Bibdoc 2024 - L’Éducation aux Médias et à l’Information face à l’intelligence...
Tome 1 : Gestion interne des collectivites
1. Gestion interne des collec tivités
> E-administration
L e haut débit optimise la gestion interne
des collectivités locales en améliorant, au quotidien,
> Le travail collaboratif
> Outils d’alerte
> Les outils d’information
géographique
la qualité et la fluidité des échanges. Informer,
communiquer, partager, coordonner, archiver et fournir
l’information sont autant de fonctions essentielles
désormais fédérées par un même réseau.
La dématérialisation progressive des documents
– et les nouveaux usages qui en découlent – participe
à une simplification des procédures administratives
et à une acculturation propice au travail collaboratif.
33
2. En octobre 2003, le comité de pilotage initial est élargi aux
organismes sociaux (CPAM, CAF, MSA) ainsi qu’à « LOGI-
TUD », éditeur de progiciels d’état civil qui élaborent une
norme d’échange de flux entre organismes et collectivités.
Pour éviter toute erreur de formulaire, une journée de for-
mation a eu lieu en septembre 2004 pour l’ensemble des
30 agents publics. L’expérimentation de FAST État Civil
débute en janvier 2005, avec les premiers échanges déma-
térialisés entre les services d’état civil, les organismes
sociaux des Deux-Sèvres et les organismes nationaux
(INSEE et Service Central d’État Civil). Le projet FAST est
soutenu par l’ingénierie de la Direction Générale de la
« Fournisseur d’accès sécurisé transactionnel » (FAST) est une inter- Communication Publique, avec des financements de la
face spécialisée dans l’envoi des actes administratifs par voie élec- Caisse des Dépôts et Consignations et de France Télécom.
tronique vers les administrations centrales, les organes déconcentrés,
les organismes sociaux, voire d’autres collectivités locales. Une pre-
mière expérimentation menée dans les Yvelines était axée sur la
dématérialisation du contrôle de légalité, une autre menée dans les
Deux-Sèvres concernait les actes d’état civil. Les objectifs de cette L’extension du système à de nouveaux flux – comme l’échange avec les notaires ou les
dernière sont tout à la fois de mieux servir le citoyen, en lui évitant échanges d’avis de mentions de naissances/décès – est à l’étude. À terme, Parthenay
des démarches parfois fastidieuses ; de mieux utiliser le temps de tra- réfléchit à la création d’un centre de formation à l’e-administration, à destination des fonc-
vail des agents en accélérant la gestion des dossiers ; d’éviter les tionnaires des collectivités territoriales de catégories B et C. Au-delà, l’exemplarité de
Gestion interne des collectivités E-administration
fraudes vis-à-vis des organismes sociaux et de participer à une expé- l’expérimentation FAST a été largement saluée. Elle a créé une intercoopération entre
rience novatrice, synonyme de progrès. différentes administrations pour rendre aux citoyens des services globaux correspondant
à des événements du quotidien. Elle a aussi donné un rôle central aux communes, les
services de l’état civil étant l’une de leurs compétences. Dans le prolongement de cette
LA MISE EN ŒUVRE
expérimentation, le Gouvernement lancera bientôt un site unique à partir duquel tout
citoyen pourra demander des extraits d’actes d’état civil ou de mariage.
Communauté de communes de Parthenay
FLUIDIFIER LA CIRCULATION DES ACTES
La communauté de communes de Parthenay, située dans un
D’ÉTAT CIVIL ENTRE ADMINISTRATIONS
contexte rural, s’appuie sur une activité économique principa-
lement agricole et sidérurgique. Pour maintenir son attracti-
vité et éviter le départ des jeunes, les TIC sont apparues comme
une opportunité de développement et de désenclavement des
territoires ruraux. Les domaines dévolus aux collectivités
FICHE
locales ont profité de l’essor des TIC. Le projet « FAST »
LE PROJET
s’inscrit dans la ligne d’une politique territoriale globale initiée
D?IDENTITE
dès 1993, mais débute en juillet 2003 avec la création d’un
comité de pilotage regroupant au départ 5 collectivités des
Statut de la collectivité :
Deux-Sèvres et le Conseil Général.
Communauté de communes
Nombre de communes
regroupées : 6 BILAN ET PERSPECTIVES
Nombre d’habitants : 18 000
Contexte territorial :
Territoire rural
Contact :
fouilletfr@cc-parthenay.fr
LES ENJEUX
François Fouillet
Directeur des services informatiques de la Ville de Parthenay
“ Permettre aux habitants de s’approprier les TIC
dans les meilleures conditions et dans les meilleurs
délais est considéré, par la communauté de communes
de Parthenay, comme un devoir de service public.
