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Mémoire de fin d’études

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  2. 2. LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE PHARMACIE Année universitaire 2013/2014 ENSEIGNANTS HOSPITALO-UNIVERSITAIRES PROFESSEURS NOM PRENOM SPECIALITE OUELAA HANIFA HEMOBIOLOGIE DEKHIL MAZOUZ MICROBIOLOGIE CHAFFAI NACERA PHARMACIE GALENIQUE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A HADEF YOUCEF CHIMIE ANALYTIQUE MANSOURI ROUKAYA PARASITOLOGIE BROUK HACENE HEMOBIOLOGIE FRIGAA ISSAM HEMOBIOLOGIE DJAFER RACHID TOXICOLOGIE BENAISSA SIHEM PARASITOLOGIE MERICHE SABIHA IMMUNOLOGIE NEDJAI SABRINA MICROBIOLOGIE AMOURA NADIA PHARMACOGNOSIE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B BOUADAM MALIKA KARIMA BIOCHIMIE
  3. 3. MAITRES ASSISTANTS NOM PRENOM SPECIALITE FAKET MOSTAFA PHARMACIE GALENIQUE MERAH ABDELALI CHIMIE MINERALE NEGHRA ABDELHAK CHIMIE THERAPEUTIQUE LAREDJ HACENE BOTANIQUE MEDICALE ABDESSEMED ABDELHAKIM PHARMACIE GALENIQUE DERRADJI LEILA PHARMACOGNOSIE HALIMA SALEM ABDELAZIZ HYDRO-BROMATOLOGIE RETIMA ABDELHAK HEMOBIOLOGIE MEGUEDDEM MYRIAM TOXICOLOGIE MERICHE HACENE IMMUNOLOGIE MESSAOUDENE AICHA BEYA TOXICOLOGIE AMIRI SABRINA MICROBIOLOGIE CHAABNA MANEL PHARMACOLOGIE BOUZAABATA AMEL PHARMACOGNOSIE OUNAISSIA KARIMA BOTANIQUE MEDICALE BOULEDROUA SAMIA CHIMIE MINERALE AIT KAKI SAMIRA CHIMIE THERAPEUTIQUE DJEBBAR MOHAMED PHARMACIE GALENIQUE TALEB NASSIMA PHARMACOLOGIE DJAHMI NASSIMA MICROBIOLOGIE SOUDANI WAFA CHIMIE THERAPEUTIQUE LAYACHI FAYCAL CHIMIE THERAPEUTIQUE HOUAMRIA HAMZA CHIMIEMINERALE SAADNI FARIDA PARASITOLOGIE ADJAILIA IMENE PHARMACOGNOSIE BELLEILI MEHDI CHIMIE ANALYTIQUE SEMOUD ANISA HYDRO-BROMATOLOGIE AISSA LINA PHARMACOLOGIE DEBBAH FADILA PHARMACOLOGIE MECHERI RIM BOTANIQUE MEDICALE BOULKADID MED EL HADI HEMOBIOLOGIE LOUHI KHADER NADIA BIOPHYSIQUE OTMANE ADNENE MICROBIOLOGIE
  4. 4. ENSEIGNANTS UNIVERSITAIRES PROFESSEUR DJAHOUDI ABDELGHANI MICROBIOLOGIE AIT KAKI YASMINA BIOLOGIE VEGETALE CHEFROUR AZZEDINE BIOLOGIE VEGETALE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A REZAGUI MESSAOUDA ECO-TOXICOLOGIE BENNADJA SALIMA BIOLOGIE VEGETALE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B SOUICI MOHAMED LOTFI CHIMIE GENERALE FERDJANI SALIM CHIMIE ORGANIQUE MAITRES ASSISTANTS CHARGES DE COURS BENDJEDDOU FOUZIA GENETIQUE MESSERER LEILA PARASITOLOGIE BOUDRAA AMINA BIOLOGIE CELLULAIRE ABDESSEMED LYNDA BIOCHIMIE STRUCTURALE ET METABOLIQUE SOUICI FETHIA PHYSIQUE
  5. 5. SERMENT DE GALIEN Je jure, en présence des maîtres de la Faculté, des conseillers de l’ordre des Pharmaciens et de mes condisciples : D’honorer ceux qui m’ont instruit(e) dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ; D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ; De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine. En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert(e) d’opprobre et méprisé(e) de mes confrères si j’y manque.
  6. 6. Remerciements On tient tout d’abord de remercier ALLAH, le tout Puissant qui nous a donné la force, la volonté et le courage pour mener en bon fin ce travail. Nos sincères remercîments et notre profonde reconnaissance vont à notre encadreuse de mémoire Dr. Mecheri. R pour ses conseils, sa générosité et son soutien tout au long de l’élaboration de ce travail. On remercie Dr. Laredj. H d’avoir accepté d’assurer la présidence de jury. On tient à exprimer notre grande considération à Dr. Ounaissia .K d’avoir accepté de nos honorer par sa présence tant qu’examinatrice. Nos vifs remercîments s’adressent à Dr. Soudani.W d’avoir accepté de juger ce modeste travail. Finalement, un grand merci à tous ceux et toutes celles, qui d’une manière ou d’une autre, nous ont aidé et soutenu de près ou de loin.
  7. 7. Dédicaces Je dédie ce travail à mes parents, pour votre amour, votre affection, et votre soutien constant. A mon cher frère « Nedjmou». A mes chères sœurs «Ilhem » et « Maissa ». A mes chères amies pour votre fidèle amitié et les bons moments passés ensemble tout au long de mes études et en dehors. Zoubeida.
  8. 8. Dédicaces Je dédie ce travail à mes parents en reconnaissance, pour leur soutien, leur tendresse et pour toutes les charges assurées durant ces longues années d’étude. Je dédie également ce travail à mes sœurs « Amel », « Warda » et mes frères « Aziz », « Mohamed » Je le dédie à mon très cher oncle « Ali » Je le dédie, enfin à toutes mes amies Meriem.
  9. 9. Table des matières Table des matières Liste des figures Liste des tableaux Introduction 14 Partie théorique Chapitre I : Données sur le cancer I.1.Générélités sur le cancer………………………………………………………………..17 I.2.Différents types de cancer étudies……………………………………………………...19 I.2.1.Cancer colorectal……………………………………………………………………...19 I.2.2.Cancer du sein…………………………………………………………………………22 I.2.3.Cancer de prostate…...………………………………………………………………..24 I.3.Différents traitements du cancer……………………………………………………….26 I.4.Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en accompagnement du traitement du cancer ………………………………………………………………………..28 Chapitre II : Curcuma longa L. Historique…………………………………………………………………………………....31 II.1.Nomination……………………………………………………………………………...31 II.2.Classification…………………………………………………………………………....32 II.3.Description botanique………………………………………………………………….32 II.4.Partie utilisée…………………………………………………………………………...34 II.5.Différentes espèces……………………………………………………………………...35 II.6.Culture et récole………………………………………………………………………..35 II.7.Aire de répartition……………………………………………………………………...37 II.8.Composition chimique………………………………………………………………....37 II.9.Relation principe actif/effet…………………………………………………………...39
  10. 10. II.10.Propriétés du curcuma……………………………………………………………….40 II.11.Posologie et formes d’utilisation……………………………………………………..42 II.12.Effets secondaires et toxicité………………………………………………………....42 II.13.Précautions d’emploi………………………………………………………………....43 II.14.Contre-indications………………………………………………………………….....43 II.15.Intéractions…………………………………………………………………………....43 II.16.Production et commerce……………………………………………………………..44 II.17.Le curcuma agent anti-cancer……………………………………………………….46 II.18.Valorisation du curcuma…………………………………………………………….48 II.19.Différentes recherches scientifiques sur le curcuma……………………………….48 Partie pratique Objectif Enquête sur terrain 1-Matériels et méthode……………………………………………………………………...52 2-Resultats et discussions…………………………………………………………………....55 Conclusion……………………………………………………………………………………68 Bibliographie………………………………………………………………………………...70
  11. 11. Liste des figures Figure n°1 : Curcuma longa L……………………………………………………………….31 Figure n°2 : Diagramme floral……………………………………………………………....34 Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma…………………………………………………34 Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde………………………………………...37 Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma………….38 Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes………………………………………....38 Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma………………………....40 Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées…………....45 Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale ……………46 Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe…………………………..…..55 Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge…………………..……….……56 Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer………………..…..57 Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…...58 Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein)………59 Figure n°15: Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)…...60 Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma..…………………………..…………………………………………61 Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma…………......62 Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage………... 63 Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation…….64 Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi………...65 Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la plante…..66 Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la plante………………………………………………………………………………………….67
  12. 12. Liste des tableaux Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de leurs extraits méthanoliques……………………………………………………….………….35 Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma.....................…...39 Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe…………………………………….....55 Tableau n°4 : Présentation des résultats selon l’âge……………………………..…………..56 Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer………………………..…...57 Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…58 Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer du sein)…....59 Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)..60 Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti cancéreuses du curcuma………………………………………………………………………61 Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma…………………...62 Tableau n°11 : Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation……………………….63 Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation……………………....64 Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi……………………….....65 Tableau n°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité…………………………………66 Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante………...67
  13. 13. Introduction Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Introduction Depuis les temps les plus anciens, notre société a appris à utiliser les ressources végétales que le monde lui offre pour ses besoins élémentaires, pour se nourrir, et se soigner .Certaines espèces possèdent des propriétés pharmacologiques qui leurs confèrent un intérêt médicinal, d’où l’intérêt de l’ethnopharmacologie, qui vise à valider scientifiquement les pratiques thérapeutiques traditionnelles en confirmant leurs efficacités. Parmi les plantes les plus utilisées actuellement auprès la population algérienne, pour ces propriétés culinaires, diététiques et thérapeutique, est le curcuma. L’étude s’est portée sur le curcuma, bien que relativement abondant et très utilisé, il a été peu étudié. Cette étude s’introduite par quelques données sur le cancer, ainsi que d’une revue bibliographique relative à la matière végétale, sa localisation et son utilisation. La partie pratique a pour objectif de réaliser une enquête ethnobotanique pour mettre en jeux la réalité et l’actualité reflétant l’utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer auprès des patients cancéreux au niveau du service hématologie ,unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba.
