SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 34
Descargar para leer sin conexión
n°161 — mensuel, mars 2011

Conjoncture et prévisions pour l’entreprise
Sommaire
1.          Environnement économique et financier                                   04
     1.1.          Matières premières                                               04
     1.2.          Monnaies et taux                                                 05
     1.3.          Commerce international                                           07
     1.4.          Economies avancées (moral des industriels)                       08
     1.5.          Economies avancées (moral des ménages)                           09
     1.6.          BRIC                                                             10

2.          Situation des entreprises françaises                                    11
     2.1.          Industrie manufacturière                                         11
     2.2.          Construction (bâtiment et travaux publics)                       12
     2.3.          Services                                                         13
     2.4.          Commerce                                                         14
     2.5.          Salaires et coût du travail                                      15
     2.6.          Coûts des locaux                                                 16
     2.7.          Situation financière des entreprises                             17
     2.8.          Risque de défaillance                                            18

3.          Ménages                                                                 19
     3.1.          Environnement économique et financier des Français               19
     3.2.          Consommation des ménages                                         20

4.          Sigles abréviations et acronymes                                        21
Cahier spécial prévisions internationales 2011 - 2012
5.          Croissance mondiale                                                     22
     5.1.          Etats-Unis                                                       24
     5.2.          Chine                                                            25
     5.3.          Japon                                                            26
     5.4.          Allemagne                                                        27
     5.5.          Royaume-Uni                                                      28
     5.6.          Italie                                                           29
     5.7.          Espagne                                                          30
     5.8.          Brésil                                                           31
     5.9.          Inde                                                             32
     5.10.         Russie                                                           33


L’analyse du mois
Pour les entreprises la confiance est de retour. Symptôme le plus significatif, les trésoreries sont redevenues
très confortables. D’abord, celle des grands groupes. Jamais, ou presque, les gestionnaires des grandes
entreprises ont jugé leur trésorerie aussi aisée qu’en février dernier. Mais, ce mouvement ne se limite pas
aux grands groupes du CAC 40. Il est en fait beaucoup plus vaste. De la construction, ou de la distribution
en passant par les services, c’est une vraie lame de fond. A la question : « votre entreprise éprouve-t-elle
des difficultés de trésorerie », 89% des industriels répondent « non ». Les stigmates de la crise semblent
donc déjà effacés. Notre indicateur de défaillance, Xerfi-Risk, ne montre d’ailleurs pas autre chose : le risque
de défaillance s’est réduit depuis 9 mois et il est en passe de retrouver sa moyenne de long terme.
La mise en place des stratégies défensives est une réussite.
Ce qui est le plus surprenant, c’est la vitesse à laquelle l’état de santé des entreprises s’est amélioré. La
mise en action de stratégies défensives a de fait parfaitement fonctionné. La flexibilisation obtenue à grands
renforts de CDD, de variabilisation des rémunérations, de sous-traitance depuis 15 ans a donné aux chefs
d’entreprise les outils indispensables pour ajuster très rapidement leurs structure de coûts, beaucoup plus
rapidement qu’en 1993. L’illustration la plus évidente de cette plus grande flexibilisation se lit dans l’évolution
                                                                                                              1/34
du poids de l’intérim dans l’emploi total. Parti d’un niveau très bas au début des années 90, l’emploi
intérimaire concernait alors moins de 2% des salariés, l’intérim n’a cessé de se renforcer pour représenter
près de 5% de l’emploi total. Ce sont sur ces nouvelles marges de manœuvre que se sont réalisés les
principaux ajustements durant la récession. De même, en déstockant massivement et en n’engageant
aucune dépense lourde, les sociétés ont mécaniquement limité leurs décaissements. Baisse du BFR, gel
des investissements, il n’est pas étonnant que les finances des entreprises se soient rapidement restaurées.
L’amélioration du côté des finances, se double d’une perception de l’activité future beaucoup plus positive.
Là aussi, le mouvement est très ample. Dans les services, la confiance des chefs d’entreprise se renforce
mois après mois. Le mouvement est identique dans l’industrie. Mieux ! L’optimisme affiché concerne
l’ensemble de l’économie française puisque les perspectives générales de production accélèrent fortement.
Elles sont à 19 points, c’est 27 de plus que la moyenne de long terme. A y regarder de plus près cela
ressemble presque à une vague d’euphorie, puisqu’un tel niveau n’avait quasiment jamais été constaté
depuis la fin 2000, année au cours de laquelle la croissance du PIB avait atteint 4,1%.

Décalage grandissant entre la confiance et l’état de santé de la France
La confiance est revenue, certes, mais cela ne signifie pas de façon mécanique l’entrée de notre économie
dans une nouvelle ère de croissance forte. L’analyse de l’activité réelle donne à cet égard un nouvel
éclairage. En fin d’année, la production industrielle demeurait encore inférieure de 11,5% à son pic de février
2008 et le niveau de production fin 2010 était équivalent à celui du début de 1997. Dans le bâtiment, la
construction neuve demeure à bas niveau et aucune amélioration sensible n’est perceptible dans les
services aux ménages. Pourquoi alors un tel écart entre d’un côté indicateurs de confiance et de l’autre
indices d’activité ? Il y a d’abord un effet rebond, rattrapage oblige. La stabilisation puis le regain de l’activité
ont ainsi été vécus comme un « ouf de soulagement », après une récession sans précédent depuis la
Seconde Guerre Mondiale. La crise a fait des dégâts considérables dans notre tissu d’entreprises : 52 500
sociétés environ ont été jugées défaillantes en moyenne en 2009 et en 2010. C’est près de 20% de plus par
rapport aux niveaux enregistrés entre 2005 et 2008. Pas étonnant que les survivants soient euphoriques et
profitent de la défaillance des autres.

Notre modèle de croissance est en bout de course
Gel des salaires, report des projets d’investissement et blocage des embauches sont des réponses
ponctuelles face à un choc. Leur inscription dans la durée conduit irrémédiablement à sacrifier l’avenir.
Macro-économiquement, cela conduit le pays vers une impasse, c’est-à-dire un équilibre de sous-emploi,
donc un chômage de masse. Pas facile non plus de négocier des hausses de salaires quand la menace est
forte de perdre son emploi. Les salaires ne bougent pas ou peu alors même que l’inflation a redémarré. Fin
2010, la progression des salaires mesurée par le salaire mensuel de base était de 1,7% contre 1,8% pour
les prix. La différence est certes marginale mais elle traduit un phénomène majeur : le pouvoir d’achat des
salariés diminue désormais en France. De surcroît, la crainte du chômage a un effet paralysant et modifie
les arbitrages des ménages qui se constituent une épargne de précaution. Au moment où l’Etat débranche
les perfusions les unes après les autres il n’y a plus de doutes : la consommation va lâcher. On ne peut alors
être que très inquiet. Notre modèle de croissance repose en effet sur la force des dépenses des ménages.

Vers un régime de croissance léthargique
Or, faute de modèle économique alternatif, notre croissance repose encore essentiellement sur cette
demande des ménages. A court terme, compte tenu de l’environnement économique et financier des
Français, cela ne peut conduire que vers une croissance faible. Depuis 25 ans, la politique fiscale a favorisé
les ménages au détriment des entreprises. Le débat actuel autour de la fiscalité révèle que les questions se
multiplient autour de notre modèle économique. En tout état de cause, les choix stratégiques de la France
sont illisibles.

                           Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi
                           Responsable de Xerfi-Previsis: Alexandre Mirlicourtois, Directeur des Etudes
                           Responsable de la diffusion : Solène Etienne / Contact : setienne@xerfi.fr
                           Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Damien Festor, Directeur de Xerfi
                           France, Alexander Law, Directeur de Xerfi-Global, Laurent Marty, Directeur général de Xerfi, Thomas
La passion de la           Roux, Directeur délégué de Precepta
connaissance économique
                           Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, 75009 Paris. 01 53 21 81 51, ISSN xxxxxxxx
                           Achevé de rédiger le 8 mars 2011

                                                                                                                          2/34
Les multinationales françaises sont la principale force de frappe dont dispose le pays pour
faire face aux défis économiques de l’après-crise. Mais si la France ne retrouve pas les moyens de se
doter d’une politique industrielle volontariste, elle risque de se priver de ses meilleures capacités de
rebond. Une stratégie offensive passe indubitablement par la mise en œuvre d’une action concertée
avec les grandes entreprises de nationalité française qui forment l’essentiel de notre potentiel pour
conquérir les marchés internationaux.

        Partout dans les zones du monde en effervescence, les Etats interviennent ouvertement – et
parfois outrageusement – pour soutenir leurs champions nationaux. Nous avons, à l’inverse, et à
rebours, décidé de vouer aux gémonies les politiques volontaristes.

        Mais l’effort de l’Etat – et donc de la nation – ne peut pas être sans contrepartie. L’Etat doit
épauler les grands groupes dans leur conquête de parts de marché à l’étranger et leur permettre
d’entraîner dans leur sillage les entreprises de taille moyenne. Ce renouveau du lien entre le pays et
ses multinationales doit se faire sous le sceau de la réciprocité : la croissance des entreprises à
l’étranger, et notamment dans les pays émergents, doit avoir des retombées positives pour
l’économie et l’emploi dans l’Hexagone.


                        Pour plus d’informations :       www.xerfi.com
                Et sur le blog du livre : www.lafranceetsesmultinationales.com

                                                                                                   3/34
1.         Environnement économique et financier
                        1.1. Matières premières

             Les prix vont continuer d’augmenter
Les cours atteignent des records en février. Le mouvement haussier est général, mais le pétrole se détache. Les
craintes d’une rupture des approvisionnements libyens (1,7 million de barils/jour) ont fait flamber les cours. Le Brent et le
WTI ont atteint 114$ de 99$ le baril au cours du mois. L’engagement de l’Arabie Saoudite de compenser les pertes de
production n’ont que temporairement calmé des marchés qui spéculent à la hausse. Malgré une fin févier moins virulente
                                                                                               ème
(notamment pour les matières agricoles), l’indice GSCI a poursuivi son ascension pour le 6         mois consécutif.
+
Points de repère
     GSCI : après janvier 2009, où il descend à un plus bas depuis septembre 2004, l’indice GSCI est sur une tendance haussière.
     Pétrole : le pétrole a repris sa progression depuis décembre 2008 (il cotait alors 40,3$). Le pic a été atteint en juillet 2008 à 133,4$
     Mat. prem. agricoles : en dessous de 200 en juillet 2004, le GSCI Agriculture a franchi pour la 1 fois la barre des 500 début 2011.
                                                                                                                   er


     Cuivre : les cours sont à leur plus haut niveau après être revenus à 5 149$ en 2009. En 1993, la moyenne était inférieure à
      2 000$.


                                Ensemble                                                                        Pétrole
             la hausse va se poursuivre                                                   tensions extrêmes en février
    Indice GSCI, fin de mois, (panier de matières premières 100 = 1970)                       Cours du baril (Brent Mer du Nord) en dollars



    700                                                                          110
                                                                                 100
    600                                                                           90
                                                                                  80
    500
                                                                                  70

    400                                                                           60
                                                                                  50
    300                                                                           40
      févr-09                         févr-10                          févr-11     févr-09                         févr-10                          févr-11


          Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri)             Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri)


                         Matières agricoles                                                                      Cuivre
           encore plus chères en février                                         vers le sommet des 10 000 $ la tonne
     Indice GSCI Agriculture (panier de matières premières agricoles),                                        Dollar la tonne
                          fin de mois 100 = 1970


    600                                                                          10 000
    550
                                                                                  8 500
    500
    450                                                                           7 000
    400                                                                           5 500
    350
                                                                                  4 000
    300
    250                                                                           2 500
      févr-09                         févr-10                          févr-11        févr-09                           févr-10                     févr-11


          Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri)             Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri)


                                                                                                                                                    4/34
1.          Environnement économique et financier
                        1.2. Monnaie et taux

            La remontée de l’euro est bien enclenchée
L’euro s’est renforcé face au dollar en février. Les investisseurs se concentrent plus sur les écarts de taux existant
(1% pour la BCE contre une fourchette de 0%-0,25% pour la Fed) et encore plus à venir que sur les risques
géopolitiques du sud de la Méditerranée. Or, l’institution de Frankfort semble beaucoup plus sensible aux risques
inflationnistes que son homologue américaine dont la priorité reste centrée sur la croissance. Les anticipations sont donc
à une hausse plus rapide dès le mois d’avril) des taux en Europe ce qui renforcera mécaniquement l’euro.

Points de repère
  Euro / dollar : introduit à 1,17$, l’euro descend à son plus bas niveau en octobre 2000 (0,85$). Son plus haut est atteint en juillet
   2008 à 1,58$. En 2010, le cours moyen a été de 1,33$, en baisse de 4,8% sur 2009.
  Euro / yuan : l’euro a glissé de 5,6% en 2010 et est revenu à 9 yuans en moyenne sur l’année.
  Euro / livre sterling : l’euro a cédé du terrain en 2010 face à la livre (-3,7%) pour une moyenne de 0,858.
  Euro / franc suisse : l’euro a dévissé de 8,4% face au franc suisse en 2010 après déjà une chute de 4,9% en 2009.


                       Euro / dollar – yuan                                                           Euro / livre sterling
                  la hausse se confirme                                                                         stable
        Évolution de l’euro par rapport au dollar (éch. gauche)                              Évolution de l’euro par rapport à la livre sterling
                        et au yuan (éch. droite)


 1,6                     €/$ (G)                 €/yuan (D)              10,8   0,95

 1,5                                                                     10,1
                                                                                0,90
 1,4                                                                     9,4
                                                                                0,85
 1,3                                                                     8,7

 1,2                                                                     8,0    0,80
  févr-09                           févr-10                        févr-11         févr-09                          févr-10                          févr-11


            Sources : estimations février 2011 Xerfi (données Feri)                         Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri)


                         Euro / franc suisse                                     Taux de change réel effectif de la France
                        fin de la glissade                                         moins favorable pour les exports
                 Évolution de l’euro par rapport au franc suisse                Taux de change réel effectif de la France (c’est-à-dire pondéré par le
                                                                                 poids des pays dans la structure des échanges). Indice 100 = 2005


 1,55                                                                           103

                                                                                101
 1,45
                                                                                 99
 1,35
                                                                                 97

 1,25                                                                            95
    févr-09                          févr-10                          févr-11     févr-09                          févr-10                           févr-11


            Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri)                          Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri)

                                                                                                                                                     5/34
1.         Environnement économique et financier
                       1.2. Monnaie et taux

            Les taux remontent mais le crédit reste bon marché
La remontée des taux courts n’est pas encore handicapante. Après être descendu à un point bas en mars 2010
(0,63%), l’Euribor 3 mois est reparti à la hausse et atteint en février 1,15%. A ce niveau (encore très modeste), ce n’est
pas un frein aux projets d’investissement ou d’acquisitions des entreprises. En revanche, le retour de l’inflation, ainsi que
les tensions sur les marchés obligataires, liés notamment aux risques sur la dette des Etats, poussent les OAT 10 ans à
la hausse et font pression sur les taux des crédits immobiliers qui devraient rapidement passer au-dessus de 4%.

Points de repère
  Taux directeur : à 1%, le taux directeur est à son niveau plancher depuis mai 2009. Son plus haut est atteint entre octobre 2000 et
   avril 2001 à 4,75%.
  Eonia : de juillet 2009 à septembre 2010, l’Eonia est resté bloqué sous la barre des 0,5%. En moyenne en 2008 il était de 3,9%.
  Euribor : de juillet 2009 à sept. 2010, l’Euribor est passé sous le seuil de 1%. La moyenne 2010 est la plus faible enregistrée.
  OAT 10 ans : à 3,12% de moyenne, l’année 2010 marque un record de faiblesse. Mais le mouvement s’est inversé depuis.


