20. ● Ils protègent la population qui vit sur
les terres du seigneur
● Ils aident le seigneur à faire régner la
justice
● Ils font aussi la guerre pour ce
seigneur
20
21. En échange, le seigneur confie au
chevalier un fief (= une terre) qui va lui
rapporter de l'argent et qui lui permettra
d'entretenir ses chevaux, ses
domestiques et son équipement
21
23. Il doit être vaillant
c'est-à-dire faire la preuve de son
courage et de ses qualités physiques
dans les combats
23
24. Il doit être loyal
envers son seigneur, son
roi, sa dame
c'est-à-dire se montrer fidèle à la
parole donnée et se refuser à toute
trahison (= félonie)
24
25. Il doit faire preuve de
largesse
(prodigalité, générosité...)
25
26. Il doit faire preuve de
mesure
(être sans excès dans son comportement,
son mode de vie, ses jugements...)
26
42. Les sujets des romans de
chevalerie sont empruntés à la
matière de Bretagne, nom
donné à l'ensemble des textes
écrits au Moyen Age autour des
légendes celtiques et
irlandaises
42
43. Chrétien de Troyes,
e
auteur du XII siècle,
s'est
inspiré
dans
ses
romans
de
chevalerie, de récits
sur Arthur,
un
roi
celtique légendaire.
43
44. Le cycle de la Table ronde
de Chrétien de Troyes met
en scène le roi Arthur,
qui rassemble dans sa
cour, autour d’une table
ronde, les meilleurs
chevaliers de son royaume.
44
45. Ce roman de chevalerie raconte les exploits ou
les aventures amoureuses des chevaliers de la
Table ronde, et leur quête sans fin pour trouver
le Graal.
45
46. Qu'est-ce que c'est le Graal ?
Insérer ou projeter la vidéo
Kaamelott : en forme de Graal
http://www.m6.fr/serie-kaamelott/videos/5514-en_forme_de_graal.html
ou
http://www.wideo.fr/video/iLyROoafteL0.html
46
48. Les romans de chevalerie
sont des récits
*
Écrits en
octosyllabiques
syllabes)
vers
(huit
* Ecrits en continu sans
chapitres
* Lus à haute voix devant
un public de seigneurs
(les chevaliers et les
gens de cour ne savent
pas lire)
48
49. Dans ces romans, le
chevalier doit chercher
l'aventure : il part en
quête et devient alors
un chevalier errant
49
50. Sa quête (= recherche) peut
être :
- un objet (le Graal)
- délivrer une femme
- venger un compagnon
etc.
50
51. Il doit alors affronter
des épreuves.
En triomphant de
chaque épreuve, il
devient un héros
51
52. Le chevalier est au
service de sa dame
et doit lui être
fidèle, la défendre,
accomplir pour elle
des exploits
52
53. Le roman de chevalerie est un
roman d'aventure où le merveilleux
et le vraisemblable se côtoient .
53
57. Des animaux et des personnages monstrueux :
des dragons, des femmes-serpents, des lions,
des monstres de toutes sortes, des animaux
fabuleux (comme la licorne)
57
61. Illu s t r a t io n s r e c u e illie s s u r le s it e d e la B N F ( h t t p : / / w w w .b n f.f r / ) e t s u r
le s it e E n lu m in u r e s ( h t t p : / / w w w .e n lu m in u r e s .c u lt u r e .f r )
A r le t t e P a s q u ie r
D o c u m e n t a lis t e
A c a d é m ie d e L y o n
Mise à jour 01/2014
61
Notas del editor
Les troubadours (ou les trouvères) sont des poètes qui inventent des récits qu'ils mettent en musique. Ils les récitent eux-mêmes dans les châteaux devant le seigneur et sa cour
Les jongleurs récitent et chantent les textes inventés par les troubadours. Ils vont dans les châteaux, les foires, sur les places publiques ou dans les rues, Ils manipulent aussi des objets, font des acrobaties ou montrent des animaux dressés.