  14. 14. CHAPITRE I Données sur le cancer
  15. 15. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 17 I.1. Généralités sur le cancer : I.1.1. Définition : Le cancer, un élément majeur de la charge de la morbidité dans le monde, il est actuellement la cause de 12% de tous les décès, le deviendra de plus en plus au cours des décennies à venir. De 10 millions en 2000, le nombre estimatif annuel des cas nouveaux de cancer devrait passer à 15 millions en 2020. La maladie cancéreuse est essentiellement une conséquence de l’exposition des individus à des agents cancérogènes présents dans l’air qu’ils respirent, dans ce qu’ils mangent et ce qu’ils boivent et auxquels ils sont exposés au travail ou dans l’environnement. Le terme de «cancer» est utilisé de façon générique pour désigner plus d’une centaine de maladies différentes, parmi lesquelles des tumeurs malignes en divers sièges (sein, col de l’utérus, prostate, estomac, colon et rectum, poumon, bouche, etc.), des leucémies, des ostéosarcomes, la maladie de Hodgkin et des lymphomes non hodgkiniens. Toutes ces formes ont en commun une défaillance des mécanismes réglant la croissance, la prolifération normale et la mort des cellules ; le dérèglement, qui débute comme une anomalie légère, gagne progressivement en gravité, les cellules envahissant les tissus voisins et gagnants même ensuite d’autres régions du corps [1]. I.1.2. Développer un cancer : Plusieurs processus chimiques essentiels se produisent constamment dans notre corps pour assurer le fonctionnement, la croissance et la reproduction de nos cellules. Durant ces processus, des radicaux libres sont formés, en raison de réactions photochimiques et du stress issu de l’oxydation. Ces molécules instables endommagent de manière irréversible les principaux constituants des cellules de l’organisme. Ils influencent l’expression des gènes et ils causent des dommages à l’ADN. La formation de radicaux libres peut aussi être induite par l’exposition à des cancérigènes environnementaux (fumée de cigarette, émissions industrielles, vapeur de gazoline, etc.), des agents inflammatoires (facteur de nécrose tumorale et peroxyde d’hydrogène) et des promoteurs de tumeurs. Les radicaux libres, qu’ils soient formés par le corps ou induits par des cancérigènes externes, peuvent déclencher le processus de carcinogenèse [2].
  16. 16. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 18 I.1.3. Prolifération, apoptose et contrôle du cycle cellulaire :  La prolifération cellulaire et l’apoptose : La prolifération cellulaire et la mort cellulaire sont des destins cellulaires diamétralement opposés mais étroitement liés. Il existe un petit chevauchement mécanique entre les machineries qui conduisent à la prolifération et à l’apoptose. En effet, les deux processus sont couplés à différents niveaux par les acteurs moléculaires individuels responsables de l’orchestration de l’expansion cellulaire. Les mêmes acteurs sont souvent des cibles pour les mutations oncogéniques, et, dans la plupart des cas, les mutations qui affectent la prolifération coopèrent avec celles de l’apoptose pendant la transformation et la tumorogenèse. Mais, le phénomène d’apoptose induite par les oncogènes est maintenant accepté comme étant un mécanisme inné de suppression des tumeurs, les lésions oncogéniques déclenchant la machinerie du suicide cellulaire. Dans les cellules normales, il y a une balance entre les signaux de promotion et de restriction de croissance, ce qui permet à la prolifération d’avoir lieu uniquement si elle est nécessaire. La prolifération et la différenciation des cellules durant ces processus sont ordonnées et cessent lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. Dans les cellules tumorales ce processus est rompu, la prolifération continue des cellules à lieu ainsi que la perte de différenciation. Ainsi, une cellule normale devient maligne lorsque la prolifération cellulaire n’est plus contrôlée. De plus, les cellules cancéreuses possèdent d’autres caractéristiques comme l’angiogenèse, le développement de métastases et la suppression de l’apoptose.  Le contrôle du cycle cellulaire par p53 : P53, un gène suppresseur de tumeur, a un rôle central dans la régulation du cycle cellulaire. C’est un gardien du génome, car lorsqu’apparait un dommage sur l’ADN, p53 entraîne l’arrêt du cycle cellulaire. De plus, p53 a un rôle dans l’apoptose car il est capable d’activer des protéines pro-apoptotiques. Dans les cellules normales, l’activation de Myc et Ras, des signaux oncogéniques, engage le réseau suppresseur de tumeur à plusieurs points, par exemple par le circuit ARF-p53. Dans les cellules normales, ARF est actif et détecte toute activité oncogénique. Il dégrade alors MDM2, ce qui permet de libérer p53, qui induit alors la mort cellulaire par apoptose.
  17. 17. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 19 P53 induit également p21 qui stoppe alors le cycle cellulaire. Lorsqu’ARF et p53 sont déficients, il n’y a plus de contrôle et les cellules cancéreuses prolifèrent. De plus, les dommages sur l’ADN activent p53 afin d’avoir une réponse antiproliférative.  Cycle cellulaire et apoptose : deux côtés d’une même pièce. Le processus fondamental de progression à travers le cycle cellulaire et de la mort cellulaire programmée implique l’interaction complexe de plusieurs familles de protéines de manière systématique et coordonnée. Ce sont des processus distincts reliés étroitement et jouant ensemble un rôle important dans la sensibilité des cellules malignes à la chimiothérapie. Le cycle cellulaire et l’apoptose sont reliés intimement, comme en témoigne le rôle central de p53, à la fois dans l’arrêt du cycle cellulaire et dans l’induction de l’apoptose. Les cellules entreprenant un arrêt du cycle sont protégées de l’apoptose et sont résistantes aux agents cytotoxiques [3]. I.2. Différents type de cancer : I.2.1. Le cancer colorectal :  Cancérogénèse : On appelle cancers colorectaux les cancers qui se forment dans les cellules qui tapissent l’intérieur du côlon (la partie la plus longue du gros intestin) et du rectum (les derniers centimètres du gros intestin avant l’anus). Le côlon et le rectum constituent le gros intestin qui est la dernière partie du tube digestif. La nouvelle importante à propos du cancer colorectal est qu’il débute habituellement par une croissance précancéreuse appelée un polype et qu’il se développe lentement, de façon généralement prévisible. On peut donc le prévenir grâce au dépistage et, lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce, il est souvent soignable [4].  Données épidémiologiques : Le cancer colorectal est la 2ème cause de mortalité par cancer (après 85 ans il est la 1re cause de mortalité par cancer).