                 Taux directeur de la BCE                                                   Taux de l’argent au jour le jour
                 toujours bloqué à 1%                                                   la hausse reste raisonnable
                          Taux directeur de la BCE                                                                   Eonia



 2,0                                                                              1,5
 1,8
 1,6                                                                              1,0
 1,4
 1,2                                                                              0,5

 1,0
 0,8                                                                              0,0
  févr-09                           févr-10                             févr-11   févr-09                           févr-10                             févr-11

            Sources : estimation février Xerfi (données BCE via Feri)                       Sources : estimation février Xerfi (données BdF via Feri)

                           Taux à 3 mois                                                                    Taux à 10 ans
                                                                                                     ème
la remontée est désormais perceptible                                                              6        mois de hausse
                                Euribor 3 mois                                                                  OAT à 10 ans



 2,0                                                                              4,0


 1,5                                                                              3,5


 1,0                                                                              3,0


 0,5                                                                              2,5
  févr-09                           févr-10                             févr-11   févr-09                           févr-10                             févr-11

            Sources : estimation février Xerfi (données BCE via Feri)                       Sources : estimation février Xerfi (données BdF via Feri)


                                                                                                                                                        6/34
1.       Environnement économique et financier
                           1.3. Commerce international

                  Vers une décélération en 2011
La fin 2010 a été tonique. Les deux derniers mois de 2010 ont permis de clôturer l’année 2010 sur une note positive. Le
commerce mondial a ainsi progressé d’un peu plus de 16%, effaçant la chute historique de 2009. Une remontée à vive
allure principalement sous la conduite des émergents. Or les dernières informations, notamment en provenance de
Chine, montrent un premier essoufflement des exportations (en valeur). Renversement de tendance ou simple accroc ?
Il semble bien que le ralentissement des pays avancés, sous la coupe de cures d’austérité, commence à se diffuser.

Points de repère
        Commerce international : après une chute historique de 12,6% (en volume) en 2009 (la dernière datait de 2001 avec -0,8%), le
         commerce mondial a rebondi en 2010 (+16,1%). Entre 2000 et 2010, les exports mondiales ont progressé de 4,7% l’an.
        Pays développés : la chute de 2009 a été plus brutale que chez les émergents (-16% contre -9%) et la remontée de 2010 moins
         vive (+13,2% contre 19,2%). Les exportations des pays développés se sont élevées de 2% en moyenne par an depuis 2000.
        Emergents : entre 2000 et 2010, les exports des émergents ont augmenté au rythme annuel moyen de 8,4%.


                       Commerce international                                                Commerce international
              la fin 2010 a été dynamique                                                décembre 2010 a accéléré
       Indice en volume (100 = 2000) des exports, moyenne mobile 3 mois       Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports



       165                                                                     10%

                                                                                5%
       155
                                                                                0%
       145
                                                                               -5%
       135
                                                                              -10%

       125                                                                    -15%
         déc-08                         déc-09                      déc-10       déc-08                        déc-09                     déc-10


                         Sources : calculs Xerfi (données CPB)                                 Sources : calculs Xerfi (données CPB)
Zone




                   Pays développés / émergents                                                    Pays développés
              l’écart se creuse à nouveau                                        le Japon remonte, l’Europe glisse
       Indice en volume (100 = 2000), moyenne mobile 3 mois des exports       Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports



       130             Pays avancés (G)           Emergents (D)        235                        USA          Japon         Zone euro
                                                                               8%

       120                                                             210
                                                                               4%


       110                                                             185     0%


       100                                                              160   -4%
         déc-08                        déc-09                      déc-10       déc-09                                                     déc-10


                         Sources : calculs Xerfi (données CPB)                                 Sources : calculs Xerfi (données CPB)


                                                                                                                                          7/34
1.       Environnement économique et financier
                       1.4. Economies avancées : moral des industriels

              Les industriels sont de plus en plus confiants
Le moral reste globalement bon dans l’industrie. Le manque d’enthousiasme des industriels japonais détonne. En
Europe ou aux Etats-Unis, la confiance règne et se situe à son plus haut niveau depuis deux ans. En Europe, deux pays
se distinguent. L’un pour l’exceptionnelle confiance de ses chefs d’entreprise, l’Allemagne. L’autre par un niveau de
confiance qui ne parvient pas à se relever, la Grèce. C’est d’ailleurs le seul pays dont le niveau de confiance demeure
en dessous de 100, frontière indiquant la neutralité de l’indicateur.

Points de repère
        Etats-Unis-Japon-Zone euro : après être descendu à un plus bas en déc. 2008, l’indicateur de confiance des industriels
         américains atteint un pic en avril 2010. Au Japon, la confiance des industriels touche un point bas (91,6) en mai 2009. Le point le
         plus bas survient en février 2009 pour les industriels eurolandais.
        Allemagne-France-Royaume-Uni : la confiance des industriels allemands et français est à son plus haut niveau depuis 2005, en
         janvier 2011.


                       Les grandes zones                                                     Big three européens
        les européens les plus optimistes                                                 l’Allemagne loin devant
                    Indicateur de confiance (100 = normal)                                 Indicateur de confiance (100 = normal)



       105          USA                Japon              Zone euro             110        Allemagne          France          Roy-Uni

                                                                                105
       100
                                                                                100

                                                                                95
       95
                                                                                90

       90                                                                       85
       janv-09                         janv-10                        janv-11   janv-09                    janv-10                      janv-11


                              Sources : OCDE (via Feri)                                           Sources : OCDE (via Feri)
Zone




                          L’Europe du Sud                                                     Pays-Bas / Belgique
             Les Grecs ne s’en sortent pas                                                la confiance est revenue
                    Indicateur de confiance (100 = normal)                                 Indicateur de confiance (100 = normal)



       105           Italie            Espagne              Grèce               105               Belgique               Pays-Bas


       100
                                                                                100
       95
                                                                                95
       90

       85                                                                       90
       janv-09                         janv-10                        janv-11   janv-09                    janv-10                      janv-11


                              Sources : OCDE (via Feri)                                           Sources : OCDE (via Feri)


                                                                                                                                        8/34
1.       Environnement économique et financier
                       1.5. Economies avancées : moral des ménages

              Les consommateurs sont méfiants
La fracture perdure entre les ménages et les chefs d’entreprise. Excepté l’Allemagne et une partie de l’Europe du
Nord qui effectuent un tir groupé (le moral est au beau fixe pour tout le monde), le fossé se creuse entre le haut niveau
de confiance des dirigeants et l’anxiété croissante des particuliers. Les inquiétudes liées à la persistance d’un taux de
chômage élevé auquel s’ajoutent désormais celles liées au retour de l’inflation (notamment sur des postes aussi
emblématiques que l’alimentaire et l’énergie) pèsent actuellement sur le moral des ménages.

Points de repère
        Etats-Unis : la confiance touche un point bas en février 2009 et remonte depuis en restant toutefois inférieure à 100.
        Allemagne-France-Royaume-Uni : parti du même niveau en janvier 2009 (environ 95), seul l’indicateur de confiance allemand est
         repassé au-dessus de 100 et atteint son plus haut niveau depuis 2005 en décembre 2010.
        Italie-Espagne-Grèce : l’ensemble des indicateurs est en recul depuis le second semestre 2010. Il descend à son plus bas niveau
         pour depuis 2005l a Grèce en février.


                        Les grandes zones                                                    Big three européens
             les doutes ne sont pas levés                                             seuls les Allemands ont le moral
                    Indicateur de confiance (100 = normal)                                  Indicateur de confiance (100 = 2010)



       105           USA               Japon              Zone euro             110        Allemagne          France          Royaume-Uni


       100                                                                      105

       95                                                                       100

       90                                                                       95

       85                                                                       90
       janv-09                         janv-10                        janv-11   janv-09                    janv-10                     janv-11


                              Sources : OCDE (via Feri)                                           Sources : OCDE (via Feri)
Zone




                           L’Europe du Sud                                                    Pays-Bas / Belgique
                    inquiétude générale                                                    Légèrement optimiste
                    Indicateur de confiance (100 = normal)                                 Indicateur de confiance (100 = normal)



       105           Italie            Espagne              Grèce               104               Belgique               Pays-Bas


       100
                                                                                101
       95
                                                                                98
       90

       85                                                                       95
       janv-09                         janv-10                        janv-11   janv-09                    janv-10                     janv-11


                              Sources : OCDE (via Feri)                                           Sources : OCDE (via Feri)


                                                                                                                                       9/34
1.          Environnement économique et financier
                             1.6. BRIC

                 Des signaux annociateurs de décélération
Le moral reste bon. Si les premières informations en provenance d’Inde sur le climat des affaires est un signe
précurseur de l’état d’esprit de l’ensemble des BRIC, alors le début d’année a été dynamique du côté des émergents. En
revanche, s’il faut regarder du côté du Brésil, un bémol doit être apporté. Toutefois, si la tendance est moins bonne du
côté du Brésil, le niveau (62) reste nettement au-dessus de la barre des 50 qui marque la frontière entre climat positif et
négatif. A noter également le début de quelques hésitations aux niveaux des consommateurs.

Points de repère
        Brésil : après être descendu à un plus bas au 1 trimestre 2009 (depuis 2005), le climat des affaires s’est restauré pour atteindre
                                                                            er

         un plus haut début 2010. Pour les ménages, la fin 2005 marque un plancher et le plus haut est réalisé en T3 2010.
        Russie : depuis 2005, le creux survient au 1 trimestre 2009 pour les ménages comme pour les entreprises.
                                                                      er


        Inde : sur les 5 dernières années, le sommet est atteint en T2 2007 (201,2) et le plancher en T2 2009 (93,8).
        Chine : les pics pour les entreprises et les ménages (146 et 113) sont atteints à la mi-2007, le plus bas en T1 2009.


                                         Brésil                                                                             Russie
les entreprises un peu plus hésitantes                                                                        confiance générale
               Climat des affaires (50 = neutre), échelle de gauche                         Climat de l’activité dans l’ind. manuf. (100 = neutre), échelle de gauche
         Confiance des consommateurs (100 = neutre), échelle de droite                          Confiance des consommateurs (0 = neutre), échelle de droite


       70               Entreprises (G)                                              165     110               Entreprises (G)          Consommateurs (D)             15
                        Consommateurs (D)
                                                                                             105                                                                      0
       60                                                                            150
                                                                                             100                                                                      -15
       50                                                                            135
                                                                                              95                                                                      -30

       40                                                                             120     90                                                                      -45
       mars-08                mars-09                 mars-10                    mars-11      mars-08              mars-09               mars-10                 mars-11


                  Sources : CNI, FecomSP (données trimestrielle via Feri)                               Sources : OCDE et FSS (données trimestrielle via Feri)
Zone




                                            Inde                                                                              Chine
                                   euphorique                                               les ménages doutent pas les sociétés
                      Climat anticipé des affaires (100 = T2 1999)                              Climats des affaires et confiances des ménages (100 = neutre)



       180                                                                                   140                       Entreprises
                                                                                                                       Consommateurs
       160
                                                                                             130
       140
                                                                                             120
       120

       100                                                                                   110

        80                                                                                   100
        mars-08                mars-09                  mars-10                   mars-11     mars-08               mars-09               mars-10                mars-11


                        Sources : DuBrl (données trimestrielles via feri)                            Sources : NBSC et CEMAC (données trimestrielles via Feri)


                                                                                                                                                                 10/34
2.          La situation des entreprises françaises
                               2.1. France : industrie manufacturière

                   L’industrie commence à coincer
Premier coup d’arrêt en février. L’indicateur synthétique de conjoncture s’est replié de 2 points. Un recul à relativiser
puisque l’indicateur demeure 6 points au-dessus de sa moyenne. La situation semble plutôt saine. Mais en apparence
seulement. Car la violence inouïe de la crise modifie l’interprétation que l’on donne à ce type de chiffres. Le fait d’être
repassés au-dessus de la moyenne ne signifie pas que nous sommes revenus à la normalité. La production reste
inférieure de plus de 10% à son sommet de début 2008 et l’industrie française demeure particulièrement fragile.

Points de repère
        Climat des affaires : depuis 1980, le minimum de la série survient en mars 2009 (70). L’optimum est de 126 (juin 2000)
        Perspectives perso. de prod. : la moyenne de long terme est de 5 avec un minium de -31 début 2010 et un pic à 26 (mai 1976).
        Production industrielle : le point haut est atteint en février 2008 (104,7). Avril 2009 marque le point le plus bas de la série (83,6).
        Carnet de commandes globaux : depuis 1976, la moyenne s’établit à -17. Le creux de la série est en mars 2009 (-67).
        Taux d’utilisation des capacités de production : la moyenne de long terme est de 85,45%. Juin 2009 est un plus bas historique.


                               Climat des affaires                                                 Activité réelle et perspectives
              coup d’arrêt à l’amélioration                                                           la production va caler
             Indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100)                Perspectives d’activité (soldes d’opinion des industriels) en %, gauche
                                                                                                  Niveau de la production (100 = 2005), droite


       120                Climat des affaires           Moyenne de long terme          35                   Perspectives - G            Production - D        108
       110
                                                                                       15                                                                     101
       100
        90                                                                             -5                                                                     94
        80
                                                                                      -25                                                                     87
        70
        60                                                                            -45                                                                      80
         févr-08                  févr-09                févr-10            févr-11     févr-08              févr-09               févr-10               févr-11


                               Sources : INSEE (données via Feri)                                          Sources: INSEE (données via Feri)
Zone




               Carnets de commandes globaux                                             Taux d’utilisation des capacités de prod.
                   ère
              1          alerte sur les commandes                                                         toujours trop bas
   Niveaux des carnets de commandes globaux (soldes d’opinions, en %)                               Taux d’utilisation des capacités de production



       10                    Carnets globaux            Moyenne de long terme         90                  TUC                     Moyenne de long terme


       -10
                                                                                      80
       -30
                                                                                      70
       -50

       -70                                                                            60
         févr-08                  févr-09                févr-10            févr-11         2007           2008             2009              2010            2011


                         Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                            Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

                                                                                                                                                         11/34
2.        La situation des entreprises françaises
                          2.2. Construction (bâtiment et travaux publics)

                Début d’année encore difficile
Le plus dur est passé mais la reprise sera lente. Sur les 12 derniers mois, le nombre de logements construits est
repassé au-dessus des 350 0000. Le mouvement est toutefois moins marqué pour les locaux professionnels, signe que
le retour à la normal n’est pas total. D’ailleurs, selon les entrepreneurs interrogés en février, le climat conjoncturel reste
mitigé. À 99, l’indicateur synthétique du climat des affaires se maintient à un niveau proche de sa moyenne de longue
période. La conjoncture dans les TP reste morose malgré un signe encourageant du côté des carnets de commandes.

Points de repère
        Climat des affaires (bâtiment) : la crise de 2009 n’a pas été la pire. Le creux du climat des affaires survient en janvier 1993 (80).
        Mises en chantier (MC) : la moyenne des MC de logements sur les 10 dernières années est de 385 453 avec un pic à plus de
         465 000 en 2007. Les MC de locaux atteignent leur apogée en 2007 (42 millions de m²) et descendent à moins de 23 en 2010.
        TP (carnets de commandes) : la moyenne de long terme est de -28 avec un sommet en juillet 2000 (40) et un creux en oct. 83.
        TP (activité) : depuis 1974, la moyenne de l’activité passée est de -6, celle de l’activité prévue de -15.


             Climat des affaires dans le bâtiment                                         Bâtiment : mises en chantier
légèrement en dessous de la moyenne                                                               fin de la glissade
             Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)           Locaux professionnels (cumul 12 mois) en millions de m², gauche
                                                                                          Logements (cumul 12 mois), en milliers, droite


       115               Climat des affaires        Moyenne de long terme      45           Locaux professionnels - G            Logements - D      500

                                                                                                                                                    450
       105                                                                     35
                                                                                                                                                    400
        95                                                                     25
                                                                                                                                                    350

        85                                                                     15                                                                   300
         févr-08             févr-09               févr-10           févr-11   janv-08              janv-09               janv-10              janv-11


                          Sources : INSEE (données via Feri)                                 Sources: calculs Xerfi (données SOeS vie Feri)
Zone




             Carnets de commandes dans les TP                                            Activité dans les travaux publics
                     encore un peu dégarnis                                                 l’année commence mal
       Jugements sur les carnets de commandes (soldes d’opinions, en %)                  Activité passée et prévue (soldes d’opinions, en %)



       30            Carnets de commandes            Moyenne de long terme      20                     Activité prévue            Activité passée

       10
                                                                                 0
       -10
                                                                               -20
       -30
                                                                               -40
       -50

       -70                                                                     -60
        mars-08             mars-09              mars-10            mars-11    mars-2008           mars-2009             mars-2010            mars-2011


                          Sources : INSEE (données via Feri)                                      Sources : INSEE (données via Feri)

                                                                                                                                               12/34
2.        La situation des entreprises françaises
                          2.3. Services

                L’activité est maussade
L’écart se creuse entre les soldes d’opinions et l’activité réelle. D’après les chefs d’entreprise, la conjoncture
s’améliore encore en février. En hausse sur les 6 derniers mois, le climat des affaires s’établit à 104. De surcroit, les
dirigeants revoient légèrement à la hausse leurs anticipations d’activité donnant l’impression d’un nouvel élan dans les
services. Toutefois, les indicateurs réels de l’activité (chiffre d’affaires) suivent partiellement le mouvement, notamment
dans les services aux ménages dont le volume d’activité ne parvient pas à décoller depuis novembre 2008.

