2. “ Les assureurs ne veulent plus rien assurer sans
avoir l’assurance que le risque qu’ils garantissent
est devenu inexistant. ” (Philippe Bouvard)
Les marques, les dirigeants & leurs collaborateurs vivent une véritable
révolution qui remet profondément en question le modèle des agences,
leurs métiers, leurs méthodologies et leurs compétences.
Notre proposition de valeurs s’appuie sur l’innovation, la performance,
sur des expertises métiers et sur la connaissance des sujets traités.
ÉDITO
L’essor des nouvelles technologies crée un contexte favorable à l’innovation et à la disruption, l’assurance et
l’ensemble de son écosystème n’échappant pas à cette tendance de fond. Jean-Hervé Lorenzi, Président du
Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION et Président du Cercle des économistes précisait
d’ailleurs récemment « comme tous les secteurs clés de la Finance, l’Assurance est en pleine mutation. »
Sous nos yeux, se déploient de multiples mutations !
La chaîne de valeur « classique » du secteur de l’assurance intègre de nouveaux services en amont, pendant et
en aval du risque dans un objectif d’accompagner l’assuré de façon encore plus rapide, efficace et véritable-
ment personnalisée. Certains de ces services étant apportés par les acteurs historiques de notre industrie
et désormais par une multitude de nouveaux entrants. L’analyse des risques peut désormais être encore
plus personnalisée et dépendre également du comportement individuel de l’assuré (Pay how you drive) et ainsi,
avoir pour conséquence de réajuster le principe historique de la mutualisation des risques. D’autres façons
d’être assuré émergent également aujourd’hui et permettent de développer le principe d’assurer l’usage d’un
bien et plus uniquement sa propriété.
La disruption de la distribution s’emballe ?
Si nous nous arrêtons, un instant, sur l’acte d’achat d’assurance, la commoditisation de certains produits
d’assurance, tendance qui s’opère depuis plusieurs années, accentuée par certaines évolutions réglementaires
et comportementales peut avoir des effets majeurs développant également une transformation de la distri-
bution de produits/services d’assurance. Une des conséquences de la commodotisation de certains produits
d’assurance est un transfert massif et implicite de la souscription de l’offre d’assurance auprès de tiers distribu-
teurs. Ainsi l’acte d’achat de certains produits d’assurance encore B to C, pourrait irrémédiablement et
majoritairement basculer en vente B to B to C. Bon nombre de situations délèguent déjà le choix de l’offre
d’assurance à un tiers, par exemple : contrat complémentaire santé en entreprise, prévoyance collective, assu-
rance intégrée sur contrat voiture en LDD ou contrat Autolib, location d’appartement avec MRH choisie par
le bailleur, assurances intégrées aux cartes privatives, assurances voyages,…. . Les exemples seront de plus en
plus nombreux, l’assuré final, étant de fait de moins en moins l’acheteur !
Au-delà de ce constat, alors que les bureaux de tabac vendent de la banque, qu’Orange va lancer sa propre
banque, que la SNCF, challengée sur le transport, se développera sur le secteur de l’assurance, Zenefits aux
USA déploie massivement le freemium et offre aux entreprises, un service de cloud gratuit pour des fonc-
tions de ressources humaines et gagne de l’argent en intégrant l’achat d’assurance par l’entreprise.
Sous fonds de révolution numérique et d’évolution des business models, la distribution d’assurance s’engage
probablement dans un mouvement qui va créer des opportunités mais aussi des menaces pour les acteurs
historiques.
En tout état de cause, l’industrie de l’assurance est en mouvement et est engagée dans cette révolution numé-
rique. Les Trophées de l’assurance sont également le témoin de cette accélération, qui se traduit, concrètement,
par 176 dossiers reçus cette année afin de concourir aux Trophées Innovations 2015. Cela témoigne, si besoin
était, de l’enjeu perçu par les marques, leurs dirigeants et leurs collaborateurs.
Nous vous souhaitons une très bonne lecture de ce mag « l’Assurance en mouvement », que nous avons ce
mois-ci, imprimé, pour vous le remettre à l’occasion de la cérémonie des Trophées de l’Assurance.
Surtout continuez toujours à nous faire part de vos commentaires !
Jean-Luc Gambey.
3
Industrie de l’Assurance :
l’innovation s’accélère !
www.mouvoo.com
contact : emmannuelle@mouvoo.com
3. SOMMAIRE
TROPHÉES DE L’ASSURANCE : MÉTHODE & TENDANCES P.6
INTERVIEW MR. GUILLAUME SARKOZY, PRÉSIDENT DU JURY 2015 P.7
LE JURY 2015 P.8-9
TROPHÉES INNOVATION CITOYENNE & RESPONSABLE P.11
TROPHÉES INNOVATION COMMUNICATION P.13
TROPHÉES INNOVATION DIGITALE P.15
TROPHÉES INNOVATION DISTRIBUTION P.17
TROPHÉES INNOVATION MARKETING P.19
TROPHÉES INNOVATION PRODUITS & SERVICES P.21
TROPHÉES INNOVATION RELATION CLIENTS P.23
RÉSULTATS TROPHÉES DE L’ASSURÉ P.25
TOP 10 INTERNATIONAL INNOVATION AFFINITAIRE P.27
JEUNE MANAGER DE L’ANNÉE 2015 ET INTERVIEW P.29
PERSONNALITÉ DE L’ANNÉE 2015 ET INTERVIEW P.30
L’ASSURANCE EN MOUVEMENT PAR JEAN-LUC GAMBEY
SE FAIRE KODALISER OU SE METTRE EN « MODE » UBER ? P.32
UNE SCÉNARISATION DÉSORMAIS INDISPENSABLE P.33
SANTÉ CONNECTÉE : ÉLECTROCHOC POUR L’ASSUREUR SANTÉ ? P.34
LA PRÉVENANCE SOCIALE : UN BUSINESS MODEL DISRUPTIF POUR LES ASSUREURS ! P.35
IDENTITÉ NUMÉRIQUE DES DÉCIDEURS : IL FAUT AGIR ! P.36
DATAFICATION, L’ASSURANCE À LA TÊTE DU CLIENT ! P.37
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ : CHRONIQUE D’UNE DISRUPTION ANNONCÉE ? P.38
L’évènement annuel de l’innovation
& de la reconnaissance
Les Trophées de l’Assurance
remercient l’ensemble de ses soutiens !
5
4. Guillaume SARKOZY
Délégué Général de MALAKOFF
MÉDÉRIC, Président du
Directoire de QUATREM et
Administrateur de SCOR SE.
Président du Jury
des Trophées de
l’Assurance 2015.
Guillaume Sarkozy, vous nous
avez fait l’immense honneur,
après Messieurs Roger Belot (en
2014), Président d’Honneur de
la MAIF, et Jacques de Peretti
(en 2013), actuellement Prési-
dent Directeur général d’AXA
Japon, d’accepter d’être Pré-
sident du Jury des Trophées de
l’Assurance. Quelles sont les
principales raisons qui vous ont
fait accepter notre sollicitation ?
Depuis mon arrivée à la tête du
Groupe Malakoff Médéric en 2006,
j’ai inscris l’innovation au cœur de
la stratégie d’entreprise. Le monde
de l’assurance n’est pas réputé pour
être un secteur créatif, pourtant les
mutations en cours démontrent
bien qu’un business model doit
sans cesse se renouveler pour rester
compétitif. Votre initiative est
importante car elle permet de
dresser un panorama des tendances
et innovations sur le marché de
l’assurance. Je suis très honoré
que l’on m’ait proposé cette prési-
dence.
Malakoff Médéric est souvent
récompensé lors des Trophées
de l’Assurance et lors d’autres
trophées existants. Il y a donc
une très forte culture Innovation
dans votre groupe.
Pouvez-vous nous transmettre
les ingrédients indispensables de
votre stratégie sur l’innovation ?
Quatre ingrédients me paraissent
essentiels : une équipe dirigeante
visionnaire, des talents capables
de décrypter les besoins sociétaux
et les grands bouleversements à
court et moyen termes, une gestion
de projet qui s’émancipe en partie
des processus traditionnels et une
prise de risque.
Dans un certain nombre d’in-
terviews, vous évoquiez la
« e-santé comme une véritable
opportunité d’innovations ».
Pensez-vous que les Institutions
de Prévoyance (ou Groupes de
Protection Sociale) aient un rôle
à jouer pour mettre en œuvre
des solutions qui vont optimiser
l’organisation des soins.
L’assurance santé, dont le modèle
économique est basé sur la gestion
du risque, la connaissance des in-
dividus et les analyses statistiques,
est un des secteurs les plus impac-
tés par la révolution numérique.
3,4 milliards de personnes dans
le monde auront un smartphone et
la moitié utilisera des applis santé
mobile en 2017. Notre système de
santé, jusque là centré sur une ap-
proche curative, bascule progres-
sivement vers un modèle plus pré-
ventif voire prédictif. Ces quelques
éléments illustrent des modifica-
tions de notre rapport à la santé et
vont entraîner des conséquences
majeures sur notre métier et la
redistribution du rôle des acteurs.
