de réformer ce secteur
sur les plans institutionnel et juridique en vue de moderniser la gestion des ressources en eau et
doter les pouvoirs publics des outils leur permettant de faire face aux multiples défis posés.
Sur le plan institutionnel, cette loi a jeté les bases d’une gestion intégrée, concertée, participative
et décentralisée des ressources en eau à travers:
 l’institutionnalisation du conseil supérieur de l’eau et du climat dont la principale mission est
l’orientation de la politique nationale de l’eau;
 la création de neuf agences des bassins hydrauliques et leur conférer d’importantes attributions
en matière de gestion et de protection des ressources en eau;
 la création des commissions de l’eau au niveau provincial et préfectoral chargées de
l’encouragement des actions d’économie d’eau et de la sensibilisation à la protection des
ressources en eau.
Sur le plan juridique, ladite loi a mis en place les règles régissant la planification et la gestion
intégrée de l’eau, la lutte contre la pollution et la surexploitation des ressources en eau, les
conditions générales d’utilisation du domaine public hydraulique et les instruments financiers à
travers le principe préleveur-payeur et pollueur-payeur.
Bien que la mise en œuvre de la loi n°10-95 relative à l’eau et ses textes d’application a permis la
réalisation de nombreux et importants acquis, le diagnostic établis par l’autorité gouvernementale
chargée de l’Eau sur la base des études thématiques qui elle a réalisé, de l’évaluation de
l’application de cette loi par les agences des bassins hydrauliques ainsi que sur les conclusions
des concertations avec les intervenants et la société civile a démontré que la loi sur l’eau n’est
plus adaptée aux mutations qu’a connu le secteur de l’eau suite à l’évolution du contexte
socioéconomique du Maroc, à la promulgation de la constitution du 31 juillet 2011 et à la
publication de la loi-cadre n°99.12 portant charte nationale de l’environnement et du
développement durable dont l’article 7 prévoit l’actualisation de la législation de l’eau dans le but
de l’adapter aux exigences du développement durable et aux effets conjugués de la
désertification et des changements climatiques.
Les limites de la loi 10-95 sur l’eau sont liées principalement à:
 l’absence de règles juridiques concernant le dessalement des eaux de mer et aux faiblesses des
dispositions régissant la réutilisation des eaux usées et la valorisation des eaux pluviales ce qui
entrave la mise en œuvre de projets de dessalement, de réutilisation et de valorisation sur la
base d’un cadre réglementaire exhaustif et clair;
 la carence des dispositions relatives à la protection contre les inondations ;
 la complexité des procédures de délimitation et d’utilisation du domaine public hydraulique, ce qui
ne facilite pas l’aboutissement de ces procédures dans des délais raisonnables;
 l’absence de définitions pour certaines expressions telle que l’expression «rejet direct ou indirect»
prévue à l’article 52 de la loi ce qui a donné lieu à de multiples interprétations et a retardé, par
conséquent, la mise en œuvre du principe «pollueur payeur» ;
 aux difficultés rencontrées par les conseils d’administration en matière de gestion et de contrôle
des agences des bassins hydrauliques en raison de la composition et du nombre élevé des
membres de ces conseils
.
Tenant compte, d’une part, de ces faiblesses et, d’autre part, de la nécessité de la prise en
considération du principe du droit à l’eau et à l’environnement sain prévu par la constitution de
2011 et des objectifs et principes de la loi-cadre n°99.12 précitée, il s’est avéré nécessaire de
procéder à la révision de la loi relative à l’eau pour qu’elle puisse accompagner les mutations en
cours sur les plans juridique, socioéconomique et climatiques.
Pour mener cette révision, l’autorité gouvernementale chargée de l’Eau a procédé à de larges
consultations nationales et régionales. Ces consultations ont permis de tenir compte des
remarques et propositions de l’ensemble des parties prenantes.
Les principaux objectifs de cette révision sont la consolidation des acquis réalisés par la mise en
œuvre de la loi n°10-95 relative à l’eau et l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’eau,
notamment, à travers la simplification des procédures, le renforcement du cadre réglementaire
relatif à la valorisation des eaux pluviales et des eaux usées, la mise en place d’un cadre
réglementaire pour le dessalement des eaux de mer, le renforcement du cadre institutionnel et
des outils de protection et de préservation des ressources en eau et l’amélioration des conditions
de prévention des phénomènes extrêmes liés aux changements climatiques.
En vue d’atteindre ces objectifs, la loi n°36.15 relative à l’eau a été élaborée. Elle comprend 163
articles répartis sur 12 chapitres.
Cette loi repose sur des principes fondamentaux parmi lesquels la domanialité publique de l’eau,
le droit de tous citoyenne et citoyen à l’accès à l’eau et à un environnement sain, la gestion de
l’eau selon les pratiques de bonne gouvernance qui incluent la concertation et la participation des
différentes parties concernées, la gestion intégrée et décentralisée des ressources en eau tout en
renforçant la solidarité spatiale, la protection du milieu naturel, la promotion du développement
durable et l’intégration de l’approche genre en matière de développement et de gestion des
ressources en eau.
Outre les nombreuses modifications dont ont fait l’objet les dispositions de la loi précitée n°10-95
relative à l’eau, la nouvelle loi a introduit d’importants ajouts dont entre autres:
 la création de conseils des bassins hydrauliques. Ces instances consultatives ont pour mission
d’examiner et de donner un avis sur les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources
en eau et sur toute question liée à la gestion des ressources en eaux au niveau desdits bassins;
 la mise en place, pour le dessalement de l’eau de mer, d’un cadre juridique dont les dispositions
précisent les personnes habilités à réaliser des projets de dessalement et le régime de la
concession auquel ces projets sont soumis;
 l’obligation faite aux propriétaires ou aux gestionnaires d’ouvrages hydrauliques de maintenir un
débit minimum à l’aval de ces ouvrages pour permettre la circulation et la reproduction des
espèces animales et végétales;
 l’obligation de doter les agglomérations urbaines de schémas directeurs d’assainissement liquide
qui tiennent compte des eaux pluviales et des impératifs de l’utilisation des eaux usées. Ces
agglomérations doivent, aussi, être dotées de réseaux d’assainissement liquide et de stations de
traitement des eaux usées. En outre la loi soumet à autorisation et au paiement d’une redevance
le déversement dans ces réseaux;
 l’organisation du métier de foreur à travers la mise en place d’un régime d’autorisation pour
l’exercice de ce métier;
 la mise en place d’un cadre relatif à la gestion participative des ressources en eaux en prévoyant
les modalités d’établissement de contrats de gestion participative, les droits et obligations des
administrations, établissements publics et usagers de l’eau cocontractants et les missions de suivi
et de contrôle de l’utilisation des eaux objet du contrat que l’agence de bassin peut mettre à la
charge des usagers desdites eaux;
 l’établissement d’un cadre juridique exhaustif relatif à la prévention et à la protection contre les
inondations. Il inclut les aspects liés à la détermination des zones inondables, aux dispositifs de
détection, de surveillance et d’alerte et à la création de comités à l’échelle nationale et régionale
chargées de la gestion des événements d’inondations et de la coordination des opérations
d’intervention et de secours;
 la mise en place de systèmes d’information sur l’eau au niveau du bassin hydraulique et à
l’échelle nationale. Ces systèmes doivent permettre le suivi régulier de l’eau, des milieux
aquatiques, des systèmes environnementaux et leur fonctionnement ainsi que les risques liés à
l’eau;
 la simplification des procédures d’utilisation du domaine public hydraulique, notamment, à travers
la fusion des procédures d’autorisations de creusement de puits et de prélèvement d’eau et des
procédures de délimitation des berges et des francs bords des cours d’eau. Ces fusions
permettraient de réduire les délais et les frais d’instruction des dossiers;
 la définition d’un certain nombre d’expressions et la suppression d’autres imprécises comme
«rejet direct et indirect», ce qui facilitera la publication des textes d’application et la mise en
œuvre du principe «pollueur payeur».
loi 30-15 sur la sécurité des barrages
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4. loi 30-15 sur la sécurité des barrages
En 2014, le Maroc compte près de 140 grands barrages et plus de 200 petits barrages en
exploitation. Un patrimoine auquel s’ajouteront à l’horizon 2030, dans le cadre de la stratégie
nationale de l’eau, une trentaine de grands barrages portant l’effectif dans cette catégorie à 170.
