1. réalisé par:
Khadija amazal mohamed tita badr chacha
mohamed hajjaji mustapha mahrouk
Exposé
Dynamique et Gestion de
l'environnement
Master :
Les écosystèmes
forestiers au Maroc
2. PLAN:
Introduction
I. Les écosystèmes forestiers au Maroc
II. Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
III. Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
IV. Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et les
dangers
V. Les écosystèmes forestiers au Maroc: quelques perspectives
Conclusion
bibliographie
3. Les écosystèmes forestiers au Maroc sont des ressources naturelles
précieuses qui contribuent au développement économique, social et
environnemental du pays. Les forêts marocaines sont caractérisées
par leur diversité, leur richesse écologique et leur importance pour la
préservation de la biodiversité. Cependant, ces écosystèmes sont
menacés par plusieurs facteurs, notamment la déforestation,
l'exploitation illégale des ressources forestières et le changement
climatique. Le Maroc a mis en place plusieurs politiques et initiatives
pour préserver et restaurer les écosystèmes forestiers du pays,
assurer une gestion durable des ressources forestières et impliquer les
populations locales dans la gestion des écosystèmes forestiers.
Introduction
4. Problématique :
D'après ce qui précède, nous nous interrogeons sur les
caractéristiques les plus importantes du système forestier au Maroc en
termes de diversité biologique et les impacts naturels et humains sur
cet environnement, puis les mesures prises dans ce domaine pour
protéger ce patrimoine distinctif de notre pays.
Introduction
5. I. Les écosystèmes forestiers au Maroc:
o Définitions
o Caractéristiques de l'écosystème forestier
o Evolution de la gestion forestière au Maroc
6. L’écosystème est l’unité de base du champ d’étude scientifique de la
nature (l’écologie scientifique). Selon cette discipline, l’écosystème est un
milieu physiquement délimité, constitué de ses deux composantes
indissociables :
La biocénose : c’est-à-dire un ensemble
d’êtres vivants (animaux, végétaux, micro-
organismes) en interaction, et donc en
interdépendance.
Le biotope : c’est-à-dire un environnement
physique particulier avec des caractéristiques
physiques spécifiques (température, humidité,
climat)
Définitions
7. Les écosystèmes forestiers : sont des zones dans lesquelles
prédominent les arbres où il existe des communautés biologiquement
intégrées d'animaux, de plantes et de micro-organismes formant la
biocénose, ou l'ensemble biotique, et à leur tour ces communautés
interagissent avec les éléments abiotiques présents (sols, climat, eau...).
Comme nous l'avons dit, dans ce type d’écosyteme prédominent les arbres
qui forment des forêts, les forêts de l'écosystème forestier agissent comme
un ensemble de processus de l'écosystème.
Définitions
8. Caractéristiques de l'écosystème forestier au
Maroc :
• Pour que les arbres croissent dans un écosystème forestier,
sont nécessaires des températures supérieures à 10ºC.
• Ils se développent sur des sols riches en nutriments et
profonds, mais ils ne le feront pas sur des sols pierreux et
peu profonds.
• Se produit une symbiose positive entre les champignons et
les racines présentes dans le sol de l'écosystème forestier.
9. Evolution de la gestion forestière au Maroc:
Si le sujet de l’écosystème forestiers occupe une place prépondérante dans la
politique de l’État , connaître l’histoire de gestion de ce secteur vital n'en est
pas moins important pour comprendre le contexte général qui caractérise le
secteur du système forestiers national ..
Alors la gestion forestière au Maroc est passée par quatre phases principales
:
• avant 1914. Durant cette période la forêt faisait partie des biens collectifs
des tribus usagères. La notion de gestion forestière était quasiment
absente. L’utilisation de la forêt était basée sur la coutume (Agdal, terroir,
Jemàa, etc..)
