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PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE
DES PLAIES
U.E. 2.4 processus traumatiques
Doris Orlut
PLAN
 Objectifs
 Définitions et classification des plaies
 Soins de plaie aigue
 Soins de plaie chronique
 Cadre légal
 Synthèse
 Exercices d’observation
OBJECTIFS
 Énoncer les étapes de la cicatrisation
 Définir plaie, plaie aiguë, plaie chronique, parage
chirurgical de la plaie
 Énoncer les facteurs favorisants / les complications des
plaies chroniques
 Situer la prise en charge des plaies au plan légal
 Expliquer la prise en charge d’une plaie aigue et
chronique
DÉFINITIONS ET
CLASSIFICATION DES PLAIES
DÉFINITION
 Plaie (lat. plaga, « blessure ») = effraction
cutanée
 Différent de :
 Contusion (lat. contundere, meurtrir) = lésion produite
par un choc brutal, sans déchirure : Contusion de la
peau, du foie, de la rate
 objet contendant qui blesse sans couper ni percer :
un bâton, batte de baseball
PLAIE AIGUË? OU CHRONIQUE?
 Plaie aigue = plaie liée à un traumatisme
extérieur accidentel ou « thérapeutique »
 Plaie chronique = plaie dont le délai de
cicatrisation* est allongé à cause d’une
défaillance ou d’une entrave des mécanismes de
cicatrisation
* LA CICATRISATION
 Cicatrisation caractéristique fondamentale des
êtres vivants (cf. ostéogénèse de réparation)
 Système de protection de l’espèce (cf. réponse
inflammatoire)
 Processus s’effectuant en plusieurs phases*
 Cicatrisation = ensemble des événements
biologiques qui aboutissent à la réparation
d’une plaie
 Importance de la profondeur, de l’étendue
 cicatrisation ad integrum ou non
LA CICATRISATION UN PHÉNOMÈNE
PHYSIOLOGIQUE
 L'évolution se fait en trois phases :
 une phase initiale de détersion suppurée,
vasculaire et inflammatoire
 une phase de bourgeonnement avec formation
du tissu de granulation réparation des tissus
 une phase d'épithélialisation maturation-
remodelage
 En pratique clinique, le stade de la cicatrisation
guide le choix du pansement
Phase vasc et inflam. Phase de réparation Maturation et remodelage
2-4 j des tissus 10-15 j 3-6 semaines
 1: vaisseau sanguin; 2: érythrocyte; 3: PN Neutrophile; 4 : macrophage; 5 : tissu
de granulation avec prolifération de fibroblastes; 6: néovascularisation; 7 :
mitoses dans la couche basale; 8 : union fibreuse.
La cicatrisation
C ad integrum
PEC DES PLAIES = AIDE À LA CICATRISATION
NATURELLE
 4 techniques de couverture de perte de
substance cutanée :
Les sutures * Plaie aigue
uniquement
La cicatrisation dirigée ** Plaie aigue et
chronique
Les greffes
Plaie aigue et
chronique quand C
naturelle impossible
Les lambeaux
SOINS DE PLAIE AIGUË
PEC D’UNE PLAIE SUTURÉE :
 EVALUATION
 STATUT VACCINAL gammaglobulines
antitétaniques
 SURVEILLANCE :
 L’examen clinique est surtout orienté sur :
 L’aspect des berges de la plaie
 Qualité de la suture
 Peau péri-lésionnelle
 COMPARER
 REALISATION DU PANSEMENT*
 Protection de la plaie
PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE
1- ÉVALUATION :
BILAN CIRCONSTANCIEL, BILAN FONCTIONNEL ET
ASPECT DE DE LA PLAIE : LÉSION VASC.:
ARTÉRIELLE ET/OU VEINEUSE? NERVEUSE?
TENDON/LIGAMENT? OSSEUSE? 1/2
PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE
1- ÉVALUATION : ASPECT DE LA PLAIE 2/2
 Localisation
 Superficie
 Profondeur
 Présence ou non d’un écoulement
 Présence ou non de corps étranger(s)
 Odeur
 Douleur
 Aspect de la peau péri-lésionnelle
RÉPARATION SI BESOIN
PRÉPARATION ET RÉALISATION DES SUTURES
 3 conditions initiales nécessaires à la cicatrisation
d’une plaie suturée :
1. Absence de contamination bactériologique
virulente (type morsure)  nettoyage et asepsie
2. Parage chirurgical parfait (= ablation des tissus
dévitalisés, contus, voués à la nécrose, ablation
des corps étrangers et des caillots)
3. Affrontement bord à bord des berges de la
plaie par une technique de suture correcte : sans
espace mort, sans ischémie et sans hématome
(hémostase suffisante et au besoin système de
drainage)
LES SUTURES
 Sutures :
 par simples points, points particuliers : Blair Donati, en U
 Par surjets simples ou surjets intradermiques
 Les fils résorbables ou non résorbables / agrafes
 Quand une solidité mécanique suffisante est obtenue, les fils
sont retirés. Le délai est variable selon le siège : de trois jours
au niveau des paupières à trois semaines au niveau du dos.
