Karl Marx ou Mao avaient-ils raison ?
La Chine semble en tous cas avoir trouvé « La Voie » !? En intégrant le
meilleur des deux mondes, elle obtient un modèle de société hybride: une
économie de marché planifiée. Est-ce là le devenir inéluctable pour notre
monde occidental ? Des pouvoirs forts qui gèrent l’économie, mais -aussi-
les comportements ?
Au cours des 5 dernières décennies,
depuis la mise en œuvre du Plan Marshal
d’après-guerre, l’économie de marché s’est
imposée avec une prédominance absolue
sur l’ensemble du monde comme étant
le seul système économique qui semblait
répondre aux besoins de croissance et
d’évolution de l’humanité.
Néanmoins, in-fine, c’est surtout la loi du
Profit qui s’est imposée en modèle absolu.
Et plus précisément, c’est le « profit sur
le profit » qui s’est érigé comme étant
la seule valeur respectable, au point de
justifier la majorité des comportements,
y inclus les conflits armés, allant jusqu’à
affamer des populations, et finalement «
séduire », sinon détruire, tous les autres
systèmes économiques tels que les écono-
mies planifiées.
Ce n’est pourtant que récemment que
le seul profit est devenu le principal
élément motivateur de la race humaine.
Par là, il s’est substitué aux préoccupa-
tions principales et habituelles qui visent
à la pérennité de l’espèce. Et ce n’est pas
le profit.
Il est cependant paradoxal d’observer
que tout en s’imposant, ce modèle de
« courses aux profits » a auto-généré les
obstacles principaux à ses propres objec-
tifs de croissance infinie et préparé ainsi
son autodestruction.
Via les déviances des spéculateurs, les
systèmes financiers du monde entier sont
maintenant « vidés », et certains effets
‘retards’, en parachèvent la ruine. Il
s’ensuivra - à très court terme - des
économies malades qui vont générer
encore plus de chômage et un méconten-
tement social qui ne cessera de croître. Et
ce, jusqu’à ce que les populations exclues
du « système »
soient de plus en plus nombreuses et fi-
nalement « descendent dans la rue » pour
réclamer « autre chose » et autrement.
Nous ne pouvons cependant pas éluder
plus longtemps les grands changements
qui s’imposent à nous afin d’assurer la
pérennité de notre « civilisation », sinon
de l’espèce. Cette évidence devient
donc le seul et principal objectif qui se
pose à nous:
1.Objectif:
Organiser, et garantir une existence•
correcte au plus grand nombre, du moins
au niveau des besoins primaires que sont
la nourriture et les soins de santé,…
et cela avec• TROIS défis majeurs, soit:
1. Garantir l’équilibre des économies
tant aux niveaux local, ou régional,
que international;
2. Protéger l’environnement naturel
pour assurer la viabilité du milieu
terrestre;
3. Eviter les conflits nucléaire, et/ou
l’embrasement de régions entières
par des groupes armés extrémistes
ou simplement « pirates »;
Comment concilier tous ces
éléments apparemment antago-
nistes?
Du point de vue géopolitique:
La multipolarité du monde, tant prônée
par les Russes (cfr le discours de Pou-
management l Joseph Trompette
"It's not the strongest that survive, nor the most intelligent, but the
ones most responsive to change!" Charles Darwin
“The following waves”…”–part 6
>
Jan 09
63
management l
tine à Munich en 2007), devrait enfin
se concrétiser, où l’on pourrait observer
l’émergence de 3 grands pôles d’influen-
ces, essentiellement:
1. le monde anglo-saxon: USA, Ca-
nada, Australie, Nouvelle-Zélande,…
2. l’Europe, y inclus les pays du Ma-
ghreb, et où la Russie s’intègre à l’UE;
3. l’Asie, où la Chine domine, et « gère »
la région,
Auxquels il faut ajouter un 4ième groupe:
les non-alignés:• l’Amérique du sud,
l’Afrique dite « noire », le Pakistan, et le
sous-continent Indien,… vont avoir à
choisir, sinon s’assumer valablement.