Points de repère
        Climat des affaires : le plus bas historique est survenu en mars 2009 (69) et le plus haut (116) en avril 1989. La moyenne de 2010
         ressort à 98.
        Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble des services ressort à 4 et à 3,6 pour l’ensemble hors intérim.
        Chiffre d’affaires (serv. ménages) : le CA a progressé d’environ 0,5% (estimation en volume) en 2010 après - 1% en 2009
        Chiffre d’affaires (serv. entreprises) : le CA en valeur s’est élevé de 1,1% en 2010 (estimation) après -2% en 2009.



                         Climat des affaires                                                    Perspectives d’activité
l’environnement s’améliore légèrement                                                                 à peine mieux
             Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)                     Perspectives d’activité (soldes d’opinions), en %



       110             Climat des affaires        Moyenne de long terme        20             Services (hors intérim)          Services (ensemble)

       100                                                                     10

       90                                                                        0

       80                                                                      -10

       70                                                                      -20

       60                                                                      -30
        févr-08              févr-09               févr-10           févr-11     févr-08              févr-09              févr-10               févr-11


                          Sources : INSEE (données via Feri)                                       Sources : INSEE (données via Feri)
Zone




       Chiffre d’affaires : services aux ménages                                Chiffres d’affaires : serv. aux entreprises
        le volume d’activité reste amorphe                                                  le jeu de Yo-Yo continue
                          Chiffre d’affaires (100 = 2005)                                      Chiffre d’affaires en valeur (100 = 2005)



       110                      Valeur           Volume                        120

       106                                                                     118

       102                                                                     116

        98                                                                     114

       94                                                                      112
       nov-2007            nov-2008              nov-2009           nov-2010    nov-2007             nov-2008            nov-2009              nov-2010


                          Sources : INSEE (données via Feri)                                       Sources : INSEE (données via Feri)

                                                                                                                                               13/34
2.          La situation des entreprises françaises
                            2.4. Commerce

                Les ventes vont inéluctablement ralentir
L’année 2011 commence mal. Les commerçants ne font pas preuve de beaucoup d’optimisme, après des soldes
décevantes. L’indicateur du climat des affaires (tout en restant au-dessus de sa moyenne) se replie traduisant le
manque d’entrain de l’activité, signe que les consommateurs ont mis le frein sur leurs dépenses. Les perspectives
demeurent hésitantes et tout converge vers la poursuite du ralentissement. D’ailleurs, les professionnels ne s’attendent
pas à autre chose et leurs intentions de commandes sont en baisse.

Points de repère
        Climat des affaires : le point de décembre 2008 (-77) constitue le deuxième plus bas de la série. En moyenne en 2010, le climat
         ressort à 103, soit au-dessus de la moyenne de long terme (100).
        Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble est de -1 dont : commerce automobile (-7,7) et commerce de détail (*) (+5,2).
        Chiffre d’affaires (commerce auto) : le CA a progressé d’environ 2,9% (estimation en valeur) en 2010 après -4,6% en 2009.
        Chiffre d’affaires (commerce de détail) : le CA en valeur a progressé de 3,2% après avoir chuté de 4,6% l’année précédente.


                  Climat des affaires (ensemble)                                        Perspectives d’activité (ensemble)
                           baisse du moral                                                        embellie passagère
             Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne)            Evolution des ventes dans les 3 prochains mois (soldes d’opinions),
                                                                                              en % / (*) hors carburants, hors pharmacie


       110                  Climat des affaires                                   20
                            Moyenne de long terme
                                                                                    0
       100
                                                                                  -20
       90
                                                                                  -40
       80                                                                                                                            Com. auto.
                                                                                  -60                                                Ensemble
                                                                                                                                     Comm. de détail (*)
       70                                                                         -80
        févr-08                févr-09              févr-10             févr-11     févr-08             févr-09              févr-10               févr-11


                                Source : INSEE (via Feri)                                                Source : INSEE (via Feri)
Zone




       Chiffre d’affaires : commerce automobile                                     Chiffres d’affaires : commerce de détail
la prime à la casse a dopé la fin d’année                                                     beaucoup d’hésitations
                     Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005)                           Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005)



       115                                                                        113

                                                                                  111
       110
                                                                                  109
       105
                                                                                  107
       100
                                                                                  105

       95                                                                         103
       nov-2007              nov-2008             nov-2009            nov-2010     nov-2007           nov-2008             nov-2009              nov-2010


                                Source : INSEE (via Feri)                                            Sources : INSEE (données via Feri)

                                                                                                                                                 14/34
2.       La situation des entreprises françaises
                         2.5. Salaires et coût du travail

                Les salaires sont sous controle
La pression sur les salaires continue de s’accentuer. La hausse des salaires s’est installée sous la barre des 2% en
2010 et est tombée à 1,8% au troisième trimestre. C’est son plus bas niveau depuis 10 ans. Toutes les catégories de
salariés (des ouvriers aux cadres) et toutes les grandes branches d’activité sont concernées par le même mouvement.
Cette décélération n’empêche pas au coût du travail (salaire + charges) de s’alourdir de nouveau.

Points de repère
         Salaire (ensemble) : la hausse moyenne en 2010 n’aura pas dépassé 1,8% après 2,2% en 2009. Sur les 10 dernières années, les
          salaires ont progressé sur une base annuelle moyenne de 2,5%.
         Salaire (par catégorie) : sur les 10 dernières années, le salaire des ouvriers a progressé de 2,7% l’an contre 2,5% pour les autres.
         Salaire (par branche) : c’est dans le BTP que la hausse a été la plus rapide depuis 2000 (+3% l’an) contre 2,5% dans l’industrie et
          2,4% dans le tertiaire.



                                  Salaires                                                     Salaires par catégorie
           sous la barre des 2% de hausse                                    toutes les catégories sont concernées
       Salaire mensuel de base – Ensemble des salariés (moyenne annuelle)          Salaire mensuel de base (moyenne annuelle par catégories)



       3,0%                                                                   3,5%            Ouvrier          Prof. intermédiaires       Cadres

                                                                              3,0%
       2,5%
                                                                              2,5%
       2,0%
                                                                              2,0%

       1,5%                                                                   1,5%
          sept-07            sept-08              sept-09          sept-10       sept-07             sept-08              sept-09           sept-10


                       Sources : calculs Xerfi (données Dares)                                 Sources : calculs Xerfi (données Dares)
Zone




                        Salaires par branche                                         Coût du travail (salaire + charges)
                     ralentissement général                                          poursuite de l’alourdissement
        Salaire mensuel de base (moyenne annuelle par grandes branches)                    Indice du coût du travail (moyenne annuelle)



       3,5%                                                                   4%

       3,0%
                                                                              3%
       2,5%
                                                                              2%
       2,0%
                      Industrie        BTP          Tertiaire
       1,5%                                                                   1%
          sept-07            sept-08              sept-09          sept-10     sept-07              sept-08               sept-09           sept-10


                       Sources : calculs Xerfi (données Dares)                                 Sources : calculs Xerfi (données Dares)


                                                                                                                                           15/34
2.         La situation des entreprises françaises
                             2.6. Coût des locaux

                  Le coût des locaux remonte légèrement
La hausse du coût de la construction et des loyers reste modeste. L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit
à 1 520 en T3 après 1 517 au trimestre précédent. En glissement annuel, il augmente de 1,2%, soit un rythme inférieur à
celui enregistré trois mois plus tôt. Sur la même période, l’indice des loyers commerciaux (ICL) s’établit à 102,4 et la
                                                                                  ème
hausse sur un an devient supérieure à 1% ce qui n’était plus survenu depuis le 2       trimestre 2009. Les prix des travaux
d’entretien s’accroissent de leur côté de 0,3% par rapport au trimestre précédent et le glissement annuel ressort à 1,1%.

Points de repère
        Indice du coût de la construction : le pic de l’ICC survient au 3
                                                                                     ème
                                                                           trimestre 2008 où il atteint la valeur de 1 594. La progression
         cette année là est de 7,65%. Après une baisse de 2,9% en 2009, il devrait avoir progressé d’un peu moins de 1% en 2010.
        IPEA : inférieures ou proches de 1%, les variations (en glissement annuel) actuelles de l’IPEA sont les plus basses enregistrées
         depuis 2007.
        ICL : après un bref passage en territoire négatif, les variations de l’ICL ont retrouvé leur tendance moyenne.



         Indice du coût de la construction (ICC)                                             Indice du coût de la construction (ICC)
                encore loin de son sommet                                                                  hausses contenues
                             ICC en niveau (00 = T4 1953)                                                       Glissement annuel de l’ICC



       1 650                                                                               12%

       1 575                                                                                9%
                                                                                            6%
       1 500
                                                                                            3%
       1 425
                                                                                            0%
       1 350                                                                               -3%
       1 275                                                                               -6%
               sept-07             sept-08               sept-09           sept-10           sept-07              sept-08               sept-09             sept-10


                       Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                                 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
Zone




               Prix des travaux d’entretien (IPEA)                                               Indice des loyers commerciaux (ILC)
                         faibles revalorisations                                                       retour en territoire positif
                              Glissement annuel de l’IPEA                                                       Glissement annuel de l’ILC



       5%                                                                                  6%

       4%
                                                                                           4%
       3%
                                                                                           2%
       2%
                                                                                           0%
       1%

       0%                                                                                  -2%
        sept-07                sept-08                sept-09             sept-10            sept-07             sept-08               sept-09              sept-10


                          Sources : calculs Xerfi (données SOeS)                                        Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri)


                                                                                                                                                           16/34
2.          La situation des entreprises françaises
                            2.7. Situation financière des entreprises

                Trésoreries toujours très confortables
Les grandes entreprises ont des réserves. Selon la dernière enquête menée auprès des trésoriers des grandes
entreprises, la situation de la trésorerie d’exploitation des grandes entreprises est à un sommet : près de 16% la
considère comme très aisée. Ce sentiment est partagé par une grande majorité d’industriels : seulement 11% d’entre
eux éprouvent des difficultés de trésorerie. Dans le bâtiment, le mouvement est semblable et le jugement s’améliore en
début d’année.

Points de repère
        Trésorerie d’exploitation des grandes entreprises : la moyenne depuis janvier 2009 est de -1,9%. Le maximum de la série est
         atteint en février 2011 (+15,9%).
        Trésorerie (industrie) : en moyenne dans l’industrie manufacturière, 12,1% des entreprises éprouvent des difficultés de trésorerie.
        Trésorerie (par grande branche) : dans le bâtiment la moyenne de long terme de jugement sur la situation de la trésorerie ressort
         à -7, celui des services à -10 et ceux du commerce (-14).



             Trésorerie des grandes entreprises                                                             Trésorerie (industrie)
                  nouveau record en février                                                peu d’industriels sont en difficulté
                  Solde d’opinions, cvs, en %, données mensuelles                                  Solde d’opinions, cvs, en %, données trimestrielles,


          Comment jugez-vous la situation de votre trésorerie d'exploitation, aisée,
                                                                                              Proportion d'entreprises qui éprouvent des difficultés de trésorerie (%)
                   normale ou difficile? Ecart de % entre les réponses
                                                                                         30

       15                                                                                25
         5                                                                               20
        -5                                                                               15
       -15                                                                               10
       -25                                                                                5
          févr-09                           févr-10                            févr-11   mars-09                            mars-10                            mars-11


                            Source : AFTE-Coe-Rexecode                                                            Sources : INSEE (via Feri)
Zone




         Trésorerie (BTP, services et commerce)                                                     Prix à la production (industrie)
         nouvelle amélioration dans le BTP                                                    les hausses sont proches de 5%
               Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %)                                    Prix à la production (glissement annuel)



         0                BTP           Services           Commerce                       8%
                                                                                          5%
       -10
                                                                                          2%
       -20                                                                                -1%
                                                                                          -4%
       -30
                                                                                          -7%
       -40                                                                               -10%
        mars-09                           mars-10                            mars-11        janv-09                           janv-10                           janv-11


                                Sources : INSEE (via Feri)                                             Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)


                                                                                                                                                              17/34
2.      La situation des entreprises françaises
                          2.8. Risque de défaillance

                  Nouvelle baisse du risque début 2011
Le risque d’ensemble diminue en début d’année. L’amélioration perceptible depuis la mi 2010 s’est poursuivie début
2011 et le risque est désormais proche de sa moyenne. La fin 2010 a été marquée par certaines disparités entre les
différentes grandes branches de l’économie. Le risque de défaillance continue de sensiblement diminuer dans l’industrie
et le commerce alors qu’il recommence à s’accroitre dans la construction et les services aux entreprises. La situation se
détériore à nouveau pour les agences immobilières après une nette amélioration durant 16 mois.


Points de repère
        Risque de défaillance (ensemble) : de février 2008 à février 2009, le risque moyen a été de 60 avec un pic à 66 en mai 2010.
        Risque de défaillance (grandes branches) : le risque moyen entre novembre 2007 et novembre 2009 a été de plus de 52 pour le
         commerce, 68 pour l’industrie et les services aux entreprises et de 72 pour le BTP. Au-delà de 60, le risque de défaillance est
         considéré comme élevé, au-delà de 80 comme très élevé.



                       Ensemble des entreprises                                           Industrie et construction
              le risque diminue moins vite                                         fin d’année difficile pour le BTP
                          Note de risque de 1 à 100                                             Note de risque de 1 à 100
             (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)                (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)


                                                                              90                        Industrie          BTP
       70
                                                                              80
       65
       60                                                                     70
       55                       Moyenne de long terme
                                                                              60
       50
       45                                                                     50
        févr-08             févr-09             févr-10             févr-11    nov-07            nov-08              nov-09            nov-10


                                Source : Xerfi Risk                                                  Source : Xerfi Risk
Zone




            Commerce et services aux entreprises                                        Focus : agences immobilières
             le commerce passe sous les 50                                         Légère remontée en fin d’année
                          Note de risque de 1 à 100                                             Note de risque de 1 à 100
             (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)                (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises)


        80                 Commerce          Serv. entreprises                80
                                                                              70
        70                                                                    60
                                                                              50
        60
                                                                              40
        50                                                                    30
                                                                              20
        40                                                                    10
         nov-07             nov-08              nov-09              nov-10    nov-07             nov-08             nov-09            nov-10

                                Source : Xerfi Risk                                                  Source : Xerfi Risk

                                                                                                                                     18/34
3.         Ménages
                             3.1. Environnement économique et financier des ménages

                  Les menaces se précisent sur le pouvoir d’achat
L’inflation est proche de 2% depuis le début d’année. Les prix à la consommation se sont accrus de 1,8% en
glissement annuel en janvier, un niveau proche mais en dessous de la cible visée par la Banque Centrale Européenne
(2%). Toutefois certains prix augmentent rapidement, voire dérapent, à l’instar des produits pétroliers. Et la situation ne
devrait pas s’améliorer à court terme. Outre l’impact direct sur le pouvoir d’achat, la remontée des prix sur plusieurs
postes symboliques alimentent, avec le maintien d’un chômage élevé (9,7%), le sentiment de défiance des Français.

Points de repère
        Pouvoir d’achat : la hausse du pouvoir d’achat a été de 2% en moyenne sur les dix dernières années. Avec 1% prévu cette année
         2010 sera la plus mauvaise année après 2008.
        Inflation : l’inflation moyenne depuis 2000 a été de 1,7%. En 2010, la hausse des prix a été de 1,7% après 0,3% en 2009.
        IRL : la hausse a été de 1,4% l’an entre 2006 et 2010 avec un plus haut en 2008 (+2,5%) et un plus bas en 2009 à (0,9%).
        Chômage : le taux de chômage a été en moyenne de 9,8% en 2010. Il était inférieur à 9% au début des années 2000.