 La cicatrice poursuit alors une évolution stéréotypée pendant
plusieurs mois :
 Belle après l'ablation des fils elle traverse une phase
d'hyperplasie qui est maximale à deux ou trois mois  Puis au fil
des mois, elle s'assouplit, blanchit, pour devenir stable vers 1 à 2
ans d'évolution.
PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER
 Préalables aux soins
 Utilisation ou non d’antiseptique / à l’air ou
pst/gants stériles ou uu
 Le pansement est réalisé dans un endroit
propre
 Si difficulté d’ablation imbiber de sérum
physiologique stérile
 Du plus propre vers le plus sale
 Dans le cas de plusieurs pansements, débuter
par le plus propre
 Utiliser 1 set de pansement pour 1 pansement
 1 passage 1 compresse
PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER
 Tamponnement ou effleurage pour ne pas gêner la
cicatrisation
 L’antiseptique est appliqué sur une plaie toujours
nettoyée au préalable
 Le choix de l’antiseptique est fait en fonction du siège, de
la nature de la plaie et suivant les indications
 Se faire aider si nécessaire
PANSEMENT : MATÉRIEL
 Solution Hydro Alcoolique (hôpital) ou savon doux
(domicile)
 Gants jetables uu
 Compresses stériles
 Pinces (métal ou plastique uu) ou gants stériles
 Savon antiseptique
 Sérum physiologique 0,9%
 Antiseptique de même gamme que le savon
 Pansement occlusif
 Sac à déchets ou haricot
 Protection si besoin
 Détergent pré-désinfectant, bac de trempage si matériel
stérilisable
PANSEMENT : RÉALISATION 1/5
 Etablir une communication adaptée avec le patient
pendant tout le soin
 Lavage des mains
 Organisation du matériel
 Installation confortable du patient, du soignant
 Mise en place de la protection si besoin
 Ablation du pansement souillé à l’aide de gants uu
PANSEMENT : RÉALISATION 2/5
 Lavage des mains
 Gants stériles ou pinces stériles : principe 1 main
ou 1 pince plateau / 1 main ou 1 pince patient
 Conserver l’emballage du plateau
 Nettoyage par effleurage ou tamponnement d’abord
en périphérie de la plaie puis la plaie elle-même
 Terminer par la médiane
PANSEMENT : RÉALISATION 3/5
 4 temps :
 Déterger (laver)
 Rincer
 Sécher la plaie et le pourtour afin de garantir
l’adhésion du pansement de recouvrement
 Appliquer l’antiseptique
 Recouvrir la plaie à l’aide de compresses stériles
puis appliquer le pansement occlusif
 Fixer le pansement
 Celui-ci doit recouvrir l’ensemble de la plaie, être
non compressif et esthétique
PANSEMENT : RÉALISATION 4/5
 Placer le plateau et les pinces souillées dans
l’emballage que vous avez conservé en début de
soin
 Fermer le sac de déchets septiques avant de
quitter la chambre
 Nettoyage du chariot
 Décontamination des pinces si nécessaire
 Lavage simple des mains
 Réinstallation du patient et de son environnement
 Transmission des données observées
/ fiche pansement dans le dossier de soins
PANSEMENT : LES CONSEILS
AUX PATIENTS 5/5
 La cicatrice doit être protégée du soleil pendant tout
le temps que dure son évolution, c’est à dire tant
qu’elle est rouge ou rose (6 mois minimum à plus
selon les cas)  une cicatrice bronze et sa
pigmentation est définitive
 écran total / 2h, vêtement protecteur
COMPLICATIONS DES PLAIES SUTURÉES :
INFECTION
HÉMATOME
DÉSUNION DE LA CICATRICE
CHÉLOÏDE
SOINS DE PLAIE CHRONIQUE :
cicatrisation dirigée
PEC D’UNE PLAIE CHRONIQUE :
 RESPECT DES PRINCIPES DE PRISE EN
CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES
 EVALUATION de la plaie et de la cause/facteurs
favorisants :
 Escarre, ulcères veineux et/ou artériels, diabète;
 Déficits immunitaires, maladies hématologiques,…
 Malnutrition, infection
 SURVEILLANCE de la plaie et de la cause/facteurs
favorisants
 REALISATION DU PANSEMENT
PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE
DES PLAIES CHRONIQUES 1/2
 Règles actuelles de PEC :
 pas d’antibiotiques locaux ou généraux / pas
d’antiseptiques
 Lavage au sérum physiologique stérile (hôpital) ou à
l’eau du robinet, douchette (domicile, lieu de vie)
 Équilibre entre flore commensale résidente et notre organisme 
Manteau microbien qui compte environ 70 000 milliards de
bactéries pour un organisme humain de 1000 milliards de cellules
 Effraction cutanée  colonisation de la plaie par des germes
commensaux
 TTT de la cause, exemples :
 Insuffisance veineuse  bas de contention
 Diabète  équilibre glycémique
PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE
DES PLAIES CHRONIQUES
 Conditions optimales de cicatrisation :
 Cicatrisation en milieu humide
 Respecter l’écosystème bactérien
 Contrôler les exsudats
 Choix du pansement :
 Phase de cicatrisation* de la plaie :
 Détersion
