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1. Les ZHUN :
On note à Bejaia la réalisation de deux ZHUN en 1975et 1976 celle d’Ihaddaden et Sidi
Ahmed.
L’objectif des ZHUN c’est la réalisation et la construction des logements et leurs
équipements sur des assiettes foncières importantes, pour rattraper le retard en matière de
l’habitat urbain et d’équipements dans la ville.
La ZHUN : «Est une procédure technique et administrative impliquant le ministère de
l’habitat comme maître d’ouvrage, un bureau d’études Etatique (CADAT) comme maître
d’œuvre » 1
.
La ZHUN c’est le résultat du zoning qui s’est fait par unité fonctionnelle et qui s’est
traduit morphologiquement par une rupture entre le tracé et la parcelle qui a engendré la perte
de l’espace public urbain (la place et la rue).
L’organisation de ces grands ensembles donne des espaces résiduels mal vécus par les
habitants. Ce que entraînera la perte de la notion du lieu, engendrant ainsi la perte de la ville
accentuée par l’absence de hiérarchie dans la composition de l’ensemble.
2. A- La ZHUN d’Ihaddaden :
3.
1-Presentation de la ZHUN:
La ZHUN d’Ihaddaden se situe dans la première extension de la ville par rapport à
l’ancienne limite du périmètre urbain qui est la zone industrielle. Limitée au Nord et à l’Est
par l’oued Serir et la zone industrielle, au Sud par la route des Aures et son prolongement
vers le quartier Tizi et à l’Ouest par l’habitat individuel des quartiers de Takleat et Dar Djbel
au piémont de Sidi Boudraham.
La ZHUN est d’une superficie de 63 Ha avec un CES général de 0.3, occupée par 13621
habitants dont prés de 11000 habitants résident dans le logement collectif avec une densité de
50 à 70 logement /HA et 2000 habitants dans l’individuel. ‘Rapport du POS d’Ihaddaden’
Elle est traversée par le boulevard krim Belkacem qui articule :
- Le boulevard de l’ALN et la route Nationale 12.
- Le boulevard de Liberté par le biais de la route des Aures.
- La route de Boukhiama et le quartier Targa Ouazemour en passant par la route des
Chouhada Kabli.
- Les quartiers Amriou avec Ihaddadene et Ighil Ouzoug.
La ZHUN s’étale sur un site d’une faible
pente, qui était un ancien terrain
d’exploitation agricole, séparée de la ville
par la zone industrielle qui longe le oued
Serir. La ZHUN est constituée de quatre
entités qui sont délimitées par des éléments
naturels (Canal Serir des cotés Nord et Est
et le oued Ihaddaden du Ouest à l’Est) et par
des anciens chemins d’exploitation agricole
à l’instar des actuels : boulevard Krim
Belkacem, la route des Aures et son
prolongement et la rue Chouhada Kabli.
1
Maouia Saidouni in « Eléments d’introduction à l’urbanisme ». P 211. Limites et entités de la ZHUN
En plus de l’habitat collectif (1900+200 logements) et l’habitat individuel, la ZHUN est
dotée d’équipements socio-éducatifs (3 écoles primaires, une crèche, 2 CEM, 1 lycée, un
CFPA et une école des handicapés), une polyclinique, une mosquée, un commissariat de
police, un marché couvert, des annexes administratives (OPGI, APC, BNA, SAA, CTC, DAS,
PTT, CASOREC) et quelques commerces de proximité.
Les entités de la ZHUN d’Ihaddaden :
L’entité Abane Ramdane : (1000 logements)
Limitée par le oued Serie,
boulevard Krim Belkacem et la rue
des Chouhada Kabli. C’est l’entité
la plus importante de la ZHUN
d’Ihaddaden de part sa situation
entre deux axes importants
(boulevard Krim Belkacem et la rue
des Chouhada Kabli), le nombre de
logements qu’elle regroupe (1000
logements) et sa densité de
population. C’est un ensemble
composé essentiellement de
bâtiments barres à caractère
résidentiel avec un gabarit de R+4,
sans qu’ils définissent un espace
public (rue, place) qui les intègrent
Les équipements de la ZHUN
Les îlots de la cité Abane Ramdane
à l’ordre urbain de la ville.
L’entité frères Setari :(300+200 logements)
Définie par le boulevard Krim Belkacem, la rue
Chouhada Kabli, l’oued Ihaddadene. Elle occupe le
centre de la ZHUN et donne sur le boulevard Krim
Belkacem, mais les constructions de type barre et
bloc qui sont sensées de définir cette paroi sont
éloignées et alignées d’une manière discontinue, sans
aucun ordre urbain ni composition volumétrique.
Elle comprend un ensemble de bâtiments
résidentiels, une école primaire, une polyclinique,
une mosquée et une annexe de PTT.