° La compétition entre l’Inde et le
Pakistan est sans doute la menace la
plus dangereuse, où nous assistons
à l’affrontement entre la tolérance
bouddhiste et l’intolérance des
extrémistes islamistes;
° Le même affrontement existe
aussi dans l’extrême sud-ouest de la
presqu’île thaïlandaise.
L’ONU devrait pouvoir être transfor-
mée en multiples entités contrôlées
par les 3 grandes puissances (Chine,
UE et USA) qui auraient à jouer ainsi
les véritables gendarmes du monde,
chacune pour sa sphère d’influence...
a) USA: où le nouveau Président change
fondamentalement les options de son
pays:
L’arrivée d’un nouveau président démo-•
crate aux pouvoirs change immanquable-
ment la « donne », et laisse espérer moins
(sinon plus du tout ?) d’intervention-
nisme à tous crins;
L’état de faillite des USA (déficit abyssal•
des balances de paiements tant interne
qu’externe), joint à la déliquescence de
leurs infrastructures routière, électrique,
des bâtiments publics,… va entraîner
une incapacité matérielle telle que leur
interventionnisme guerrier sera radicale-
ment inhibé,… et en tout cas diminuera
leur déterminisme à toujours vouloir
régler l’ordre mondial à leur manière,…
Nous pouvons en effet déjà observer
plusieurs changements d’orientation que
semblent prendre les gouvernements des
pays du monde occidental:
1. Ce sont plus de 12 milliards de US$
qui sont consacrés chaque jour à la
guerre inutilement menée en Irak.
Les dispositions en vue de quitter
ce pays n’a d’autres but que de « ré-
cupérer » ces budgets pour d’autres
projets internes, tels que la remise à
niveau des infrastructures;
2. Les énormes investissements qui
seront (enfin) consacrés à la moder-
nisation des infrastructures du pays
(routes, ponts, réseau ferroviaire,…
production et réseaux de distribution
électrique, télécommunications,…)
vont permettre de créer des milliers
d’emplois intra-USA, et ainsi
relancer valablement l’économie
pour quelques années. En attirant
des investisseurs, ces projets vont
également participer à l’inversion
du déséquilibre de la balance des
paiements…
3. Palestine/Israël: pour tarir les
sources du terrorisme lié aux
mouvances extrémistes islamis-
tes (Al-Qaïda,…), cette nouvelle
administration américaine souhaitera
peut-être - enfin - imposer une
solution à la question palestinienne.
A terme, ceci diminuerait la pseudo-
nécessité d’une présence militaire
dans le Golfe, et ailleurs… Laissant
le Pakistan et l’Inde gérer seuls leurs
terrorismes,… sous la vigilance de la
Chine.
b) Europe: la réunification de l’Est et
l’Ouest passe par des accords sur tous
les domaines (économique, industriel,
militaire et défense, monétaire,…)
entre l’UE et la Russie:
Au-delà des réserves d’énergie fossiles,•
ceux-ci ont en commun avec l’Europe
de l’Ouest une grande « expertise » dans
l’expérimentation des systèmes sociaux
variés et dans des contextes très variés,
pour des groupes culturels contrastés,
sinon opposés.
A contrario de la Chine, la fin du com-
munisme en Russie s’est traduite par un
capitalisme anarchique que le gouver-
nement Eltsine n’a pas su - ou voulu
- contrôler. Les oligarques ont dépouillé
l’Etat de toutes ses propriétés et possibi-
lités: tant du sol que du sous-sol.
Le KGB est le seul organe encore
structuré, et suffisamment solide à avoir
traversé cette période sans se disloquer.
C’est donc celui-ci qui, en toute logique,
a pris le pouvoir et a imposé ses hommes
et ses structures.
L’ère Poutine n’aura été que la remise en
ordre des rouages de l’Etat, et surtout
la récupération des richesses du pays au
profit des différents éléments d’un Etat
qui -à terme- se veut de Droit. L’en-
semble des administrations, mais aussi
les forces de l’ordre, et l’armée surtout
devait être remise sous contrôle.
