Presentation by Jacques Barbier and Youssef Samlali (Jacques Barbier Consultants) at the Seminar on Cross-Border Development in the Sahel, Cotonou (3-4July 2018). The seminar was organised by the West African Economic and Monetary Union (UEMOA) and the Sahel and West Africa Club (SWAC) of the OECD.
Présentation par Jacques Barbier et Youssef Samlali (Jacques Barbier Consultants) au séminaire sur le développement transfrontalier au Sahel, Cotonou (3-4 juillet 2018). Le séminaire a été organisé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’OCDE.
4. Etude de l’espace frontalier Sikasso, Korhogo, Bobo-Dioulasso (SKBo)
• Lancée dans le cadre du PCTL par le CCT de l’UEMOA
• Financée par la Coopération suisse.
Objectifs : Identifier et établir des fiches techniques pour des projets
transfrontaliers locaux, qui puissent être soumis ensuite à une
conférence de bailleurs de fonds.
Réalisation : entre décembre 2016 et novembre 2017
Approbation par le CCT : novembre 2017 à Grand Bassam
INTRODUCTION ET DÉFINITION DE L’ÉTUDE
5. INTRODUCTION ET DÉFINITION DE L’ÉTUDE
SKBo :
Env. 165.000 Km2
Env. 7,5 millions hab
Pour comparaison :
Bénin : 113.000 km2
11.000.000 hab
Togo : 57.000 km2
8.000.000 hab
Sénégal : 197.000 km2
15.000.000 hab
6. Les projets prioritaires selon la définition du LOBI, doivent :
• Associer au moins deux collectivités territoriales de pays différents,
limitrophes de la frontière
• Transcender la frontière
• Produire une plus value transfrontalière.
Ils doivent donc se situer dans une bande de terrain relativement étroite (50 à
60 Km) et très longue (plus de 800km dans le cas de SKBo).
Il dépendent donc moins de l’espace frontalier que de leur intégration
dans l’ensemble de la grande région SKBo.
LES PROJETS PCTL
7. Méthodologie du SATI
• Articuler les projets régionaux et les projets locaux.
• Etudier d’abord les conditions générales d’aménagement dans la grande
régions transfrontalière, analyser , puis étudier les « tendances lourdes » et
anticiper sur les aménagements futur envisagés.
• Identifier ensuite des projets transfrontaliers locaux intégrés dans les
grandes structures de l’espace transfrontalier.
« Penser globalement , agir localement »
LES PROJETS PCTL
8. Potentialités
• L’espace SKBo forme un ensemble homogène important, de la taille d’un
petit pays.
• Il bénéficie d’un climat favorable, de terres relativement fertiles et d’un
important potentiel de « plaines » et de « bas-fonds » pouvant être
aménagés.
• Il est traversé par de grands axes de transport internationaux
• Il comprend des villes importantes dans les trois pays
LES ELEMENTS MIS EN EVIDENCE PAR LE DIAGNOSTIC
9. Problèmes
• Très forte augmentation de population et pression sur les terres (densité
rurale > 30 hab./ha
• Faible productivité agricole
• Contraste entre l’Est (de la Bagoué) relativement bien doté et l’Ouest sous-
équipée et sous-urbanisé
• Réseau de routes en terre et de pistes dégradé et impraticable en hivernage
partout
• Enclavement sévère de grands zones, sous-équipées et délaissées.
LES ELEMENTS MIS EN EVIDENCE PAR LE DIAGNOSTIC
11. Problèmes
• Le plus grand problème de l’espace SKBo est qu’il n’est pas intégré.
• Il est formés de 7 régions qui sont marginales et périphériques dans chacun de leurs
pays. Dans chacune les réseaux (routes , équipements collectifs publics et privés
vont en s’amenuisant en direction des frontières, et s’arrêtent avant celle-ci.
• Seules quatre routes internationales permettent de franchir les frontières.
Cela entraîne un très grand enclavement, avec ses conséquences:
• Difficultés à assurer l’accès aux équipements et aux marchés
• Impossibilité de développer les cultures de rente parce qu’il est trop difficile de les
mettre sur le marché
• Sous-urbanisation
• Faible présence de l’Etat dans les zones frontalières.
LES ELEMENTS MIS EN EVIDENCE PAR LE DIAGNOSTIC
13. CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC DE L’ESPACE SKBo
Sous urbanisation et
faiblesse des
équipements collectifs
publics et privés.
Villes moyennes à
promouvoir:
Sikasso, Koutiala
Banfora.
Ferkessédougou,
Boundiali.
Centre urbains
émergents à
développer:
Minignan, Bougouni.
Orodara, Kadiolo, etc.
Zones à désenclaver
14. Dans les trois pays, Les Directions de l’aménagement du territoire au
niveau central n’ont pas de plans pour les régions transfrontalières.
Il faut donc aller chercher plutôt dans les projets des ministères
techniques et essayer de déterminer les tendances lourdes pour
esquisser ce que pourrait être, à l’avenir, la structuration de l’espace
transfrontalier.
Dans l’espace SKBo on a pu ainsi rassembler les éléments qui
permettent d’esquisser comment vont se mettre en place les éléments
structurants futurs,
PERSPECTIVE D’AMÉNAGEMENT FUTUR
15. PERSPECTIVE D’AMÉNAGEMENT FUTUR 2030 +
Créer un
deuxième axe
permanent dans la
zone Ouest ente
Kaniasso et
Bougouni par
Kimbirila-
Manankoro et
Garalo.
