SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 60
Descargar para leer sin conexión
SYSTEMES A TEMPS DISCRET
Commande num´ rique des proc´ d´ s
            e               e e

           Dimitri Peaucelle

             7 avril 2003
2
Avant-propos

   Ce document est con¸ u comme un support de cours destin´ a des el`ves ing´ nieurs. Il a et´ r´ dig´ en particulier en vue
                            c                                     e`     ´e       e              ´e e e
d’un enseignement de 15 heures a l’ENSA (Ecole Nationale des Sciences Appliqu´ es) situ´ e sur le pˆ le technologique de
                                      `                                                 e        e        o
l’Universit´ Ibn Zohr, Agadir, Maroc.
             e
   L’objectif de ce cours est d’aborder certains aspects de la commande num´ rique des syst` mes et ne se veut en aucun cas
                                                                                e               e
exhaustif. Les pr´ -requis concernent des aspects math´ matiques tels que la manipulation de fonctions et de suites, le calcul
                    e                                      e
int´gral et les s´ ries, la transform´ e de Laplace; ainsi qu’une bonne connaissance de l’Automatique des syst` mes lin´ aires
   e             e                     e                                                                       e        e
a temps continu. Partant de proc´ d´ s physiques mod´ lis´ es par des fonctions de transfert en p (variable de Laplace) nous
`                                     e e                 e e
aborderons successivement la mod´ lisation de syst` mes discrets et echantillonn´ s, leur analyse et pour finir la synth` se
                                         e               e               ´            e                                    e
de lois de commande num´ riques.
                               e
   Le premier chapitre est enti` rement d´ di´ a la mod´ lisation. Il pr´ sente dans un premier temps la mod´ lisation de si-
                                    e         e e`          e            e                                    e
gnaux a temps discret avant d’introduire la notion de fonction de transfert en z. Il porte une attention particuli` re aux
         `                                                                                                            e
syst` mes discrets obtenus par echantillonnage de proc´ d´ s continus et qui sont au centre de la probl´ matique de la com-
     e                              ´                        e e                                          e
mande num´ rique.
              e
   Les deux chapitres suivants portent sur la description et l’analyse des comportements temporels d’un syst` me a temps
                                                                                                                 e    `
discret. Le chapitre 2 commence par d´ crire et calculer les r´ ponses d’un syst` me a la donn´ e d’une entr´ e. Le chapitre
                                            e                     e                e      `        e          e
3 quant a lui, s’int´ resse a la notion primordiale en Automatique de stabilit´ . Il propose des r´ sultats th´ oriques pour
           `           e       `                                                  e                     e      e
analyser cette propri´ t´ .
                         ee
   Par la suite, deux chapitres sont consacr´ s a la synth` se de lois de commande. Le chapitre 4 consid` re le cas le plus
                                                e `            e                                            e
el´ mentaire d’une loi de commande statique constitu´ e de simples gains. Le chapitre 5 aborde une technique dite de
´e                                                           e
discr´ tisation. Elle consiste a transposer les m´ thodes de synth` se sp´ cifiques aux syst` mes a temps continu pour la
      e                           `                  e                e     e                   e      `
commande num´ rique de syst` mes echantillonn´ s.
                   e               e     ´           e
   Il est important de pr´ ciser que ce document doit beaucoup au polycopi´ de cours r´ alis´ par Bernard Pradin a l’INSA
                             e                                                 e            e e                     `
de Toulouse, [9]. De plus il s’inspire d’ouvrages pr´ c´ dents tels que [1] [3] [4] [6] [7] [2] [5] [8].
                                                        e e




                                                                                                      Toulouse, 7 avril 2003



                                                                                                           Dimitri Peaucelle




                                                              i
ii
BIBLIOGRAPHIE                                                                                                        iii




Bibliographie

[1] P. Borne, G. Dauphin-Tanguy, J.P. Richard, F. Rotella, and I. Zambettakis. Analyse et R´gulation des Processus
                                                                                           e
    Industriels. Tome 1 : R´gulation continue. Technip, France, 1993.
                           e
[2] P. Borne, G. Dauphin-Tanguy, J.P. Richard, F. Rotella, and I. Zambettakis. Analyse et R´gulation des Processus
                                                                                           e
    Industriels. Tome 2 : R´gulation num´ rique. Technip, France, 1993.
                           e            e
[3] B. d’Andr´ a Novel and M. Cohen de Lara. Commande Lin´ aire des Syst` mes Dynamiques. Masson, France, 1994.
             e                                           e              e
[4] E. Dieulesaint and D. Royer. Automatique Appliqu´ e : 1. Syst` mes lin´ aires de commande a signaux analogiques.
                                                    e            e        e                   `
    Masson, France, 1987.
[5] E. Dieulesaint and D. Royer. Automatique Appliqu´ e : 2. Syst` mes lin´ aires de commande a signaux echantillonn es.
                                                    e            e        e                   `         ´            ´
    Masson, France, 1990.
[6] R.C. Dorf and R.H. Bishop. Modern Control Systems. Addison-Wesley Publishing Company, Inc., New-York, 1995.
[7] G.F. Franklin, J. D. Powell, and A. Emami-Naeini. Feedback Control of Dynamic Systems. Addison-Wesley Publi-
    shing Company, Inc., New-York, 1994.
[8] D. Jaume, S. Thelliez, and M. Verg´ . Commande des Syst` mes Dynamiques par Calculateur. Eyrolles, France, 1991.
                                      e                    e
[9] B. Pradin. SYSTEMES A TEMPS DISCRET - Commande num´ rique des proc´ d´ s. INSA Toulouse, France, 1999.
                                                      e               e e
iv   BIBLIOGRAPHIE
Chapitre 1

   e             e     `
Mod` les des syst` mes a temps discret

   On examine ici des mod` les qui peuvent etre utilis´ s
                               e                  ˆ        e         continu dont les valeurs sont nulles a tout instant sauf a
                                                                                                            `                  `
pour repr´ senter des syst` mes a temps discret, mono en-
           e                e     `                                  certains instants p´ riodiquement r´ partis. Soit T 0 cette
                                                                                         e              e                                                                                       !
tr´ e mono sortie. Dans un premier temps, ces mod` les
  e                                                      e           p´ riode qui peut etre quelconque a ce stade. Dans certains
                                                                       e               ˆ               `
sont pr´ sent´ s dans leur g´ n´ ralit´ . Une attention parti-
        e     e               e e     e                              cas T est appel´ e la cadence du signal. Le signal a temps
                                                                                     e                                   `
culi` re est ensuite port´ e aux syst` mes a temps discrets
     e                   e            e      `                       discret peut etre confondu par analogie avec le signal a
                                                                                   ˆ                                           `
obtenus par echantillonnage, en vue de la commande par
              ´                                                      temps continu suivant :
calculateur, de syst` mes a temps continu.
                     e     `                                             ¢ £  "        ¤               n
                                                                         #$                                                                                                                         ¨
                                                                                       ¤          %%   x t   (§ '&
                                                                                                             ¦       xk si t kT : k                                                       )
                                                                                  t    ¥          %%   x t            0 sinon
           `
1.1 Signal a temps discret                                                                                 (§ '
                                                                                                                ¦
                                                                        Nous verrons par la suite que cette repr´ sentation cor-
                                                                                                                 e
1.1.1 Introduction                                                   respond a la mod´ lisation du processus d’´ chantillonnage.
                                                                             `       e                         e