Face à la puissance des oligarques qui se
1 Joseph Trompette
>
Jan 09
64
>
substituaient à l’Etat de Droit, et de tou-
tes ses mafias locales, face aux rébellions
tchétchènes ou aux terroristes islamistes,
et plus simplement par rapport à l’im-
mensité du territoire, et de la diversité
des ethnies et ainsi que la complexité
des cultures, la reprise « en main » de la
Russie ne pouvait effectivement pas « se
faire dans la dentelle »…
A l’aune de nos petits conforts intellec-
tuels et « bien pensants » de l’Ouest, les
styles de pouvoir tant en Chine, qu’en
Russie ou encore en Tunisie, peuvent
heurter nos principes démocratiques.
Mais aucune solution n’est nécessaire-
ment adaptée à toutes les situations, ni à
toutes les cultures.
D’ailleurs, il suffit d’ouvrir les yeux sur
les pratiques de la soi-disant plus grande
démocratie du monde: les USA ! Guanta-
namo est-il notre modèle?
Le rapprochement de l’Europe de l’Ouest•
jusqu’à son extrême Est devrait s’opérer
rapidement. Comme ce fut le cas pour
les deux Allemagnes, ce ne sera jamais
que la réunion des membres d’une même
fratrie, du point de vue économique,
socio-ethnique et stratégique;
Une force militaire unique et significative•
pourrait ainsi se constituer rapidement
pour, à la fois « gérer » les pays membres,
et assurer la protection vis-à-vis des
autres acteurs importants dans les autres
régions du monde;
Les échanges économiques, commer-•
ciaux et sociaux du bassin méditerranéen
ont déjà intégré les pays du Maghreb, et
cette réalité devrait être renforcée, sous
l’impulsion de personnes comme l’actuel
Président français.
c) L’Asie ou Extrême Orient:
La Chine devrait pouvoir assumer un rôle•
de leader économique et aussi militaire
dans cette région, en devenant le super-
gendarme entre l’Inde et la Pakistan , et
vis-à-vis de la Corée du Nord;
d) L’Afrique centrale, dite « noire »:
Celle-ci doit être « recolonisée », et/ou
mise sous contrôle de l’ONU. Les objectifs
étant à la fois de protéger ce continent
contre la prédation et le vol organisés
(pillage) de ses richesses par d’autres
pays, mais aussi de la prévarication/irres-
ponsabilité de ses dirigeants et de leurs
« bandes organisées »;
Placée sous contrôle international, la
région pourrait alors bénéficier des inves-
tissements tant de la Chine que d’autres
régions ou organisations (FAO, FMI,…) du
monde, ce qui lui permettrait de satisfaire
les besoins des habitants d’abord, et à
plus long terme devenir un « grenier » du
monde, au profit d’autres régions telles
que la Chine;
Du point de vue économique,
industriel et agricole: STOP à la
« mondialisation » !
Si d’un point de vue strictement théo-
rique, la mondialisation a pu apparaître
comme un moyen idéal pour optimiser les
coûts et les productions, l’essentiel des
effets collatéraux s’avèrent maintenant
négatifs à tous les niveaux.
