Estuaires et deltas au sahel, Foucher Julien, d'après Zwarts & al.,2009, 30/01/2015, colloque "Estuaires", Royan.
Ce diaporama est basé sur nos observations personnelles lors de nos missions et sur le livre "Living on the edge ; Wetlands and birds in a changing Sahel" de ZWARTS Léo, BIJLSMA Rob G., VAN DER KAMP Jan, WYMENGA Eddy, KNNV Publishing - Zeist (Pays-Bas) - 2009.
Formation exigences de l'ISO 14001 systèmes de management de l'environnement
Estuaires et deltas au sahel, Foucher Julien, d'après Zwarts & al.,2009, 30/01/2015, colloque "Estuaires", Royan.
1. Cas de l’estuaire du Sénégal et du Delta Intérieur du Niger
Julien Foucher, 2015, inspiré de Living on
the edge ; Wetlands and birds in a changing
Sahel, Zwarts & al., 2009.
Colloque Ecosystèmes estuariens : Quels enjeux pour la biodiversité ? 30 janvier 2015, Royan
2. Climat
Climat semi-aride chaud, saison des pluies courte, saison sèche très longue
Accueille ¼ des oiseaux européens
Les migrateurs en déclin (BirdLife International)
Longue distance : sur 127 espèces qui traversent le Sahara, 16 enregistrent une augmentation
(13 %), 36 sont stables (28 %), mais 75 (59%) sont en déclin.
Courte distance : 33% en déclin
Résidents : 28 %
Trois grandes zones humides au Sahel concentrent la majorité des oiseaux d’eau (à
l’exception des laridés et limicoles côtiers)
Estuaire Sénégal (1)
Delta Intérieur du Niger (2)
Lac Tchad (3)
1
2
3
3. Relation entre les populations d’oiseaux d’eau
migrateurs observés en Europe et les surfaces
inondées dans le DIN ou les précipitations au
Sahel.
Evolution des populations nicheuses de
Bihoreau gris Nycticorax nycticorax en
Camargue (haut) et en Ukraine, sur le
delta de Dnestr (bas) par rapport aux
surfaces inondées (haut) et à la
pluviométrie (bas), Zwarts & al., 2009
Corrélation des populations nicheuses de
Bihoreau gris Nycticorax nycticorax en
Camargue (haut) par rapport aux
surfaces inondées. Bas : même
graphique avec les données divisées en 3
niveaux de population, Zwarts & al, 2009
Hirondelle de rivage Riparia riparia et
précipitations Sahel, Zwarts & al, 2009
Phragmite des joncs Acrocephalus
schoenobaenus et surfaces inondées,
Zwarts & al, 2009
4. Ancienne vaste plaine d’inondation
Forte récession des zones humides
pour les besoins de production
agricole
Restauration des potentialités
écologiques
Evolution de la surface de la plaine d’inondation,
avec la perte due aux barrages (rouge) et la surface
restaurée artificiellement, Zwarts & al, 2009
Délimitation du Parc national du Diawling (vert) et
du Parc National des Oiseaux du Djoudj (rouge)
Evolution de la plaine d’inondation dans l’estuaire du Sénégal,
Zwarts & al., 2009
5. Une des plus grandes zones humides d’Afrique, entre 7 000 km² une année sèche et 35
000 km² une année humide
L’une des zones d’hivernage les plus importantes du Sahel : + 400 000 Sarcelles d’été
Anas querquedula ou + 100 000 Combattants variés Philomachus pugnax par exemple
Les boisements restants constituent des zones de reproduction très importantes pour les
Ardéidés notamment
1 million de personnes vivant au rythme de la crue (pêcheurs, éleveurs et cultivateurs
ainsi que l’économie qui en découle
Vue satellitaire du Delta Intérieur du Niger
Surface inondée par la crue dans le delta et
volume de poisson vendu, Zwarts & al., 2009
Immenses « bourgoutières » du delta, Janvier 2011
6. Réchauffement
Diminution pluviométrie, très variable d’une
année à l’autre, Augmentation des
températures -> Sécheresse et Désertification
le Programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE) note que "bien que
l'Afrique ne soit responsable que de 4 % du
total mondial des émissions de dioxyde de
carbone, ses habitants souffrent des
conséquences du changement climatique de
manière disproportionnée".