   L’Automatique des syst` mes a temps continu repose
                            e     `
sur une repr´ sentation math´ matique des echanges d’´ ner-
            e               e             ´          e               1.1.2 D´ finition de la transform´ e en z
                                                                            e                        e
gies, de forces, d’informations en tant que fonctions du
                                                                        La transform´ e de Laplace pour les signaux continus
                                                                                    e
temps a valeurs r´ elles (´ventuellement espace vectoriel
       `           e      e
                                                                     s’´ crit :
                                                                       e
de ) :                    £  ¡                                                                                                             ¢
                        ¢                  ¤           n                                                                                           ∞
                                                                                                                                                                             pt
                                           ¤                                          X p   032§ ¦ 10(§ ¦
                                                                                           4            xt                                                xt e5 § ¦          dt
                                   t       ¥   xt      § ¦                                                                             0
Cette repr´ sentation ne tient pas compte de l’ensemble
            e                                                        D` s lors, avec ce qui pr´ c` de il est possible de d´ finir la
                                                                       e                      e e                         e
des r´ alit´ s des echanges de signaux rencontr´ s en pra-
     e e           ´                            e                    transform´ e de Laplace d’un signal discret a la donn´ e
                                                                                e                                     `         e
tique. En particulier, l’emploi accru de calculateurs nu-            d’une p´ riode T :
                                                                             e
m´ riques conduit a consid´ rer des signaux, dit a temps
  e                  `      e                      `                                                                                           ¢       ∞
discret, qui n’admettent des valeurs qu’a certains instants                                                                                                                       pt
                                                                                      X p
                                                                                       4 32§ ¦  6£§ ¦ 
                                                                                                       x t                                                    x t e
                                                                                                                                                                    5 § ¦             dt
r´guli` rement espac´ s. Math´ matiquement ils sont repr´ -
 e     e               e      e                          e                                                                             0

sent´ s par des suites :
    e                                                                En ce cas, le signal X etant non nul que pour certaines
                                                                                              ´              
                            ¨ ©¡       ¤                             valeurs discr` tes du temps on trouve :
                                                                                  e
                                                       n
                                       ¤                                                                              ¢        ∞
                                   k           xk
                                                                                                                          ∑ xk e
                                       ¥                                                                                                                           pkT
                                                                                                       X p
                                                                                                         £§ ¦                                        5
Sans entrer dans les d´ tails, notons que les outils math´ -
                         e                                 e                                                          k 0 
matiques associ´ s aux suites sont aussi riches que ceux
                   e                                                 C’est a partir de ce r´ sultat que la transform´ e en z des
                                                                             `                e                     e
employ´ s dans le cas de fonctions. Un grand nombre de
         e                                                           signaux discrets a et´ propos´ e.
                                                                                           ´e       e
notions primordiales ont leur equivalent telles que l’in-
                                 ´
t´gration ( tT 0 ) qui correspond dans le cas de s´ quences
 e                                                  e                   On appelle transform´ e en z de la s´ quence xk k N la
                                                                                                 e           e                                                                          7               9 8
                                                                   s´ rie enti` re d´ finie par :
                                                                      e         e e
discr` tes a l’op´ rateur somme (∑N 0 ), et la transform´ e
      e `         e                 k                     e
de Laplace ( x t § ¦ 
                      X p ) dont l’´ quivalent discret ap-
                                      e§ ¦                                                                                                         ¢           ∞
pel´ e transform´ e en z ( xk
    e             e                X z ) est d´ crite dans ce
                                     
                                             e        § ¦                                  X z
                                                                                             @0£§ ¦
                                                                                             7                    xk        3 8                   ∑ xk z            5   k
                                                                                                                                                   k 0     
qui suit.
   Il est possible sous certaines hypoth` ses de repr´ senter
                                         e             e                Des exemples de transform´ es en z fr´ quemment utili-
                                                                                                     e         e
les signaux a temps discret comme des signaux a temps
              `                                       `              s´ es sont donn´ es dans le tableau 1.1 de la page 5.
                                                                      e             e

                                                                 1
2                                                                                                                                                                       `            `    `
                                                                                                                                                         CHAPITRE 1. MODELES DES SYSTEMES A TEMPS DISCRET


1.1.3 Propri´ t´ s de la transform´ e en z
            ee                    e                                                                                                                                 – Th´ or` me de la sommation
                                                                                                                                                                          e e
                                                                                                                                                                      Pour les signaux a temps continu on parle de th´ o-
                                                                                                                                                                                         `                           e
  La transform´ e en z est une simple variante de la trans-
               e                                                                                                                                                      r` me de l’int´gration et il s’´ crit :
                                                                                                                                                                       e            e                e
form´ e de Laplace et elle conserve ses propri´ t´ s a quelques
    e                                         ee `
                                                                                                                                                                                                                                   t                                                              1
modifications pr` s. Voici les principales propri´ t´ s :
                e                                 ee
                                                                                                                                                                                                4 U
                                                                                                                                                                                                  T                                        f τ dτ§ ¦                           WV                  F p      § ¦
                                                                                                                                                                                                                           0                                                                      p
    – Lin´ arit´
         e     e
      Pour les signaux a temps continu on rappelle que :
                       `                                                                                                                                               Pour les signaux a temps discret on a :
                                                                                                                                                                                        `

                   αf t  A B§ ¦                 βg t  C2§ ¦
                                                                           α             f t
                                                                                     C2§ ¦ 
                                                                                     A                                      β           gt
                                                                                                                                    2§ ¦ 
                                                                                                                                                                                         k
                                                                                                                                                                                                                                                         z                                                                     z
      De mˆ me, on a pour la transform´ e en z :
          e                           e
                                                                                                                                                                           aY
                                                                                                                                                                           `X      ∑ fl                  db
                                                                                                                                                                                                          c                                      z   G                    1
                                                                                                                                                                                                                                                                              Q1
                                                                                                                                                                                                                                                                              7              fk       8
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   z   G           1
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       F z
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        § ¦
                                                                                                                                                                                   l 0 
           7 1
                α fk           A 8            β gk7          8            α       @
                                                                                     7        fk       A C 8                β     @
                                                                                                                                    7         gk   8
                                                                                                                                                                    – Th´ or` me de la valeur initiale
                                                                                                                                                                         e e
                                                                                                                                                                      La valeur initiale d’un signal a temps continu se d´ -
                                                                                                                                                                                                     `                   e
    – Produit de convolution
                                                                                                                                                                      duit de sa transform´ e de Laplace comme suit :
                                                                                                                                                                                           e
      La transform´ e de Laplace du produit de convolu-
                  e
      tion f g t d´ fini par :
           § E§ D ¦
             ¦       e                                                                                                                                                                     f 0  (§ ¦                          lim f t                             g§ ¦                      lim pF p             § ¦
                                                                                                                                                                                                                           t   f e         0                                              p ∞ e
                                      t                                                                         t
        f g t
      4 F§ E§ D ¦
         ¦                                    f τ gt
                                                   G ¦ § ¦                 τ dτ
                                                                             §              4                                f t  G ¦         τ g τ dτ
                                                                                                                                                § ¦ §                  La version discr` te de ce th´ or` me est donn´ e par :
                                                                                                                                                                                       e            e e              e
                                  0                                                                         0

