AU MENU DE CE NUMERO DE JUIN-JUILLET 2014 :
- L'EDITO - La fin du commerce traditionnel
- DOSSIER MARKETING - Quand le magasin physique doit se réinventer pour survivre
- STRATEGIES DE TERRITOIRES - Plus belles les régions: le cinéma et la télévision au service du développement des territoires
- ZAPPING - Notre revue de presse stratégie et marketing
- TENDANCES MARKETING - Des burgers personnalisés, des chaussures personnalisables, des bagages connectés, des produits frais en livraison, du pain 24h/24...
- ON BUZZ - Ikéa ou l’art de mettre en scène ses produits
- EVENEMENTS - Retour sur le salon de la Mêlée Numérique: #WinTheMoment avec Twitter
- NOTRE ACTU - Clin d’oeil, quand Athénéa soutient les Bleus pour la Coupe du Monde
Perspectives n°21 juin - juillet 2014 - athénéa conseils
1. STRATÉGIES DE
TERRITOIRES
Le cinéma et la télévision comme
outils de développement
économique des territoires
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N°21
Juin-Juillet
2014
TENDANCES
Toutes les dernières innovations
porteuses et les concepts
marketing de demain
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DOSSIER
MARKETING
Quand le magasin physique doit
se réinventer pour continuer à
exister
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Le magazine des stratégies et des tendances marketing
PERSPECTIVES
LE COMMERCE TRADITIONNEL EST MORT,
VIVE LA RENAISSANCE DU MAGASIN !
2. EDITO
EDITO
Le commerce
traditionnel est mort !
Nous avons réalisé début 2013 une étude pour la
reprise d’une activité de prêt à porter dans une ville de
12 000 habitants de la première couronne toulousaine.
L’étude a permis d’appuyer l’obtention du crédit auprès
des partenaires financiers. C’était l’objectif de la
repreneuse qui, bien qu’en accord avec les
préconisations de l’étude, n’a pas considéré comme
indispensable de suivre nos conseils une fois l’affaire
signée. Même si parfois nous aimerions nous tromper,
nous avons revu cette chef d’entreprise qui, à la
clôture du 1er
exercice, se demande aujourd’hui
comment arrêter en laissant un minimum de
plumes… Elle travaille dans le prêt à porter depuis 20
ans. Elle applique les méthodes traditionnelles du
commerce et rejette les nouvelles règles du jeu. Le
magasin est propre, les étals bien présentés. Elle est
souriante et arrangeante avec ses clients. Elle pense sa
stratégie commerciale suffisante et ne comprend donc
pas pourquoi elle réalise 78% du CA de la cédante.
Nous lui avions apporté la réponse au démarrage.
Réponse qu’elle n’avait pas voulu entendre,
malheureusement…
Pourtant, comment douter de la mutation du monde ?
La crise, le numérique, la technologie et tous les autres
facteurs exogènes ont profondément modifié nos
comportements de consommateur. La concurrence
s’organise et l’offre tente de s’adapter aux attentes.
C’est un univers passionnant qui s’ouvre devant
nous, gorgé d’opportunités à saisir comme dans
tout bouleversement. Mais ne nous y trompons
pas : le commerce traditionnel est mort ! Et les
commerçants doivent aujourd’hui faire le choix
entre le passé et l’avenir.
Vous vous en doutez, c’est vers l’avenir que nous
regardons en rédigeant ce dossier de Juin-Juillet.
L’objectif est bien de repérer les tendances
d’aujourd’hui et de demain pour développer nos
magasins.
Alors, bonne lecture… et gardez une longueur
d’avance !
PAGE 1 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
3. VU ET ENTENDU
EVENEMENTS
Un mode de fonctionnement que les marques ont du
apprivoiser pour en extraire de sérieuses opportunités.
Désormais pour une marque, il faut anticiper le moment
présent pour être encore plus proche du consommateur. Il
s’agit de toucher les bonnes personnes, au bon moment
avec le bon contenu. Par exemple, la marque de produits
aide-sommeil Zzzquil qui interpelle les twittos insomniaques
(hashtag #TeamInsomniacs) en pleine nuit. Avec Twitter, un
événement complètement banal peut prendre des proportions
incroyables. On pense notamment à l’histoire de Serge le
Lama « kidnappé » par des étudiants bordelais éméchés. Un
buzz terrible sur lequel ont rebondi de nombreuses marques
françaises dans les heures qui ont suivi. Et Olivier Gonzalez
de conclure avec 3 conseils pour les marques : être à
l’écoute de ce qui se dit sur soi, répondre au
consommateur en temps réel et avoir le sens de
l’humour. Les clés pour « Win the Moment ».
ON A Aimé
RETOUR SUR LE
SALON DE LA
Mêlée Numérique
Les 27 et 28 Mai derniers, s’est tenue la
18ème
édition du Salon de La Mêlée
Numérique à Toulouse. Il s’agit d’un des
évènements incontournables de l’économie
numérique. Les thèmes abordés sont
vastes et préfigurent de notre société
de demain : ville et territoires
connectés, le retail du futur, les
usages digitaux dans le marketing, la
domotique et la e-santé.
Comme chaque année, il s’agit d’une
formidable exposition de la French Tech et
du tissu de start-ups innovantes du Grand
Sud.
En point d’orgue de cette manifestation,
l’intervention d’Olivier Gonzalez, DG France
de Twitter. L’homme fort du petit oiseau
bleu en France a offert un excellent
témoignage des mutations générées par
son réseau social ainsi que des
perspectives qui peuvent s’ouvrir pour les
marques.
AVEC TWITTER,
#WINTHEMOMENT
Comme nous pouvions nous y attendre, la
conférence a débuté par une présentation
très corporate de Twitter. A grands coups
de chiffres très impressionnants. Quand il
a fallu 3 ans, 2 mois et 1 jour à Twitter
pour atteindre le milliard de tweets
dans le monde, il suffit de 2 jours
maintenant pour atteindre ce cap. Le
décor est planté. Ce qui a véritablement
fait le succès de Twitter, c’est la manière
dont le réseau social a changé notre
perception de ce qui se passe autour de
nous. Twitter comprime l’espace temps
pour nous permettre de saisir le moment
présent. En 1969, quand Neil Armstrong
pose les pieds sur la Lune, les images ne
nous parviennent pas immédiatement.
Elles sont traitées par des agences et des
media. Aujourd’hui, avec Twitter, on peut
avoir l’information avant même qu’elle
n’arrive dans les chaines de télévision.
C’est presque la vie du monde en temps
réel.