 Bourgeonnement
 Épidermisation
 L’importance des exsudats
ÉVALUATION LA PLAIE CHRONIQUE
 Localisation
 Superficie
 Profondeur
 Présence ou non d’un écoulement
 Aspect des tissus stade de la cicatrisation
 Échelle colorielle :
- noir : nécrose
- jaune : fibrine
- rouge : bourgeons ou tissu de granulation
- rose : épidermisation
 Odeur
 Douleur
 Aspect de la peau péri-lésionnelle
PHASES DE CICATRISATION :
1ère phase : la détersion suppurée 1/2
 But : éliminer tous les tissus nécrosés et tout ce qui
pourrait gêner le bourgeonnement ultérieur
 Deux moyens : la détersion chimique ou la détersion
mécanique
 la détersion chimique
 ex : Les pansements vaselinés (favorisent réaction inflammatoire
gras)
 la détersion mécanique
 ex :L’excision chirurgicale de tous les tissus morts au bistouri
/ciseaux /curette après ACCORD MEDICAL
excision indolore au lit du patient en l’absence de
troubles de l’hémostase et de la vascularisation
2ÈME PHASE : LE BOURGEONNEMENT
 Une fois la plaie détergée en partie ou en totalité, son
fond bourgeonne s’il est correctement vascularisé
 Contraction centripète des berges (perte de surface: pli
de flexion brides; orifices déformation)
 But contrôler le bourgeonnement :
 Sain  aspect rouge vif, solide, surface plane, non
hémorragique, peu suintant;
 Atrophique  rouge foncé, violet, déprimé;
 Hypertrophique  mou, œdémateux, hémorragique.
3ÈME PHASE : ÉPIDERMISATION
 But obtenir la fermeture cutanée
 Survient quand tissu de granulation a comblé la
perte de substance
 Marginale : se fait de façon centripète par glissement
des cellules déjà existantes
 Forme un liseré épithélial mince et bleuté
 Quand le liséré recouvre le bourgeon : début de la
cicatrice
 TRES FRAGILE
COMPLICATIONS DES P C
 1- L’infection
 Diagnostic purement clinique
 Au plan local :
 Ralentissement ou arrêt de la cicatrisation
 Au plan régional :
 Lymphangite, adénopathie
 Au plan général :
 Fièvre importante, localisations secondaires de l’infection
 Complétée par prélèvement bactériologique local et
hémoculture (bactériémie, septicémie)
 2- Eczématisation de la peau péri lésionnelle
 3- La cancérisation
 Pour les plaies chroniques d’évolution particulièrement
longues (> 10-15 ans)
1
2
3
CADRE LÉGAL
CADRE LÉGAL
 Rôle propre : R4311-5 du CSP pour
 « réalisation, surveillance et renouvellement des
pansements non médicamenteux,
 Prévention et soins d’escarres
 Soins et surveillance d’ulcères cutanés chroniques .»
 Rôle prescrit : art. R4311-7 du CSP pour :
 « renouvellement du matériel de pansement
médicamenteux,
 réalisation et surveillance de pansements
spécifiques,
 Ablation du matériel de réparation cutanée. »
SYNTHÈSE
CLASSIFICATION DES PLAIES
PLAIE
Aigue
Accidentelle
« Thérapeutique »
Chronique
Défaillance ou entrave
des mécanismes de
cicatrisation
PRISE EN CHARGE DES PLAIES
AIGUE CHRONIQUE
Aide à la cicatrisation naturelle
Observation , évaluation et surveillance de la plaie
Évaluation des circonstances de
survenue et bilan fonctionnel
Évaluation et surveillance de la
cause et/ ou des facteurs
favorisants
Choix du pansement en fonction
du stade de cicatrisation et des
exsudats
Utilisation de dispositifs médicaux
Soin aseptique Soin propre
Pas d’utilisation d’antiseptique
À VOUS DE DÉCRIRE LES
PLAIES SUIVANTES …
BIBLIOGRAPHIE
 Cours DU Plaies, cicatrisation, brûlures et nécroses
Paris VII
 Société Nationale des Plaies et Cicatrisation
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE SUR LA
PEAU
ÉPIDERME
 Rend la peau étanche à l’eau, aux micro-organismes, aux
substances chimiques,…
 Cellules constitutives :
 kératinocytes 80% (kératine protéine fibreuse et insoluble)
 mélanocytes
 cellules de Langerhans
 cellules de Merckel
 Couche germinative ou basale  renouvellement de
l’épiderme
 L’épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau
lymphatique
LES ANNEXES ÉPIDERMIQUES
 Les follicules pileux
 Les glandes sébacées annexées aux follicules
pileux, sécrètent le sébum
 Les glandes sudorales de 2 types :
 Eccrines réparties sur toute la surface corporelle 
sueur
 Apocrines s’abouchent dans les follicules pileux des
aisselles et de la région génitale  phéromones
DERME
 Support nourricier de l’épiderme, lequel ne contient
ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique
 Régulation thermique
 Régulation métabolique
 Élasticité, trophicité de la peau
 Fibroblastes fabriquent les protéines constitutives
du tissu conjonctif : collagène, élastine, …
HYPODERME
 Tissu conjonctif lâche richement vascularisé qui,
selon l’âge, les conditions de nutrition et les régions
de la peau, contient plus ou moins de tissu adipeux.