Notre Groupe s’inscrit totalement
dans cette dynamique.
Le déploiement massif des
technologies numériques, en
particulier les objets connec-
tés, le digital et le big data,
participent à l’élaboration plé-
thorique de nouveaux scénarios
et produisent une multitude de
« fantasmes ». Selon vous, ces
outils au service de la transfor-
mation et de nouvelles proposi-
tions de valeurs vont-ils modifier
significativement l’industrie de
l’Assurance ?
Si les assureurs ne le font pas, les
GAFA (Google, Apple, Facebook
et Amazone) le feront. Il n’y a
qu’à lire la presse. C’est pourquoi,
nous menons une transformation
ambitieuse de notre métier pour
intégrer au cœur de notre chaîne de
valeur les outils de prévention, de
coaching et de dépistage. Demain,
nous irons plus loin, en devenant un
véritable « agrégateur de services »
pour orienter et accompagner nos
clients dans l’offre de soins.
76
Concepteur et organisateur des Trophées de l’Assurance depuis 14 ans, nous souhaitons valoriser les innova-
tions des acteurs du secteur de l’Assurance : soutenir, encourager et rendre encore plus visible l’innovation
et l’ensemble de ses contributeurs. Cette année, 176 dossiers ont été réceptionnés avant le 2 juillet 2015
(date de clôture des inscriptions). Ces 176 dossiers sont présentés à un comité qui s’est réuni les 24 et 25 août
2015. Ce comité dispose d’une grille de notation identique à celle présentée au Grand Jury. 38 dossiers ont été
pré-sélectionnés et adressés aux 27 membres du Jury, présidé cette année par Monsieur Guillaume Sarkozy,
Délégué général de MALAKOFF MÉDÉRIC.
Le Jury s’est réuni le 9 septembre dernier : Les dossiers et annexes ont été présentés dans un premier temps
aux membres du Jury qui ensuite disposaient d’un temps imparti pour débattre des dossiers (catégorie
par catégorie). Chaque membre du Jury attribuait une note pondérée par un coefficient sur différents items.
Les membres du Jury ne pouvaient voter pour les dossiers présentés par leurs structures. « Sous la présidence
de Guillaume Sarkozy, le jury a pu échanger et sélectionner les lauréats dans une ambiance propice à des
délibérations de qualité. Une tâche ardue compte tenu de la qualité des dossiers présentés ! » évoque
Marie-Hélène Séguy, Directeur du Développement Affinitaire de AON Risk Solutions.
La réunion du Jury est un moment convivial d’échanges entre personnalités de structures différentes (assu-
reurs, mutuelles d’assurance, mutuelles, institutions de prévoyance, courtiers, courtiers grossistes, assisteurs,
réassureurs, fédérations, médias…), de tailles différentes et de fonctions différentes. Le Jury est en partie re-
nouvelé chaque année afin que Les Trophées de l’Assurance continuent de bénéficier d’une totale impartialité.
Caroline Soulet, Direction Communication Externe et Institutionnels du Groupe COVÉA précisant
« le nombre et la diversité des membres du jury profitent vraiment à l’intérêt des échanges et à la neutralité des
résultats ».
Quelques tendances ?
Cette édition des Trophées de l’assurance démontre véritablement que notre secteur est en mouvement.
Un mouvement provoqué certainement par les évolutions (réglementaires, comportementales, …) et par la
révolution numérique actuelle, comme le précise Patrick Degiovanni, Directeur Général Adjoint de
PACIFICA qui indique « le constat d’un secteur qui se bouge et sait profiter des opportunités offertes par les
outils, comme le digital, et les réglementations, comme l’ANI. ». Il n’y a guère d’ambiguïté sur l’engagement de
certaines marques, de faire entrer la révolution numérique au cœur de la stratégie de la marque, et en particulier
le digital. « Le secteur de l’assurance est digitalement en marche, il n’a pas attendu d’être attaqué de front pour
réagir, pas si étonnant finalement… l’anticipation et la gestion des risques sont le cœur de notre métier ! » affirme
Magali Noé, Chief Digital Officer de la CNP.
Ce palmarès 2015 prouve, si nous en avions besoin que le monde de l’assurance est totalement entré dans
l’aire du digital avec des dispositifs « à vraies valeurs ajoutées » qui permettent, en complément de la relation
humaine, de déployer des services innovants en amont et en aval des sinistres. Un constat qui n’a pas échappé à
Régis Prabonaud, responsable de la communication d’AGÉA « Les assureurs sont des plus imaginatifs et
innovants ! Les services aux clients, la santé semblent au cœur des stratégies digitales qui n’oublient pas
l’humain. On peut parler véritablement de phygital. ». Dans un écosystème en pleine évolution et devant le
bouleversement des modèles d’affaires de certaines industries, les multiples services, proposés aujourd’hui et
demain par les acteurs du secteur de l’assurance, seront probablement un des éléments clés, voir décisifs, pour le
développement de notre industrie et l’élargissement indispensable de la chaîne de valeur de l’Assurance.
TROPHÉE DE L’ASSURANCE :
MÉTHODE & TENDANCES
5. Thierry GOUBY • Journaliste
LA TRIBUNE DE L’ASSURANCE
Anne GRADVOHL • Directeur Recherche & Développement
Groupe INTERIALE
Nathalie IRISSON • Responsable Communication et Relations Extérieures
GEMA et Secrétaire Générale / GEMA Prévention
Jean-Manuel KUPIEC • Directeur Général Adjoint en charge des Relations Extérieures
OCIRP
Eric LEMAIRE • Directeur de la Communication et de la Responsabilité d’entreprise
AXA FRANCE et Président / ASSOCIATION AXA Prévention
Hervé MASSIE • Directeur Commercial
LESFURETS.COM
Stephanie MOGE MASSON • Directeur des Rédactions
Groupe EDITIALIS
Nicolas MORTEL • Co-Fondateur et Directeur de la Publication
SERONI Interactive
Marie-Catherine NELTER LEMERCIER • Rédactrice en Chef de Responsabilité Civile et Assurances et Editrice
LexisNexis
Magali NOE • Chief Digital Officer
CNP ASSURANCES
Laurent OUAZANA • Président du Directoire CEO
Groupe CIPRES et Secrétaire général / Syndicat 10
Régis PRABONAUD • Responsable de la Communication
AGEA
Marie-Hélène SEGUY • Directeur du Développement Affinitaire
AON Risk Solutions
Caroline SOULET • Direction Communication Externe et Institutionnel
Groupe COVÉA
Jean-François TRIPODI • Directeur Général
CARTE BLANCHE PARTENAIRES
Le jury des Trophées de l’Assurance 2015 est présidé par :
Guillaume SARKOZY • Délégué Général de MALAKOFF MÉDÉRIC,
Président du Directoire de QUATREM et Administrateur de SCOR SE.
Les membres du Jury 2015 :
Nathalie BARRE TRICOIRE • Directeur Général Adjoint
AGPM (Association Générale de Prévoyance Militaire)
Frédéric BOGDAN • Responsable Marketing et Communication
MFA (Mutuelle Fraternelle d’Assurances)
Sophie CARNEL • Directrice Vente à Distance
AG2R LA MONDIALE
Nathalie DANIZAN • Directeur Général
EOVI Mutuelle MCD
Patrick DEGIOVANNI • Directeur Général Adjoint
PACIFICA, Filiale d’Assurances Dommages
CREDIT AGRICOLE ASSURANCES
Cécile DEMAN-ENEL • Directrice du développement RH
ALLIANZ France
David DUBOIS • Directeur Marketing et Développement
RGA International Reinsurance Company Limited
Grégoire DUPONT • Secrétaire Général
ORIAS
Guillaume FICHEFEUX • Directeur Marketing et Communication
EUROP ASSISTANCE
Pascale GALLEGO • Directeur Vie International, Europe du Sud, Moyen-Orient, Amérique Latine
PARTNER RE
Pierre GARCIN • Directeur Solutions Assurance
NATIXIS Groupe BPCE
98
LE JURY 2015
6. 11
TROPHÉES INNOVATION
CITOYENNE & RESPONSABLE
ALLIANZ France
« Contact » en langue des signes
Solution 100% connectée qui permet au client sourd
et malentendant de bénéficier des mêmes services
de gestion que le client entendant
MAAF
Service mobile « Grave, pas grave »
Conçue avec le concours du SAMU de Paris,
une application qui aide l’utilisateur à détecter les situations médicales
d’urgence et réagir efficacement en toutes circonstances
Mutuelle Intériale
Dépistage innovant de la trisomie 21
Soutien de l’étude menée par l’Hôpital Antoine Béclère
(Dépistage prénatal à partir d’une simple prise de sang chez la mère)
7. 13
TROPHÉES INNOVATION
COMMUNICATION
ALLIANZ France
La plateforme d’indemnisation dédiée aux sinistres sériels
Mise en place d’un dispositif combinant numéro vert, guichet unique
24h/7 pour verser de manière rapide et équitable des indemnités
aux victimes de sinistres sériels
AXA France
Switch by AXA #JeVeuxRentrerEn
Campagne 100% mobile (jeunes 18-29 ans) axée sur des films viraux
et humoristiques pour présenter le service Joker
(5 retours en taxi offert/an – retour de soirée)
MAIF
MAG NET
Magazine interne digitalisé et collaboratif qui favorise l’accès
à l’information à tous et répond aux usages nomades
8. 15
TROPHÉES INNOVATION
DIGITALE
AFA
E-Constat Auto
Application officielle des assureurs Français permettant
aux assurés de remplir un constat amiable en cas d’accident
mettant en cause deux véhicules
ALLIANZ France
Solution Votre Expert vu du ciel
Utilisation des drones pour la gestion de sinistres
dans des zones inaccessibles, dangereuses ou interdites
d’accès et permettant d’accélérer la procédure d’indemnisation
GROUPAMA
Assurance habitation étudiants 100% mobile
5 minutes pour assurer son logement. L’étudiant remplit les informations
clés, souscrit et paie en ligne et reçoit immédiatement son attestation
d’assurance et contrat par email.