Cité frères Boucherba : (600 logements)
Incluse entre le boulevard Krim Belkacem, le
prolongement de la route des Aures et le l’oued
d’Ihaddadene. C’est un lieu important de ce secteur, il
donne sur le carrefour qui articule le boulevard Krim
Belkacem et la route des Aures, mais les bâtiments qui
doivent matérialiser cet espace sont implantés
anarchiquement et ratent l’occasion de constituer une
place qui peut assurer l’articulation entre les différents
quartiers .
Elle comprend des batiments à caractère residentiel, une école primaire, des annexes
d’OPGI et EDIMIA.
Cité frères Boujmaa :
Bordée par l’oued Serir, la route des Aures et le
boulevard Krim Belkacem. Occupée par un ensemble
immobilier constitué par un habitat individuel et des
équipements publics. L’habitat individuel sous forme
de constructions de type pavillonnaire de gabarit
allant jusqu'à R+3 avec des commerces au RDC sur
les voies principales.
« Ces constructions sont implantées sur des
parcelles privées ne dépassant pas deux cent mètres
carré (200 m2
) avec un taux d’occupation qui
arrive jusqu’à 100% »2
.
2
Rapport du POS d’Ihaddaden.
La cité Frères Setari
Cité frères Boucherba
Cité Frères Boudjmaa
2- La structure spatiale :
2-1 Les voies :
Au niveau de la ZHUN les voies sont limitées à une simple fonction de desserte et de
liaison entre les différentes entités (voies de circulation). On trouve deux types de voies au
niveau de la ZHUN : les axes importants desservants entre les entités de la ville et entre la
ZHUN et la ville, le deuxième type c’est les voies qui assurent la desserte aux bâtiments à
l’intérieur de la ZHUN.
 Le premier type :
 Le boulevard Krim Belkacem :
C’est l’axe qui articule la ZHUN aux
différentes entités de la ville à savoir le quartier
Ighil Ouazoug, la zone industrielle et le quartier
Aamriou.., ainsi que les deux boulevards importants
de la ville (L’ALN et la Soummam), cette axe est
considéré comme axe de croissance vu ce qu’il
articule et le flux qu’il draine quotidiennement.
Le boulevard est de 18m de largeur, à double sens avec une berme axiale de 2m (bande
intermédiaire). Il a perdu sa signification par la perte de ses parois, la paroi Est qui est limitée
aux clôtures des équipements éducatifs (Lycée, CFPA, et CEM) de 3m de hauteur. La paroi
Ouest est mal définie vu l’implantation des bâtiments qui la Constituent, caractérisés par
l’absence d’alignement, la discontinuité ainsi que la répétitivité qui engendre la monotonie
architecturale.
Ces bâtiments se développent en R+4, sans
respect de la dimension urbaine par l’affectation des
RDC à la ville ; l’ensemble des niveaux est affecté
aux logements. On note l’absence de l’intégration
des ces bâtiments au site ni au boulevard ; vu la
porte d’accès qui se situe sur la façade intérieur.
 Route des Aures :
Articule le boulevard de la Liberté et la ZHUN d’Ihaddadene en passant par la zone
industrielle. Elle est de 12m de largeur, ses parois se résument aux clôtures des unités
industrielles et quelques habitations individuelles, de gabarits variant de R+1 à R+4.
Paroi Est : Clôture d’équipement Paroi Ouest : Hétérogène ;
Discontinuité de bâtiments
Paroi Ouest : Hétérogène ;
Discontinuité de bâtiments
 La rue des Chouhada kabli :
C’est une voie à double sens qui relie le
boulevard Krim Belkacem et la rue Boukhiama,
ses dimensions sont variables. De nouvelles
constructions (habitat individuel et nouveau projet
de 200 logements de l’OPGI en l’an 2000)
viennent s’implanter le long de la rue (coté Sud)
avec une liberté d’expression architecturale en
respectant l’alignement sur la rue dont les RDC
sont affectés à l’urbain. Quant à l’autre paroi, elle
reste toujours mal définie où on ne trouve pas le
rapport VILLE-ARCHITECTURE : les bâtiments
sont implantés d’une manière arbitraire (absence d’alignement, une discontinuité des façades,
le RDC occupé par les logements et un éloignement des bâtiments par rapport à la rue).
 Le deuxième type :
C’est les voies qui assurent la fonction de desserte aux bâtiments et aux équipements à
travers des allées piétonnes ; de largeur de 9m (6m de chaussée et 2 x 1.5m pour le trottoir)
dotées de parkings longent les cotés de la voie.
Vue a partir du rend
point d’Ihaddadene.
Vue vers
Ihaddadene.
Vues sur la rue Chouhada Kabli
Conclusion :
Le réseau de la voirie de la ZHUN assure les simples fonctions de desserte, de
circulation et de relier la ZHUN avec la ville, sans aucun rapport ville architecture, avec la
perte de l’alignement, de la continuité et du fonctionnement du bâtiment avec la voie
(affectation des R.D.C à la ville).