PAGE 2 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
4. DOSSIEREN CHIFFRES
DOSSIER MARKETING
LE COMMERCE PHYSIQUE EST-IL
MORT ?
16,5%
72% des Français
déclarent préférer faire
leur shopping en magasin
plutôt que sur internet.
RetailMenNot
2013
IFOP 2013
0,9%
Taux de croissance
2013-2014 du CA
magasin vs
e-commerce en France
Premier atout
des magasins :
L’HUMAIN
pour 91%
des français
IFOP 2013
Premier atout d’internet:
LA PRATICITE pour
95% des français
IFOP 2013
66% des
français attachent
de l'importance au
contact humain
lorsqu'ils achètent
et aiment parler
aux vendeurs.
IFOP 2013
PAGE 3 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
5. DOSSIER MARKETING
POUR COMPRENDRE
Mon rapport
aux commerces
a-t-il changé ?
Je réponds à cette question par une autre
question : qu’avez-vous fait la dernière fois
que vos amis ont débarqué à l’improviste
pour s’inviter à manger ?
Il y a 50 ans, vous m’auriez dit que vous
aviez foncé à l’épicerie de quartier. Vous
auriez demandé conseil à votre
commerçant pour préparer un repas en
fonction de ses stocks et vous auriez
préparé une bonne salade de saison avec
quelques grillades de votre boucher qui se
fournit chez le paysan du coin.
Il y a 25 ans, vous seriez dans l’euphorie
d’un supermarché où l’on trouve de tout, à
toute heure, et moins cher. Pour sûr,
arborant votre belle chemise à fleur made
in « 2 flics à Miami », vous auriez lancé
avec fierté un « je fais un saut au
supermarché et je reviens ». Vous auriez
acheté des cacahouètes, une daube
provençale surgelée, un vacherin et une
bouteille de vin rouge. En passant en
caisse, saisi par l’impulsion due au plaisir
de la soirée, vous auriez complété votre
caddie d’un beau bouquet de fleurs pour
votre moitié ainsi que pour celle de votre
invité.
Et aujourd’hui, en juin 2014, qu’en serait-
il ?
Pour ma part, c’était vendredi dernier. Un
couple d’ami est arrivé et s’invite à
déjeuner. On se connaît bien, on ne se
gêne pas. Le frigo est vide mais on veut se
DOSSIER
faire plaisir. « Que voulez-vous manger ? » Pour dire vrai, on
ne réfléchit pas bien longtemps. Chacun saisit son smartphone
ou sa tablette, et fonce sur Marmiton, Facebook, Pinterest…
pour trouver « La » bonne idée. Et pour enlever l’unanimité, le
plat doit être simple, rapide, mais audacieux et original afin de
sortir du quotidien. Une fois la recette votée et enregistrée sur
le téléphone pour ne rien oublier de la liste, il est hors de
question de se rendre dans un supermarché sans âme où les
produits ne font plus rêver personne. Non, j’emmène mes
invités en promenade dans mes commerces choisis, comme
pour prolonger le plaisir du repas par le choix du produit que
l’on dégustera plus tard.
Je commence par le marché du quartier, où j’ai mes
habitudes. Un agriculteur bio du Tarn & Garonne, qui me
fournira les fruits et légumes. Mon boucher, qui me garantit en
plus d’une viande de qualité, une origine contrôlée. Mon
caviste enfin, qui me vantera les mérites de ce merveilleux
minervois de caractère, porté par un vigneron « authentique,
comme on les aime ! ». Pour les produits sans valeur joutée :
l’eau, les cacahouètes et les serviettes, je vais récupérer ma
commande au drive en 3 min. Et le dessert ? Mon boulanger
me livrera vers 14h la tarte aux fruits de saison. Parfait !
Alors, une fois le plat réussi et dressé comme au restaurant,
chacun prendra une photo pour la partager avec sa
communauté sur son réseau social préféré. Likes,
commentaires, montages photos… les échanges virtuels
enrichiront les discussions réelles tout au long de l’après-midi.
Consom-acteur, ROPO… la new conso !
Donc oui, nous, consommateurs, nous changeons. Nos
attentes, nos besoins, nos actes sont modifiés. La crise, les
technologies, et l’offre abondante bouleversent nos habitudes,
nos attentes, nos besoins.
PAGE 4 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
6. La crise d’abord. Qu’elle nous frappe ou
nous épargne, son ombre est
omniprésente depuis au moins 5 ans. Elle
a eu sur moi deux conséquences.
La première est de m’interroger sur la
société de consommation et de la remettre
en cause. Je ne suis plus un consommateur
à outrance, mais un consom-acteur qui a
conscience que son achat est un acte
presque politique, tout au moins social. Je
cherche un sens dans ma
consommation. La seconde est d’éviter
le gaspillage. Je privilégie la
réparation, le troc, l’occasion. Je
cherche le meilleur prix.
Et ce qui me permet d’assouvir ces
nouveaux besoins, ce sont les
technologies. Elles me donnent accès à
l’information à tout moment, sur tous les
supports. Et aucune marque n’y échappe.
Les consommateurs ont le pouvoir :
forums, blogs, articles, conseils,
comparateurs de prix. Je fais mon choix en
toute connaissance de cause. Pour les
achats « utiles », je vais d’abord prendre
les renseignements sur internet, je vais
ensuite sélectionner le magasin le plus
intéressant pour acquérir le produit. C’est
le ROPO : Research On-line, Purchase
Off-line.
Mais la hantise du commerçant, c’est
plutôt l’inverse, le fameux
showrooming. De très nombreux clients
viennent en magasin pour flâner, repérer,
essayer (!). Ils prennent en photo le
produit désiré et rentre chez eux pour faire
les recherches sur Internet. A l’affut de la
moindre économie. Du produit le moins
cher. Et ces comparateurs de prix rendent
la tâche encore plus ardue.
Le commerce traditionnel
est mort, vive le
commerce de demain !
Nous en arrivons donc au cœur du dossier.
Nous avons travaillé sur les
comportements du consommateur, ses
attentes, ses moteurs et ses freins.
Maintenant, demandons-nous si avec de
tels bouleversements de consommation,
les recettes traditionnelles du commerce
peuvent encore être efficaces.
Comment des commerçants en
exercice aujourd’hui peuvent penser
qu’ils peuvent continuer à gagner de
l’argent en appliquant les mêmes
recettes qu’il y a 10 ou 20 ans ?
DOSSIER MARKETING
Avec des magasins classiques sans identité bien marquée,
sans merchandising parfait. Avec les mêmes produits que sur
Internet mais plus chers car les frais de structures sont
évidemment supérieurs. En demandant au client de se
déplacer quand le concurrent sur Internet livre à leur
domicile… Pourquoi mon client passerait-il la porte de mon
magasin quand il est si facile de rester chez soi dans son
canapé ?