• De 1914 à 1975. Avec l’avènement du protectorat, la forêt a été
domanialisée et la gestion des forêts a été confiée à l’administration
forestière qui venait juste d’être créée. Ainsi, la gestion des ressources
forestières est régie par un ensemble de textes législatifs et réglementaires
qui constituent le régime forestier, arsenal de base de l’intervention de
l’administration forestière :
10. Cet arsenal réglementaire, malgré sa densité et sa qualité technique reste
rigide dans nombre de ses dispositions, particulièrement celles qui
devraient gérer de façon dynamique les relations entre la forêt et la
population rurale et promouvoir l’investissement privé en forêt. Le bilan de
plus d’un demi-siècle de gestion centralisée basée sur un système régalien
se résume à la perte de l’équivalent de 31000ha de forêt par an et à la
fossilisation des forêts par la déficience des régénérations naturelles ;
. De 1975 à 1990. L’évolution du contexte politique national, avec comme
objectif de faire participer les populations à l’économie nationale s’est
matérialisée à travers un Dahir de 1976. Cette évolution majeure du
contexte légal et institutionnel a eu des implications majeures pour le
secteur forestier :
Evolution de la gestion forestière au Maroc:
11. L’élargissement du cercle de consultation et de participation à la gestion et
au développement des ressources forestières.
le renforcement de la coordination et de la concertation entre les institutions
chargées de la question forestière au Maroc : Les conseils des forêts du
niveau national, Régional et communal.
L implication d’innombrables associations et syndicats professionnels au
niveau national, des régions, des provinces et des ONG de protection de
l’environnement, des coopératives et des groupements sylvo-pastoraux.
Evolution de la gestion forestière au Maroc:
12. . Après 1990 : Le Programme Forestier National. Dans le cadre de la
mise en œuvre de la déclaration de Rio (1992), des conventions et des
propositions d’actions qui en sont issues, le Maroc a engagé le long
processus participatif des analyses, des réflexions et de débats relatifs à
la planification de la gestion et du développement durable des ressources
forestières. Ce processus a commencé par une série d’analyse, de
réflexions et de débats relatifs à chacun des aspects de la gestion des
forêts :
Ce débat a été couronné par un colloque national sur les forêts qui a
permis de dégager :
• Une vision concertée et commune du secteur.
• Des orientations stratégiques des actions à conduire
• Les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs institutionnels
concernés au sein d’une action collective en vue d’assurer la gestion
durable des ressources forestières.
Evolution de la gestion forestière au Maroc:
13. Classification des écosystèmes forestiers au Maroc :
1-La description générale des écosystèmes forestiers au Maroc: (en chiffres)
2-Les principales essences forestiers au Maroc:
3-Répartition géographique des principales essences forestiers au Maroc:
4-La répartition des espèces forestières en fonction du climat:
5-Les caractéristiques de quelques especes forestiers au maroc:
14. Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
Sur le plan de l’occupation et du statut foncier des terres, les
écosystèmes forestiers, et alfatiers sont domaniaux(domaine privé de
l’état) et s’étendent sur 9.241.000 ha , soit l’équivalent de 13% du
territoire national. Le tableau suivant présente les superficies
d’occupation des terres a l’échelle national :
1-La description générale des écosystèmes forestiers au Maroc: (en chiffres)
16. 2-Les principales essences forestiers au Maroc:
Les écosystèmes forestiers, situés en majeure partie, dans les climats semi-
aride, subhumide et humide, couvrent une surface de 5.719.000ha.
Ils sont constitués de 66% d’essences feuillues(chêne vert, chêne liège,
arganier, acacias sahariens), de 18% d’essences résineuses(cèdre de l’Atlas,
thuya, pin d’Alep et pin maritime, genévrier, cyprès de l’Atlas et sapin du
Maroc), de 9% de plantations artificielles et 7% est occupé par des formations
basses, plus ou moins ouvertes, de type matorral et essences secondaires
résultant souvent de la dégradation des forets. Voici une figure montrant la
répartition des superficies des principales essences forestiers :
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
18. 3-Répartition géographique des principales essences forestiers au
Maroc:
Les foréts sont liées au relief. En allant du sud-ouest au nord-est du pays,
elles se localisent sur le haut Atlas et l'Anti-Atlas, puis sur le Moyen Atlas .