Ces ouvrages mobilisent des investissements lourds et ont un impact notable sur les plans
économique, social et environnemental, à l’échelle régionale, voire nationale. Ils constituent des
structures exceptionnelles qui, d’une part, font appel pour leur conception et réalisation à des
professionnels qualifiés et expérimentés et, d’autre part, font l’objet d’un suivi permanent et une
maintenance régulière.
Toutefois, il n’en reste pas moins que ces ouvrages font peser sur les populations et les
infrastructures voisines et à l’aval un risque non négligeable qu’il est important aujourd’hui
d’évaluer, contenir et maintenir à un niveau acceptable. La rupture d’un barrage ou un défaut de
son fonctionnement peuvent avoir des conséquences considérables.
Si le souci de la sécurité était toujours présent, se manifestant par l’adoption de standards
internationaux en matière de conception, de réalisation, et d’exploitation des barrages, il n’était
pas pour autant, encadré par un dispositif législatif ou réglementaire. C’est pourquoi, l’autorité
gouvernementale chargée de l’eau a œuvrée pour combler ce vide juridique par l’adoption de la
loi n°30.15 relative à la sécurité des barrages.
Exposé des motifs
Cette loi a pour objectif d’accroître la sécurité des barrages et par voie de conséquence celle des
personnes et biens menacés par l’existence de ces ouvrages. L’adoption d’une telle loi est
aujourd’hui incontournable d’autant plus que:
 le patrimoine de barrages devient de plus en plus important et de plus en plus vieillissant;
 l’optimisation des moyens humains et matériels et la priorisation des opérations devient une
nécessité permanente;
 le Maroc, comme les autres pays, n’est pas plus à l’abri des phénomènes naturels exceptionnels,
tels les séismes ou les grandes crues;
 la décentralisation de la réalisation et de la maintenance des barrages impose la mise en place de
standards et de règles communes.
Ladite loi consiste donc en la transcription des bonnes pratiques, des règles, normes,
prescriptions et obligations, pour une normalisation des procédures consolidée par les garanties
des différents intervenants et entités engagés dans la sécurité des barrages. Il permettra surtout
de clarifier le rôle des institutions et organismes intervenant dans le domaine des barrages et de
délimiter les attributions et responsabilités.
Principaux AXES de la loi
Les dispositions qui contribueront à une clarification, simplification et homogénéisation des
procédures constituent les principaux axes de cette loi. Il s’agit:
 du classement des barrages: l’obligation d’instaurer un classement des barrages selon leur
importance et le risque qu’ils représentent pour les personnes et biens principalement en aval,
permettra d’assujettir ces ouvrages à des exigences de surveillance et de contrôle compatibles
avec leur classe, pour une meilleure optimisation des interventions, des moyens humains et
matériels qui s’y rapportent.
 de la construction des barrages: elle est soumise à des obligations à satisfaire dont:
-la nécessité de disposer d’une autorisation de construction pour les concessionnaires;
-la qualification des entités chargées de la maîtrise d’œuvre, la conception, la réalisation et de
l’exploitation;
-la précision de la consistance des études.
 des règles de sécurité: permettent de contenir de façon rationnelle les aléas liés aux
incertitudes sur des paramètres de conception qui ont un caractère statistique ou empirique qui
conditionne le niveau de probabilité de défaillance d’un barrage (la période de retour du séisme
de projet, la crue de projet, etc.)
Font partie également de ces règles:
-l’élaboration et le maintien de plans de gestion des eaux de la retenue permettant de contenir
les risques inhérents aux évolutions des niveaux de plans d’eau en phase d’exploitation;
-l’élaboration et le maintien de plans de mesures d’urgence en coordination avec les autorités
chargées de la sécurité civile. Ces plans consistent surtout en l’élaboration des plans d’alertes et
d’opérations d’évacuations en cas de danger;
-l’obligation de l’évaluation régulière du niveau de sécurité du barrage et la détermination des
opérations correctrices qui en découlent.
Les dispositions de la loi sont aussi étendues aux barrages existants avec des obligations de mise
à niveau, notamment en ce qui concerne la mise en conformité avec les normes de sécurité.
 du contrôle de la sécurité des barrages: ce rôle est dévolu à l’Administration qui veille à ce
que les entités en charge de la sécurité des barrages s’acquittent convenablement de leurs
obligations.
 de la surveillance des barrages: la loi soumet le responsable sur la sécurité des barrages à
une obligation d’assurer la surveillance des barrages au moyen de dispositions, notamment,
d’auscultation et d’inspection, compatibles avec la classe du barrage.
 des dispositions coercitives: la loi prévoit en cas de manquement à ses dispositions ou
d’infractions, des sanctions dont l’objectif est l’incitation à la prise de responsabilité.
Pogrammes ET STARTG
 Gestion des risques climatiques
o
o
 Programme de mise en valeur environnementale des écoles et des mosquées rurales
 Approvisionnement en eau potable et l’irrigation (2020-2027)
Les ressources en eau au Maroc ont toujours été au centre des politiques de développement
socio-économique et environnemental et sachant que la concurrence pour l’exploitation de ces
ressources est devenue de très forte envergure dans un contexte de changement climatique, les
informations liées à ces ressources tendent à devenir de plus en plus décisives. Cette situation
rend plus cruciale la nécessité de disposer d’informations plus fines et plus fiables nécessaires à
l’évaluation des ressources en eau de surface et leur bonne gestion.
C’est dans cette perspective que le réseau hydrologique national a été conçu. Ainsi, l’objectif est
de disposer de données sur la variabilité spatio-temporelle des différents paramètres hydro-
climatologiques.
Le réseau de mesure des eaux de surface a vu le jour dès le début du 19ème siècle par
l’instauration des premières stations hydrométriques sur les grands oueds du pays et a été
ensuite développé au fil des années.
Le réseau de mesure marocain est caractérisé par l’existence d’un certain nombre de stations
multi-paramètres permettant à la fois une détermination des paramètres climatiques
(température, vent, évaporation, humidité, ensoleillement, précipitations…) et hydrométriques
(hauteurs d’eau, jaugeages, débits…).
RESEAU DE MESURE DU MAROC :
Le réseau de mesure hydrologique du Maroc est composé d’un ensemble de stations
hydrologiques, de stations climatologiques et de postes pluviométriques.
Le Maroc possède actuellement 246 stations hydrométriques implantées sur les principaux cours
d’eau du pays et leurs affluents.
Ces stations hydrologiques, très abondantes dans la partie centrale et au nord du pays, sont
constituées de 154 stations principales et de 92 stations secondaires (simplifiées) et un grand
nombre de points de jaugeages périodiques (sources, saguias, cours d’eau permanents, etc).
La grande partie des stations hydrologiques est concentrée sur les bassins du centre et du nord
dont les cours d’eau sont les plus productifs et qui permettent d’assurer d’importants apports
d’eau annuels.
Les hauteurs d’eau sont relevées selon leurs variabilités. Le pas du temps peut aller à toutes les
demi-heures en cas de crues.
Des opérations de jaugeage sont effectuées périodiquement par les Agences de Bassins
Hydrauliques avec des fréquences différentes selon la nature de la station. Des mesures de
jaugeages supplémentaires peuvent être effectuées dans les points de jaugeages périodiques.
Ces mesures ont une importance majeure dans l’élaboration de l’annuaire hydrologique.
Quant aux précipitations, elles sont mesurées à travers 341 postes pluviométriques, dont une
centaine sont des stations climatologiques. Ces stations climatologiques sont équipées de
plusieurs instruments permettant de caractériser une multitude de paramètres climatiques. La
répartition spatiale des postes pluviométriques est variable du nord au sud.
DENSITE DU RESEAU DE MESURE DU MAROC :
La densité des stations hydrologiques varie d’un bassin à un autre. Les bassins du centre et du
nord sont mieux dotés en stations hydrologiques par rapport aux bassins du Sud-Est atlasique
avec absence au niveau du bassin Sakia El Hamra Oued Eddahab.