Pour répondre à cette question à très fort enjeu, il faut
retourner à la base de toute réflexion marketing. Quels
sont les besoins de mes clients ? Quel est mon avantage
concurrentiel ? Comment déployer commercialement cet
avantage concurrentiel ?
De très nombreuses réponses existent suivant votre activité,
votre produit, vos clients, votre situation géographique, vos
spécificités. Ce qui est sûr, c’est que vous ne pouvez pas
proposer à vos « nouveaux » clients une offre dont la recette
date de plusieurs années.
Vous devez actualiser vos connaissances ou monter en
compétence au niveau commercial et marketing. Avez-vous
remarqué la dynamique de vos concurrents sérieux comme les
franchises ou les Grands Groupes. Comme eux, il faut que
vous preniez le temps de vous former, de vous faire conseiller
pour rester au top niveau du service client. Comme eux, il faut
sans cesse répondre à vos clients toujours plus exigeants.
Mais à la différence d’eux, il ne peut y avoir de meilleure
relation que celle que le client entretien avec son commerçant
de proximité.
Le commerce traditionnel est mort. Inventez le commerce de
demain, votre client a besoin de vous !
PAGE 5 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
7. DOSSIER MARKETING
COTE MARKETING
DOSSIER
éVOLUER POUR AVANCER
Parce que le consommateur évolue, parce
que les comportements ont changé, parce
que les outils et les technologies avancent,
le commerce physique doit se plier à ce
mouvement. C’est très darwinien, cela
s’appelle l’évolution. Internet, E-
commerce, smartphone, tablettes,
tout ceci ne constitue une menace
pour nos magasins, mais au contraire
une formidable opportunité d’avancer.
« Un pessimiste voit la difficulté dans
chaque opportunité, un optimiste voit
l'opportunité dans chaque difficulté. »
disait Winston Churchill.
Pour cela, l’apprivoisement des nouvelles
technologies est nécessaire. Mais pas
n’importe comment. Un simple site
internet accolé à sa boutique ne
saurait être suffisant pour générer des
flux dans son magasin ou bien du CA
supplémentaire. Aujourd’hui, pour stopper
l’hémorragie et la fuite du consommateur
vers les spécialistes de la vente en ligne,
ces fameux pure-players, il existe
heureusement plusieurs champs d’action.
Autant de tendances qui préfigurent de ce
que sera le retail physique de demain.
Celui qui perdurera.
LE WEB TO STORE
Utiliser l’outil internet comme générateur
de trafic en magasins, il fallait y penser. Et
pourtant. Il s’agit d’une stratégie qui émerge et commence à
faire ses preuves. Avec en premier lieu le concept de drives,
en passe de devenir quasiment systématiques pour les
enseignes de GMS. Mais pas seulement. Puisque d’autres
segments du retail physique comme les matériaux par
exemple, sont en passe d’y succomber. Car le drive n’est
pas du e-commerce. Vous commandez sur le net et vous
cherchez vos produits dans une partie du magasin. Peu
importe le lieu où vous récupérez vos produits, vous écoulez
les stocks du magasin et générez du CA dans son enceinte. On
comptait à la fin de 2013 plus de 200 drives en France. Et
preuve de la pertinence du dispositif, le panier moyen y
est même supérieur : 90€ contre 44€ pour les courses
dites traditionnelles.
Dans la même logique, on peut parler des stratégies de
« click and collect ». J’achète, je paie en ligne et je retire
ma commande en magasins. Mais quel intérêt alors ? Pour le
magasin c’est évident mais pour le consommateur ?
Tranquillité, rapidité et sécurité. Qui n’a jamais eu des
problèmes de livraisons ? Qui n’a jamais été impatient de
recevoir ses produits ? Qui n’a jamais pesté contre des délais
de livraisons trop longs? Le « click and collect » apporte
une sérieuse alternative à toutes les problématiques de
livraison. Et ça fonctionne !
A tel point qu’aujourd’hui on commence à parler de
webrooming en opposition au showrooming dont vous
nous parlions auparavant. C’est à dire que les consommateurs
préparent leurs achats sur le net avant de se rendre en
magasin. Aux Etats-Unis par exemple, 69% des détenteurs de
smartphones de 18 à 36 ans ont déjà fait du webrooming,
tandis que seuls 50% se sont adonnés au showrooming. Nul
besoin comme certaines enseignes de brouiller les réseaux
dans leur enceinte pour lutter contre ce phénomène. Ou
encore comme l'enseigne australienne de distribution Celiac
Supplies qui, lassée de voir ses clients pianoter sur leurs
smartphones pour ensuite ne rien acheter, a décidé de
leurfaire
VERS UN
MAGASIN DU 3ème
TYPE
PAGE 6 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
8. magasins. Au même moment où l’on parle d’un regain
pour les commerces de proximité, les nouvelles
technologies permettent aussi de rapprocher le magasin
et le consommateur. Quel est l’objet qui ne quitte jamais
désormais le consommateur ? Son smartphone bien sûr ! En
rentrant à l’intérieur de son téléphone, le magasin réussira à
maintenir et augmenter ses flux clients.
Créer UNE Expérience CLIENT
Pour que le consommateur franchisse le seuil d’un
magasin, il doit en avoir envie. Actuellement ce n’est plus
forcément le cas puisqu’il préfère faire son shopping
confortablement installé dans son canapé, une tablette à la
main et avec Roland Garros qui tourne dans sa TV. Pourquoi
s’embêterait-il à prendre sa voiture et filer dans les
bouchons ? Aujourd’hui, l’expérience client est devenue un
vecteur majeur d’achats. Parce que la société de
consommation aboutit sur des offres uniformisées, le
consommateur va chercher autre chose que le simple
produit qu’il achète. Ainsi, pour devenir attractif le
magasin de demain doit proposer une expérience
singulière au consommateur. Plusieurs axes de
développement sont possibles.
UNE Expérience DIGITALE
En premier lieu, puisqu’on parlait de nouvelles technologies,
on est fatalement obligé de parler de la digitalisation
des points de vente.
Tout ce que le consommateur apprécie dans un site internet, il
doit et veut pouvoir le retrouver en magasin. Grands écrans
plats, espaces tactiles, réalité augmentée,
géolocalisation, toutes ces technologies sont
complètement intégrables dans un magasin. Adidas par
exemple a imaginé des vitrines tactiles sur lesquelles le
passant peut consulter des produits avec sa main. Cisco a
développé un miroir à réalité augmentée qui permet d’essayer
des vêtements sans avoir à s’habiller. Carrefour a développé
une application « C-où » dans son magasin connecté de
Villeneuve la Garenne qui géolocalise les produits de votre
liste de course. Pour Ebay ou Paypal, le magasin du futur
Faire payer une taxe de 5 dollars à ces
derniers.