9. 17
TROPHÉES INNOVATION
DISTRIBUTION
NE PAS ÊTRE PRÉSENTS SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
ÉQUIVAUT À UN SUICIDE NUMÉRIQUE !
Une équipe jeune, créative,
expérimentée, maitrisant
parfaitement trois langues
différentes et qui privilégie
toujours la qualité à la quantité.
Localisés aux Etats-Unis et en France,
nos collaborateurs sont en proximité
avec toutes les dernières innovations
en matière de technologie,
de stratégie sur les réseaux sociaux
et de e-réputation !
Votre marque, vos dirigeants et managers,
vos offres, vos promotions, vos actions,
vos événements, vos enquêtes,
vos récompenses, votre actualité…
doivent être vus et partagés
par le plus grand nombre.
DÉCOUVREZ
NOS PACKS !
ORT AFFINITAIRES
Wizzas.com
Nouveau service d’intermédiation d’assurance en achat groupé
sur internet qui propose aux internautes de former une communauté
dont les membres vont partager leurs besoins en assurance
ALLIANZ France
Tarif Express Santé Pro
Un tarif en moins d’1 minute après identification de l’entreprise
via son seul SIREN ou à défaut sa raison sociale et son code postal
MMA
L’Appli Collective Nomade
Un outil dans le prolongement du travail en agence,
disponible sur tablette. Il répond au besoin de mobilité
des agents et permet de finaliser le processus de vente
10. 19
TROPHÉES INNOVATION
MARKETING
MALAKOFF MEDERIC
Démarche Entreprise Territoire de Santé
Services innovants aux garanties d’assurance en santé et prévoyance
pour conjuguer performance de l’entreprise et bien-être des salariés
MAIF
Appli Assistant Visites
Une application gratuite et accessible à tous, utilisable avant,
pendant et après les visites lors de l’achat ou la location
d’un logement afin d’éviter les mauvaises surprises
AG2R LA MONDIALE
Outil Prisme pour la Santé
Un outil permettant la dématérialisation et l’automatisation totale du
parcours d’adhésion ANI (tarifer, signer, mettre en gestion, affilier, gérer
l’envoi de la carte de tiers payant)
11. 21
TROPHÉES INNOVATION
PRODUITS & SERVICES
ALLIANZ France
Allianz Crowdfunding
Fond dédié à l’equity crownfunding pour accompagner
dans le financement innovant et collaboratif de start ups.
Allianz s’engage à investir le même montant que ses clients
DIRECT ASSURANCE
L’assurance auto connectée YouDrive
Offre d’assurance automobile connectée « Pay How You Drive »
permettant d’obtenir jusqu’à 50% de réduction en adoptant
une conduite responsable
AXA France
Téléconsultation médicale
Consultation de médecine générale par téléphone avec un médecin
afin d’aider le salarié à faire le point sur sa situation et lui apporter des
réponses adaptées (accessible 24h/24, 7j/7 et partout dans le monde)
12. 23
TROPHÉES INNOVATION
RELATION CLIENTS
MALAKOFF MEDERIC
Tableau de bord santé de l’assuré
Service personnalisé et dynamique d’analyse des dépenses de santé
de l’assuré, salarié ou individuel, conçu pour l’aider à piloter
et optimiser son budget santé et son parcours de soins
CARTE BLANCHE PARTENAIRES
Guide des médicaments sans ordonnance
Ce guide permet sur une base de 4000 références de rechercher
selon 3 critères : symptôme, maladie, ou molécule, le médicament
sans ordonnance correspondant au besoin
SCOR GLOBAL LIFE
Service de sélection en ligne à composante prédictive (SCOR Telemed)
La e-sélection permet aux assurés de réaliser leur déclaration sur internet
ou dans un point de vente et d’obtenir une décision d’acceptation automatique
en temps réel dans 80% des cas (assurance emprunteur, prévoyance individuelle…)
afin d’aider le salarié à faire le point sur sa situation et lui apporter des réponses
adaptées (accessible 24h/24, 7j/7 et partout dans le monde)
13. 25
Le « Trophée de l’Assuré » récompense un produit, un service parmi ceux pré-sélectionnés.
Ce prix est décerné par un panel de particuliers. Pour l’édition des Trophées de l’Assurance
2015, les produits et services ont été présentés à 325 particuliers en face à face entre le 18
août et le 8 septembre 2015.
Les produits sont présentés de façon anonymisée (marque) aux consommateurs, qui les jugent
sur leur dimension innovante, leur dimension originale et leur dimension attractive.
Trophée de l’Assuré « Service »
Trophée de l’Assuré « Produit »
AXA France
Téléconsultation médicale
Consultation de médecine générale par téléphone avec un médecin afin d’aider le salarié à faire le point sur sa situation
et lui apporter des réponses adaptées (accessible 24h/24, 7j/7 et partout dans le monde)
GROUPAMA
Assurance habitation Jeunes 100% mobile
5 minutes pour assurer son logement. L’étudiant remplit les informations clés, souscrit et paie en ligne et reçoit immédiatement
son attestation d’assurance et contrat par email
EUROP ASSISTANCE
Les solutions prévention santé, solution d’e-sante
Offre d’e-services santé pour « accompagner les individus au quotidien dans une vie en santé ».
Conçue avec des professionnels de santé, 10 services proposés en selfcare, accessibles sur tous les supports digitaux
(comprendre et agir pour sa santé, évaluer sa situation et s’orienter dans le parcours de soins en intégrant
notamment l’utilisation des objets connectés, programme de coaching personnalisés)
TROPHÉES DE L’ASSURÉ
BANQUE POSTALE Prévoyance
Assurance Autonomie de La Banque Postale (AALBP)
Offre d’assurance dépendance apportant des garanties autour de trois axes majeurs :
maintien domicile avec notamment la visite du facteur, approche intergénérationnelle avec la possibilité d’adhérer
au profit d’un tiers, prise en compte de la baisse du pouvoir d’achat au moment de la retraite
MAIF
La Gamme Epargne Garantie Solidaire
Gamme de solutions d’épargne grand public exclusivement solidaire :
livrets bancaires solidaires, contrat d’assurance vie solidaire, fonds d’investissement de proximité solidaire
DIRECT ASSURANCE
L’assurance auto connectée YouDrive
Offre d’assurance automobile connectée « Pay How You Drive »
permettant d’obtenir jusqu’à 50% de réduction en adoptant une conduite responsable
14. 1 - AFFINITEAM / COSTOCKAGE.FR (France) « Couverture contre les risques de stockage de biens »
2 - FLUO (France) « Eviter les doublons en assurances affinitaires »
3 - HYUNDAI MARINE / FIRE INSURANCE (Corée du Sud) « Assurance contre le harcèlement »
4 - INSPEER (France) « Assurance collaborative »
5 - BLABLACAR/AXA (France) « Couverture contre les risques de stockage de biens »
6 - HTC (USA) « Uh Oh »
7 - CHARRETTE ASSURANCE AVIATION (Québec) « Assurance pour les drones »
8 - SOLLY AZAR (France) « Assurer Loin »
9 - GRAS SAVOYE / SACEM (France) « SACEM Plus »
10 - AXE (Porto Rico) « Axe assure la casse des conjointes »
Méthodologie TOP 10 Innovation Affinitaire :
Une veille a été effectuée des innovations affinitaires en France et à l’International, réalisées entre juin
2014 et juin 2015.
Les membres du bureau FG2A se sont réunis le 8 juin 2015 afin de déterminer si les dossiers
« produit / service » affinitaires présentés étaient innovants de par la communication, la distribution,
la promesse client, le processus de gestion, la relation client.