Pour les postes pluviométriques, les densités préconisées par l’Organisation Météorologique
Mondiale, sont en fonction de la topographie : 900 km² par poste pluviométrique dans une zone
côtière et 250 km² dans une zone montagneuse.
Selon cette norme, la densité des postes pluviométriques est jugée acceptable pour les bassins
du nord et du centre, elle permet d’évaluer le potentiel pluviométrique réel de ces zones. Pour les
bassins du Sud-Est atlasique et particulièrement du sud, des efforts de mise en place de postes
pluviométriques sont nécessaires.
CHACHA BADR

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  • 1. Présentation générale You are here: Ressources en Eau 1.Présentation générale Contexte hydro-climatique De par sa situation géographique, le Maroc est caractérisé par un climat à la fois méditerranéen au nord et aride au sud et au sud-est de l’Atlas, avec une saison sèche et chaude et une saison froide et humide. Le régime pluviométrique au Maroc est caractérisé par une forte variabilité spatiale. Les précipitations moyennes annuelles se répartissent comme suit:  Supérieures à 800 mm dans la région la plus arrosée du nord  Entre 400 à 600 mm dans la région du Centre  Entre 200 et 400 mm dans la région de l’Oriental et du Souss  Entre 50 et 200 mm dans les zones sud- atlasiques  Et moins de 50 mm dans les bassins de Sakia El Hamra et Oued Eddahab. La pluviométrie en année moyenne est évaluée à 140 milliards de m³ avec une grande variabilité
  • 2. interannuelle. La figure ci-après présente les normales des cumuls annuels à l’échelle nationale. La pluviométrie au Maroc est caractérisée par une grande variabilité dans le temps avec la succession des périodes pluvieuses et des périodes de sécheresses. Potentiel des ressources en eau Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde, comme l’indique le graphe suivant. En effet, le potentiel des ressources en eau naturelles, est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 m3 /habitant/an.  Eau de surface Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées en année moyenne à 18 milliards de m³, variant selon les années de 5 Milliards de m³ à 50 Milliards de m³. Répartition inégale dans le temps
  • 3. Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte hydraulicité ou de sécheresse sévère. Le bassin de l’Ouergha, à titre d’exemple, l’un des bassins les plus productifs du pays, avec un apport moyen de 2.5 milliard de m³ par an, a enregistré des apports extrêmes variant de 0.1 Milliard de m³ en 1994-1995 à 4.2 Milliard de m³ en 1996-1997. La quasi-totalité des 4.2 Milliard de m³ ont été enregistrés durant les mois de novembre et décembre 1996. Répartition inégale dans l’espace La grande disparité régionale des précipitations induit également une grande variabilité spatiale des écoulements d’eau de surface. Ces derniers varient de quelques millions de m³ pour les bassins les plus arides, tels que les bassins Sahariens, du Souss- Massa-Tiznit-Ifni, du Ziz, Rhéris, Guir, Bouâanane et Maïder à des milliards de m³ par an pour les bassins les plus arrosés, tels les bassins du Loukkos, du Tangérois, des Côtiers Méditerranéens et du Sebou. Les bassins du nord (Loukkos, Tangérois et Côtiers méditerranéens) et le Sebou qui couvrent près de 7 % de la superficie du pays disposant de plus de la moitié des ressources en eau.
  • 4.  Eau souterraine Les eaux souterraines représentent environ 20 % du potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 103 nappes répertoriées, 21 sont des nappes profondes et 82 superficielles. Les plus importants systèmes aquifères couvrent une superficie totale de près de 80 000 km², soit environ 10 % du territoire.En l’état actuel des connaissances, le potentiel en eau souterraine, est de l’ordre de 4.2 Milliards de m³ par an. PROCESSUS DE PLANIFICATION DES RESSOURCES EN EAU AU MAROC INTRODUCTION Au Maroc la maitrise de l’eau revêt un caractère vital car le contexte climatique et hydrologique y est extrêmement fragile. L’impact de la sécheresse et des inondations et la pression d’une demande croissante sont autant des facteurs qui imposent que les stratégies de développement et de gestion des ressources en eau soient planifiées. C’est ainsi que depuis les années 1970 que les premières études de planification des ressources en eau sont entamées. Le Maroc a entrepris les études de planification intégrée de l’utilisation de l’eau, en vue de faire face de façon permanente aux besoins en eau de la collectivité, les objectifs suivants sont poursuivis :  Une planification et gestion intégrée des eaux superficielles et souterraines,  L’affectation optimale des ressources en eau pour satisfaire la demande présente et future à moyen et long terme en cohérence avec le processus de développement économique et social du pays, au niveau national, régional et sectoriel,
  • 5.  L’accès des différentes régions du pays à l’eau pour assurer un développement équilibré et la promotion des régions pauvres en eau par des transferts d’eau des régions excédentaires vers les régions déficitaires, et  Une protection et conservation des ressources en eau. A partir des années 1980, sont établis des plans directeurs à l’échelle d’un ou plusieurs bassins hydrologiques, le bassin constituant en effet l’unité géographique naturelle la plus appropriée à l’examen des processus de planification et de gestion de l’eau. Avec ces objectifs, les termes de références spécifiques des études des plan directeur intégrés d’aménagement des eaux des bassins apparaissent formellement comme un travail de nature essentiellement technique, qui consiste à :  faire l’inventaire des ressources et en évaluer leurs potentialités ;  évaluer les besoins futurs sur la base de projections qui tiennent compte tant d’indicateurs théoriques que de prévisions d’autres instruments de planification (aménagement du territoire, plans de développement économique et social) ;  rapprocher l’offre et la demande qui en découlent pour élaborer un bilan permettant d’identifier les aménagements et les transferts à réaliser et en établir une programmation.  dégager les grandes lignes des mesures d’accompagnement à caractère institutionnel, économique et financier. DESCRIPTION DU PROCESSUS La loi sur l’eau consacre son chapitre 4 (articles 13 à 24) à la planification de l’aménagement des bassins hydrauliques et à l’utilisation des ressources en eau. Tout en institutionnalisant le CSEC, la loi développe trois instruments pour assurer cette planification : (i) le support territorial représenté par l’unité géographique qu’est le bassin hydraulique, (ii) les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau pour chaque bassin hydraulique, (iii) le plan national de l’eau. Aux termes de l’article 19, une relation croisée s’installe entre la planification décentralisée par bassin et la planification nationale. En effet, suivant ces dispositions, le PNE est établi sur la base des résultats et conclusions des PDAIRE, mais en même temps ce plan fixe d’une part les priorités nationales en matière de mobilisation et d’utilisation des ressources en eau, d’autre part les articulations qui doivent exister entre le PNE et les PDAIRE et enfin les conditions des transferts des eaux entre bassins hydrauliques. Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau (PDAIRE) Les PDAIRE constituent des outils de planification importants et nécessaires pour mieux gérer le développement des ressources en eau. L’élaboration des PDAIREs a été confiée, selon la loi sur l’eau 10-95, article 20, aux Agences des Bassins Hydrauliques (ABHs). D’une manière générale, le PDAIRE est élaboré par l’ABH pour chaque bassin ou ensemble de bassins hydraulique relevant de sa zone d’action. Le processus en vigueur a été mis à l’épreuve depuis 2004 par les ABHs. Les PDAIREs des principaux bassins du pays sont à l’état de fin 2011 finalisés et envoyés aux ministères concernés pour avis. La consistance des documents du PDAIRE porte essentiellement sur les points suivants :  Le cadre général et les caractéristiques climatiques, naturelles et socio-économiques de la zone d’étude;  L’évaluation des ressources en eau sur le plan quantitatif et qualitatif ;  L’état de l’aménagement et de l’utilisation des ressources en eau ;  La demande en eau présentée par secteur et par catégorie d’usage;  Les bilans hydrauliques et schémas de développement des ressources en eau ;