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“ 35
3. Devant le temps considérable nécessaire aux agents de la mairie pour
traiter les différentes procédures administratives, de nombreux projets
ont été initiés depuis 2000. Le choix des procédures à dématérialiser en
priorité s’est fait en fonction de la lourdeur des actes administratifs pour
la collectivité, et donc de l’économie d’échelle que représentait cette
dématérialisation. La numérisation a nécessité un investissement
d’environ 10 000 euros, financé à hauteur de 50 % par le Conseil Général
de l’Ardèche. La dématérialisation des actes d’état civil, d’incinération
des végétaux et de déclaration d’intention d’aliéner a, elle, été réalisée
dans le cadre d’un partenariat avec Microsoft.
L’internaute qui se rend sur le site Internet de la commune de Gluiras
accède à différents services :
• le cadastre numérisé. Complet et à jour, il est consultable par le
grand public, mais s’adresse surtout aux professionnels. Il est étayé
par d’autres données sur la voirie, l’hydrographie, le réseau AEP, le Aujourd’hui le cadastre numérisé offre un gain de temps considérable
zonage du PLU, les espaces boisés classés, etc. ; aux employés communaux chargés du service de l’urbanisme. La déma-
• les actes d’état civil. L’usager obtient ainsi par e-mail son extrait térialisation des autorisations d’incinération des végétaux a permis de
d’acte, sans l’intervention des agents de la collectivité ; diviser leur coût par quatre. Des résultats qui poussent la commune à
• les déclarations d’intention d’aliéner ; prolonger sa démarche. Elle travaille actuellement avec le Conseil
• les autorisations d’incinération de végétaux. Soumises à autorisa- supérieur du notariat sur un projet visant à dématérialiser l’ensemble
tion préalable dans le département de l’Ardèche, elles font l’objet de des échanges avec les notaires. Par ailleurs, elle poursuit ses travaux
Gestion interne des collectivités E-administration
400 demandes chaque année. Désormais, en quelques clics, les auto- sur le contrôle de la légalité.
risations sont données et les administrations concernées prévenues ;
• les informations et formulaires fournis par l’administration (via le
portail service-public.fr).
LA MISE EN ŒUVRE
Commune de Gluiras
DES HAMEAUX HAUT DÉBIT
PIONNIERS DE L’E-ADMINISTRATION
Commune de la montagne ardéchoise, Gluiras bénéficie de bonnes
infrastructures en matière de haut débit, en attendant l’arrivée de
l’ADSL programmée pour 2006, sous l’impulsion de son Maire, Alain
Risson, également Président de l’Association pour le Développement
des e-Procédures (ADeP). De nombreux projets pilotes nationaux, liés
FICHE LE PROJET
à l’e-administration, ont ainsi été expérimentés en premier sur la com-
mune de Gluiras. Source d’économies et d’efficacité, la dématériali-
D?IDENTITE
sation permet de remplacer les documents papier par des données
informatiques, de simplifier les procédures administratives, d’établir
Statut de la collectivité : BILAN ET PERSPECTIVES
un lien entre les différents services publics et de permettre aux
Commune
citoyens de mieux suivre leurs démarches en cours.
Localisation :
Département de l’Ardèche
Nombre d’habitants : 500
Contexte territorial :
Territoire rural dont
l’économie repose principa-
lement sur le tourisme et
l’agriculture
Contact :
com.chataigniers@
wanadoo.fr
LES ENJEUX
Alain Risson
Maire de Gluiras, Président de la communauté de communes des Châtaigniers
“ L’e-administration est un véritable enjeu pour
les collectivités locales car elle permet, d’une part,
de mieux répondre aux attentes des administrés
et, de l’autre, de réaliser des économies d’échelle.
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“ 37
4. La communauté de communes a confié le cahier des charges
du projet à la société Lapit, qu’elle avait créée en 2000 afin
d’externaliser son informatique. Résultat de l’appel d’offres :
Rondo a été retenu pour un système de traitement des fac-
tures, développé par la société VM Data et déjà utilisé par
l’État finlandais ainsi que par plusieurs universités du pays.
Lapit a adapté Rondo à chaque commune et assuré la for-
mation des utilisateurs. Le système Rondo étant lourd à gérer
et onéreux pour une seule commune de Laponie, la société
Lapit le loue à l’ensemble des communes pour un montant
mensuel total de 8 000 euros environ, grâce au partenariat
conclu avec VM Data.