 Réserve énergétique de l’organisme
 Peau de la face interne des mains et des pieds plus
épaisse
 Protection et barrière contre les agressions
environnementales
 Maintien de l’homéothermie :
 micro‐circulation cutanée et sécrétions sudorales
 Régulation métabolique : sécrétion de vitamine D, de
mélanine et de kératine…
 Immunité : cellules de Langerhans (monocytes)
 Participe à la définition du schéma corporel
Kératinocytes  cellules souches
Les dispositifs médicaux
HYDROCOLLOÏDES
 Composition
 Carboxy-Methyl-Cellulose
 Couche externe : film et/ou mousse (semi-occlusif à
occlusif)
 Propriétés
 Gélification de la couche interne du pst
 Indications :
 Tous les stades de la Cicatrisation
 CI :
 plaies infectées (oclusivité), très exsudatives, brûlures
3ème degré, eczéma, allergie
 Dakin et eau oxygénée font fondre la mousse
HYDROCELLULAIRES
 Propriétés :
 Haut pouvoir absorbant (10 fois son poids)
 Opaques, ne se délitent pas au contact des exsudats
 Inodores
 Indications :
 Plaies exsudatives à peu exsudatives
 Formes adhésives à réserver aux plaies dont la peau péri-
lésionnelle est saine
 Contre-Indications :
 Plaies infectées, antiseptiques oxydants (Dakin ®)
ALGINATES 1/2
 Composition :
 extraits d’algues marines
 Associée ou non à de la CMC en très faible
proportion
 Propriétés
 Hémostatique
 Plus absorbant que les hydrocolloïdes ou les
hydrocellulaires (10 à 15 fois le poids de la
compresse)
 Absorption verticale
 Conformable
ALGINATES 2/2
 Indications :
 Plaies moyennement à très exsudatives, phase de
détersion (humidifier la compresse sur plaie peu
exsudative)
 Plaies hémorragiques
 Contre-indications :
 Pas de CI sur plaies infectées ni eczématisées mais CI
sur plaies sèches
 Détruit par le dakin
 Utilisation :
 Laisser déborder largement de la plaie, nécessité d’un
pst 2daire , retrait si nécessaire au sérum physiologique
HYDROGELS
 Propriétés :
 Hydratation des plaies sèches, nécrotiques
 Désincrustation des débris nécrotiques ou fibrineux
 Maintien de l’humidité
 Nécessité d’un pst 2daire
 Indications :
 Ramollissement des zones de nécrose
 Détersion des plaies nécrotiques et/ou fibrineuses
 Contre-indications :
 Plaies fortement exsudatives, plaies infectées, ne pas
appliquer sur peau saine protection peau péri-lésionnelle
HYDROFIBRES
 Composition :
 Fibres de Carboxy-méthyl-cellulose pure
 Propriétés :
 Très haut pouvoir d’absorption (30 fois le poids
de la compresse)
 Absorption verticale
 Transformation en gel humide cohésif au niveau
des exsudats
 Indications :
 Plaies très exsudatives
 Utilisation : Laisser dépasser d’au moins 1 cm afin
de favoriser le retrait/Maintenir avec un pst 2daire
PANSEMENTS AU CHARBON
 Composition :
 Charbon actif dans une enveloppe de non tissé, non
adhérente, +/- absorbante
 +/ argent
 Indications :
 Plaies malodorantes (plaies cancéreuses) et infectées
mais faible niveau de preuve
 Utilisation :
 Découpage interdit
 Utiliser plutôt en pst 2daire
 Possibilité d’humidifier si exsudat insuffisant
 Changement quand exsudat passe à travers couche
externe ou si réapparition d’odeur
TULLES NEUTRES
 Composition :
 Compresses à larges mailles
 Imprégnation de vaseline, antibiotiques, corticoïdes,
sulfadiazine argentique …
 Propriétés :
 Respect des bourgeons nouvellement formés
 Protection de la plaie
 En principe non adhérent à la plaie
 Utilisation :
 Recouvrir d’un pst 2daire, taille des mailles
INTERFACES
 Composition :
 Tulles à petites mailles imprégné de
vaseline/hydrocolloïde, silicone
 Propriétés :
 Respect des bourgeons nouvellement formés
 Protection de la plaie
 En principe non adhérent à la plaie
Détersion Granulation Épidermisation
Hydrocolloïdes X X X
Hydrocellulaires X X
Hydrogels X Plaie sèche
Alginates X X exsudatives
hémorragiques
Prise de greffe
Hydrofibres X X très exsud.