  • 6.  La définition des différentes actions du plan d’aménagement intégré des ressources en eau du bassin hydraulique.  L’évaluation économique et environnementale des schémas proposés ;  Les modalités de mise en œuvre de ces schémas de développement des ressources en eau. Procédure d’élaboration des PDAIRE Le Plan National de l’Eau (PNE) Le plan national de l’eau est établi par l’administration sur la base des résultats et conclusions des PDAIRE. Il est approuvé par décret, après avis du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat. La consistance du document du PNE porte essentiellement sur les points suivants :  Synthèse des PDAIRE  État des lieux du secteur de l’eau  Contexte institutionnel et réglementaire  Acquis et contraintes  Synthèse des connaissances des ressources en eau  Demande en eau  Orientations et priorités en matière de développement des ressources en eau  Plan de financement Ressources Eau en chiffres
  • 7. Ressources en eau de surface Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne, à près de 18 milliards de m³, variant selon les années de 3 Milliards à 48 Milliards de m³. Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle et intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte hydraulicité ou de sécheresse sévère. Ressources en eau souterraine Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. A l’état actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine, est d’environ 3,9 milliards m3, avec un minimum de 22 millions m3/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un maximum de 1,11 milliards m3/an au niveau du bassin du Sebou. Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau  Eau de surface Le Maroc dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de stockage évaluée à 18,67 milliards de m3 , et de 15 barrages structurants en cours de construction avec une capacité de stockage totale de 3,4 milliards de m3, ce qui va porter la capacité de stockage à 22 milliards de m3. Ce patrimoine hydraulique sera renforcé par 5 autres grands barrages avec une capacité de stockage totale de 2.26 Milliards de m3 dont les appels d’offres seront lancés en 2020.  Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux saumâtres De nos jours, la capacité de production de l’eau de mer dessalée pour l’approvisionnement en eau potable, s’élève à 55 080 m3/j après la mise en service de la station d’Al Hoceima. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours de réalisation avec une capacité de production de 186 400 m3/j notamment pour le renforcement de l’AEP de la ville de Laâyoune et la 1ère tranche du projet mutualisé de renforcement de l’AEP du Grand Agadir et l’irrigation du Chtouka. L’Office Chérifien des Phosphates développe également le dessalement de l’eau de mer avec une capacité de production actuelle de 72 329 m3/j. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours au niveau de Jorf Lasfar et Laâyoune avec une capacité de production supplémentaire de 68 000 m3/j. Concernant la déminéralisation des eaux saumâtres, la capacité de production actuelle est de l’ordre de 90400 m³/j qui sera renforcée par les projets en cours avec une capacité de production de 5 830 m³/j.
  • 8.  Réutilisation des eaux usées épurées A ce jour, 46 projets de réutilisation organisée et contrôlée ont été réalisés ou sont en cours de réalisation à l’échelle nationale pour différents usages (espaces verts, golfs et agriculture). Le volume d’eau usée épurée mobilisé pour la réutilisation fin 2019 est de l’ordre de 65 Mm3 dont près de 51 % pour l’arrosage des golfs et des espaces verts et 17 % en industrie (OCP). A l’achèvement de la mise en œuvre des projets en cours de réalisation, le volume d’eau usée épurée mobilisé atteindra les 100 Mm3/an en 2021. Politique de l’Eau You are here: 1. Home 2. Ressources en Eau 3. Politique de l’Eau Le secteur de l’eau au Maroc a bénéficié d’un intérêt particulier des pouvoirs publics et a été au centre des préoccupations des politiques économiques en raison de son rôle déterminant dans la sécurité hydrique du pays et l’accompagnement de son développement notamment l’agriculture irriguée. Dans ce cadre, le Maroc a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins des industries et du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle. En effet, le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gestion de l’eau, propre au pays et cité en exemple à l’échelle internationale. Derrière ce succès indéniable :  La politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de grands barrages réservoirs et des ouvrages de transfert d’eau.  Le développement des compétences techniques et de recherche scientifique appliquée.  Une politique de planification à long terme lancée au début des années 1980 qui permet aux décideurs d’anticiper la pénurie d’eau en donnant aux pouvoirs publics une visibilité à long terme (20 à 30 années).  Et enfin des avancées importantes dans le domaine réglementaire et institutionnel, en l’occurrence la Loi 10-95 qui a consolidé la gestion intégrée, participative et décentralisée des ressources en eau à travers la création des agences de bassins hydrauliques et l’introduction des mécanismes financiers de protection et de préservation des ressources en eau.
  • 9. Cette politique a permis de doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique constituée de 139 grands barrages (graphique ci-après) totalisant une capacité de près de 17.6 Milliards de m3 et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines. Ces infrastructures ont permis d’assurer :  Le développement de l’irrigation à grande échelle. Actuellement, la superficie équipée par les soins de l’Etat dépasse 1 million d’hectares. Par mode d’irrigation, les superficies équipées en irrigation de surface représentent 70% de la superficie équipée en irrigation pérenne, celles équipées en aspersion couvrent 9% de la superficie équipée, et celles équipées en irrigation localisée occupent 21% de la superficie équipée.  L’approvisionnement en eau potable des populations. L’accès à l’eau potable est généralisé en milieu urbain avec un taux de branchement individuel au réseau de 94%, le reste de la population, située dans les quartiers périphériques en zone semi- urbaine, est desservie par bornes fontaines. En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable a connu au cours des dernières années un développement spectaculaire passant ainsi de 14% en 1994 à 94% en 2014.  Protection contre les inondations Des efforts importants ont été déployés pour atténuer les effets des inondations des grandes plaines. A ce titre, le Département de l’Eau (DE) a réalisé l’Etude du Plan National de la Protection contre les Inondations (PNI) qui a permis d’inventorier environ 400 sites exposés aux inondations, lesquels ont fait l’objet d’une concertation au niveau des Agences de Bassins Hydrauliques avec les différents départements concernés.