                               Pouvoir d’achat                                                             Inflation générale
                       une fin d’année difficile                                           de plus en plus proche de 2%
         Pouvoir d’achat de l’ensemble des Français (moyenne annuelle)                     Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation



       4%                                                                                             Inflation        Sous jacente
                                                                                    3%
                                                                                                                                               Objectif BCE
       3%
                                                                                    2%

       2%
                                                                                    1%

       1%                                                                           0%

       0%                                                                           -1%
        sept-07                sept-08                sept-09             sept-10     janv-09                          janv-10                         janv-11


                       Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                            Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
Zone




                                    Loyer (IRL)                                                                   Chômage
                       se loger coûte plus cher                                                    aucune décrue en vue
                               Glissement annuel de l’IRL                                        Taux de chômage en % de la population active



       3%                                                                           10,5

       2%
                                                                                     9,5
       1%
                                                                                     8,5
       0%

       -1%                                                                           7,5
         déc-06            déc-07          déc-08           déc-09        déc-10        déc-08                           déc-09                         déc-10


                       Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                                     Source : Eurostat (via Feri)


                                                                                                                                                      19/34
3.         Ménages
                          3.2. La consommation des ménages

               La consommation va rapidement décrocher
Triste début d’année pour la consommation des ménages. Les dépenses ont reculé de 0,5% en janvier après 2 mois
de hausse. Le glissement annuel demeure positif à 2,4%. Cette évolution était attendue avec le recul prévisible des
achats d’automobiles avec la fin de la prime à la casse. Mais ce repli reflète aussi la fragilité de la conjoncture française
dans son ensemble. Les ménages ont perdu confiance : l’austérité, la crainte du chômage et le retour de l’inflation sur
des postes symboliques participeront d’un nouveau tassement de la consommation au cours des semaines à venir.

Points de repère
        Consommation (ensemble) : les dépenses des ménages ont progressé de 3,1% (en volume) en 2010 après 2% en 2009.
        Automobile : après une chute de 7,6% en 2008, la conso. d’auto a progressé de 7,9% en 2009 et est restée stable en 2010.
        Textile-habillement : la consommation a progressé de 1,7% en 2010 après une baisse de 3,4% en 2009.
        Equipement du logement : la hausse a dépassé une nouvelle fois les 10% en 2010 grâce à l’électronique grand public (+13%)



              Conso. de produits manufacturés                                                   Consommation automobile
              baisse du niveau en janvier                                                 l’après prime sera très difficile
                    Consommation en volume (éch. gauche),                            3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume
                      variation sur trois mois (éch. droite)


                         Conso. (Mds €, cst)               Conso. (T/T-1)          20%
         26                                                                 4%
                                                                                   10%
         25                                                                 2%
                                                                                    0%

         24                                                                 0%
                                                                                   -10%

         23                                                                  -2%   -20%
          janv-09                       janv-10                        janv-11        janv-09                        janv-10                        janv-11


                    Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                            Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)
Zone




                          Textile-habillement                                                    Équipement du logement
                    temporairement mieux                                                   la croissance restera molle
         3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume                 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume



       6%                                                                          6%

       4%
                                                                                   4%
       2%
                                                                                   2%
       0%
                                                                                   0%
       -2%

       -4%                                                                         -2%
         janv-09                        janv-10                          janv-11     janv-09                        janv-10                         janv-11


                    Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)                            Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri)

                                                                                                                                                   20/34
4.   Sigles, abréviations et acronymes




Sigles         Signification                                    Informations complémentaires
                                                                Taux de rémunération des dépôts interbancaires pour la Zone
Eonia          Euro OverNight Index Average
                                                                Euro avec une échéance de 1 jour.
                                                                L’Euribor correspond au taux auquel les dépôts interbancaires
Euribor        EURo InterBank Offered Rate                      en Euro sont offerts entre banques de premier plan, au sein de
                                                                la Zone Euro.
                                                                Panier de matières premières (pétrole, métaux communs,
GSCI           Goldman Sachs Commodity Index
                                                                métaux précieux, matières premières agricoles, etc.)
GSCI                                                            Panier de matières premières uniquement constitué de
               Goldman Sachs Commodity Index Agriculture
Agriculture                                                     matières premières agricoles.
                                                                L’ICC mesure chaque trimestre l'évolution des prix des
ICC            Indice du Coût de la Construction                bâtiments neufs à usage principal d'habitation. Il s'agit du prix
                                                                TTC.
                                                                L’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC) remplace
                                                                progressivement l’ICC pour la révision des loyers
                                                                commerciaux. Il est composé à partir de l’indice des prix à la
ILC            Indice des Loyers Commerciaux
                                                                consommation hors tabac et hors loyers (pour 50 %), l’ICC
                                                                (pour 25 %) et l’indice du chiffre d’affaires du commerce de
                                                                détail en valeur (pour 25 %).

                                                                L’IPEA résulte d’une enquête destinée à établir des indices de
               Indice des Prix des travaux d’Entretien          prix trimestriels couvrant les différentes activités nécessaires à
IPEA
               et d’Amélioration                                l’entretien et l’amélioration des logements. Ces indices sont
                                                                utilisés pour le suivi conjoncturel, l’indexation de contrats.
                                                                             e
                                                                A partir du 1 janvier 2006, l’IRL s’est substitué à l’ICC comme
                                                                référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le
IRL            Indice de Référence des Loyers                   parc locatif privé. Cet indice trimestriel s’établit comme la
                                                                moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la
                                                                consommation hors tabac et hors loyers.
OAT            Obligation Assimilable du Trésor                 Emprunt d’Etat émis pour une durée de 7 à 50 ans maximum.
                                                                Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut
                                                                avant déduction des cotisations sociales et avant versement
SMB            Salaire Mensuel de Base
                                                                des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les
                                                                heures supplémentaires.
                                                                Indicateur de la plus ou moins forte sollicitation de l’appareil
TUC            Taux d’utilisation des capacités de production
                                                                productif.




                                                                                                                       21/34
5. Cahier spécial prévisions internationales 2011 -2012

          Allemagne : un top modèle à bout de souffle
La croissance mondiale hoquète
L’essoufflement de la croissance mondiale est inéluctable. L’an dernier, le PIB global avait accéléré sous l’effet du rebond
post-récession et de la santé insolente des pays émergents, Chine en tête. Las, la mécanique se grippe aujourd’hui. Les
économies avancées, Etats-Unis à part, ont sacrifié la relance sur l’autel de l’austérité. Les pays émergents souffrent, eux,
d’un mal plus insidieux : l’inflation qui déstabilise les populations et alimente les bulles (an janvier, les prix à la
consommation ont même grimpé de 4,9% en glissement annuel en Chine). Les uns pointeront du doigt l’inconséquence de
la politique monétaire américaine, en partie responsable de la flambée des cours des matières premières agricoles et
industrielles. Les autres souligneront le rôle des troubles géopolitiques, eux mêmes alimentés par la hausse du coût des
denrées alimentaire, dans l’envolée du pétrole. Dans ce cocktail potentiellement explosif, l’inévitable spéculation pourrait
bien servir d’étincelle si l’on n’y prend pas garde. Tout est donc réuni pour une année 2011 décevante. Hors aléa
géopolitique ou encore climatique, nous attendons une hausse du PIB mondial de 3,1% seulement cette année, après 4%
en 2010.


L’Allemagne : un parangon de vertu érigé en exemple
En Europe, comme ailleurs, l’horizon s’est singulièrement obscurci. Heureusement, nous dit-on, que nous avons encore un
modèle phare sur notre Vieux Continent : l’Allemagne. Cette Allemagne qui avait connu une croissance famélique au cours
des années 2000. Cette Allemagne dont le PIB avait chuté de 4,7% en 2009 tandis que le commerce mondial s’écroulait.
Mais cette Allemagne qui a su se redresser. Profitant du redémarrage des échanges internationaux, profitant de sa
frugalité passée, profitant aussi d’une politique économique efficace (merci le Kurtzarbeit !), l’activité s’est accrue de 3,5%
l’an dernier. Il n’en fallait pas plus pour que l’on décrète que ses voisins doivent suivre le même sillage. Vu de France, il est
vrai, les performances allemandes en matière de croissance peuvent faire pâlir d’envie, nous qui avons été limités à 1,5%
de croissance l’an passé et qui anticipons encore moins pour 2011.

Il est vrai que la puissance allemande à l’exportation est impressionnante. Notre voisin d’outre-Rhin, avec ses 80 millions
d’habitants est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial, alors que nous Français pointons au cinquième rang.
Pourquoi une telle force de frappe ? La réussite du positionnement de la production allemande est incontestable. De
l’automobile à la machine outil, les produits made in Germany bénéficient d’une aura liée à leur qualité et à leur solidité. La
spécialisation dans les biens d’équipement explique également que l’Allemagne a mieux su tirer parti que d’autres de la
forte demande des économies émergentes. Ces dernières exportent des biens de consommation, mais pour ce faire elles
n’ont souvent d’autre choix que de se fournir auprès des industriels d’outre-Rhin. La comparaison avec la France est sans
appel : les Allemands exportent cinq fois plus que leurs homologues tricolores vers la Chine, ses 1,3 milliard d’habitants et
ses 9% de croissance annuels. Pour mémoire, à la fin des années 1990, ce rapport n’était que de 1 à 2…

Des avantages comparatifs soigneusement bâtis
Le fait est que toute la stratégie allemande de ces dix dernières années a été bâtie autour de la capture de parts de
marché auprès de ses voisins. Sa principale concurrente n’est pas la Chine, mais bien la France. Et notre principal déficit
n’est pas la Chine, mais l’Allemagne. Les hypothèses abondent pour expliquer le différentiel de compétitivité entre nos
deux économies. On fustige souvent une fiscalité punitive et le coût du travail de ce côté-ci de la frontière. Mais les chiffres
montrent que dans le secteur manufacturier, chaque heure travaillée coûte 33,16 euros en France, soit 20 centimes de
moins qu’en Allemagne. Là où le bât blesse, c’est que l’Hexagone bénéficiait bien d’un avantage en termes de coûts, mais
celui-ci s’est étiolé au cours de la dernière décennie. Il serait toutefois bien réducteur d’assimiler la formidable compétitivité
allemande à une meilleure gestion des coûts salariaux unitaires. Bien au contraire, l’Allemagne a su bâtir patiemment son
avantage comparatif en misant sur ses atouts structurels. Il y a son positionnement produit dans le haut de gamme, nous
l’avons dit, qui permet aux industriels d’outre-Rhin d’imposer leurs prix à leurs clients. Dans ce contexte, un euro fort est
bien plus un atout qu’un handicap. Mais il y a aussi le positionnement géographique de l’Allemagne. La proximité des pays
d’Europe centrale et européenne permet à nos voisins de décomposer finement leur chaîne de valeur en y délocalisant les
processus à forte intensité de main d’œuvre et à faible valeur ajoutée. Mais l’assemblage se fera toujours en Allemagne,
histoire de conserver ce label « Made in Germany » qui vaut son pesant d’or. On comprend dès lors mieux l’empressement
                                                                                                                      22/34
de Mme Merkel de vider de toute sa substance une Union de la Méditerranée souhaitée par la France. Autant éviter, en
effet, que sa stratégie soit copiée de trop près…

La stratégie allemande : faire de ses faiblesses des forces
La stratégie allemande s’est aussi et surtout bâtie sur des faiblesses. Faiblesse du coût de la vie d’abord : les prix de
l’immobilier n’ont rien à voir entre Paris et Berlin… le pouvoir d’achat immobilier (c'est-à-dire le nombre de mètres carrés
qu’il est possible d’acquérir avec le salaire moyen dans la ville) est ainsi quatre fois plus élevé dans la capitale de la
République fédérale que dans la Ville Lumière. Et rien d’étonnant, non plus, à ce que le hard discount allemand ait vu le
jour outre-Rhin. Tout est bon pour éviter que les coûts ne dérapent et entachent la compétitivité. Faiblesse de la
démographie ensuite : depuis 8 ans la population allemande décline. Et 840 000 habitants en moins (comparé à une
hausse de 2,6 millions en France…), ce sont des dépenses d’éducation en moins, des dépenses futures de santé en
moins et des raisons de solliciter le contribuable en moins. Faiblesse de la présence militaire allemande enfin : pour des
raisons historiques et stratégiques, notre voisine consacre un demi point de PIB en moins que la France chaque année à la
défense. De fait, les dépenses par habitant qui y sont consacrées atteignaient 499 euros de ce côté-ci du Rhin en 2009,
contre 356 euros en Allemagne. Là encore, nul besoin d’augmenter la charge de l’imposition et de risquer de nuire à la
force de frappe de la Deutschland AG.

Le modèle se heurte à sa dépendance vis-à-vis de voisins souffreteux
Le problème, c’est que toute stratégie basée sur des faiblesses a des failles. Et, pour 2011, cette faille pourrait justement
venir de la faiblesse de la croissance de ses voisines. Nous avons beau nous émerveiller de la dynamique des ventes
allemandes au grand large, sur période récente 48,5% des exportations allemandes avaient pour débouché la zone euro et
le Royaume-Uni. Or, l’austérité assumée dans ces pays, et encouragée par la classe politique outre-Rhin, va forcément
pénaliser la demande sur le Vieux Continent. Au Royaume-Uni d’abord où les coupes dans les dépenses publiques et la
hausse de la TVA sapent le moral et le portefeuille des consommateurs. En Espagne ensuite, où plus d’un actif sur cinq
est au chômage et où on scrute avec nervosité chaque mouvement des marchés autour de la dette souveraine. En France
enfin où la résistance de la consommation commence à se fissurer avec l’épuisement des mesures de relance. Résultat :
la croissance outre-Rhin n’atteindra « que » 2% cette année.
C’est le prix à payer pour l’Allemagne d’avoir construit un modèle d’une efficacité remarquable lorsque le commerce
international s’envole, mais qui s’épuise dès lors que la demande mondiale s’affaiblit. En particulier lorsque elle provient de
ses partenaires – et de ses concurrents – les plus proches.


 Points de repère
         PIB mondial (volume) : entre 2000 et 2010, le PIB mondial s’est élevé de près de 32% en volume soit au rythme de 3% l’an.
         PIB par zone (volume) : la croissance de l’Asie émergente entre 2000 et 2010 s’est réalisée sur une base annuelle moyenne de
          7,6% contre 1,9% pour les Etats-Unis et de 1,4% pour la Zone euro.
 Zone




                           Croissance mondiale                                                          Croissance par zone
          régime de croisière autour de 3%                                                    décrochage même en Asie
                               Variation du PIB en volume                                                  Variation du PIB en volume



        6%                                                                          12%               USA           Zone euro           Asie (hors Japon)
                 4,3%                               4,0%                            9%
                                                               3,1%        3,0%
        3%                  2,0%                                                    6%
                                                                                    3%
        0%                                                                          0%
                                                                                    -3%
                                        -1,8%
        -3%                                                                         -6%
                 2007        2008       2009        2010       2011        2012        2007           2008         2009          2010          2011             2012


              Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri)         Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri)

                                                                                                                                                        23/34
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011
Xerfi Previsis Mars 2011

Más contenido relacionado

La actualidad más candente

Présentation gestion privée print
Présentation gestion privée printPrésentation gestion privée print
Présentation gestion privée printBanque_SYZ
 
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004 credit suisse Letter to shareholders Q2/2004
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004 QuarterlyEarningsReports2
 
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33Yves-Marie Cann
 
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010CCEF Australie
 
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEM
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEMGEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEM
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEMJean-François Fiorina
 
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )www.bourse-maroc.org
 
Bilan à mi parcours
Bilan à mi parcoursBilan à mi parcours
Bilan à mi parcourshaakoo
 
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa Présentation neuchatel sep2012 revue rpa
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa SYZBank
 
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35Yves-Marie Cann
 
Managem résultats du s1 2011 ( cfg )
Managem  résultats du s1 2011 ( cfg )Managem  résultats du s1 2011 ( cfg )
Managem résultats du s1 2011 ( cfg )www.bourse-maroc.org
 
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1Oldman9 Old
 
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012LEntreprise en difficulte en France_mars 2012
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012Jean-Christophe Sibon
 
Viavoice Acfci Les Echos Mars 2009
Viavoice Acfci Les Echos  Mars 2009Viavoice Acfci Les Echos  Mars 2009
Viavoice Acfci Les Echos Mars 2009CCI Loiret
 
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncture
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjonctureNote sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncture
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncturejeanrognetta
 
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013JLL France
 
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMTUpline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMTwww.bourse-maroc.org
 