19 dossiers ont été retenus afin d’être présentés le 3 juillet 2015 à un jury composé de :
Patrick Raffort • FG2A
Arnaud Hozatte • FG2A
Stéphane Savalle • FG2A / Assur n’co
Frédéric Odot • Téléperformance
Olivier Rindunski • Allianz / Protexia
Julien Vignal • Karapass
Cédric Thevenot • Gras Savoye
Thierry Gouby • La Tribune de l’Assurance
Le jury a noté chaque dossier selon trois critères pondérés par des coefficients :
réponse à un nouveau besoin pour le prospect / client (3) – impact dans l’acte d’achat
et / ou fidélisation (3) et le caractère novateur (2)
27
TOP 10 INTERNATIONNAL
INNOVATION AFFINITAIRE
La Fédération de tous les acteurs de l’affinitaire. Née de la volonté fédératrice
de différents acteurs de la chaîne de valeur affinitaire - assureurs, courtiers,
distributeurs, assisteurs, sociétés de services - et forte de plus de quarante
membres, la Fédération des Garanties et Assurances Affinitaires est
à vos côtés depuis 2012. Interlocuteur privilégié des autorités de contrôle et
de régulation du secteur, réunissant tous les métiers et toutes les expertises du
secteur affinitaire, la FG2A offre à ses membres un espace d’échange des savoirs
et des bonnes pratiques.
Formations, groupes de travail, petits déjeuners-débats…
Retrouvez tous nos évènements et ateliers sur www.fg2a.com
DÉVELOPPER
INFORMER
ÉCHANGER FÉDÉRER
ACCOMPAGNER
REPRÉSENTER
COMMUNIQUER
15. 2928
Delphine ASSERAF
Jeune Manager de l’année 2015
Allianz France.
Delphine Asseraf, vous avez été
élue Jeune Manager de l’An-
née 2015. Vous succédez au
palmarès du Trophée du
Jeune Manager de l’Année à
Amélie Oudéa-Castera, Directrice
Générale Adjointe d’Axa Parti-
culiers/Professionnels, Directrice
Digital marque et partenariats et à
Bertrand Boré, Président
d’Expert & Finance. Les talents
du digital sont souvent à l’hon-
neur dans ce Trophée, qu’en
pensez-vous ?
Nous vivons une époque extraor-
dinaire où les innovations techno-
logiques repoussent sans cesse les
contraintes techniques que nous
avions il y a quelques années et
forgent de nouveaux usages. L’en-
jeu clé pour le secteur de l’assu-
rance est d’appréhender au mieux
ces changements de société et les
équipes digitales peuvent naturel-
lement aider nos entreprises sur
ces transformations en menant de
front l’accompagnement des colla-
borateurs, des clients et des agents
généraux.
Pouvez-vous nous rappe-
ler, les initiatives récentes
d’Allianz dans le domaine du di-
gital ?
Nos initiatives s’inscrivent dans
une volonté d’accompagner les
nouveaux usages de nos clients :
une utilisation massive du mobile
au quotidien, une recherche de
liberté, une volonté de proximité
avec des partenaires engagés et res-
ponsables.
Aussi, nous améliorons tous les
trimestres notre application mo-
bile « Mon Allianz mobile » :
aujourd’hui, il est possible de télé-
charger des attestations, de décla-
rer un sinistre, et depuis quelques
semaines d’effectuer la déclaration
de son relevé kilométrique grâce à
un smartphone. L’espace privé s’est
aussi considérablement enrichi ces
derniers mois pour s’adapter au
profil de nos clients.
Par ailleurs, nos clients peuvent
souscrire une assurance auto
ou habitation avec l’aide d’un
conseiller en ligne par chat ou
par téléphone, d’un agent géné-
ral ou totalement en ligne s’ils le
souhaitent. Le nouveau parcours
auto mis en ligne au mois de
septembre permet de réaliser un de-
vis personnalisé jusqu’à une sous-
cription totalement dématérialisée..
Enfin, nous avons sorti notre offre
de télématique « Allianz conduite
connectée » accessible à tous et qui
récompense les conducteurs ayant
une conduite responsable.
Quelles ont été, pour la mise
en place de ces initiatives, vos
principales difficultés ?
Je parlerai plutôt de challenges !
L’enjeu est de repenser de nouveaux
parcours en intégrant les défis tech-
niques. Le nouveau parcours auto
a été totalement réécrit avec un de-
sign revu, un langage que le client
comprend et … un questionnaire
30% plus court qu’avant !
Nous sommes dans une démarche
de découverte : nous n’avons
pas encore toutes les clés pour
mesurer l’impact de ces évolu-
tions de comportements sur nos
offres mais nous devons tester et
faire des choix en permanence et
cela est particulièrement vrai dans
les domaines de l’économie du
partage ou des objets connectés.
Le dispositif de l’élection du
Jeune Manager de l’Année com-
porte trois étapes dont un comité
composé de décideurs du secteur
puis le calcul d’un indice de visi-
bilité numérique pour départa-
ger les trois premiers lauréats.
Pensez-vous, qu’aujourd’hui la
visibilité numérique du talent des
managers est indispensable ? et si
oui pourquoi ?
Les réseaux sociaux se sont
installés dans notre quoti-
dien et sont devenus de formi-
dables outils pour comprendre ce
qu’attendent nos clients, échan-
ger avec eux, être à l’écoute de
leurs attentes, donner de nouveaux
leviers aux agents généraux. Il
me semble majeur pour engager
une nouvelle relation avec nos
clients d’en comprendre les codes
et donc de s’y impliquer fortement.
C’est maintenant que tout commence…
Nous voulions tout d’abord vous féliciter puisque vous êtes primé, parmi 176 candidatures. Vous avez reçu
une distinction qui valorise votre action, votre innovation. Cela récompense votre travail, il est très important
désormais de communiquer sur votre distinction !
Utiliser, en tant que lauréat, le « label » des Trophées de l’Assurance, offre une visibilité et une exposition
rentable et durable sur le marché. Ce « label » constitue une réelle valeur ajoutée et renforce votre marque et
la stratégie de votre entreprise. Il est indispensable de capitaliser sur votre performance.
9 RAISONS DE VALORISER VOTRE TROPHÉE
Que ce soit pour votre communication interne, votre communication externe, votre site web
ou pour votre stratégie de social média, votre logo lauréat des Trophées de l’Assurance est
indispensable. Pour communiquer, nous mettons à votre disposition, un certain nombre de
possibilités.
N’hésitez pas à contacter Emmanuelle :
el@lestropheesdelassurance.com
VOUS DEVEZ VALORISER
VOTRE TROPHÉE !
POUR VALORISER LES CAPACITÉS
D’INNOVATION ET DE PERFORMANCE
DE VOTRE MARQUE !
POUR VALORISER L’ENGAGEMENT
ET LA PERFORMANCE
DE VOS ÉQUIPES !
POUR VALORISER
CETTE PERFORMANCE
AUPRÈS DE VOS CLIENTS,
DE VOS PARTENAIRES,... !
POUR DIFFÉRENCIER
VOTRE MARQUE DE SON PÉRIMÈTRE
CONCURRENTIEL !
POUR COMMUNIQUER
ET STIMULER VOS ÉQUIPES,
VOS RÉSEAUX,... !
POUR CRÉER
SUR LES MÉDIAS SOCIAUX
DU CONTENU POSITIF
SUR VOTRE MARQUE !
POUR FAVORISER, ALIMENTER
VOTRE RÉPUTATION !
POUR FACILITER
OU CONSOLIDER
DES PARTENARIATS !
POUR FAVORISER L’ACTE D’ACHAT
DE VOS PARTENAIRES, CLIENTS !
Des acteurs du secteur de l’assurance
« Les Talents de l’Assurance » ont
été sollicités le 4 juin 2015 pour
proposer des Jeunes Manager
s’étant illustrées en 2014/2015.
Un comité composé de 8 décideurs
du secteur s’est réuni le 16 juin
2015 pour un premier vote sur 18
Jeunes managers proposés.
Les 3 premiers Jeunes Manager ont
été départagés selon leur visibilité
digitale en juillet 2015.
Un Jeune Manager, moins de 45
ans, qui entre Juin 2014 et Juin
2015 a été remarqué, par exemple
pour :
• Un engagement prospectif,
digital, citoyen…
• Une politique et/ou un projet
innovant
• Un parcours/une progression
professionnelle
• Une action/initiative
• Une technique de management/
gestion innovante
16. 3130
Jacques RICHIER
Personnalité de l’année 2015
Allianz France.
Vous êtes, depuis 2010, Prési-
dent Directeur général d’Allianz
France et membre du comité
exécutif du Groupe Allianz.
Sans que ce soit un bilan, quelles
sont les réussites de votre
groupe en France et celles qui
vous tiennent particulièrement à
cœur ?
Vous évoquez 2010 ; en 2010, les
priorités étaient claires : le plan
stratégique mis en œuvre en 2008
visait à « réussir la crise ». C’est
ce que nous avons fait. Nous avons
assaini nos fondamentaux tech-
niques et financiers, et progressé
suivant un plan de compétitivité
très ambitieux, qui a mobilisé l’en-
semble des collaborateurs Allianz.
C’est une fierté d’avoir relevé ces
défis ensemble, avec des hommes
et des femmes investis qui nous
ont permis de « réussir la crise ».