a) Interdire le « Just-in-Time »; Ce
principe suivant lequel toute entreprise
travaille en flux-tendu et où les stocks
(immobilisés) sont réduits à zéro, n’est
qu’une mode en vue de maximiser les
profits, mais dont les effets collatéraux
négatifs sont nombreux, tels que:
Une pollution galopante par des•
livraisons ‘just-in-time’ tous continents
confondus,… Les avions chargés des
fraises et des cerises en hiver, ou l’ap-
provisionnement des crustacés tout l’été
sature l’atmosphère de CO2;
Le ‘tout à la route’ a engendré une satu-•
ration des routes et autoroutes par des
caravanes de camions, l’encombrement
des villes, et une destruction précipitée
des infrastructures,…
A contrario, et sachant que la lenteur des
acheminements n’est que relative par rap-
port à une planification adaptée, il faut:
1. Préserver, sinon remettre en selle les
services publics tels que le service
des postes, et des chemins de fer,…
2. Favoriser, sinon imposer l’utilisation
des voies de chemins de fer (ferrou-
tage), et/ou des voies fluviales pour
les denrées non périssables;
3. Décourager (taxes ?), sinon inter-
dire la route lorsque cela n’est pas
indispensable, et en tous cas l’accès
aux centres des villes;
4. Proscrire les services de livraisons
‘colis express’, qui inondent les rues,
routes et autoroutes de camion-
nettes, fourgonnettes et autre
estafettes,… et revenir aux services
postaux habituels, avec livraison 1
fois par jour;
Pareilles mesures* diminueront à la fois
l’engorgement des villes et des auto-
routes, mais aussi notre dépendance au
pétrole et l’empreinte écologique,…
(* cfr mesures écolo)
b) Favoriser l’autarcie des économies
continentales, régionales et subré-
gionales:
Pour éviter le « clash alimentaire », tout•
en réduisant la pollution, il faut viser à
l’autosuffisance alimentaire locale, en
favorisant le retour à l’autonomie écono-
mique des régions et sous-régions;
1. Chaque région (du monde) doit
d’abord viser à satisfaire sa propre
consommation avant d’envisager
d’exporter,… Cela évitera que l’Africain
Jan 09
65
(cultive) n’exporte des fraises en hiver
vers l’Europe, et se retrouve sous ali-
menté à la moindre variation de climat,
ou de comportement!
2. Au sein de l’UE, les terres cultivables
seront rentabilisées au maximum ; pour
l’alimentaire, cela doit passer par:
la suppression des mises en jachère•
obligatoires;
la libéralisation des productions agrico-•
les, et suppression drastique des aides à
la non-production (PAC);
l’encouragements vers le retour aux•
productions locales et artisanales: levées
des interdictions UE de tous types;
le fait de permettre aux producteurs•
locaux d’adapter leurs productions dites
« du terroir », par rapport aux besoins
des populations régionales… S’il y a sur-
production, alors seulement elles seront
exportées;
le fait de collaborer étroitement avec la•
Russie et l’Ukraine pour l’aider à rentabi-
liser mieux les immensités de terre pas/
peu productives, sinon en jachère;
3. En extrême Orient: principalement
pour la Chine, mais aussi pour le
sous-continent Indien, la densité
des populations, et pour la Chine, la
progression constante de la désertifi-
cation, il ne sera pas aisé d’atteindre à
l’autosuffisance alimentaire:
Ces deux pays doivent donc à la fois•
investir en vue d’industrialiser leur
agriculture et endiguer le processus de
désertification; ils devront néanmoins
avoir recours à des terres à l’étranger, en
Afrique essentiellement;
NB : Si l’Arabie Saoudite à réussi à installer
des fermes dans le désert, où les vaches
nourries à l’herbe fraîche cultivée en serre
produisent 3 fois plus de lait que dans nos
fermes européennes,… les mêmes solu-
tions devraient être possibles ailleurs !?
4. En Afrique:
• Centrale, dite « noire »: (cfr le chapitre
‘’Géopolitique’’)
1. Celle-ci doit être « recolonisée », et/
ou mise sous contrôle de l’ONU. Les
objectifs étant à la fois protéger ce
continent contre la prédation et le vol
organisés (pillage) de ses richesses par
d’autres pays, mais aussi la prévarica-
tion/irresponsabilité de ses dirigeants;
2. Placée sous contrôle international, la
région devrait pouvoir alors bénéficier
des investissements de quiconque afin
d’exploiter, correctement les richesses
tant du sol que des sous-sols, mais
également sous contrôle international;
3. L’objectif majeur étant de satisfaire
d’abord aux besoins des habitants, et
à plus long terme devenir une sorte
de « grenier » (réserve ?) du monde,
capable d’exporter vers les autres
régions du monde sans mettre à mal
ses propres ressortissants;
• Du Nord: les pays du Maghreb ont
atteint leur autosuffisance et sont déjà
exportateurs de fruits, agrumes,…etc !