  • 10. En parallèle aux actions physiques, des mesures d’amélioration des mesures de préventions ont été réalisées portant essentiellement sur le renforcement de l’activité hydro-météorologique, notamment l’amélioration du système d’annonce de crues et la modernisation des réseaux de mesures.  La production hydroélectrique Les usines hydroélectriques réalisées jusqu’en 2010 totalisent une puissance installée de l’ordre de 1 730 MW dont près de 460 MW au niveau de la station de turbinage et de pompage d’Afourer. Evolution de la puissance installée en MW Néanmoins, le secteur de l’eau reste confronté à des défis majeurs liés, à la raréfaction des ressources en eau et l’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations et sécheresses) sous l’effet des changements climatiques, à l’inadéquation des ressources avec des besoins en eau en croissance continue à cause de l’accroissement démographique et du développement socio-économique notamment dans le secteur agricole (Plan Maroc vert) et les différents chantiers inaugurés par S.M le Roi Mohamed VI, à la surexploitation des ressources en eau souterraine et à la détérioration de la qualité des ressources en eau. Le Plan National de l’Eau Pour consolider les acquis et relever les défis susmentionnés, le Ministère Délégué chargé de l’Eau a élaboré le Plan National de l’Eau, constituant un prolongement des orientations de la la stratégie nationale de l’eau présentée à sa Majesté le 14 avril 2009 à Fès. Les grands principes pris en considération dans l’élaboration des plans d’actions du PNE portent essentiellement sur :  la gestion intégrée et concertée de la demande et de la ressource en eau,  le renforcement de la sécurité hydrique du pays et l’adaptation aux changements climatiques,  la solidarité dans ses diverses dimensions,
  • 11.  la promotion de la bonne gouvernance du secteur de l’eau et la recherche de l’efficacité de l’action des acteurs, la recherche de la convergence et la mise en cohérence des programmes sectoriels  et la recherche des mécanismes et des moyens de financement du secteur de l’eau combinant les subventions publiques et le recouvrement direct des coûts par les tarifs des services de l’eau. Le PNE est fondé sur trois piliers à savoir : 1. Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau : Dans le domaine de l’eau potable, en plus des objectifs de généralisation de l’accès à l’eau potable, l’amélioration des rendements des réseaux de distribution d’eau potable. Dans le domaine agricole, le prolongement du programme de reconversion à l’irrigation localisée basé sur les objectifs du Plan Maroc Vert (2020) jusqu’à l’horizon 2030. Pour une meilleure valorisation des ressources en eau, l’accélération du programme d’aménagement hydro-agricole à l’aval des barrages existants ou en cours de réalisation. 2. Développement de l’offre : à travers la poursuite de la mobilisation des eaux de surface par les barrages, la mise en valeur locale des eaux de surface par le biais des petits barrages, le recours aux ressources en eau non conventionnelles notamment le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées et la possibilité de transférer l’eau à partir des bassins excédentaires en eau du Nord-Ouest vers les bassins déficitaires du Centre-Ouest. 3. Préservation des ressources en eau, du milieu naturel et adaptation aux changements climatiques par la préservation de la qualité des ressources en eau et la lutte contre la pollution, la protection et la gestion durable des eaux souterraines, l’aménagement et la protection des bassins versants et la sauvegarde et la préservation des zones sensibles notamment les zones humides et les oasis. Dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et pour une meilleure maîtrise des phénomènes extrêmes, le PNE propose des actions pour la protection contre les inondations et la lutte contre les effets de la sécheresse. Le PNE propose également la poursuite des réformes règlementaires et institutionnelles la révision de la loi sur l’eau 10-95 et son harmonisation avec les lois qui lui sont connexes.  o Agence de Bassins Hydrauliques – ABH  ABH – Loukkos, Tangérois et côtiers méditerranéens  ABH – Moulouya  ABH – Sebou
  • 12.  ABH – Bouregreg et des côtiers atlantiques de Casablanca  ABH – Oum Er R’bia  ABH – Tensift et côtiers d’Essaouira  ABH – Souss, Massa  ABH – Draa,Oued Noun  ABH – Guir, Ziz, Rheriss  ABH- Sahara 1. Situation administrative, géographique et socio- démographique La zone du bassin hydraulique du Sebou couvre le bassin versant de l’oued Sebou, soit une superficie d’environ 40 000 km2. Le bassin est délimité par le Rif au nord, le couloir Fès-Taza à l’est, le Moyen-Atlas et la Méséta au sud et l’océan Atlantique à l’ouest. La zone du bassin hydrographique du Sebou couvre quasi-totalement les régions administratives du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, et de Fès-Boulemane. Il couvre aussi partiellement les régions de Meknes-Tafilalet et de Taza-Al Hoceima-Taounate. Le Bassin du Sebou est le deuxième bassin le plus peuplé du royaume, il compte 6,2 millions d’habitants, soit 21,3% du total de la population marocaine Carte administrative du bassin 2. Ressources en Eau 2.1 Les eaux de surface Le bassin peut être divisé en quatre ensembles :  Le Sebou, issu du moyen Atlas et constitué par les bassins du haut Sebou (6 000 km2) de l’Inaouène (5 200 km2) et du moyen Sebou (5 400 km2);  L’Ouergha, qui a une superficie de l’ordre de 7 300 km2 ;  Le Beht, qui a une superficie de l’ordre de 9 000 km2, reçoit l’oued R’dom avant de rejoindre le Sebou dans la plaine du Gharb ;  Le bas Sebou, dont la superficie couvre environ 6 000 km2, et qui constitue un chenal instable et insuffisant pour supporter les débits de crues. Les apports moyens annuels du bassin hydraulique du Sebou s’élèvent à 5 560 Mm³ par an, soit 887 m³/ hab en moyenne. C’est un des niveaux les plus élevés du Maroc (moyenne nationale 604 m³/ hab). 2.2 Les eaux souterraines
  • 13. Le bassin du Sebou fait partie des bassins les plus riches en eau souterraine du Maroc. Ses ressources mobilisables (1020 Mm3) représentent environ 25% du potentiel mobilisable du Maroc. Les ressources en eau souterraines du bassin du Sebou sont contenues dans plusieurs nappes, dont les plus importantes sont : – la nappe de Dradère-Souière ; – la nappe de la Mamora ; – la nappe du Gharb ; – la nappe de Bou Agba ; – les nappes du bassin du Fès-Meknès (phréatique et profonde) ; – les nappes du couloir de Fès-Taza (phréatique et profonde) ; – les nappes du Causse du Moyen Atlas (basaltes quaternaires et calcaires et dolomies du Lias); – la nappe du Moyen Atlas plissé. 3. La qualité des ressources en eau 3.1 Les eaux de surface La qualité des eaux de surface est très mauvaise à l’aval des principales agglomérations. Ainsi les eaux de l’oued Sebou sont très dégradées de l’aval de la ville de Fès jusqu’à l’embouchure. La qualité des eaux de surface est également mauvaise en aval de la ville de Mèknès (oued R’dom), en aval de la ville de Sidi Slimane (oued Beht), en aval de la ville de Sefrou (oued Lihoudi) et en aval de Taza (Inaouène). 3.2 Les eaux souterraines La qualité des eaux souterraines dans le bassin du Sebou est jugée préoccupante dans les régions à fortes activités agricoles (Gharb, Sais et Maamora) dû à l’accroissement du taux de nitrates. BARRAGE BARRAGES ANNEE DE MISE EN SERVICE HAUTEUR SUR FONDATION (m) CAPACITE DE LA RETENUE (Mm3) FONCTION SIDI SAID MACHOU 1929 29 2,00 E,A.E.P.I. KASBA TADLA 1931 12 0,10 E, I. LALLA TAKERKOUST (Surélevé en 1980) 1935 71 69,00 E, I EL KANSERA (Surélevé en 1969) 1935 68 266,00 E, I,
  • 14. BARRAGES ANNEE DE MISE EN SERVICE HAUTEUR SUR FONDATION (m) CAPACITE DE LA RETENUE (Mm3) FONCTION A.E.P.I. ALI THELAT 1935 36 30,00 E, I. IMFOUT 1944 50 27,00 E,I,A.E.P.I. DAOURAT 1950 40 9,50 E. ZEMRANE 1950 20 0,60 I BINE EL OUIDANE 1953 133 1 384,00 E, I AIT OUARDA 1953 43 4,00 E, I, BC MECHRA HOMADI 1955 57 8,40 E, I, A.E.P.I. TAGHDOUT 1956 26 3,00 I NAKHLA 1961 46 5,70 A.E.P.I. SAFI 1965 18 2,00 A.E.P.I. MOHAMED V 1967 64 410,00 E, I, A.E.P.I. MOULAY YOUSSEF 1969 100 175,00 E, I AJRAS 1969 18 3,00 I HHASSAN ADDAKHIL 1971 85 347,00 I, PI YOUSSEF BEN TACHFINE 1972 85 303,50 I, A.E.P.I.