Les forets couvrent aussi la chaine du Rif d’ouest, et le plateau Zaer-
Zemmour. En zones de plaines trois ensembles s’individualisent: un bloc
nord autour de Larache et Souk El-Arba, un bloc constitué par la foret de la
Maamora et celles de l’arrière pays de Rabat et Ben Slimane, et un bloc sud
groupant les forets des régions d’Essaouira, Agadir et Tiznit. Dans les
provinces sahariennes, essentiellement à Ed-Dakhla, les acacias sahariens
et les Tamarix à faible densité, présentent un cachet particulier.
la région du sud-ouest, constituée essentiellement d’arganier et de thuya, et
celle de l’oued Ed-Dahab-Lagouira, formée principalement d’acacia. La
région de l’oriental concentre l’essentiel des nappes alfatières sur
l’ensemble de son territoire.
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
20. 4-La répartition des espèces forestières en fonction du climat:
La répartition spatiale des écosystèmes forestiers à l’échelle du pays est
conditionnée, au premier niveau, par les facteurs du climat, en particulier,
les précipitations et leur variabilité, les températures maximales et
minimales.
Pourtant, pour le Maroc qui bénéficie d’un climat varié résultant des effets
conjugués des influences océaniques, méditerranéennes et sahariennes,
avec un automne-hiver pluvieux et frais, au quel succède une saison sèche
et chaude plus ou moins longue, la pluviométrie annuelle varie de 50mm
dans les zones désertiques à plus de 2000mm dans les montagnes
exposées aux vents humides(Moyen Atlas et Rif), les températures
mensuelles du mois le plus froid(janvier en général) peuvent varier de (-9ºC)
dans les Atlas à (+10ºC) dans le littoral méditerranéen, tandis que les
températures maximales mensuelles du mois le plus chaud(juillet/aout)
peuvent dépasser 40ºC.
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
21. 4.1-Influence de la température sur les principaux écosystèmes
forestiers:
La température intervient dans la formation de l’écosystème forestier, sa
structure, sa distribution géographique, sa croissance et son
fonctionnement.
On voit dans cette figure, la position des principaux écosystèmes forestiers
en fonction du facteur température:
Classification des
écosystèmesforestiers au Maroc
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
Figure : Tempérament des espèces forestières climax en fonction du facteur
température
22. 4.2-Influence des précipitations sur les principaux écosystèmes
forestiers:
Le facteur précipitations intervient aussi dans la formation de l’écosystème
forestier, sa distribution géographique, sa croissance et son fonctionnement.
On voit dans cette figure, la position des principaux écosystèmes forestiers en
fonction du facteur précipitation:
Figure : Tempérament des espèces forestières climax en fonction du facteur
précipitation
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
23. 4.3-La répartition des principaux espèces forestières en fonction du
coefficient pluviothermique d’Emberger:
La classification le plus souvent utilisée a été élaborée par Emberger(1939), en
utilisant un diagramme bidimensionnel dans lequel la valeur d’un ‘’quotient
pluviothermique’’ d’une localité déterminée est en ordonnée et la moyenne du
mois le plus froid de l’année en abscisse.
Cet indice pluviothermique d’Emberger Q= 1000 P
(M+m)/2 (M-m)
Dans lequel (P) est la moyenne annuelle des précipitations en mm, (M) la
moyenne des maxima du mois le plus chaud et (m) la moyenne des minima du
mois le plus froid, combine les facteurs précipitations et température pour
définir les bioclimats du Maroc. La représentation graphique (Q) a permis de
définir les surfaces auxquelles correspondent graphiquement les étages
bioclimatiques de végétation.
La figure ci-après représente les aires bioclimatiques des essences forestières
marocaines dans le climagramme d’Emberger.
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
24. Figure : Aires bioclimatiques des essences forestières marocaines dans le
climagramme d’Emberger
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
25. Par exemple, le cèdre de l’Atlas occupe essentiellement les variantes
fraiches à extrêmement froides des étages bioclimatiques per humide,
humide et subhumide. La valeur du quotient (Q) varie de 50 à 330 alors que
la température moyenne minimale du mois le plus froid varie entre (-9ºC) et
1ºC.
D’une façon général, le système d’Emberger est largement utilisé dans le
bassin méditerranéen: pour l’individualisation des aires bioclimatiques des
essences forestières, pour les études génécologies, zoologiques, pour le
choix des essences en matière de reboisement, etc…
Classification des écosystèmes forestiers au Maroc
27. Le cèdre de l’Atlas est en danger. 134.000 hectares sont menacés par le
dérèglement climatique, l’abattage clandestin et le sur-pâturage. Le pays
cherche désormais à protéger ce précieux patrimoine végétal qui, à lui
seul, représente la moitié de la biodiversité marocaine.