Avec le projet « Rondo », la communauté de communes de Rovaniemi
(capitale de la Laponie finlandaise située sur le Cercle Polaire) s’est
dotée d’un système de traitement numérique des factures, qu’elle
reçoit en l’adaptant à l’échelle intercommunale. Les factures papier
sont scannées soit par la commune de Rovaniemi, soit par les services Lancé début 2004, Rondo est désormais utilisé par la plupart des
de la poste finlandaise s’ils sont loués, avant d’être intégrées au sys- agents. Il offre un gain de temps évident aux services traitant les
tème Rondo. Les utilisateurs les valident à l’aide d’une signature élec- factures, ce qui leur permet de se consacrer à d’autres tâches.
tronique et d’une interface spécifique puis les retournent validées à Le suivi des factures est aussi largement facilité, et leur archi-
la comptabilité, qui les paie. vage plus sûr, moins coûteux et moins encombrant. D’autre part,
ce système a généré une réduction du montant des indemnités
Gestion interne des collectivités E-administration
de retard et favorisé le soutien à l’activité économique locale en
réglant les entreprises à 14 jours.
La prochaine étape consistera à élargir l’utilisation de Rondo en
numérisant les archives et les documents comptables commu-
LA MISE EN ŒUVRE
naux. L’envoi de factures sous format numérique sera également
généralisé afin d’éliminer l’étape du scanner. Quant à Lapit, elle
Communauté de communes de Rovaniemi (Finlande)
souhaite maintenant louer le système aux autres communes et
organisations intercommunales de Laponie.
LES FACTURES D’ACHAT
En Finlande, les communes constituent le niveau territorial le plus
À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
important : elles gèrent notamment les services de santé, les services
sociaux et elles assument aussi les compétences scolaires tant au
niveau du primaire que des collèges et des lycées. Ainsi les salaires
des enseignants et toutes les factures des lycées sont payés par les
communes et non pas par l’État.
FICHE
En 1999, la commune de Rovaniemi a conduit une étude dont les résul-
LE PROJET
tats ont démontré que ses services perdaient beaucoup de temps
D?IDENTITE
à traiter manuellement les 40 000 factures annuelles. Au début 2004,
en association avec la commune de Ranua, elle a décidé d’acquérir,
Statut de la collectivité :
à l’échelle intercommunale, un système informatisé de traitement des
Communauté de communes BILAN ET PERSPECTIVES
factures liées aux achats.
de Rovaniemi (Finlande),
rassemblant la Ville de
Rovaniemi, la commune
rurale de Rovaniemi et
la commune de Ranua
Localisation :
Laponie finlandaise au
niveau du Cercle Polaire,
à la jonction des rivières
Kemijoki et Ounasjoki
Nombre d’habitants : 62 000
Contexte territorial :
Rovaniemi, capitale de la LES ENJEUX
Laponie finlandaise
Contact :
erkki.kautto@roi-mlk.fi
Erkki Kautto
Directeur du Développement économique de la commune de Rovaniemi
“ Un des effets indirects du système Rondo est qu’il nous
permet de mieux soutenir l’économie locale en réduisant
à 14 jours les délais de paiement des factures aux entreprises.
“
38 39
5. La communauté s’est appuyée sur des prestataires externes
pour les études préliminaires, la conception des cahiers des
charges, le développement technique de l’Extranet, la for-
mation, la maintenance, ainsi que l’hébergement de
l’application elle-même. Pour accompagner les personnels
de Jura Sud, un cycle de formation a été engagé dès 2003 ; 4
étapes-clés : « Découverte de l’Internet », « Courrier électro-
nique », « Extranet: mode d’emploi » et des séances de forma-
tion spécifiques aux élus. Aujourd’hui, une personne est en
charge de la sensibilisation et de la formation des secrétaires
de mairie et des élus, assurant également la hotline télé-
Dans les années 1990, Jura Sud connaît une forte croissance de ses phonique. Côté financement, 30 000 euros ont été investis sur
effectifs, passant de 2 à 16 agents en dix ans. Dans le même temps, le ce projet (dont 40 % subventionnés par le Fonds National
nombre de compétences déléguées à la communauté de communes d ’ A i d e
s’accroît. En 2003, l’idée de mettre en œuvre un Extranet collaboratif au Développement des Territoires). Les coûts de fonction-
voit le jour. C’est aujourd’hui chose faite, avec un outil qui autorise : nement (hors personnel dédié) s’élèvent à 5 000 euros par an.