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005credit suisse Letter to shareholders Q1/2005
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005QuarterlyEarningsReports2
 
Revue mensuelle de décembre 2010
Revue mensuelle de décembre 2010Revue mensuelle de décembre 2010
Revue mensuelle de décembre 2010Martin Leduc
 

La actualidad más candente (20)

Présentation gestion privée print
Présentation gestion privée printPrésentation gestion privée print
Présentation gestion privée print
 
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004 credit suisse Letter to shareholders Q2/2004
credit suisse Letter to shareholders Q2/2004
 
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33
Baromètre de conjoncture des TPE - Vague 33
 
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010
L'Australie surfe sur la crise / sept-oct 2010
 
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEM
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEMGEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEM
GEM Lab studies - Climat mondial des affaires DFCG-GEM
 
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )
Flash CIMENTS DU MAROC Mars 2011 ( CFG )
 
Bilan à mi parcours
Bilan à mi parcoursBilan à mi parcours
Bilan à mi parcours
 
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa Présentation neuchatel sep2012 revue rpa
Présentation neuchatel sep2012 revue rpa
 
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35
Baromètre Ifop-Fiducial de conjoncture des TPE - Vague 35
 
Managem résultats du s1 2011 ( cfg )
Managem  résultats du s1 2011 ( cfg )Managem  résultats du s1 2011 ( cfg )
Managem résultats du s1 2011 ( cfg )
 
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1
Mensuel bkb juillet 2010.pdf.v1
 
Point de Mire, No 73, Summer 2018
Point de Mire, No 73, Summer 2018Point de Mire, No 73, Summer 2018
Point de Mire, No 73, Summer 2018
 
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012LEntreprise en difficulte en France_mars 2012
LEntreprise en difficulte en France_mars 2012
 
Expliquer la reprise investissement en france tresor eco 90-juillet 2011
Expliquer la reprise investissement en france tresor eco 90-juillet 2011Expliquer la reprise investissement en france tresor eco 90-juillet 2011
Expliquer la reprise investissement en france tresor eco 90-juillet 2011
 
Viavoice Acfci Les Echos Mars 2009
Viavoice Acfci Les Echos  Mars 2009Viavoice Acfci Les Echos  Mars 2009
Viavoice Acfci Les Echos Mars 2009
 
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncture
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjonctureNote sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncture
Note sur les PME et ETI Françaises face à la conjoncture
 
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013
Le marché des bureaux en région lyonnaise - Bilan & Perspectives 2013
 
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMTUpline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
Upline monthly fevrier 2012. Analyse MASI MANAGEM ET CMT
 
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005credit suisse Letter to shareholders Q1/2005
credit suisse Letter to shareholders Q1/2005
 
Revue mensuelle de décembre 2010
Revue mensuelle de décembre 2010Revue mensuelle de décembre 2010
Revue mensuelle de décembre 2010
 

Destacado

Derecho internacional isabel rodriguez
Derecho internacional isabel rodriguezDerecho internacional isabel rodriguez
Derecho internacional isabel rodriguezjavianaisa
 
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse Nucleon
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse NucleonDesign beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse Nucleon
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse NucleonHAGELE kantoormeubilair
 
Magnifiques trompe l' oeil sur les maisons
Magnifiques  trompe  l'  oeil sur  les  maisons  Magnifiques  trompe  l'  oeil sur  les  maisons
Magnifiques trompe l' oeil sur les maisons Dominique Pongi
 
Reglement blindtest-justdance3
Reglement blindtest-justdance3Reglement blindtest-justdance3
Reglement blindtest-justdance3fldeezer
 
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)E54 b-jp.--dis pourquoi (1)
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)Dominique Pongi
 
J ai appris_avec_les_fleurs
J ai appris_avec_les_fleursJ ai appris_avec_les_fleurs
J ai appris_avec_les_fleursDominique Pongi
 
Novotel shamo m.grand
Novotel shamo m.grandNovotel shamo m.grand
Novotel shamo m.grandShamo Yunusov
 
Sistemas de tratamiento de la información 123
Sistemas de tratamiento de la información 123Sistemas de tratamiento de la información 123
Sistemas de tratamiento de la información 123auryolvera
 
Astronomia ii
Astronomia iiAstronomia ii
Astronomia iixavictor
 
Dossier de presentación a propietarios - Confortel
Dossier de presentación a propietarios - ConfortelDossier de presentación a propietarios - Confortel
Dossier de presentación a propietarios - ConfortelVictor Manuel Seco Martin
 
Interculturel et représentations des langues fini
Interculturel et représentations des langues finiInterculturel et représentations des langues fini
Interculturel et représentations des langues fininanamexicana
 
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro” frederick4norris
 
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...Tourisme 64
 

Destacado (20)

Derecho internacional isabel rodriguez
Derecho internacional isabel rodriguezDerecho internacional isabel rodriguez
Derecho internacional isabel rodriguez
 
Une seconde avant
Une seconde avantUne seconde avant
Une seconde avant
 
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse Nucleon
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse NucleonDesign beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse Nucleon
Design beleven, opties gebruiken, individualiteit creëren, met Bosse Nucleon
 
Magnifiques trompe l' oeil sur les maisons
Magnifiques  trompe  l'  oeil sur  les  maisons  Magnifiques  trompe  l'  oeil sur  les  maisons
Magnifiques trompe l' oeil sur les maisons
 
Ours movement
Ours movementOurs movement
Ours movement
 
Reglement blindtest-justdance3
Reglement blindtest-justdance3Reglement blindtest-justdance3
Reglement blindtest-justdance3
 
1968 -lf
1968  -lf1968  -lf
1968 -lf
 
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)E54 b-jp.--dis pourquoi (1)
E54 b-jp.--dis pourquoi (1)
 
J ai appris_avec_les_fleurs
J ai appris_avec_les_fleursJ ai appris_avec_les_fleurs
J ai appris_avec_les_fleurs
 
Novotel shamo m.grand
Novotel shamo m.grandNovotel shamo m.grand
Novotel shamo m.grand
 
Sistemas de tratamiento de la información 123
Sistemas de tratamiento de la información 123Sistemas de tratamiento de la información 123
Sistemas de tratamiento de la información 123
 
Clase 1 administracion
Clase 1 administracionClase 1 administracion
Clase 1 administracion
 
Astronomia ii
Astronomia iiAstronomia ii
Astronomia ii
 
Venezuela tuya
Venezuela tuyaVenezuela tuya
Venezuela tuya
 
Puecher Bárbara
Puecher BárbaraPuecher Bárbara
Puecher Bárbara
 
Dossier de presentación a propietarios - Confortel
Dossier de presentación a propietarios - ConfortelDossier de presentación a propietarios - Confortel
Dossier de presentación a propietarios - Confortel
 
Interculturel et représentations des langues fini
Interculturel et représentations des langues finiInterculturel et représentations des langues fini
Interculturel et représentations des langues fini
 
Twiterr
TwiterrTwiterr
Twiterr
 
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro”
Search Results For Windows ocho Pro”
 
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...
Créer son site web avec ou sans agence focus référencement naturel - 10 octob...
 

Similar a Xerfi Previsis Mars 2011

140121 note de conjoncture pme finance altavalue
140121  note de conjoncture pme finance altavalue140121  note de conjoncture pme finance altavalue
140121 note de conjoncture pme finance altavaluePME Finance
 
Soc128 competitivite entreprises-fiscalite
Soc128 competitivite entreprises-fiscaliteSoc128 competitivite entreprises-fiscalite
Soc128 competitivite entreprises-fiscaliteFondation iFRAP
 
Performance des entreprises des DOM
Performance des entreprises des DOMPerformance des entreprises des DOM
Performance des entreprises des DOMAFRIKASOURCES
 
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorable
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorablePremière réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorable
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorableSociété Tripalio
 
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009Bonduelle
 
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwed
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwedLes echos 05mars2014_dossiereti_itwed
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwedYannick Ainouche
 
Altavalue t115 etude
Altavalue t115 etudeAltavalue t115 etude
Altavalue t115 etudealtavalue
 
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...Soledad Zignago
 
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...OpinionWay
 
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2CCI France
 
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2CCI Entreprendre
 
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...contactOpinionWay
 
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...polenumerique33
 
Étude sur le secteur de la photonique
Étude sur le secteur de la photoniqueÉtude sur le secteur de la photonique
Étude sur le secteur de la photoniquepolenumerique33
 
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015Eric LEGER
 
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18Soledad Zignago
 
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015Monimmeuble.com
 
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020Knight Frank France
 

Similar a Xerfi Previsis Mars 2011 (20)

140121 note de conjoncture pme finance altavalue
140121  note de conjoncture pme finance altavalue140121  note de conjoncture pme finance altavalue
140121 note de conjoncture pme finance altavalue
 
S13 L'énigme de l'investissement
S13 L'énigme de l'investissementS13 L'énigme de l'investissement
S13 L'énigme de l'investissement
 
Soc128 competitivite entreprises-fiscalite
Soc128 competitivite entreprises-fiscaliteSoc128 competitivite entreprises-fiscalite
Soc128 competitivite entreprises-fiscalite
 
Performance des entreprises des DOM
Performance des entreprises des DOMPerformance des entreprises des DOM
Performance des entreprises des DOM
 
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorable
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorablePremière réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorable
Première réformes structurelles dans un contexte macroéconomique favorable
 
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009
Bonduelle - Rapport Financier 2008/2009
 
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwed
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwedLes echos 05mars2014_dossiereti_itwed
Les echos 05mars2014_dossiereti_itwed
 
Altavalue t115 etude
Altavalue t115 etudeAltavalue t115 etude
Altavalue t115 etude
 
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...
Des entreprises très performantes et d’autres moins : pourquoi et quels ensei...
 
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...
La grande consultation des entrepreneurs - Vague 2 - CCI France - Par Opinion...
 
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015 - Vague n°2
 
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2
Opinionway pour cci grande consultation des entrepreneurs vague 2
 
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...
Opinionway pour CCI / La Tribune / Europe 1 : Grande consultation des entrepr...
 
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...
Opinionway / CCI France Grande consultation des entrepreneurs vague 2 - avril...
 
Étude sur le secteur de la photonique
Étude sur le secteur de la photoniqueÉtude sur le secteur de la photonique
Étude sur le secteur de la photonique
 
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015
Grande Consultation des Entrepreneurs - Avril 2015
 
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18
Financement des TPE-PME : où en sommes-nous ? Olivier Garnier, 13/3/18
 
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015
OIP - Le baromètre immobilier au 1er semestre 2015
 
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020
Le marché des bureaux d'Ile-de-France - 2T 2020
 