Le principal challenge pour ces contrées
réside dans une bonne gestion des res-
sources en eau potable et de leur habilité
à transformer les énergies renouvelables
et naturelles: soleil, lumière, chaleur,…
Néanmoins, actuellement les économies de
la Tunisie et du Maroc surtout, sont étroite-
ment liées aux rentrées de devises amenées
par leurs ressortissants actifs en Europe du
nord. Avec la récession, cet apport financier
risque d’être sèchement raboté, et/ou de
nombreux ressortissants pourraient être
tentés de rentrer au pays,…
Quant à l’Algérie, elle devrait de
toute urgence viser à mieux redistri-
buer les richesses issues des réserves
de gaz…
5. Au Moyen-Orient: une seule issue:
1. Imposer une solution aux problèmes
palestiniens envers et contre Israël;
2. Evacuer l’Irak;
Résoudre - enfin - ces deux•
situations, éliminera l’essentiel des
motivations terroristes chez les
extrémistes musulmans à travers le
monde;
3. faciliter l’émergence d’un leadership
régional qui respecte l’équilibre
entre les chiites et les sunnites:
Turquie, Iran, Syrie, Arabie Saou-
dite,… et avec bientôt l’Irak qui va
récupérer son auto-détermination;
Du point de vue socio-économi-
que:
a) Viser une croissance horizontale qui
envisage l’intégration de tous les
acteurs et aspects dans son évolution
par:
Des choix qui intègrent tout autant les•
aspects environnementaux que la dimen-
sion sociale et économique des projets
de société;
Des richesses réparties au profit d’une•
prospérité partagée;
L’intolérance à la marginalisation et à la•
pauvreté de proximité;
Le refus de l’exclusion de quiconque du•
système économique et social.
Pour les pays de l’UE, cela suppose
l’implication des forces syndicales pour une
meilleure (re)distribution du travail. Car
mieux vaudrait un plus grand nombre au
travail, plutôt qu’une minorité qui monopo-
lise à la fois les emplois et les avantages.
En effet, si d’un point de vue macro- >
Jan 09
66
économique, il faut créer de l’emploi sans
augmenter la masse salariale, alors il faut
« raboter » les « droits acquis », au profit
du plus grand nombre possible mis au
travail.
Pour augmenter le nombre d’emplois, on
pourrait également en élargir les possibi-
lités par une révision des règlements de
travail et des lois régissant ceux-ci:
Horaires « assouplis » (soirées, nuits,•
week-ends,…) pour toutes sortes de
secteurs, par exemple: la grande distri-
bution avec un plafond de rétribution
uniformisé;
Revoir les règles et les taux des heures•
supplémentaires avec également des
plafonds;
Favoriser la création d’emplois à valeur•
ajoutée, et qui génèrent des biens ou des
services, plutôt que des emplois dans le
non-marchand: en effet, les emplois dans
les rouages des états (administrations,
police et autres stewards,…) dissimulent
un chômage non-dit, et accentuent
d’avantage encore l’effet d’inversion
de la pyramide actifs/non-actifs, en
augmentant les charges des états au
détriment de la balance interne.
Du point de vue des secteurs
financier:
a) L’urgence est requise pour STOPPER la
course vers l’ultralibéralisme voulu, et
encouragé, par les commissions de l’UE;
b) La seule option - à court terme - est
celle qui a déjà été amorcée par la
plupart des gouvernements et des
organismes internationaux: sauver les
outils tels que les banques principales
en prenant des participations signifi-
catives, et/ou (re)créer des opérateurs
financiers étatiques. Au travers de ces
opérations, les instances gouverne-
mentales reprendraient le contrôle des
mécanismes financiers simples.