• la gestion électronique des documents administratifs (délibérations,
comptes-rendus, PV, statuts, convocations) ;
• l’accès à un centre de ressources documentaires (rapports, études,
Journal officiel, modèles de documents, photothèque, etc.) ;
• l’accès à des outils collaboratifs (agenda partagé, annuaire, gestion Si l’Extranet est aujourd’hui parfaitement utilisé par les agents de
des disponibilités des équipements communautaires, etc.) ; la communauté, la principale difficulté a été de diffuser ces nou-
Gestion interne des collectivités Le travail collaboratif
• la gestion des droits (accès à certains partenaires). velles pratiques de travail. Quelques communes sont toujours un
peu réticentes, principalement celles ne disposant pas encore du
haut débit, et force est de constater que les élus tardent à adop-
ter cet outil… Enfin, après quelques mois d’utilisation, deux nou-
LA MISE EN ŒUVRE
veaux éléments ont été ajoutés aux domaines d’intervention de
l’Extranet : un module de gestion des congés payés et un obser-
Jura Sud
vatoire du logement.
GÉRER SA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
Située au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Jura, la communauté
de communes « Jura Sud, pays de l’enfant » cultive une double tradi-
EN LIGNE
tion, à la fois industrielle - plus de 100 entreprises y sont implantées,
dont quelques fleurons du jouet (Smoby-Berchet, Vilac) et du plastique
(Bourbon, Millet) - et touristique – lac de Vouglans, site archéologique
de Villards-d’Héria, etc. Dès 2001, face à l’augmentation du volume des
missions intercommunautaires, les agents de Jura Sud engagent une
FICHE LE PROJET
réflexion sur la mise en place d’un outil de travail. Objectif : rationali-
ser le fonctionnement interne de la collectivité et simplifier le travail
D?IDENTITE
avec les communes adhérentes afin de renforcer le « partage de
l’intercommunalité ». Différentes études et analyses sont menées en
Statut de la collectivité :
2001-2002 afin d’évaluer les besoins, et, parallèlement, l’ensemble des
Communauté de communes
communes sont équipées de PC et les personnels formés.
Nombre de communes
regroupées : 17
Nombre d’habitants : 7 238
Contexte territorial :
BILAN ET PERSPECTIVES
Territoire rural de moyenne
montagne à forte tradition
industrielle (plasturgie, jouet)
et touristique (Parc Naturel
Régional, lacs et patrimoine)
Contact :
info@jurasud.net
LES ENJEUX
Claude Benier-Rollet
Maire de Charchilla, Vice-Président de la communauté de communes,
en charge de la communication et des TIC
“ Mettre en réseau la communauté de communes
et les communes, améliorer le fonctionnement
interne de l’intercommunalité, voilà les lignes
directrices de notre projet.
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“ 41
6. Initié par l’association Des Technologies et des Hommes, le projet
a été transmis en septembre 2004 à une structure de droit privé,
PI3C. En contrepartie de la mise à disposition de l’outil collabora-
tif, PI3C paie une redevance annuelle (8 % du chiffre d’affaires) jus-
qu’à l’amortissement de 100 000 euros. Des Technologies et des
Hommes réinvestit le fruit de cette redevance dans d’autres pro-
jets ayant trait aux TIC, comme la vulgarisation des nouvelles
technologies auprès des PME, commerçants et artisans. L’achat de
l’outil par la collectivité s’élève à 150 000 euros.
La plate-forme d’ingénierie collaborative, initiée au départ par
l’association « Des Technologies et des Hommes » et aujourd’hui por-
tée par la société « PI3C », a pour objet d’abolir les distances entre les
concepteurs d’un produit et leurs différents partenaires (sous-traitants,
fournisseurs, équipes commerciales et marketing, etc.). Quels que Aujourd’hui, les principaux points forts du projet sont les suivants :
soient les outils utilisés (Conception Assistée par Ordinateur, bureau- • création d’emplois directs au sein de PI3C ;
tique), chacun a accès, à distance, aux maquettes numériques des pro- • utilisation de l’outil par des entreprises locales et internationales ;
jets en cours. Chacun peut également apporter remarques et • réduction des problèmes posés par la distance ;
demandes de corrections sans attendre la phase de prototype. Trois • réduction des coûts et utilisation de l’outil à la demande ;
grandes fonctionnalités sont disponibles : stockage/partage de docu- • développement d’un pôle de formation dédié au travail collaboratif.