2-2 Les places :
Les places de la ZHUN d’Ihaddaden, se limitent à des espaces extérieurs (dits verts),
non aménagés reflètent une tristesse continue, de jour comme la nuit, a l’exception de certains
espaces aménagés dernièrement comme aires de jeux. Des surfaces foncières importantes qui
restent non aménagées, sur les quelles sont tracés des chemins (raccourcis) piétons et qui sont
utilisées comme des espaces de rencontres des habitants. Certaines surfaces sont carrément
clôturées et gérées à titre privé ; Ces espaces ne reflète pas la fonction de la place qui est
l’espace public par excellence et un lieu de rencontre et d’échange, ou se manifeste la vie
sociale.
Transformation des espaces extérieurs par les habitants et gérés à titre privé, avec des aménagement qui
conviennent au mode de vie rural.
2-3 L’îlot :
2-3-1 L’îlot résidentiel :
L’îlot de la ZHUN d’Ihaddaden regroupe un
ensemble de bâtiments prototype dispersés, dont le
but est de dégager des espaces libres, pour assurer un
meilleur ensoleillement et une bonne aération. Ces
Voie de desserte Bonde de stationnement Voie de desserte
Chemins piétons tracé par les habitants Aménagement d’une aire de jeux
espaces sont tracés par des allées piétonnes de 1.5m de largeur qui permet l’accès aux
bâtiments à partir de la rue de desserte et qui prennent fin sur des portes d’entrée (Trou)
marquée par un élément en sillant (Auvent) qui se termine par un escalier. Cet organisation
définie des espaces centraux dits verts qui restent non aménagés et délissé par les habitants, et
que cette disposition n’a pas arrivé à définit les parois qui déterminent les limites de l’îlot et la
hiérarchie des espaces à partir du public jusqu’au privé.
2-3-2 L’îlot équipement :
Les équipements de la ZHUN résument à des équipements socio-éducatifs, il se
compose de plusieurs blocs dispersés dans l’ensemble de la surface de l’îlot. Ces derniers sont
entourés par des murs de clôtures qui constitués les parois de certains boulevards et rues
principales.
2-4 Le bâtiment :
« La définition de l’habitat s’y résume à un
programme qualitatif de logements, le plus souvent
collectifs, qualifiés d’ (économiques) pour certains
et d’ (améliorer) pour les autres. L’application de
normes dimensionnelles et fonctionnelles aboutit
dans les faits à la normalisation d’un ou plusieurs
models de bâtiments, reproductibles jusqu’à
concours de la qualité de logements
programmée ».3
Les bâtiments de la ZHUN ne sont pas conçus
par rapport à la morphologie du site ni à l’identité du
lieu, c’est des bâtiments prototypes qui se
superposent sur des emprises arasées pour donner
des plates formes d’implantation uniformes, et
l’articulation du bâtiment avec le sol se fait par un
vide sanitaire qui provoque des risques sanitaire vis-
3
Salah Ait Cherkit. EPAU-SIAAL in « Alger métropole, région-ville-quartier » P21.
à-vis de la santé des habitants (c’est l’espace de stagnation des eaux usées).
L’articulation du bâtiment avec la rue ne se fait plus par des trottoirs et des R.D.C dédiés
à la ville mais par des allées piétonnes qui traversent des espaces dits verts, ou des escaliers
implantés anarchiquement qui assurent juste la rôle d’accès aux bâtiments.
Les façades reflètent la superposition du même plan sur l’ensemble des niveaux et
même le R.D.C, c à d qu’elles sont dénuées de toute hiérarchie (tripartite de façade) et de tout
décor, leur création ne présente aucune dominante. Des modifications qui sont opérées au
niveau des façades des bâtiments par le changement de types de fenêtres, la récupération des
espaces de loggias et la reconversion des RDC en activités commerciales reflètent un
sentiment de malaise des habitants.
2. B- La ZHUN de Sidi Ahmed :
La ZHUN de Sidi Ahmed est Projetée en 1975, mais
les travaux n’ont démarré qu’en 1983. Elle se situe au Nord
Ouest de la ville de Bejaia, elle est superposée sur un flanc
de montagne et s’étend sur une superficie de 198 Ha avec
5070 logements et un ensemble d’équipements
d’accompagnements. Elle est limitée au Sud par le
boulevard de Sidi M’hamed Amokrane et à l’Est par le
cimetière et l’ancienne ville.
La ZHUN de Sidi Ahmed constitue d’une
juxtaposition d’un ensemble de bâtiments prototype
longeant les voies qui ont occupés une superficie de 5.92
Ha se qui équivaut à 3 % de la superficie totale, se qui a
engendré la perte de hiérarchie dans la composition de
l’ensemble et l’émergence des espaces résiduels qui
restent toujours non aménagés et non exploités et ça à cause
de la perte de l’îlot et de la parcelle.
Des modifications sont opérées au niveau des façades des façades des bâtiments par le changement de types de
fenêtres et la récupération des espaces de loggias et la reconversion des RDC en activités commerciales pour les
besoins de proximités.