Le Cèdre De L'atlas (Cedrus Atlantica)
29. Endémique marocain, le sapin du Maroc (Abies marocana) est un arbre majestueux
qui organise de très beaux écosystèmes forestiers. Localisés dans le Rif, entre 1.400
et 2.000 m, au-dessus de Chefchaouen, sur les sommets et les hauts versants de la
portion orientale de la dorsale calcaro-dolomitique, ces écosystèmes confèrent à la
zone une beauté exceptionnelle.
Le sapin du Maroc (Abies marocana Trabut)
Le sapin du Maroc
31. Le thuya de Berbérie est endémique de la Méditerranée occidentale. Au Maroc il
occupe environ 545.450 ha. Il est par excellence l'arbre du bioclimat semi-aride
tempéré et chaud. Les principaux massifs s'observent sur le versant méditerranéen du
Rif depuis Tetouan jusqu'à Al Hoceima,
Le thuya de Berbérie (Tetraclinis articulata)
Le thuya de Berbérie
33. Le cyprès de
l'Atlas (Cupressus atlantica)
Le cyprès de l'Atlas individualise des
formations pré-steppiques localisées
dans la haute vallée du Nfiss dans le
Haut-Atlas occidental, entre 900 et
1.400 m, où il occupe près de 6.000
ha. Il colonise tous les substrats de
son territoire.
Avec une hauteur de 25 à 30 m, un
port pyramidal, et un feuillage
pleureur et d'un très beau vert
glauque, cet arbre façonne de
magnifiques futaies, du moins là où
elles sont encore relativement bien
conservées.
Le cyprès de l'Atlas (Cupressus atlantica)
35. Il est le résineux le plus répandu et le plus
connu dans le bassin méditerranéen.
Au Maroc, le pin d’Alep couvre près de 60.000
ha, répartis en colonies éparpillées sur les
chaînes montagneuses du pays depuis le
niveau de la mer (région de Mélilia) jusqu’à
environ 2.000 m (vallée de Tessaout). Il est
présent dans le Rif, en particulier sur le
versant méditerranéen, le Moyen-Atlas central
et certaines vallées du Haut-Atlas; de beaux
peuplements s’observent encore dans les Bni
Snassène et les montagnes de Debdou dans
la partie orientale du pays.
Le pin d’Alep (Pinus halepensis)
Le pin d’Alep
38. Le chêne vert (Quercus
rotundifolia)
Au Maroc, le chêne vert est la
première essence forestière par sa
surface (1.479.410 ha) et par sa
production en bois de feu. Par ailleurs,
ses rôles écologique et socio-
économique sont partout très
importants. Présent dans toutes les
régions non arides du pays, il est
qualifié de "ciment vivant qui relie les
massifs forestiers".
40. Le chêne-
liège (Quercus suber)
Le chêne-liège est endémique des pays du
bassin méditerranéen occidental.
Son aire au Maroc est estimée à 384.280
ha. Les principaux massifs s'observent dans
le Rif, le Moyen-Atlas, le Plateau Central et
la Meseta occidentale sa présence dans le
Haut-Atlas est relativement peu importante.
Le chêne-liège est le seul arbre qui présente
encore des forêts de plaines suffisamment
denses et vastes. Les subéraies de la
Maâmora et de Larache en constituent les
meilleurs exemples,.
42. Les acacias (Acacia)
Au Maroc, trois "acacias" existent à
l'état spontané: Acacia gummifera,
Acacia raddiana et Acacia
ehrenbergiana.
L'Acacia gummifera "gommier du
Maroc" Arbre endémique du sud
marocain, on le trouve sur les marges
septentrionales du Sahara, mais
surtout plus au nord dans l'aire de
l'arganier et dans le Haouz.
L'Acacia raddiana et l'Acacia
ehrenbergiana sont typiquement
sahariennes. Ce sont les arbres les
plus communs et les plus utiles. On
estime leur superficie à 1.011.000 ha
comme surface globale de ces deux
acacias,
44. L'alfa (Stipa
tenacissima)
L'alfa est une graminée vivace, originaire
des régions arides de l'Ouest du bassin de
la Méditerranée, elle pousse en touffes
d'environ un mètre de haut, formant de
vastes "nappes" dans les régions aride et
semi-aride.