A partir de 2011, notre objectif
a été de « réussir notre croissance »,
de renouer avec le développement.
4 ans plus tard, c’est chose faite :
nous avons retrouvé le chemin
de la croissance dans les grandes
branches de notre activité : Auto,
Entreprise, et récemment MRH.
En 2015, Allianz France est une
entreprise en conquête sur l’en-
semble de ses marchés. Elle gagne
des contrats et des clients. Elle
affiche des fondamentaux solides
et un niveau de performance éco-
nomique de qualité.
Elle lance des projets innovants
et a une vraie capacité d’investis-
sement. C’est une réussite collec-
tive !
Dans le même temps, nous avons
voulu qu’Allianz France soit
pleinement une entreprise de
son temps. D’un côté, nous nous
sommes adaptés à des change-
ments réglementaires majeurs, de
l’autre, nous avons intégré les nou-
veaux outils que nous offre la révo-
lution digitale, qui renouvelle pro-
fondément notre relation au client.
Alors il reste des défis : faire évo-
luer l’Assurance Vie, poursuivre
la transformation digitale… C’est
pour cela que nous innovons sans
cesse !
Mais en 2015, Allianz est une en-
treprise attractive en recrutement,
et résolument de son temps : leader
sur les réseaux sociaux, à l’écoute
de ses clients par tous les moyens à
notre disposition, de la tablette à la
montre connectée.
Je dois dire que je suis heureux de
vivre cette époque, qui nous lance
beaucoup de défis, auxquels nous
devons répondre rapidement, mais
nous donne aussi des moyens for-
midables pour réinventer notre
métier d’assureur.
Vous évoquiez récemment, dans
un entretien dans Le Monde
« Ce qui m’intéresse, c’est de
transformer, de passer d’une
position de challenger à un sta-
tut de leader ». Que pouvez-vous
nous dire de la transformation
d’Allianz France ?
Oui, j’ai souvent dit que nous vou-
lons être un « market shaper ».
Allianz est au rendez-vous du
digital, mais veut aller au-delà des
dividendes de la technologie : nous
voulons être les architectes de ce
nouveau marché.
Dans son plan stratégique à
échéance 2020, Allianz France a
fait de l’innovation un axe direc-
teur majeur de son développement.
Cela s’inscrit dans une dynamique
lancée il y a 2 ans.
Dès 2013, nous avons créé la
direction Digital & Market Mana-
gement, qui réunit le Digital et la
connaissance client.
Notre objectif est clair : atteindre
les standards de relation client que
les nouveaux entrants ont placé
très haut.
Nous avons pris le virage du digi-
tal et de l’innovation, de façon
résolue. Nous l’avons abordé sous
tous ses aspects : du contact avec
le client à la gestion du contrat, ce
qui nécessitait de former tous les
collaborateurs.
Pour développer le multi-accès,
nous avons avancé en étroit parte-
nariat avec nos réseaux commer-
ciaux, leurs représentants et les
salariés.
En 2015, nous sommes très pré-
sents sur toutes les solutions d’as-
surance qui répondent aux nou-
veaux besoins et usages, comme
l’individualisation de l’offre,
l’économie du partage et les solu-
tions collaboratives.
Aujourd’hui, Allianz France est
une entreprise qui se prépare à
vivre un XXIème siècle sur des
bases saines, animée par un état
d’esprit collaboratif porté par
des équipes réactives, agiles, et
ouvertes aux nouveaux modes de
travail.
Aujourd’hui, selon vous, quels
sont les principaux enjeux du
secteur de l’assurance et en
particulier pour les assureurs ?
Je crois que les 3 grands enjeux
auxquels sont confrontés les assu-
reurs sont souvent du même type :
D’abord, la réglementation.
Ensuite, l’environnement écono-
mique.
Enfin, les demandes des clients.
Quelle que soit l’époque,
les défis tournent autour de ces
trois piliers ! Ceux d’aujourd’hui
n’échappent pas à la règle.
Côté réglementaire, nous devons
apprendre à travailler selon les
nouvelles exigences de Solvabi-
lité II. Et inventer de nouvelles
solutions pour que nos bilans
continuent de justifier la rela-
tion de confiance de l’assurance
vis-à-vis du marché.
2015
PERSONNALITÉ DE L’ANNÉE
Pour ce qui est du contexte éco-
nomique, nous devons prendre en
compte la volatilité des marchés,
les taux qui restent durablement
bas, et anticiper les risques que
cela fait subir à nos bilans.
Enfin, nous devons repenser la
relation à nos clients dans le nou-
veau contexte de la révolution
digitale, leur offrir de nouvelles
solutions.
Confiance, innovation, agilité :
Des acteurs du secteur de l’assurance « Action tank – Les Talents de l’Assurance » ont été
sollicités le 4 juin 2015 afin qu’ils proposent des Personnalités s’étant illustrées en 2014/2015.
Un comité composé de 8 décideurs du secteur s’est réuni le 16 juin 2015 pour un premier vote sur
20 Personnalités proposées. Les 10 premières Personnalités issues de ce vote ont été soumises
au vote du Jury des Journalistes le 19 juin 2015.
Une personnalité, qui entre Juin 2014 et Juin 2015 a été remarquée,
par exemple pour :
• Un engagement stratégique majeur
• Un engagement sociétal et citoyen et/ou pour l’égalité des chances
• Une prise de position, une action majeure
• Un parcours professionnel/une progression professionnelle
• Des résultats qui ont valeur d’exemple
Le Jury des Journalistes :
Pascal Beau
Espace Social Européen
Patrick Lelong
France Info
Benoit Martin
La Lettre de l’Assurance
Stephanie Moge Masson
Groupe Editialis
Marie-Catherine Neltner-Lemercier
LexisNexis
tout cela ne se fera qu’avec l’appui
de l’ensemble des collaborateurs et
de nos réseaux de distribution, et
leur pleine adhésion à notre projet
d’entreprise.
Et nous devons le faire tout en
vivant pleinement notre époque
telle qu’elle est : digitale,
interconnectée, de plus en plus
polarisée, en anticipant les attentes
qui seront celles de nos clients
dans 5 ans !
17. 3332
Une scénarisation
désormais
indispensable !
Scénario, scénarisation, design
et ingénierie pédagogique, au-
tant de termes qui témoignent
d’une osmose entre des domaines
auparavant très cloisonnés,
celui des médias, des techno-
logies et de l’enseignement-
apprentissage. Aujourd’hui,
« normaliser » la conception de
scénarios pédagogiques dans un
souci particulierd’implication de
« l’apprenant » afin qu’il déve-
loppe une démarche active et des
attitudes autonomes est indis-
pensable.
Il faut impérativement, que les
assureurs permettent à leurs
clients de virtualiser les béné-
fices de leurs offres et services.
Les technologies associées aux
datas permettent aujourd’hui de
démontrer immédiatement tout
type de simulation (financière,
assurance, prévention,…). Le
client ainsi peut matérialiser des
scénarios, se projeter dans l’ave-
nir et permettre ainsi de voir les
solutions concrètes pour amélio-
rer certains scénarios.
De plus cela crée beaucoup
d’émotion chez les clients et
les incite à parler d’eux. Nul
doute que la scénarisation se
développera massivement,
dans les années à venir. Il faut
utiliser ces technologies (ou-
tils plus datas) pour sensibili-
ser concrètement les clients.
Prenons ici quelques exemples
(non exhaustifs) :
Les outils de simulation de santé
financière.
Les outils de simulation de santé
financière deviennent des outils in-
dispensables d’aide aux décisions.
Prenons exemple sur ce que pro-
pose une compagnie d’assurance
canadienne.
Les Canadiens peuvent obtenir
leur profil individuel de santé fi-
nancière, afin de les aider à com-
prendre, analyser et projeter leurs
situations financières. La simula-
tion est agrégée par des datas et
complétée par d’autres datas, par
l’intermédiaire de questions spé-
cifiques, portant sur les attitudes
et comportements du client. Les
outils fournissent au client, ainsi
des scénarios utiles basés sur leurs
niveaux de santé financière et pro-
jettent les solutions qui s’offrent à
lui.
Les outils de simulation du stress
et ses conséquences.
Pendant des années, l’absence de
définition consensuelle et le carac-
tère subjectif du stress ont en effet
conduit la plupart des acteurs à
considérer que l’on ne pouvait pas
mesurer ce phénomène. Les cher-
cheurs considèrent que le stress
n’est pas une maladie mais que
son impact sur la santé doit proba-
blement être considéré comme un
facteur de risque. Dans ce cadre,
la mesure du stress est probable-
ment un préalable indispensable,
sans avoir peur des résultats et en
utilisant des instruments scien-
tifiquement incontestables. Les
instruments de mesure, de dia-
gnostics, les grilles d’auto obser-
vations existent et permettent de
localiser le « stress », de projeter
ses conséquences et la plupart
du temps de trouver des actions
efficaces. Il paraît assez structurant
que les assureurs soit en capacité
de soutenir le développement de
ces outils, de les promouvoir.
Les simulateurs de conduite.