Le logement devient une simple unité
fonctionnelle isolée dans le tissu, à cause de
la standardisation. La composition de la
façade est dénuée de soubassement, de
couronnement, et l’entrée présente un trou
dans la façade.
La ZHUN de Sidi Ahmed obéit aux mêmes concepts que ceux de la ZHUN d’Ihaddaden,
(Standardisation, zoning, multiplication des espaces résiduels et suppression de la rue).
Conclusion :
L’espace de la ZHUN c’est un espace ouvert sans limites, avec une structure viaire sans
hiérarchie et sans aucune autre fonction que celle qui consiste à circuler.
La ZHUN constitue d’une juxtaposition et d’une succession d’immeubles le long des
voies, c’est une conception typifiée avec l’inexistence d’une structure au sol ou d’un
découpage parcellaire qui puisse supporter et prendre en charge l’architecture.
L’échelle d’appartenance des espaces publics reste confuse, sans aucune identité, ce qui
a entraîné un sentiment d’anonymat imprégnant le paysage urbain et social de l’ensemble
résidentiel.
Un programme d’équipements et d’infrastructures déficientes et parfois
inexistantes. « Les activités programmées dans les zones d’habitat se limitent
principalement à l’école primaire et aux commerces quotidiens dits de première nécessité
(alimentation générale, boulangerie, fruits et légumes). Ces cités de logements sont vivantes
au moment où les habitants y sont, c'est-à-dire le soir et un peu le matin, le reste de la
journée sont désertes »4
. Salah Ait Cherkit.
L’espace de la ZHUN est mal conçu, mal réalisé et mal vécu.
4. Les lotissements :
Les lotissements est une procédure dont le rôle est de produire des terrains à bâtir, se
sont destinés pour l’auto construction.
4
Idem.
Plan type du logement Façade type du logement
«Depuis les années 1980, lorsque l’Etat a commencé à faire appel au privé, la
construction de lotissements connaît un boom. Certains lotissements sont le fait des
communes qui ont morcelé et viabilisé des terrains. D’autres lotissements sont issus
d’opérations spéculatives sur des terres agricoles, pour la plupart privées morcelées et
vendues à des particuliers. Dans ce dernier, l’espace de la rue est tracé sur les anciens
chemins d’accès aux parcelles. Les constructions revêtent des formes diverses et présentent
des incohérences formelles et spatiales du fait de l’absence de règles communes et de la
différence des niveaux culturels et sociaux des habitants. Ces groupements dits (spontanés)
ne possèdent pas une cohérence formelle d’ensemble »5
. Salah Ait Cherkit.
Le lotissement est constitué d’une façon autonome par rapport à la ville, la parcelle est
considérée comme unité quantitative, un cahier de charge fixe les relations entre les différents
propriétaires (l’acquéreur et le lotisseur). L’apparition de cette nouvelle manière d’occupation
était venue en réaction aux grands ensembles. A l’origine ces parcelles de lotissements étaient
principalement agricoles.
Le tracé de la voirie est pensé à l’intérieur des limites du terrain à lotir indépendamment
du tracé global de la ville, il est rationalisé sur le critère d’une fonction de desserte.
Les parcelles sont à une taille moyenne qui doit permettre au minimum l’implantions
des maisons isolées de toutes part ou moyennes, l’alignement des bâtisses se fait par simple
clôture du fait que les maisons sont implantées en retrait par rapport à la voie.
III. 1 Le lotissement Zerrara:
Il occupe une position centrale dans la
trame urbaine, il est constitue d’un ensemble
de maisons individuelles implantées sur une
succession de parcelles le long des voies de
desserte, avec des RDC occupés par les
commerces de proximité.
III. 2 Le lotissement du quartier Ighil Ouazoug:
Ce quartier est situé à l’entrée Ouest de la
ville, il est entièrement bâti sous l’initiative
5
EPAU-SIAAL in « Alger métropole, région-ville-quartier » P 76.
Plan et position du Lotissement Zerrara
privée, composé de constructions illicites, qui ne sont tolérées au début que pour ne pas
aggraver la crise de logement.
Conclusion :
Les lotissements sont constitués d’une succession de parcelles sur lesquelles implantées
des habitations individuelles et des fois semi collectif le long des voies de desserte ; dont les
RDC de ces constructions sont affectés aux commerces de proximité.
Ces lotissements présentent aujourd’hui des incohérences formelles et spatiales dans la
ville de Bejaia à cause de l’absence de règles communes qui les gèrent.
1. L’entité post coloniale : on distingue deux typologies
a. les zhuns : ce sont les grands ensembles telle que les cités sidi Ahmed et
Ihaddaden, qui ne sont que le fruit du travail en plan de masse ignorant
totalement le parcellaire.