Elle organise des écosystèmes pratiquement
sans arbres et sur d'immenses étendues du
Maroc oriental aride sur une superficie
estimée à 2.954.200 ha
46. L'arganier est un petit arbre endémique du
Maroc, surtout présent dans la plaine du
Souss dans le sud-ouest aride du pays.
L'arganier tient son nom du berbère
"argân", mais est aussi parfois appelé
l'olivier du Maroc, l'arbre de fer ou même
l'arbre à chèvres.
En effet, ces dernières sont
particulièrement friandes de ses feuilles et
fruits et n'hésitent pas à y grimper, malgré
les épines qui se trouvent sur ses
rameaux.
L'arganier :
l'arganier y occupe la part la plus importante avec
une superficie de 830.000 hectares.
47. III-Fonctionnement et importance des écosystèmes
forestiers:
1-Structure des écosystèmes forestiers
2-L’organisation du réseau alimentaire dans les écosystèmes forestiers
3-Fonctionnement et processus des écosystèmes forestiers :
4-L’importance des écosystèmes forestiers :
48. Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
1-Structure des écosystèmes forestiers :
Les écosystèmes forestiers sont des communautés d'organismes vivants et non
vivants qui interagissent les uns avec les autres dans un environnement forestier
donné. La structure d'un écosystème forestier peut varier considérablement en
fonction de facteurs tels que le type de forêt, le climat, la topographie, la géologie et
les perturbations naturelles ou humaines. Cependant, voici quelques éléments clés
qui caractérisent généralement la structure des écosystèmes forestiers :
Au niveau du sol et à sa surface on peut voir les systèmes racinaires des végétaux,
la litière (feuilles mortes et débris végétaux) ou encore les champignons et leur
mycélium.
Au-dessus du sol les strates comprennent:
-La strate des mousses et des champignons (quelques cm de haut)
-La strate herbacée vers1 m (herbes, fougères, sous arbrisseaux et jeunes tiges).
-la strate arbustive de 1 à 7 m .
-la strate arborée au dessus de 7 m.
49. 2-L’organisation du réseau alimentaire dans les écosystèmes
forestiers :
La forêt abrite de nombreuses communautés qui jouent un rôle vital dans le cycle de
la vie.
végétaux producteurs de matière, et source de nourriture,
animaux consommateurs de végétaux, prédateurs acteurs de l’équilibre de
l’écosystème
décomposeurs qui transforment tout ce qui est mort (végétaux, animaux,
champignons) en CO2 et éléments minéraux simples assimilables par les plantes.
La forêt se nourrit des éléments minéraux du sol et lui restitue ainsi une partie de ses
prélèvements. Les rythmes des saisons et de la journée déterminent également la vie
de la faune et de la flore (chute des feuilles, diapause des insectes, hibernation,
espèces diurnes ou nocturnes, etc.).
L’équilibre de ce réseau alimentaire naturel peut être rompu sous l’effet de mauvaise
gestion du milieu, du changement climatique, de l’apparition d’espèces invasives,
etc.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
51. 3-Fonctionnement et processus des écosystèmes forestiers :
Les écosystèmes forestiers sont le théâtre d’échanges biophysiques d’énergie et de
matière car ils abritent des communautés d'espèces qui interagissent entre elles à
travers des échanges de matière de différentes façons .
Ces interactions peuvent être négatives comme :
La compétition :la compétition écologique est un phénomène courant dans les
écosystèmes naturels, où les organismes doivent rivaliser pour des ressources
limitées telles que la nourriture, l'eau, la lumière du soleil, les abris, les partenaires
reproducteurs, etc.
par exemple concurrence pour l’eau entre les arbustes et les arbres ;
En conséquence, la compétition pour l'eau entre les arbres et les arbustes peut avoir
des impacts importants sur la structure et la composition des communautés végétales,
ainsi que sur les processus écologiques tels que le cycle des nutriments et
l'hydratation des sols.