  • 15. INTÉGRATION DU GENRE DANS LA POLITIQUE DU DÉPARTEMENT DE L’EAU ***** Le Maroc enregistre depuis plus de deux décennies, une évolution notable en matière de droits humains en général et de droits des femmes en particulier. Cette évolution a été marquée par la révision des lois discriminatoires et par l’adoption de politiques publiques visant à réduire les inégalités de tout genre. Ces acquis, impulsés par la Volonté Royale, ont été confortés par la nouvelle constitution de 2011, qui institue de façon claire la notion d’égalité et de parité. Depuis, la question du genre est au cœur des réformes et des programmes tant pour les pouvoirs publics que pour la société civile. Concrètement, le Gouvernement marocain a lancé le Plan Gouvernemental pour l’Egalité 2012- 2016 « ICRAM » et 2017-2021 « ICRAM 2», qui vise la promotion des conditions des femmes marocaines. De plus, la réforme de la Loi Organique 130-13 relative à la Loi de Finances (LOF) constitue une voie de progrès vers l’effectivité de la coordination des politiques publiques. Son principe de base consiste à lier les dépenses publiques aux résultats, dans le but d’évaluer l’efficacité des politiques publiques, en prenant en considération les besoins différenciés des populations cibles afin d’améliorer leur impact, notamment, d’un point de vue genre. De son côté, le Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau/Département de l’eau est partie prenante de :  Plan Gouvernemental pour l’Egalité à travers l’institutionnalisation des mécanismes de l’égalité, le renforcement des capacités des intervenants pour intégrer l’approche genre dans les budgets, la fourniture de l’eau potable en milieu rural, et le renforcement de la représentativité des femmes dans les postes de responsabilité, la participation des femmes à la prise de décision, la protection des droits des femmes , la diffusion de la culture de l’égalité et lutte contre les discriminations et les stéréotypes basés sur le genre, et l’intégration du genre dans la politique, programmes et projets du département de l’eau ;  la loi organique relative à la loi de finance en application de la circulaire de M. le chef du gouvernement 4/15. De ce fait, l’approche genre ne peut plus être une simple option, mais une approche prise en compte dans la politique intégrée des ressources en eau au Maroc. Cela est d’autant plus nécessaire dans un contexte marqué par le changement climatique dont les impacts sur ces ressources en eau affecteront en premier lieu les couches les plus défavorisées. Ces impacts qui se font sentir par la population surtout dans le milieu rural ou leurs effets négatifs rendent leur vécu de plus en plus difficile, surtout pour les femmes et pour les filles. Dans ce sens, le Département de l’Eau a élaboré et a démarré la mise œuvre de sa propre feuille de route pour la question d’adaptation aux changements climatiques avec la considération de l’approche genre. Sept priorités dominent nos actions dans l’intégration de cette approche dans notre politique: 1. l’action de la réorganisation budgétaire annuelle en trois programmes : i) programme météorologie ii) programme pilotage et gouvernance et iii) programme gestion, préservation et développement de l’eau. La budgétisation sensible au genre (BSG) a été intégré par le département de l’eau depuis 2015 pour les études et l’assistance technique dans le domaine ce qui a permis la réalisation de l’étude de la stratégie d’institutionnalisation de l’intégration du genre dans le secteur de l’eau et la réalisation des études de cas pour l’identification et l’évaluation des indicateurs genre pour des programmes réalisés par les divers entités de ce
  • 16. département tel le programme d’approvisionnement en eau potable (AEP) et d’assainissement (ASS) des écoles en milieu rural. A noter aussi que la BSG est pris implicitement et visiblement en compte dans les projets d’AEP et d’ASS. L’année 2017 a connu la prise en compte du genre dans des études et projets nécessitant la prise en compte de la population selon le genre (études d’impact sur l’environnement, études d’assainissement en milieu rural ; les études de planification des ressources en eau, l’étude du référentiel des emplois et compétences, les projets d’AEP et d’assainissement en milieu rural, les études et projets de lutte contre les inondations et les projets de mobilisation des ressources en eau de surface, les contrats de nappe ; la communication des prévisions météorologiques ; les prévisions météorologiques à court terme …) ; 2. l’action d’institutionnalisation de cette approche à travers l’étude de la Stratégie d’institutionnalisation de l’intégration du genre dans le secteur de l’eau (SIIGSE) qui est réalisée dans le cadre de partenariat avec l’ONU Femmes. L’analyse multidimensionnelle qui a été réalisé dans le cadre de cette étude a fait ressortir les constats et les défis au niveau de toutes les études stratégiques et de planification de l’eau, ainsi qu’au niveau des différents programmes et projets du secteur de l’eau. Ceci a permis de ressortir quatre axes stratégiques d’action à savoir : i) le développement d’une capacité institutionnelle pérenne pour assurer l’ancrage de l’égalité de genre dans le secteur de l’eau; ii) l’Intégration de l’approche genre dans la Gestion des Ressources Humaines et renforcement de l’égalité des chances pour l’accès des femmes aux postes de responsabilité, iii) l’intégration de l’égalité du genre dans les métiers de l’eau et iv) l’Intégration de l’approche genre dans les programmes et projets réalisés par le département de l’eau qu’avec les partenaires du secteur; 3. l’action de l’intégration du genre dans le plan national de l’eau (PNE), l’un des mesures de la SIIGSE et du Plan gouvernemental pour l’égalité 1 et 2. L’intégration du genre dans le PNE a concerné les axes suivants : – Gestion de la Demande en Eau améliorée pour les femmes et les hommes ; – Valorisation des ressources en eau mobilisées ; – Sauvegarde et pérennisation des barrages ; – Mobilisation des eaux de surface par les grands barrages ; – Développement local par les petits barrages ; – Collecte et valorisation des eaux pluviales ; – Transferts d’eau ; – Mobilisation des ressources en eau non conventionnelles ; – Préservation de la qualité des ressources en eau et lutte contre la pollution ; – Réduction de la pression sur les surexploitations, pour préserver les ressources en eau souterraine ; – Amélioration de l’aménagement et de la protection des bassins versants de manière durable et inclusive ; – Encadrement des processus participatifs et inclusifs pour contribuer à la sauvegarde et la préservation des zones sensibles ; – Réduction de la vulnérabilité des femmes et des hommes de toutes catégories, aux risques naturels liés à l’eau et à l’adaptation aux changements climatiques ; – Développement de mesures d’accompagnement pour la réalisation de l’intégration de la question du genre dans le PNE 4. l’action de la connaissance de l’approche genre et son intégration dans les politiques publiques sous le prisme droit humain. Cette connaissance nous l’avons concrétisé pour les responsables et les cadres du Département de l’eau, des Agences de bassins hydrauliques et de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable ONEE via des formations et des voyages d’échange au Maroc ou à l’étranger avec le concourt de nos partenaires (GIZ et Enabel). Cette action se concrétise chaque année avec les moyens budgétaires et humains propres du département de l’eau; 5. L’action réglementaire : en effet, la nouvelle loi sur l´eau (Loi 36-15) souligne « la prise en compte du droit à l´eau et de l´approche genre dans la gestion des ressources en eau, notamment, à travers la représentation des associations féminines dans les institutions prévues par la loi sur l´eau. » Il dit également que « cette loi repose sur des principes
  • 17. fondamentaux parmi lesquels la domanialité publique de l´eau, le droit de tous citoyenne et citoyen à l´accès à l´eau et à un environnement sain, la gestion de l´eau selon les pratiques de bonne gouvernance qui inclut la concertation et la participation des différentes parties concernées, la gestion intégrée des ressources en eau en assurant la solidarité spatiale, la protection du milieu naturel et la promotion du développement durable et l´approche genre en matière de développement et de gestion des ressources en eau. ». Le genre a été pris en compte d’une manière claire dans 4 articles de la loi 36-15 (76, 88 et 89) relatifs au Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat, au Conseil de Bassin Hydraulique et aux Commissions Préfectorales et Provinciales ou c’est stipulé de réserver 1/4 des représentants des associations œuvrant dans le domaine de l’eau, du climat et de l’environnement pour les femmes. Les décrets d’application de ces conseils et commissions sont déjà approuvés et publiés (décret n°2.19.205 du 10 juin 2019 concernant les CPP, décret 2.18.233 du 11 juillet 2019 concernant le CSEC et le décret 2.18.768 concernant le CBH du 6 septembre 2019). Pour la police de l’eau, le nombre de ce corps est de 206 à l’échelle nationale dont 23 femmes. 