  18. 18. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 20 • Chez l’homme 9 200 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du poumon avec 21 000 décès étant la 1re cause de décès par cancer, et le cancer de la prostate la 3e cause [8 300 décès]). • Chez la femme 8 300 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du sein avec 11 500 décès étant la 1re cause de décès par cancer, et le cancer du poumon la 3e cause [8 100 décès]) [4].  Facteurs de risque : Les principaux facteurs de risque de cancer colorectal sont : o l’âge supérieur à 50 ans, o les maladies inflammatoires intestinales, o un antécédent personnel ou familial d’adénome ou de cancer colorectal, o une prédisposition génétique, o la consommation excessive de viande rouge ou de boissons alcoolisées, o le tabagisme, o l’obésité. Les cancers colorectaux sont sporadiques dans 80 % des cas, surviennent dans un contexte familial dans 15 % des cas et sont liés à une prédisposition génétique dans 5 % des cas [5].  Sujets et niveaux de risque :  Les personnes à risque très élevé de développer un cancer colorectal sont celles ayant une prédisposition génétique, notamment : o un syndrome de Lynch (HNPCC : cancer colorectal héréditaire sans polypose), o une polypose adénomateuse familiale (PAF).  Les personnes à risque élevé de développer un cancer colorectal sont celles avec : o un antécédent personnel d’adénome ou de cancer colorectal, o un antécédent familial au 1er degré de cancer colorectal ou d’adénome > 10 mm de diamètre survenu avant 65 ans, o deux ou plusieurs antécédents familiaux au premier degré de cancer colorectal quel que soit l’âge de survenue,
  19. 19. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 21 o une maladie inflammatoire chronique : rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn, particulièrement en cas de pancolite.  Les personnes à risque modéré de développer un cancer colorectal sont : o les sujets de plus de 50 ans des deux sexes, o la plupart des cancers colorectaux sont des cas sporadiques observés chez des hommes ou des femmes de plus de 50 ans appartenant au groupe à risque modéré [5].  La relation alimentation – Cancer colorectal : • La moitié des études a mis en évidence un risque relatif de cancer colorectal supérieur à 1,5 (soit un risque augmenté de 50%) chez les consommateurs importants de viande par rapport aux faibles consommateurs, • De nombreuses études ont observé qu’une consommation élevée de légumes (ou d’aliments complets riches en fibres alimentaires) en diminuait le risque d’au moins 20%, • Les crucifères (choux, choux de Bruxelles, choux-fleurs, navets, brocolis) et les carottes apparaissent comme étant particulièrement protecteurs envers le cancer du côlon, indépendamment de la quantité de fibres apportée, • La presque totalité des études sur le cancer colorectal ainsi qu’une méta-analyse publiée il y a une dizaine d’années suggéraient un effet protecteur des fibres, cet effet protecteur est plus souvent associé aux fibres de légumes qu’à celles des céréales, • Plusieurs études ont observé qu’un niveau élevé d’apports en folates était associé à une diminution du risque de cancer colorectal mais pas toujours de manière significative [6].  La prévention du cancer colorectal passe par la modification des habitudes de vie : • Arrêter de fumer et limiter la consommation de boissons alcoolisées : l’association alcool + tabac multiple par 8,6 le risque de cancer colorectal, • Limiter la consommation de viandes rouges (une consommation ≥ 100 g/j augmente de 29 % le risque de cancer colorectal) et limiter la consommation de charcuteries (une consommation ≥ 50 g/j augmente de 21 % le risque de cancer colorectal),
  20. 20. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 22 • Augmenter la consommation de fibres alimentaires : légumes verts, légumes secs et céréales peu transformées (400 g/j), • Augmenter la consommation de laitages : la consommation de lait étant associée de manière probable à une diminution du risque de cancer colique, • Augmenter l’activité physique (exemple : 30 min/j 5 jours/semaine, activité modérée type marche rapide). Le pourcentage de diminution du risque de cancer du côlon en fonction du type d’activité physique varie de 18 % à 29 %, • Maintenir son poids dans les limites d’un poids normal : c'est-à-dire un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 25 et 27 kg/m2 . Le risque est augmenté de 15 % pour une augmentation de l’IMC > 5 kg/m2 [7]. I.2.2. Cancer du sein : I.2.2.1. Cancérogénèse : Le cancer du sein nait des cellules de l’appareil sécrétoire du sein constitue des lobules et des canaux galactophores. Dans une première étape l’évolution est intra-épithéliale, sans franchissement de la membrane basale, définissant les cancers in situ. Quand il n’existe pas d’invasion de la membrane basale l’évolution est exclusivement mammaire et conditionne les modalités du traitement local. Le risque est l’évolution en plusieurs années vers une forme de cancer invasif [8]. I.2.2.2. Données épidémiologiques : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme à travers le monde tant en termes de mortalité que d’incidence. En Algérie, le cancer du sein occupe la première phase en termes d’incidence, en comparaison aux autres types de cancers, l’âge moyen des femmes touchées par cette maladie est de 45 ans, mais cela va de 19 à 97 ans [9].
  21. 21. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 23 I.2.2.3. Facteurs étiologiques :  Les facteurs génétiques : En rapport avec des gênes connus BRCA 1, 2 ou 3 (BRCA de BReast CAncer). Il s’agit d’un fait d’observation connu de longue date que l’existence de cancers du sein chez les ascendants et chez les collatéraux augmentait le risque d’apparition de cancer chez la femme. Le risque est d’autant plus important que les cas sont nombreux, proches (mère, sœur plutôt que grand-mère et cousine germaine). Ces cancers surviennent volontiers à un âge précoce. La connaissance du risque familial permet d’assurer un dépistage du cancer du sein ciblé, et dans les cas les plus graves, ceux avec un risque proche de 100 %, d’envisager une chirurgie préventive.  Les facteurs hormonaux : Sont représentés par des règles précoces (avant 12 ans), une ménopause tardive (après 50 ans), l’absence de grossesse ou une grossesse tardive (après 35 ans). Avec chacun de ces facteurs le risque relatif est de 1,5. L’obésité et les facteurs alimentaires : L’obésité s’accompagne d’un risque accru de survenue d’un cancer du sein. Cela va de pair avec un excès de graisse dans l’alimentation. L’augmentation du risque semble en rapport avec la production d’œstrogènes au niveau du tissu conjonctif. Les mastopathies hyperplasiques épithéliales avec atypies cellulaires et non pas les mastoses fibrokystiques simples non proliférantes. Le risque relatif est de 4 à 5. A un stade de plus on est devant un épithélioma in situ dont la malignité est très réduite puisqu’il ne donne ni envahissement ganglionnaire ni diffusion métastatique, par contre, sans traitement, il évolue dans 50 % des cas vers le type « cancer infiltrant » qui, lui, a tous les caractères de la malignité [10]. I.2.2.4. Types de cancer du sein :  Cancer in situ : La prolifération épithéliale maligne est dans la lumière soit du canal galactophorique, il s’agit alors d’un carcinome intracanalaire.
  22. 22. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 24 Soit des acini situés dans les lobules, il s’agit alors d’un carcinome intra lobulaire. Mais la membrane basale est toujours respectée. ABSENCE D’INFILTRATION.  Cancer infiltrant est un cancer envahissant le tissu mammaire, évoluant localement puis métastasant (Premier relais : ganglions axillaires) [11]. I.2.2.5. Fatigue associée au cancer du sein :  Niveau d’activité,  Malnutrition,  Anémie,  Douleur,  Perturbations du sommeil,  Détresse émotionnelle :  Anxiété,  Dépression,  Co morbidités préexistantes non liées au cancer :  Dérèglement endocrinien (hypothyroïdie),  Infection,  Problèmes cardiaque, rénal, hépatique, neurologique [12]. I.2.3. Cancer de prostate : I.2.3.1. Cancérogénèse : Le cancer de prostate est une maladie cancéreuse qui se développe dans une glande de l'appareil reproducteur masculin, la prostate. Comme pour les autres formes de cancer, le cancer de la prostate repose sur une prolifération anormale des cellules de cette glande qui commencent ainsi à se multiplier de façon désordonnée. L’étude histologique de son développement initial ainsi que la biologie moléculaire ont permis de faire progresser sa connaissance [13]. I.2.3.2. Données épidémiologiques : Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme de plus de 50 ans et représente la 2ème cause de mortalité par cancer chez l’homme après cancer pulmonaire.
  23. 23. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 25 En termes d’années perdues il est moins agressif que les cancers pulmonaires et colorectaux : Perte de 3,8 à 5,2 ans pour un patient présentant un cancer localisé par rapport à un individu sain et négligeable (de l’ordre de 0,8%) avant 75 ans [14]. I.2.3.3. Facteurs d’agression prostatique : Il existe au moins trois facteurs qui agressent directement la prostate : • les radicaux libres : le stress oxydatif. • les graisses: Acides gras saturés, mono et polyinsaturés et les acides gras trans. • la testostérone : un facteur potentiel, serait un facteur agressif du fait de son rôle anabolisant : croissance des cellules musculaires et osseuses, la testostérone stimule le développement tumoral [13]. I.2.3.4. Formes du cancer de prostate : Il existe 3 formes de cancer de prostate : • forme héréditaire (10%): antécédents de cancer prostatique chez le père, frère, oncle avec au moins 3 cas ou 2 parents atteints précocement • forme familiale (20%): des antécédents familiaux ne répondant pas aux critères des formes héréditaires • forme sporadique (70%) : absence d’antécédents familiaux directs [13]. 2.3.5. Facteurs de risque :  Age.  Hérédité.  Origines ethniques et conditions socio-économiques  Hormonaux  Chimiques  Autres, sans preuve d’influence : o Le régime alimentaire o L’activité sexuelle o Le sport o L’hypertrophie bénigne de la prostate
  24. 24. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 26 o L’exposition aux champs magnétiques [13]. I.3. Différents traitements anticancéreux : I.3.1. La chirurgie (Traitement loco régional) : • Pour les tumeurs solides, elle permet d’enlever le foyer principal, mais il persiste souvent une possibilité de maladie résiduelle c’est pourquoi on l’associe souvent à la chimiothérapie et/ou radiothérapie qui quelque fois sont même réalisées avant l’acte chirurgical. • Si la chirurgie doit être mutilante le patient doit être préparé psychologiquement et techniquement (stomathérapie). I.3.2. La radiothérapie (Traitement loco régional) : • Utilisation actuelle de la radiothérapie haute énergie avec les accélérateurs de particules. • Le temps d’exposition et le nombre de séances dépendent du type de tumeur • Effets secondaires: (fatigue, sclérose de la peau, des muscles, des lymphatiques avec œdèmes persistants, inflammation des muqueuses digestives, baisse de l’immunité en général). I.3.3. La chimiothérapie (Traitement systémique) : • Elle représente le seul moyen théorique de contrôler la dissémination cancéreuse car véhiculée par le sang elle circulera dans tout le corps alors que la chirurgie et la radiothérapie ne s’adresse qu’à des zones localisées. • Le principe consiste à introduire des substances chimiques capables d’interférer dans le métabolisme des cellules (cytostatiques). • Effets secondaires de la chimiothérapie: o Fatigue générale, o Nausées, vomissements, o Toxicité sur les cellules saines à renouvellement rapide (alopécie, toxicité des muqueuses digestives), o Toxicité sur certains organes vitaux (cœur, foie, reins, poumon..),
  25. 25. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 27 o Toxicité médullaire (aplasie médullaire avec baisse de l’immunité en général donc risque infectieux augmenté et besoins transfusionnels). I.3.4. Les thérapies ciblées :  Les anti-angiogènèse, inhibent ou détruisent les vaisseaux tumoraux  Les anticorps monoclonaux dirigés contre les marqueurs spécifiques des cancers [15]. I.3.5. Les autres traitements :  Corticothérapie :  L’HEISUCCINATE DE METHYLPREDNISOLONE (SOLMEDROL ™) : par voie injectable  LA PREDNISOLONE (CORTANCYL ™) : par voie orale.  Hormonothérapie (sein et prostate) :  Anti-estrogène : TAMOXIFENE TAMOFENE®  Progestatifs : MEDROXYPROGESTERONE MEGESTROL FARLUTAl MEGACE [15].  La phytothérapie :  La place de la phytothérapie dans le cancer : De son côté, la phytothérapie présente une gamme importante de plantes pouvant intervenir à toutes les étapes de la maladie cancéreuse. C’est pourquoi, il est important aujourd’hui de sortir enfin la phytothérapie de la place limitée qui lui est dévolue habituellement. Car il faut être réaliste, mis à part, des progrès dans les techniques chirurgicales et radiothérapeutes, quelques remèdes pertinents ayant changé le cours de certains cancers et le dépistage systématique qui a permis de détecter et de traiter les tumeurs plus petites. Le pronostic de l’ensemble des cancers (à stade égal) n’a pas beaucoup évolué en 30 ans.