Le parasitisme :Le parasitisme est une interaction biologique entre deux
organismes, où l'un des organismes, appelé le parasite, vit aux dépens de l'autre,
appelé l'hôte.
par exemple développement du gui aux dépens d’un peuplier , le gui est le parasite et
le peuplier est l'hôte.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
52. l’herbivorie : L'herbivorie est un comportement alimentaire qui consiste à se
nourrir de plantes. Elle est observée chez de nombreux animaux, tels que les
insectes phytophages (qui se nourrissent de feuilles, tiges, racines, fruits, etc.), les
mammifères herbivores (tels que les vaches, les chevaux, les girafes, etc.), les
oiseaux granivores
Par exemple consommation du feuillage par les insectes phytophages ;
La prédation :la prédation est un processus naturel dans lequel un organisme
chasse, tue et se nourrit d'un autre organisme.
par exemple : un lombric est mangé par une mésange, qui est un prédateur
commun des invertébrés tels que les vers de terre.
la prédation joue un rôle important dans la régulation des écosystèmes et la diversité
des espèces.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
53. L'amensalisme :est une interaction biologique entre deux espèces dans
laquelle une espèce est négativement affectée sans que l'autre espèce en tire
de bénéfice ni de dommage. Autrement dit, c'est une relation asymétrique dans
laquelle une espèce est affectée de manière négative tandis que l'autre n'est
pas affectée.
Ces interactions peuvent être positives comme :
La facilitation :
La facilitation est un processus écologique par lequel une espèce aide une
autre espèce à survivre, se développer ou se reproduire.
par exemple une plante d’une espèce va bénéficier d’une disponibilité accrue
d’azote dans le sol du fait de son voisinage avec une plante d’une autre espèce
fixatrice d’azote ;
La symbiose :
La symbiose est une association étroite et durable entre deux organismes
différents qui interagissent de manière à bénéficier mutuellement l'un de l'autre.
par exemple l’association mycorhizienne champignon-arbreau bénéfice
réciproque de nutrition
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
54. Mutualisme : une interaction dans laquelle une espèce en tire un bénéfice
aux dépens de l'autre. c’est une interaction positive pour les deux espèces
Par exemple, certaines espèces d'acacia ont développé une relation
obligatoire avec des fourmis qui les protègent des herbivores, tandis que les
acacias fournissent aux fourmis des abris et de la nourriture.
Commensalisme :c’ est une relation biologique entre deux espèces
différentes où une espèce bénéficie de l'autre sans causer de préjudice ou de
bénéfice notable pour l'autre espèce.
Par exemple, certains oiseaux se perchent sur le dos de grands mammifères
pour profiter de la nourriture que ces derniers remuent en marchant, sans
leur causer de dommages ou de bénéfices notables.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
55. schéma des interactions et flux dans les écosystèmes.
Les flèches de couleur représentent les flux de matière : eau, carbone, azote .
Les flux d’éléments minéraux et d’énergie ne figurent que partiellment dans ce schéma
Les rectangles représentent les interactions (exemple : compétition, symbiose)
56. On peut regarder le fonctionnement de l’écosystème en s’intéressant aux
interactions entre organismes (rectangles: effets de la compétition/prédation,
mécanismes de coexistence des espèces, etc.) et en supposant que les propriétés
des écosystèmes découlent de ces interactions. Mais on doit aussi intégrer d’une
façon plus globale les flux de matière et d’énergie dans les écosystèmes
(flèches entre «les rectangles» : stockage du carbone dans les forêts, recyclage
de l’azote, etc.) et considérer que ce sont aussi les caractéristiques physico-
chimiques de
l’environnement qui structurent les écosystèmes et régulent leur
fonctionnement. Les communautés d’espèces constituent donc un « noeud de
couplage» des différents cycles biogéochimiques (eau, carbone, azote, éléments
minéraux ou nutriments).
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
57. 4-L’importance des écosystèmes forestiers :
Les écosystèmes forestiers sont des communautés d'êtres vivants, comprenant des
arbres, des plantes, des animaux et des micro-organismes, ainsi que leur
environnement physique. Ils sont importants pour de nombreuses raisons,
notamment :
Stockage du carbone : Les forêts sont les puits de carbone les plus importants de
la planète. Elles absorbent le dioxyde de carbone (CO2) de l'atmosphère
pendant la photosynthèse et stockent le carbone dans leur bois et leur sol.