Charbon X
malodorante
X malodorante
Films X
Tulles gras X X X
Interfaces X X
C PAR PRESSION NÉGATIVE : VAC THÉRAPIE

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Définition et classification des plaies

  • 1. PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE DES PLAIES U.E. 2.4 processus traumatiques Doris Orlut
  • 2. PLAN  Objectifs  Définitions et classification des plaies  Soins de plaie aigue  Soins de plaie chronique  Cadre légal  Synthèse  Exercices d’observation
  • 3. OBJECTIFS  Énoncer les étapes de la cicatrisation  Définir plaie, plaie aiguë, plaie chronique, parage chirurgical de la plaie  Énoncer les facteurs favorisants / les complications des plaies chroniques  Situer la prise en charge des plaies au plan légal  Expliquer la prise en charge d’une plaie aigue et chronique
  • 5. DÉFINITION  Plaie (lat. plaga, « blessure ») = effraction cutanée  Différent de :  Contusion (lat. contundere, meurtrir) = lésion produite par un choc brutal, sans déchirure : Contusion de la peau, du foie, de la rate  objet contendant qui blesse sans couper ni percer : un bâton, batte de baseball
  • 6. PLAIE AIGUË? OU CHRONIQUE?  Plaie aigue = plaie liée à un traumatisme extérieur accidentel ou « thérapeutique »  Plaie chronique = plaie dont le délai de cicatrisation* est allongé à cause d’une défaillance ou d’une entrave des mécanismes de cicatrisation
  • 7. * LA CICATRISATION  Cicatrisation caractéristique fondamentale des êtres vivants (cf. ostéogénèse de réparation)  Système de protection de l’espèce (cf. réponse inflammatoire)  Processus s’effectuant en plusieurs phases*  Cicatrisation = ensemble des événements biologiques qui aboutissent à la réparation d’une plaie  Importance de la profondeur, de l’étendue  cicatrisation ad integrum ou non
  • 8. LA CICATRISATION UN PHÉNOMÈNE PHYSIOLOGIQUE  L'évolution se fait en trois phases :  une phase initiale de détersion suppurée, vasculaire et inflammatoire  une phase de bourgeonnement avec formation du tissu de granulation réparation des tissus  une phase d'épithélialisation maturation- remodelage  En pratique clinique, le stade de la cicatrisation guide le choix du pansement
  • 9. Phase vasc et inflam. Phase de réparation Maturation et remodelage 2-4 j des tissus 10-15 j 3-6 semaines  1: vaisseau sanguin; 2: érythrocyte; 3: PN Neutrophile; 4 : macrophage; 5 : tissu de granulation avec prolifération de fibroblastes; 6: néovascularisation; 7 : mitoses dans la couche basale; 8 : union fibreuse. La cicatrisation C ad integrum
  • 10. PEC DES PLAIES = AIDE À LA CICATRISATION NATURELLE  4 techniques de couverture de perte de substance cutanée : Les sutures * Plaie aigue uniquement La cicatrisation dirigée ** Plaie aigue et chronique Les greffes Plaie aigue et chronique quand C naturelle impossible Les lambeaux
  • 11. SOINS DE PLAIE AIGUË
  • 12. PEC D’UNE PLAIE SUTURÉE :  EVALUATION  STATUT VACCINAL gammaglobulines antitétaniques  SURVEILLANCE :  L’examen clinique est surtout orienté sur :  L’aspect des berges de la plaie  Qualité de la suture  Peau péri-lésionnelle  COMPARER  REALISATION DU PANSEMENT*  Protection de la plaie
  • 13. PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE 1- ÉVALUATION : BILAN CIRCONSTANCIEL, BILAN FONCTIONNEL ET ASPECT DE DE LA PLAIE : LÉSION VASC.: ARTÉRIELLE ET/OU VEINEUSE? NERVEUSE? TENDON/LIGAMENT? OSSEUSE? 1/2
  • 14. PEC PLAIE AIGUE TRAUMATIQUE 1- ÉVALUATION : ASPECT DE LA PLAIE 2/2  Localisation  Superficie  Profondeur  Présence ou non d’un écoulement  Présence ou non de corps étranger(s)  Odeur  Douleur  Aspect de la peau péri-lésionnelle
  • 15. RÉPARATION SI BESOIN PRÉPARATION ET RÉALISATION DES SUTURES  3 conditions initiales nécessaires à la cicatrisation d’une plaie suturée : 1. Absence de contamination bactériologique virulente (type morsure)  nettoyage et asepsie 2. Parage chirurgical parfait (= ablation des tissus dévitalisés, contus, voués à la nécrose, ablation des corps étrangers et des caillots) 3. Affrontement bord à bord des berges de la plaie par une technique de suture correcte : sans espace mort, sans ischémie et sans hématome (hémostase suffisante et au besoin système de drainage)
  • 16. LES SUTURES  Sutures :  par simples points, points particuliers : Blair Donati, en U  Par surjets simples ou surjets intradermiques  Les fils résorbables ou non résorbables / agrafes  Quand une solidité mécanique suffisante est obtenue, les fils sont retirés. Le délai est variable selon le siège : de trois jours au niveau des paupières à trois semaines au niveau du dos.  La cicatrice poursuit alors une évolution stéréotypée pendant plusieurs mois :  Belle après l'ablation des fils elle traverse une phase d'hyperplasie qui est maximale à deux ou trois mois  Puis au fil des mois, elle s'assouplit, blanchit, pour devenir stable vers 1 à 2 ans d'évolution.