ments, gestion de projet (workflow, jalons, livrables, etc.), revues de Toutefois sont apparues des difficultés relatives à la gestion des financements publics,
Gestion interne des collectivités Le travail collaboratif
projet (covisualisation, codesign). Au-delà de la simple fourniture à la promotion de l’ingénierie collaborative ou encore à la pérennité de certains par-
d’accès, PI3C accompagne les entreprises à la fois sur le plan technique tenariats (la filiale française de l’éditeur fournissant la technologie a fermé durant le
et dans le changement des méthodes de travail, allant jusqu’à instal- projet, le fragilisant).
ler les logiciels nécessaires, et assurer la formation du personnel à
LA MISE EN ŒUVRE
l’outil.
Cités-en-Champagne
CONCEVOIR MIEUX ET PLUS VITE EN LIGNE
Les 12 communes qui composent la communauté d’agglomération
(créée en 2000) ont décidé d’utiliser les TIC comme levier prioritaire
d’actions. Résultat : en 2002, l’association loi de 1901 « Des Techno-
logies et des Hommes » voit le jour et regroupe les acteurs du terri-
toire autour du développement technologique et de l’innovation. Fruit
d’un audit et identifiée comme remède au manque d’ingénierie du ter-
FICHE LE PROJET
ritoire et comme facteur d’attractivité économique, la plate-forme
collaborative s’est mise en place sous la houlette de l’École Nationale
D?IDENTITE
Supérieure des Arts et Métiers de Châlons, de la CCI, d’un industriel
et de petites sociétés locales.
Statut de la collectivité : BILAN ET PERSPECTIVES
Communauté
d’agglomération
Nombre de communes
regroupées : 12
Nombre d’habitants : 63 000
Contexte territorial :
Territoire rural et périurbain
Contact :
b.ouahba@
citesenchampagne.net
LES ENJEUX François Tribouillois
Directeur de la société Pi3C (Plate-forme d’ingénierie Collaborative
de Cités-en-Champagne)
“ Aujourd’hui, une société ne peut plus travailler
seule sur un projet et les technologies de la
communication facilitent le travail collaboratif,
le partage des expertises et des savoirs. À nous
de les rendre accessibles au plus grand nombre.
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“ 43
7. Le service s’appuie sur une plate-forme d’alerte constituée
de différents modules logiciels développés par France
Télécom R&D, qui favorisent l’utilisation des messages
d’alerte vocaux pour prévenir immédiatement l’équipage
d’astreinte, sur leurs terminaux fixes ou mobiles. Une expé-
rimentation, soutenue par le pays du Trégor-Goëlo et dotée
de fonds européens FEDER, s’est déroulée en 2004 et a
abouti à la pérennisation de la solution depuis le mois de
juillet 2005. Désormais, sept stations SNSM dépendant
du CROSS CORSEN (soit 8 utilisateurs du service et une
centaine de destinataires) bénéficient de ce service pour
l’alerte des équipages de sauvetage en mer.
C’est en 2001 que la nécessité de moderniser le système d’alerte des
bénévoles du secours en mer s’est imposée en Bretagne. Les solutions
de radiomessagerie devenant obsolètes en 2003, France Télécom R&D
a lancé, en partenariat avec la Direction Régionale Bretagne, un pro-
gramme d’innovation permettant d’améliorer l’efficacité de la mise en
alerte initiée par les CROSS (Centres régionaux opérationnels de sur-
veillance et de sauvetage), qui préviennent les équipages de la SNSM
(Société Nationale de Sauvetage en Mer). Depuis, France Télécom travaille à l’enrichissement de
l’outil par des fonctions supplémentaires, comme la géo-
localisation, la surveillance des terminaux ou le couplage
Gestion interne des collectivités Outils d’alerte
avec les systèmes d’information géographique… Nul doute
que cette innovation pourra également répondre aux exi-
Il s’agissait de tester un dispositif commun à toutes les stations de gences d’autres services de secours, plusieurs SDIS ont
sauvetage et d’avoir un système d’information en temps réel. déjà acquis la solution pour moins de 600 euros par mois.
LA MISE EN ŒUVRE
Jusqu’alors, le CROSS CORSEN utilisait des moyens multiples pour
prévenir les stations SNSM et chacune d’entre elles avait son propre
Pays du Trégor-Goëlo
dispositif. Les objectifs de cette démarche étaient d’améliorer
l’organisation des secours pour qu’ils soient plus efficaces et plus
OPTIMISER LE SECOURS EN MER
réactifs, de permettre le suivi du déroulement de l’alerte et de gagner
du temps dans la transmission de l’information. Ce dispositif permet
d’être plus vite aux côtés des victimes pour leur porter secours.