      est donn´ e par :
              e                                                                                                                                                                                                                    f0                   lim F z                          § ¦
                                                                                                                                                                                                                                                         z            e       ∞
                                  32§ E§ D H
                                   ¦     ¦      f g t                              F p G p
                                                                                           § ¦                   § ¦
      Dans le cas des signaux a temps discret la convolu-
                              `                                                                                                                                     – Th´ or` me de la valeur finale
                                                                                                                                                                         e e
      tion se d´ finit par :
               e                                                                                                                                                      Si pF p est une fraction rationnelle dont les racines
                                                                                                                                                                             § ¦
                                                                                                                                                                      du d´ nominateur sont a partie r´ elle n´gative alors le
                                                                                                                                                                          e                 `         e       e
                                                                                                                                                                                                                                                                                  ¤
                                                                 k                                      k                                                             signal f t converge pour t
                                                                                                                                                                                 § ¦                     ∞ et on a :                                                                      A
                        f g
                        § D ¦                 k             ∑ f l gk                 5
                                                                                      l          ∑ fk                          5    l gl
                                                         l 0                                    l 0                                                                                                   lim f t                             (§ ¦                          lim p F p                   § ¦
                                                                                                                                                                                                       t       e       ∞                                                  p 0 e
      et sa transform´ e en z est :
                     e
                                                                                                                                                                       De mˆ me, si z z 1 F z est une fraction rationnelle
                                                                                                                                                                             e                                     5                       § ¦
                                       F 8 D @1
                                               7      f g             k              F z Gz
                                                                                           § ¦              § ¦                                                        dont les racines du d´ nominateur sont dans le cercle
                                                                                                                                                                                              e
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           ¤
                                                                                                                                                                       unit´ alors le signal f k converge pour r
                                                                                                                                                                           e                                        ∞ et on                                                                                                        A
    – Th´ or` me du retard
        e e                                                                                                                                                            a:
      On d´ signe par f t a le signal identique a f t
           e                                    `      G ¦             §                                                                                  § ¦                                        z 1                                                                              G
                                                                                                                                                                                       lim f k lim        F z                                                                                           § ¦
      mais retard´ de la dur´ e a. On a :
                 e          e                                                                                                                                                          k ∞        z 1 z    e                                                 e
                                                                      ap                                                           ap
               G ¦ 
                     f t                 a     F2§
                                                           e   5         § ¦ 1
                                                                                  f t                        e         5             F p§ ¦
                                                                                                                                                                  1.1.4 Exemples de transform´ es en z
                                                                                                                                                                                             e
      De mˆ me, si f k l est le signal a temps discret f k re-
            e                          `
      tard´ de l p´ riodes :
          e       e
                                           5                                                                                                                      Exemple 1.1
                                                                                                                                                                    Soit le signal discret tel que :
                      @
                      7        fk         8 5                 z     l
                                                                     @ 5
                                                                     7               fk    3 8            z lF z                      § ¦
                                               l                                                                      5
                                                                                                                                                                                           δ0                         1       i Uh                  k           p           0 δk                      0
                                                                                                                                                              1
      Ce r´ sultat permet de signaler que l’op´ rateur z
          e                                     e                                                                                                         5
      s’apparente a l’op´ rateur “retard d’une p´ riode”.
                   `    e                       e                                                                                                                 Le calcul de sa transform´ e en z est relativement direct.
                                                                                                                                                                                            e
                                                                                                                                                                  En appliquant la d´ finition on trouve :
                                                                                                                                                                                    e
    – Th´ or` me de l’avance
          e e                                                                                                                                                                                                                  ¢           ∞
                                                                                                                                                                                                                                   ∑ δk z
      Si f k l correspond au signal f k avanc´ de l p´ riodes
           ¢                                 e       e
                                                                                                                                                                               Q1
                                                                                                                                                                               7          δk         3 8                                                                5 k
                                                                                                                                                                                                                                                                                              δ0 z0               1
      et tel que f j 0 pour tout j 0, alors on a la relation
                                                                                I                                                                                                                                         k 0         
      suivante :
                                                                                                                                                                  Remarque : Le signal δk d´ finit ici est usuellement d´ si-
                                                                                                                                                                                              e                        e
                @
                7      fk       3 8 ¢
                                      l                 zl           Q1 P
                                                                     7          fk   G R 8            ∑l 0 f i z i
                                                                                                         i
                                                                                                           1
                                                                                                                 5                       S 5                     gn´ sous l’appellation de l’impulsion unitaire ou encore
                                                                                                                                                                     e
                                                                                                                                                                  dirac. Sa transform´ e en z vaut 1.
                                                                                                                                                                                     e                                                                                                                                                        q
´           ´
1.2. SIGNAL ECHANTILLONNE                                                                                                                                                                                                                                                                                      3


Exemple 1.2                                                                                                                                                                                                               l’´ nonc´ du th´ or` me de la valeur finale. En effet, z z 1 F z
                                                                                                                                                                                                                            e     e      e e                                                          5     ‚§ ¦
                                                                                                                                                                                                                          z 1
   A partir de l’exemple pr´ c´ dent et des propri´ t´ s de la
                             e e                  ee                                                                                                                                                                      z a est une fraction rationnelle dont la racine unique du
                                                                                                                                                                                                                           5
transform´ e en z les relations suivantes sont obtenues.
          e
                                                                                                                                                                                                                           5
                                                                                                                                                                                                                          d´ nominateur est a. Dire que cette racine est dans le disque
                                                                                                                                                                                                                            e
   Premi` rement consid´ rons le dirac retard´ :
        e                e                    e                                                                                                                                                                           unit´ reviens a a
                                                                                                                                                                                                                               e         `     I  1. La limite de la suite se calcule
                                                                                                                                                                                                                                                 ƒ 
                                                                                                                                                                                                                          alors comme suit :
                            fh                                   1                i rh              k       p                   h fk                          0
                                                                                                                                                                                                                                                                           z   G   1
                                                                                                                                                                                                                                                   lim ak        lim                     0
On remarque que f k                                                  δk h, donc d’apr` s le th´ or` me du
                                                                                      e        e e                                                                                                                                             k   ¢ e   ∞        z   e   1z   G   a
retard :
                                                                                        5
                                                                                                                                                                                                                                                                                                           q
        @
        7      fk   Q103 8
                     7                                         δk                    F 8 5
                                                                                            h                             z               h
                                                                                                                                      Q1 5
                                                                                                                                      7                    δk            3 8                   z   5       h


Consid´ rons maintenant un signal du type echelon :
      e                                   ´
                                                                                                                                                                                                                                     ´
                                                                                                                                                                                                                          1.2 Signal echantillonn´
                                                                                                                                                                                                                                                 e
                                                          i       k            s                0 ek                                          1
                                                                                                                                                                                                                          1.2.1 Introduction
On remarque que ek                                                   ∑k
                                                                       j                           0 δk ,                    donc d’apr` s le th´ or` me
                                                                                                                                        e        e e
de la sommation :                                                                                                                                                                                                             Ce cours s’intitule “Commande Num´ rique des Proc´ -
                                                                                                                                                                                                                                                                      e             e
                                                              k                                                                                                                                                           d´ s” car l’objet principal concerne l’utilisation de calcu-
                                                                                                                                                                                                                            e
                                                                                                                                      z                                                                       z
     @
     7    ek   @tF 8
                7                          ∑ δk                                           8
                                                                                                                      z       G            1
                                                                                                                                                   @
                                                                                                                                                   7            δk           3 8
                                                                                                                                                                                                  z       G       1
                                                                                                                                                                                                                          lateurs num´ riques utilis´ s en temps r´ el pour comman-
                                                                                                                                                                                                                                        e            e              e
                                              j 0                                                                                                                                                                        der, piloter, guider... des proc´ d´ s physiques qui par es-
                                                                                                                                                                                                                                                            e e
                                                                                                                                                                                                                          sence sont le plus souvent a temps continu. La probl´ -
                                                                                                                                                                                                                                                          `                         e
Prenons en suivant le signal du type rampe :
                                                                                                                                                                                                                          matique est alors de repr´ senter les interactions entre des
                                                                                                                                                                                                                                                     e
                                                              i   k                s            0 rk                                          k                                                                          signaux physiques mod´ lis´ s par des fonctions avec des
                                                                                                                                                                                                                                                    e e
                                                                                                                                                                                                                          signaux assimilables par des calculateurs num´ riques qui
                                                                                                                                                                                                                                                                           e
Il est possible de constater que rk      ek ∑k 0 ek , donc
                                                 j                                                                                         G r                      A                                                   se pr´ sentent sous forme de suites.
                                                                                                                                                                                                                                e
en combinant la lin´ arit´ de la transform´ e en z et le th´ o-
                    e e                    e               e                                                                                                                                                                  Sans entrer dans les d´ tails du fonctionnement des dif-
                                                                                                                                                                                                                                                    e
r` me de la sommation on trouve :
 e                                                                                                                                                                                                                        f´ rents el´ ments, la commande par calculateur, ou pro-
                                                                                                                                                                                                                           e       ´e
                                                                                                                                                                 k                                                        cesseur, d’un proc´ d´ n´ cessite la mise en œuvre d’un
                                                                                                                                                                                                                                               e e e
            Q1
            7      rk    @1wvu 8
                          7  G                                                                   ek            @x' 8
                                                                                                                  7  A                                    ∑ ek                         8                               certain nombre d’´ l´ ments (figure 1.1) :
                                                                                                                                                                                                                                              ee
                                                                                                                                                            j 0
                                                                                                                                                             