La distraction au volant est un fac-
teur contributif significatif dans
les accidents d’automobiles. Avec
leurs horaires chargés et leurs utili-
sations accrues d’appareils comme
les lecteurs de MP3, les assistants
numériques, les systèmes GPS, les
radios et les lecteurs de disques
compacts, les conducteurs distraits
deviennent des conducteurs dan-
gereux. Les conducteurs doivent
absolument prendre conscience à
quel point leurs choix et leurs fa-
çons de conduire entrent en ligne
de compte dans l’augmentation
des risques qu’ils font courir à
eux-mêmes et aux autres ainsi
qu’au final dans le calcul des
primes d’assurance. Il convient,
là encore, de proposer l’utilisation
de simulateur nouvelle génération,
dans le cadre de campagnes de
sensibilisation à la distraction au
volant, la valeur démonstrative
de la simulation étant indispen-
sable.
D’autres exemples de scénarisa-
tion, se développent et se déve-
lopperont massivement grâce à
de nouveaux outils et l’utilisation
de datas « publiques et privées ».
Permettant en cela de vertueuses
conséquences pour l’assureur
et ses clients qui ainsi « com-
prendront » concrètement leurs
besoins d’assurance ainsi que
l’offre et/ou le service proposé.
Se faire kodakiser,
ou se mettre en
« mode » Uber ?
Le déni, est souvent la
première réaction : énormément
de marques et de secteurs ont
voulu croire qu’ils ne seraient
pas impactés par de nouveaux
entrants. Désormais les acteurs
historiques ont raison de trem-
bler. Pour certains, ils voient
leur marché fondre comme neige
au soleil et pour beaucoup leur
rente menacée. Ceux qui ont peur
aujourd’hui sont les mêmes qui
se sont fait « naspterisé », « youtu-
bisé » « netflixisé » « amazonisé »
« googlisé » « BlaBlaCarisé »,
« airbndbisé » « uberisé »,… .
La liste, depuis quelque temps,
à tendance à s’allonger dange-
reusement pour certains acteurs
historiques, et ce dans un grand
nombre d’industrie : le tourisme, le
cinéma, les transports, la musique,
l’édition, la banque, … .
Instantanéité de l’analyse de
données, plateformes web,
dématérialisation, désinter-
médiation, nouveaux business
models sont les leviers d’une
nouvelle génération d’entrepre-
neurs agiles et décomplexés.
Ces « disrupteurs » entreprennent
à coups d’innovations technolo-
giques en répondant aux imper-
fections du marché et en fai-
sant fi des offres et des règles en
place. « L’ubérisation de l’éco-
nomie », contraint les entre-
prises qui se réveillent soudai-
nement en découvrant que leurs
activités historiques risquent de
disparaître, à se réinventer et
devrait certainement « kodaki-
ser » certains acteurs attentistes,
aucun secteur ne semblant devoir
être épargné. Certaines grandes
marques sont contraintes de
réfléchir à une parade pour ne pas
se faire « kodakiser ». Au même
titre que l’ubérisation est liée à
un principe d’arrivée d’un nouvel
entrant disruptif sur un modèle
d’affaires, la kodakisation est-elle,
le principe de l’échec d’un leader
subissant la disruption de son mo-
dèle d’affaires.
La prise de conscience est
en marche mais les chefs
d’entreprise sont confrontés à un
dilemme : conserver leur activité
en se contentant d’innovations
incrémentales ou se démarquer
avec des innovations de rupture ?
Devoir choisir entre un passé
immuable ou se tourner vers
un avenir incertain. Clayton
Christensen, professeur à
Harvard résume : « Embrasser la
rupture, c’est tuer son activité
sans garantie de réussir dans
la nouvelle activité mais igno-
rer la rupture c’est aller à une
mort certaine à moyen terme ».
Personne n’est à l’abri de voir
surgir un jour ou l’autre dans son
coeur de métier, un acteur disrup-
tif. Mais, une fois le principe énon-
cé, que faire ? Une des techniques
consiste à se mettre soi-même en
mode Uber.
Même si cela est indispensable,
cela sera-t-il suffisant pour éviter
la kodakisation de certains ac-
teurs du secteur de l’assurance ?
La plupart des acteurs de ce mar-
ché, au fait de tous les enjeux de
leurs marchés et de toutes les
technologies, « figés » dans leurs
stratégies et contraints par leur
histoire, leurs habitudes ou leurs
principes, restent néanmoins très
attentistes concernant une éven-
tuelle bascule de leurs modèles
d’affaires. Partant du principe
que plusieurs modèles d’af-
faires ne peuvent durablement
coexister au sein d’une même
structure, une des solutions
est de déployer l’innovation de
rupture dans une nouvelle
structure, relativement isolée de
la structure principale, et de la
laisser développer son modèle
d’affaire !
L’ASSURANCE
EN MOUVEMENT
par Jean-Luc GAMBEY.
18. 3534
Santé connectée :
électrochoc pour
l’assureur santé ?
Bon nombre de professionnels
admettent des bouleversements
colossaux à venir intégrant de for-
midables opportunités mais aussi de
terribles menaces. Les opportunités
sont celles d’améliorer la santé, la
qualité des soins, de rendre l’indi-
vidu éduqué, lucide et acteur de son
bien-être. Les menaces peuvent être
multiples : les innombrables failles
de ces systèmes leurs complexités
liées s’ouvrant à l’interconnexion
des sous-ensembles, une défiance
légitime, des actes de malveillance
et de fortes interrogations sur les
usages des données personnelles.
Au delà de la captation des don-
nées, l’interconnexion exponen-
tielle de ces différents objets
connectés implique une complexi-
fication accrue de la structure des
réseaux de communication. Les
principaux enjeux techniques liés
à la transmission de données sont
le volume croissant de données à
transmettre, la mise en conformi-
té des infrastructures et l’intero-
pérabilité des réseaux, la qualité
de service à assurer (afin de limi-
ter la perte de données et l’inter-
ruption de service) et les réseaux
intelligents, auto-organisés en
matière de calcul, de gestion de
flux et de traitement d’informa-
tion.
Objets connectés et Assurance :
quels modèles ?
On imagine facilement quels effets
bénéfiques pourraient avoir ces ob-
jets sur le secteur de la santé : me-
sures automatisées de l’état de santé
d’un patient, y compris à domicile
avec des économies substantielles
en termes de suivi médical, maintien
à domicile de patients âgés, nou-
veaux modes de gestion des patients
en milieu hospitalier. Les prévisions
d’impact sur l’assurance sont elles
aussi significatives et permettraient
par exemple de développer des
modèles d’assurance basés sur
l’individualisation des notations
et des tarifs, grâce à des données
calculées en temps réel. Cepen-
dant, ce scénario se heurtera pro-
bablement à certains principes
structurants de mutualisation des
risques.
Le scénario le plus probable, à
court/moyen terme est celui qui
devrait améliorer la sécurité des
assurés ainsi que la prévention
des risques pour les assureurs.
Ainsi, la prévoyance collective,
par exemple, pourrait bénéfi-
cier des objets connectés pour
gagner en efficacité. On décomp-
tait, en 2012, plus de 1,1 million
de cas d’accidents du travail et
de maladies professionnelles en
France, correspondants à un mon-
tant de prestations versé par l’Assu-
rance Maladie de plus de 8 milliards
d’euros. Les multiples applications
devraient permettre une améliora-
tion de la prévention des risques
d’accidents et des maladies au tra-
vail grâce à une meilleure connais-
sance des assurés et de leur com-
portement. Les objets connectés
pourraient également permettre de
réduire la durée des arrêts de tra-
vail grâce à un meilleur suivi des
patients et de leur observance et
enfin d’assurer un retour post-arrêt
de travail durable dans l’entreprise,
grâce à des actions de prévention
pour éviter d’éventuelles rechutes.
Quels gains pour les assureurs ?
Le point clé est celui de la
« rentabilité et/ou du business
model associé aux déploie-
ments des objets connectés. A
aujourd’hui, il semble se dessiner
2 hypothèses potentielles :
1 ) Incitation des assurés à utili-
ser les objets connectés dans une
logique préventive primaire et de
réduction des risques (améliora-
tion de la santé et baisse du coût
des soins) associé à l’attribution de
bénéfices pour l’assuré, en échange
de l’accomplissement d’un certain
nombre d’activités physiques.
2) Investissements, par les assu-
reurs santé, dans les objets connec-
tés, soit directement soit au travers
de tiers. Les assureurs santé, dans
ce cas, peuvent jouer un rôle im-
portant dans le contrôle, l’ana-
lyse et la vente des données issues
des capteurs.
Bien sûr, d’autres stratégies peuvent
créer de la valeur, par exemple :
l’orientation optimisée des assu-
rés dans l’offre de soins, donner
les moyens aux assurés, de deve-
nir acteurs de leur propre santé,
permettre une « surveillance »
individuelle et partagée de leur
pathologie.
Il est probable que d’autres scéna-
rios vont très rapidement émer-
ger ! Les assureurs santé doivent,
de mon point de vue, s’engager
rapidement et être acteurs de cet
électrochoc annoncé !