En Belgique, les tentatives (maladroi-
tes) du Gouvernement d’Yves Leterme
en vue d’imposer leur choix ne sont
pas anodines, et sans doute est-ce une
nouvelle voie possible dans la future
gouvernance?
c) A plus long terme, ces mêmes instan-
ces gouvernementales nationales et/
ou supranationales auront aussi à ima-
giner des mécanismes afin d’empêcher
la reprise des spéculations ‘sauvages’,
en identifiant et contrôlant les proces-
sus complexes des flux financiers;
d) Plus particulièrement, il faudrait
également interdire les cotations
trimestrielles des entreprises, ainsi
que les rémunérations des Top-Mana-
ger liées à ces mêmes performances
trimestrielles. Cette mesure est bien
plus pertinente que l’interdiction des
parachutes « dorés »;
e) Revoir le principe des cotations en
bourses et imposer des plafonds
suivants une valorisation qui soit direc-
tement liée aux actifs réels, versus les
résultats semestriels, sinon annuels ;
f) Le retour vers un certain interven-
tionnisme des Etats, ou autorités
gouvernementales, s’imposera, malgré
l’énergie déployée par les spéculateurs
pour l’empêcher. Cela devrait se tra-
duire par la (re)création d’organismes
publics dans les secteurs financiers
en vue de réguler les marchés dans ce
secteur.
En Belgique, La Banque de La Poste
pourrait sans doute jouer un rôle de
précurseur !?
Du point de vue écologique:
A contrario, des parcs à éoliennes vilains
et très coûteux, et pour un faible rende-
ment*, de nombreuses autres mesures
sont possibles, applicables immédiate-
ment, et sans grands frais, en vue de
réduire l’empreinte écologique, tout en
créant des emplois et en produisant des
consommables bio…
a) Pour l’entretien des parcs et autres
pelouses, remplacer les tondeuses
motorisées (amenées par camions,…)
par des troupeaux d’oies : cela créera
des emplois non spécialisés pour les
conduire (gardiens), mais aussi des
œufs, de la viande et des plumes
pour les couettes ou les survêtements
d’hiver (par exemple: de ski,…
b) Pour l’entretien des grands espaces
verts, et autres parkings, (par exem-
ple: le long des autoroutes) rempla-
cer les tracteurs par des troupeaux
de chèvres et/ou de moutons,… Cela
créera des emplois de gardiens, mais
cela produira aussi de la laine et de la
viande,…
c) Pour dé-saturer les centres villes et
réduire les pollutions, interdire l’accès
aux voitures et remplacer les taxis par
des calèches ou voitures tirées par des
chevaux : outre de l’engrais bio, cela
créera de très nombreux emplois peu
qualifiés (80 % des chômeurs) pour
conduire, entretenir les chevaux, les
calèches et les écuries,… (par exemple:
le quadrilatère de Bruxelles);
Cette option agirait comme un stimu-
lant de l’innovation afin de rendre ces
calèches et autres troïka confortables,
insonorisées, connectées à Internet,…
avec bar intégré !? (Installation de
dynamo,..)
d) Retour aux trams, métro, et trolleybus
tels qu’ils sont encore utilisés dans
beaucoup de pays de l’Europe du sud
ou de l’est;
e) Verbaliser, avec immobilisation
immédiate de tous ces véhicules
« diéselisés » et mal réglés, qui diffu-
sent leurs « fines particules » cancéri-
gènes à tous les coins de rue,… >
Jan 09
67
f) Transformer tous les instruments des cen-
tres sportifs par l’adjonction de dynamo
mécanique, ce qui permettrait à tous de
produire de l’électricité tout en pratiquant
les exercices de remise en forme…
g) La mise au point d’unités mobiles
capables de mesurer le taux de CO2 sur
les routes ne devrait pas trop poser de
problèmes, et adresserait le problème
plus crucial de la pollution plutôt que
l’obsessionnel contrôle de vitesse.