                                                                                                                                                    z
                                          @1wv
                                          7  G                                                    ek            A ' 8                                         @1
                                                                                                                                                                 7                  ek       8                               – un actionneur, ou organe de commande qui re¸ oit
                                                                                                                                                                                                                                                                                c
                                                                                                                                               z
                                                                                                                                               G            1                                                                    les ordres du processeur a travers un convertisseur
                                                                                                                                                                                                                                                          `
                                                                                                                          z
                                          yr
                                          G¦                         1                          A                                           @y§
                                                                                                                                           7                ek          8                                                      num´ rique-analogique,
                                                                                                                                                                                                                                      e
                                                                        z 1                                           G
                                                                    1
                                                                        ek                         @
                                                                                                    7                                    8
                                                                  z 1      G                                                                                                                                                   – un capteur, ou organe de mesure qui transmet au pro-
                                                                      z                                                                                                                                                          cesseur les informations recueillies sur le proc´ d´ , a
                                                                                                                                                                                                                                                                                 e e `
                                          
                                                                   z 12
                                                                      G ¦                            §                                                                                                                           travers un convertisseur analogique-num´ rique.
                                                                                                                                                                                                                                                                            e
                                                                                                                                                                                                                      q
Exemple 1.3 Consid´ rons le signal suivant :
                  e                                                                                                                                                                                                             Action- u t § ¦                                            yt
                                                                                                                                                                                                                                                                                           § ¦
                                                                                                                                                                                                                                                             Proc´ d´
                                                                                                                                                                                                                                                                 e e                             Capteur
                                                                                                                                                                                                                                 neur
                                              i                   k    s                    0                 fk                          ak

Par d´ finition, sa transform´ e en z se calcule comme suit :
     e                      e
                              ¢       ∞                                                                  ¢                ∞                                              ¢           ∞                                                                                                            CAN
                                                                                                                                                                                                                                 CNA
      @1
      7      fk    8           ∑ fk z                                    5          k
                                                                                                             ∑ ak z                                 k
                                                                                                                                                    5                       ∑                a z
                                                                                                                                                                                          § € ¦                   k
                                                                                                                                                                                                                                          uk                                               yk
                             k 0                                                                        k 0                                                            k 0 
                                                                                                                                                                                                                                                             Processeur
Il s’agit d’une s´ rie g´ om´ trique connue :
                 e      e e
                                                                                                                1                                                                    z
                F z @0(§ ¦
                    7                                              fk                F 8                                                           
                                                                                                              1 a z       G                    €                     z           G       a                                F IG . 1.1 – Structure g´ n´ rale d’une commande de pro-
                                                                                                                                                                                                                                                  e e
                                                                                                                                                                                                                          c´ d´ par calculateur
                                                                                                                                                                                                                           e e
La limite de la suite ak est tr` s bien connue. Elle existe
                               e
uniquement si a 1. Cette condition correspond bien a
                          I C                           `
4                                                                                                                                                        `            `    `
                                                                                                                                          CHAPITRE 1. MODELES DES SYSTEMES A TEMPS DISCRET


1.2.2 Conversion analogique num´ rique
                               e                                                                                                                      1.2.3 Conversion num´ rique analogique
                                                                                                                                                                          e
    D’un point de vue mod´ lisation, l’ensemble capteur
                             e                                                                                                                           Le processeur calculant la commande a appliquer au
                                                                                                                                                                                                  `
convertisseur analogique-num´ rique peut etre assimil´ a
                                 e            ˆ            e`                                                                                         proc´ d´ travaille de mani` re s´ quentielle et g´ n` re des
                                                                                                                                                           e e                    e   e                e e
une prise d’´ chantillons de la sortie continue y t a p´ -
             e                                           ` e                                                           § ¦                            valeurs num´ riques uk avec la mˆ me p´ riode T que celle
                                                                                                                                                                   e                    e     e
riode fixe T (p´ riode d’´ chantillonnage ). Si l’on fait l’hy-
               e         e                                                                                                                            qui a et´ choisie pour l’´ chantillonnage. L’op´ ration de
                                                                                                                                                            ´e                  e                      e
poth` se que le temps de codage est n´gligeable (´ chan-
     e                                    e           e                                                                                               conversion num´ rique-analogique la plus courante consiste
                                                                                                                                                                       e
tillonnage instantan´ ) et qu’il n’y a pas d’erreur de quan-
                    e                                                                                                                                 a produire un signal de commande u t en escalier a partir
                                                                                                                                                      `                                                   `      § ¦
tification, on peut repr´ senter l’op´ ration de conversion
                         e            e                                                                                                               des valeurs uk selon le sch´ ma de la figure 1.3.
                                                                                                                                                                                  e
analogique-num´ rique selon le le sch´ ma de la figure 1.2.
                 e                      e
                                                                                                                                                          uk                                                                        ut
                                                                                                                                                                                                                                     § ¦
        yt
        § ¦                                                                                                   yk