La prévenance
sociale, un
business model
disruptif pour
les Assureurs* !
J’ai résumé récemment la préve-
nance sociale par la phrase suivante
« la prévenance sociale permet de
créer une nouvelle relation écono-
mique mais vertueuse avec votre
assuré et ainsi d’entretenir une
relation prévenante et durable afin
d’anticiper et soutenir ses potentiels
momentsdefragilité». Bien sûr, j’ai
pris le risque de « choquer » certains
acteurs qui pourraient me reprocher
de proposer et soutenir une réponse
« commerciale » à une fragi-
lité potentielle ou constatée, et
à une de ses conséquences, la
souffrance. Mais n’est-ce pas là
un des rôles majeurs de l’Assu-
reur* ?
En France, des millions de per-
sonnes sont fragilisées, que ce soit
temporairement ou durablement.
Dans notre monde contemporain,
les faits générateurs de la fragilisa-
tion peuvent être multiples et s’en-
chaîner : maladie, accident, décès
d’un proche, perte ou irrégularité
de revenu, rupture familiale, en-
dettement, handicap, dépendance,
isolement, … . Les personnes fra-
gilisées ne naissent pas toujours
fragiles mais peuvent le devenir
en fonction des conditions qui leur
« tombent dessus » : elles risquent
de perdent alors leurs protections
les unes après les autres : protec-
tion de la famille, protection de
la santé, protection de l’intimité,
protection de la dignité, ... .
Le rôle majeur de l’Assureur est de
prévoir les risques, de provisionner
et de rembourser son assuré, le jour
où un sinistre survient.Aujourd’hui,
l’assurance remplit toujours ce rôle
et va même parfois au-delà. Mais
j’ai la conviction que, sans être
« intrusif » ou tenir un rôle de
« moralisateur », l’Assureur
peut entrer dans un processus de
« copilotage » vertueux et ainsi
entretenir une relation préve-
nante et durable avec ses assurés
afin d’anticiper et de les soutenir
dans les cycles de fragilité, dans
les étapes « difficiles » courtes ou
durables de la vie, que nous pou-
vons, d’ailleurs, tous traverser.
Care ou pas care ?
Ce qui est très contemporain dans
le concept du Care, c’est la volonté
de promouvoir une société « adou-
cie ». Le care, c’est le souci des
autres, mais pas seulement aux plus
âgés, mais à tous ceux qui sont en
situation de fragilité : il peut concer-
ner l’enfance, le stress au travail, les
maladies professionnelles, les di-
verses formes de précarité (emploi,
finances, séparations..) et, évidem-
ment, le grand âge. Mais « la préve-
nance sociale est autre chose, car
elle s’attache à déployer un modèle
permettant de réduire potentielle-
ment les risques de fragilité, de ses
conséquences en cascade pouvant
survenir et d’être présent, le mo-
ment venu, pour soutenir concrè-
tement l’assuré. »
La prévenance sociale, une pro-
messe globale de sécurisation !
La prévenance sociale, dans son
modèle « Assureurs » n’est pas là
pour se substituer aux politiques
publiques visant à la solidarité (et
dont les financements deviennent
de plus en plus exsangues), ni à
des initiatives individuelles ou «
privées » de solidarités nationales
ou locales, déjà efficientes et in-
dispensables.
Cependant devant l’accroissement
de ces fragilités, et l’affaiblisse-
ment des finances publiques, de
véritables stratégies de prévenance
sociale peuvent être déployées par
les Assureurs et ainsi développer
un service global de prévenance
sociale. Pour les Assureurs cela
permettrait également une proxi-
mité sociale « nouvelle généra-
tion » avec leurs assurés, une plus
forte image solidaire concrète, une
meilleure rétention de portefeuille
et la création d’un modèle écono-
mique disruptif. Le modèle de la
prévenance sociale est d’associer
UNE PROMESSE GLOBALE
dont l’objet est d’être un soutien à
la sécurisation de l’assuré et de sa
famille.
Bien sûr, me direz-vous, il existe
déjà des dispositifs. Ils apportent
une réponse indemnitaire (et parfois
de services) et sont liés à un risque
(exemple:garantiespertederevenu,
garanties des accidents de la vie,…).
Evidemment ces dispositifs sont
indispensables. Mais la préve-
nance sociale, va bien au-delà, et
ce modèle novateur créerait indé-
niablement une évolution notable
de la chaine de valeur Assurance
qui risque potentiellement d’être
disruptée (comme d’autres indus-
tries), si elle ne se positionne pas
dans un écosystème global de sé-
curisation de ses assurés.
Au-delà des éléments déjà
évoqués, la conjonction de
l’accessibilité de certaines don-
nées numériques (big data) et
d’une certaine « disponibilité »
de certains réseaux physiques
peuvent créer les conditions de
la mise en place d’un service
global de prévenance sociale.
D’ailleurs, le dispositif mis en place
par la Banque Postale dans le cadre
de son contrat Assurance Autono-
mie (avec en plus pour le maintien
à domicile, les visites du facteur,
la prise en compte de la baisse du
pouvoir d’achat avec la baisse de la
cotisation de 20%, des services en
préventif,…) est probablement un
premier pas, qui, si il est une ré-
ponse uniquement liée à la perte
d’autonomie, est d’une certaine
façon, dans l’esprit du modèle de
prévenance sociale que j’évoque.
Alors passons à l’action ! non ?
*le mot Assureur est utilisé dans cet article au
sens large et intègre toutes les familles du sec-
teur (Assureurs, Institutions de prévoyance, Mu-
tuelles d’assurance, Mutuelles 45,…..)
19. 3736
Identité numérique
des décideurs :
il faut agir !
L’individualisme est toxique tout
comme le collectivisme !
Il s’agit de trouver un nouvel
équilibre, un jeu gagnant pour
l’individu et gagnant pour le col-
lectif. L’individu contribue au col-
lectif et sert l’intérêt général parce
que c’est aussi dans son intérêt
personnel. Dans l’Entreprise 1.0,
le collaborateur est contraint de
se dissoudre dans le collectif sans
pouvoir mettre en avant la richesse
de sa singularité. Dans l’Entre-
prise 2.0, chacun a la possibilité de
construire sa marque personnelle
à partir de ses aptitudes, compé-
tences et qualités et de la conju-
guer avec d’autres marques person-
nelles pour son propre bénéfice et
celui du collectif.
L’individu doit exister dans le
collectif et sa contribution doit
être reconnue nominativement
(rattachée à lui). Mais ce n’est pas
le collectif qui peut faire ce tra-
vail. Chacun des membres du
collectif doit se prendre en charge
et devenir autonome pour faire
reconnaître sa contribution.
L’identité numérique permet à
un individu de faire rayonner sa
marque personnelle (ses talents,
son expertise, ses réalisations, ses
réussites,…) au sein de son orga-
nisation, dans les réseaux sociaux,
les communautés, les équipes ou les
projets.
Prendre en main son identité
numérique n’est pas un luxe ou une
activité élitiste mais une nécessité !
Développer son réseau pour aug-
menter les opportunités, construire
de la cohérence entre son iden-
tité physique et virtuelle, mettre en
valeur ses talents est essentiel pour
quiconque souhaite promouvoir son
projet professionnel, son expertise
et développer sa notoriété et celle
de sa marque ! De plus en cherchant
à bâtir sa marque personnelle, son
identité numérique, nous sommes
amenés à réfléchir sur nous, nos
valeurs, nos talents, nos objectifs
personnels, ce que nous voulons ap-
porter aux autres. Nous renforçons
naturellement notre propre image et
la développons avec plus de cohé-
rence et de conviction.
Votre talent doit également être
visible on line !
Vous avez conscience qu’en tant
que décideur, vous êtes important
pour la communication de votre
entreprise et :
- qu’il convient de construire de la
cohérence entre votre talent et votre
image numérique,
- qu’il est nécessaire de prendre
l’initiative (ne pas laisser les
« autres » parler à votre place),
- que les décideurs sont exposés
et par conséquence, leurs marques
également,
- que votre identité numérique doit
être conforme à l’image que vous
souhaitez véhiculer,
- que la réputation en ligne de votre
entreprise passe également par
votre présence sur internet,
- qu’il est impossible de se cacher
dans l’espace numérique
- et que la réputation constitue de-
puis fort longtemps un enjeu majeur
de communication !
Vous avez conscience qu’une
présence numérique présente de
nombreux avantages : ouverture
d’opportunités, développement
massif de votre réseau profession-
nel, valorisation de vos expertises,
visibilité de vos prises de positions,
reconnaissance de votre leadership,
valorisation de votre marque et gé-
nération de contacts influenceurs !
Je peux vous guider dans la
construction/gestion de votre
identité numérique, préconiser
et créer les outils nécessaires,
alimenter de contenus (selon vos
recommandations) vos outils,
optimiser les interactions web
permettant une meilleure visibi-
lité de vos contenus, analyser la
progression de la visibilité et de
la qualité de votre identité numé-
rique !