Rapport annuel 2019
Rapport annuel 2019Rapport annuel 2019
Rapport annuel 2019
 

Xerfi Previsis Mars 2011

  • 1. n°161 — mensuel, mars 2011 Conjoncture et prévisions pour l’entreprise Sommaire 1. Environnement économique et financier 04 1.1. Matières premières 04 1.2. Monnaies et taux 05 1.3. Commerce international 07 1.4. Economies avancées (moral des industriels) 08 1.5. Economies avancées (moral des ménages) 09 1.6. BRIC 10 2. Situation des entreprises françaises 11 2.1. Industrie manufacturière 11 2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) 12 2.3. Services 13 2.4. Commerce 14 2.5. Salaires et coût du travail 15 2.6. Coûts des locaux 16 2.7. Situation financière des entreprises 17 2.8. Risque de défaillance 18 3. Ménages 19 3.1. Environnement économique et financier des Français 19 3.2. Consommation des ménages 20 4. Sigles abréviations et acronymes 21 Cahier spécial prévisions internationales 2011 - 2012 5. Croissance mondiale 22 5.1. Etats-Unis 24 5.2. Chine 25 5.3. Japon 26 5.4. Allemagne 27 5.5. Royaume-Uni 28 5.6. Italie 29 5.7. Espagne 30 5.8. Brésil 31 5.9. Inde 32 5.10. Russie 33 L’analyse du mois Pour les entreprises la confiance est de retour. Symptôme le plus significatif, les trésoreries sont redevenues très confortables. D’abord, celle des grands groupes. Jamais, ou presque, les gestionnaires des grandes entreprises ont jugé leur trésorerie aussi aisée qu’en février dernier. Mais, ce mouvement ne se limite pas aux grands groupes du CAC 40. Il est en fait beaucoup plus vaste. De la construction, ou de la distribution en passant par les services, c’est une vraie lame de fond. A la question : « votre entreprise éprouve-t-elle des difficultés de trésorerie », 89% des industriels répondent « non ». Les stigmates de la crise semblent donc déjà effacés. Notre indicateur de défaillance, Xerfi-Risk, ne montre d’ailleurs pas autre chose : le risque de défaillance s’est réduit depuis 9 mois et il est en passe de retrouver sa moyenne de long terme. La mise en place des stratégies défensives est une réussite. Ce qui est le plus surprenant, c’est la vitesse à laquelle l’état de santé des entreprises s’est amélioré. La mise en action de stratégies défensives a de fait parfaitement fonctionné. La flexibilisation obtenue à grands renforts de CDD, de variabilisation des rémunérations, de sous-traitance depuis 15 ans a donné aux chefs d’entreprise les outils indispensables pour ajuster très rapidement leurs structure de coûts, beaucoup plus rapidement qu’en 1993. L’illustration la plus évidente de cette plus grande flexibilisation se lit dans l’évolution 1/34
  • 2. du poids de l’intérim dans l’emploi total. Parti d’un niveau très bas au début des années 90, l’emploi intérimaire concernait alors moins de 2% des salariés, l’intérim n’a cessé de se renforcer pour représenter près de 5% de l’emploi total. Ce sont sur ces nouvelles marges de manœuvre que se sont réalisés les principaux ajustements durant la récession. De même, en déstockant massivement et en n’engageant aucune dépense lourde, les sociétés ont mécaniquement limité leurs décaissements. Baisse du BFR, gel des investissements, il n’est pas étonnant que les finances des entreprises se soient rapidement restaurées. L’amélioration du côté des finances, se double d’une perception de l’activité future beaucoup plus positive. Là aussi, le mouvement est très ample. Dans les services, la confiance des chefs d’entreprise se renforce mois après mois. Le mouvement est identique dans l’industrie. Mieux ! L’optimisme affiché concerne l’ensemble de l’économie française puisque les perspectives générales de production accélèrent fortement. Elles sont à 19 points, c’est 27 de plus que la moyenne de long terme. A y regarder de plus près cela ressemble presque à une vague d’euphorie, puisqu’un tel niveau n’avait quasiment jamais été constaté depuis la fin 2000, année au cours de laquelle la croissance du PIB avait atteint 4,1%. Décalage grandissant entre la confiance et l’état de santé de la France La confiance est revenue, certes, mais cela ne signifie pas de façon mécanique l’entrée de notre économie dans une nouvelle ère de croissance forte. L’analyse de l’activité réelle donne à cet égard un nouvel éclairage. En fin d’année, la production industrielle demeurait encore inférieure de 11,5% à son pic de février 2008 et le niveau de production fin 2010 était équivalent à celui du début de 1997. Dans le bâtiment, la construction neuve demeure à bas niveau et aucune amélioration sensible n’est perceptible dans les services aux ménages. Pourquoi alors un tel écart entre d’un côté indicateurs de confiance et de l’autre indices d’activité ? Il y a d’abord un effet rebond, rattrapage oblige. La stabilisation puis le regain de l’activité ont ainsi été vécus comme un « ouf de soulagement », après une récession sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale. La crise a fait des dégâts considérables dans notre tissu d’entreprises : 52 500 sociétés environ ont été jugées défaillantes en moyenne en 2009 et en 2010. C’est près de 20% de plus par rapport aux niveaux enregistrés entre 2005 et 2008. Pas étonnant que les survivants soient euphoriques et profitent de la défaillance des autres. Notre modèle de croissance est en bout de course Gel des salaires, report des projets d’investissement et blocage des embauches sont des réponses ponctuelles face à un choc. Leur inscription dans la durée conduit irrémédiablement à sacrifier l’avenir. Macro-économiquement, cela conduit le pays vers une impasse, c’est-à-dire un équilibre de sous-emploi, donc un chômage de masse. Pas facile non plus de négocier des hausses de salaires quand la menace est forte de perdre son emploi. Les salaires ne bougent pas ou peu alors même que l’inflation a redémarré. Fin 2010, la progression des salaires mesurée par le salaire mensuel de base était de 1,7% contre 1,8% pour les prix. La différence est certes marginale mais elle traduit un phénomène majeur : le pouvoir d’achat des salariés diminue désormais en France. De surcroît, la crainte du chômage a un effet paralysant et modifie les arbitrages des ménages qui se constituent une épargne de précaution. Au moment où l’Etat débranche les perfusions les unes après les autres il n’y a plus de doutes : la consommation va lâcher. On ne peut alors être que très inquiet. Notre modèle de croissance repose en effet sur la force des dépenses des ménages. Vers un régime de croissance léthargique Or, faute de modèle économique alternatif, notre croissance repose encore essentiellement sur cette demande des ménages. A court terme, compte tenu de l’environnement économique et financier des Français, cela ne peut conduire que vers une croissance faible. Depuis 25 ans, la politique fiscale a favorisé les ménages au détriment des entreprises. Le débat actuel autour de la fiscalité révèle que les questions se multiplient autour de notre modèle économique. En tout état de cause, les choix stratégiques de la France sont illisibles. Directeur de la rédaction : Laurent Faibis, Président de Xerfi Responsable de Xerfi-Previsis: Alexandre Mirlicourtois, Directeur des Etudes Responsable de la diffusion : Solène Etienne / Contact : setienne@xerfi.fr Comité de rédaction : Jean-Baptiste Bellon, Conseiller de Xerfi, Damien Festor, Directeur de Xerfi France, Alexander Law, Directeur de Xerfi-Global, Laurent Marty, Directeur général de Xerfi, Thomas La passion de la Roux, Directeur délégué de Precepta connaissance économique Société éditrice : Xerfi.com, 13 rue de Calais, 75009 Paris. 01 53 21 81 51, ISSN xxxxxxxx Achevé de rédiger le 8 mars 2011 2/34
  • 3. Les multinationales françaises sont la principale force de frappe dont dispose le pays pour faire face aux défis économiques de l’après-crise. Mais si la France ne retrouve pas les moyens de se doter d’une politique industrielle volontariste, elle risque de se priver de ses meilleures capacités de rebond. Une stratégie offensive passe indubitablement par la mise en œuvre d’une action concertée avec les grandes entreprises de nationalité française qui forment l’essentiel de notre potentiel pour conquérir les marchés internationaux. Partout dans les zones du monde en effervescence, les Etats interviennent ouvertement – et parfois outrageusement – pour soutenir leurs champions nationaux. Nous avons, à l’inverse, et à rebours, décidé de vouer aux gémonies les politiques volontaristes. Mais l’effort de l’Etat – et donc de la nation – ne peut pas être sans contrepartie. L’Etat doit épauler les grands groupes dans leur conquête de parts de marché à l’étranger et leur permettre d’entraîner dans leur sillage les entreprises de taille moyenne. Ce renouveau du lien entre le pays et ses multinationales doit se faire sous le sceau de la réciprocité : la croissance des entreprises à l’étranger, et notamment dans les pays émergents, doit avoir des retombées positives pour l’économie et l’emploi dans l’Hexagone. Pour plus d’informations : www.xerfi.com Et sur le blog du livre : www.lafranceetsesmultinationales.com 3/34
  • 4. 1. Environnement économique et financier 1.1. Matières premières Les prix vont continuer d’augmenter Les cours atteignent des records en février. Le mouvement haussier est général, mais le pétrole se détache. Les craintes d’une rupture des approvisionnements libyens (1,7 million de barils/jour) ont fait flamber les cours. Le Brent et le WTI ont atteint 114$ de 99$ le baril au cours du mois. L’engagement de l’Arabie Saoudite de compenser les pertes de production n’ont que temporairement calmé des marchés qui spéculent à la hausse. Malgré une fin févier moins virulente ème (notamment pour les matières agricoles), l’indice GSCI a poursuivi son ascension pour le 6 mois consécutif. + Points de repère  GSCI : après janvier 2009, où il descend à un plus bas depuis septembre 2004, l’indice GSCI est sur une tendance haussière.  Pétrole : le pétrole a repris sa progression depuis décembre 2008 (il cotait alors 40,3$). Le pic a été atteint en juillet 2008 à 133,4$  Mat. prem. agricoles : en dessous de 200 en juillet 2004, le GSCI Agriculture a franchi pour la 1 fois la barre des 500 début 2011. er  Cuivre : les cours sont à leur plus haut niveau après être revenus à 5 149$ en 2009. En 1993, la moyenne était inférieure à 2 000$. Ensemble Pétrole la hausse va se poursuivre tensions extrêmes en février Indice GSCI, fin de mois, (panier de matières premières 100 = 1970) Cours du baril (Brent Mer du Nord) en dollars 700 110 100 600 90 80 500 70 400 60 50 300 40 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri) Matières agricoles Cuivre encore plus chères en février vers le sommet des 10 000 $ la tonne Indice GSCI Agriculture (panier de matières premières agricoles), Dollar la tonne fin de mois 100 = 1970 600 10 000 550 8 500 500 450 7 000 400 5 500 350 4 000 300 250 2 500 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : estimation février 2011 Xerfi (données INSEE via Feri) 4/34
  • 5. 1. Environnement économique et financier 1.2. Monnaie et taux La remontée de l’euro est bien enclenchée L’euro s’est renforcé face au dollar en février. Les investisseurs se concentrent plus sur les écarts de taux existant (1% pour la BCE contre une fourchette de 0%-0,25% pour la Fed) et encore plus à venir que sur les risques géopolitiques du sud de la Méditerranée. Or, l’institution de Frankfort semble beaucoup plus sensible aux risques inflationnistes que son homologue américaine dont la priorité reste centrée sur la croissance. Les anticipations sont donc à une hausse plus rapide dès le mois d’avril) des taux en Europe ce qui renforcera mécaniquement l’euro. Points de repère  Euro / dollar : introduit à 1,17$, l’euro descend à son plus bas niveau en octobre 2000 (0,85$). Son plus haut est atteint en juillet 2008 à 1,58$. En 2010, le cours moyen a été de 1,33$, en baisse de 4,8% sur 2009.  Euro / yuan : l’euro a glissé de 5,6% en 2010 et est revenu à 9 yuans en moyenne sur l’année.  Euro / livre sterling : l’euro a cédé du terrain en 2010 face à la livre (-3,7%) pour une moyenne de 0,858.  Euro / franc suisse : l’euro a dévissé de 8,4% face au franc suisse en 2010 après déjà une chute de 4,9% en 2009. Euro / dollar – yuan Euro / livre sterling la hausse se confirme stable Évolution de l’euro par rapport au dollar (éch. gauche) Évolution de l’euro par rapport à la livre sterling et au yuan (éch. droite) 1,6 €/$ (G) €/yuan (D) 10,8 0,95 1,5 10,1 0,90 1,4 9,4 0,85 1,3 8,7 1,2 8,0 0,80 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimations février 2011 Xerfi (données Feri) Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri) Euro / franc suisse Taux de change réel effectif de la France fin de la glissade moins favorable pour les exports Évolution de l’euro par rapport au franc suisse Taux de change réel effectif de la France (c’est-à-dire pondéré par le poids des pays dans la structure des échanges). Indice 100 = 2005 1,55 103 101 1,45 99 1,35 97 1,25 95 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri) Sources : estimation février 2011 Xerfi (données Feri) 5/34
  • 6. 1. Environnement économique et financier 1.2. Monnaie et taux Les taux remontent mais le crédit reste bon marché La remontée des taux courts n’est pas encore handicapante. Après être descendu à un point bas en mars 2010 (0,63%), l’Euribor 3 mois est reparti à la hausse et atteint en février 1,15%. A ce niveau (encore très modeste), ce n’est pas un frein aux projets d’investissement ou d’acquisitions des entreprises. En revanche, le retour de l’inflation, ainsi que les tensions sur les marchés obligataires, liés notamment aux risques sur la dette des Etats, poussent les OAT 10 ans à la hausse et font pression sur les taux des crédits immobiliers qui devraient rapidement passer au-dessus de 4%. Points de repère  Taux directeur : à 1%, le taux directeur est à son niveau plancher depuis mai 2009. Son plus haut est atteint entre octobre 2000 et avril 2001 à 4,75%.  Eonia : de juillet 2009 à septembre 2010, l’Eonia est resté bloqué sous la barre des 0,5%. En moyenne en 2008 il était de 3,9%.  Euribor : de juillet 2009 à sept. 2010, l’Euribor est passé sous le seuil de 1%. La moyenne 2010 est la plus faible enregistrée.  OAT 10 ans : à 3,12% de moyenne, l’année 2010 marque un record de faiblesse. Mais le mouvement s’est inversé depuis. Taux directeur de la BCE Taux de l’argent au jour le jour toujours bloqué à 1% la hausse reste raisonnable Taux directeur de la BCE Eonia 2,0 1,5 1,8 1,6 1,0 1,4 1,2 0,5 1,0 0,8 0,0 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimation février Xerfi (données BCE via Feri) Sources : estimation février Xerfi (données BdF via Feri) Taux à 3 mois Taux à 10 ans ème la remontée est désormais perceptible 6 mois de hausse Euribor 3 mois OAT à 10 ans 2,0 4,0 1,5 3,5 1,0 3,0 0,5 2,5 févr-09 févr-10 févr-11 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : estimation février Xerfi (données BCE via Feri) Sources : estimation février Xerfi (données BdF via Feri) 6/34
  • 7. 1. Environnement économique et financier 1.3. Commerce international Vers une décélération en 2011 La fin 2010 a été tonique. Les deux derniers mois de 2010 ont permis de clôturer l’année 2010 sur une note positive. Le commerce mondial a ainsi progressé d’un peu plus de 16%, effaçant la chute historique de 2009. Une remontée à vive allure principalement sous la conduite des émergents. Or les dernières informations, notamment en provenance de Chine, montrent un premier essoufflement des exportations (en valeur). Renversement de tendance ou simple accroc ? Il semble bien que le ralentissement des pays avancés, sous la coupe de cures d’austérité, commence à se diffuser. Points de repère  Commerce international : après une chute historique de 12,6% (en volume) en 2009 (la dernière datait de 2001 avec -0,8%), le commerce mondial a rebondi en 2010 (+16,1%). Entre 2000 et 2010, les exports mondiales ont progressé de 4,7% l’an.  Pays développés : la chute de 2009 a été plus brutale que chez les émergents (-16% contre -9%) et la remontée de 2010 moins vive (+13,2% contre 19,2%). Les exportations des pays développés se sont élevées de 2% en moyenne par an depuis 2000.  Emergents : entre 2000 et 2010, les exports des émergents ont augmenté au rythme annuel moyen de 8,4%. Commerce international Commerce international la fin 2010 a été dynamique décembre 2010 a accéléré Indice en volume (100 = 2000) des exports, moyenne mobile 3 mois Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports 165 10% 5% 155 0% 145 -5% 135 -10% 125 -15% déc-08 déc-09 déc-10 déc-08 déc-09 déc-10 Sources : calculs Xerfi (données CPB) Sources : calculs Xerfi (données CPB) Zone Pays développés / émergents Pays développés l’écart se creuse à nouveau le Japon remonte, l’Europe glisse Indice en volume (100 = 2000), moyenne mobile 3 mois des exports Variation en volume (3 derniers mois / 3 mois précédents) des exports 130 Pays avancés (G) Emergents (D) 235 USA Japon Zone euro 8% 120 210 4% 110 185 0% 100 160 -4% déc-08 déc-09 déc-10 déc-09 déc-10 Sources : calculs Xerfi (données CPB) Sources : calculs Xerfi (données CPB) 7/34
  • 8. 1. Environnement économique et financier 1.4. Economies avancées : moral des industriels Les industriels sont de plus en plus confiants Le moral reste globalement bon dans l’industrie. Le manque d’enthousiasme des industriels japonais détonne. En Europe ou aux Etats-Unis, la confiance règne et se situe à son plus haut niveau depuis deux ans. En Europe, deux pays se distinguent. L’un pour l’exceptionnelle confiance de ses chefs d’entreprise, l’Allemagne. L’autre par un niveau de confiance qui ne parvient pas à se relever, la Grèce. C’est d’ailleurs le seul pays dont le niveau de confiance demeure en dessous de 100, frontière indiquant la neutralité de l’indicateur. Points de repère  Etats-Unis-Japon-Zone euro : après être descendu à un plus bas en déc. 2008, l’indicateur de confiance des industriels américains atteint un pic en avril 2010. Au Japon, la confiance des industriels touche un point bas (91,6) en mai 2009. Le point le plus bas survient en février 2009 pour les industriels eurolandais.  Allemagne-France-Royaume-Uni : la confiance des industriels allemands et français est à son plus haut niveau depuis 2005, en janvier 2011. Les grandes zones Big three européens les européens les plus optimistes l’Allemagne loin devant Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal) 105 USA Japon Zone euro 110 Allemagne France Roy-Uni 105 100 100 95 95 90 90 85 janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : OCDE (via Feri) Sources : OCDE (via Feri) Zone L’Europe du Sud Pays-Bas / Belgique Les Grecs ne s’en sortent pas la confiance est revenue Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal) 105 Italie Espagne Grèce 105 Belgique Pays-Bas 100 100 95 95 90 85 90 janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : OCDE (via Feri) Sources : OCDE (via Feri) 8/34