  26. 26. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 28 En plus d’une possible prévention du cancer, les plantes au cours d’une maladie cancéreuse ont un intérêt : • Au moment du choc de l’annonce. • Sur tous les petits troubles rencontrés pendant la maladie. • Pour rendre les traitements conventionnels plus efficaces. • Pour mieux supporter les traitements conventionnels. • Pour apporter des nutriments utiles [16].  Top 10 des aliments anti-cancer : • La grenade : Le fruit de la fertilité chez les anciens Grecs, • Le thé matcha : le thé le plus riche en antioxydants, • Le goji : le secret de jeunesse de l’Himalaya, • Le curcuma : l’épice anti cancer et anti inflammatoire, • L’amande : la collation idéale, • Les algues : une teneur exceptionnel en vitamines et minéraux, • Le brocoli : le plus puissant anti-cancer naturel, • Le soja : la meilleure source des protéines végétales, • La cannelle : Un super antioxydant, • Le shiitake : Un booster du système immunitaire [17]. I.4. Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en accompagnement du traitement du cancer : I.4.1. Avec la chimiothérapie :  Associations incertaines : A l’état des connaissances, il paraît souhaitable d’éviter la prise de Curcuma le jour des chimiothérapies, et le ou les jours suivants, la durée étant variable avec la durée d’action recherchée de la chimiothérapie = risque d’inhibition partielle de l’efficacité pendant ces traitements avec les chimiothérapies suivantes :
  27. 27. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 29 • CAMPTOTHECINE. • DOXORUBICINE. • MECHLORETHAMINE. • CYCLOPHOSPHAMIDE. • VINCRISTINE.  Associations autorisées : On peut associer le Curcuma avec certaines chimiothérapies pour lesquelles nous avons des éléments expérimentaux de synergie d’action/ potentialisation de l’efficacité de la chimiothérapie à savoir : • GEMCITABINE. • PACLITAXEL. • DOCETAXEL. • OXALIPLATINE. I.4.2. Avec la radiothérapie : Possibilité d’association, à voir avec son radiothérapeute • Des études montrent une potentialisation de l’action anticancéreuse de la radiothérapie par le curcuma, ainsi que protectrice des effets secondaires. • Mais il n’y a pas à ce jour d’études cliniques chez l’homme l’intégrant dans une pratique quotidienne [36].
  28. 28. CHAPITRE II Curcuma longa L.
  29. 29. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 31 Historique : Le curcuma est une épice de couleur jaune, aussi appelé safran, elle fait l'objet d'échanges commerciaux depuis longtemps [18]. On pense cependant qu'il vient du Sud ou du Sud-est de l'Asie, peut-être plus spécifiquement de l'Inde, d'où il se serait répandu dans toute l'Asie, de même qu'au Proche et au Moyen-Orient, et d’où son emploi remonte à plus de 4000 ans [19]. Actuellement, cette épice est très prisée sur le marché international suite à la mise en évidence de ses propriétés médicinales par la recherche scientifique. En effet, en plus d’être réputée pour ses caractéristiques culinaires (comme épice) et colorantes (cari, moutarde et teintures) cette épice peut être utilisée entre-autre comme anti- inflammatoire et anti- cancérigène [20]. C’est ainsi qu’elle est utilisée de manière ancestrale en médecine Âyurvédique, la médecine traditionnelle Indienne, et que les industries pharmaceutiques en sont de plus en plus demandeuses [21]. II.1. Nomination :  Nom latin : Curcuma longa  Nom français : curcuma  Nom anglais : turmeric  Nom arabe : kourkoum ‫ﺍﻟﻜﺮﻛﻢ‬ Etymologie : Le terme de curcuma est d’origine irano-indienne. Il dérive du sanscrit kartouma qui a donné kurkum en persan ancien, kourkoum en arabe et curcuma en latin. C'est d’ailleurs la langue anglaise qui a conservé l'origine de son appellation en latin médiéval, terra merita (terre mérite) par le mot "turmeric" [23]. Figure n°1 : Curcuma longa L [22].
  30. 30. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 32 II.2. Classification : Règne : Plantae. Superclasse : Spermatophytes. Clade : Angiospermes monoporées. Classe : Monocotylédones. Sous-classe : Commélinidées. Ordre : Zingibérales. Famille : Zingibéraceae. Genre : Curcuma. Espèce : Longa L. D'après APG III 2009 [24]. II.3. Description botanique : II.3.1. Description de l’ordre : L’ordre des Zingibérales comprend 8 familles et 1800 espèces, abondantes dans toute la zone tropicale humide. Les espèces de l’ordre sont caractérisées par la présence de rhizomes. Ces rhizomes, souvent charnus, contiennent de grandes quantités d’amidon et d’autres substances utiles [24]. II.3.2. Description de la famille : La famille des Zingibéracées comporte environ 50 genres et 1300 espèces. Elle est présente dans toutes les régions tropicales, mais surtout en Extrême-Orient. Les espèces de cette famille sont très cultivées dans les pays tropicaux en raison de leurs fleurs décoratives et des produits qu’on extrait de leurs rhizomes en particulier. Outre le curcuma, la famille comporte la marante, originaire des Antilles, des racines de laquelle on extrait une fécule comestible [24]. II.3.3. Description de l’espèce : Port : herbacée vivace par un rhizome [25].
  31. 31. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 33 Appareil végétatif : • Racine : adventive. • Tige : type souterraine, rhizome. • Feuille : très longues, oblongues à elliptiques, engainantes, possèdent une puissante nervure axiale et des nervures secondaires parallèles. Les gains des feuilles forment une pseudo tige courte, les limbes sont vert foncé au-dessous, vert très claire en dessous, criblés de points translucides [26]. Appareil reproducteur : • Bractée : bractées imbriquées. • Inflorescence : épis cylindrique. • Fleurs : blanche ou jaunâtre. o Calice : tubulaire, court, présentant 3 dents inégales. o Corolle : tubulaire à sa base, puis devisée en 3 lobes jaunes inégaux. o Androcée : des étamines dont une fertile, bifide, l’anthère présentant un large éperon courbé à la base. o Gynécée : ovaire infère, triloculaire, surmonté d’un style terminé par un stigmate simple et en crochet. • Fruits : rarement produit, est une capsule à trois loges, contenant de nombreuses graines arillées. • Graine : arillées [25]. Conclusion florale : Fleur trimère, complète, zygomorphe, hermaphrodite, hétéro chlamyde gamopétales gamosépales, oligostemones, épigyne. Formule florale : FF= (3S) + (3P) + 1E+ 3 C3 ∞ , capsule [24].
  32. 32. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 34 Diagramme floral : Figure n°2 : Diagramme floral [24]. II.4. Partie utilisée : On utilise le rhizome, ces rhizomes sont d’une couleur jaune orangé en section, gris brunâtre en surface. Une odeur aromatique se dégage après section du rhizome, après séchage et broyage il se transforme en poudre. Certains producteurs choisissent de vendre du curcuma sous cette forme [23]. Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma [21].
  33. 33. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 35 II.5. Différentes espèces : On dénombre près de 80 espèces dans ce genre [27]. Il regroupe de nombreuses espèces ornementales, tandis que d’autres se sont démarquées par l’utilisation de leur rhizome, aux propriétés culinaires et médicinales. Parmi ces espèces, Curcuma longa Linné est de loin le plus utilisé et par conséquent le plus étudié [23]. Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de leurs extraits méthanoliques [23]. Teneur dans l’extrait méthanolique (%, m/m) Curcumine Déméthoxycurcumine Bisdéméthoxycurcumine C. long C. wenyujin C. phaeocaulis C. kwangsiensis C. zedoaria C. aromatica C. xanthorrhiza 12.3 ND 0.89 ND ND 0.11 1-2 3.62 ND T ND ND ND ND 4.86 ND ND ND ND ND ND ND : non détecté. T : trace. II.6. Culture et récolte : II.6.1. Croissance et développement : A la mise en place de la culture, la germination des plantes de curcuma est achevée en deux à quatre semaines. La floraison et le développement des rhizomes débutent environ cinq mois après la plantation. Les rhizomes continuent de se développer activement pendant sept à dix mois; puis les feuilles inférieures jaunissent. II.6.2. Ecologie : • Climat: humide et chaud. • Régions: tropicales et subtropicales. • -Les températures optimales sont : 30 à 35°C pendant le démarrage ; 25 à 30°C pendant le tallage ; 20 à 25°C pendant l'initiation des rhizomes ; 18 à 20°C pendant leur développement.