Le découpage est réduit à une seule parcelle de grande taille sans continuité avec la rue.
b. Les lotissements : c’est un tissu organise par parcelle avec un bâti
discontinu sans qu’il y’ait de propriétés associatives ; la relation entre le
bâti et la rue se fait souvent par une clôture.
Plan du Lotissement Ighil Ouazoug
Plan d’une habitation individuelle Façade d’une Habitation individuelle
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Les zhu ns

  • 1. 1. Les ZHUN : On note à Bejaia la réalisation de deux ZHUN en 1975et 1976 celle d’Ihaddaden et Sidi Ahmed. L’objectif des ZHUN c’est la réalisation et la construction des logements et leurs équipements sur des assiettes foncières importantes, pour rattraper le retard en matière de l’habitat urbain et d’équipements dans la ville. La ZHUN : «Est une procédure technique et administrative impliquant le ministère de l’habitat comme maître d’ouvrage, un bureau d’études Etatique (CADAT) comme maître d’œuvre » 1 . La ZHUN c’est le résultat du zoning qui s’est fait par unité fonctionnelle et qui s’est traduit morphologiquement par une rupture entre le tracé et la parcelle qui a engendré la perte de l’espace public urbain (la place et la rue). L’organisation de ces grands ensembles donne des espaces résiduels mal vécus par les habitants. Ce que entraînera la perte de la notion du lieu, engendrant ainsi la perte de la ville accentuée par l’absence de hiérarchie dans la composition de l’ensemble. 2. A- La ZHUN d’Ihaddaden : 3. 1-Presentation de la ZHUN: La ZHUN d’Ihaddaden se situe dans la première extension de la ville par rapport à l’ancienne limite du périmètre urbain qui est la zone industrielle. Limitée au Nord et à l’Est par l’oued Serir et la zone industrielle, au Sud par la route des Aures et son prolongement vers le quartier Tizi et à l’Ouest par l’habitat individuel des quartiers de Takleat et Dar Djbel au piémont de Sidi Boudraham. La ZHUN est d’une superficie de 63 Ha avec un CES général de 0.3, occupée par 13621 habitants dont prés de 11000 habitants résident dans le logement collectif avec une densité de 50 à 70 logement /HA et 2000 habitants dans l’individuel. ‘Rapport du POS d’Ihaddaden’ Elle est traversée par le boulevard krim Belkacem qui articule : - Le boulevard de l’ALN et la route Nationale 12. - Le boulevard de Liberté par le biais de la route des Aures. - La route de Boukhiama et le quartier Targa Ouazemour en passant par la route des Chouhada Kabli. - Les quartiers Amriou avec Ihaddadene et Ighil Ouzoug. La ZHUN s’étale sur un site d’une faible pente, qui était un ancien terrain d’exploitation agricole, séparée de la ville par la zone industrielle qui longe le oued Serir. La ZHUN est constituée de quatre entités qui sont délimitées par des éléments naturels (Canal Serir des cotés Nord et Est et le oued Ihaddaden du Ouest à l’Est) et par des anciens chemins d’exploitation agricole à l’instar des actuels : boulevard Krim Belkacem, la route des Aures et son prolongement et la rue Chouhada Kabli. 1 Maouia Saidouni in « Eléments d’introduction à l’urbanisme ». P 211. Limites et entités de la ZHUN
  • 2. En plus de l’habitat collectif (1900+200 logements) et l’habitat individuel, la ZHUN est dotée d’équipements socio-éducatifs (3 écoles primaires, une crèche, 2 CEM, 1 lycée, un CFPA et une école des handicapés), une polyclinique, une mosquée, un commissariat de police, un marché couvert, des annexes administratives (OPGI, APC, BNA, SAA, CTC, DAS, PTT, CASOREC) et quelques commerces de proximité. Les entités de la ZHUN d’Ihaddaden : L’entité Abane Ramdane : (1000 logements) Limitée par le oued Serie, boulevard Krim Belkacem et la rue des Chouhada Kabli. C’est l’entité la plus importante de la ZHUN d’Ihaddaden de part sa situation entre deux axes importants (boulevard Krim Belkacem et la rue des Chouhada Kabli), le nombre de logements qu’elle regroupe (1000 logements) et sa densité de population. C’est un ensemble composé essentiellement de bâtiments barres à caractère résidentiel avec un gabarit de R+4, sans qu’ils définissent un espace public (rue, place) qui les intègrent Les équipements de la ZHUN Les îlots de la cité Abane Ramdane