  • 9. 1. Environnement économique et financier 1.5. Economies avancées : moral des ménages Les consommateurs sont méfiants La fracture perdure entre les ménages et les chefs d’entreprise. Excepté l’Allemagne et une partie de l’Europe du Nord qui effectuent un tir groupé (le moral est au beau fixe pour tout le monde), le fossé se creuse entre le haut niveau de confiance des dirigeants et l’anxiété croissante des particuliers. Les inquiétudes liées à la persistance d’un taux de chômage élevé auquel s’ajoutent désormais celles liées au retour de l’inflation (notamment sur des postes aussi emblématiques que l’alimentaire et l’énergie) pèsent actuellement sur le moral des ménages. Points de repère  Etats-Unis : la confiance touche un point bas en février 2009 et remonte depuis en restant toutefois inférieure à 100.  Allemagne-France-Royaume-Uni : parti du même niveau en janvier 2009 (environ 95), seul l’indicateur de confiance allemand est repassé au-dessus de 100 et atteint son plus haut niveau depuis 2005 en décembre 2010.  Italie-Espagne-Grèce : l’ensemble des indicateurs est en recul depuis le second semestre 2010. Il descend à son plus bas niveau pour depuis 2005l a Grèce en février. Les grandes zones Big three européens les doutes ne sont pas levés seuls les Allemands ont le moral Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = 2010) 105 USA Japon Zone euro 110 Allemagne France Royaume-Uni 100 105 95 100 90 95 85 90 janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : OCDE (via Feri) Sources : OCDE (via Feri) Zone L’Europe du Sud Pays-Bas / Belgique inquiétude générale Légèrement optimiste Indicateur de confiance (100 = normal) Indicateur de confiance (100 = normal) 105 Italie Espagne Grèce 104 Belgique Pays-Bas 100 101 95 98 90 85 95 janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : OCDE (via Feri) Sources : OCDE (via Feri) 9/34
  • 10. 1. Environnement économique et financier 1.6. BRIC Des signaux annociateurs de décélération Le moral reste bon. Si les premières informations en provenance d’Inde sur le climat des affaires est un signe précurseur de l’état d’esprit de l’ensemble des BRIC, alors le début d’année a été dynamique du côté des émergents. En revanche, s’il faut regarder du côté du Brésil, un bémol doit être apporté. Toutefois, si la tendance est moins bonne du côté du Brésil, le niveau (62) reste nettement au-dessus de la barre des 50 qui marque la frontière entre climat positif et négatif. A noter également le début de quelques hésitations aux niveaux des consommateurs. Points de repère  Brésil : après être descendu à un plus bas au 1 trimestre 2009 (depuis 2005), le climat des affaires s’est restauré pour atteindre er un plus haut début 2010. Pour les ménages, la fin 2005 marque un plancher et le plus haut est réalisé en T3 2010.  Russie : depuis 2005, le creux survient au 1 trimestre 2009 pour les ménages comme pour les entreprises. er  Inde : sur les 5 dernières années, le sommet est atteint en T2 2007 (201,2) et le plancher en T2 2009 (93,8).  Chine : les pics pour les entreprises et les ménages (146 et 113) sont atteints à la mi-2007, le plus bas en T1 2009. Brésil Russie les entreprises un peu plus hésitantes confiance générale Climat des affaires (50 = neutre), échelle de gauche Climat de l’activité dans l’ind. manuf. (100 = neutre), échelle de gauche Confiance des consommateurs (100 = neutre), échelle de droite Confiance des consommateurs (0 = neutre), échelle de droite 70 Entreprises (G) 165 110 Entreprises (G) Consommateurs (D) 15 Consommateurs (D) 105 0 60 150 100 -15 50 135 95 -30 40 120 90 -45 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 Sources : CNI, FecomSP (données trimestrielle via Feri) Sources : OCDE et FSS (données trimestrielle via Feri) Zone Inde Chine euphorique les ménages doutent pas les sociétés Climat anticipé des affaires (100 = T2 1999) Climats des affaires et confiances des ménages (100 = neutre) 180 140 Entreprises Consommateurs 160 130 140 120 120 100 110 80 100 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 Sources : DuBrl (données trimestrielles via feri) Sources : NBSC et CEMAC (données trimestrielles via Feri) 10/34
  • 11. 2. La situation des entreprises françaises 2.1. France : industrie manufacturière L’industrie commence à coincer Premier coup d’arrêt en février. L’indicateur synthétique de conjoncture s’est replié de 2 points. Un recul à relativiser puisque l’indicateur demeure 6 points au-dessus de sa moyenne. La situation semble plutôt saine. Mais en apparence seulement. Car la violence inouïe de la crise modifie l’interprétation que l’on donne à ce type de chiffres. Le fait d’être repassés au-dessus de la moyenne ne signifie pas que nous sommes revenus à la normalité. La production reste inférieure de plus de 10% à son sommet de début 2008 et l’industrie française demeure particulièrement fragile. Points de repère  Climat des affaires : depuis 1980, le minimum de la série survient en mars 2009 (70). L’optimum est de 126 (juin 2000)  Perspectives perso. de prod. : la moyenne de long terme est de 5 avec un minium de -31 début 2010 et un pic à 26 (mai 1976).  Production industrielle : le point haut est atteint en février 2008 (104,7). Avril 2009 marque le point le plus bas de la série (83,6).  Carnet de commandes globaux : depuis 1976, la moyenne s’établit à -17. Le creux de la série est en mars 2009 (-67).  Taux d’utilisation des capacités de production : la moyenne de long terme est de 85,45%. Juin 2009 est un plus bas historique. Climat des affaires Activité réelle et perspectives coup d’arrêt à l’amélioration la production va caler Indice synthétique du climat des affaires (moyenne = 100) Perspectives d’activité (soldes d’opinion des industriels) en %, gauche Niveau de la production (100 = 2005), droite 120 Climat des affaires Moyenne de long terme 35 Perspectives - G Production - D 108 110 15 101 100 90 -5 94 80 -25 87 70 60 -45 80 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : INSEE (données via Feri) Sources: INSEE (données via Feri) Zone Carnets de commandes globaux Taux d’utilisation des capacités de prod. ère 1 alerte sur les commandes toujours trop bas Niveaux des carnets de commandes globaux (soldes d’opinions, en %) Taux d’utilisation des capacités de production 10 Carnets globaux Moyenne de long terme 90 TUC Moyenne de long terme -10 80 -30 70 -50 -70 60 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 2007 2008 2009 2010 2011 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) 11/34
  • 12. 2. La situation des entreprises françaises 2.2. Construction (bâtiment et travaux publics) Début d’année encore difficile Le plus dur est passé mais la reprise sera lente. Sur les 12 derniers mois, le nombre de logements construits est repassé au-dessus des 350 0000. Le mouvement est toutefois moins marqué pour les locaux professionnels, signe que le retour à la normal n’est pas total. D’ailleurs, selon les entrepreneurs interrogés en février, le climat conjoncturel reste mitigé. À 99, l’indicateur synthétique du climat des affaires se maintient à un niveau proche de sa moyenne de longue période. La conjoncture dans les TP reste morose malgré un signe encourageant du côté des carnets de commandes. Points de repère  Climat des affaires (bâtiment) : la crise de 2009 n’a pas été la pire. Le creux du climat des affaires survient en janvier 1993 (80).  Mises en chantier (MC) : la moyenne des MC de logements sur les 10 dernières années est de 385 453 avec un pic à plus de 465 000 en 2007. Les MC de locaux atteignent leur apogée en 2007 (42 millions de m²) et descendent à moins de 23 en 2010.  TP (carnets de commandes) : la moyenne de long terme est de -28 avec un sommet en juillet 2000 (40) et un creux en oct. 83.  TP (activité) : depuis 1974, la moyenne de l’activité passée est de -6, celle de l’activité prévue de -15. Climat des affaires dans le bâtiment Bâtiment : mises en chantier légèrement en dessous de la moyenne fin de la glissade Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Locaux professionnels (cumul 12 mois) en millions de m², gauche Logements (cumul 12 mois), en milliers, droite 115 Climat des affaires Moyenne de long terme 45 Locaux professionnels - G Logements - D 500 450 105 35 400 95 25 350 85 15 300 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 janv-08 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : INSEE (données via Feri) Sources: calculs Xerfi (données SOeS vie Feri) Zone Carnets de commandes dans les TP Activité dans les travaux publics encore un peu dégarnis l’année commence mal Jugements sur les carnets de commandes (soldes d’opinions, en %) Activité passée et prévue (soldes d’opinions, en %) 30 Carnets de commandes Moyenne de long terme 20 Activité prévue Activité passée 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 -70 -60 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-2008 mars-2009 mars-2010 mars-2011 Sources : INSEE (données via Feri) Sources : INSEE (données via Feri) 12/34
  • 13. 2. La situation des entreprises françaises 2.3. Services L’activité est maussade L’écart se creuse entre les soldes d’opinions et l’activité réelle. D’après les chefs d’entreprise, la conjoncture s’améliore encore en février. En hausse sur les 6 derniers mois, le climat des affaires s’établit à 104. De surcroit, les dirigeants revoient légèrement à la hausse leurs anticipations d’activité donnant l’impression d’un nouvel élan dans les services. Toutefois, les indicateurs réels de l’activité (chiffre d’affaires) suivent partiellement le mouvement, notamment dans les services aux ménages dont le volume d’activité ne parvient pas à décoller depuis novembre 2008. Points de repère  Climat des affaires : le plus bas historique est survenu en mars 2009 (69) et le plus haut (116) en avril 1989. La moyenne de 2010 ressort à 98.  Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble des services ressort à 4 et à 3,6 pour l’ensemble hors intérim.  Chiffre d’affaires (serv. ménages) : le CA a progressé d’environ 0,5% (estimation en volume) en 2010 après - 1% en 2009  Chiffre d’affaires (serv. entreprises) : le CA en valeur s’est élevé de 1,1% en 2010 (estimation) après -2% en 2009. Climat des affaires Perspectives d’activité l’environnement s’améliore légèrement à peine mieux Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Perspectives d’activité (soldes d’opinions), en % 110 Climat des affaires Moyenne de long terme 20 Services (hors intérim) Services (ensemble) 100 10 90 0 80 -10 70 -20 60 -30 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 Sources : INSEE (données via Feri) Sources : INSEE (données via Feri) Zone Chiffre d’affaires : services aux ménages Chiffres d’affaires : serv. aux entreprises le volume d’activité reste amorphe le jeu de Yo-Yo continue Chiffre d’affaires (100 = 2005) Chiffre d’affaires en valeur (100 = 2005) 110 Valeur Volume 120 106 118 102 116 98 114 94 112 nov-2007 nov-2008 nov-2009 nov-2010 nov-2007 nov-2008 nov-2009 nov-2010 Sources : INSEE (données via Feri) Sources : INSEE (données via Feri) 13/34
  • 14. 2. La situation des entreprises françaises 2.4. Commerce Les ventes vont inéluctablement ralentir L’année 2011 commence mal. Les commerçants ne font pas preuve de beaucoup d’optimisme, après des soldes décevantes. L’indicateur du climat des affaires (tout en restant au-dessus de sa moyenne) se replie traduisant le manque d’entrain de l’activité, signe que les consommateurs ont mis le frein sur leurs dépenses. Les perspectives demeurent hésitantes et tout converge vers la poursuite du ralentissement. D’ailleurs, les professionnels ne s’attendent pas à autre chose et leurs intentions de commandes sont en baisse. Points de repère  Climat des affaires : le point de décembre 2008 (-77) constitue le deuxième plus bas de la série. En moyenne en 2010, le climat ressort à 103, soit au-dessus de la moyenne de long terme (100).  Perspectives d’activité : la moyenne pour l’ensemble est de -1 dont : commerce automobile (-7,7) et commerce de détail (*) (+5,2).  Chiffre d’affaires (commerce auto) : le CA a progressé d’environ 2,9% (estimation en valeur) en 2010 après -4,6% en 2009.  Chiffre d’affaires (commerce de détail) : le CA en valeur a progressé de 3,2% après avoir chuté de 4,6% l’année précédente. Climat des affaires (ensemble) Perspectives d’activité (ensemble) baisse du moral embellie passagère Indice synthétique du climat des affaires (100 = moyenne) Evolution des ventes dans les 3 prochains mois (soldes d’opinions), en % / (*) hors carburants, hors pharmacie 110 Climat des affaires 20 Moyenne de long terme 0 100 -20 90 -40 80 Com. auto. -60 Ensemble Comm. de détail (*) 70 -80 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 Source : INSEE (via Feri) Source : INSEE (via Feri) Zone Chiffre d’affaires : commerce automobile Chiffres d’affaires : commerce de détail la prime à la casse a dopé la fin d’année beaucoup d’hésitations Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005) Chiffre d’affaires en valeur (base 100 = 2005) 115 113 111 110 109 105 107 100 105 95 103 nov-2007 nov-2008 nov-2009 nov-2010 nov-2007 nov-2008 nov-2009 nov-2010 Source : INSEE (via Feri) Sources : INSEE (données via Feri) 14/34
  • 15. 2. La situation des entreprises françaises 2.5. Salaires et coût du travail Les salaires sont sous controle La pression sur les salaires continue de s’accentuer. La hausse des salaires s’est installée sous la barre des 2% en 2010 et est tombée à 1,8% au troisième trimestre. C’est son plus bas niveau depuis 10 ans. Toutes les catégories de salariés (des ouvriers aux cadres) et toutes les grandes branches d’activité sont concernées par le même mouvement. Cette décélération n’empêche pas au coût du travail (salaire + charges) de s’alourdir de nouveau. Points de repère  Salaire (ensemble) : la hausse moyenne en 2010 n’aura pas dépassé 1,8% après 2,2% en 2009. Sur les 10 dernières années, les salaires ont progressé sur une base annuelle moyenne de 2,5%.  Salaire (par catégorie) : sur les 10 dernières années, le salaire des ouvriers a progressé de 2,7% l’an contre 2,5% pour les autres.  Salaire (par branche) : c’est dans le BTP que la hausse a été la plus rapide depuis 2000 (+3% l’an) contre 2,5% dans l’industrie et 2,4% dans le tertiaire. Salaires Salaires par catégorie sous la barre des 2% de hausse toutes les catégories sont concernées Salaire mensuel de base – Ensemble des salariés (moyenne annuelle) Salaire mensuel de base (moyenne annuelle par catégories) 3,0% 3,5% Ouvrier Prof. intermédiaires Cadres 3,0% 2,5% 2,5% 2,0% 2,0% 1,5% 1,5% sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 Sources : calculs Xerfi (données Dares) Sources : calculs Xerfi (données Dares) Zone Salaires par branche Coût du travail (salaire + charges) ralentissement général poursuite de l’alourdissement Salaire mensuel de base (moyenne annuelle par grandes branches) Indice du coût du travail (moyenne annuelle) 3,5% 4% 3,0% 3% 2,5% 2% 2,0% Industrie BTP Tertiaire 1,5% 1% sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 Sources : calculs Xerfi (données Dares) Sources : calculs Xerfi (données Dares) 15/34
  • 16. 2. La situation des entreprises françaises 2.6. Coût des locaux Le coût des locaux remonte légèrement La hausse du coût de la construction et des loyers reste modeste. L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 520 en T3 après 1 517 au trimestre précédent. En glissement annuel, il augmente de 1,2%, soit un rythme inférieur à celui enregistré trois mois plus tôt. Sur la même période, l’indice des loyers commerciaux (ICL) s’établit à 102,4 et la ème hausse sur un an devient supérieure à 1% ce qui n’était plus survenu depuis le 2 trimestre 2009. Les prix des travaux d’entretien s’accroissent de leur côté de 0,3% par rapport au trimestre précédent et le glissement annuel ressort à 1,1%. Points de repère  Indice du coût de la construction : le pic de l’ICC survient au 3 ème trimestre 2008 où il atteint la valeur de 1 594. La progression cette année là est de 7,65%. Après une baisse de 2,9% en 2009, il devrait avoir progressé d’un peu moins de 1% en 2010.  IPEA : inférieures ou proches de 1%, les variations (en glissement annuel) actuelles de l’IPEA sont les plus basses enregistrées depuis 2007.  ICL : après un bref passage en territoire négatif, les variations de l’ICL ont retrouvé leur tendance moyenne. Indice du coût de la construction (ICC) Indice du coût de la construction (ICC) encore loin de son sommet hausses contenues ICC en niveau (00 = T4 1953) Glissement annuel de l’ICC 1 650 12% 1 575 9% 6% 1 500 3% 1 425 0% 1 350 -3% 1 275 -6% sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone Prix des travaux d’entretien (IPEA) Indice des loyers commerciaux (ILC) faibles revalorisations retour en territoire positif Glissement annuel de l’IPEA Glissement annuel de l’ILC 5% 6% 4% 4% 3% 2% 2% 0% 1% 0% -2% sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 Sources : calculs Xerfi (données SOeS) Sources : calculs Xerfi (données SOeS via Feri) 16/34