  34. 34. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 36 • Types de sol : des limons fertiles ou argileux, bien drainés, riches en matières organiques, et de pH 5 à 7,5. II.6.3. Multiplication et plantation : La multiplication du curcuma se fait de façon végétative par rhizomes. On utilise généralement des rhizomes mère (sont meilleurs), entiers ou coupés en morceaux, et des rhizomes filles (les doigts). Il faut entreposer les rhizomes deux à trois mois entre la récolte et la plantation. Le moment de la plantation dépend du cultivar, du matériel de reproduction ainsi que des conditions agro climatiques. II.6.4. Récolte: Le Curcuma est prêt à être récolté après la plantation lorsque les feuilles inférieures jaunissent. La récolte se fait en retournant la terre. Il faut faire attention à ne pas abîmer les rhizomes et s'assurer que l'on arrache toute la touffe en même temps que la plante sèche. On coupe alors les sommités feuillées, on retire les racines et la terre qui y est attachée, puis on lave soigneusement les rhizomes. Les doigts sont séparés du rhizome mère. Quelques rhizomes peuvent être utilisés frais et, à l'exception de ceux qui sont nécessaires à la replantation, le reste est séché [25]. II.6.5. Traitement après récolte : Afin de renforcer la belle couleur jaune et l’arôme, les rhizomes nettoyés sont mis à cuire dans de l'eau bouillante pendant 1 heure dans un bain légèrement alcalin, puis séchés au soleil pendant six à huit jours. On utilise également des séchoirs à air chaud. Les rhizomes séchés sont polis pour en lisser la surface et aussi pour en rehausser légèrement la couleur [28].
  35. 35. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 37 II.7. Aire de répartition : L’origine de Curcuma longa est incertaine mais on pense qu'il vient d’Asie du Sud, très probablement de l’Inde, qu’est considérée comme le centre de domestication. Curcuma longa ne se trouve pas dans un état véritablement sauvage, mais il semble s'être naturalisé dans certaines régions. Il est aussi cultivé dans les Caraïbes, ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud, actuellement, le curcuma est cultivé partout sous les tropiques [28]. Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde [24]. II.8. Composition chimique : Le rhizome, très riche en amidon 45 à 55%, referme des protéines 7.8 g%, des lipides 9.9 g% et 2 à 7% d'huile essentielle qui confère l’arôme et la flaveur typiques du curcuma [25]. Les constituants principaux de l’huile sont :  un sesquiterpène : le zingibérène (25%)  ses dérivés cétoniques : la turmérone (35%) et l'ar-turmérone (12%) [29].
  36. 36. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 38 Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma [29]. L'extraction du rhizome à l'alcool éthylique, à l'acétone ou au chlorure de méthylène donne 6 à 10% d'oléorésine, qui contient 35 à 45% de curcumine et de ses dérivés, la déméthoxycurcurmine et la bisdéméthoxycurcumine, connues sous le nom collectif de curcuminoïdes. Ces composés donnent au curcuma sa couleur jaune orangé [25]. Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes [29].
  37. 37. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 39 Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma [25]. COMPOSANTS VALEURS Eau 11.4 g Fibres 21.1 g Glucides 64.9 g Calcium 183 mg Phosphore 268 mg Zinc 4.4 mg Magnésium 193 mg Fer 41.4 mg Vitamine C 25.9 mg Folate 39 µg Vitamine A Traces Energie 1481 kJ II.9. Relation principe actif /effet:  Activité anti-oxydante : La curcumine montre à la fois des effets anti-oxydants et pro-oxydants dans les réactions avec les radicaux de l’oxygène, elle peut agir comme un piégeur ou comme un catalyseur dans la formation de radicaux hydroxy.  Activité anti tumorale : La présence de la fonction dicétone dans la molécule de curcumine semble être essentielle pour sa capacité à inhiber la prolifération de cellules tumorales mammaires humaine.  Activité anti-inflammatoire : Parmi les curcuminoïdes de Curcuma longa, la curcumine, la bisdéméthoxycurcumine et la déméthoxycurcumine, la curcumine est l’agent anti-inflammatoire le plus puissant. La présence de la partie β-dicétone entre les deux groupes phényle serait importante pour l’activité anti-inflammatoire [30].
  38. 38. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 40 II.10. Propriétés du curcuma :  Alimentaire : Elle est considérée comme une épice sacrée et de bon augure, qui fait l’objet dans la cuisine indienne depuis longtemps. C'est le principal composant du curry et le responsable de sa couleur caractéristique. L'extrait de curcuma est utilisé comme colorant catalogué dans le code alimentaire de l'Union Européenne comme E-100.  Colorante : Grace à sa puissance colorante, le curcuma est reconnu dans l’industrie de la teinture comme étant l’une des “couleurs directes”, capable de teindre le coton, la laine ou la soie sans mordant [25].  Pharmacologiques et indications : Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma [31].  Anti-inflammatoire : Effets anti-inflammatoires en réponse à des inflammations aigues et chroniques, par inhibition des substances impliquées dans l’inflammation.
  39. 39. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 41  Anti-oxydante: Par neutralisation (directe ou indirecte) des radicaux libres et des formes réactives oxygénées→ Donneur d’électrons [32].  Anti-tumorale et anti-cancérigène: Par induction de la mort cellulaire (apoptose) et par leurs activités chimio-préventive et chimio-protectrice vis-à-vis du cancer.  Antimutagène: Par inhibition de la liaison des cancérogènes à l’ADN [33].  Cholérétique et cholagogue: Préventive de la lithiase biliaire par augmentation de la sécrétion biliaire ce qui facilite la digestion, ↗ l’appétit et ↘ LDL cholestérol et Apo B.  Protectrice hépatique et gastro-intestinale Protection du foie contre diverses toxines et les lésions liées à l’alcool, antiulcéreuse et antispasmodique [33].  Protectrice cardiovasculaire: Par prévention de peroxydation des lipides (↘de dépôt lipidique aortique) et par réduction de l’hypertrophie→↘de risque d’infarctus.  Neuroprotéctrice et anti-Alzheimer: Par inhibition de la peroxydation des lipides qui accélèrent la disparition des connections neuronales.  Inhibitrice de VIH: Par inhibition des protéases VIH-1 et VIH-2 , de la synthèse de l’enzyme intégrase et de la production des cytokines.  Antibactérienne, antifongique et antiparasitaire: Par inhibition de la croissance de nombreuses bactéries (à gram +et à gram -), de plusieurs champignons et de la production de certains toxines [33].
  40. 40. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 42 II.11. Posologies et formes d’utilisations : II.11.1. Troubles digestifs : Rhizome séché en poudre : Prendre de 1,5 g à 3 g par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. Infusion : Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 Minutes. Boire deux tasses par jour. Extrait fluide : Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour. Teinture : Prendre 10 ml par jour. II.11.2. Inflammation : Extrait normalisé en curcuminoïdes : Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, trois fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes. II.11.3. Ostéoarthrite : Teinture : 20 ml, pour son activité anti-inflammatoire et pour améliorer la circulation au niveau des articulations. II.11.4. Affections dermatologiques : Eczéma : Boire 1 cuillère à café de teinture mère diluée dans 100 ml d’eau 3 fois par jour. Ou 10 à 15 gouttes diluées dans de l’eau, avant les 3 repas. Psoriasis : Appliquer un mélange à base de 1 cuillère à café de poudre et d’un peu d’eau, 3 fois par jour [34]. II.12. Effets secondaires et toxicité: Bien que la curcumine soit bioactive et non toxique, il existe de rares communiqués sur des effets secondaires délétères observés dans certaines conditions. Les effets indésirables rapportés cliniquement sont limités et réduits à des désordres gastro-intestinaux de type nausées et diarrhées, ce qui peut être minimisé par la consommation de curcumine au moment des repas. Le curcuma peut provoquer des problèmes d’estomac, surtout à haute dose ou s’il
  41. 41. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 43 est pris sur une longue période. Des brûlures d’estomac ont été rapportées chez les patients traités pour des ulcères gastriques [35]. II.13. Précautions d’emploi : Il faut être vigilant chez les patients allergiques au curcuma ou à l’un de ses constituants, aux colorants alimentaires jaunes, ou aux plantes de la famille des Zingiberaceae comme le gingembre. Une attention particulière doit être portée aux patients présentant des troubles de la coagulation sanguine ou étant traités par des anticoagulants. Des ajustements de dose sont nécessaires. Et la curcumine devrait être stoppée avant une intervention chirurgicale programmée. Le curcuma doit être utilisé avec précaution chez les personnes diabétiques ou souffrantes d’hypoglycémie ou si elles sont traitées par des médicaments qui diminuent la glycémie. Concernant la grossesse et l’allaitement, historiquement, le curcuma est considéré sans risque lorsqu’il est utilisé en tant qu’épice. Cependant, le curcuma a déjà provoqué des stimulations utérines et peut stimuler l’apparition des règles [35]. II.14. Contre-indications : L’usage de la curcumine est déconseillé chez les patients ayant :  des calculs biliaires ou une obstruction des voies biliaires.  Ulcère gastroduodénal (il risque d’augmenter l’irritation). L’usage du curcuma chez les personnes de moins de dix-huit ans est déconseillé par l’Agence européenne du médicament, hors usage alimentaire. Il est également contre-indiqué chez les personnes qui ont développé des signes d’allergie à cette plante [36]. II.15. Interactions : Les interactions décrites ci-dessous sont notifiées dans des publications scientifiques, des rapports d’expérimentation en laboratoire ou sont issues de l’usage traditionnel. II.15.1. Interactions avec les médicaments : Le curcuma peut :  Inhiber les plaquettes et augmenter le risque hémorragique causé par d’autres médicaments : par exemple, l’aspirine, les anticoagulants comme la warfarine ou l’héparine, les antiagrégants plaquettaires comme le clopidogrel et les AINS.