  • 3. à l’ordre urbain de la ville. L’entité frères Setari :(300+200 logements) Définie par le boulevard Krim Belkacem, la rue Chouhada Kabli, l’oued Ihaddadene. Elle occupe le centre de la ZHUN et donne sur le boulevard Krim Belkacem, mais les constructions de type barre et bloc qui sont sensées de définir cette paroi sont éloignées et alignées d’une manière discontinue, sans aucun ordre urbain ni composition volumétrique. Elle comprend un ensemble de bâtiments résidentiels, une école primaire, une polyclinique, une mosquée et une annexe de PTT. Cité frères Boucherba : (600 logements) Incluse entre le boulevard Krim Belkacem, le prolongement de la route des Aures et le l’oued d’Ihaddadene. C’est un lieu important de ce secteur, il donne sur le carrefour qui articule le boulevard Krim Belkacem et la route des Aures, mais les bâtiments qui doivent matérialiser cet espace sont implantés anarchiquement et ratent l’occasion de constituer une place qui peut assurer l’articulation entre les différents quartiers . Elle comprend des batiments à caractère residentiel, une école primaire, des annexes d’OPGI et EDIMIA. Cité frères Boujmaa : Bordée par l’oued Serir, la route des Aures et le boulevard Krim Belkacem. Occupée par un ensemble immobilier constitué par un habitat individuel et des équipements publics. L’habitat individuel sous forme de constructions de type pavillonnaire de gabarit allant jusqu'à R+3 avec des commerces au RDC sur les voies principales. « Ces constructions sont implantées sur des parcelles privées ne dépassant pas deux cent mètres carré (200 m2 ) avec un taux d’occupation qui arrive jusqu’à 100% »2 . 2 Rapport du POS d’Ihaddaden. La cité Frères Setari Cité frères Boucherba Cité Frères Boudjmaa
  • 4. 2- La structure spatiale : 2-1 Les voies : Au niveau de la ZHUN les voies sont limitées à une simple fonction de desserte et de liaison entre les différentes entités (voies de circulation). On trouve deux types de voies au niveau de la ZHUN : les axes importants desservants entre les entités de la ville et entre la ZHUN et la ville, le deuxième type c’est les voies qui assurent la desserte aux bâtiments à l’intérieur de la ZHUN.  Le premier type :  Le boulevard Krim Belkacem : C’est l’axe qui articule la ZHUN aux différentes entités de la ville à savoir le quartier Ighil Ouazoug, la zone industrielle et le quartier Aamriou.., ainsi que les deux boulevards importants de la ville (L’ALN et la Soummam), cette axe est considéré comme axe de croissance vu ce qu’il articule et le flux qu’il draine quotidiennement. Le boulevard est de 18m de largeur, à double sens avec une berme axiale de 2m (bande intermédiaire). Il a perdu sa signification par la perte de ses parois, la paroi Est qui est limitée aux clôtures des équipements éducatifs (Lycée, CFPA, et CEM) de 3m de hauteur. La paroi Ouest est mal définie vu l’implantation des bâtiments qui la Constituent, caractérisés par l’absence d’alignement, la discontinuité ainsi que la répétitivité qui engendre la monotonie architecturale. Ces bâtiments se développent en R+4, sans respect de la dimension urbaine par l’affectation des RDC à la ville ; l’ensemble des niveaux est affecté aux logements. On note l’absence de l’intégration des ces bâtiments au site ni au boulevard ; vu la porte d’accès qui se situe sur la façade intérieur.  Route des Aures : Articule le boulevard de la Liberté et la ZHUN d’Ihaddadene en passant par la zone industrielle. Elle est de 12m de largeur, ses parois se résument aux clôtures des unités industrielles et quelques habitations individuelles, de gabarits variant de R+1 à R+4. Paroi Est : Clôture d’équipement Paroi Ouest : Hétérogène ; Discontinuité de bâtiments Paroi Ouest : Hétérogène ; Discontinuité de bâtiments
  • 5.  La rue des Chouhada kabli : C’est une voie à double sens qui relie le boulevard Krim Belkacem et la rue Boukhiama, ses dimensions sont variables. De nouvelles constructions (habitat individuel et nouveau projet de 200 logements de l’OPGI en l’an 2000) viennent s’implanter le long de la rue (coté Sud) avec une liberté d’expression architecturale en respectant l’alignement sur la rue dont les RDC sont affectés à l’urbain. Quant à l’autre paroi, elle reste toujours mal définie où on ne trouve pas le rapport VILLE-ARCHITECTURE : les bâtiments sont implantés d’une manière arbitraire (absence d’alignement, une discontinuité des façades, le RDC occupé par les logements et un éloignement des bâtiments par rapport à la rue).  Le deuxième type : C’est les voies qui assurent la fonction de desserte aux bâtiments et aux équipements à travers des allées piétonnes ; de largeur de 9m (6m de chaussée et 2 x 1.5m pour le trottoir) dotées de parkings longent les cotés de la voie. Vue a partir du rend point d’Ihaddadene. Vue vers Ihaddadene. Vues sur la rue Chouhada Kabli