  • 17.
  • 18. PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER  Préalables aux soins  Utilisation ou non d’antiseptique / à l’air ou pst/gants stériles ou uu  Le pansement est réalisé dans un endroit propre  Si difficulté d’ablation imbiber de sérum physiologique stérile  Du plus propre vers le plus sale  Dans le cas de plusieurs pansements, débuter par le plus propre  Utiliser 1 set de pansement pour 1 pansement  1 passage 1 compresse
  • 19. PANSEMENT : RÈGLES À RESPECTER  Tamponnement ou effleurage pour ne pas gêner la cicatrisation  L’antiseptique est appliqué sur une plaie toujours nettoyée au préalable  Le choix de l’antiseptique est fait en fonction du siège, de la nature de la plaie et suivant les indications  Se faire aider si nécessaire
  • 20. PANSEMENT : MATÉRIEL  Solution Hydro Alcoolique (hôpital) ou savon doux (domicile)  Gants jetables uu  Compresses stériles  Pinces (métal ou plastique uu) ou gants stériles  Savon antiseptique  Sérum physiologique 0,9%  Antiseptique de même gamme que le savon  Pansement occlusif  Sac à déchets ou haricot  Protection si besoin  Détergent pré-désinfectant, bac de trempage si matériel stérilisable
  • 21. PANSEMENT : RÉALISATION 1/5  Etablir une communication adaptée avec le patient pendant tout le soin  Lavage des mains  Organisation du matériel  Installation confortable du patient, du soignant  Mise en place de la protection si besoin  Ablation du pansement souillé à l’aide de gants uu
  • 22. PANSEMENT : RÉALISATION 2/5  Lavage des mains  Gants stériles ou pinces stériles : principe 1 main ou 1 pince plateau / 1 main ou 1 pince patient  Conserver l’emballage du plateau  Nettoyage par effleurage ou tamponnement d’abord en périphérie de la plaie puis la plaie elle-même  Terminer par la médiane
  • 23. PANSEMENT : RÉALISATION 3/5  4 temps :  Déterger (laver)  Rincer  Sécher la plaie et le pourtour afin de garantir l’adhésion du pansement de recouvrement  Appliquer l’antiseptique  Recouvrir la plaie à l’aide de compresses stériles puis appliquer le pansement occlusif  Fixer le pansement  Celui-ci doit recouvrir l’ensemble de la plaie, être non compressif et esthétique
  • 24. PANSEMENT : RÉALISATION 4/5  Placer le plateau et les pinces souillées dans l’emballage que vous avez conservé en début de soin  Fermer le sac de déchets septiques avant de quitter la chambre  Nettoyage du chariot  Décontamination des pinces si nécessaire  Lavage simple des mains  Réinstallation du patient et de son environnement  Transmission des données observées / fiche pansement dans le dossier de soins
  • 25. PANSEMENT : LES CONSEILS AUX PATIENTS 5/5  La cicatrice doit être protégée du soleil pendant tout le temps que dure son évolution, c’est à dire tant qu’elle est rouge ou rose (6 mois minimum à plus selon les cas)  une cicatrice bronze et sa pigmentation est définitive  écran total / 2h, vêtement protecteur
  • 26. COMPLICATIONS DES PLAIES SUTURÉES : INFECTION HÉMATOME DÉSUNION DE LA CICATRICE CHÉLOÏDE
  • 27. SOINS DE PLAIE CHRONIQUE : cicatrisation dirigée
  • 28. PEC D’UNE PLAIE CHRONIQUE :  RESPECT DES PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES  EVALUATION de la plaie et de la cause/facteurs favorisants :  Escarre, ulcères veineux et/ou artériels, diabète;  Déficits immunitaires, maladies hématologiques,…  Malnutrition, infection  SURVEILLANCE de la plaie et de la cause/facteurs favorisants  REALISATION DU PANSEMENT
  • 29.