  42. 42. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 44  Faire baisser la glycémie et, de ce fait, avoir des effets additifs avec les antidiabétiques oraux et l’insuline.  Baisser la tension artérielle et avoir des effets additifs s’il est pris avec des antihypertenseurs.  Augmenter les effets hypocholestérolémiants des fibrates et des statines, donc diminue le taux sanguin de LDL et augmente le taux de HDL. II.15.2. Interactions avec des plantes et des compléments alimentaires:  Comme nous l’avons évoqué précédemment, le curcuma peut augmenter le risque hémorragique. Plusieurs cas d’interactions ont été rapportés avec le Ginkgo biloba, certains cas avec l’ail et peu de cas avec le cœur de palmier.  Concernant les effets sur le cholestérol, le curcuma a augmenté les effets hypocholestérolémiants des huiles de poisson, de l’ail, du guggul, ou des suppléments alimentaires à base de vitamine D3 [36]. II.16. Production et commerce :  International : Curcuma longa entre dans le commerce international essentiellement sous la forme de rhizomes entiers séchés. Le commerce de poudre de curcuma est moins important que jadis. L’Inde est le plus gros producteur, et domine le commerce international. On compte parmi les autres producteurs d’Asie le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, Taïwan, la Chine et l’Indonésie., la Jamaïque, Haïti et le Pérou. Tous les producteurs asiatiques sont aussi de gros consommateurs et certains sont même des importateurs nets, alors que les pays non asiatiques exportent la plus grande partie de leur production [37].  National : Pas de politique national de vente des plantes médicinales en Algérie (même les épices), donc pas d’informations sur le marché et la vente du curcuma en Algérie.
  43. 43. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 45 II.17. Le curcuma : agent anti cancer : Plusieurs études indiquent que la curcumine est un puissant agent anti-cancer. Les tumorogenèses de la peau, de la glande mammaire, de la cavité orale, des voies aérodigestives, de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin, du colon, du poumon, de la prostate, et du foie ont été stoppées par la curcumine [38]. Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées [38]. La propriété anti-carcinogène de la curcumine-comme ses autre propriétés (anti- inflammatoire, protectrice cardiovasculaire, anti-Alzheimer ; etc.……)-sont dues à sa bonne propriété anti-oxydante. Pour expliquer les effets anti-carcinogéniques de la curcumine sur des tumeurs différentes, une large variété de mécanismes ont été impliqués, incluant :  l’inhibition des intermédiaires réactifs de l’oxygène : La curcumine agit comme un piégeur des radicaux libres. In vitro, la curcumine peut inhiber significativement la génération des espèces réactives de l’oxygène, comme les anions superoxyde, le peroxyde d’hydrogène, ainsi que la génération des radicaux nitrites en activant les macrophages (ces derniers jouant un rôle important dans l’inflammation). La curcumine peut aussi diminuer la production des espèces radioactives in vivo.
  44. 44. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 46 II a démontré aussi que la curcumine stimule la synthèse du glutathion, lui confère ainsi son pouvoir antioxydant [39].  la suppression de l’inflammation : La curcumine agit sur tout le processus inflammatoire en freinant plusieurs surexpressions de l’inflammation : • Inhibition des interleukines pro-inflammatoires :1, 6, 8, 18 et TNF-α. • Diminution de l’expression du Nuklear Factor-Kappa B. • Diminution de l’activité de la phospholipase A2. • Inhibition de la cyclooxygénase-2 (COX-2) -> diminution du taux de prostaglandines. • Inhibition de la 5-lipoxygénase (5-LOX) -> diminution du taux de leucotrienes. • Maintien de la cyclooxygénase-1 (COX-1) -> maintien du taux de prostacyclines. Cette modulation du processus inflammatoire dans sa totalité démontre une efficacité forte de la curcumine sans effets secondaires [40].  Inhibition de la progression tumorale : La curcumine revendique son activité anti-tumorale dans les cellules cancéreuses en altérant le cycle cellulaire dérégulé via les voies cycline-dépendante, p53-dépendante et - indépendante. Les effets anti-tumoraux de la curcumine sont attribués en partie à la suppression de la prolifération cellulaire, la réduction de la masse tumorale et l’induction de l’apoptose dans de multiples modèles de cancer in vitro et in vivo [38]. Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale [33].
  45. 45. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 47 • La curcumine inhibe l’activation des facteurs de transcription. • La curcumine réduit l’activité de nombreuses kinases. • La curcumine agit également sur des cibles moléculaires régulant l’apoptose, l’invasion et l’adhésion cellulaires • La curcumine inhibe plusieurs niveaux de la transcription pour restreindre la prolifération cellulaire [38]. La curcumine : • Elle induit l’apoptose p53 dépendante dans les cancers du côlon et du sein, etc., et à la fois l’arrêt en phase G2/M p53- dépendante et –indépendante dans des cellules de cancer colorectal [38]. • Les effets antiprolifératifs de la curcumine ont été examinés sur des lignées cellulaires de cancer du sein, incluant les lignées hormono-dépendantes et hormono- indépendantes, ainsi que les lignées MDR (multi drug resistance). Toutes les lignées cellulaires testées ont été très sensibles à la curcumine [38]. • La curcumine altère significativement l’organisation des microfilaments et la motilité cellulaire dans des cellules de cancer de la prostate PC-3 et LNCaP in vitro. • La curcumine arrête rapidement les mouvements cellulaires, altère la forme des cellules et augmente la quantité d’actine. Ces résultats démontrent que la curcumine exerce des effets significatifs sur le cytosquelette des cellules de cancer de la prostate, incluant l’altération de l’organisation et de la fonction des microfilaments. Ceci représente un mécanisme important par lequel la curcumine fonctionne comme un agent chémiopréventif, et comme un inhibiteur de l’angiogenèse et du processus métastatique [38]. • Elle induit l’apoptose de cellules de cancer colorectal par la phosphorylation de c-Jun dépendante de JNK et déclenche l’apoptose induite par le TNF-α dans des cellules de cancer de la prostate [38].
  46. 46. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 48 II.18. Valorisation du curcuma par les autorités de santé :  L’EMA : L’Agence européenne du médicament considère comme « traditionnel » l’usage du curcuma pour soulager « les digestions difficiles ». Elle recommande une durée maximale du traitement de deux semaines.  L’OMS : L’organisation mondiale de la santé reconnaît comme « cliniquement justifié » l’usage du curcuma dans « les digestions difficiles avec hyperacidité et flatulences ». Elle reconnaît comme « traditionnel » son usage dans le traitement « des ulcères gastriques, de l’arthrite, des règles douloureuses ou irrégulières, de la diarrhée et des problèmes de peau ».  La Commission E : La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement des troubles de la digestion comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de surcharge, ainsi que les inflammations digestives».  L’ESCOP : La Coordination scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement symptomatique des troubles digestifs légers et des problèmes biliaires mineurs » [41]. II.19. Différentes recherches scientifiques sur le curcuma : Le 24 avril 2013: Des chercheurs viennent de tester son efficacité contre les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire chronique. Des malades souffrant de polyarthrite rhumatoïde ont été divisés en 3 groupes. Ils ont reçu deux fois par jour, soit 500 mg de curcuma seul, soit 500 mg d'un complément alimentaire de curcuma et 50 mg de Diclofénac (Voltaréne) soit 50 mg de Diclofénac seul. Les résultats montrent que, c'est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande amélioration et sans aucun effet secondaire [42]. le 26 septembre 2012: Etude canadienne révélée les effets du curcuma chez des personnes en bonne santé ;38 personnes en santé, âgées entre 40 et 60 ans, ont reçu durant 4 semaines soit un placebo, soit l'extrait de curcumine (80mg/jr). Les chercheurs ont fait des prélèvements sanguins et de
  47. 47. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 49 salive. Le placebo n'a causé aucun changement entre le début et la fin de l'étude. Quant au curcuma, il a significativement: • ↓ les triglycérides sanguins • ↓ l'amylase salivaire et ↑ la capacité anti-oxydante de la salive • ↑l'activité de la catalase plasmatique, une enzyme anti-oxydante importante • ↓ la concentration plasmatique des protéines bêta-amyloïdes, associées au développement de la maladie d'Alzheimer. • ↓ le taux de SICAM (Soluble Intercellular Adhesion Molecule-1), une protéine associée à la maladie cardiaque; • ↑le taux de myéloperoxydase plasmatique, une enzyme de protection contre les radicaux libres; • ↑le taux d'oxyde nitreux, associé à une meilleure dilatation des vaisseaux sanguins • ↓ l'activité de l'enzyme alanine amino-transférase, une enzyme qui augmente lorsque le foie est en mauvais état [43]. En 2009 : Une étude publiée dans la revue scientifique Molecular Pharmacology a observé que la curcumine inhibe la croissance des cellules cancéreuses du pancréas, et accroît la sensibilité des cellules à la chimiothérapie et favorise la mort cellulaire des cellules du cancer du poumon. En 2008 : Une étude publiée dans la revue scientifique Cancer Prevention Research a observé que la curcumine inhibe la motilité (leur capacité à se déplacer) des cellules du cancer du sein et leur propagation. En 2003 : Selon une étude publiée dans le journal Anticancer Research, la curcumine supprime la prolifération de nombreux autres types de cellules cancéreuses en dehors des cellules cancéreuses juste cerveau et bloque efficacement les tumeurs cancéreuses de se former, se reproduire, et métastases [43].