Biodiversité : Les écosystèmes forestiers abritent une grande diversité d'espèces
animales et végétales, certaines étant uniques à ces habitats. Ils fournissent
également des habitats pour de nombreuses espèces menacées.
Protection de l'eau : Les forêts jouent un rôle important dans la régulation des
régimes hydrologiques, en aidant à maintenir des niveaux d'eau souterraine et en
réduisant l'érosion des sols.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
58. Production de bois : Les forêts fournissent des matières premières renouvelables
pour les industries du bois et du papier, ainsi que d'autres produits tels que les
noix, les fruits et les champignons.
Recréation et tourisme : Les écosystèmes forestiers offrent des espaces de loisirs
pour les activités de plein air, comme la randonnée, le camping, la pêche et la
chasse, ainsi que des sites touristiques pour l'observation de la nature.
Régulation du climat : Les forêts jouent un rôle important dans la régulation du
climat en modifiant la température et les conditions météorologiques locales, en
réduisant les gaz à effet de serre dans l'atmosphère et en fournissant de l'ombre
et de l'humidité.
Fonctionnement et importance des écosystèmes forestiers
59. VI-Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et
les dangers:
1-Structure des écosystèmes forestiers
2-L’organisation du réseau alimentaire dans les écosystèmes forestiers
3-Fonctionnement et processus des écosystèmes forestiers :
4-L’importance des écosystèmes forestiers :
60. Les écosystèmes forestiers du Maroc sont confrontés à plusieurs menaces
qui mettent en danger leur survie à long terme. Voici quelques-unes de ces
menaces :
1-les incendies:
Les incendies de forêt sont fréquents au Maroc, en particulier en été. Les
incendies sont souvent causés par des activités humaines, tels que
l'agriculture sur brûlis, mais aussi par les changements climatiques qui
entraînent des conditions météorologiques plus chaudes et sèches, favorisant
ainsi la propagation des incendies.
Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et les dangers:
61. 2- Le changement climatique :
Le Maroc, un pays très vulnérable aux changements climatiques peut avoir
un impact significatif sur les écosystèmes forestiers au Maroc. des
événements météorologiques extrêmes tels que les sécheresses
prolongées, les tempêtes et les inondations peuvent déclencher des
changements dans les communautés végétales et animales, ainsi que des
impacts négatifs sur les services écosystémiques fournis.
Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et les dangers:
3-La désertification :
Le Maroc est l'un des pays les plus touchés par la désertification en
raison de la sécheresse et de la dégradation des sols. Cette
désertification affecte les écosystèmes forestiers en réduisant leur
capacité à se régénérer et à fournir des services écosystémiques.
62. 4-la déforestation:
Le Maroc a subi une perte importante de ses forêts au cours des dernières
décennies. La déforestation est causée par une combinaison de facteurs
tels que l'exploitation forestière illégale, la conversion de terres forestières
en terres agricoles, l'urbanisation et le changement climatique.
Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et les dangers:
5-La fragmentation des habitats :
La fragmentation des habitats est causée par l'expansion de l'agriculture
et de l'urbanisation, ce qui entraîne une réduction de la taille des habitats
forestiers et une augmentation de l'isolement des populations animales et
végétales.
63. La pollution est également une menace pour les écosystèmes forestiers au
Maroc. Les principales sources de pollution dans les forêts marocaines sont
les activités industrielles, le trafic routier, les décharges illégales et les
pratiques agricoles non durables. Les émissions de gaz à effet de serre
provenant des activités industrielles et du trafic routier contribuent au
changement climatique, qui affecte les écosystèmes forestiers du Maroc.
6-la pollution:
7-La surexploitation des ressources forestières :
Les populations locales dépendent des ressources forestières pour leur
subsistance, mais la surexploitation de ces ressources, notamment la
collecte du bois de chauffage et des plantes médicinales, peut causer
une détérioration des écosystèmes forestiers.
Les écosystèmes forestiers au Maroc : les menaces et les dangers:
66. Faces au défis et contraintes qui entravent le développement de l’écosystème
forestier dans notre pays et contribuent au déclin des zones forestières
, l’État cherche à édicter et activer plusieurs mesures intégrées visant à
stopper la dégradation et la détérioration actuelle à laquelle les ressources
forestières sont composés notamment à :
*Mesures légales et législatives :
_Promulguer un ensemble de lois pour protéger la forêt .