INTERNET ET MAGASIN : DEUX
OUTILS COMPLéMENTAIRES
Mais pour cela, il est important de créer
une interface web qui apporte tous les
conseils et le contenu nécessaires pour
préparer un achat sereinement. Tout en
adaptant sa politique de prix à la
concurrence en ligne. La première
motivation du showrooming reste le
prix, pour 72% des personnes. Et une
différence de prix de 2,5% à peine
suffit à transférer le client chez le
concurrent (et donc aussi le magasin).
Quitte à rogner ses marges sur une
certaine partie de sa gamme. C’est ce qu’a
réussi à faire Office Depot notamment sur
des produits ciblés à des moments bien
définis et limités dans le temps.
SI TU NE VIENS PLUS DANS
MON MAGASIN, MON
MAGASIN VIENDRA à TOI !
L’idée part presque d’une utopie. Si le
consommateur passe à côté de mon
magasin, je n’ai qu’à pousser mes murs.
Un peu fou, voire insensé. Et pourtant
complètement possible grâce aux nouvelles
technologies. Ces mêmes technologies qui
nous faisaient si peur auparavant vont
finalement devenir nos alliées en amenant
le magasin partout où se trouve le
consommateur.
Un consommateur de plus en plus
mobile et connecté. C’est dans ce
contexte que sont nés les shopping-
walls. De simples murs sur lesquels sont
apposés des photos de produits et des QR
Codes à côté. Le consommateur n’a plus
qu’à scanner les codes avec son
smartphone pour sélectionner et acheter le
produit. Il pourra le retirer dans le magasin
de son choix. L’avantage de ce système
réside dans le fait qu’il peut être applicable
partout. L’enseigne US de grande
distribution Walmart a créé des camions
ambulants qui utilisent ce système. Les
nouvelles technologies autorisent
même les moyens les plus fous
d’élargir la surface de son magasin.
L’enseigne de grande distribution Emart a
même imaginé en Corée un ballon gonflé à
l’hélium se baladant dans les rues ou les
bureaux. Muni d’un réseau Wifi, il
permettait au consommateur de se
connecter avec son smartphone et de
bénéficier d’offres flash à retirer en
DOSSIER MARKETING PAGE 7 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
9. DOSSIER MARKETING
devra être capable de souhaiter la
bienvenue personnellement au client.
Autant de repères que le
consommateur manie régulièrement et
apprécie dans le e-commerce.
UNE Expérience Théâtrale
Mais la digitalisation n’est pas le seul
vecteur d’expérience. Le point de vente
doit devenir un théâtre qui sait mettre en
scène les produits. Chose difficilement
faisable sur un support virtuel.
Surprendre, étonner, amuser,
émouvoir autant de façon de créer de
l’attachement et de l’engagement
auprès du consommateur. Nike par
exemple dans certains de ses concepts
stores a réussi à créer un univers autour
de la performance sportive : ambiance
vestiaire, bustes d’athlètes, matériaux
bruts… On pense également aux magasins
Nature et Découverte et leurs odeurs et
bruits de fond naturels. Rien de tel que le
contact physique pour toucher les sens
du consommateur. Et si vous pénétrez
dans un Apple Store, vous remarquerez
que rien n’est laissé au hasard.
Notamment l’inclinaison des écrans des
MacBook à 70° pour que cela encourage
les clients à toucher l’ordinateur afin de
bénéficier d’un meilleur angle de vision.
DU CROSS-CANAL A L’OMNI-
CANAL
Aujourd’hui le cross-canal ne suffit plus.
Aussi efficace qu’il peut être, le cross-canal
affiche une faille de taille : le manque de
continuité dans le processus d’achat et
l’absence de maitrise de la part du
commerçant. Quand un consommateur
cherche un produit sur son smartphone,
stoppe sa recherche et reprend son
shopping sur son ordinateur ou va ensuite
dans le magasin, le commerçant n’est pas
capable de le tracer pour optimiser la
conversion en achat. C’est tout l’enjeu
de l’omni-canal qui va alors fortement
s’appuyer sur toutes les données du
Big Data pour maitriser le
comportement du consommateur,
suivre tout son parcours d’achat et
pouvoir proposer des actions
personnalisées.
Le pisciniste Irrijardin par exemple,
propose à l’internaute d’enregistrer sa
recherche pour qu’il puisse la regarder plus
tard sur un autre support. Et pour finir de
le convaincre de laisser son mail, Irrijardin
va lui proposer une offre préférentielle.
Une offre à durée limitée qui ne sera
valable qu’en magasin. CQFD. On se rend bien compte que
l’enjeu alors est de collecter et d’analyser un maximum de
données clients. Les solutions de marketing comportemental
en temps réel comme celles proposées par l’entreprise
toulousaine Devatics permettent de tracer le client et de
lancer des actions automatisées et personnalisées à chaque
étape de son parcours d’achat. A termes, un magasin
pourrait savoir que vous pénétrez dans son enseigne ou
bien que vous passez à proximité grâce aux ondes wifi
de votre smartphone. En plus de cela, le magasin aura
accès à votre historique d’achat et pourra envoyer des
sms avec des offres promotionnelles pour vous inciter à
franchir le seuil.
RIEN NE REMPLACERA L’HUMAIN
Un site internet, c’est bien beau mais où est la relation
humaine dans tout cela ? Martine Coupe, directrice de la
relation client de Décathlon France appelle cela « la
chaleur ajoutée ». « Laissez-les responsables, autonomes
dans l'échange avec les clients. Car c'est là qu'il vont entrer en
relation ensemble » dit elle. « Ils vont parler famille,
vacances. Le nombre de fois où l'on parle vacances avec les
clients, mais c'est impressionnant ! ». Chose impossible sur un
site web même si certaines enseignes comme la Fnac ont
instauré le « click to chat ». Le client a également besoin
de conseils pour orienter son achat. Et de conseils avisés
et personnalisés. Ce qui démontre les limites des forums et
autres comparateurs. Apple ne s’y est pas trompé en ouvrant
des Apple Stores. Avant, un possesseur d’un produit Apple qui
voulait des renseignements ou des conseils n’avait le choix
qu’entre un site web et une plate forme téléphonique. Pas très
efficace. Désormais, il peut rencontrer des vendeurs et
techniciens estampillés par la marque. Une relation plus
rassurante et proche du client. Même les pros du e-commerce
s’en rendent compte. Aux Etats-Unis, eBay et Etsy ouvrent
des magasins éphémères. Ils sont plus petits, ont moins
de stocks et de personnel mais qu’importe, ils sont
physiques ! Selon un sondage Ifop/Generix paru en 2012,
parmi les freins à l’achat sur le net, on compte l'impossibilité
de toucher, voir ou essayer les produits (65%). Ils sont même
66% en 2013 à attacher de l’importance au contact humain et
aux conseils d’un vendeur. Alors, non le commerce physique
n’est pas mort. Il doit juste amorcer sa mue.