6. Le renforcement du rôle de la femme dans la gouvernance du secteur. Les efforts déployés par le Ministère ont permis d’atteindre un taux de 30% de femmes responsables aux niveaux central, régional et provincial ; 7. La mise en œuvre effective de la prise en compte de l’approche genre dans des programmes d’infrastructures comme celui de l’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des écoles en milieu rural, des barrages et des aménagements des cours d’eau pour la protection contre les inondations. INSTITUTIONNALISATION DE L’INTÉGRATION DU GENRE DANS LES PROGRAMMES DU DÉPARTEMENT DE L’EAU RAPPORT GENRE ACCOMPAGNANT LA LOI DE FINANCES Réglementation loi 36-15 sur l’Eau 1. loi 36-15 sur l’Eau La publication de la loi n°10-95 relative à l’eau est l’une des réalisations phares que le secteur de l’eau au Maroc a connu ces dernières décennies. Elle avait pour objectif de réformer ce secteur sur les plans institutionnel et juridique en vue de moderniser la gestion des ressources en eau et doter les pouvoirs publics des outils leur permettant de faire face aux multiples défis posés. Sur le plan institutionnel, cette loi a jeté les bases d’une gestion intégrée, concertée, participative et décentralisée des ressources en eau à travers:  l’institutionnalisation du conseil supérieur de l’eau et du climat dont la principale mission est l’orientation de la politique nationale de l’eau;  la création de neuf agences des bassins hydrauliques et leur conférer d’importantes attributions en matière de gestion et de protection des ressources en eau;  la création des commissions de l’eau au niveau provincial et préfectoral chargées de l’encouragement des actions d’économie d’eau et de la sensibilisation à la protection des ressources en eau. Sur le plan juridique, ladite loi a mis en place les règles régissant la planification et la gestion intégrée de l’eau, la lutte contre la pollution et la surexploitation des ressources en eau, les
  • 18. conditions générales d’utilisation du domaine public hydraulique et les instruments financiers à travers le principe préleveur-payeur et pollueur-payeur. Bien que la mise en œuvre de la loi n°10-95 relative à l’eau et ses textes d’application a permis la réalisation de nombreux et importants acquis, le diagnostic établis par l’autorité gouvernementale chargée de l’Eau sur la base des études thématiques qui elle a réalisé, de l’évaluation de l’application de cette loi par les agences des bassins hydrauliques ainsi que sur les conclusions des concertations avec les intervenants et la société civile a démontré que la loi sur l’eau n’est plus adaptée aux mutations qu’a connu le secteur de l’eau suite à l’évolution du contexte socioéconomique du Maroc, à la promulgation de la constitution du 31 juillet 2011 et à la publication de la loi-cadre n°99.12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable dont l’article 7 prévoit l’actualisation de la législation de l’eau dans le but de l’adapter aux exigences du développement durable et aux effets conjugués de la désertification et des changements climatiques. Les limites de la loi 10-95 sur l’eau sont liées principalement à:  l’absence de règles juridiques concernant le dessalement des eaux de mer et aux faiblesses des dispositions régissant la réutilisation des eaux usées et la valorisation des eaux pluviales ce qui entrave la mise en œuvre de projets de dessalement, de réutilisation et de valorisation sur la base d’un cadre réglementaire exhaustif et clair;  la carence des dispositions relatives à la protection contre les inondations ;  la complexité des procédures de délimitation et d’utilisation du domaine public hydraulique, ce qui ne facilite pas l’aboutissement de ces procédures dans des délais raisonnables;  l’absence de définitions pour certaines expressions telle que l’expression «rejet direct ou indirect» prévue à l’article 52 de la loi ce qui a donné lieu à de multiples interprétations et a retardé, par conséquent, la mise en œuvre du principe «pollueur payeur» ;  aux difficultés rencontrées par les conseils d’administration en matière de gestion et de contrôle des agences des bassins hydrauliques en raison de la composition et du nombre élevé des membres de ces conseils . Tenant compte, d’une part, de ces faiblesses et, d’autre part, de la nécessité de la prise en considération du principe du droit à l’eau et à l’environnement sain prévu par la constitution de 2011 et des objectifs et principes de la loi-cadre n°99.12 précitée, il s’est avéré nécessaire de procéder à la révision de la loi relative à l’eau pour qu’elle puisse accompagner les mutations en cours sur les plans juridique, socioéconomique et climatiques. Pour mener cette révision, l’autorité gouvernementale chargée de l’Eau a procédé à de larges consultations nationales et régionales. Ces consultations ont permis de tenir compte des remarques et propositions de l’ensemble des parties prenantes. Les principaux objectifs de cette révision sont la consolidation des acquis réalisés par la mise en œuvre de la loi n°10-95 relative à l’eau et l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’eau, notamment, à travers la simplification des procédures, le renforcement du cadre réglementaire relatif à la valorisation des eaux pluviales et des eaux usées, la mise en place d’un cadre réglementaire pour le dessalement des eaux de mer, le renforcement du cadre institutionnel et des outils de protection et de préservation des ressources en eau et l’amélioration des conditions de prévention des phénomènes extrêmes liés aux changements climatiques. En vue d’atteindre ces objectifs, la loi n°36.15 relative à l’eau a été élaborée. Elle comprend 163 articles répartis sur 12 chapitres. Cette loi repose sur des principes fondamentaux parmi lesquels la domanialité publique de l’eau, le droit de tous citoyenne et citoyen à l’accès à l’eau et à un environnement sain, la gestion de l’eau selon les pratiques de bonne gouvernance qui incluent la concertation et la participation des différentes parties concernées, la gestion intégrée et décentralisée des ressources en eau tout en renforçant la solidarité spatiale, la protection du milieu naturel, la promotion du développement
  • 19. durable et l’intégration de l’approche genre en matière de développement et de gestion des ressources en eau. Outre les nombreuses modifications dont ont fait l’objet les dispositions de la loi précitée n°10-95 relative à l’eau, la nouvelle loi a introduit d’importants ajouts dont entre autres:  la création de conseils des bassins hydrauliques. Ces instances consultatives ont pour mission d’examiner et de donner un avis sur les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau et sur toute question liée à la gestion des ressources en eaux au niveau desdits bassins;  la mise en place, pour le dessalement de l’eau de mer, d’un cadre juridique dont les dispositions précisent les personnes habilités à réaliser des projets de dessalement et le régime de la concession auquel ces projets sont soumis;  l’obligation faite aux propriétaires ou aux gestionnaires d’ouvrages hydrauliques de maintenir un débit minimum à l’aval de ces ouvrages pour permettre la circulation et la reproduction des espèces animales et végétales;  l’obligation de doter les agglomérations urbaines de schémas directeurs d’assainissement liquide qui tiennent compte des eaux pluviales et des impératifs de l’utilisation des eaux usées. Ces agglomérations doivent, aussi, être dotées de réseaux d’assainissement liquide et de stations de traitement des eaux usées. En outre la loi soumet à autorisation et au paiement d’une redevance le déversement dans ces réseaux;  l’organisation du métier de foreur à travers la mise en place d’un régime d’autorisation pour l’exercice de ce métier;  la mise en place d’un cadre relatif à la gestion participative des ressources en eaux en prévoyant les modalités d’établissement de contrats de gestion participative, les droits et obligations des administrations, établissements publics et usagers de l’eau cocontractants et les missions de suivi et de contrôle de l’utilisation des eaux objet du contrat que l’agence de bassin peut mettre à la charge des usagers desdites eaux;  l’établissement d’un cadre juridique exhaustif relatif à la prévention et à la protection contre les inondations. Il inclut les aspects liés à la détermination des zones inondables, aux dispositifs de détection, de surveillance et d’alerte et à la création de comités à l’échelle nationale et régionale chargées de la gestion des événements d’inondations et de la coordination des opérations d’intervention et de secours;  la mise en place de systèmes d’information sur l’eau au niveau du bassin hydraulique et à l’échelle nationale. Ces systèmes doivent permettre le suivi régulier de l’eau, des milieux aquatiques, des systèmes environnementaux et leur fonctionnement ainsi que les risques liés à l’eau;  la simplification des procédures d’utilisation du domaine public hydraulique, notamment, à travers la fusion des procédures d’autorisations de creusement de puits et de prélèvement d’eau et des procédures de délimitation des berges et des francs bords des cours d’eau. Ces fusions permettraient de réduire les délais et les frais d’instruction des dossiers;  la définition d’un certain nombre d’expressions et la suppression d’autres imprécises comme «rejet direct et indirect», ce qui facilitera la publication des textes d’application et la mise en œuvre du principe «pollueur payeur». loi 30-15 sur la sécurité des barrages You are here: 1. Home 2. Réglementation 3. Au niveau National 4. loi 30-15 sur la sécurité des barrages En 2014, le Maroc compte près de 140 grands barrages et plus de 200 petits barrages en exploitation. Un patrimoine auquel s’ajouteront à l’horizon 2030, dans le cadre de la stratégie nationale de l’eau, une trentaine de grands barrages portant l’effectif dans cette catégorie à 170.