_Détermination du roi de la jungle .
_ Surveillance et protection des zones forestières .
_ Prévenir le surpâturage et punir les con.
*Mesures économiques et sociales :
_Réglementer l’exploitation des ressources forestières (pâturage de
chasse …)
_ Impliquer les bénéficiaires et les intervenants de la forêt .
_ Développement durable de la forêt .
Les écosystèmes forestiers au Maroc: quelques perspectives
67. *Mesures techniques et scientifiques :
_ Réalisation d’opérations de reboisement pour renouveler la forêt dans le
cadre de la direction du Plan du reboisement en 1997 .
_ Encourager la recherche scientifique sur la forêt à travers le Centre
National de la Recherche Forestière .
_ Le débat national sur la forêt en 1996 .
*Mesures éducatives de sensibilisation :
_ Organiser des campagnes de sensibilisation et de prise de conscience pour
protéger la forêt .
_ création des réserves naturelles .
Les écosystèmes forestiers au Maroc: quelques perspectives
68. conclusion
Les écosystèmes forestiers du Maroc sont d'une importance vitale pour
l'environnement et la biodiversité de la région. Les forêts marocaines
sont très diverses en termes d'espèces végétales et animales et jouent
un rôle important dans la régulation du climat, la conservation des sols
et la protection des bassins hydrographiques.
Cependant, les écosystèmes forestiers au Maroc sont menacés par
diverses pressions, notamment la déforestation, l'exploitation illégale
des ressources forestières, les incendies de forêt, le changement
climatique et la surexploitation des sols. Les efforts de conservation et
de restauration des écosystèmes forestiers sont donc cruciaux pour
garantir leur pérennité et leur fonctionnement écologique.
En somme, les écosystèmes forestiers du Maroc sont un patrimoine
naturel précieux qu'il convient de protéger et de gérer de manière
durable pour garantir leur survie et leur contribution à la qualité de vie
des populations et à la santé de l'environnement.
69. La bibliographie
DAGET Ph., ( l 977a). - Le bioclimat méditerranéen : Caractères généraux, modes
de caractérisation. Vegetatio, 34 (1) : 1 -20. DAGET Ph., ( 1 977b).
Le bioclimat méditerranéen : Analyse des formes climatiques par le
système d'Emberger. Vegetatio, 34 (2) : 87- 1 03. direction des eaux et
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- Aperçu sur le Maroc forestier. Edit. Loghlam Presse. Casablanca.
donadieu p., (1977).
- Contribution à une synthèse bioclimatique et phytogéologique au Maroc.
· lnst. Agron. et Vétér. hassan ii, rabat. emberger l., (1955).
- Analyse phytogéographique et phytoécologique des tétraclinaies
marocaines. Thèse 3' cycle. Univ. Droit, Econom. Sc., Aix-Marseille III.
PELTIER J.P., ( 1 982).
- La végétation du bassin versant de l'Ouest Souss (Maroc). Thèse es-
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Mhirit o..el al ,1999 .le grande livre de forèt marocaine Belgique .280 P
Mhirit o.;1990 le cèdre d L'Atlas .rèpatition .croissance et traitement
stlvicole .congrès mondial .IUFRO montrèal aout 1990 .23 P
Notas del editor
On peut regarder le fonctionnement de l’écosystème en s’intéressant aux interactions entre organismes (rectangles: effets de la compétition/prédation, mécanismes de coexistence des espèces, etc.) et en supposant que les propriétés des écosystèmes découlent de ces interactions. Mais on doit aussi intégrer d’une façon plus globale les flux de matière et d’énergie dans les écosystèmes (flèches entre «les réctangles» : stockage du carbone dans les forêts, recyclage de l’azote, etc.) et considérer que ce sont aussi les caractéristiques physico-chimiques de
l’environnement qui structurent les écosystèmes et régulent leur fonctionnement. Les communautés d’espèces constituent donc un « noeud de couplage» des différents cycles biogéochimiques (eau, carbone, azote, éléments minéraux ou nutriments).