h) Maintenir et moderniser les centrales
nucléaires en vue de:
garantir notre indépendance énergétique;•
produire de l’énergie propre et ainsi•
pouvoir diminuer la pollution;
maîtriser la gestion des déchets, qui•
deviendront ainsi un risque bien mieux
maîtrisés que les fines particules cancéri-
gènes produites par les moteurs à gasoil;
i) Revoir et adapter certaines des disposi-
tions prisent précédemment, tels que:
a. Le tout aux piétons favorise une pol-
lution invraisemblable avec des effets
collatéraux négatifs: les piétons qui
s’égrènent au compte-gouttes, sur et
hors les passages cloutés, en ignorant
délibérément le trafic, bloquent parfois
jusqu’à 20 ou 30 véhicules (voitures,
camions, bus, autocars,…), et dont
tous ces moteurs diesel aux ralenti
polluent à l’aise…
b. *Les éoliennes: en dehors de la
destruction des paysages, il reste à
calculer objectivement le ratio énergie
verte/pollution en y incluant la fabri-
cation, le montage, les entretiens…
c. L’aménagement des axes routiers:
avec l’objectif (électoral ?) de décou-
rager les automobilistes, ont a rétréci
les rues, carrefours, et ronds-points, ou
créé des pistes cyclables inutilisées?
(par exemple: rue de La Loi) ce qui
engendre des files de véhicules qui
s’allongent… Avec tous ces moteurs
au ralenti, qui polluent, polluent…
d. Diminuer les voitures, oui mais faciliter
l’écoulement des flux des engins
motorisés…
Du point de vue de « la vie de
tous les jours », SURVIVRE, sera
l’obsession collective:
La réduction des activités économiques•
toutes régions (du monde) confondues
va accentuer les pressions sur l’emploi,
par une augmentation du nombre de
chômeurs, et/ou des sans emplois non
rémunérés;
Cette situation va à son tour augmenter•
les charges sociales des états, tout en
diminuant la consommation, et donc
réduire les rentrées fiscales;
Une cassure est à craindre lorsque les•
états n’auront plus les moyens de fournir
le minimum à un trop grand nombre. A ce
moment là, des émeutes pourront avoir
lieu, et - au début - les gouvernements
seront tenter d’y réagir par là force. Ce
qui ne serait pas la bonne attitude, sauf
à conduire en droite ligne vers la guerre
civile.
Cette situation est pourtant déjà (pré)
visible, à certains moments, dans certains
pays, pour certains contextes particuliers.
Les « Bonnes » attitudes, seront:•
1. de faire accepter un meilleur partage
à la fois des charges, et des fruits du
travail (par exemple: salaires,…);
2. de revoir les « avantages acquis » en
rabotant ceux-ci: travail en pose et
du WE pour le plus grand nombre de
professions, sans sur-rémunération
(par exemple: prime, récup,…)
3. de favoriser « la débrouille » en
laissant tout un chacun s’inventer un
métier, ou toutes activités rémuné-
ratrices…(dans le strict respect de
l’ordre public)
4. de favoriser l’innovation, en créant
de nouvelles activités plus « vertes »,
telles que le retour aux calèches et
chevaux dans les centres des villes,
les trolleys bus dans les quartiers
plus lointains,… Ou encore des
troupeaux d’oies et de moutons pour
tondre l’herbe des parcs ou talus
d’autoroutes.
5. d’encourager les potagers privés,
et/ou les chômeurs des campagnes
à produire des œufs, fromages et
légumes « bio »… sans avoir à
satisfaire tous ce fatras de contrôle
administratifs imposés au fil des ans
par la Commission européenne,…
Survivre, ce sera - au moins - tous cela,
pour pouvoir revivre. Autrement.
La mutation à laquelle nous assistons est
profonde, et sera faite de beaucoup de
soubresauts, tant du point de vue écono-
mique que politique ou social. C’est le prix
à payer pour que de la chrysalide émerge
les splendides couleurs d’un papillon
nouveau…
« Rien n’est permanent, sinon le
Changement ! »
Héraclite. 500bC;
Joseph Trompette
19 décembre 2008 >|
Jan 09
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