  • 30. PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES 1/2  Règles actuelles de PEC :  pas d’antibiotiques locaux ou généraux / pas d’antiseptiques  Lavage au sérum physiologique stérile (hôpital) ou à l’eau du robinet, douchette (domicile, lieu de vie)  Équilibre entre flore commensale résidente et notre organisme  Manteau microbien qui compte environ 70 000 milliards de bactéries pour un organisme humain de 1000 milliards de cellules  Effraction cutanée  colonisation de la plaie par des germes commensaux  TTT de la cause, exemples :  Insuffisance veineuse  bas de contention  Diabète  équilibre glycémique
  • 31. PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES CHRONIQUES  Conditions optimales de cicatrisation :  Cicatrisation en milieu humide  Respecter l’écosystème bactérien  Contrôler les exsudats  Choix du pansement :  Phase de cicatrisation* de la plaie :  Détersion  Bourgeonnement  Épidermisation  L’importance des exsudats
  • 32. ÉVALUATION LA PLAIE CHRONIQUE  Localisation  Superficie  Profondeur  Présence ou non d’un écoulement  Aspect des tissus stade de la cicatrisation  Échelle colorielle : - noir : nécrose - jaune : fibrine - rouge : bourgeons ou tissu de granulation - rose : épidermisation  Odeur  Douleur  Aspect de la peau péri-lésionnelle
  • 33. PHASES DE CICATRISATION : 1ère phase : la détersion suppurée 1/2  But : éliminer tous les tissus nécrosés et tout ce qui pourrait gêner le bourgeonnement ultérieur  Deux moyens : la détersion chimique ou la détersion mécanique  la détersion chimique  ex : Les pansements vaselinés (favorisent réaction inflammatoire gras)  la détersion mécanique  ex :L’excision chirurgicale de tous les tissus morts au bistouri /ciseaux /curette après ACCORD MEDICAL excision indolore au lit du patient en l’absence de troubles de l’hémostase et de la vascularisation
  • 34. 2ÈME PHASE : LE BOURGEONNEMENT  Une fois la plaie détergée en partie ou en totalité, son fond bourgeonne s’il est correctement vascularisé  Contraction centripète des berges (perte de surface: pli de flexion brides; orifices déformation)  But contrôler le bourgeonnement :  Sain  aspect rouge vif, solide, surface plane, non hémorragique, peu suintant;  Atrophique  rouge foncé, violet, déprimé;  Hypertrophique  mou, œdémateux, hémorragique.
  • 35. 3ÈME PHASE : ÉPIDERMISATION  But obtenir la fermeture cutanée  Survient quand tissu de granulation a comblé la perte de substance  Marginale : se fait de façon centripète par glissement des cellules déjà existantes  Forme un liseré épithélial mince et bleuté  Quand le liséré recouvre le bourgeon : début de la cicatrice  TRES FRAGILE
  • 36. COMPLICATIONS DES P C  1- L’infection  Diagnostic purement clinique  Au plan local :  Ralentissement ou arrêt de la cicatrisation  Au plan régional :  Lymphangite, adénopathie  Au plan général :  Fièvre importante, localisations secondaires de l’infection  Complétée par prélèvement bactériologique local et hémoculture (bactériémie, septicémie)  2- Eczématisation de la peau péri lésionnelle  3- La cancérisation  Pour les plaies chroniques d’évolution particulièrement longues (> 10-15 ans) 1 2 3
  • 38. CADRE LÉGAL  Rôle propre : R4311-5 du CSP pour  « réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux,  Prévention et soins d’escarres  Soins et surveillance d’ulcères cutanés chroniques .»  Rôle prescrit : art. R4311-7 du CSP pour :  « renouvellement du matériel de pansement médicamenteux,  réalisation et surveillance de pansements spécifiques,  Ablation du matériel de réparation cutanée. »
  • 40. CLASSIFICATION DES PLAIES PLAIE Aigue Accidentelle « Thérapeutique » Chronique Défaillance ou entrave des mécanismes de cicatrisation
  • 41. PRISE EN CHARGE DES PLAIES AIGUE CHRONIQUE Aide à la cicatrisation naturelle Observation , évaluation et surveillance de la plaie Évaluation des circonstances de survenue et bilan fonctionnel Évaluation et surveillance de la cause et/ ou des facteurs favorisants Choix du pansement en fonction du stade de cicatrisation et des exsudats Utilisation de dispositifs médicaux Soin aseptique Soin propre Pas d’utilisation d’antiseptique
  • 42. À VOUS DE DÉCRIRE LES PLAIES SUIVANTES …
  • 43.
  • 44.