  • 6. Conclusion : Le réseau de la voirie de la ZHUN assure les simples fonctions de desserte, de circulation et de relier la ZHUN avec la ville, sans aucun rapport ville architecture, avec la perte de l’alignement, de la continuité et du fonctionnement du bâtiment avec la voie (affectation des R.D.C à la ville). 2-2 Les places : Les places de la ZHUN d’Ihaddaden, se limitent à des espaces extérieurs (dits verts), non aménagés reflètent une tristesse continue, de jour comme la nuit, a l’exception de certains espaces aménagés dernièrement comme aires de jeux. Des surfaces foncières importantes qui restent non aménagées, sur les quelles sont tracés des chemins (raccourcis) piétons et qui sont utilisées comme des espaces de rencontres des habitants. Certaines surfaces sont carrément clôturées et gérées à titre privé ; Ces espaces ne reflète pas la fonction de la place qui est l’espace public par excellence et un lieu de rencontre et d’échange, ou se manifeste la vie sociale. Transformation des espaces extérieurs par les habitants et gérés à titre privé, avec des aménagement qui conviennent au mode de vie rural. 2-3 L’îlot : 2-3-1 L’îlot résidentiel : L’îlot de la ZHUN d’Ihaddaden regroupe un ensemble de bâtiments prototype dispersés, dont le but est de dégager des espaces libres, pour assurer un meilleur ensoleillement et une bonne aération. Ces Voie de desserte Bonde de stationnement Voie de desserte Chemins piétons tracé par les habitants Aménagement d’une aire de jeux
  • 7. espaces sont tracés par des allées piétonnes de 1.5m de largeur qui permet l’accès aux bâtiments à partir de la rue de desserte et qui prennent fin sur des portes d’entrée (Trou) marquée par un élément en sillant (Auvent) qui se termine par un escalier. Cet organisation définie des espaces centraux dits verts qui restent non aménagés et délissé par les habitants, et que cette disposition n’a pas arrivé à définit les parois qui déterminent les limites de l’îlot et la hiérarchie des espaces à partir du public jusqu’au privé. 2-3-2 L’îlot équipement : Les équipements de la ZHUN résument à des équipements socio-éducatifs, il se compose de plusieurs blocs dispersés dans l’ensemble de la surface de l’îlot. Ces derniers sont entourés par des murs de clôtures qui constitués les parois de certains boulevards et rues principales. 2-4 Le bâtiment : « La définition de l’habitat s’y résume à un programme qualitatif de logements, le plus souvent collectifs, qualifiés d’ (économiques) pour certains et d’ (améliorer) pour les autres. L’application de normes dimensionnelles et fonctionnelles aboutit dans les faits à la normalisation d’un ou plusieurs models de bâtiments, reproductibles jusqu’à concours de la qualité de logements programmée ».3 Les bâtiments de la ZHUN ne sont pas conçus par rapport à la morphologie du site ni à l’identité du lieu, c’est des bâtiments prototypes qui se superposent sur des emprises arasées pour donner des plates formes d’implantation uniformes, et l’articulation du bâtiment avec le sol se fait par un vide sanitaire qui provoque des risques sanitaire vis- 3 Salah Ait Cherkit. EPAU-SIAAL in « Alger métropole, région-ville-quartier » P21.
  • 8. à-vis de la santé des habitants (c’est l’espace de stagnation des eaux usées). L’articulation du bâtiment avec la rue ne se fait plus par des trottoirs et des R.D.C dédiés à la ville mais par des allées piétonnes qui traversent des espaces dits verts, ou des escaliers implantés anarchiquement qui assurent juste la rôle d’accès aux bâtiments. Les façades reflètent la superposition du même plan sur l’ensemble des niveaux et même le R.D.C, c à d qu’elles sont dénuées de toute hiérarchie (tripartite de façade) et de tout décor, leur création ne présente aucune dominante. Des modifications qui sont opérées au niveau des façades des bâtiments par le changement de types de fenêtres, la récupération des espaces de loggias et la reconversion des RDC en activités commerciales reflètent un sentiment de malaise des habitants. 2. B- La ZHUN de Sidi Ahmed : La ZHUN de Sidi Ahmed est Projetée en 1975, mais les travaux n’ont démarré qu’en 1983. Elle se situe au Nord Ouest de la ville de Bejaia, elle est superposée sur un flanc de montagne et s’étend sur une superficie de 198 Ha avec 5070 logements et un ensemble d’équipements d’accompagnements. Elle est limitée au Sud par le boulevard de Sidi M’hamed Amokrane et à l’Est par le cimetière et l’ancienne ville. La ZHUN de Sidi Ahmed constitue d’une juxtaposition d’un ensemble de bâtiments prototype longeant les voies qui ont occupés une superficie de 5.92 Ha se qui équivaut à 3 % de la superficie totale, se qui a engendré la perte de hiérarchie dans la composition de l’ensemble et l’émergence des espaces résiduels qui restent toujours non aménagés et non exploités et ça à cause de la perte de l’îlot et de la parcelle. Des modifications sont opérées au niveau des façades des façades des bâtiments par le changement de types de fenêtres et la récupération des espaces de loggias et la reconversion des RDC en activités commerciales pour les besoins de proximités.