  48. 48. Objectif Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Objectif : Réaliser une enquête ethnobotanique sur l’utilisation du curcuma chez patients atteints du cancer au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba.
  49. 49. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 52 1. MATERIELS ET METHODES: 1.1. Matériels :  Enquête sur terrain : Une fiche d’enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (cancer colorectal, du sein, de la prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban, Annaba ». 1.2. Méthodes :  Enquête sur terrain : Une fiche d’enquête a été établie sous forme de questionnaire, dans le but de mettre en évidence la relation entre l’effet du curcuma sur le cancer en tant que plante anti cancer et de rassembler le maximum d’informations sur son utilisation auprès des patients cancéreux. L’enquête a été réalisée sous forme de dialogue avec 100 patients atteints du cancer colorectal, du sein et de la prostate au niveau d’unité d’oncologie «CHU Dorban, Annaba » pendant le jour de consultation.
  50. 50. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 53 LA FICHE D’ENQUÊTE : Enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (Cancer colorectal, du sein et de prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU DORBAN ». 1)-Renseignements sur l’informateur : Age :……. Sexe : -Féminin -Masculin Région :………………. Type de cancer : -Cancer colorectal -Cancer du sein -Cancer de prostate Etat socio-économique : -Aisé -Moyen -Pauvre Durée de la maladie :…………………………………………………………………………… Facteurs favorisants : Cancer colorectal :-antécédents familiaux-Oui -Non -alimentation -Viande -Végétal -alcool et tabagisme -Oui -Non Cancer du sein:-antécédents familiaux -contraceptifs -traitement hormonale Cancer de prostate:-antécédents familiaux-Oui -Non -alimentation -viande -végétal Traitements effectué :-Radiothérapie -Chimiothérapie -Chirurgie
  51. 51. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 54 2)-Renseignements sur le curcuma : -Nomination vernaculaire :…………………………………… -Connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma -Oui -Non -Utilisation de phytothérapie(le curcuma) :-Oui -Non -Source de l’information : -Media -Livre -Internet -Expert -Quand utilisez-vous le curcuma : -Avant le traitement -Après le traitement -Pour quel intérêt : -Curatif -Préventif -La forme d’utilisation:-Poudre -Rhizome -Le mode d’emploi : -Infusion -Macération -Décoction -Cataplasme -Elixir -Poudre - autre……………………………………………… -Le curcuma est utilisé: -Seul -Associe Recette :……………………………………………………………………………………… -La posologie :………………………………………………………………………………… -La durée de traitement :…………………………………………………………………….. -Effets indésirables : -Céphalée -Vertige -Spasme -Nausée -Vomissement -Autre :……………………………………… -Efficacité du traitement :………………………………………………………………….. Merci.
  52. 52. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 55 2. RESULTATS ET DISCUSSIONS : C’est une étude prospective réalisée auprès de 100 patients atteints du cancer, au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba. Les résultats obtenus sont organisés selon les grandes lignes tracées dans l’enquête après analyse des données, on a obtenu les résultats suivants :  Selon le sexe : Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe. Sexe Nombre des patients Pourcentage % Masculin 24 24 Féminin 76 76 Total 100 100 Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe. Parmi les 100 cas de cancer étudiés, 76 cas sont de sexe féminin soit 76 % et 24 cas sont de sexe masculin soit 24%. Le sex-ratio est de 1.3 femme pour un homme donc la différence entre les deux sexes est hautement significative. Ce résultat peut être expliqué par la structure de la population algérienne qui connait une légère domination féminine. Féminin 76% Masculin 24%
  53. 53. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 56  Selon les tranches d’âge : Tableau n°4: Présentation des résultats selon l’âge. Age Nombre des patients Pourcentage % [15-30] 2 2 [31-45] 44 44 [46-60] 33 33 >60 21 21 Total 100 100 Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge. Les tranches d’âge sélectionnées dans l’enquête ont été inspirées des études épidémiologiques. La répartition des cancers selon les classes d’âge a montré une prédominance de la population âgée de 35 ans à 60 ans, en termes de fréquence. Les enquêtés font partie des catégories suivantes :  Les patients regroupés dans la première tranche d’âge [15-30] sont moins touché par le cancer par (2%).  Les patients regroupés dans la deuxième [31-45] et la troisième tranche d’âge [45-60] sont les plus touchés par (44%) des cas, avec une prédominance du sexe féminin (38%) pour la deuxième tranche. 2% 44% 33% 21% [15-30] [31-45] [46-60] >60
  54. 54. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 57  Les patients >60 ans sont aussi parmi les touchés.  Selon le type de cancer : Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer. Type de cancer Nombre de patients Pourcentage % Cancer du sein 62 62 Cancer de prostate 13 13 Cancer colorectal 25 25 total 100 100 Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer. Le cancer du sein occupe la première place, il représente 62 % de l’ensemble des cas de cancer chez la femme. Le cancer de la prostate touche l’homme de plus de 50 ans. C’est le premier cancer urologique chez l’homme, il représente 13% des cas sur 24 %. Le cancer colorectal est le troisième cancer de l’homme (11%) après le cancer de la prostate, et le deuxième cancer de la femme (14%) après le cancer du sein. Ce résultat montre la prépondérance des cancers gynécologiques dans notre pays, et converge avec les données du rapport mondial en termes d’épidémiologie. 62% 13% 25% cancer du sein cancer de prostate cancer colorectal
  55. 55. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 58  Selon les facteurs favorisants :  Cancer colorectal : Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux Oui 13 52 Non 12 48 Alimentation Viande 24 96 Végétal 1 4 Alcool et tabagisme Oui 16 64 Non 9 36 Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal). Le facteur alimentation vient en premier lieu (96%) consommateurs de viande contre (4%) consommateurs des végétaux, cela peut être expliqué par la consommation de viandes rouges (bœuf, veau, mouton, agneau, chèvre) qui augmente le risque du cancer colorectal. Le deuxième facteur est la consommation d’alcool et du tabac par (64%) qui augmente le risque de cancer colorectal, dont l’effet dépend de la quantité totale d’alcool consommée et du nombre d’années de tabagisme, ainsi que le nombre de cigarettes/jour. 0% 100% oui non
  56. 56. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 59 Aussi l’antécédent familial (52%) contre (48%) parce que le risque de cancer peut dépendre du nombre de parents touchés, de l’âge et du degré de parenté.  Cancer du sein : Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein). L’usage des contraceptifs représente le premier facteur favorisant majeur (65%) pour ce type de cancer, ce risque serait augmenté chez les femmes en cours d’utilisation et perdurerait jusqu’à dix ans après l’arrêt du traitement. Les antécédents constitueraient un facteur favorisant de cancer de sein (15%), le risque lié à l’hormonothérapie représente (11%) et s’accroit avec la durée d’utilisation. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux 15 24 Contraceptifs 40 65 Traitement hormonal 7 11 24% 65% 11% antécédents familiaux contraceptifs traitement hormonal
  57. 57. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 60  Cancer de prostate : Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux Oui 9 69 Non 4 31 Alimentation Oui 12 92 Non 1 8 Figure n°15 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate). On remarque que (69%) des cas de cancer de prostate ont pour origine l’antécédent familial contre (31%) et (92%) des cas d’alimentation contre (8%) car un régime alimentaire contenant trop de matières grasses ainsi que la présence d’un antécédent familial pourrait favoriser la survenue de cancer de la prostate. Les graisses animales seraient les plus dangereuses. 0% 20% 40% 60% 80% 100% antécédents familiaux alimentation oui non
  58. 58. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 61  Selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma : Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti cancéreuses du curcuma. Nombre de patients Pourcentage % Oui 62 62 Non 38 38 Total 100 100 Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma. On remarque que (62%) des patients cancéreux connaissent les propriétés anti cancéreuses de curcuma où les sources de l’information sont principalement l’internet, média, et les experts ; contre (38%) des patients qui ne connaissent pas ces propriétés.
  59. 59. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 62  Selon l’utilisation curcuma dans la phytothérapie : Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma. Nombre de patients Pourcentage % Oui 46 46 Non 54 54 Total 100 100 Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma. On constate que le curcuma est faiblement utilisé par les patients cancéreux. En effet 46% des patients enquêtés consomment le curcuma ; contre 54% qui n’en ont jamais consommé, dont 16% d’eux ont connaissance de ces propriétés anticancéreuse.