  • 20. Ces ouvrages mobilisent des investissements lourds et ont un impact notable sur les plans économique, social et environnemental, à l’échelle régionale, voire nationale. Ils constituent des structures exceptionnelles qui, d’une part, font appel pour leur conception et réalisation à des professionnels qualifiés et expérimentés et, d’autre part, font l’objet d’un suivi permanent et une maintenance régulière. Toutefois, il n’en reste pas moins que ces ouvrages font peser sur les populations et les infrastructures voisines et à l’aval un risque non négligeable qu’il est important aujourd’hui d’évaluer, contenir et maintenir à un niveau acceptable. La rupture d’un barrage ou un défaut de son fonctionnement peuvent avoir des conséquences considérables. Si le souci de la sécurité était toujours présent, se manifestant par l’adoption de standards internationaux en matière de conception, de réalisation, et d’exploitation des barrages, il n’était pas pour autant, encadré par un dispositif législatif ou réglementaire. C’est pourquoi, l’autorité gouvernementale chargée de l’eau a œuvrée pour combler ce vide juridique par l’adoption de la loi n°30.15 relative à la sécurité des barrages. Exposé des motifs Cette loi a pour objectif d’accroître la sécurité des barrages et par voie de conséquence celle des personnes et biens menacés par l’existence de ces ouvrages. L’adoption d’une telle loi est aujourd’hui incontournable d’autant plus que:  le patrimoine de barrages devient de plus en plus important et de plus en plus vieillissant;  l’optimisation des moyens humains et matériels et la priorisation des opérations devient une nécessité permanente;  le Maroc, comme les autres pays, n’est pas plus à l’abri des phénomènes naturels exceptionnels, tels les séismes ou les grandes crues;  la décentralisation de la réalisation et de la maintenance des barrages impose la mise en place de standards et de règles communes. Ladite loi consiste donc en la transcription des bonnes pratiques, des règles, normes, prescriptions et obligations, pour une normalisation des procédures consolidée par les garanties des différents intervenants et entités engagés dans la sécurité des barrages. Il permettra surtout de clarifier le rôle des institutions et organismes intervenant dans le domaine des barrages et de délimiter les attributions et responsabilités. Principaux AXES de la loi Les dispositions qui contribueront à une clarification, simplification et homogénéisation des procédures constituent les principaux axes de cette loi. Il s’agit:  du classement des barrages: l’obligation d’instaurer un classement des barrages selon leur importance et le risque qu’ils représentent pour les personnes et biens principalement en aval, permettra d’assujettir ces ouvrages à des exigences de surveillance et de contrôle compatibles avec leur classe, pour une meilleure optimisation des interventions, des moyens humains et matériels qui s’y rapportent.  de la construction des barrages: elle est soumise à des obligations à satisfaire dont: -la nécessité de disposer d’une autorisation de construction pour les concessionnaires; -la qualification des entités chargées de la maîtrise d’œuvre, la conception, la réalisation et de l’exploitation; -la précision de la consistance des études.  des règles de sécurité: permettent de contenir de façon rationnelle les aléas liés aux incertitudes sur des paramètres de conception qui ont un caractère statistique ou empirique qui conditionne le niveau de probabilité de défaillance d’un barrage (la période de retour du séisme de projet, la crue de projet, etc.) Font partie également de ces règles:
  • 21. -l’élaboration et le maintien de plans de gestion des eaux de la retenue permettant de contenir les risques inhérents aux évolutions des niveaux de plans d’eau en phase d’exploitation; -l’élaboration et le maintien de plans de mesures d’urgence en coordination avec les autorités chargées de la sécurité civile. Ces plans consistent surtout en l’élaboration des plans d’alertes et d’opérations d’évacuations en cas de danger; -l’obligation de l’évaluation régulière du niveau de sécurité du barrage et la détermination des opérations correctrices qui en découlent. Les dispositions de la loi sont aussi étendues aux barrages existants avec des obligations de mise à niveau, notamment en ce qui concerne la mise en conformité avec les normes de sécurité.  du contrôle de la sécurité des barrages: ce rôle est dévolu à l’Administration qui veille à ce que les entités en charge de la sécurité des barrages s’acquittent convenablement de leurs obligations.  de la surveillance des barrages: la loi soumet le responsable sur la sécurité des barrages à une obligation d’assurer la surveillance des barrages au moyen de dispositions, notamment, d’auscultation et d’inspection, compatibles avec la classe du barrage.  des dispositions coercitives: la loi prévoit en cas de manquement à ses dispositions ou d’infractions, des sanctions dont l’objectif est l’incitation à la prise de responsabilité. Pogrammes ET STARTG  Gestion des risques climatiques o o  Programme de mise en valeur environnementale des écoles et des mosquées rurales  Approvisionnement en eau potable et l’irrigation (2020-2027) Les ressources en eau au Maroc ont toujours été au centre des politiques de développement socio-économique et environnemental et sachant que la concurrence pour l’exploitation de ces ressources est devenue de très forte envergure dans un contexte de changement climatique, les informations liées à ces ressources tendent à devenir de plus en plus décisives. Cette situation rend plus cruciale la nécessité de disposer d’informations plus fines et plus fiables nécessaires à l’évaluation des ressources en eau de surface et leur bonne gestion. C’est dans cette perspective que le réseau hydrologique national a été conçu. Ainsi, l’objectif est de disposer de données sur la variabilité spatio-temporelle des différents paramètres hydro- climatologiques. Le réseau de mesure des eaux de surface a vu le jour dès le début du 19ème siècle par l’instauration des premières stations hydrométriques sur les grands oueds du pays et a été ensuite développé au fil des années. Le réseau de mesure marocain est caractérisé par l’existence d’un certain nombre de stations multi-paramètres permettant à la fois une détermination des paramètres climatiques (température, vent, évaporation, humidité, ensoleillement, précipitations…) et hydrométriques (hauteurs d’eau, jaugeages, débits…). RESEAU DE MESURE DU MAROC : Le réseau de mesure hydrologique du Maroc est composé d’un ensemble de stations hydrologiques, de stations climatologiques et de postes pluviométriques. Le Maroc possède actuellement 246 stations hydrométriques implantées sur les principaux cours d’eau du pays et leurs affluents. Ces stations hydrologiques, très abondantes dans la partie centrale et au nord du pays, sont constituées de 154 stations principales et de 92 stations secondaires (simplifiées) et un grand nombre de points de jaugeages périodiques (sources, saguias, cours d’eau permanents, etc).
  • 22. La grande partie des stations hydrologiques est concentrée sur les bassins du centre et du nord dont les cours d’eau sont les plus productifs et qui permettent d’assurer d’importants apports d’eau annuels. Les hauteurs d’eau sont relevées selon leurs variabilités. Le pas du temps peut aller à toutes les demi-heures en cas de crues. Des opérations de jaugeage sont effectuées périodiquement par les Agences de Bassins Hydrauliques avec des fréquences différentes selon la nature de la station. Des mesures de jaugeages supplémentaires peuvent être effectuées dans les points de jaugeages périodiques. Ces mesures ont une importance majeure dans l’élaboration de l’annuaire hydrologique. Quant aux précipitations, elles sont mesurées à travers 341 postes pluviométriques, dont une centaine sont des stations climatologiques. Ces stations climatologiques sont équipées de plusieurs instruments permettant de caractériser une multitude de paramètres climatiques. La répartition spatiale des postes pluviométriques est variable du nord au sud. DENSITE DU RESEAU DE MESURE DU MAROC : La densité des stations hydrologiques varie d’un bassin à un autre. Les bassins du centre et du nord sont mieux dotés en stations hydrologiques par rapport aux bassins du Sud-Est atlasique avec absence au niveau du bassin Sakia El Hamra Oued Eddahab. Pour les postes pluviométriques, les densités préconisées par l’Organisation Météorologique Mondiale, sont en fonction de la topographie : 900 km² par poste pluviométrique dans une zone côtière et 250 km² dans une zone montagneuse. Selon cette norme, la densité des postes pluviométriques est jugée acceptable pour les bassins du nord et du centre, elle permet d’évaluer le potentiel pluviométrique réel de ces zones. Pour les bassins du Sud-Est atlasique et particulièrement du sud, des efforts de mise en place de postes pluviométriques sont nécessaires.