2. Aristote nait à Stagire (Macédoine) en 384, et meurt à Chalcis (Eubée)en 322 av JC . Disciple de Platon à l’Académie, puis précepteur d’Alexandre le Grand, il fonde en 335 à Athènes sa propre école, le Lycée, dit aussi école péripatéticienne. Il propose une alternative entre l’empirisme du sophisme et le rationalisme de Platon, en affirmant que connaître c’est concevoir l’intelligible dans le sensible. Il est l’auteur d’un grand nombre de traités de logique, de politique, de biologie, de physique et de métaphysique, cette dernière assurant le fondement de l’ensemble. Il a eu une influence sur la pensée aussi bien occidentale, que de façon moins marquée, orientale. Œuvres principales : Politique, Physique, Métaphysique et Ethique à Nicomaque. Présentation de l’auteur.
3. L’éthique à Nicomaque est une des œuvres clés de la philosophie morale d’Aristote. Dans cette œuvre, l’auteur nous livre un guide pratique pour atteindre une vie vertueuse, c’est à dire arriver au bonheur, et remplir pleinement sa fonction d’homme. Réaffirmant que la partie supérieure de l’homme est l’esprit, Aristote nous invite à mener une vie active sur le plan social et politique toujours à la recherche de la médiété, équilibre subtil, à l’origine de la vertu. Ainsi le bonheur, atteint dans la vie vertueuse, n’est pas un acquis, mais nécessite une activité continûment bonne. Comme fondement de cette activité, il nous propose la magnanimité, l’équité, la prudence, et enfin l’amitié, quatre vertus qu’il traite successivement. Présentation de l’oeuvre.
16. Une seule qui est vertueuse: Pour Aristote, l’homme est dans ses actions, les plus volontaires étant celles qui s’accompagnent de raison, l’homme est donc principalement dans sa raison. Dès lors, « il est évident que l’homme de bien aime cette partie qui est en lui », car elle fait qu’il existe. L’homme vertueux pourra donc être « suprêmement égoïste », dans le sens vu en dernier. « Mais il est également vrai du vertueux qu’il agit souvent dans l’intérêt de ses amis, et même, s’il en ait besoin, donne sa vie pour eux. »
21. L’amitié ,considérée comme une vertu, et n’allant pas sans vertu, est à l’origine d’un cercle vertueux mis à la portée de tout homme, par ce « Traité de l’amitié ». Tout d’abord, elle conduit l’homme au bonheur, car elle nécessite l’amélioration progressive de notre vertu, Ensuite, une fois le bonheur atteint, elle permet au sage de rester en activité, de manière continue et vertueuse, le bonheur n’étant pas de l’ordre de l’acquis.