                                                                                                                                                                          uk                             ut  § ¦
                                           yt§ ¦                        yk                                                                                                              B0 p
                                                                                                                                                                                          § ¦
                                                          T
                                                                                                                                                      0 1 2          k                  CNA                                     0 1 2          k
0                          t                             CAN                                         0 1 2                                        k
                                                                                                                                                           F IG . 1.3 – Convertisseur num´ rique-analogique
                                                                                                                                                                                         e
        F IG . 1.2 – Convertisseur analogique-num´ rique
                                                 e
                                                                                                                                                         Le mod` le math´ matique que l’on associe alors a la
                                                                                                                                                                  e        e                                   `
   Math´ matiquement, l’op´ ration d’´ chantillonnage peut
        e                   e          e                                                                                                              conversion num´ rique analogique est le bloqueur d’ordre
                                                                                                                                                                       e
etre assimil´ e a la modulation du signal continu y t par
ˆ           e `                                                                                                                         § ¦           z´ ro dont la fonction de transfert B0 p peut etre facile-
                                                                                                                                                       e                                                ˆ             § ¦
un train d’impulsions unitaires de p´ riode T not´ δT (par-
                                    e            e                                                                                                    ment calcul´ e. En effet, c’est la transform´ e de Laplace
                                                                                                                                                                    e                               e
fois appel´ egalement peigne de Dirac) :
           e´                                                                                                                                         de sa r´ ponse impulsionnelle repr´ sent´ e sur la figure 1.4.
                                                                                                                                                             e                           e    e
                                                                                         ¢       ∞
              y t
                 (§ ¦        y t δT t§ ¦         § ¦     δT t   (§ ¦                      ∑δ t    G ¦       kT       §                                 δt
                                                                                                                                                           § ¦
                                                                                         k 0 
Il vient :                                                                                                                                            1                                                                     1
                               ¢       ∞                                     ¢           ∞                                                                                              B0 p  § ¦
              y t
                 (§ ¦            ∑y t            δt
                                             G ¦ § ¦       kT     (§            ∑ yk δ t             G ¦          kT       §
                           k 0                                           k 0        
                                                                                                                                                      0               t                 CNA                                     0          T   t
o` y t est un signal a temps continu egal a y t aux
  u      § '
           ¦              `                ´    `                                                                                   § ¦
instants t kT et z´ ro ailleurs et o` yk y kT est la
                     e               u                                                                       ¦                §                                 F IG . 1.4 – Bloqueur d’ordre z´ ro
                                                                                                                                                                                                 e
valeur de l’´ chantillon de y t a l’instant kT . Le signal
            e                    `                         § ¦
echantillonn´ est repr´ sent´ par la s´ quence des valeurs
´            e          e     e       e                                                                                                                  La r´ ponse impulsionnelle du bloqueur d’ordre z´ ro
                                                                                                                                                              e                                          e
y kT mesur´ es avec la p´ riode T :
    ¦    §   e              e                                                                                                                         est de la forme :
                                                   y kT                 yk
                                                                                                                                                                               Γt         Γt
                                               ¦ 7        7 …8 §
                                                            „                    8                                                                                              G F§ ¦         G ¦       T   §
    L’´ chantillonnage conduit a une perte d’information au
      e                         `
                                                                                                                                                      o` Γ t repr´ sente l’´ chelon de position unitaire. Il vient
                                                                                                                                                       u   § ¦   e         e
regard du signal continu. Cette perte d’information est
                                                                                                                                                      donc :
d’autant plus grande que la fr´ quence f 1 T est pe-
                                  e                                                                               €                                                         1 e Tp       1 e Tp
                                                                                                                                                                                          5                       G         5
tite. Id´ alement il faudrait donc echantillonner a une fr´ -
         e                          ´              `       e                                                                                                     B0 p  (§ ¦        G                
                                                                                                                                                                             p     p          p
quence infinie, cependant, le choix de la p´ riode d’´ chan-
                                             e        e
tillonnage d´ pend du type de proc´ d´ et des possibilit´ s
              e                       e e                  e
offertes par les outils num´ riques. En tout etat de cause,
                              e                ´
l’´ chantillonnage doit respecter le th´ or` me de Shannon
  e                                    e e
qui pr´ cise que la fr´ quence d’´ chantillonnage f 1 T
         e             e           e                                                                                                         €
doit etre au moins egale a deux fois la plus grande fr´ -
       ˆ              ´      `                             e
quence contenue dans le spectre du signal que l’on veut
echantillonner.
´
    Le tableau 1.1 de la page 5 donne une collection de
signaux continus classiques ainsi que leurs transform´ ese
de Laplace et leurs repr´ sentations apr` s echantillonnage.
                         e               e ´
´           ´
1.2. SIGNAL ECHANTILLONNE                                                                                                                                                                                                                                                                                 5




        Transform´ e de Laplace
                 e                                            Signal continu                                                 Signal echantillonn´
                                                                                                                                    ´           e                                                  Transform´ e en z
                                                                                                                                                                                                            e

            F p
               § ¦ 0(§ ¦
                                                 f t                        f t             § ¦                                                            fk                                        F z   1t†§ ¦
                                                                                                                                                                                                                                                                   fk

                                        1                                      δt          § ¦                          f0      1       i Uh             k       p           0     fk      0                                       1

                    e       5           ap                             δt  G ¦                         a       §
                    e   5               hT p                    δt     G ¦                         hT              §    fh      1       i Uh             k       p           h     fk      0                        z          5               h


                                        1                                                                                                                                                                                             z
                                                                               Γt              § ¦                                                            1
                                        p                                                                                                                                                                             z       G                   1

                                1                                                                                                                                                                                                             z
                                                                                               t                                                          kT                                                T
                                p2                                                                                                                                                                                    z
                                                                                                                                                                                                                      G ¦                             1   §       2


                                2                                                                                                                                                                                     zz 1
                                                                                                                                                                                                                        A ¦                                           §
                                                                               t2                                                                 k2 T 2                                                    T2
                                p3                                                                                                                                                                                     z 13
                                                                                                                                                                                                                      § G ¦
                                        1                                                          at                                                             akT                                                                 z
                                                                               e   5                                                              e   5                                                                                               aT
                    p               A       a                                                                                                                                                                z    G                   e       5
                                        1                                                                                                                                                                     T ze                                    aT
                                                                           te                      at                                      kTe                         akT                                                                5
                                                    2                                      5                                                                  5                                                                                       aT 2
                    p
                   A ¦                      a   §                                                                                                                                                            z e
                                                                                                                                                                                                            G ¦                       5                       §
                b a                     G                                                                                                                                                          ze             aT                               e bT
                                                               e       at              G               e           bt            e        akT             G            e       bkT                5 ¦                                 G                   5                               §
                                                                   5                                       5                         5                                     5                                      aT                                                                          bT
              p a p b
             A ¦                    A E§
                                      ¦                   §                                                                                                                                       z e
                                                                                                                                                                                                   5 G ¦                          G ‡§
                                                                                                                                                                                                                                    ¦             z e                             5                   §
                                                                                                                                                                                                                                      z
                                                                                                                                                          ak
                                                                                                                                                                                                                      z       G                   a

                                                                                                                                                                        k                                                             z
                                                                                                                                                  § y¦
                                                                                                                                                    G             a
                                                                                                                                                                                                                      z   A                       a

                      a                                                                                 at                                                             akT                           z 1 e aT
                                                                                                                                                                                                       G ¦                                        5                       §
                                                                       1   G                   e   5                                      1   G           e       5                                                                                                           aT
                   p p a
                    A ¦                             §                                                                                                                                               z 1 z e
                                                                                                                                                                                                   G ¦‡§ G ¦                                                      5                           §
                                    ω                                                                                                                                                                        z sin ωT
                                                                       sin ωt                                                              sin ωkT
                   p2           A           ω2                                                                                                                                                     z2   G    2z cos ωT                                                        A                   1

                                        p                                                                                                                                                               z z cos ωT
                                                                                                                                                                                                            G ¦                                                                       §
                                                                       cos ωt                                                              cos ωkT
                   p2           A           ω2                                                                                                                                                     z2   G 2z cos ωT 1                                                         A

                                            TAB . 1.1 – Signaux echantillonn es et leurs transform´ es de Laplace
                                                                ´            ´                    e
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly
Poly

Más contenido relacionado

Similar a Poly

Similar a Poly (8)

Chap XI-Optimisation.pdf
Chap XI-Optimisation.pdfChap XI-Optimisation.pdf
Chap XI-Optimisation.pdf
 
R´evision d’ontologies fond´ee sur tableaux.doc
R´evision d’ontologies fond´ee sur tableaux.docR´evision d’ontologies fond´ee sur tableaux.doc
R´evision d’ontologies fond´ee sur tableaux.doc
 
Notes
NotesNotes
Notes
 
MPL - JL Courtial
MPL - JL CourtialMPL - JL Courtial
MPL - JL Courtial
 
Reutilisabilité
ReutilisabilitéReutilisabilité
Reutilisabilité
 
Algo tri
Algo triAlgo tri
Algo tri
 
Matlab Static and Time-Based Analysis of a Homogenous Beam Fixed at Both Ends
Matlab Static and Time-Based Analysis of a Homogenous Beam Fixed at Both EndsMatlab Static and Time-Based Analysis of a Homogenous Beam Fixed at Both Ends
Matlab Static and Time-Based Analysis of a Homogenous Beam Fixed at Both Ends
 
Systeme-parabolique-non-lineaire-issu-dun-modele-biologique (1)
Systeme-parabolique-non-lineaire-issu-dun-modele-biologique (1)Systeme-parabolique-non-lineaire-issu-dun-modele-biologique (1)
Systeme-parabolique-non-lineaire-issu-dun-modele-biologique (1)
 