PAGE 8 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
10. DOSSIER MARKETING
SUR LE TERRAIN
DOSSIER
Dans le cadre des actions marketing de promotion de
sa marque de prêt à porter Tex, Carrefour a mis en
place 6 bornes dans les allées de 6 de ses centres
commerciaux: Belle-Épine à Thiais (94), Carré Sénart à
Lieusaint (77), Beaulieu à Nantes (44), Ecully à Lyon
(69), Portet sur Garonne à Toulouse (31) et Rives
d’Arcins à Bègles (33).
Concrètement ces bornes vont vous permettre
d'essayer différents produits de la gamme Tex
sans avoir la contrainte d'enlever et remettre vos
vêtements. Une technique rendue possible grâce à la
réalité augmentée et à des détecteurs à reconnaissance
de mouvements. En vous plaçant devant la borne, vous
allez pouvoir vous visualiser et choisir les différents
vêtements à votre guise. La technologie fera le reste en
ajustant parfaitement les différents vêtements à votre
silhouette et en suivant tous vos mouvements. Autre
point intéressant, une fois le look choisi, la cabine
pourra prendre un cliché du résultat et le partager sur
les réseaux sociaux.
En parallèle du lancement de son application « Mes
Courses Carrefour », l’enseigne de grande distribution
a testé un concept innovant dans les gares de Lyon
Part Dieu et Gare du Nord à Paris. Il s’agit de grands
cubes éclairés avec sur leurs faces une sélection de
produits alimentaires et d’hygiène. Grâce à l’application
smartphone, il suffit de scanner le code barre des
produits affichés puis de payer en ligne. Le système
proposera alors de retirer ses achats dans le magasin
de son choix ou bien de se les faire livrer. Au total, le
cube offre 300 références de produits de première
nécessité. Une manière de déplacer le magasin sur
des lieux de grande fréquentation.
ET DANS LES
FAITS ?
PAGE 9 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
11. „
DOSSIER MARKETING
L’enseigne BUT a installé des bornes tactiles dans ses
magasins à disposition de ses clients. Bien plus que
des gadgets, ce sont devenues de véritables
outils d’aide à la vente. Elles permettent d’étendre
l’offre et de ne pas tout exposer (pratique dans les
magasin de petite surface et notamment les concepts
urbains). C’est donc une manière de ne pas rater la
vente en montrant le produit même s’il n’est pas
exposé. La directrice marketing de But, Bérangère
Lamboley estime que « Les bornes ou tablettes
fournissent un service efficace quand elles
s’accompagnent d’une présence humaine. Quand elles
sont en libre-service, les clients qui s’en servent
appellent souvent un vendeur dans la foulée. » En
outre, la borne permet au client d’accéder au site
internet de l’enseigne (le fameux cross-canal), un point
important quand 75% des achats en magasins chez But
ont été préparés sur le site internet. Enfin, elles
permettent le paiement, ce qui fluidifie les files
d’attente. Dans certains magasins, la borne
représente 13% du CA global et génèrent 15% de
ventes additionnelles
Les vendeuses de Séphora sont désormais équipées
d’un Ipod. Ce n’est pas pour renvoyer une image plus
actuelle ou dynamique mais bien pour offrir une
nouvelle expérience d’achat à la cliente et booster le CA
magasin. En scannant la carte de fidélité de la
cliente, l’application MySephora va sonder une
base de données de 8 millions de clientes
équipées de la carte de fidélité de l’enseigne. La
vendeuse aura donc accès aux coordonnées de la
cliente, à son historique d’achat, son panier moyen, ses
marques préférées… Elle pourra alors encore mieux la
renseigner, lui faire découvrir des produits qui lui
correspondent ou encore lui faire bénéficier d’offres
promotionnelles adaptées. De puissants algorithmes
permettent de croiser toutes les habitudes de
consommations de 8 millions de personnes pour
être force de proposition et recommander des
produits parmi les 17 000 références de
l’enseigne.
Pour se situer au plus près du client dans son parcours
d’achat, Décathlon a mis en place un dispositif
innovant en collaboration avec Anaxa-Vida et Ikomobi.
Pour cela, le client devra être équipé d’un smartphone
et de l’application Décathlon. Si le client a besoin
d’aide ou de conseils, il va se positionner sur une zone
spéciale dans le rayon et appuyer sur un bouton dédié
de son application. Aussitôt, des caméras capables de
détecter le client vont renvoyer l’information sur la
tablette d’un vendeur. Mieux encore, ces caméras
d’une précision redoutable (détection à 25 cm
près) pourront guider le client dans le magasin
jusqu’au produit recherché. A termes ce système
pourra même proposer de manière autonome des
offres sur le mobile du client s’il s’approche d’un
produit ou reste un certain temps dans le même rayon.
PAGE 10 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
12. •
DOSSIER MARKETING
Le 28 Mai dernier, l’enseigne de prêt à porter « le
Comptoir des Cotonniers » faisait à Paris une annonce
retentissante. En effet, la marque promettait
d’ouvrir 10 000 boutiques en France en une seule
nuit ! Une information tellement incroyable que cela
sentait l’entourloupe à des kilomètres. Et pourtant, le
Comptoir des Cotonniers a bien réussi son pari. Tout
simplement en plaçant certains de ses produits sur des
abribus, des affiches 4x3, des magazines, à l’intérieur
des voitures du service de chauffeur Uber, à des tables
de cafés ou sur des T-shirts… Sur tous ces supports
sont placés des QR-codes qu’il suffit de scanner avec
l’application smartphone Powatag : l’achat se fait en 20
secondes et la livraison sous 48 heures (Besoin d’avoir
ses coordonnées bancaires et postales rentrées dans
l’application Powatag téléchargée). L’enseigne l’affirme,
il ne s’agit pas de e-commerce mais de bien d’une
nouvelle forme de shopping : le fast shopping. La
boutique va à la rencontre du consommateur pour
favoriser l’achat d’impulsion mais aussi pour
s’adapter à son mode de vie de plus en plus
mobile. La marque s’associe également avec la régie
mobile de SFR pour diriger les passants vers les
boutiques de fast-shopping grâce à des SMS
géolocalisés
L’Atelier est une boutique de prêt-à-porter toulousaine
qui a décidé de créer une passerelle entre le
monde digital et le commerce physique. C'est
pourquoi, elle a aménagé ses vitrines avec un grand
compteur qui diffuse en temps réel le nombre de fans
de sa page Facebook. Avec une promesse aguichante:
100 fans = 1% de remise pour tout le monde. Une
stratégie véritablement gagnant-gagnant. Si l'enseigne
arrive à 2000 fans, l'objectif est plus qu'atteint
puisqu'elle développe son portefeuille de prospects (à
travers une communauté étendue) ainsi que son
potentiel de notoriété. Et pour le client, cela
représenterait 20% de remise, ce qui est loin d'être
négligeable. En sachant que ces remises
intéressantes peuvent directement impacter la
fréquentation de la boutique, le panier moyen et
le CA.