  60. 60. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 63 Le questionnaire s’est poursuit avec les consommateurs du curcuma (46 patients cancéreux interrogés initialement).  Selon l’intérêt : Tableau n°11: Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation. Nombre de patients Pourcentage % curatif 40 87 préventif 6 13 Total 46 100 Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage. L’usage curatif vient en premier lieu (87%), ce qui montre que (24%) des patients utilisent le curcuma pendant le traitement et (63%) des patients l’utilisent après le traitement. L’usage préventif représente seulement (13%), cette valeur faible peut être expliquée par l’utilisation du curcuma comme épice seulement. 87% 13% Curatif Préventif
  61. 61. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 64  Selon la forme d’utilisation : Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation. Nombre de patients Pourcentage % poudre 39 85 rhizome 7 15 Total 46 100 Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation. On remarque que 85% des consommateurs utilisent le curcuma sous forme de poudre généralement comme épice, ceci peut être dû la large disponibilité de cette forme au niveau des marchés et à la facilité d’utilisation, mais risque que la poudre frauder par d’autres éléments (la crée jaune). Tandis que le rhizome est préféré par 15% seulement des patients. 85% 15% Poudre Rhizome
  62. 62. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 65  Selon le mode d’emploi : Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi. Nombre de patients Pourcentage % Infusion 25 55 Décoction 0 0 Elixir 0 0 Macération 0 0 Cataplasme 0 0 Poudre 21 45 Total 46 100 Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi. Le curcuma est préparé selon différentes manières :  On trouve la forme « infusion » qui est répandue chez 55% des consommateurs.  La poudre est aussi utilisée chez 45% des patients associé (46%) essentiellement avec le miel ou d’autres épices tel que : Berberis vulgaris (oud aghris), Ocimum basilicum (habka), le poivre noir, lentille et feuilles 0% 55% 45% 0% 0% 0% Infusion Poudre
  63. 63. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 66 de poire. Où seul (54%) pour la sensation de leur gout spécifique ainsi que pour l’effet anti-cancéreux.  Selon l’efficacité : Tableaun°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité. Nombre de patients Pourcentage % Oui 40 87 Non 6 13 Total 46 100 Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la plante. On constate que 87% des patients consommateurs du curcuma ont répondu en faveur de l’efficacité du curcuma comme étant une plante anti cancéreuse aux vertus thérapeutiques prouvés grâce à la présence des flavonoïdes surtout. 87% 13% oui non
  64. 64. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 67  Selon les effets indésirables : Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante. Nombre de patients Pourcentage % Absence 44 96 Présence 2 4 Total 46 100 Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la plante. 96% des cas qui se traitent par le curcuma affirment l’absence d’effets indésirables par contre 4% des consommateurs ont dénombré quelques effets secondaires lors d’un usage exagéré comme les céphalées et les vertiges. 4% 96% oui non
  65. 65. Conclusion Enqête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Conclusion Le curcuma est une éspése végétale très connue dans notre société ainsi que par presque la moitier des patients enquetés, et très utilisée grace à ces propriétés culinaires et thérapeutique par eux. L’enquette ethnobotanique réalisée chez des patientts cancéreux au niveau d’unité d’oncologie CHU Dorban .Annaba,a révélé que le curcuma est très utilisé par les patients du sexe féminin-qui constituent 76 % des patients intérrogés- à cause de la prédominance du cancer gynécologique dans notre société par 62% des cas. 46 % des patients enquétés, en plus de leur traitement médical (chirurgical et chimique surtout), ils utilisent aussi le traitement phytothérapique. Notre travail consiste une amorce pour des traveaux et des recherches ultérieures in vivo et in vitro pour la mise en place de traitements anticancéreux et contre plusieures autres maladies.
  66. 66. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 70 BIBLIOGRAPHIE [1]OMS., 2002. Résumé d’orientation programmes nationaux de lutte contre le cancer : politiques et principes gestionnaires. – 2e éd. GENÈVE. [2] EVANS., M.D. ET COOKE., M.S., 2004. Factors contributing to the outcome of oxidative damage to nucleic acids.Bioessays, 26, 533– 42. [3] GAURISANKAR S., TANYA D., 2008. Anti cancer effects of curcumin: cycle of life and death. Cell Div; 3: 14. [4] WILKS., G. AND HARTSHORN.K., 2009. Colon rectal and anal cancers.SeminOncolNurs., 25:32-47. [5] FAIVRE., J. BOUTRON., M. COUILLAULT., C. BELIGHITI., C. ANDMENY. B., 1997. Environmental and familial risk factors in relation to the colorectal adenoma-carcinoma sequence: results of a case-control study in Burgundy (France). Eur J Cancer Prev, 6: 127- 131. [6] PARNAUD., G. AND CORPET., D. E., 1997. Colorectal cancer: controversial role of meat consumption. Bulletin du Cancer, 84: 899-911. [7] WCRF., W. C. R. F., 2007. Food, nutrition, physical activity, and the prevention of cancer: a global perspective. WCRF and American Institute for Cancer Research, Washington DC: 1- 537. [8] COUSSON-GELIE., F., 2001. La genèse et l'évolution des cancers du sein. In M. Bruchon-Schweitzer et B. Quintard (Eds.), Personnalité et maladies. Stress, coping et ajustement (chap.3, pp. 47-74). Paris: Dunod.
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  69. 69. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 73 [30] ITOKAWA H., 2008. Recent advances in the investigation of curcuminoids. Chinese Medicine, 3:11. [31] AGGARWAL BB., SUNDARAM C., 2007. Curcumin: the Indian solid gold. AdvExpMedBiol; 595:1-75. [32] KOWLURU R.A.A., KANWAR M., 2007. Effects of curcumin on retinal oxidative stress and inflammation in diabetes. NutrMetab (Lond); 4: 8. [33] AGGARWAL BB., BHATT ID., ICHIKAWA H., AHN KS., SETHI G.,SANDUR SK., ET AL., 2006. Curcumin– biological and medicinal properties. Turmeric: the genus Curcuma. Taylor and Francis Group p. 297–368 [34] VICKERS A., ZOLLMANN C., LEE R., TOOBOX., 1999. Herbal Medicine.Bmj; 319. [36] ALLAIS D., 2009. Le curcuma. Actualités pharmaceutiques n°483. Limoges. [38] DORAI T., CAO YC., DORAI B., BUTTYAN R., KATZ AE., 2001. Therapeutic potential of curcumin in human prostate cancer. III. Curcumin inhibits proliferation, induces apoptosis, and inhibits angiogenesis of LNCaP prostate cancer cells in vivo. Prostate; 47: 293–303. [39] AMONN., H. P. T. ET WAHL., M. A., 1991. Pharmacology of Curcuma longa.PlantaMedica, 57. [40] LAL B., KAPOOR AK., AGRAWAL PK., ASTHANA OP., SRIMAL RC., 2000. Role of curcumin in idiopathic inflammatory orbital pseudotumours. Phytother Res; 14:443– 7.
  70. 70. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 74 [41] CHANDRAN B., GEOL A. A RANDOMIZED., 2012. Pilot Study to Assess the Efficacy and Safety of Curcumin in Patients with Active Rheumatoid Arthritis. Phytother Res. [42] LOAP S., 2008. Curcuma Phytothérapie, 6, pp. 22-28. [43] KUNDU JK., NA HK., SURH YJ., 2003. Curcuma-derived phenolique substances with cancer preventive and therapeutic potential.Forum Nutr.
  71. 71. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 75 WEBGRAPHIE [21] http://www.todaypdf.net/commercialisation-curcuma-anivorano-est. (Consulté le 11-01- 2014) [22] http://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma. (Consulté le 21-01-2014) [28] http://www.plantcultures.org/plants/turmeric_landing.html. (Consulté le 9-02-2014) [35] http://www.guide-phytosante.org/minceur-nutrition/curcuma/curcuma-posologie- dangers.html. (Consulté le 03-03-2014) [37] http://www.eurekasante.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/curcuma-longa.html. (Consulté le 22-03-2014)
  72. 72. GRILLE D’ÉVALUATION DU MÉMOIRE PHARMACIE Manuscrit Forme Clair, peu de fautes de frape 0 1 2 Une introduction, une conclusion et un résumé Fond Bibliographie Riche, apparaît dans le texte, bien classée 0 1 2 Partie pratique Intéressant, bonne, thème théorique 0 1 2 Présentation orale Respect du temps accordé par le jury 0 1 Présentation orale Bonne, assez bonne, médiocre 0 1 2 3 L’étudiant à répondu aux questions posées par membre1 0 1 Les différents membres de jury membre2 0 1 membre3 0 1 président 0 1 Exploitation du thème choisi 0 1 2 Internet : apport pédagogique, santé publique 0 1 2 3 4 Total : 16/20 mention très honorable avec les félicitations des membres de jury. 15/20 mention très honorable. 14/20 mention honorable avec les félicitations des membres. 13/20 mention honorable. 12/20 mention assez bien. 11/20 mention passable. 10/20 sans mention
  73. 73. Résumé Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Résumé Le curcuma est une plante rhizomateuse, herbacé, et vivace appartient à la famille des zingibéracées, cette espèce est très utilisée pour ces propriétés culinaires sous forme de poudre-seule ou associée aux autres épices-par 85% des patients consommateurs, ainsi que pour ces propriétés thérapeutiques anticancéreuses. L’étude ethnobotanique qu’on a réalisée montre que 62% des patients interrogés connaissent les propriétés anticancéreuses du curcuma, une propriété qui est liée essentiellement au pouvoir antioxydant caractéristique de cette espèce. Chez 87% des enquêtés utilisant le curcuma, cette utilisation était pour le but curatif, pendant ou après le traitement médical, que pour la prévention de l’apparition du cancer. Notre étude permet de montrer que l’utilisation du curcuma soit seul ou associe, et sous n’importe quelle forme (poudre sèche ou infusion) est très efficace à partir 87% des patients consommateurs, et ne présente aucun effet indésirable pour 96% d’eux. Mots clés : antioxydant, cancer, Curcuma, enquête, ethnobotanique.

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