Poly

  • 1. SYSTEMES A TEMPS DISCRET Commande num´ rique des proc´ d´ s e e e Dimitri Peaucelle 7 avril 2003
  • 2. 2
  • 3. Avant-propos Ce document est con¸ u comme un support de cours destin´ a des el`ves ing´ nieurs. Il a et´ r´ dig´ en particulier en vue c e` ´e e ´e e e d’un enseignement de 15 heures a l’ENSA (Ecole Nationale des Sciences Appliqu´ es) situ´ e sur le pˆ le technologique de ` e e o l’Universit´ Ibn Zohr, Agadir, Maroc. e L’objectif de ce cours est d’aborder certains aspects de la commande num´ rique des syst` mes et ne se veut en aucun cas e e exhaustif. Les pr´ -requis concernent des aspects math´ matiques tels que la manipulation de fonctions et de suites, le calcul e e int´gral et les s´ ries, la transform´ e de Laplace; ainsi qu’une bonne connaissance de l’Automatique des syst` mes lin´ aires e e e e e a temps continu. Partant de proc´ d´ s physiques mod´ lis´ es par des fonctions de transfert en p (variable de Laplace) nous ` e e e e aborderons successivement la mod´ lisation de syst` mes discrets et echantillonn´ s, leur analyse et pour finir la synth` se e e ´ e e de lois de commande num´ riques. e Le premier chapitre est enti` rement d´ di´ a la mod´ lisation. Il pr´ sente dans un premier temps la mod´ lisation de si- e e e` e e e gnaux a temps discret avant d’introduire la notion de fonction de transfert en z. Il porte une attention particuli` re aux ` e syst` mes discrets obtenus par echantillonnage de proc´ d´ s continus et qui sont au centre de la probl´ matique de la com- e ´ e e e mande num´ rique. e Les deux chapitres suivants portent sur la description et l’analyse des comportements temporels d’un syst` me a temps e ` discret. Le chapitre 2 commence par d´ crire et calculer les r´ ponses d’un syst` me a la donn´ e d’une entr´ e. Le chapitre e e e ` e e 3 quant a lui, s’int´ resse a la notion primordiale en Automatique de stabilit´ . Il propose des r´ sultats th´ oriques pour ` e ` e e e analyser cette propri´ t´ . ee Par la suite, deux chapitres sont consacr´ s a la synth` se de lois de commande. Le chapitre 4 consid` re le cas le plus e ` e e el´ mentaire d’une loi de commande statique constitu´ e de simples gains. Le chapitre 5 aborde une technique dite de ´e e discr´ tisation. Elle consiste a transposer les m´ thodes de synth` se sp´ cifiques aux syst` mes a temps continu pour la e ` e e e e ` commande num´ rique de syst` mes echantillonn´ s. e e ´ e Il est important de pr´ ciser que ce document doit beaucoup au polycopi´ de cours r´ alis´ par Bernard Pradin a l’INSA e e e e ` de Toulouse, [9]. De plus il s’inspire d’ouvrages pr´ c´ dents tels que [1] [3] [4] [6] [7] [2] [5] [8]. e e Toulouse, 7 avril 2003 Dimitri Peaucelle i
  • 4. ii
  • 5. BIBLIOGRAPHIE iii Bibliographie [1] P. Borne, G. Dauphin-Tanguy, J.P. Richard, F. Rotella, and I. Zambettakis. Analyse et R´gulation des Processus e Industriels. Tome 1 : R´gulation continue. Technip, France, 1993. e [2] P. Borne, G. Dauphin-Tanguy, J.P. Richard, F. Rotella, and I. Zambettakis. Analyse et R´gulation des Processus e Industriels. Tome 2 : R´gulation num´ rique. Technip, France, 1993. e e [3] B. d’Andr´ a Novel and M. Cohen de Lara. Commande Lin´ aire des Syst` mes Dynamiques. Masson, France, 1994. e e e [4] E. Dieulesaint and D. Royer. Automatique Appliqu´ e : 1. Syst` mes lin´ aires de commande a signaux analogiques. e e e ` Masson, France, 1987. [5] E. Dieulesaint and D. Royer. Automatique Appliqu´ e : 2. Syst` mes lin´ aires de commande a signaux echantillonn es. e e e ` ´ ´ Masson, France, 1990. [6] R.C. Dorf and R.H. Bishop. Modern Control Systems. Addison-Wesley Publishing Company, Inc., New-York, 1995. [7] G.F. Franklin, J. D. Powell, and A. Emami-Naeini. Feedback Control of Dynamic Systems. Addison-Wesley Publi- shing Company, Inc., New-York, 1994. [8] D. Jaume, S. Thelliez, and M. Verg´ . Commande des Syst` mes Dynamiques par Calculateur. Eyrolles, France, 1991. e e [9] B. Pradin. SYSTEMES A TEMPS DISCRET - Commande num´ rique des proc´ d´ s. INSA Toulouse, France, 1999. e e e
  • 6. iv BIBLIOGRAPHIE
  • 7. Chapitre 1 e e ` Mod` les des syst` mes a temps discret On examine ici des mod` les qui peuvent etre utilis´ s e ˆ e continu dont les valeurs sont nulles a tout instant sauf a ` ` pour repr´ senter des syst` mes a temps discret, mono en- e e ` certains instants p´ riodiquement r´ partis. Soit T 0 cette e e ! tr´ e mono sortie. Dans un premier temps, ces mod` les e e p´ riode qui peut etre quelconque a ce stade. Dans certains e ˆ ` sont pr´ sent´ s dans leur g´ n´ ralit´ . Une attention parti- e e e e e cas T est appel´ e la cadence du signal. Le signal a temps e ` culi` re est ensuite port´ e aux syst` mes a temps discrets e e e ` discret peut etre confondu par analogie avec le signal a ˆ ` obtenus par echantillonnage, en vue de la commande par ´ temps continu suivant : calculateur, de syst` mes a temps continu. e ` ¢ £  " ¤   n #$ ¨ ¤ %% x t (§ '& ¦ xk si t kT : k ) t ¥ %% x t 0 sinon ` 1.1 Signal a temps discret (§ ' ¦ Nous verrons par la suite que cette repr´ sentation cor- e 1.1.1 Introduction respond a la mod´ lisation du processus d’´ chantillonnage. ` e e L’Automatique des syst` mes a temps continu repose e ` sur une repr´ sentation math´ matique des echanges d’´ ner- e e ´ e 1.1.2 D´ finition de la transform´ e en z e e gies, de forces, d’informations en tant que fonctions du La transform´ e de Laplace pour les signaux continus e temps a valeurs r´ elles (´ventuellement espace vectoriel ` e e   s’´ crit : e de ) : £  ¡ ¢ ¢ ¤   n ∞ pt ¤ X p 032§ ¦ 10(§ ¦ 4 xt xt e5 § ¦ dt t ¥ xt § ¦ 0 Cette repr´ sentation ne tient pas compte de l’ensemble e D` s lors, avec ce qui pr´ c` de il est possible de d´ finir la e e e e des r´ alit´ s des echanges de signaux rencontr´ s en pra- e e ´ e transform´ e de Laplace d’un signal discret a la donn´ e e ` e tique. En particulier, l’emploi