Darty vient de mettre en place un nouveau dispositif
dans le magasin des Ternes à Paris. L’enseigne a
installé des casiers de retrait en magasin de
produits commandés en ligne. Le client effectue sa
commande et son paiement en ligne de manière
classique. Il opte pour le service click and collect. Dès
lors, il recevra un SMS avec un n° de commande. Il
suffit juste alors de se rendre au magasin et de
composer le n° de commande sur une borne tactile
pour ouvrir le casier contenant le produit acheté. Le
système fonctionne évidemment pour des objets de
taille limitée (taille d'un aspirateur tout de même). Ce
système permet de récupérer son produit en toute
autonomie. Même si le retrait gratuit en magasin
existait auparavant chez Darty, il fallait s'adresser à un
vendeur pour le retirer. Tous les casiers sont placés à
l'entrée du magasin pour en faciliter l'accès.
PAGE 11 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
13. DE DEMAIN
TENDANCES
PERSONNALISATION
Adidas vient de proposer
un teasing alléchant sur son
compte Instagram.
Imaginez un instant que vous
pourriez avoir une paire de chaussures
qui ne ressemble qu'à vous, avec une de vos
photos favorites imprimée dessus. C'est ce
que va proposer Adidas via sa nouvelle
application Miadidas qui sortira en Aout 2014.
Il suffira de poster une photo sur Instagram
pour qu'elle puisse être traitée sur les
chaussures.
Et c'est le modèle Zx Flux de la marque
qui pourra être personnalisé
de la sorte.
Mc Donald's UK vient
de lancer une application
intelligente de crowndsourcing.
Il suffit de se rendre sur le site dédié de
l'opération. Dès lors vous avez le choix entre
une multitude d'éléments: pains, sauce,
condiments, fromages, bacons,
champignons... 80 ingrédients au total pour
plus d'un million de possibilités. Une fois
votre burger achevé, vous pouvez le nommer
et le poster sur la galerie virtuelle du site.
Les 12 burgers les plus populaires iront dans
les cuisines de Mc Donald’s pour être
peaufinés. Un jury élira
les 5 burgers qui seront
commercialisés sur 5 semaines
en UK.
TENDANCES
TENDANCES PAGE 12 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
14. TENDANCES
TENDANCES
CONNECTIVITE
Amazon souhaite développer
son propre smartphone. Les rumeurs
les plus sérieuses prévoient une sortie aux
alentours du second semestre 2014. Le
smartphone aurait un design assez proche
des Samsung et serait le premier d'une
gamme élargie. Il embarquerait un écran de
4.7 pouces avec une résolution HD 720p.
Son processeur serait un quad-core
Qualcomm Snapdragon. Pour ce qui est du
système d'exploitation, on parle d'une
version propre d'Android. En termes
d’innovations, le smartphone proposerait la
reconnaissance des gestes et des
spécifications assez élevées en
termes de photos.
Air France KLM va tester
deux systèmes innovants à partir de
Décembre 2014. Le 1
er
se nomme E-Tag.
Il s'agit d'une étiquette composée de deux
petits écrans à encre numérique qui
afficheront l'équivalent de l'étiquette actuelle.
L'intérêt de ce système réside dans le fait
que la passager pourrait lui-même
enregistrer ses bagages depuis chez lui. Une
fois à l'aéroport, le voyageur n’aura qu’à
déposer sa valise au comptoir.
Le 2
nd
système a été baptisé E-Track. Il s'agit
d'un traceur qui se place directement dans la
valise. Il permet de suivre en temps réel la
localisation de sa valise.
PAGE 13 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
15. •
TENDANCES
RETAIL
Amazon Fresh va révolutionner
le retail. il s'agit d'un service de
livraison à domicile de produits
alimentaires et de produits frais commandés
en ligne. Le système propose déjà plus de
500000 références de produits alimentaires,
frais et produits d'hygiène et d'entretien.
Pour toute commande avant 10h du matin,
Amazon Fresh livre le jour même, et le
lendemain matin pour toutes celles passées
après 10h. Mieux encore, Amazon a signé
des accords de partenariat avec des
commerces et restaurants locaux. Il faut
souscrire un abonnement annuel de
299$ et chaque commande
doit excéder les 35$.
L'édition 2014 du fameux
concours Lépine vient de
récompenser un inventeur
entrepreneur de Moselle, Jean-Louis Hecht.
Baptisée Pani Vending, son invention est un
distributeur de baguettes chaudes opérant
24h/24 et 7j/7. Il comporte une chambre
froide à 8 degrés qui peut conserver 120
baguettes précuites durant quelques jours,
un four et un espace chaud à 39 degrés pour
maintenir la baguette au chaud une fois
cuite. Moyennant un euro, le consommateur
pourra retirer sa baguette en 10s de jour
comme de nuit. Le distributeur
révolutionnaire reste sous
télémaintenance depuis un
ordinateur ou un
smartphone.
TENDANCES PAGE 14 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
16. ON BUZZ
ON BUZZUN CONCEPT REMARQUABLE
Le géant de l'ameublement et de la
décoration intérieure nous propose une
nouvelle opération pleine d’intelligence et
de pertinence.