Méprisés, ils sont remplacés au XIIe siècle par les ménestrels qui ne font plus que chanter ou réciter chansons de gestes, romans ou poésies.
Les prêtres, les moines, les clercs sont des gens d'église.
Les clercs sont des gens instruits qui ont appris à lire et à écrire. A la fin de leurs études la plupart des clercs se consacre à la vie religieuse.
Avec le développement des villes le commerce, l'artisanat se sont développés et l'on voit apparaître de nouveaux riches : les bourgeois
Chansons de geste : récits rapportant les exploits d'un héros (ex. : La chanson de Roland)
Au cours du XIe siècle, dans tout l’Occident chrétien, se développe une nouvelle classe sociale, celle des chevaliers. Ils sont d’abord et avant tout des spécialistes de la guerre, rassemblés autour des maîtres du pouvoir, les aidant à défendre le territoire et à maintenir la paix.
En temps de paix, les chevaliers s’adonnent à la chasse, sport noble, et au tournoi.
Pour conserver intacte leur ardeur guerrière, les chevaliers se battent « amicalement » entre eux. En fait, ce sont des exercices très sérieux et très violents, véritable école de guerre. Ils aiment aussi, bien sûr, les fêtes...
Entre le XVème et le XVIème siècle, la chevalerie décline, puis disparaît.
Les archers, les soldats à pied et les canons deviennent de + en + performants et finissent par surpasser les chevaliers.
L'invention des canons et des boulets qui emportent tout, chevaux, chevaliers, armures, met un terme à l'époque des chevaliers.
Par le mot « prouesse », on désignait l’ensemble des qualités morales et physiques qui font la vaillance d’un guerrier. Le chevalier doit donc être fort physiquement et psychologiquement. Il doit être fort, agile, rapide et courageux. Devant le danger, un chevalier ne recule pas. Il ne craint pas pour sa vie, puisqu’il la voue à protéger les faibles
Le premier devoir du chevalier est de tenir parole. S’il rompt la foi qu’il a jurée, c’en est fait de sa réputation. Il faut savoir que la chevalerie est une fraternité dont tous les membres s’entraident. D’ailleurs, il est important que les chevaliers puissent se faire confiance, puisqu’ils vont combattre ensemble : ils doivent être assurés que leurs camarades ne les laisseront pas tomber.
Il doit être loyal et fidèle au seigneur dont il dépend
Il doit mépriser le profit, il ne doit pas s'attacher aux richesses mais les distribuer autour de lui
c’est-à-dire qu’il sait réprimer les excès de sa colère, de son envie, de sa haine, de sa cupidité, qu’il est capable de rester maître de lui-même dans le feu de l’action.
La courtoisie est un idéal de conduite à tenir à l’égard des dames et des demoiselles.
La courtoisie désigne une façon d’être, l’ensemble des attitudes, des mœurs de la cour seigneuriale dans laquelle les valeurs chevaleresques sont modifiées par la présence des dames.
Au Moyen Âge, l'attitude générale à l'égard des femmes est marquée par les enseignements de l'Église. Cette dernière tient la femme pour responsable du péché originel et de l'expulsion du Paradis. La femme est donc une tentatrice, un instrument du Diable, un mal nécessaire. Le mariage est souvent considéré comme une condition avilissante. La loi ecclésiastique permet au mari de battre sa femme et de la répudier, contribuant à l'humiliation et à l'assujettissement de la femme, que l'on regarde comme inférieure à l'homme dans presque tous les domaines.