Datafication,
l’assurance à la tête
du client !
Jeremy allume son ordina-
teur, un message apparait lors
la connexion avec son fournis-
seur d’accès « Compte tenu des
dernières 757 heures de navigation
sur l’ensemble de vos outils, de vos
requêtesetdevostéléchargements,
nous sommes désormais en mesure
de vous proposer votre contrat
d’assurance, entièrement per-
sonnalisé à vos besoins. Pour voir
notre proposition, cliquez ici ! »
Justement, « mon assurance allait
arriver à son échéance » se dit
Jeremy.
Il n’y a plus de hasard, cette offre
d’assurance « à la tête du client »,
proposée à Jeremy, tient compte de
37 critères distinctifs identifiés par
le fournisseur d’assurances qui, via
les datas agrégées et interprétées,
savait que son offre arrivait au bon
moment et qu’elle avait un scoring
de probabilité de correspondance
de besoins de 94 %. Par ailleurs,
sachant que Jeremy était également
attentif, dans son acte d’achat aux
évaluations des internautes ainsi
qu’à la qualité de la relation clients,
le fournisseur d’assurances avait
« propulsé », préalablement à la
proposition de l’offre, les éva-
luations et scoring en question.
De quoi convaincre définitivement
Jeremy !
Cette assurance ultra personnali-
sée, à partir de datas plus consé-
quentes qu’un simple formulaire
ou un entretien, a été proposée au
bon moment, pour la première
fois à un client internaute, sans
l’avoir contacté par téléphone,
lui avoir fait remplir un formu-
laire ou lui avoir posé quelques
questions via un conseiller.
Datafication et non datafiction !
Jeremy est, comme énormément de
Français, souvent connecté : sur son
PC, sa tablette, sa montre, ou son
mobile. Jeremy fait également par-
tie de ces Français, de plus en plus
matures et nombreux, qui pensent
que « quitte à laisser ses traces nu-
mériques », autant qu’elles lui per-
mettent, plutôt que perdre du temps
à rechercher, de disposer en retour
d’offres qui correspondent parfai-
tement à ses besoins. Aucun four-
nisseur d’assurance n’avait jusqu’à
présent osé sauter le pas, au
simple motif du respect de la
vie privée. Cette fois la ligne a
été franchie, guerre concurren-
tielle oblige et accords d’inter-
nautes de plus en plus disposés à
l’exploitation et/ou à la monétisa-
tion de leurs datas ! Les assureurs
s’engagent à peine dans la digita-
lisation et la personnalisation du
risque, que les voilà entrés de plein
pied dans la datafication. Le numé-
rique est à l’origine de la révolu-
tion dans la collecte massive des
données personnelles. Chaque jour,
sans toujours le savoir (pour cer-
tains), les uns et les autres nous se-
mons une multitude d’informations
personnelles. Ces données, récol-
tées et surtout qualitativement inter-
prétées sont une rente pour ceux qui
les détiennent.
Ce scénario « prospectif »
est totalement crédible sur
certains risques, cependant il sub-
siste 2 inconnus : quand et qui ?
Concernant le délai relatif à la réali-
sation intégrale de ce scénario, j’ai
la conviction que cela arrivera vite
et qu’un délai de 2 à 4 ans me semble
totalement crédible. La véritable
question cependant est : quels sont
les acteurs qui vont vendre, de
cette façon, l’offre d’assurance ?
A aujourd’hui, personne n’est ca-
pable d’affirmer avec certitudes
quel sera le fournisseur d’assu-
rances qui s’engagera dans ce scé-
nario et qui propulsera de cette fa-
çon, cette offre d’assurance !
Est-ce l’assureur de Jeremy qui,
dans le cadre d’une stratégie de
fidélisation et/ou de cross selling, a
agrégé les datas « client », et les
datas numériques de Jeremy. Ou
bien est-ce un comparateur, une
compagnie d’assurances, un cour-
tier, une mutuelle, ou tout sim-
plement un « nouvel entrant » qui
récupère, agrège, analyse et inter-
prète les datas !
En un mot, qui sera le
distributeur ? Les distributeurs
« traditionnels », tel qu’on les
connaît aujourd’hui, ou un nou-
vel entrant totalement décom-
plexé et agile ? La réponse à cette
question, n’est pas aisée, sachant
qu’il peut y avoir multitudes de
réponses. Cependant, il y a quelques
tendances, quelques signaux forts
qui peuvent nous permettre d’avoir
un début de réponse.
A suivre attentivement !
20. RENDEZ-VOUS
L’ANNÉE PROCHAINE POUR
38
Complémentaire
santé :
chronique
d’une disruption
annoncée ?
Les NBIC, convergence des nano-
technologies (N), des biotechnolo-
gies (B), de l’intelligence artificielle
(I) et des sciences cognitives (C)
vont transformer la nature de notre
économie et les entreprises qui ne
s’adapteront pas, disparaîtront. Ces
NBIC vont également considéra-
blement bouleverser l’économie
de la santé, faisant évoluer l’éco-
nomie curative et collective de la
santé pour aborder une écono-
mie plus prédictive et préventive
amenant le concept de médecine
personnalisée, aujourd’hui dans
toutes les bouches. Et pour cause,
outre une demande de plus en plus
pressante des patients, la médecine
personnalisée doit permettre de ré-
pondre à des enjeux économiques
énormes : aujourd’hui 70 % des
dépenses de santé seraient liées aux
maladies chroniques. La pratique
de la médecine personnalisée à base
de médecine préventive, voire pré-
dictive aura à terme, l’objectif de
maintenir les individus en bonne
santé. Un but qui ne peut être atteint
sans avoir accès aux données liées
à leurs activités, à leurs habitudes.
« 80 % de l’état de santé d’une
personne dépend d’elle-même :
de son génome, de son environne-
ment et de son comportement »,
déclarait Béatrice Falise-Mirat,
polytechnicienne, médecin et délé-
guée générale de Medicen qui a
pour objectif de faire en sorte que
l’Ile-de-France devienne une des
trois régions d’excellence dans le
monde en médecine personnalisée
et translationnelle. Les NBIC vont
ainsi considérablement boulever-
ser l’ensemble des acteurs de notre
santé (hôpitaux, laboratoires, mé-
decins, …) et par effets de consé-
quence modifier structurellement et
durablement l’assurance maladie et
les assurances dites « complémen-
taires » santé. Les systèmes de
production de soins, la médecine
de ville, l’hôpital et les systèmes de
prise en charge des assurances pu-
bliques et privées devront s’adapter
et parfois se réinventer !
Schumpeter « le nouveau ne naît
pas de l’ancien, mais apparaît à
côté de l’ancien et lui fait concur-
rence jusqu’à le ruiner »
Une révolution s’annonce ? Au-
jourd’hui, même si quelques
brèches ont été ouvertes pour
l’adaptation des offres d’assurance
complémentaires santé aux besoins
spécifiques, globalement nous co-
tisons solidairement sans savoir
si nous allons tomber malade… .
L’assureur étant aujourd’hui struc-
turellement et depuis fort long-
temps assis sur un modèle indem-
nitaire consistant à encaisser des
cotisations permettant de financer
les sinistres. Cependant, les NBIC
risquent de « changer la donne »
et annoncent probablement l’ar-
rivée de nouveaux scénarios asso-
ciés à certaines disruptions du
business model pour les assureurs
complémentaires santé. Comme
pour beaucoup d’industries, la mu-
tation, la disruption d’un modèle
n’est pas « chose naturelle ». Alors
comment va réagir l’assurance ma-
ladie ? les assureurs complémen-
taires santé vont-ils se préparer à
ces probables mutations ? et dans
combien de temps ? est-il possible
de prévoir l’arrivée de nouveaux
entrants « disruptant » significative-
ment la chaine de valeur de l’assu-
rance complémentaire santé dans
quelques années ?
Certes, nous n’avons aujourd’hui
que de légers signaux, venant pour
la plupart de l’étranger. Mais nous
devons être plus que très attentifs,
à cette hypothèse de disruption
annoncée, qui pourrait faire, par
exemple, des assureurs complé-
mentaires santé des associés, des
acteurs de la préservation de notre
capital santé.
Ce n’est certes qu’une hypothèse,
cependant, nous ne pouvons pas
rester hermétiques à ce mouve-
ment de fond et faire comme si rien
n’évoluait. Nous devons défier nos
modes de pensée, nos conventions
et nous engager dans l’analyse des
scénarios afin d’essayer d’être ac-
teurs du changement ! Possible ?
www.les-trophees-de-l-assurance.com
B U
21. « Dans la continuïté de nos
engagements sur l’innovation,
la disruption, nous organisons
le T-DAY au sein du palais
Brongniard. Congrès centré
sur la révolution numérique
(digital, big data, objets
connectés) et ses impacts
majeurs dans la chaîne de
valeur assurance et sur les
différents scénarios de
disruption de l’industrie de
l’assurance. »
(Emmanuelle Lambijou)
TDay-Insurance.com
emmanuelle@tday-insurance.com