Désenclaver la
zone centrale
entre Kolondiéba
et Sikasso
16. JBC JACQUES BARBIER CONSULTANTS – Yens, Suisse Cotonou, 3 juillet 2018
Deuxième partie
LES PROJETS DU PCTL DANS LA ZONE
TRANSFRONTALIÈRE SKBo
17. Méthodologie
• Prise de contact avec les principaux Département Ministériels intéressés:
Administration territoriale (collectivité locales); Direction des frontières,
Aménagement du territoire, Agriculture, Equipement, Enseignement, etc. au
niveau central et dans leurs directions régionales.
• Rédaction de quatre rapports sectoriels par pays: infrastructures de transport,
systèmes de production agricole , équipements collectifs et catalogue de la
documentation disponible (par nos partenaires nationaux).
• Visite des sites et entretiens avec les autorités (Régions, Cercles, Communes)
et avec les opérateurs économiques et sociaux.
• Ateliers dans les régions de Sikasso, Bobo Dioulasso, Cascades et Korhogo
(Tchologo, Poro, Bagoué et Folon).
• Ateliers dans chacun des «espaces de projets» de la zone frontalière et
terrain
IDENTIFICATION DES PROJETS PRIORITAIRES
18. IDENTIFICATION DES PROJETS PRIORITAIRES
• Prise de contact avec les principaux département ministériels intéressés:
Administration territoriale (collectivité locales); Direction des frontières,
Aménagement du territoire, Agriculture, Equipement, Enseignement, etc. au niveau
central et dans leurs directions régionales.
• Elaboration de quatre rapports sectoriels par pays: infrastructures de transport,
systèmes de production agricole , équipements collectifs et catalogue de la
documentation disponible (par nos partenaires nationaux).
• Visite des sites et entretiens avec les autorités (Régions, Cercles, Communes) et
avec les opérateurs économiques et sociaux.
• Organisation d’ateliers dans les régions de Sikasso, Bobo Dioulasso, Cascades
et Korhogo (Tchologo, Poro, Bagoué et Folon).
• Organisation d’ateliers dans les «espaces de projets» de la zone frontalière,
23. IDENTIFICATION DES PROJETS PRIORITAIRES
• Dans ces espaces de projets, des discussions libres et animées ont
permis de définir les besoins et les demandes de la population locale.
Sans utiliser de méthodes technocratiques comme les « systèmes
d’objectifs » il est clairement ressorti que la préoccupation principale de
la population n’est pas le développement endogène, mais le
raccordement aux réseaux.
• Pour cela la population veut pouvoir traverser la frontière pour se raccorder
au réseau le plus proche, le plus vite possible, et aussi pour constituer des
entités de production et des communautés d’intérêt transfrontaliers de plus
grande taille améliorant leur « bargainig power » dans leurs états
respectifs.
• Ensuite vient le souhait de développer des cultures paysannes de rente,
dès qu’il sera possible de les mettre sur le marché
24. IDENTIFICATION DES PROJETS PRIORITAIRES
• Ce n’est que dans les régions très éloignées, et qui savent qu’elles
devront se débrouiller encore pendant des décennies toutes seules
que l’on demande des équipements publics (surtout de santé)
soient construits.
Sur ces bases 21 projets ont été retenus comme prioritaires, de
façon participative,
27. LES PROJETS TRANSFRONTALIERS PRIORITAIRES RETENUS PAR LE CCT-
UEMOA LORS DE LA CONFERENCE DE GRAND BASSAM (NOVEMBRE 2017)
28. CONDITIONS -CADRES POUR LA RÉUSSITE DES PROJETS
Le problème principal est qu’il n’y a pas d’acteur spécifique pour réaliser les
infrastructures transfrontalières.
C’est pourquoi l’UEMOA a appuyé la mise en place d’une entité faitière:
l’Union Transfrontalière des Collectivité Territoriales de l’Espace SKBo (UTCTE-SKBo)
L’UTCTE sera chargée de la :
• Préparation des conventions par projet(s)
• Maîtrise d’ouvrage (DAO, choix des entreprises)
• Formation et animation d’un comité de pilotage par projet
• Suivi des réalisations
• Appui aux collectivités locales pour toute autre initiative transfrontalière
Pour que ces conditions soient remplies il faudra doter la faîtière UTCTE-SKBo
de services techniques et de budget d’animation pour assurer la gouvernance de
ces projets.
29. AVANCÉES ET QUESTIONS
Avancées:
• Sensibiliser les directions à l’utilité et à la nécessité de coordonner des
plans d’aménagement transfrontaliers sommaires au niveau de l’ensemble
SKBo
• Réaliser dans un temps court l’identification de projets intégrés au niveau
du grand espace SKBo et des petits espaces de projets transfrontaliers.
• Obtenir une participation efficace au niveau régional et local et contribuer
à instaurer un dialogue entre communes de pays différents.
Ces résultats positifs ont été obtenus grâce à un fort engagement du
CCT de l’UEMOA et des régions.
30. AVANCÉES ET QUESTIONS
Questions:
• La méthode est efficace pour les collectivités territoriale transfrontalières.
Elle a permis de définir de nombreux projets, mais cette approche
PCTL/CCT/UMEOA crée un déséquilibre entre les communes frontalières
et celles qui ne le sont pas, qui souffrent des mêmes handicaps et
dépendent exclusivement de l’initiative de leurs propres pays.
• La liste des projets et la méthodologie très participative créent des
attentes auprès des collectivités territoriales frontalière (dont en réalité ou
ne s’occupe pas souvent). Ces attentes doivent être rapidement
satisfaites, ce qui n’est pas le cas.
Il faut espérer que les financement pourront être mobilisés rapidement,
pour que le processus ne perde pas sa crédibilité.
31. JBC JACQUES BARBIER CONSULTANTS – Yens, Suisse Cotonou, 3 juillet 2018
Merci de votre attention