  • 9. Le logement devient une simple unité fonctionnelle isolée dans le tissu, à cause de la standardisation. La composition de la façade est dénuée de soubassement, de couronnement, et l’entrée présente un trou dans la façade. La ZHUN de Sidi Ahmed obéit aux mêmes concepts que ceux de la ZHUN d’Ihaddaden, (Standardisation, zoning, multiplication des espaces résiduels et suppression de la rue). Conclusion : L’espace de la ZHUN c’est un espace ouvert sans limites, avec une structure viaire sans hiérarchie et sans aucune autre fonction que celle qui consiste à circuler. La ZHUN constitue d’une juxtaposition et d’une succession d’immeubles le long des voies, c’est une conception typifiée avec l’inexistence d’une structure au sol ou d’un découpage parcellaire qui puisse supporter et prendre en charge l’architecture. L’échelle d’appartenance des espaces publics reste confuse, sans aucune identité, ce qui a entraîné un sentiment d’anonymat imprégnant le paysage urbain et social de l’ensemble résidentiel. Un programme d’équipements et d’infrastructures déficientes et parfois inexistantes. « Les activités programmées dans les zones d’habitat se limitent principalement à l’école primaire et aux commerces quotidiens dits de première nécessité (alimentation générale, boulangerie, fruits et légumes). Ces cités de logements sont vivantes au moment où les habitants y sont, c'est-à-dire le soir et un peu le matin, le reste de la journée sont désertes »4 . Salah Ait Cherkit. L’espace de la ZHUN est mal conçu, mal réalisé et mal vécu. 4. Les lotissements : Les lotissements est une procédure dont le rôle est de produire des terrains à bâtir, se sont destinés pour l’auto construction. 4 Idem. Plan type du logement Façade type du logement
  • 10. «Depuis les années 1980, lorsque l’Etat a commencé à faire appel au privé, la construction de lotissements connaît un boom. Certains lotissements sont le fait des communes qui ont morcelé et viabilisé des terrains. D’autres lotissements sont issus d’opérations spéculatives sur des terres agricoles, pour la plupart privées morcelées et vendues à des particuliers. Dans ce dernier, l’espace de la rue est tracé sur les anciens chemins d’accès aux parcelles. Les constructions revêtent des formes diverses et présentent des incohérences formelles et spatiales du fait de l’absence de règles communes et de la différence des niveaux culturels et sociaux des habitants. Ces groupements dits (spontanés) ne possèdent pas une cohérence formelle d’ensemble »5 . Salah Ait Cherkit. Le lotissement est constitué d’une façon autonome par rapport à la ville, la parcelle est considérée comme unité quantitative, un cahier de charge fixe les relations entre les différents propriétaires (l’acquéreur et le lotisseur). L’apparition de cette nouvelle manière d’occupation était venue en réaction aux grands ensembles. A l’origine ces parcelles de lotissements étaient principalement agricoles. Le tracé de la voirie est pensé à l’intérieur des limites du terrain à lotir indépendamment du tracé global de la ville, il est rationalisé sur le critère d’une fonction de desserte. Les parcelles sont à une taille moyenne qui doit permettre au minimum l’implantions des maisons isolées de toutes part ou moyennes, l’alignement des bâtisses se fait par simple clôture du fait que les maisons sont implantées en retrait par rapport à la voie. III. 1 Le lotissement Zerrara: Il occupe une position centrale dans la trame urbaine, il est constitue d’un ensemble de maisons individuelles implantées sur une succession de parcelles le long des voies de desserte, avec des RDC occupés par les commerces de proximité. III. 2 Le lotissement du quartier Ighil Ouazoug: Ce quartier est situé à l’entrée Ouest de la ville, il est entièrement bâti sous l’initiative 5 EPAU-SIAAL in « Alger métropole, région-ville-quartier » P 76. Plan et position du Lotissement Zerrara
  • 11. privée, composé de constructions illicites, qui ne sont tolérées au début que pour ne pas aggraver la crise de logement. Conclusion : Les lotissements sont constitués d’une succession de parcelles sur lesquelles implantées des habitations individuelles et des fois semi collectif le long des voies de desserte ; dont les RDC de ces constructions sont affectés aux commerces de proximité. Ces lotissements présentent aujourd’hui des incohérences formelles et spatiales dans la ville de Bejaia à cause de l’absence de règles communes qui les gèrent. 1. L’entité post coloniale : on distingue deux typologies a. les zhuns : ce sont les grands ensembles telle que les cités sidi Ahmed et Ihaddaden, qui ne sont que le fruit du travail en plan de masse ignorant totalement le parcellaire. Le découpage est réduit à une seule parcelle de grande taille sans continuité avec la rue. b. Les lotissements : c’est un tissu organise par parcelle avec un bâti discontinu sans qu’il y’ait de propriétés associatives ; la relation entre le bâti et la rue se fait souvent par une clôture. Plan du Lotissement Ighil Ouazoug Plan d’une habitation individuelle Façade d’une Habitation individuelle