accru de calculateurs nu- d’une p´ riode T : e m´ riques conduit a consid´ rer des signaux, dit a temps e ` e ` ¢ ∞ discret, qui n’admettent des valeurs qu’a certains instants pt X p 4 32§ ¦ 6£§ ¦ x t x t e 5 § ¦ dt r´guli` rement espac´ s. Math´ matiquement ils sont repr´ - e e e e e 0 sent´ s par des suites : e En ce cas, le signal X etant non nul que pour certaines ´ ¨ ©¡ ¤   valeurs discr` tes du temps on trouve : e n ¤ ¢ ∞ k xk ∑ xk e ¥ pkT X p £§ ¦ 5 Sans entrer dans les d´ tails, notons que les outils math´ - e e k 0 matiques associ´ s aux suites sont aussi riches que ceux e C’est a partir de ce r´ sultat que la transform´ e en z des ` e e employ´ s dans le cas de fonctions. Un grand nombre de e signaux discrets a et´ propos´ e. ´e e notions primordiales ont leur equivalent telles que l’in- ´ t´gration ( tT 0 ) qui correspond dans le cas de s´ quences e e On appelle transform´ e en z de la s´ quence xk k N la e e 7 9 8 s´ rie enti` re d´ finie par : e e e discr` tes a l’op´ rateur somme (∑N 0 ), et la transform´ e e ` e k e de Laplace ( x t § ¦ X p ) dont l’´ quivalent discret ap- e§ ¦ ¢ ∞ pel´ e transform´ e en z ( xk e e X z ) est d´ crite dans ce e § ¦ X z @0£§ ¦ 7 xk 3 8 ∑ xk z 5 k k 0 qui suit. Il est possible sous certaines hypoth` ses de repr´ senter e e Des exemples de transform´ es en z fr´ quemment utili- e e les signaux a temps discret comme des signaux a temps ` ` s´ es sont donn´ es dans le tableau 1.1 de la page 5. e e 1
  • 8. 2 ` ` ` CHAPITRE 1. MODELES DES SYSTEMES A TEMPS DISCRET 1.1.3 Propri´ t´ s de la transform´ e en z ee e – Th´ or` me de la sommation e e Pour les signaux a temps continu on parle de th´ o- ` e La transform´ e en z est une simple variante de la trans- e r` me de l’int´gration et il s’´ crit : e e e form´ e de Laplace et elle conserve ses propri´ t´ s a quelques e ee ` t 1 modifications pr` s. Voici les principales propri´ t´ s : e ee 4 U T f τ dτ§ ¦ WV F p § ¦ 0 p – Lin´ arit´ e e Pour les signaux a temps continu on rappelle que : ` Pour les signaux a temps discret on a : ` αf t A B§ ¦ βg t C2§ ¦ α f t C2§ ¦ A β gt 2§ ¦ k z z De mˆ me, on a pour la transform´ e en z : e e aY `X ∑ fl db c z G 1 Q1 7 fk 8 z G 1 F z § ¦ l 0 7 1 α fk A 8 β gk7 8 α @ 7 fk A C 8 β @ 7 gk 8 – Th´ or` me de la valeur initiale e e La valeur initiale d’un signal a temps continu se d´ - ` e – Produit de convolution duit de sa transform´ e de Laplace comme suit : e La transform´ e de Laplace du produit de convolu- e tion f g t d´ fini par : § E§ D ¦ ¦ e f 0 (§ ¦ lim f t g§ ¦ lim pF p § ¦ t f e 0 p ∞ e t t f g t 4 F§ E§ D ¦ ¦ f τ gt G ¦ § ¦ τ dτ § 4 f t G ¦ τ g τ dτ § ¦ § La version discr` te de ce th´ or` me est donn´ e par : e e e e 0 0 est donn´ e par : e f0 lim F z § ¦ z e ∞ 32§ E§ D H ¦ ¦ f g t F p G p § ¦ § ¦ Dans le cas des signaux a temps discret la convolu- ` – Th´ or` me de la valeur finale e e tion se d´ finit par : e Si pF p est une fraction rationnelle dont les racines § ¦ du d´ nominateur sont a partie r´ elle n´gative alors le e ` e e ¤ k k signal f t converge pour t § ¦ ∞ et on a : A f g § D ¦ k ∑ f l gk 5 l ∑ fk 5 l gl l 0 l 0 lim f t (§ ¦ lim p F p § ¦ t e ∞ p 0 e et sa transform´ e en z est : e De mˆ me, si z z 1 F z est une fraction rationnelle e 5 § ¦ F 8 D @1 7 f g k F z Gz § ¦ § ¦ dont les racines du d´ nominateur sont dans le cercle e ¤ unit´ alors le signal f k converge pour r e ∞ et on A – Th´ or` me du retard e e a: On d´ signe par f t a le signal identique a f t e ` G ¦ § § ¦ z 1 G lim f k lim F z § ¦ mais retard´ de la dur´ e a. On a : e e k ∞ z 1 z e e ap ap G ¦ f t a F2§ e 5 § ¦ 1 f t e 5 F p§ ¦ 1.1.4 Exemples de transform´ es en z e De mˆ me, si f k l est le signal a temps discret f k re- e ` tard´ de l p´ riodes : e e 5 Exemple 1.1 Soit le signal discret tel que : @ 7 fk 8 5 z l @ 5 7 fk 3 8 z lF z § ¦ l 5 δ0 1 i Uh k p 0 δk 0 1 Ce r´ sultat permet de signaler que l’op´ rateur z e e 5 s’apparente a l’op´ rateur “retard d’une p´ riode”. ` e e Le calcul de sa transform´ e en z est relativement direct. e En appliquant la d´ finition on trouve : e – Th´ or` me de l’avance e e ¢ ∞ ∑ δk z Si f k l correspond au signal f k avanc´ de l p´ riodes ¢ e e Q1 7 δk 3 8 5 k δ0 z0 1 et tel que f j 0 pour tout j 0, alors on a la relation I k 0 suivante : Remarque : Le signal δk d´ finit ici est usuellement d´ si- e e @ 7 fk 3 8 ¢ l zl Q1 P 7 fk G R 8 ∑l 0 f i z i i 1 5 S 5 gn´ sous l’appellation de l’impulsion unitaire ou encore e dirac. Sa transform´ e en z vaut 1. e q
  • 9. ´ ´ 1.2. SIGNAL ECHANTILLONNE 3 Exemple 1.2 l’´ nonc´ du th´ or` me de la valeur finale. En effet, z z 1 F z e e e e 5 ‚§ ¦ z 1 A partir de l’exemple pr´ c´ dent et des propri´ t´ s de la e e ee z a est une fraction rationnelle dont la racine unique du 5 transform´ e en z les relations suivantes sont obtenues. e 5 d´ nominateur est a. Dire que cette racine est dans le disque e Premi` rement consid´ rons le dirac retard´ : e e e unit´ reviens a a e ` I 1. La limite de la suite se calcule ƒ  alors comme suit : fh 1 i rh k p h fk 0 z G 1 lim ak lim 0 On remarque que f k δk h, donc d’apr` s le th´ or` me du e e e k ¢ e ∞ z e 1z G a retard : 5 q @ 7 fk Q103 8 7 δk F 8 5 h z h Q1 5 7 δk 3 8 z 5 h Consid´ rons maintenant un signal du type echelon : e ´ ´ 1.2 Signal echantillonn´ e i k s 0 ek 1 1.2.1 Introduction On remarque que ek ∑k j 0 δk , donc d’apr` s le th´ or` me e e e de la sommation : Ce cours s’intitule “Commande Num´ rique des Proc´ - e e k d´ s” car l’objet principal concerne l’utilisation de calcu- e z z @ 7 ek @tF 8 7 ∑ δk 8 z G 1 @ 7 δk 3 8 z G 1 lateurs num´ riques utilis´ s en temps r´ el pour comman- e e e j 0 der, piloter, guider... des proc´ d´ s physiques qui par es- e e sence sont le plus souvent a temps continu. La probl´ - ` e Prenons en suivant le signal du type rampe : matique est alors de repr´ senter les interactions entre des e i k s 0 rk k signaux physiques