Cet article vise à montrer comment le gouvernement Lula peut rendre le secteur agricole durable au Brésil. Au XXe siècle, dans les années 1960 et 1970, des augmentations significatives de la production et de la productivité agricoles ont été obtenues grâce à la révolution verte mise en œuvre dans le pays, qui a entraîné de nombreux problèmes environnementaux. La révolution verte au Brésil a été un phénomène marqué par l'utilisation à grande échelle de la technologie dans les zones rurales. L'utilisation aveugle de pesticides a conduit à la contamination de l'eau et du sol et a eu des effets dramatiques sur les espèces non ciblées, affectant la biodiversité, les réseaux trophiques et les écosystèmes aquatiques et terrestres. Contrairement aux grandes propriétés, où la monoculture est généralement concentrée, l'agriculture familiale produit une plus grande diversité de cultures, ce qui génère un impact positif sur la qualité des produits. Contrairement à la révolution verte caractéristique des grandes propriétés, la gestion des sols est généralement biologique, dans le respect de l'écosystème, réduisant l'impact sur l'environnement. Si l'on considère les aliments consommés dans le pays, 70% proviennent de l'agriculture familiale, selon les données de l'IBGE. Pour ces raisons, il est fondamental de repenser le modèle de développement technologique qui a été adopté pour l'agriculture au Brésil. La durabilité environnementale de l'agriculture et de l'élevage brésiliens doit être développée sur une base écologique. L'agriculture durable nécessite la rotation des cultures, l'utilisation d'engrais naturels et d'insecticides biologiques afin que ces pratiques contribuent à un sol plus sain et capable de répondre aux besoins de production sans compromettre les générations futures. 1,2% des propriétaires fonciers possèdent 45% des terres utilisées dans les activités agricoles au Brésil. La durabilité du secteur agricole ne sera pas seulement atteinte en surmontant les problèmes environnementaux, ceux de la production et de la productivité avec l'abandon du modèle basé sur la révolution verte et l'adoption d'un nouveau modèle à développer sur des bases écologiques, mais aussi, avec la réduction effective de la concentration excessive de la propriété foncière entre les mains de quelques-uns, par une réforme agraire la plus démocratique possible.