Jusqu'au début du XIIe siècle, les textes déclamés dans les salles des châteaux (les cours) évoquent les hauts faits de guerre et la bravoure des chevaliers, Les femmes n'y jouent pas un grand rôle. Sous l'influence de Guillaume IX d'Aquitaine apparaît une poésie qui fait place à l'amour ; elle invente de nouvelles relations entre les hommes et les femmes ; sous l'influence des troubadours, les mentalités vont donc commencer à évoluer. Cette nouvelle attitude prendra le nom d'amour courtois parce qu'elle apparaît uniquement dans les cours seigneuriales et ne concerne que la société noble ; ni bourgeois, ni paysan ne figurent parmi les héros de ces récits. La poésie des troubadours entoure la femme de beaucoup de dignité, d'honneur et de respect ; elle en fait l'incarnation de la noblesse et de la vertu.
Le chevalier amoureux devient un personnage important. L'amour est considéré comme un sentiment élevé qui l'aide à s'améliorer, à développer ses qualités de fidélité, d'honneur et de discrétion. L’amant courtois est totalement soumis et dévoué à sa dame : abnégation, obéissance et discrétion sont ses mots d’ordre. Pour mériter l’amour de sa dame (qui fait preuve de froideur et de caprices), afin de prouver l’intensité et la constance de son amour, le chevalier devra se plier au « service d’amour », c’est-à-dire qu’il devra se soumettre aux coutumes de l’attente et sortir vainqueur d’une série d’épreuves souvent fixées par sa maîtresse. Mais cela lui importe peu : lorsque le cœur noble est épris, plus rien ne compte. Les exploits accomplis, la souffrance, le grandiront moralement. Rudement mis à l’épreuve, le chevalier amoureux doit même trouver de la joie dans la souffrance et la séparation. Les épreuves, preuve de sa perfection morale, lui permettront de conquérir sa bien-aimée et d’obtenir une récompense.
Quand il aime, le chevalier courtois rend hommage à sa dame, elle devient la suzeraine de son cœur : il s’y soumet aveuglément. La loyauté à la dame passe avant celle au suzerain : il doit faire preuve d’une obéissance totale, d’une fidélité indéfectible. Cette soumission amène ainsi, pour le chevalier, le conflit qui oppose son amour à son honneur. Renoncer à l’honneur pour l’amour représente le sacrifice le plus grand qu’il puisse faire.
Les joies d’amour
Après la discipline, l’attente, les épreuves, le sacrifice de son honneur, le chevalier peut enfin s’abandonner au plaisir sensuel. En effet, les troubadours, idéalistes mais aussi réalistes, voyaient l’acte sexuel – mérité de la sorte – comme le sacrement de l’amour.
Toutefois, il se peut que cet acte d’amour ne se produise jamais, et que les faveurs de la dame, jamais accordées, aient entretenu de beaux rêves, suscité d’ardents espoirs, inspiré des actes généreux. Ce complexe état d’âme créé par cette attente et cet effort est ce qu’on appelle la « joie d’amour ».
C'est un code social qui inverse la hiérarchie traditionnelle et place la dame en position de supériorité par rapport à son ami.
En échange de la dévotion totale qu’elle attend de lui, elle lui accorde son amour, plus souvent symbolique que concret.
C'est un code que doit suivre le chevalier.
* Cet amour doit être mutuel
* La dame dont est amoureux le chevalier courtois est très souvent mariée
* La dame est idéalisée : c'est la plus belle, la plus noble et la plus généreuse...
* Le chevalier se met au service de sa dame.
* Le chevalier l'aime à en perdre la raison, il pense à elle en permanence
* Il sert sa dame en toutes circonstances avec patience et loyauté
* Il défend l' honneur de sa dame
* Il accomplit des exploits pour la protéger
* Il doit se montrer digne en toutes occasions, parfois au péril de sa vie
* Le chevalier et sa dame sont fidèles l'un à l'autre
* Ils veillent à tenir leur amour secret (Une passion sans frein, qui ne recule pas devant le scandale, est choquante. Les conséquences sont désastreuses pour les amants : la dame perd son honneur, élément essentiel à sa perfection et... à son titre, alors que le chevalier voit ignorer sa valeur, qui n’est ni reconnue ni publiée.)