Anomalies des variations des précipitations au
sahel, Zwarts & al., 2009
Variations des températures de 1861 à 199 au
sahel, Zwarts & al., 2009
Evolution de la zone humide (« tamourt ») de Guimi, Mauritanie, entre l’hiver 2010,
humide (à gauche) et l’hiver 2011 sec (à droite)
7. Déforestation
Riz (longue et importante demande en eau,
irrigation, appauvrissement rapide des sols)
Construction de barrages
Diminue fortement les surfaces
d’inondation en écrêtant les
crues naturelles ou en les
réduisant complètement
Surfaces d’inondation pouvant être perdues (rouge) suite à la
mise en service du barrage de Fomi (Guinée), Zwarts & al., 2005
Evolution des surfaces cultivées au
Sahel, Zwarts & al., 2009
Evolution des surfaces de riz
cultivées au Sahel, durant la
saison humide et durant la saison
sèche (rouge), Zwarts & al.,
2009
8. Massette Typha latifolia
Recouvre les zones inondées d’eau douce
Empêche l’accès aux ressources (pour la Faune et les
hommes)
Gestions : Alternance eau douce/eau salée ou + de 2 mois
d’assec.
Laitue d’eau Salvinia molesta
Recouvre la surface de l’eau par une couche de feuillages,
empêchant à terme la lumière de traverser
Gestion : Assec, lutte biologique
Distribution du typha dans le delta du Sénégal, 2003-2005, Zwarts & al., 2009
Lisière du bassin
de Diama,
presque
entièrement
recouvert de
typhas, hiver
2010
Laitue d’eau
Salvinia molesta
9. Créé en 1991, le parc national du Diawling a comme objectifs la restauration d’un
échantillon des espaces dégradés du bas-delta et la conciliation de la protection de
l’environnement avec le développement socio-économique des populations locales
16 000 ha et 56 000 avec sa zone périphérique
Fonctionnement hydraulique artificiel : plusieurs bassins sont alimentés par des vannes
qui permettent une alimentation en eau contrôlée à partir du fleuve (retenue de Diama)
Développement de vastes prairies à hélophytes, faiblement inondées (entre 5 et 50
cm), composées essentiellement de Scirpus maritimus, Sporobolus robustus, Oryza
barthii, Schoenoplectus lacustris avec çà et là quelques touffes de Typha latifolia
Résilience de la zone humide : de 3 oiseaux d’eaux comptés en 1992 ; Désormais entre
112000 et 237000 entre 2010 et 2014 pour 115 à 168 espèces
10. Le Sahel fut autrefois plus vert, il s'est désertifié, en partie
à cause du surpâturage et du déboisement et à cause de
modifications climatiques globales depuis la dernière
glaciation.
La restauration de certaines parties des plaines
d’inondation du fleuve Sénégal a été possible grâce à la
capacité de « résilience écologique » des zones humides
sahéliennes.
Aujourd’hui les zones humides restantes et reconstituées
subissent toujours de nombreuses pressions et menaces
comme la demande en eau toujours croissante pour les
cultures qui nécessite la construction de barrages,
induisant l’apparition de plantes invasives sur les eaux
stagnantes et réduisant les surfaces d’inondation.
11. ZWARTS Léo, BIJLSMA Rob G., VAN DER KAMP Jan, WYMENGA
Eddy,
Living on the edge: Wetlands and birds in a changing Sahel
Les ailes du Sahel. Zones humides et oiseaux migrateurs
dans un monde en mutation
KNNV Publishing - Zeist (Pays-Bas) - 2012