FICHE LE PROJET
D?IDENTITE
Statut du porteur de projet :
Pays du Trégor-Goëlo
Localisation :
Départements des Côtes-
d’Armor et du Finistère BILAN ET PERSPECTIVES
Contexte territorial :
Départements côtiers
avec un fort trafic maritime
Contact : LES ENJEUX
www.tregorgoelo.com
Joël Le Jeune
Président du pays du Trégor-Goëlo
“ Nous avons souhaité que les services de sauvetage
en mer puissent bénéficier de l’innovation la plus pointue
pour améliorer leur organisation et porter secours
au plus vite aux victimes. En outre, ce projet est facilement
duplicable à d’autres services d’alerte ou de secours.
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“ 45
8. Avant le lancement du projet en décembre 2004, 35 organismes
publics ont été consultés. La planification de moyens humains
et l’organisation de partenariats (INSEE, DDAF, DDE, BRGM,
etc.) ont été mises en œuvre. Le projet mobilise les élus, mais
aussi un webmaster, un administrateur SIG, un responsable SIG
et l’appui d’un prestataire de services. Dès le départ, le Conseil
Général s’est équipé d’outils informatiques adaptés (serveur,
pare-feu, etc.), assurant le support technique de l’application.
Parallèlement, un plan de formation et un plan de communi-
cation ont été mis en place. Au coût de la prestation extérieure
(400 000 euros) s’ajoute celui induit par le travail de l’équipe
« Géoloiret.com » est un Système d’Information Géographique (SIG) interne du Conseil Général (réflexion, reprise de données,
ouvert au grand public, offrant un accès réservé pour les communes et maintenance, assistance technique, formation).
groupements de communes et une version Intranet pour les agents des
services départementaux. Outre les données cadastrales, des informa-
tions en temps réel sont accessibles sur l’état des routes en cas de pro-
blèmes météo (neige, verglas, inondations). Les cartes sont visibles
selon 11 thématiques: découpage administratif et politique, actions soli- La fréquentation du SIG s’élève à 6 000 consultations par mois. Un club
daires du Conseil Général en faveur de l’enfance, de la famille, de d’utilisateurs coordonne la remontée des remarques pour compléter le dispo-
l’insertion, etc., infrastructures et voies de communication, emploi et sitif… Aujourd’hui, le Loiret peut se prévaloir d’être le département le plus avancé
tissu économique ou bien encore orthophotoplans (photos en vue en matière de SIG. À ce titre, il est sollicité par l’Agence pour le Développement
aérienne). de l’Administration Électronique (ADAE) et par le Conseil National de
Gestion interne des collectivités Les outils d’information géographique
l’Information Géographique (CNIG) pour faciliter le transfert de cette expérience
vers d’autres départements. À l’avenir, il est prévu d’ajouter différentes données,
comme des informations sur les permanences des assistantes sociales, les cir-
Le projet de SIG participe d’une politique volontariste en matière cuits de ramassage scolaire, le repérage des ralentisseurs sur les routes…
LA MISE EN ŒUVRE
d’information – plusieurs observatoires sont en cours de création
(environnement, habitat, routes, etc.). L’objectif du SIG est triple :
Conseil Général du Loiret
• permettre au grand public de consulter librement des cartes, en
temps réel, des orthophotoplans et des informations sur l’état des
LE LOIRET À LA CARTE
routes, actualisées toutes les 2 à 4 heures en situation de crise ;
• permettre aux communes de consulter des données cadastrales via
un Extranet avec accès réservé ;
• doter les agents des services départementaux d’un véritable outil
de travail.
FICHE LE PROJET
D?IDENTITE
Statut de la collectivité :
Conseil Général
Nombre d’habitants : BILAN ET PERSPECTIVES
618 126
Contexte territorial :
Pôles urbains, périurbain
et rural. Région située
au nord-est de la région
Centre et limitrophe
de l’Ile-de-France. LES ENJEUX
Contact :
frederic.deneux@cg45.fr
Éric Doligé
Président du Conseil Général du Loiret, Sénateur du Loiret
“ Le SIG a pour vocation l’échange et la
mutualisation des données socio-géo-économiques
sur l’ensemble du Loiret, au service des citoyens,
des acteurs locaux et des décideurs.
Il constitue un outil essentiel d’aide à la décision
et à la gestion du territoire.
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