  • 17. 2. La situation des entreprises françaises 2.7. Situation financière des entreprises Trésoreries toujours très confortables Les grandes entreprises ont des réserves. Selon la dernière enquête menée auprès des trésoriers des grandes entreprises, la situation de la trésorerie d’exploitation des grandes entreprises est à un sommet : près de 16% la considère comme très aisée. Ce sentiment est partagé par une grande majorité d’industriels : seulement 11% d’entre eux éprouvent des difficultés de trésorerie. Dans le bâtiment, le mouvement est semblable et le jugement s’améliore en début d’année. Points de repère  Trésorerie d’exploitation des grandes entreprises : la moyenne depuis janvier 2009 est de -1,9%. Le maximum de la série est atteint en février 2011 (+15,9%).  Trésorerie (industrie) : en moyenne dans l’industrie manufacturière, 12,1% des entreprises éprouvent des difficultés de trésorerie.  Trésorerie (par grande branche) : dans le bâtiment la moyenne de long terme de jugement sur la situation de la trésorerie ressort à -7, celui des services à -10 et ceux du commerce (-14). Trésorerie des grandes entreprises Trésorerie (industrie) nouveau record en février peu d’industriels sont en difficulté Solde d’opinions, cvs, en %, données mensuelles Solde d’opinions, cvs, en %, données trimestrielles, Comment jugez-vous la situation de votre trésorerie d'exploitation, aisée, Proportion d'entreprises qui éprouvent des difficultés de trésorerie (%) normale ou difficile? Ecart de % entre les réponses 30 15 25 5 20 -5 15 -15 10 -25 5 févr-09 févr-10 févr-11 mars-09 mars-10 mars-11 Source : AFTE-Coe-Rexecode Sources : INSEE (via Feri) Zone Trésorerie (BTP, services et commerce) Prix à la production (industrie) nouvelle amélioration dans le BTP les hausses sont proches de 5% Jugement sur les trésoreries (soldes d’opinions, en %) Prix à la production (glissement annuel) 0 BTP Services Commerce 8% 5% -10 2% -20 -1% -4% -30 -7% -40 -10% mars-09 mars-10 mars-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : INSEE (via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) 17/34
  • 18. 2. La situation des entreprises françaises 2.8. Risque de défaillance Nouvelle baisse du risque début 2011 Le risque d’ensemble diminue en début d’année. L’amélioration perceptible depuis la mi 2010 s’est poursuivie début 2011 et le risque est désormais proche de sa moyenne. La fin 2010 a été marquée par certaines disparités entre les différentes grandes branches de l’économie. Le risque de défaillance continue de sensiblement diminuer dans l’industrie et le commerce alors qu’il recommence à s’accroitre dans la construction et les services aux entreprises. La situation se détériore à nouveau pour les agences immobilières après une nette amélioration durant 16 mois. Points de repère  Risque de défaillance (ensemble) : de février 2008 à février 2009, le risque moyen a été de 60 avec un pic à 66 en mai 2010.  Risque de défaillance (grandes branches) : le risque moyen entre novembre 2007 et novembre 2009 a été de plus de 52 pour le commerce, 68 pour l’industrie et les services aux entreprises et de 72 pour le BTP. Au-delà de 60, le risque de défaillance est considéré comme élevé, au-delà de 80 comme très élevé. Ensemble des entreprises Industrie et construction le risque diminue moins vite fin d’année difficile pour le BTP Note de risque de 1 à 100 Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) 90 Industrie BTP 70 80 65 60 70 55 Moyenne de long terme 60 50 45 50 févr-08 févr-09 févr-10 févr-11 nov-07 nov-08 nov-09 nov-10 Source : Xerfi Risk Source : Xerfi Risk Zone Commerce et services aux entreprises Focus : agences immobilières le commerce passe sous les 50 Légère remontée en fin d’année Note de risque de 1 à 100 Note de risque de 1 à 100 (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) (50 = moyenne de long terme du risque des entreprises) 80 Commerce Serv. entreprises 80 70 70 60 50 60 40 50 30 20 40 10 nov-07 nov-08 nov-09 nov-10 nov-07 nov-08 nov-09 nov-10 Source : Xerfi Risk Source : Xerfi Risk 18/34
  • 19. 3. Ménages 3.1. Environnement économique et financier des ménages Les menaces se précisent sur le pouvoir d’achat L’inflation est proche de 2% depuis le début d’année. Les prix à la consommation se sont accrus de 1,8% en glissement annuel en janvier, un niveau proche mais en dessous de la cible visée par la Banque Centrale Européenne (2%). Toutefois certains prix augmentent rapidement, voire dérapent, à l’instar des produits pétroliers. Et la situation ne devrait pas s’améliorer à court terme. Outre l’impact direct sur le pouvoir d’achat, la remontée des prix sur plusieurs postes symboliques alimentent, avec le maintien d’un chômage élevé (9,7%), le sentiment de défiance des Français. Points de repère  Pouvoir d’achat : la hausse du pouvoir d’achat a été de 2% en moyenne sur les dix dernières années. Avec 1% prévu cette année 2010 sera la plus mauvaise année après 2008.  Inflation : l’inflation moyenne depuis 2000 a été de 1,7%. En 2010, la hausse des prix a été de 1,7% après 0,3% en 2009.  IRL : la hausse a été de 1,4% l’an entre 2006 et 2010 avec un plus haut en 2008 (+2,5%) et un plus bas en 2009 à (0,9%).  Chômage : le taux de chômage a été en moyenne de 9,8% en 2010. Il était inférieur à 9% au début des années 2000. Pouvoir d’achat Inflation générale une fin d’année difficile de plus en plus proche de 2% Pouvoir d’achat de l’ensemble des Français (moyenne annuelle) Glissement annuel de l’indice des prix à la consommation 4% Inflation Sous jacente 3% Objectif BCE 3% 2% 2% 1% 1% 0% 0% -1% sept-07 sept-08 sept-09 sept-10 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone Loyer (IRL) Chômage se loger coûte plus cher aucune décrue en vue Glissement annuel de l’IRL Taux de chômage en % de la population active 3% 10,5 2% 9,5 1% 8,5 0% -1% 7,5 déc-06 déc-07 déc-08 déc-09 déc-10 déc-08 déc-09 déc-10 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Source : Eurostat (via Feri) 19/34
  • 20. 3. Ménages 3.2. La consommation des ménages La consommation va rapidement décrocher Triste début d’année pour la consommation des ménages. Les dépenses ont reculé de 0,5% en janvier après 2 mois de hausse. Le glissement annuel demeure positif à 2,4%. Cette évolution était attendue avec le recul prévisible des achats d’automobiles avec la fin de la prime à la casse. Mais ce repli reflète aussi la fragilité de la conjoncture française dans son ensemble. Les ménages ont perdu confiance : l’austérité, la crainte du chômage et le retour de l’inflation sur des postes symboliques participeront d’un nouveau tassement de la consommation au cours des semaines à venir. Points de repère  Consommation (ensemble) : les dépenses des ménages ont progressé de 3,1% (en volume) en 2010 après 2% en 2009.  Automobile : après une chute de 7,6% en 2008, la conso. d’auto a progressé de 7,9% en 2009 et est restée stable en 2010.  Textile-habillement : la consommation a progressé de 1,7% en 2010 après une baisse de 3,4% en 2009.  Equipement du logement : la hausse a dépassé une nouvelle fois les 10% en 2010 grâce à l’électronique grand public (+13%) Conso. de produits manufacturés Consommation automobile baisse du niveau en janvier l’après prime sera très difficile Consommation en volume (éch. gauche), 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume variation sur trois mois (éch. droite) Conso. (Mds €, cst) Conso. (T/T-1) 20% 26 4% 10% 25 2% 0% 24 0% -10% 23 -2% -20% janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Zone Textile-habillement Équipement du logement temporairement mieux la croissance restera molle 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume 3 derniers mois / 3 mois précédents, consommation en volume 6% 6% 4% 4% 2% 2% 0% 0% -2% -4% -2% janv-09 janv-10 janv-11 janv-09 janv-10 janv-11 Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) Sources : calculs Xerfi (données INSEE via Feri) 20/34
  • 21. 4. Sigles, abréviations et acronymes Sigles Signification Informations complémentaires Taux de rémunération des dépôts interbancaires pour la Zone Eonia Euro OverNight Index Average Euro avec une échéance de 1 jour. L’Euribor correspond au taux auquel les dépôts interbancaires Euribor EURo InterBank Offered Rate en Euro sont offerts entre banques de premier plan, au sein de la Zone Euro. Panier de matières premières (pétrole, métaux communs, GSCI Goldman Sachs Commodity Index métaux précieux, matières premières agricoles, etc.) GSCI Panier de matières premières uniquement constitué de Goldman Sachs Commodity Index Agriculture Agriculture matières premières agricoles. L’ICC mesure chaque trimestre l'évolution des prix des ICC Indice du Coût de la Construction bâtiments neufs à usage principal d'habitation. Il s'agit du prix TTC. L’indice trimestriel des loyers commerciaux (ILC) remplace progressivement l’ICC pour la révision des loyers commerciaux. Il est composé à partir de l’indice des prix à la ILC Indice des Loyers Commerciaux consommation hors tabac et hors loyers (pour 50 %), l’ICC (pour 25 %) et l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail en valeur (pour 25 %). L’IPEA résulte d’une enquête destinée à établir des indices de Indice des Prix des travaux d’Entretien prix trimestriels couvrant les différentes activités nécessaires à IPEA et d’Amélioration l’entretien et l’amélioration des logements. Ces indices sont utilisés pour le suivi conjoncturel, l’indexation de contrats. e A partir du 1 janvier 2006, l’IRL s’est substitué à l’ICC comme référence pour la révision des loyers en cours de bail dans le IRL Indice de Référence des Loyers parc locatif privé. Cet indice trimestriel s’établit comme la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. OAT Obligation Assimilable du Trésor Emprunt d’Etat émis pour une durée de 7 à 50 ans maximum. Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales et avant versement SMB Salaire Mensuel de Base des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures supplémentaires. Indicateur de la plus ou moins forte sollicitation de l’appareil TUC Taux d’utilisation des capacités de production productif. 21/34
  • 22. 5. Cahier spécial prévisions internationales 2011 -2012 Allemagne : un top modèle à bout de souffle La croissance mondiale hoquète L’essoufflement de la croissance mondiale est inéluctable. L’an dernier, le PIB global avait accéléré sous l’effet du rebond post-récession et de la santé insolente des pays émergents, Chine en tête. Las, la mécanique se grippe aujourd’hui. Les économies avancées, Etats-Unis à part, ont sacrifié la relance sur l’autel de l’austérité. Les pays émergents souffrent, eux, d’un mal plus insidieux : l’inflation qui déstabilise les populations et alimente les bulles (an janvier, les prix à la consommation ont même grimpé de 4,9% en glissement annuel en Chine). Les uns pointeront du doigt l’inconséquence de la politique monétaire américaine, en partie responsable de la flambée des cours des matières premières agricoles et industrielles. Les autres souligneront le rôle des troubles géopolitiques, eux mêmes alimentés par la hausse du coût des denrées alimentaire, dans l’envolée du pétrole. Dans ce cocktail potentiellement explosif, l’inévitable spéculation pourrait bien servir d’étincelle si l’on n’y prend pas garde. Tout est donc réuni pour une année 2011 décevante. Hors aléa géopolitique ou encore climatique, nous attendons une hausse du PIB mondial de 3,1% seulement cette année, après 4% en 2010. L’Allemagne : un parangon de vertu érigé en exemple En Europe, comme ailleurs, l’horizon s’est singulièrement obscurci. Heureusement, nous dit-on, que nous avons encore un modèle phare sur notre Vieux Continent : l’Allemagne. Cette Allemagne qui avait connu une croissance famélique au cours des années 2000. Cette Allemagne dont le PIB avait chuté de 4,7% en 2009 tandis que le commerce mondial s’écroulait. Mais cette Allemagne qui a su se redresser. Profitant du redémarrage des échanges internationaux, profitant de sa frugalité passée, profitant aussi d’une politique économique efficace (merci le Kurtzarbeit !), l’activité s’est accrue de 3,5% l’an dernier. Il n’en fallait pas plus pour que l’on décrète que ses voisins doivent suivre le même sillage. Vu de France, il est vrai, les performances allemandes en matière de croissance peuvent faire pâlir d’envie, nous qui avons été limités à 1,5% de croissance l’an passé et qui anticipons encore moins pour 2011. Il est vrai que la puissance allemande à l’exportation est impressionnante. Notre voisin d’outre-Rhin, avec ses 80 millions d’habitants est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial, alors que nous Français pointons au cinquième rang. Pourquoi une telle force de frappe ? La réussite du positionnement de la production allemande est incontestable. De l’automobile à la machine outil, les produits made in Germany bénéficient d’une aura liée à leur qualité et à leur solidité. La spécialisation dans les biens d’équipement explique également que l’Allemagne a mieux su tirer parti que d’autres de la forte demande des économies émergentes. Ces dernières exportent des biens de consommation, mais pour ce faire elles n’ont souvent d’autre choix que de se fournir auprès des industriels d’outre-Rhin. La comparaison avec la France est sans appel : les Allemands exportent cinq fois plus que leurs homologues tricolores vers la Chine, ses 1,3 milliard d’habitants et ses 9% de croissance annuels. Pour mémoire, à la fin des années 1990, ce rapport n’était que de 1 à 2… Des avantages comparatifs soigneusement bâtis Le fait est que toute la stratégie allemande de ces dix dernières années a été bâtie autour de la capture de parts de marché auprès de ses voisins. Sa principale concurrente n’est pas la Chine, mais bien la France. Et notre principal déficit n’est pas la Chine, mais l’Allemagne. Les hypothèses abondent pour expliquer le différentiel de compétitivité entre nos deux économies. On fustige souvent une fiscalité punitive et le coût du travail de ce côté-ci de la frontière. Mais les chiffres montrent que dans le secteur manufacturier, chaque heure travaillée coûte 33,16 euros en France, soit 20 centimes de moins qu’en Allemagne. Là où le bât blesse, c’est que l’Hexagone bénéficiait bien d’un avantage en termes de coûts, mais celui-ci s’est étiolé au cours de la dernière décennie. Il serait toutefois bien réducteur d’assimiler la formidable compétitivité allemande à une meilleure gestion des coûts salariaux unitaires. Bien au contraire, l’Allemagne a su bâtir patiemment son avantage comparatif en misant sur ses atouts structurels. Il y a son positionnement produit dans le haut de gamme, nous l’avons dit, qui permet aux industriels d’outre-Rhin d’imposer leurs prix à leurs clients. Dans ce contexte, un euro fort est bien plus un atout qu’un handicap. Mais il y a aussi le positionnement géographique de l’Allemagne. La proximité des pays d’Europe centrale et européenne permet à nos voisins de décomposer finement leur chaîne de valeur en y délocalisant les processus à forte intensité de main d’œuvre et à faible valeur ajoutée. Mais l’assemblage se fera toujours en Allemagne, histoire de conserver ce label « Made in Germany » qui vaut son pesant d’or. On comprend dès lors mieux l’empressement 22/34
  • 23. de Mme Merkel de vider de toute sa substance une Union de la Méditerranée souhaitée par la France. Autant éviter, en effet, que sa stratégie soit copiée de trop près… La stratégie allemande : faire de ses faiblesses des forces La stratégie allemande s’est aussi et surtout bâtie sur des faiblesses. Faiblesse du coût de la vie d’abord : les prix de l’immobilier n’ont rien à voir entre Paris et Berlin… le pouvoir d’achat immobilier (c'est-à-dire le nombre de mètres carrés qu’il est possible d’acquérir avec le salaire moyen dans la ville) est ainsi quatre fois plus élevé dans la capitale de la République fédérale que dans la Ville Lumière. Et rien d’étonnant, non plus, à ce que le hard discount allemand ait vu le jour outre-Rhin. Tout est bon pour éviter que les coûts ne dérapent et entachent la compétitivité. Faiblesse de la démographie ensuite : depuis 8 ans la population allemande décline. Et 840 000 habitants en moins (comparé à une hausse de 2,6 millions en France…), ce sont des dépenses d’éducation en moins, des dépenses futures de santé en moins et des raisons de solliciter le contribuable en moins. Faiblesse de la présence militaire allemande enfin : pour des raisons historiques et stratégiques, notre voisine consacre un demi point de PIB en moins que la France chaque année à la défense. De fait, les dépenses par habitant qui y sont consacrées atteignaient 499 euros de ce côté-ci du Rhin en 2009, contre 356 euros en Allemagne. Là encore, nul besoin d’augmenter la charge de l’imposition et de risquer de nuire à la force de frappe de la Deutschland AG. Le modèle se heurte à sa dépendance vis-à-vis de voisins souffreteux Le problème, c’est que toute stratégie basée sur des faiblesses a des failles. Et, pour 2011, cette faille pourrait justement venir de la faiblesse de la croissance de ses voisines. Nous avons beau nous émerveiller de la dynamique des ventes allemandes au grand large, sur période récente 48,5% des exportations allemandes avaient pour débouché la zone euro et le Royaume-Uni. Or, l’austérité assumée dans ces pays, et encouragée par la classe politique outre-Rhin, va forcément pénaliser la demande sur le Vieux Continent. Au Royaume-Uni d’abord où les coupes dans les dépenses publiques et la hausse de la TVA sapent le moral et le portefeuille des consommateurs. En Espagne ensuite, où plus d’un actif sur cinq est au chômage et où on scrute avec nervosité chaque mouvement des marchés autour de la dette souveraine. En France enfin où la résistance de la consommation commence à se fissurer avec l’épuisement des mesures de relance. Résultat : la croissance outre-Rhin n’atteindra « que » 2% cette année. C’est le prix à payer pour l’Allemagne d’avoir construit un modèle d’une efficacité remarquable lorsque le commerce international s’envole, mais qui s’épuise dès lors que la demande mondiale s’affaiblit. En particulier lorsque elle provient de ses partenaires – et de ses concurrents – les plus proches. Points de repère  PIB mondial (volume) : entre 2000 et 2010, le PIB mondial s’est élevé de près de 32% en volume soit au rythme de 3% l’an.  PIB par zone (volume) : la croissance de l’Asie émergente entre 2000 et 2010 s’est réalisée sur une base annuelle moyenne de 7,6% contre 1,9% pour les Etats-Unis et de 1,4% pour la Zone euro. Zone Croissance mondiale Croissance par zone régime de croisière autour de 3% décrochage même en Asie Variation du PIB en volume Variation du PIB en volume 6% 12% USA Zone euro Asie (hors Japon) 4,3% 4,0% 9% 3,1% 3,0% 3% 2,0% 6% 3% 0% 0% -3% -1,8% -3% -6% 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri) Sources : calculs et prévisions Xerfi (données nationales via Feri) 23/34