mod´ lis´ s par des fonctions avec des e e signaux assimilables par des calculateurs num´ riques qui e Il est possible de constater que rk ek ∑k 0 ek , donc j G r A se pr´ sentent sous forme de suites. e en combinant la lin´ arit´ de la transform´ e en z et le th´ o- e e e e Sans entrer dans les d´ tails du fonctionnement des dif- e r` me de la sommation on trouve : e f´ rents el´ ments, la commande par calculateur, ou pro- e ´e k cesseur, d’un proc´ d´ n´ cessite la mise en œuvre d’un e e e Q1 7 rk @1wvu 8 7 G ek @x' 8 7 A ∑ ek 8 certain nombre d’´ l´ ments (figure 1.1) : ee j 0 z @1wv 7 G ek A ' 8 @1 7 ek 8 – un actionneur, ou organe de commande qui re¸ oit c z G 1 les ordres du processeur a travers un convertisseur ` z yr G¦ 1 A @y§ 7 ek 8 num´ rique-analogique, e z 1 G 1 ek @ 7 8 z 1 G – un capteur, ou organe de mesure qui transmet au pro- z cesseur les informations recueillies sur le proc´ d´ , a e e ` z 12 G ¦ § travers un convertisseur analogique-num´ rique. e q Exemple 1.3 Consid´ rons le signal suivant : e Action- u t § ¦ yt § ¦ Proc´ d´ e e Capteur neur i k s 0 fk ak Par d´ finition, sa transform´ e en z se calcule comme suit : e e ¢ ∞ ¢ ∞ ¢ ∞ CAN CNA @1 7 fk 8 ∑ fk z 5 k ∑ ak z k 5 ∑ a z § € ¦ k uk yk k 0 k 0 k 0 Processeur Il s’agit d’une s´ rie g´ om´ trique connue : e e e 1 z F z @0(§ ¦ 7 fk F 8 1 a z G € z G a F IG . 1.1 – Structure g´ n´ rale d’une commande de pro- e e c´ d´ par calculateur e e La limite de la suite ak est tr` s bien connue. Elle existe e uniquement si a 1. Cette condition correspond bien a I C  `
  • 10. 4 ` ` ` CHAPITRE 1. MODELES DES SYSTEMES A TEMPS DISCRET 1.2.2 Conversion analogique num´ rique e 1.2.3 Conversion num´ rique analogique e D’un point de vue mod´ lisation, l’ensemble capteur e Le processeur calculant la commande a appliquer au ` convertisseur analogique-num´ rique peut etre assimil´ a e ˆ e` proc´ d´ travaille de mani` re s´ quentielle et g´ n` re des e e e e e e une prise d’´ chantillons de la sortie continue y t a p´ - e ` e § ¦ valeurs num´ riques uk avec la mˆ me p´ riode T que celle e e e riode fixe T (p´ riode d’´ chantillonnage ). Si l’on fait l’hy- e e qui a et´ choisie pour l’´ chantillonnage. L’op´ ration de ´e e e poth` se que le temps de codage est n´gligeable (´ chan- e e e conversion num´ rique-analogique la plus courante consiste e tillonnage instantan´ ) et qu’il n’y a pas d’erreur de quan- e a produire un signal de commande u t en escalier a partir ` ` § ¦ tification, on peut repr´ senter l’op´ ration de conversion e e des valeurs uk selon le sch´ ma de la figure 1.3. e analogique-num´ rique selon le le sch´ ma de la figure 1.2. e e uk ut § ¦ yt § ¦ yk uk ut § ¦ yt§ ¦ yk B0 p § ¦ T 0 1 2 k CNA 0 1 2 k 0 t CAN 0 1 2 k F IG . 1.3 – Convertisseur num´ rique-analogique e F IG . 1.2 – Convertisseur analogique-num´ rique e Le mod` le math´ matique que l’on associe alors a la e e ` Math´ matiquement, l’op´ ration d’´ chantillonnage peut e e e conversion num´ rique analogique est le bloqueur d’ordre e etre assimil´ e a la modulation du signal continu y t par ˆ e ` § ¦ z´ ro dont la fonction de transfert B0 p peut etre facile- e ˆ § ¦ un train d’impulsions unitaires de p´ riode T not´ δT (par- e e ment calcul´ e. En effet, c’est la transform´ e de Laplace e e fois appel´ egalement peigne de Dirac) : e´ de sa r´ ponse impulsionnelle repr´ sent´ e sur la figure 1.4. e e e ¢ ∞ y t (§ ¦ y t δT t§ ¦ § ¦ δT t (§ ¦ ∑δ t G ¦ kT § δt § ¦ k 0 Il vient : 1 1 ¢ ∞ ¢ ∞ B0 p § ¦ y t (§ ¦ ∑y t δt G ¦ § ¦ kT (§ ∑ yk δ t G ¦ kT § k 0 k 0 0 t CNA 0 T t o` y t est un signal a temps continu egal a y t aux u § ' ¦ ` ´ ` § ¦ instants t kT et z´ ro ailleurs et o` yk y kT est la e u ¦ § F IG . 1.4 – Bloqueur d’ordre z´ ro e valeur de l’´ chantillon de y t a l’instant kT . Le signal e ` § ¦ echantillonn´ est repr´ sent´ par la s´ quence des valeurs ´ e e e e La r´ ponse impulsionnelle du bloqueur d’ordre z´ ro e e y kT mesur´ es avec la p´ riode T : ¦ § e e est de la forme : y kT yk Γt Γt ¦ 7 7 …8 § „ 8 G F§ ¦ G ¦ T § L’´ chantillonnage conduit a une perte d’information au e ` o` Γ t repr´ sente l’´ chelon de position unitaire. Il vient u § ¦ e e regard du signal continu. Cette perte d’information est donc : d’autant plus grande que la fr´ quence f 1 T est pe- e € 1 e Tp 1 e Tp 5 G 5 tite. Id´ alement il faudrait donc echantillonner a une fr´ - e ´ ` e B0 p (§ ¦ G p p p quence infinie, cependant, le choix de la p´ riode d’´ chan- e e tillonnage d´ pend du type de proc´ d´ et des possibilit´ s e e e e offertes par les outils num´ riques. En tout etat de cause, e ´ l’´ chantillonnage doit respecter le th´ or` me de Shannon e e e qui pr´ cise que la fr´ quence d’´ chantillonnage f 1 T e e e € doit etre au moins egale a deux fois la plus grande fr´ - ˆ ´ ` e quence contenue dans le spectre du signal que l’on veut echantillonner. ´ Le tableau 1.1 de la page 5 donne une collection de signaux continus classiques ainsi que leurs transform´ ese de Laplace et leurs repr´ sentations apr` s echantillonnage. e e ´
  • 11. ´ ´ 1.2. SIGNAL ECHANTILLONNE 5 Transform´ e de Laplace e Signal continu Signal echantillonn´ ´ e Transform´ e en z e F p § ¦ 0(§ ¦ f t f t § ¦ fk F z 1t†§ ¦ fk 1 δt § ¦ f0 1 i Uh k p 0 fk 0 1 e 5 ap δt G ¦ a § e 5 hT p δt G ¦ hT § fh 1 i Uh k p h fk 0 z 5 h 1 z Γt § ¦ 1 p z G 1 1 z t kT T p2 z G ¦ 1 § 2 2 zz 1 A ¦ § t2 k2 T 2 T2 p3 z 13 § G ¦ 1 at akT z e 5 e 5 aT p A a z G e 5 1 T ze aT te at kTe akT 5 2 5 5 aT 2 p A ¦ a § z e G ¦ 5 § b a G ze aT e bT e at G e bt e akT G e bkT 5 ¦ G 5 § 5 5 5 5 aT bT p a p b A ¦ A E§ ¦ § z e 5 G ¦ G ‡§ ¦ z e 5 § z ak z G a k z § y¦ G a z A a a at akT z 1 e aT G ¦ 5 § 1 G e 5 1 G e 5 aT p p a A ¦ § z 1 z e G ¦‡§ G ¦ 5 § ω z sin ωT sin ωt sin ωkT p2 A ω2 z2 G 2z cos ωT A 1 p z z cos ωT G ¦ § cos ωt cos ωkT p2 A ω2 z2 G 2z cos ωT 1 A TAB . 1.1 – Signaux echantillonn es et leurs transform´ es de Laplace ´ ´ e