En effet, IKEA a placé trois cuisines
complètes et fonctionnelles dans des
containers aux couleurs de la marque (bleu
et jaune) dans Paris: sur les Berges de
Seine (au pied du Pont des Invalides), sur
la terrasse du Théâtre du Châtelet et sur la
terrasse des Docks de la Cité de la Mode et
du Design. Du 14 au 25 Mai, de 9h30 à
23h, ces #Cuisinebox sont de
véritables cuisines issues de l'univers
de la marque: 25m2 toutes équipées
avec mobilier, électroménager,
vaisselle et linge de table. Elles peuvent
accueillir 12 personnes et peuvent être
réservées via un site dédié
(IKEA.fr/cuisinebox). Il suffit juste de faire
ses courses au préalable, d'amener tous
les ingrédients puis de les cuisiner dans le
container. Vous pourrez ainsi partager le
repas dans un cadre inhabituel avec vos
amis. IKEA propose même des cours de
cuisine les Mercredis.
Mais qu’est ce qui rend cette stratégie
aussi intéressante ?
Dans un premier temps, elle offre une
expérience inédite au consommateur. On
ne reviendra pas sur les bienfaits du
marketing expérienciel, nous y avons
consacré entièrement notre numéro
IKEA OU L’ART DE METTRE EN
SCèNE SES PRODUITS
précédent. Mais c’est également c'est une manière très
intelligente de mettre en scène ses produits, de les essayer et
de les adopter. Le consommateur peut ainsi très
facilement se projeter avec les produits de la marque
dans une situation quasi-réelle et éloignée du cadre
plus aseptisé des magasins.
C’est réellement la marque de fabrique du groupe suédois. On
se souvient de cette vraie salle de bain perchée à 3 mètres de
hauteur sur le parvis de la gare Saint-Lazare à Paris avec un
acteur se douchant à heure régulière. Le message était clair :
Ikéa arrive à meubler même les espaces les plus réduits : la
preuve ! Autre fait d’arme récent, au Japon cette fois-ci où
Ikéa a créé un café éphémère dans lequel on peut
tranquillement boire son café ou manger une viennoiserie. La
seule différence avec un café classique, c’est que tout le
mobilier et les sets de table sont des produits de la marque
avec mêmes les étiquettes dessus comme en magasin. Une
maîtrise rare de la mise en scène qui projette encore plus les
consommateurs dans leur chez-soi. Tout entouré de produits
Ikéa.
PAGE 15 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
17. Développement LOCAL
LE CINéMA : ARME DE DéVELOPPEMENT
éCONOMIQUE DES RéGIONS
LES RéGIONS : UNE PARTICIPATION AUX CINéMAS ET
PRODUCTIONS AUDIOVISUELLES
En cette période de Festival de Cannes, parlons un peu de
cinéma. Vous avez certainement remarqué que des
remerciements aux régions apparaissaient dans les génériques
de fin des films français. Ce n'est pas seulement par pure
politesse mais bien parce que les régions françaises contribuent
financièrement au budget des films.
Ainsi comme le relève le site Rue89 d’après les données 2011
du CNC (Centre National du Cinéma), les aides régionales
comptent pour 1,7% sur le financement global d’un film. Une
somme qui peut paraître peu élevée mais qui peut atteindre
plusieurs centaines de milliers d’euros. Multipliez cela par le
nombre de films sur le même territoire et cela peut représenter
des sommes importantes pour la collectivité. Pour l’année
2012, sur 44 collectivités actives, 40 ont apporté leur
aide aux cours métrages, 37 aux documentaires et 32 aux
longs métrages. Les régions sont libres de leur choix et
financent selon leurs propres critères. Pour la Bretagne par
exemple, il faut que le projet soit un court métrage, que 50 %
du tournage soit effectué en Bretagne et qu’au moins 50 % des
techniciens et des acteurs embauchés soient domiciliés en
Bretagne.
En tête des régions les plus prolifiques en matière de tournage
pour cette même année 2012, on retrouve l’ile de France avec
14 millions d’euros (35 films) puis PACA (3,05 millions d’euros)
TERRITOIRES
TERRITOIRE
PAGE 16 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
18. TERRITOIRES
et la Bretagne et Rhône-Alpes avec 3
millions d’euros chacune.
Les régions s’invitent même dans les
salons des lieux de tournage pour
faire les yeux doux aux producteurs et
réalisateurs à grand coup de slogans
bien markétés : « Tournez en
Champagne-Ardennes », «Aquitaine,
du cinéma Grand Cru» ou encore
«Alsace, terre de tournage ». Et Franck
Priot le délégué général adjoint de la
commission nationale du Film (Film
France) de reconnaître qu’ «Il y a une vraie
compétition entre les régions ».
On voit déjà quelques voix qui s'élèvent:
"Comment ça? C'est de l'argent public, il
pourrait être utilisé autrement!". Ce qu'il
faut savoir, c'est qu'il s'agit d'un
investissement qui rapporte à la
collectivité.
DES RETOMBéES éCONOMIQUES
COMME RETOUR SUR
INVESTISSEMENT
Si les régions se ruent avec frénésie sur les
productions audiovisuelles, c’est que cela
constitue un investissement rentable pour
la collectivité. Mia Baqué, chargée du
dossier pour l’Aquitaine affirme que
«Chaque euro investi nous en
rapporte 4 à 6 ». Dans son bilan
d’activité 2012, le Conseil Général du
Var a estimé à 150€ les retombées
totales pour 1€ investi.
La région Côte d'Azur l'a bien compris et
fait les yeux doux aux différents acteurs du
secteur. C'est même devenu un outil de
marketing territorial et de développement
économique à part entière. Il faut dire que
la région bénéficie très largement de la
vitrine offerte par le festival de Cannes sur
ses terres. Le seul département des
Alpes-Maritimes a totalisé en 2013
plus de 2000 jours de tournage, un
chiffre en croissance de 26% par
rapport à 2012. Parmi tous ces jours, on
compte ceux dédiés aux tournages de
"Grace" d'Olivier Dahan avec Nicole
Kidman, "Magic in the Moonlight" de
Woody Allen ou encore "L’homme que l’on
aimait trop", d'André Téchiné. Des films
qui représentent plus de 10 millions
d'euros de retombées économiques
pour le territoire.
On comprend mieux pourquoi tant de
courbettes en direction des acteurs du 7ème
art !
L’OUVERTURE AUX PUBLICITéS ET SéRIES TV
Le cinéma, c’est bien mais ça dure un temps. L’idéal serait de
trouver un concept récurrent qui pourrait rapporter de l’argent
année après année. Dans ce sens, les tournages de série TV
sont très courtisés par les collectivités. Les publicités
apparaissent également comme d’excellents compléments de
revenus très lucratifs.
La Côte d'Azur a totalisé plus de 58 spots de pubs
l'année dernière pour des retombées estimées à 14
millions d'euros. Idem pour les séries TV. Le département
a participé à hauteur de 200 000 euros pour la série de TF1
"Sections de recherche" pour des retombées estimées à 1,2
millions. Un sacré retour sur investissement! Ainsi
l’attachement entre les Bouches du Rhône et la série « Plus
belle la vie » qui met en avant la ville de Marseille se renforce
année après année. Une vraie relation gagnant-gagnant.