  • 45. BIBLIOGRAPHIE  Cours DU Plaies, cicatrisation, brûlures et nécroses Paris VII  Société Nationale des Plaies et Cicatrisation
  • 47. ÉPIDERME  Rend la peau étanche à l’eau, aux micro-organismes, aux substances chimiques,…  Cellules constitutives :  kératinocytes 80% (kératine protéine fibreuse et insoluble)  mélanocytes  cellules de Langerhans  cellules de Merckel  Couche germinative ou basale  renouvellement de l’épiderme  L’épiderme ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique
  • 48. LES ANNEXES ÉPIDERMIQUES  Les follicules pileux  Les glandes sébacées annexées aux follicules pileux, sécrètent le sébum  Les glandes sudorales de 2 types :  Eccrines réparties sur toute la surface corporelle  sueur  Apocrines s’abouchent dans les follicules pileux des aisselles et de la région génitale  phéromones
  • 49. DERME  Support nourricier de l’épiderme, lequel ne contient ni vaisseau sanguin ni vaisseau lymphatique  Régulation thermique  Régulation métabolique  Élasticité, trophicité de la peau  Fibroblastes fabriquent les protéines constitutives du tissu conjonctif : collagène, élastine, …
  • 50. HYPODERME  Tissu conjonctif lâche richement vascularisé qui, selon l’âge, les conditions de nutrition et les régions de la peau, contient plus ou moins de tissu adipeux.  Réserve énergétique de l’organisme  Peau de la face interne des mains et des pieds plus épaisse
  • 51.  Protection et barrière contre les agressions environnementales  Maintien de l’homéothermie :  micro‐circulation cutanée et sécrétions sudorales  Régulation métabolique : sécrétion de vitamine D, de mélanine et de kératine…  Immunité : cellules de Langerhans (monocytes)  Participe à la définition du schéma corporel Kératinocytes  cellules souches
  • 53. HYDROCOLLOÏDES  Composition  Carboxy-Methyl-Cellulose  Couche externe : film et/ou mousse (semi-occlusif à occlusif)  Propriétés  Gélification de la couche interne du pst  Indications :  Tous les stades de la Cicatrisation  CI :  plaies infectées (oclusivité), très exsudatives, brûlures 3ème degré, eczéma, allergie  Dakin et eau oxygénée font fondre la mousse
  • 54. HYDROCELLULAIRES  Propriétés :  Haut pouvoir absorbant (10 fois son poids)  Opaques, ne se délitent pas au contact des exsudats  Inodores  Indications :  Plaies exsudatives à peu exsudatives  Formes adhésives à réserver aux plaies dont la peau péri- lésionnelle est saine  Contre-Indications :  Plaies infectées, antiseptiques oxydants (Dakin ®)
  • 55. ALGINATES 1/2  Composition :  extraits d’algues marines  Associée ou non à de la CMC en très faible proportion  Propriétés  Hémostatique  Plus absorbant que les hydrocolloïdes ou les hydrocellulaires (10 à 15 fois le poids de la compresse)  Absorption verticale  Conformable
  • 56. ALGINATES 2/2  Indications :  Plaies moyennement à très exsudatives, phase de détersion (humidifier la compresse sur plaie peu exsudative)  Plaies hémorragiques  Contre-indications :  Pas de CI sur plaies infectées ni eczématisées mais CI sur plaies sèches  Détruit par le dakin  Utilisation :  Laisser déborder largement de la plaie, nécessité d’un pst 2daire , retrait si nécessaire au sérum physiologique
  • 57. HYDROGELS  Propriétés :  Hydratation des plaies sèches, nécrotiques  Désincrustation des débris nécrotiques ou fibrineux  Maintien de l’humidité  Nécessité d’un pst 2daire  Indications :  Ramollissement des zones de nécrose  Détersion des plaies nécrotiques et/ou fibrineuses  Contre-indications :  Plaies fortement exsudatives, plaies infectées, ne pas appliquer sur peau saine protection peau péri-lésionnelle
  • 58. HYDROFIBRES  Composition :  Fibres de Carboxy-méthyl-cellulose pure  Propriétés :  Très haut pouvoir d’absorption (30 fois le poids de la compresse)  Absorption verticale  Transformation en gel humide cohésif au niveau des exsudats  Indications :  Plaies très exsudatives  Utilisation : Laisser dépasser d’au moins 1 cm afin de favoriser le retrait/Maintenir avec un pst 2daire
  • 59. PANSEMENTS AU CHARBON  Composition :  Charbon actif dans une enveloppe de non tissé, non adhérente, +/- absorbante  +/ argent  Indications :  Plaies malodorantes (plaies cancéreuses) et infectées mais faible niveau de preuve  Utilisation :  Découpage interdit  Utiliser plutôt en pst 2daire  Possibilité d’humidifier si exsudat insuffisant  Changement quand exsudat passe à travers couche externe ou si réapparition d’odeur
  • 60. TULLES NEUTRES  Composition :  Compresses à larges mailles  Imprégnation de vaseline, antibiotiques, corticoïdes, sulfadiazine argentique …  Propriétés :  Respect des bourgeons nouvellement formés  Protection de la plaie  En principe non adhérent à la plaie  Utilisation :  Recouvrir d’un pst 2daire, taille des mailles
  • 61. INTERFACES  Composition :  Tulles à petites mailles imprégné de vaseline/hydrocolloïde, silicone  Propriétés :  Respect des bourgeons nouvellement formés  Protection de la plaie  En principe non adhérent à la plaie
  • 62. Détersion Granulation Épidermisation Hydrocolloïdes X X X Hydrocellulaires X X Hydrogels X Plaie sèche Alginates X X exsudatives hémorragiques Prise de greffe Hydrofibres X X très exsud. Charbon X malodorante X malodorante Films X Tulles gras X X X Interfaces X X
  • 63. C PAR PRESSION NÉGATIVE : VAC THÉRAPIE