Surtout quand la ville pâtit d’une image dégradée par la
multiplicité des faits divers…
QUELLES SONT LES RETOMBéES RéELLES POUR
LE TERRITOIRE ?
Les retombées sont multiples. On pense au tourisme d’abord.
Une étude réalisée en PACA montre que 0,8% des touristes
ont choisi ce lieu de vacances après l’avoir vu dans une série
ou un film. Peu ? Tout est relatif. Si cela représente
quelques dizaines de milliers de personnes, il faut le
multiplier par la dépense locale durant la durée du
séjour. Autre source de retombées, celles directement
imputables au tournage en lui même. Un tournage dure
plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Et pendant tout ce
temps là, l'ensemble des équipes doit se nourrir et se loger.
C'est donc toute l'économie locale (restaurants, hôtels et
commerces) qui en bénéficie. Sans parler des locations des
sites ou infrastructures (400 000 euros pour la SNCF (60 longs
métrages) et 500 000 euros pour le Louvre (120 tournages
annuels)). Il y enfin l’emploi. Les régions mettent en avant la
présence sur place de techniciens compétents. En Ile de
France cela représente plus 130 000 emplois !
Plus que jamais pour les régions françaises : « silence ! ça
tourne ! »
PAGE 17 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
19. Le Monde
Apple HealthKit : collecter les données de santé, pour quoi faire ?
C'est l'une des nouveautés présentées par Apple, lors de sa conférence
annuelle: HealthKit, une base de données qui accueillera les données de
santé des utilisateurs Apple.
Les Echos
D Day : la Normandie se prépare à une déferlante de
visiteurs
Le 6 Juin à Ouistreham les chefs d’Etat célébreront le 70e
anniversaire du Débarquement. Musées et sites s’attendent à
une augmentation de la fréquentation de 30 %
Challenges
Amazon entretient le suspense sur le lancement d'un smartphone
Le géant américain de la distribution en ligne a convoqué la presse et les
développeurs a un événement le 18 juin pour le lancement d'un produit
mystère.
DEMAIN A LA UNE
LA REVUEAUJOURD’HUI
EMarketing Magazine
Les pop up stores, ces boutiques éphémères qui font fureur
Aux États-Unis, les pop up stores, ces lieux temporaires de vente ou
d'exposition, sont en train de devenir des business models durables et
déclinables à l'envi.
LSA
L’e-commerce pourrait représenter 10% des ventes en France d’ici à
quatre ans
On le dit un peu moribond. Pourtant le canal e-commerce continue de
croître à grande vitesse, surtout dans la distribution de biens de
consommation.
La Tribune
Il y aura plus d'abonnés mobiles que d'habitants sur
Terre l'an prochain
Il y aura plus de 7 milliards de connectés à la téléphonie
mobile en 2015, selon Ericsson. Ce qui ne veut pas dire que
chaque habitant de la planète aura son portable.
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PAGE 18 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
20. EMarketing Magazine
Rencontres connectées d'un nouveau type
Pour instaurer un monde meilleur, Coca-Cola pousse le bouchon encore
plus loin, littéralement.
Capital
Citroën Cactus : casse-cou ou géniale?
Elle sort en juin et va bousculer, c’est sûr, le paysage automobile. Le pari,
audacieux, consiste à marier design très clivant et petit prix. S’il réussit, ce
sera le jackpot.
Le Monde
Coca-Cola et Danone investissent dans la chimie verte
La volonté de trouver une alternative au plastique PET (polytéréphtalate
d'éthylène), matériau issue de la pétrochimie et très utilisé pour les
bouteilles en plastique, est au cœur de la réflexion de nombreuses
entreprises.
Stratégies
Adidas détruit le bus de la honte
Le 26 mai au soir, avec son agence Ubi bene, Adidas a réduit en miettes le
bus de Knysna, celui dans lequel l'équipe de France de football avait fait
grève lors de la Coupe du monde de 2010.
DEMAIN A LA UNE
LSA
A quoi sert le bouton présenté par Darty ?
L’enseigne a présenté un bouton connecté à coller sur votre frigo qui veut
transformer le service après vente. De quelle façon ? C’est du plug and
play. On l’achète, on le sort de la boite, on retire la languette de plastique, il
est prêt à fonctionner.
Capital
Mondial 2014 : les Bleus sont toujours chers
Notre indice exclusif du rapport qualité-prix des équipes est
cruel pour les Bleus : à la fois surcotés et sous-performants,
ils affichent l’un des plus exécrables rendements.
La Tribune
Les robots: la nouvelle main-d'oeuvre en Chine
Si la Chine était connue pour être le leader du marché de la
main-d'oeuvre à bas coûts, il semblerait que le renouveau de
son industrie renverse la donne.
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PAGE 19 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
21. Perspectives est un magazine
conçu et édité par Athénéa
Conseils. Le magazine est distribué
gratuitement à 2000 lecteurs.
ATHENEA CONSEILS
Pour nous contacter :
Ligne directe : 06 72 89 76 06
Mail : direction@athenea.fr
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ATHéNéA SOUTIENT
LES BLEUS
AU BRéSIL
C’ETAIT
PERSPECTIVES
N°21
PAGE 20 – PERSPECTIVES, LE MAGAZINE D’ATHENEA CONSEILS – N°21 JUIN-JUILLET 2014
Un petit clin d’œil pou ce dernier
numéro de Perspectives avant les
grandes vacances d’été. Vous
avez certainement eu du mal à
passer à côté de l’information : ce
12 Juin marquera le début de la
Coupe du Monde de football au
Brésil. Les opérations marketing
se multiplient à l’approche de cet
événement planétaire. Parmi
toutes ces opérations, nous avons
retenu celle d’SFR. L’opérateur
avait mis en place un dispositif
interactif assez pertinent. En effet
lors des 3 matchs de préparation
de l’Equipe de France, il suffisait
d'envoyer un tweet sur le compte
de l'opérateur avec son message
d'encouragement pour les Bleus
ainsi que le hashtag JPLB (Je Poke
Les Bleus) pour voir son message
s'afficher sur les banderoles
publicitaires qui bordent les
stades. Après une sélection
préalable (modération), SFR a
permis à ces messages de
s'afficher en quasi temps réel.
Lors de France-Norvège, Athénéa
a joué le jeu et a vu donc son
message d'encouragement être
diffusé aux alentours de la 80ème
minute quand la France
menait 4-0.